On ne parlait que rarement d’échec dans le clan, ceux qui les collectionnaient étant simplement ignorés proprement ou poussés à devenir meilleur pour ne plus entacher le nom du clan. Les plus brillants, comme Kaori, Tensai, ne rencontraient aucun problème à trouver de l’aider chez nos ainés pour gagner en puissance, mais pour les autres… Quand on n’avait pas de Sharingan comme Shishio, l’on n’était rien pour le clan, alors j’étais sans doute mal placé pour parler car j’étais moi-même faible, mais j’avais eu la chance d’avoir un Sharingan. Seulement ici, Shishio ne me serait d’aucune utilité. J’avais besoin d’un autre Uchiha que le clan considérait comme en retard et qui pourtant était déjà bien plus avancé que moi. Je le savais, je l’avais vu et il savait aussi qui j’étais. Alors c’est sans grande hésitation que j’attendis devant les portes du clan que Koshinka arrive. C’était un Chunnin de Konoha de 14 ans, clairement, sur le papier, c’était un bon ninja, mais il n’était pas ce qu’attendait le clan, et même s'il usait du Katon et du Genjutsu comme personne, son Sharingan était en retard sur les autres et ça suffisait. C’était quand même stupide, car j’avais beau avoir deux tomoe et être donc plus respectable que lui, j’étais malgré tout plus âgé d’un an et toujours bloqué dans mon rang de Genin avec juste le Genjutsu de mon côté. Mon clan était d’une telle ironie… Il fallait qu’on leur montre.
Voyant finalement le Chuunin s’approcher de moi, je me levais du petit banc pour aller à sa rencontre et m’incliner nerveusement. Admettre que l’on se connaisse, qu’on sache qui était l’autre ne voulait pas pour autant dire qu’il accepterait de m’aider, ou de recevoir mon aide. Je n’avais sans doute pas grand chose à lui offrir, mais ça serait sans doute suffisant pour peut-être être accepté.
« Salut. » soufflais-je donc avant de prendre mon courage à deux mains pour lui demander réellement de l’aide.
« Désolé de te déranger en fin de journée, mais je voudrais savoir si tu ne voudrais pas t’entraîner un peu avec moi. ». J’avais peur du non, j’avais peur qu’il rejette ma demande pour rentrer chez lui et m’ignorer, mais il n’était pas comme les autres. Il n'était pas comme les autres alors peut-être que ça suffirait.
« Enfin si t’as rien de prévu. » ajoutais-je alors à la hâte avant qu’il ne me pense assez arrogant pour croire que j’étais une priorité. J’étais faible, j’étais dos au mur et j’avais envie de leur montrer que sans leurs aides, je pourrais devenir quelqu’un de meilleur, de plus fort qu’il ne puisse le croire. Et puis, je me présentais à lui sous un jour différent, moins caché derrière un masque d’arrogance, d’assurance que je portais pour faire illusion. De toute façon, j’avais besoin de lui, j’avais besoin de son aide, alors inutile de perdre du temps en essayant de faire semblant. Il le savait, je n’avais plus rien à cacher ou à perdre, sauf peut-être un peu d’ego, mais il n’avait pas encore refusé.
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