Un nouveau magasin de vêtements luxueux a ouvert ses portes, il y a un peu plus d’un mois. Jusqu’à présent, j’étais la principale vendeuse et j’avais de nombreux clients. Pourtant, l’échoppe Chez Kirara vient de me dépouiller de même mes plus fidèles acheteurs, et je ne peux me le permettre. J’ai besoin que, d’une manière ou d’une autre, son chiffre d’affaire soit réduit et que les gens ne veulent plus acheter chez elle! Je veux qu’elle parte!
Commanditaire : Madame Rumi, la grande (et autoproclamée) tailleuse des Sables Récompense :100 ryôs
À tout casser Tomei Ena en SoloUn genin seule et hors du village. Oui, bon, okay. On révisera ça la prochaine fois. Les gardes des portes du Village lui avait posé problème, refusant de la laisser passer durant quelques loooongues minutes. Oui, de longues minutes, parce que clairement pas toutes les minutes duraient le même temps. Elles semblaient passer beaucoup plus vite lorsqu’Ena observait Yuuki-chan de loin que lorsqu’elle devait expliquer à un chunin borné qu’elle avait un magasin à brûler.
C’était peut-être la raison exacte pourquoi il ne voulait pas la laisser passer … Mais sur le rouleau, il était écrit de la faire partir à tout prix … Enfin. Elle était passé, miraculeusement et c’était tout ce qui comptait à cet instant.
Le pas trottinant, la kunoichi se rendit donc sur les lieux de la mission, à l’exception du lourd soleil, du vent et du sable, elle n’avait rien vu du tout, pas âme qui vive … mais à quoi s’attendait-elle dans le désert ainsi ? À voir Yuuki arrivée, baignée de lumière sainte, marchant sur les dunes telle un déesse ? Oui, dans ses plus grandes fantaisies peut-être, mais là, rien du tout … Ce qu’elle avait hâte de rentrer, de montrer ce qu’elle avait fait … Oserait-elle importuner la belle pour lui dire qu’elle rentrait de mission ? Ah non ! Elle ne pouvait pas, pas avant d’être célèbre et aussi puissant que le Haut-Conseiller. Et une fois qu’elle sera aussi forte que le maître incontesté du suiton, elle pourra, peut-être, arriver à impressionner la rose des sables qu’était sa douce Yuuki-chan. Peut-être. Après tout une telle femme ne devait pas être facile à impressionner. Il lui faudrait patience, puissance et surtout, encore plus de dévotion.
Chassant les images de sa divine Kusaribe de son esprit Ena se concentra plus sur la tâche devant elle. Il lui faudrait d’abord se présenter à la cliente, lui dire qu’elle s’occuperait de tout et ensuite … ensuite s’occuper de tout.
Trouver la boutique de la dite Rumi ne fut en aucun un défi. Exubérante comme sa propriétaire, le magasin était visible de l’entrée du petit village. Elle se hâta donc pour rejoindre la boutique dont les couleurs chatoyantes lui brûlaient les rétines.
Aucune délicatesse, aucune entrée en matière, le petit bout de ninja qu’était Ena venait de s’adresser à une de vendeuse qui l’observait d’un air de poisson stupide qui n’avait rien du tout compris. Avant que le blonde ait pu la refaire, plus lentement avec un arrière ton condescendant, une grosse dame vêtu de vêtements plus qu’extravagant, au maquillage grossier et au regard mauvais se pointa.
« Êtes-vous si stupide qu’il faut vous annoncer aussi bruyamment petite peste ? Aller. Venez ici. Nous avons à parler. »
La grosse femme n’avait absolument pas l’air satisfaite du ninja qui lui était envoyée, mais faudrait faire avec non ? Les ninjas de plus haut calibre coûtaient bien plus cher que la gamine à la tête brûlée qu’on venait de lui envoyer. Indiquant à la jeune kunoichi de s’asseoir, Rumi fit de même, arrivant étrangement à plier son corps bien rond.
« Comment pensez-vous faire pour vous débarrasser de ma concurrence ? »
La question fit rire Ena. Un rire franc, surprenant. On lui demandait vraiment comment elle comptait faire ?
« En brûlant tout. Si elle a plus de matos, elle a plus de commerce et vos clients vous reviennent. »
La grosse dame la fixa, l’air éberlue telle un chouette. Ena haussa les épaules en arquant un sourcil.
« ben quoi ? C’est vrai. - Oui … Oui bien sûr, mais ses gardes vont t’en empêcher. Comment ça se fait qu’un village ninja m’envoie une gamine ? - Comment ça fait que vous êtes aussi grosse ? Y’a pas vraiment de réponse à ça. C’est un fait. Alors excusez-moi madame, j’ai une boutique à brûler. »
La volumineuse Rumi leva sa main prête à gifler la jeune kunoichi, mais celle-ci s’en allait déjà, tournant dos à sa cliente. La femme saisit le bras d’Ena la forçant à se retourner, la main toujours en l’air, prête à asséner le coup. La blonde soupira bloquant la main de Rumi.
« Si je peux brûler le magasin de votre concurrente, je peux aussi m’occuper du vôtre. Faite pas chier, vous v’lez ? »
Cette fois-ci, dans la voix de la kunoichi, il y avait de l’agacement. Pur. Elle n’avait pas envie de s’occuper de cette ourse mal léchée. Elle devait encore faire sa mission. :copyright:️ YOU_COMPLETE_MESS
À tout casser Tomei Ena en SoloÉvidemment, l’énorme baleine du désert la laissa aller, sans pour autant la pardonner de son comportement et ses mots acerbes. Il était certain qu’elle écrirait une lettre de plainte au village de Suna pour la médiocre qualité de ses shinobis. Tant pis, vraiment. Ena s’en foutait, car, dans sa tête, elle voyait déjà l’autre échoppe brûler et un sourire, celui dont elle avait le secret, naissait petit à petit sur son visage.
De nature impulsive elle aurait mis feux à tout et maintenant, mais en plein jour, ce n’était pas une bonne idée, toute la ville la verrait mais, surtout, les autorités et, ça, elle ne voulait vraiment pas gérer, malgré que ça lui démangeait vraiment beaucoup de le faire là maintenant tout de suite.
« Saloperie. »
Ena passa donc la journée dans le marché, à la recherche d’un présent pour la douce Yuuki la peau sombre la fascinait, la captivait toute entière. Peut-être pourrait-elle lui trouver une étoffe claire qui la mettrait en valeur ? Et les heures passèrent sans qu’elle ne trouvât quelque chose à la hauteur de son aimée.
La lune avait remplacé le soleil, et la température chaude du désert était tombée. Frottant ses mains sur ses biceps, Ena soupira. Elle détestait le froid de la nuit. Une chance qu’elle avait eu un bonne idée pour se réchauffer.
« Hé ! Hé ! »
Rapidement, elle fit son chemin jusqu’à la boutique. Comme prévenue, deux hommes montaient la garde devant. Il faudrait les pousser pour entrer et tout crâmer.
« S’cusez-moi ! J’ai une question pour vous messieurs. »
Évidemment, une jeune fille d’à peine quinze ans, ça ne ferait pas peur à une mouche. Il était donc temps de changer la donne, juste un tout petit peu. Elle composa donc quelques muddra et immédiatement, un de ses poing s’enflamma.
« Est-ce que ça, ça brûle ? »
Elle ria alors que son poing chargé de flamme trouva son adversaire. L’homme n’eut le temps bouger, n’ayant pas douter qu’une gamine pouvait faire un tel tour. Un gémissement et il se retrouva au sol, roulant sur-lui-même pour éteindre les flammes prises dans ses vêtements. Pourtant, l’autre homme avait bougé. Il n’avait pas attendue que la fillette fasse son mouvement. Il avait brandi son gros gourdin et l’avait abattu sur Ena qui s’est vue propulsée plus loin, faisant quelques tonneaux dans le sable froid.
« Tu viens de faire quoi là ? »
Elle était fâchée, très fâchée. Composant un muddra et frappant ses mains l’une contre l’autre, la jeune kunoichi dégagea une puissante bourrasque qui repoussa le second homme. Elle décida ensuite de jouer le tout pour le tout, surtout lorsqu’elle vit le premier homme se relever. De nouveaux muddra et elle frappa d’un énorme coup de pied la porte qui vola en éclat. Le bruit aurait tôt fait de réveiller les habitants de la ville habitant près de la boutique.
L’homme aux vêtement crâmés entra à la suite d’Ena, prêt à en découdre encore un peu plus. Il engagea la fille dans un combat de pieds et de mains. Avec succès. Son poing vint trouver la joue de la kunoichi qui, de nouveau, ria.
« Tu sais ce que tu viens de faire ? demanda-t-elle, la voix chargée d’excitation. »
L’homme figea. Cette fille devait être masochiste. Il n’y avait pas le choix ! Rapidement, trop rapidement, la jeune Tomei cracha un jet de flamme, non, un dragon fait de flamme. L’homme tourna les talons et tenta de fuir alors que le jet de feu vint tout de même caresser son dos et la marchandise.
« Ha … Haha ! HAHAHAHAHAHAHA ! Tu vois ? C’est tout ce que tu mérites ! Je … »
Le regard jaune d’Ena tomba sur un morceau de vêtement qui ne brulait pas encore.
« MAIS C’EST EXACTEMENT CE QUE JE CHERCHAIS ! s’écria-t-elle avant de le prendre et de la serrer contre sa poitrine. Ça ira tellement bien à Yuuki-chan ! J’espère qu’elle va l’aimer ! »
Le feu se répendait d’un étal à un autre. Il était plus que temps de sortir de cette boutique, mais peut-être y aurait-il d’autres étoffes qui pourrait convenir à sa majestueuse princesse des sables ? Allait-elle prendre ce risque ?
L’hésitation lui coupa son choix, car avant même qu’elle ne bouge, Ena se retrouva entourée de feu. Ce n’était donc plus le temps de cogiter, mais bien de sortir. Mais l’accès à la porte était bloqué par les flammes. Un muddra une nouvelle bourrasque de vent s’échappa de l’apprentie kunoichi qui n’avait évidemment pas calculer que le vent ne ferait qu’attiser davantage le brasier.
Et il lui fallait toujours sortir de là. Elle n’avait plus vraiment le choix : il lui faudrait courir à toute vitesse au travers du feu. Prenant son élan, Ena traversa le mur ardent devant elle. Et elle ne cessa pas sa course avant d’être rentrée à Suna. Elle se présenta chevelée, fatiguée, une immense ecchymose sur la joue et un filet de sang coulant de ses cheveux clairs, les vêtements à demi-brûlé, mais souriante et serrant la jolie étoffe dans ses bras.
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