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Interrogatoire à double sens [FT. Tsuri & Haruka]

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Interrogatoire à double sens


          Je soupirais, la livre sous le bras, j'avais été prise en train de consulter la bibliothèque d'Uzushio. J'ignorais totalement qu'elle été interdite au publique. Bref cet Uzujin m'avait repéré et furieux, il m'emmener voir son intendante et son Senkage. Fallait-il vraiment en arriver là ? Ce n'est pas comme si je volais des secrets ou que je provoquais un incident diplomatique si ? Je n'étais cependant pas anxieuse. J'ignorais tout du Senkage. Mais l'intendante d'Uzushio s’appelait Haruka non ? C'était donc forcément une bonne personne... Non ?

On m'emmenât dans une pièce que l'on fermât à clé en attendant que mes bourreaux se présentent. Par curiosité j'éveillais mes sens... Mais j'avais remarqué en entrant le fuinjutsu qui m'empercherait de quitter les lieux. Comme je m'en doutais, mes sens ne purent quitter la pièce. je lâchais un second soupir avant de me saisir du livre posé sur la table. Fuyugeshiki Haru... Qui es-tu pour moi ? Le prénom ne me disait rien. Mais la coïncidence de nom de famille et le fait que mon Hyouki fuin réagisse avec le livre faisaient beaucoup d'indices... Étais-je lié à cette personne ?

Mon sceau s'était désactivé en entrant dans la pièce. Le livre n'était alors plus qu'un recueil de contes pour enfant. Je le feuilletais sans vraiment le lire. Quel genre de personne pouvait bien caché un secret dans un ouvrage comme celui-ci ? Surtout quel genre de secret était-ce pour qu'il ne soit révélé qu'au porteur du Hyouki fuin ? Tant de questions qui obnubilés mon esprit. En réfléchissant, j'ajustais de nouveau ma mèche, geste devenue machinale. Je remarquais que maintenant qu'elle était redevenue blanche... Bah du détail...

J'entendais des pas dans le couloir. Deux démarches différentes. Ils arrivaient. Je refermais le livre et le posais sur la table devant moi. Avant de joindre les mains. La porte s'ouvrit dans mon dos. Patiente, je fixais l'espace vide face à moi. Qu'allait-il advenir maintenant ? J'espérais juste que ma bêtise n'affecterais pas l'entente entre Konoha et Uzushio... Une erreur d'enfant dirons nous.
           

 
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Meyo Tsuri
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La curiosité est un bien vilain défaut
Tsuri ft Toka et Haruka



Worakls - Porto



Sur les fenêtres, la pluie s'abattait sans cesse depuis plusieurs heures. Le clapotement des gouttes sur la brique avait fini par devenir régulier, donnant le tempo à la mélodie du ciel. La grisaille au dehors semblait avoir abaissé la hauteur des nuages. Les bougies dansaient au rythme des courants d'air dans la pièce. Tsuri et Haruka discutaient depuis un moment déjà. L'examen chunin était la priorité ces derniers temps. Entre le bon déroulement de ce dernier, la sécurité renforcée autour de la délégation de Konoha et les récents incidents du domaine Omura, il y avait fort à faire. La jeune Uzumaki avait du répondant et malgré son jeune âge, elle ne laissait rien au hasard. Il lui faisait confiance, même si parfois, elle faisait preuve de naïveté  et de zèle.

Ils furent interrompu par une garde Miyamoto qui frappa à la porte. Une fois à l'intérieur et passé le protocole de présentation, elle s'exprima sur la raison de sa venue.

- Minato vient d'arriver au manoir, accompagné par une jeune genin konohajin connue sous le nom de Fuyugeshiki Toka.
- Très bien (pourquoi ce nom me dis quelque chose ?), jusque là rien d'urgent.
- Il se trouve que la jeune fille a été trouvé en train de fouiner dans la bibliothèque...
- Ah... Je vois. Tsuri prit un moment pour réfléchir. Où est-elle ?
- Dans la salle d'interrogatoire n°2 messire.
- Vraiment ? Je sais bien que cela est prohibé, mais ce n'est qu'une enfant.
- Elle a enfreint la loi Shodaime. Affirma t-elle, confuse.
- Très bien, je m'en occupe. Haruka, voulez-vous m'accompagner ? Après tout, c'est vous qui administrer le bon déroulement de co-examen.

Le Senkage se leva et enfila son manteau. Il se dirigea vers la porte en compagnie de la junin. À mesure qu'ils descendaient les étages en direction des salles d'interrogatoires, il continuait de se triturer l'esprit. "Fuyugeshiki... Fuyudeshiki ? Je connais ce nom". Une fois à la porte, il prit un moment avant de d'entrer et se tourna vers Haruka :

Cette petite n'est sûrement pas une menace, essayons de savoir ce qu'il en est. On joue au gentil et au méchant ? Demanda t-il avec le sourire.

L'idée l'amusait. Faire peur à une enfant pour enseigner une leçon, c'était une méthode souvent utilisait dans l'éducation. Néanmoins, elle était souvent inefficace sur le long terme. Mais en tant que leader du village, il n'avait pas souvent l'occasion de s'amuser. Il ouvrit la porte et s'installa au bureau, Haruka à ses côtés. Il toisa la jeune fille et quelque chose le frappa. Il avait déjà vu un visage semblable. Ces cheveux blancs, ces yeux rouges, il lui étaient familier. Des flash lui revinrent, celle d'un homme apeuré et d'une discussion houleuse avec un moine du temple Inori. Il se rappelait pas le motif. La fatigue influait beaucoup sur sa mémoire ces derniers temps et la vision de son frère défunt durant son entraînement avec Shun l'obsédait toujours.

Il prit le temps de s'allumer une cigarette et jeta un rapide coup d’œil vers Haruka. Il serait donc le méchant. Il souffla longuement de la fumée vers le plafond.

Je suis Meyo Tsuri, Shodaime Senkage du village d'Uzushio. Dit-il d'une voix sentencieuse. Et vous, Toka, êtes dans un sacré pétrin. Avez-vous seulement conscience de vos actes. Une kunoichi de Konoha qui bafoue les règles de ses hôtes. C'est une guerre entre nos deux villages que vous souhaitez ?

"Oh ça va, si on peut plus rigoler."
   

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Je vins taper ma tête contre le bureau lorsque la nouvelle d'une infraction des règles implicites du village arriva jusqu'à nos oreilles, à Meyo et moi. Un soupire de désespoir s'échappa de mes lèvres. Pourquoi ? Pourquoi ?! Pourquoi fallait-il qu'une konohajin vienne briser quelques règles alors même que la première épreuve venait de se finir et que j'étais encore sous l'effet de l'euphorie. Si ma mémoire n'était pas trop mauvaise, Fuyugeshiki Toka avait quatre ans de moins que moi. Mais quelque soit son âge, elle était là pour l'examen chûnin. Or, quel chûnin pouvait agir de façon aussi téméraire ?

...
- Vraiment ? Je sais bien que cela est prohibé, mais ce n'est qu'une enfant.
- Elle a enfreint la loi Shodaime.
- Très bien, je m'en occupe. Haruka, voulez-vous m'accompagner ? Après tout, c'est vous qui administrer le bon déroulement de co-examen.


Je me laissai tomber de ma chaise pour m'étaler sur le sol en grognant. Un grognement qu'une personne avec qui je passais pas mal de temps, telle que le Senkage, pouvait interpréter comme un "oui, même si j'ai trop la flemme". Après quelques secondes à marmonner quelques malédictions, je me relevai et me dirigeai vers la salle d'interrogatoire, suivant de près mon supérieur.

-Cette petite n'est sûrement pas une menace, essayons de savoir ce qu'il en est. On joue au gentil et au méchant ?

"Je suis d'accord pour le fait qu'elle ne représente pas une menace, mais il ne faudrait pas qu'elle remette ça... Si elle était entrée par erreur dans le domaine Omura ou le domaine Uzumaki, elle n'en serait certainement pas ressortit indemne... Et puis, si elle était tombée sur quelques parchemins contenant les secrets de certains jutsu, cela aurait également été un soucis..."
Je marquai une pause avant de reprendre, sans interrompre ma marche. "Je pense qu'il faudrait discuter directement avec Haruka... Et je ne suis pas sûre que cela ait été une bonne idée de l'amener là, il aurait mieux valu la confiner dans les quartiers réservés aux konohajin. L'initiative des gardes du village pourrait être mal vu par nos invités, non ?"

Si un Konohajin s'était permis d'arrêter et d'enfermer dans ses quartiers l'un des miens, j'aurais certainement lancé un assaut pour récupérer mon compagnon et mettre une raclée à l'autre andouille. Voilà la raison pour laquelle je n'aimais pas vraiment la façon de faire des gardes. Mais, les Miyamoto étaient prudents et je ne pouvais pas vraiment leur en vouloir pour ça. Ce n'était pas rien d'accueillir des ninjas étrangers pour organiser un examen avec eux. Mon visage dont l'expression se situait entre le sérieux et le blasé, jusque là, affichait désormais un grand sourire malicieux.

"Je fais la gentille et vous le méchant ?"

Je n'étais pas super crédible en méchante. Enfin, si, je pouvais l'être... Mais, il ne fallait pas que je me mette à rire d'un coup... Cela avait tendance à casser mon image de méchante. Mais, j'aimais bien me montrer cruelle, parfois, alors c'était plutôt dommage. Je suivis le dirigeant suprême d'Uzushio, entrant dans la salle d'interrogatoire avant de refermer la porte derrière moi. Je vins m'asseoir

Une guerre entre nos village ? Il y allait fort pour un début d'entretien ! Je m'éclaircis la voix pour prendre la parole à mon tour, refusant de me laisser écraser par la présence du Senkage.

"Senkage-sama, nous pourrions peut être nous contenter de placer un sceau du silence sur cette fille ou de lui couper la langue et oublier cette histoire, non ?"
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Interrogatoire à double sens


          La porte claquât dans mon dos. Je fixais un point sur le mur, pensive. Une personne que je reconnue être l'intendante d'Uzushio pris place face à moi. Un homme s'installât également au bureau. Cigarette à la main, des cheveux et des yeux sombres, un kimono bleu et des lunettes carrés. Il prit la parole en premier. Celle-ci se voulait dure, agressive. Mais quelque chose clochait dans son attitude. Il ne semblait pas tendue. Il se présentât comme le Shodaime Senkage. Un sacré pétrin ? J'avais l'occasion de parlementer avec le Senkage d'Uzushio, je me sentais surtout privilégiée en un sens. Conscience de mes actes ? Bien sûre que je sais ce que je fais... Je ne suis plus la gamine qui s'est entrainé jusqu'à épuiser ses réserves de chakra. Bafouer les règles de mes hôtes ? N'avions nous pas le droit de visiter la ville durant c'est trois jours de repos ? Déclencher une guerre entre Uzushio et Konoha ? Bien sure que non. Je suis juste à la recherche de mes origines rien de plus.

Puis Haruka-san prit la parole à son tour. Elle voulait régler ça au moyen d'un sceau de silence. Je restais silencieuse le temps qu'ils terminent. J'étais... étonnement détendue en cet instant. N'importe quel Genin aurait surement été tétanisé devant ses deux personnes si importantes. Mais pas moi. Mon attention n'était pas vraiment portée sur mon sort. Une marque étrange semblait avoir marqué ma main à l'emplacement même ou je m'étais planté ce Kunaï pour me sortir des Genjutsu lors de l'épreuve. Hum... Il faudrait que je songe à surveiller ça... mon regard calme se portât de nouveau vers le Senkage et son intendante. Ils semblaient attendre une réaction de ma part. Je m'installais plus confortablement sur cette chaise en bois, mais toujours dans une posture de respect, ne traduisant aucune forme de crainte. Je repoussais le livre de contes écrit par celui qui portait mon nom vers mes interlocuteurs avant de parler d'une voix calme.


       
Senkage-sama, Juhin-sama, vous n'aurez pas à requérir à des menaces, tels qu'un sceau de silence, envers moi. Je suis parfaitement consciente de mes actes. Et non, mon intention n'est pas de nuire aux relations qu'entretiennent Konoha et Uzushio. Pardonnez ma curiosité et ma maladresse, j'ignorais que la bibliothèque de votre village m'était interdite. Je n'ai recherché aucun de vos secrets. À vrai dire, ce que je cherchais est bien plus personnel. Je suis Fuyugeshiki Toka. Cela vous le savez déjà. Je porte ce nom depuis ma naissance, mais je n'ai pas été élevée par des Fuyugeshiki. Durant les sept dernières années, je n'ai eût de cesses d'éplucher les document de la bibliothèque de Konoha... Aucune trace de Fuyugeshiki à Konoha... Par simple curiosité, je me suis rendue à la bibliothèque de votre village... Peut être aurais-je due formuler une requête, cependant, je ne souhaitais surtout pas vous déranger alors que votre village reçoit en ce moment même un examen de chuunin. Toujours est-il que je ne pensais pas trouver ici ce livre. Un livre pour enfant écrit par "Fuyugeshiki Haru" étrange coïncidence que mon nom et celui de l'auteur soient identiques. Je ne recherchais rien de spécifique et me voilà peut être avec un indice qui pourra m'en apprendre plus sur qui je suis. Rien qui ne puisse inquiéter la sécurité du village d'Uzushio en somme. Je ne pense donc pas qu'il soit nécessaire d'en arriver à des extrémités regrettables surtout en cette folle période. Et ce n'est donc pas la peine de jouer des rôles pour essayer de me faire peur... Senkage-sama vous êtes beaucoup trop détendue pour bien jouer le rôle du méchant si vous me permettez cet écart.


          Alors que je plaidais ma cause, je m'étais légèrement avancée sous la lumière de la lampe, dévoilant plus distinctement mes traits. Je n'avais pas quitté les regards de mes interlocuteurs, j'avais parlé d'une même voix calme et compréhensible, les mains jointes posés sur la table, et une posture droite et assurée. Dans mes yeux l'on pouvait lire ma sincérité. Je ne mentais pas. Aurais-je due leur parlé de la réaction du livre avec le Hyouki fuin ? Non, ce n'était pas nécessaire. Je laissais le livre entre nous sans poser un regard dessus. Il me semblât avoir remarqué une expression fugace sur le visage du Senkage quand il m'a vu. Savait-il des choses à mon sujet ? Au sujet de ce Haru ? Au sujet de mes origines ?

 
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Meyo Tsuri
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On ne saisit l'importance d'un évènement...
Meyo Tsuri ft Toka et Haruka



Meyo et Haruka n'avaient apparemment pas la même définition du mot gentil. Alors qu'il s'était « contenté » d'un coup de pression, la Perle d'Uzushio venait de menacer la Genin de lui couper la langue... Pourquoi pas ? L'intendante aussi avait besoin de se divertir après tout. Plus tôt, elle avait néanmoins soulevé un réel problème. Interroger une aspirante Chunin konohajin sans l'un de ses supérieurs, il fallait remédier à cela rapidement, pour ôter toute suspicion. Il s'imaginait déjà la suite, de plates excuses de la part de la jeune fille, Senju Haruka viendrait lui passer un savon à son tour avant de la ramener auprès de la délégation et cette histoire serait oubliée le soir même. Il ne s'était pas trompé autant depuis bien longtemps.

La jeune femme, loin d'être décontenancée, ébranlée ou ne serait-ce qu'apeurée, affichait un air calme et serein. Il se mit soudain à douter du fonctionnement de son ouïe et avant qu'il ai pu clarifier la situation, la dénommée Toka prit la parole d'une voix douce. Il ne put s’empêcher de lever les sourcils d'étonnement. Elle s'exprimait clairement, sans une once de peur. Malgré son jeune âge, elle prenait le temps de choisir ses mots, ne se précipitait pas et reprenait même les deux dirigeants sur leurs comportements. Tsuri souriait intérieurement. Il avait été bête de sous-estimer la jeune fille. Il avait basé son raisonnement sur son grade et son âge et avait oublié une constante primordiale, elle était avant tout kunoichi.

Il prenait quelques notes intérieures sur son explication. Soit, elle ne connaissait peut-être pas l'interdiction et la lecture était un passe temps aussi apaisant qu'enrichissant, Meyo le savait très bien. Elle était orpheline, une de plus dans ce monde. Une situation malheureuse, mais loin d'être extraordinaire. Fuyugeshiki... Ce nom résonnait, mais pas moyen de le remettre. Il porta la cigarette à sa bouche. Il était maintenant calme et écoutait Toka religieusement. Son envie sotte de lui faire peur avait disparu aussi vite qu'elle était arrivée. En effet, il aurait fallu formuler une requête officielle de consultation. Une fois remplie, elle aurait été accompagné et cette histoire ne serait pas arrivée. Enfin, ce qui est fait est fait.

« Haru ! Mais oui ! quel imbécile, foutue mémoire ! » Il ne fit mine de rien et laissa la konohajin continuait sa plaidoirie. Lorsqu'elle eu terminé par une petite pique à l'encontre du Shodaime, Tsuri prit le temps de reproduire les mouvements nécessaire pour fumer posa sa main sur la table. Il pencha la tête vers la droite en expirant, comme s'il s'adressait à quelqu'un au fond de la pièce.

Katsuo ?

Les ombres se murent et une silhouette de femme se dessina peu à peu derrière lui. Lorsqu'on distingua enfin ses traits, elle s'agenouilla. Elle semblait délicate, des formes discrètes, un visage pale, des cheveux noires coupés court. Elle était aussi létale que silencieuse.

Shodaime ?
Peux-tu mander Senju Haruka ? Nous avons une Genin de Konoha avec nous. Elle voudra sûrement lui parler.
Très bien.

Le kagemusha du Senkage prit la porte. Tsuri reporta son attention sur la jeune femme. Si ils ne pouvaient pas lui faire peur, elle n'échapperait pas à un sermon.

C'était mesquin de notre part, je m'en excuse. Nous avons présumé de votre oisiveté à tort. Ceci étant dit, il me semble que des consignes vous ont été donné à votre arrivé au village. Notamment concernant les lieux prohibés à la délégation de Konoha. Il lui jeta un coup d’œil taquin.

Il inspira une nouvelle fois sur la cigarette, laissant à Haruka le soin de compléter ses présomptions. L'Uzumaki était en charge de l'examen et de tout ce qui se rapportait à la venue des shinobi de la feuille. Connaissant sa seconde, elle n'aurait pas omis de donner les directives à son homologue. Le Senkage se redressa sur sa chaise, un air plus doux au visage. Derrière ses lunettes, ses yeux bleutés avaient pris une teinte sombre. Il semblait désolé pour la jeune fille. Il fallait choisir les mots qui allaient suivre avec précaution, il ne connaissait ni leurs importances, ni leurs impacts sur Toka.

J'ai connu l'auteur de ces contes, Fuyugeshiki Haru. Finit-il par dire. Ainsi que sa femme, Suzume. Cela remonte à maintenant de nombreuses années. Uzushio n'existait pas encore. Suzume était une kunoichi à la fois belle et redoutable, crainte de tous les combattants pour son utilisation du Shoton. Il existe peu d'initiés à ce type de ninjutsu.

Il observait la jeune fille. Elle cherchait des réponses. Il s'était décidé à lui en donner. Du moins, le peu qu'il savait.

Haru quand à lui n'était pas un guerrier, mais un enseignant. D'une grande patience et doté d'une pédagogie novatrice pour l'époque, il s'attelait chaque jour à instruire les enfants. J'ai eu l'occasion de discuter avec lui plusieurs fois. J'avais soif de connaissances et il était un puits de savoir. Lorsque je vous vois aujourd'hui devant moi, je reconnais ses traits.

Il marqua une pause dans son récit. Maintenant que sa mémoire lui était revenue, il parcourait les souvenirs qu'il avait de ce couple. Les rires dû à la franchise presque naïve de Suzume, les histoires d'Haru sur les légendes des peuplades du nord, leurs deux enfants... et un troisième en route. La suite n'allait pas être facile à raconter. Il n'était pas sûr de vouloir imposer ça à la jeune Toka.

Je suis navré Haruka de la tournure que prend cette conversation. Vous pouvez partir si vous le souhaitez, je m'occuperais du reste en attendant l'intendante de Konoha. Dit-il en lui adressant un sourire gêné. Toka, avez-vous des frères et sœurs au village ? Demanda t-il sans transition.

Il lui fallait quelques confirmations avant de poursuivre.


   

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Heiiiiiiiiiiiiiin ? Trop nul. La genin restait de marbre face à nos propos. J'en avais presque l'impression qu'elle n'écoutait pas le moindre mot que nous avions prononcé depuis le début de cet entretien. Cependant, ses paroles me prouvèrent le contraire. Elle avait tout bien entendu et écouté. Elle se permit même une petite remarque au Senkage concernant son attitude trop décontractée pour qu'il puisse être méchant. A vrai dire, je ne la voyais pas le moins du monde comme une menace et le fait qu'elle recherchait des informations personnelles me confortait dans cette idée. Mon instinct me dictait que c'était quelqu'un de bien, mais il me criait aussi que cette fille, c'était une genin à problèmes. En plus, elle disait qu'elle comprenait et tout, mais elle ne semblait pas regretter son geste le moins du monde. Et puis, son explication... Ça faisait un baille que j'avais pas entendu une justification aussi bancale. Je plaquai ma main sur mon front, lâchant un soupir.

"C'était mesquin de notre part, je m'en excuse. Nous avons présumé de votre oisiveté à tort. Ceci étant dit, il me semble que des consignes vous ont été donné à votre arrivé au village. Notamment concernant les lieux prohibés à la délégation de Konoha. "

Je hochai la tête en signe d'approbation. Je ne trouvais pas que nous ayons été particulièrement mesquins et que notre approche méritait que l'on s'excuse néanmoins, je décidai d'aller dans le sens du dirigeant suprême du village en dépit du fait que je le trouvais trop doux. Au final, le rang de méchant flic me convenait mieux.

"Il me semble effectivement avoir été assez claire concernant les règles à respecter pour le bon déroulement de l'examen mais aussi pour la bonne entente entre nos villages. Etre dénué de mauvaises intentions n'autorise personne à aller à l'encontre des règles énoncées. Et, même si cela a été oublié ou si cela n'avait pas été dit, il s'agit d'une question de bon sens. Une bibliothèque, qu'elle contienne ou non des parchemins de techniques, recèle les connaissances emmagasinées par le village où elle se situe. Ces connaissances peuvent aller de simples comptines jusqu'aux techniques, en passant par l'état géopolitique et économique du village, par nos méthodes d'enseignements, nos projets ou je ne sais quoi d'autre. D'autant plus que notre village est connu pour ses techniques plutôt étranges ainsi que pour son abondance d'intellectuels " Je marquai une pause avant de reprendre, soupirant une nouvelle fois. "La bureaucratie du village existe pour une raison. Formuler une requête n'est pas bien difficile et je pense que les grattes-papiers d'Uzushio sont assez compétents pour traiter ce genre de requête en dépit de l'événement qui se déroule actuellement au sein du village. L'organisation a été entièrement vue au préalable, il ne reste donc que les soucis à gérer. Et, c'est en partie en brisant des règles qu'on crée des problèmes." Je me grattai l'arrière de la tête. "Tous les Uzujin n'ont pas le droit de côtoyer les bibliothèques du village... Pourquoi un Konohajin le pourrait, sans autorisation ? Cela peut s'apparenter à du vol d'informations ou à de l'espionnage." Je marque une nouvelle pause avant de reprendre. "L'alliance. Non... Le traité de non-agression est tout jeune. Il y a certainement des oppositions du côté de Konoha comme d'Uzushio, se donner ce genre de liberté ne peut que les nourrir."

Evidemment, les règles pouvaient être brisées lorsqu'il était question de vie ou de mort, mais ce n'était malheureusement pas le cas pour cette petite Toka. Il ne restait maintenant plus qu'à attendre l'arrivée de mon homologue qui, aux vues des circonstances et des règles, déciderait du sort de la Konohajin. En tous cas, je pouvait remercier ce vieil Uzumaki Aoshi qui m'avait appris tout ce qu'il y avait à apprendre sur la politique. Les cours intensifs qu'il m'avait donné suite à mon accession au titre de Perle d'Uzushio m'étaient toujours des plus utiles. Il était clair que j'avais une dette envers lui. Il m'avait ouvert les yeux, d'une certaine façon, et m'avait appris à voir le monde autrement. Dans mon discours, j'avais énuméré quelques évidences, mais aussi des éléments moins évidents. Les Miyamoto ne s'étaient pas faits entendre, mais ils étaient certainement sur leurs gardes puisque chargés de la protection du village. Certains Uzumaki, plus conservateurs -et pénibles- que jamais, étaient clairement contre notamment à cause de vieilles histoires de conflits avec les Uchiha. Quant aux Omura, difficile de connaître leurs intentions... Mais, la situation n'était surement pas des plus simples et stables contrairement à ce que l'on voulait montrer.
Maintenant que j'avais donné mon avis et que mon supérieur avait repris la parole, j'écoutais en silence la suite de la conversation. Le maître Senkage était bien trop flexible. J'aimais ce côté de sa personnalité, mais cela me faisait peur. L'alliance était toute fraîche et je ne voulais pas que des membres de Konoha ne prennent bien trop de libertés et finissent par nous causer des problèmes ou par faire fuiter des connaissances que nous gardions précieusement.

Je suis navré Haruka de la tournure que prend cette conversation. Vous pouvez partir si vous le souhaitez, je m'occuperais du reste en attendant l'intendante de Konoha. Dit-il en lui adressant un sourire gêné. Toka, avez-vous des frères et sœurs au village ?

"Si vous me le permettez, j'aimerais rester pour entendre le fin mot de l'histoire."

Je restais donc dans la salle, assise là, sur cette table, à écouter discuter mon chef et cette participante à l'examen.
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Senju Haruka
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Ft. UZUMAKI Haruka, MEYO Tsuri & FUYUGESHIKI Toka
Haruka est mandée par Meyo Tsuri, puis amenée jusqu’à la salle d’interrogatoire. Là-bas, elle découvre que Toka est la genin ayant pénétré la bibliothèque et lui fait un sermon.
Interrogatoire à double sens
Haruka amena tant bien que mal ses baguettes jusqu’à son visage, geste fort compromis par les tremblements de la table qui, depuis une heure déjà, se faisait malmener à coups de poings ou de paume.
Elle… manqua de s’étouffer un homme deux sièges plus loin. Elle est bien bonne celle-là ! Ha !
D’autres d’esclaffèrent à leur tour, riant à gorge déployée et martelant, une fois de plus, le banquet autour duquel trônait ce petit monde.
Le Hokage, le Daimyo du Hi no Kuni et ses envoyés, des conseillers ayant fait le déplacement ainsi que quelques administratifs de la Tour, s’étaient réunis dans un restaurant réputé d’Uzushio, réquisitionné tout spécialement pour la délégation de Konoha. Tous, sans exception, arboraient sur leurs joues un camaïeu de rose tirant parfois sur le rouge, célébrant sans retenue la clôture de la première épreuve. Il s’agissait là, du moins, du prétexte invoqué pour justifier cet instant de débauche.
La Senju leur adressa un sourire forcé, mais convaincant. L’engouement, ou plutôt l’état d’ébriété général qui rythmait le déroulement de ce prétendu repas officiel, mobilisait toute la patience et l’inventivité de la kunoichi, régulièrement sollicitée pour alimenter le dîner en anecdotes croustillantes sur les examens. De préférence celles qui tournaient en ridicule les Uzujin, bien sûr, dont le Daimyo se révélait sans surprise fort friand.

La jeune femme empoigna un verre de saké, puis le vida, ce qui suscita une vive acclamation et une série d'applaudissements.
Elle ne prenait aucun plaisir à être l’instrument de ces amusettes. En fait, cela l’irritait même au plus haut point. Si jouer le pantin du Daimyo était bien dans ses prérogatives, elle ne le tolérait qu’à petites doses, et encore moins lorsqu’il s’agissait de médire sur de jeunes élèves. Lançant un regard exténué à son supérieur, Akimichi Chô, ce bon vivant émérite se révéla toutefois bien trop saoul pour interpréter son signal de détresse. En voilà au moins un qui était dans son élément.

Lorsque le bruit d’une porte coulissante se fit entendre, Haruka se tourna pour apercevoir un messager se glisser dans la pièce, et elle espéra bien qu’il soit venu l’arracher à ce cirque. Un papier à signer, un parchemin perdu, n’importe quoi ferait l’affaire, pourvu que cela lui donne un moment de répit.
L’homme longea les murs en toute hâte, comme si cela lui conférait une quelconque discrétion — davantage que la vision troublée d’Hommes ivres —, avant de se ruer, comme espéré, à son oreille. L'intendante de la feuille n'eût toutefois pas le temps de savourer sa délivrance, virant au rouge à mesure qu'il lui chuchotait son message. Pour sûr, ce n’était cette fois pas la faute du vin.

Allons ! Quoi que ce soit, ça peut bien attendre une soirée. Asseyez-vous donc ! grogna l'Akimichi à l'intention de l'intrus. Mon camarade ici présent a besoin d'aide pour tenir son verre ! pouffa l'imposant gaillard en décrochant une tape dans le dos du Daimyo.

Le concerné toussa quelques peu, se fendant alors d'un rire gras aussitôt suivi d'une lampée de saké.

Malheureusement ça ne peut attendre, Hokage-sama. Veuillez m'excuser, s'inclina la jônin en sautant de sa chaise — et sur l’occasion — en faisant bonne figure.

La jeune femme ne rencontra que peu de protestations, rapidement évanouies dans l'effervescence du lieu. S'extirpant ainsi de la salle le sourire aux lèvres, elle ne laissa tomber le masque qu’une fois sortie du restaurant, où elle pu s'aérer les poumons en jouissant d'un espace vital retrouvé. À cet endroit l’attendait une ombre au visage pâle et aux cheveux courts, silencieuse.
Haruka resta en retrait, l'air grave, dévisageant l'inconnue tandis qu’elle retrouvait ses esprits. D'un geste, elle congédia le subalterne qui l'avait conduite ici, avant de reposer les yeux sur l'étrangère.

Je vous suis.

***

Haruka marchait à vive allure en compagnie de la messagère du pays des tourbillons, sinuant dans les rues du village. Rien n’aurait pu la préparer à être convoquée par le Senkage en personne parce qu’un genin s’était introduit dans la bibliothèque d’Uzushio. Cela paraissait insensé.
Pourquoi un genin aurait-il fait une chose pareille ? Ils avaient tous reçu une liste d’interdictions claires et elle n’imaginait aucun d’entre eux se montrer suffisamment bravache pour outrepasser ces règles. Pas en territoire étranger. Pas en plein examen, alors que le geste aurait pu pénaliser leur promotion.
Plus elle réfléchissait, plus la Senju sentait une angoisse monter en elle, une suspicion terrible, jusqu’à gagner l’intime conviction que l’un des clans s'était servi d’un élève pour bafouer l’accord scellé entre Konoha et Uzushio. Il était évident que le traité avait provoqué la grogne de certains, assez, visiblement, pour les pousser à la trahison. Et pourtant. Pourquoi, dans ce cas, ne pas envoyer un ninja plus haut gradé pour contourner la surveillance du bâtiment ?
La situation était aussi étrange qu’incompréhensible. Quel que soit le fin mot de l'histoire, cependant, elle serait tenue pour responsable. Elle avait soutenu ce projet d'examen croisé, elle l'orchestrait avec l'intendante d'Uzushio. Si un scandale politique éclatait, elle n'aurait pas d'autre choix que de présenter sa démission.
Le problème devait être réglé rapidement, discrètement, et surtout, Chô ne devait rien savoir.

En peu de temps, les deux kunoichi arrivèrent devant un local, banal en apparence, mais visiblement bien gardé.

Par ici, indiqua sa guide en la conduisant à l’intérieur, jusqu’à une pièce de laquelle elle pouvait entendre s’échapper des voix.
La kunoichi d'ébène poussa immédiatement la porte, qui s'entrouvrit sur le Senkage, l'intendante d'Uzushio et... Toka ?
Shodaime, dit-elle en inclinant la tête, signe que sa tâche était accomplie, avant de se fondre dans un coin sombre de la pièce.

La Senju, elle, demeura interdite. La petite Fuyugeshiki, assise sur une chaise, en plein interrogatoire avec l’intendante d’Uzushio et le Shodaime, la dévisageait. Et elle était incapable de détourner les yeux de son expression si sereine, si candide, compte tenu de la situation. Ne réalisait-elle pas ?

C'est toi qui t'es introduite dans la bibliothèque d'Uzushio ? laissa-t-elle finalement échapper.

Question qui n'attendait évidemment pas de réponse. Ses homologues du pays des tourbillons auraient probablement espéré se voir salués en premier lieu, mais il était devenu évident que la dame de Konoha, emportée dans une spirale d'émotions contraires, avait presque oublié leur présence.
Elle était pourtant une personne calme. Un calme forgé par une année de diplomatie quotidienne, quelques coups durs, et l’âge qui filait au gré du temps. Mais son visage d’ordinaire si tranquille était à présent creusé par un froncement rare. Tandis que ses théories s’effondraient et que toute tentative d’explication se dérobait à son intellect, la jeune femme sentait monter en elle une colère sourde. Une véritable colère, aux mots grondant comme autant de séismes annonciateurs d’une éruption plus violente, mais pour le moment contenue.

D’abord un meurtre malavisé, puis ça ? lui lança-t-elle la voix dure et grave. Ne dis rien. je ne veux pas connaître tes raisons. Cette situation est inacceptable.
La Senju fusilla la genin du regard, figée dans une posture rigide qui trahissait son ébullition intérieure.
Te rends-tu compte du chaos que tu as semé en si peu de temps ? Ton mépris des règles et de tout ce qui t’entoure est intolérable. Tu ne peux pas continuer à te comporter comme une enfant, Toka !
Elle s'avança, avant de continuer avec véhémence :
En territoire étranger comme en mission, tu n’es plus toi, mais une représentante de Konoha. De tels faux-pas sont autant de casus belli à l’encontre du village, tes actions ne se répercutent pas uniquement sur ta personne ! Tu as de la chance que le Senkage et son intendante se soient manifestement montrés compréhensifs, d’autres ne le seront pas autant.

Haruka détourna sèchement les yeux.
Puis, le silence.
La jeune femme posa une main contre sa tempe, parvenant à s'apaiser tant bien que mal, et se tourna à nouveau vers son élève.

Comment puis-je soutenir ta promotion dans ces conditions, Toka, déplora-t-elle en soupirant. Penses-tu vraiment qu’une chûnin serait dans cette position ?
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Interrogatoire à double sens


          Après mes explications, le Senkage reprit la parole. Pas pour moi, mais pour appeler la quatrième personne se trouvant dans la pièce et dont je n'avais même pas perçu la présence... Le sceaux bloquant les techniques à l'intérieur de cette pièce ne me permettant pas d'utiliser mes sens mystiques. Une jeune femme aux cheveux sombres fit son apparition. Une sorte de préposée du Senkage ? Sa voix monocorde ne dégageait absolument aucune émotion. Ses parôles étaient clairs et précises, ne s'encombrant d'aucun mots inutiles. Le senkage lui demandât de mander Haruka-sama. Une légère tension me prit, bien que mon visage ne laissait rien paraitre, mes mains se crispèrent malgré moi. Je me doutais qu'Haruka-sama serait liée à cela, mais j'espérais naïvement que ça ne serait pas le cas. Je connaissais suffisamment la Senju pour comprendre que ça n'étais pas bon pour mon cas. Enfin tant pis.

S'en suivit un barbant mais nécessaire rappel des règles établi pour l'examen. Je savais très bien que je les avaient enfreintes. Je comprenais le problème que posait mon acte. Si il avait été criminel ou à volonté d'espionner, cela aurait clairement déclencher une guerre ouverte entre Konoha et Uzushio. Mais il n'était ici pas question d'espionnage ou de volonté criminelle. Juste de la curiosité d'une fille cherchant à savoir qui elle est. Uzumaki Haruka ressemblait un peu à Haruka-sama sur ce point. Très à chevale sur les règles. Je notais cela dans un coin de ma mémoire, mais ne répondais pas. Le froids au bout de mes doigts s'intensifiât au niveau de ma main droite. C'était fréquent ces derniers temps... Depuis que j'avais appris le Gogyo fuin en fait. Je n'avais pas encore d'explications sur ce phénomène. Toujours est-il qu’inconsciemment, mon pouce passait sur chacun des autres doigts comme pour calmer le froid.

Au bout d'un moment, le Senkage reprit la parole, un peu plus sombre, mais sa voix n'était pas teinté de menace, il semblait vouloir évoquer un sujet plus à risque. Pour qui ? Pour lui ? Risquait -il vraiment quoi que ce soit ? Pour moi ? Avais-je interprété sa réaction de tout à l'heure ? Il sait quelque chose ? Cherchant ses mots, il apportât les connaissances qu'ils détenait sur le sujet de mes origines. Il connaissait ce Haru, sa femme Suzume et leurs deux enfants. Ce qu'il me révélât me fit passer de l’impassibilité à l'incrédulité et même une forme d'étonnement, première véritable émotion que je montrais. Il avait connu les Fuyugeshiki. Il décrit d'abord Suzume, la femme, une belle et puissante Kunoichi. Mais ce qui m'étonnât fût le fait qu'elle maitrise le Shoton.... Comme moi... Elle était crainte des autres pour cette raison. Jusqu'à quel point était-elle puissante ? Puis le Senkage parlât de Haru un érudit et enseignant, auteur à ses heures perdues. L'homme aux lunettes reconnaissait les traits de l'auteur chez moi. M'affaissant dans mon siège, j'accusais le coup. Il finit par me demander si j'avais des frères et soeurs au village.

Tout se mélangeais dans mon esprit. Haru et Suzume avaient vécu non loin d'ici ? Elle maitrisait le Shoton et lui me ressemblait ? Ils avaient des enfants ? Plusieurs ? N'étais-je pas la seule Fuyugeshiki de Konoha ? J'espérais trouver des réponses et me voilà avec encore plus de questions. Des frères et soeurs ? Je ne crois pas ? A moins que ... Je m’apprêtais à formuler une réponse quand la porte s'ouvrit à nouveau. Katsuo et Haruka-sama entrèrent. La première était toujours inexpressive. Haruka-sama elle semblait partagée entre la colère et la surprise de me voir ici. Qu'avait-elle put s'imaginer ? Surement le pire. Sa voix était teinté des deux émotions.

Finalement la colère prit le pas. Elle enchainât les questions rhétoriques, trahissant son effarement devant la situation incompréhensible d'un certain point de vue, apparemment le sien. A mesure qu'elle m'invectivait sur le fait que je méprisais les règles et mes faux-pas, je reprenais mon calme. Mais dans mes yeux brulaient une flamme dévorante d'une volonté de comprendre. Haruka-sama savait des choses elle aussi. Après un cours silence, l'intendante de Konoha repris en se demandant comment elle pouvait encore soutenir ma promotion. Non, une chuunin ne serrait pas dans cette situation. Personne d'autre ne pouvait l'être. Et c'est pour ça que moi je me trouvais là.
 
       
Haruka-sama... Je comprends que mon acte ait put être perçut négativement. Vous savez tout comme moi que je ne suis à la solde d'aucun clan. Il ne s'agit pas d'une demande de l'un d'eux ou quoi que ce soit qui s'y apparente. En vérité, je crois que vous connaissez la raison pour laquelle j'ai fais ce que j'ai fais. Vous en savez bien plus sur moi que moi-même... Mafura et Hyoko sont mon frère et ma soeur n'est-ce pas ? Senkage-sama. Je ne pensais pas avoir de frère ou de soeur jusqu'à aujourd'hui. J'ignorais jusqu'à leur existence. Même si, il m'est arrivé de les croiser un fois et d'avoir l'impression qu'ils m'observent parfois. Je suis jeune certes, mais je suis loin d'être stupide ou irréfléchie. Oui, j'ai tué un pirate lors d'une mission qui fût un vrai fiasco. Oui je me suis entrainée au point de finir à l’hôpital pour mon imprudence, oui je me suis rendue à la bibliothèque d'Uzushio en espérant y trouver des réponses sur mes origines. J'accepterais ma punition quel qu'elle soit uniquement si personne d'autre ne s'en trouve affecté. Il s'agit de moi, pas de Konoha ou d'Uzushio. Peu importe ce dont il s'agira, je m'y plierais, car je suis une Kunoichi de Konoha. Mais répondez à mes questions. Haruka-sama, vous saviez ? Senkage-sama, Juhin-sama, Je suis désolée du chaos causé par mon manque de tacte. Senkage-sama, je maitrise aussi le shoton, si mes doutes existes, la génétique ne ment pas, certains dans votre village vous le diront je crois, je pense donc être... L'enfant de Haru et Suzume. Enfin... Verriez-vous une objection à ce que je garde le livre jusqu'à la fin de l'examen ?


          Mon air et ma voix étaient plus assurés je sentais que j'allais enfin en savoir plus sur qui j'étais. Je m'en voulais un peu de mettre Haruka-sama dans un tel embarras. Mais j'avais besoin de savoir. Les autres Genin savent qui ils sont, qui sont leurs parents. Pourquoi n'aurais-je pas ce droit ?

 
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Meyo Tsuri
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Senkage
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Réminiscences
Nombreux



Tandis qu'il écrasait sa cigarette, Haruka l'informa de son désir de rester. Elle avait fait preuve d'une éloquence rare, d'un esprit de synthèse fiable et d'une habileté à présenter les choses avec froideur, mais justesse. Meyo ne s'était pas trompé sur son compte. Lorsqu'il partirait, Uzumaki Haruka ferait une Nidaime Senkage extraordinaire. Les yeux posés sur le cendrier d'où s'échappait les dernière volutes de fumée, il sourit à cette idée. Il acquiesça et alors qu'il s’apprêtait à reprendre son récit, la porte de la pièce s'ouvrit. Katsu entra et s'écarta pour laisser passer Senju Haruka, l'intendante de Konoha. La jeune femme salua à son tour le Shodaime puis tourna un regard glacial vers la Genin. Elle avait l'air encore plus terrible que l'Uzumaki.

Elle fulminait. Il n'aurait su dire pourquoi, mais il se sentait rassuré. Face à ces deux jeunes femmes hors du commun, il comprenait à présent que la génération suivante s'était préparée au pouvoir. Il sourit à nouveau. La Senju laissa enfin éclater sa rage et sa déception. Elle parlait vite et Tsuri n'aurait pas été étonné de voir de la fumée sortir de ses oreilles. La petite Toka n'en était apparemment pas à son coup d'essai. Il tourna à nouveau son regard sur elle.

Vu sa réaction et l'expression de son visage, elle craignait l'intendante de Konoha. Quelque chose le chiffonnait chez Toka. Même devant trois personnes, représentants les plus hautes instances de deux villages shinobis, la jeune fille restait calme et déterminée. Pire, elle exposa ses motivations et ses désirs avec une logique et froideur. Alors qu'il l'écoutait, le Senkage fut frapper par le doute. Fuyugeshiki Toka avait donc hérité du pouvoir de Suzume. Dans son souvenir, la kunoichi était crainte, mais pas cruelle, défiée, mais pas méprisée. Tout le monde s'accordait à dire que la jeune maman avait un bon fond, malgré son franc parler. En regardant agir Toka, elle était manifestement imprégnée des même défauts que sa mère, mais pas de ses qualités. À sa posture, son ton, ses raisonnements et ses pouvoirs, il n'entrevoyait que deux futurs possibles pour elle. Soit elle deviendrait l'une des plus grandes kunoichis, soit l'un des pires fléaux que la continent ai porté. Il chassa la vision d'une terre désolée de son esprit et reporta son attention sur Toka.

- Oui, ils sont de ta famille. Dit-il après un moment. Et non, je n'y vois pas d’objection, peut-être que les enseignements d'Haru te parviendront à travers ses mots. En revanche, il devra d'abord passer entre les mains d'Haruka. Déclara t-il calmement. Maintenant que ta responsable est ici, je vais laisser les intendantes prendre une décision appropriée te concernant.

Il se leva et invita d'un geste de la main la Senju à prendre sa place.

- Merci d'être venue, mais je dois vous laisser, d'autres affaires m'attendent. Il ajouta à l'adresse de la Perle d'Uzu. Nous reprendrons notre réunion demain.

Il réfléchissait à présent. Il passa devant Katsuo qui lui tenait la porte. Il s'arrêta sur le seuil et tourna la tête vers la genin. Il ne put s’empêcher de l'avertir.

- Méfies-toi des moines du temple d'Inori.

Il passa la porte, Katsuo sur ses talons. Elle referma la porte et tout deux prirent la direction de son bureau. Il était préoccupait. Son regard vide regardait le sol sans le voir. Ils commencèrent l'ascension des marches. Sa gardienne le dévisageait, l'air inquiète. Il sentit pesait son regard sur lui.

- Ne t'inquiètes pas Katsuo, ça va. C'est cette jeune fille, la konohajin. Je n'aurais peut-être pas dû lui raconter l'histoire de ses parents.

Katsuo l'interrogea du regard, un sourcil levé.

Le passé est parfois plus pesant qu'on ne le pense. Et si un jour elle découvre la vérité... Je n'aurais peut-être pas dû lui raconter.


On ne saisit l'importance d'un événement, son influence durable sur notre personnalité que bien après qu'il a rejoint la sphère de la mémoire.

   

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J'accueillis la Senju d'un sourire chaleureux, sourire qu'elle ne me rendit pas. Elle était plus contrariée que ce que j'avais pu imaginé quand on avait envoyé quelqu'un la prévenir. Je grimaçai quand elle prit la parole. Cela ne sentait pas bon du tout pour la konohajin qui s'était discrètement glissée dans la bibliothèque d'Uzushio pour mener des recherches à visée personnelle sans la moindre autorisation. En plus, apparemment, la demoiselle n'en était pas à sa première bêtise. Elle avait du cran. Dommage qu'elle l'utilisait d'une mauvaise façon et qu'elle n'était pas doté d'assez de recul pour comprendre ce qu'elle avait fait. Ouais, malgré ses propos, je n'étais pas du tout convaincue qu'elle ait compris tous les enjeux de ses actes.

J'écarquillai les yeux. Fuyugeshiki Toka avait un cran pas possible, je me demandais même si on ne pouvait pas appeler ça de l'insolence. Même moi, j'aurais pas osé... Elle m'avait laissée bouche-bée, interroger Haruka-san sur une histoire personnelle -raison de son délit- alors même que la femme était rouge de colère et qu'elle venait de questionner la légitimité de son élève à prétendre au titre de Chûnin, c'était fort. Vraiment fort... Je ne comprenais pas grand chose à cette histoire de Shoton, Mafura et Hyoko, mais ça ne m'intéressait pas vraiment en même temps, ça ne me regardait pas si on mettait de côté la bêtise de la Genin. Ah oui ! Et, comme si ça ne suffisait pas, elle voulait feuilleter, tranquillement, pendant l'examen, l'oeuvre dont elle s'était saisie -mais que nous avions heureusement récupéré- à la bibliothèque.

Je lançai un regard spécifique au Senkage, le genre de regard qui portait un message compréhensible uniquement par une personne qui me connaissait bien. Evidemment, à force de se côtoyer, on finissait par développer un certain lien. Enfin, même sans ce lien, Meyo restait d'une perspicacité à en faire rougir les Hyuga. Je comptais examiner ce livre. Il était hors de question que je laisse n'importe quel ouvrage de notre village dans les mains d'une étrangères. Si je constatais qu'il recelait les secrets d'un jutsu, divulguait des informations sur le village ou quoi que ce soit d'une certaine importance, je n'allais pas le lui remettre, n'était-ce que pour une fraction de seconde.

Je me levai et saluai le dirigeant suprême d'Uzushio, inclinant le buste tandis qu'il passa la porte. Je me tournai ensuite vers les deux kunoichi qui demeuraient dans la salle. Passant une main dans ma rousse chevelure, je lâcha un soupire avant de m'adresser à mon homologue.

"Je pensais qu'on pourrait donner un malus à Toka, sur l'examen. Cependant, si elle continue à se conduire ainsi, elle ne pourra pas obtenir le grade de Chûnin, étant donnée la nature des épreuves. Cette sanction n'a donc aucun sens." Je marquai une pause, m'adossant à un mur avant de reprendre. "Je me vois mal Uzushio la placer en détention ou demander une quelconque sanction publique. Puisque le traité de non-agression que nous avons signé est récent et que cet événement est censé nous rapprocher tout en permettant de valoriser nos ninja, il serait plus que mauvais que cet incident éclate au grand jour, non ?"

J'hésitai quelques instants, je ne savais pas si je pouvais parler ouvertement. Mon regard se porta sur la Fuyugeshiki. Ma main vint se plaquer contre mon front alors que je secouais la tête. Pourquoi avait-elle agi ainsi ? Etait-elle vraiment consciente de la situation inconfortable dans laquelle nous nous trouvions. Je m'approchai de la table et saisis le livre en fronçant les sourcils.

"Je n'ai pas envie d'avoir des problèmes avec certains Uzujin, ni d'avoir des problèmes avec Konoha... Mais, je n'ai pas envie de laisser couler cette histoire. Uzushio n'est pas un petit village agricole, ni un moulin à vent dans lequel on entre et sort à volonté ou encore un buffet gratuit. C'est un village ninja, un village caché qui a ses secrets, ses règles..."
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Senju Haruka
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Interrogatoire

à double sens

Ft. Uzumaki Haruka, Meyo Tsuri & Fuyugeshiki Toka


En voyant la petite Fuyugeshiki plaidoyer pour sa cause, une indignation virulente avait tout d’abord embrasé le regard de l’intendante de la feuille, cillant d’incrédulité. Jamais dans la Tour quelqu’un n’avait osé lui répondre ainsi, surtout pas une personne fautive tout juste sermonnée.
Pourtant, à mesure que Toka s’épanchait, sa colère se muait en un étrange affolement. Et lorsqu’elle eut terminé, Haruka s’était presque décomposée sur place.
Couvrant son visage d’une main, elle poussa alors un soupir résigné. Un soupir qui ne trahissait aucune lassitude, mais plutôt un soulagement.

Oui, je savais, asséna la jônin avec aplomb, comme si son attitude avait été irréprochable. Et je te prie de croire que tout ce mystère avait pour seul but de te protéger.

Elle s’interrompit toutefois en s’écoutant parler, laissant le Senkage reprendre à sa suite et lui confirmer la nature des liens l’unissant à Haru et Suzume.
Une amertume lui serrait la gorge.
Si elle regardait les choses en faces, elle pouvait voir combien tout ceci lui rappelait son propre parcours. Lors de la disparition de son précepteur, elle aussi n’avait reculé devant rien en quête de vérité, et on la lui cachait encore aujourd’hui "pour la protéger".  
Elle aussi avait remué ciel et terre, jusqu’à se hisser à l’intendance sous l’impulsion de ce pur et incontrôlable désir égoïste, mais si humain.
Au fond, la seule chose qui les différenciaient était que la jeune fille, contrairement à elle, n’avait pas joué selon les règles. Pour autant, quel était le pire entre infiltrer une bibliothèque étrangère avec l'inconscience d'une enfant de 13 ans ou faire en sorte d’accéder au pouvoir, en son âme et conscience, pour son seul profit ?

Elle ne pouvait s’empêcher de ressentir de la honte. Honte que ce soit un Uzujin qui lui apprenne la vérité, qui plus est dans de telles circonstances. Honte de devoir réprimander une attitude dont elle-même était coupable, honte de devoir se comporter comme ceux qui lui avaient caché la vérité et honte d’avoir négligé les affaires familiales de la jeune fille. Ce qu’elle se garderait bien de reconnaître.
Sans cet évènement, lui aurait-elle confessé quoi que ce soit, un jour, si elle n’avait pas cherché à en savoir plus ? Probablement pas, à moins qu’elle n’ait désiré s’aventurer trop loin du Village. L’ignorance était le berceau du bonheur, Haruka comme le Hokage auraient cherché à l’y maintenir, d’autant plus que cela leur ôtait cette histoire des bras. Tout le monde y aurait trouvé son compte et tout se serait déroulé pour le mieux dans le meilleur des mondes.
À présent, elle comprenait un peu mieux pourquoi on avait cherché à la préserver, elle aussi.
Mais voilà, personne ne pouvait arrêter ou contraindre un désir aussi puissant que celui d'obtenir des réponses, et le Kage ainsi que l’intendante d’Uzushio se retrouvaient –sans le savoir– à devoir gérer les problèmes de Konoha. Et Toka ? Elle allait devoir apprendre à vivre, un peu trop tôt au goût de la jeune femme, avec l’idée que la menace constante que représentait la traque engagée par le temple d'Inori pour chasser sa famille planait sur sa vie.

Traversée par un embarras indicible, la jônin n’adressa à Meyo Tsuri qu’un regard fuyant lorsqu’elle se courba pour saluer son départ. Quant à Uzumaki Haruka, elle s’efforça de lui présenter une figure digne en échangeant quelques mots sur la situation. L’un comme l’autre ignoraient que cet évènement était la conséquence directe de l'irresponsabilité de quelques têtes de Konoha, et c’était tant mieux. La Senju devait maintenir cette façade, les regrets viendraient plus tard, à huit clos.

Tandis que son homologue prenait la parole, l’intendante de la feuille rassemblait ses pensées. Elle comprenait Toka, elle la comprenait si bien qu’il lui était interdit de l’admettre. Elle n'était pas meilleure qu'elle. Cependant, une intendante se devait d'être un modèle de droiture et donner l’exemple. Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais, pas vrai ?
La dame de Konoha ravala donc sa salive et refoula cette injustice dans les méandres de son esprit, considérant tout de même la genin d’un air désolé. Elle devait décider d’une punition appropriée et discrète. Mieux valait taire ce débordement, tant pour l’intégrité du traité liant Konoha à Uzushio que sa propre crédibilité. Car ils seraient nombreux, les vautours, à remettre en question sa capacité à gérer les affaires du Village et à développer une politique étrangère.

En effet, ce serait catastrophique, déplora l’intendante de la feuille suite aux affirmations de sa collègue, qui rejoignaient ses réflexions. Elle se tourna alors vers la jeune fille. Plus de missions pendant 1 mois. Des travaux d’interêt général t’attendront en lieu et place à Konoha et tu devras venir m’assister à la Tour sur le temps libre qu’il te restera. Et ne crois pas que ce sera de tout repos, tu ne vas pas chômer.

Elle s’efforçait d’être aussi sèche que faire se peut, afin que personne ne devine ses véritables sentiments. Aussi continua-t-elle en appuyant ses dires d’un haussement de sourcil :

J’attends de cette punition que tu apprennes à voir au-delà de ton propre intérêt, en aidant ton prochain et en aidant à la gestion du Village. Chercher la vérité ne t’autorise pas à enfreindre les règles comme ça te chante, cingla-t-elle, mais la conviction n’y était pas. Si tu dépasses à nouveau les bornes après ça, c’est une sanction autrement plus grave qui t’attends.

Haruka se retourna ensuite vers sa jumelle de prénom.

Elle retiendra la leçon, assura-t-elle. Je la ramène à sa résidence, il faut qu’on discute toutes les deux.

Voyant la petite Fuyugeshiki froncer les sourcils, manifestement déterminée à ne pas bouger un orteil tant qu’elle n’aurait pas entendu toute la vérité de sa bouche, elle lâcha en soupirant :

Mafura et Hyoko sont bien ton frère et ta soeur, et Haru et Suzume ton père et ta mère. Maintenant viens.

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