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Escale à Okamushima - Pv: Zenjuro

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∞ feat Zenjuro



Si Zakuro était à présent sûr d’une chose, c’était bien à quel point il pouvait avoir le mal de mer. Lors du voyage qu’il avait entrepris pour fuir son pays, il s’était retrouvé alité durant toute la traversée. En sueur et le teint blafard il n’avait quitté sa cabine que pour vomir à de nombreuses reprises. Tout ce qu’il avalait ne restait pas bien longtemps dans son estomac. Il avait donc vu comme une bénédiction son arrivée à terre. Soucieux de mettre de la distance entre lui et sa dernière position possiblement connue, il avait été contraint de prendre un second navire pour le rapprocher cette fois du pays des Tourbillons. En compagnie d’une bande de pêcheurs en escale où il se trouvait, il s’était ensuite rendu sur une petite île dénommée Okamushima. L’endroit n’était pas très riche et sa population comptait principalement des pêcheurs. C’était là qu’il avait décidé de s’arrêter pendant un temps.


Les poches presque vides, il savait qu’il n’avait que quelques jours devant lui pour trouver un moyen de se refaire, le cas échéant il devrait troquer le confort d’une auberge pour l’humidité de la forêt. Dormir sur la plage ne lui semblait pas spécialement plus agréable non plus à bien y penser. L’homme pensa d’abord qu’il serait intéressant de partir pêcher lui aussi. Nombre de capitaines cherchaient de jeunes et vigoureux marins. Bien qu’il soit quadragénaire, sous ses nouveaux traits, Zakuro avait maintenant l’air jeune de près d’une quinzaine d’années. Malgré cela, il ne put se résoudre à travailler comme pêcheur. S’il avait eu à ce point le coeur en miettes en naviguant, il ne pouvait pas imaginer le faire des semaines durant pour un salaire de misère. Il devait trouver autre chose, autre chose qui ne trahirait pas sa couverture. Après mûres réflexions, il avait donc décidé de se servir de ses connaissances médicales et botaniques. Même s’il n’était pas le plus grands des médecins, il en savait bien assez pour le civil qu’il devait prétendre être.


L’usage de l’iroujutsu étant naturellement proscrit, Zakuro avait décidé de devenir herboriste. Qu’il s’agisse de préparer des remèdes ou des poisons, le déserteur en connaissant tout un rayon. Durant deux longues journées, il vagabonda sur la petite île, de long en large, pour trouver toutes les plantes intéressantes qu’il serait en mesure de trouver. Alors qu’il passait ses dernières nuits au chaud, il prépara assez d’onguents et autres remèdes rudimentaires pour retomber sur ses pieds quelques temps. La chance se trouvant visiblement de son côté, il apprit que le tenancier de l’établissement où il résidait se plaignait de violentes crises urticantes. Il lui avait naturellement proposé de le soigner s’il pouvait garder sa chambre. Résultat des courses, il avait gagné un mois sans trop faire d’efforts.


Les jours qui avaient suivi, vu la taille assez ridicule de l’île, son talent de guérisseur s’était répandu et nombre de pêcheurs esquintés étaient venus le voir. Il les avait remis sur pieds et guéri leurs blessures mineures. Le plus grave ayant été un homme qui s’était planté un hameçon dans le mollet. Pour le reste, il soignait principalement des maladies mineures. En une semaine, l’herboriste Bokuden était connu de tous et il avait même réussi à se mettre un peu d’argent dans les poches. Zakuro était ravi, même s’il ne comptait pas rester ici éternellement. Dès qu’il l’estimerait possible, il reprendrait sa route. Il était dangereux de rester trop longtemps au même endroit.


Lors d’une journée ensoleillée, le déserteur alla se dissimuler des rayons du soleil au sein de la petite île que comptait l’île. Lentement, il se baladait en cueillant tout ce qui pouvait lui servir. Certaines plantes endémiques étaient particulièrement intéressante mais il fallait bien admettre que pour leur majorité, les espèces n’étaient qu’au mieux courantes. Ceci n’était cependant pas un problème, pour le moment Zakuro devait se créer une petite réserve personnelle avant de partir voyager. Tandis qu’il approchait d’un petit lac intérieur au centre d’Okamushima, il distingua une silhouette. Comme toujours, l’ancien sunajin masquait sa signature en chakra. De ce qu’il voyait, l’homme n’avait pas l’air très commode et dégageait une certaine bestialité. À bien y réfléchir, il n’avait pas l’impression d’avoir déjà vu cet homme. Curieux, le déserteur décida de s’approcher. Après avoir effectué un arc de cercle, il sortit de derrière un arbre en avançant lentement pour que l’inconnu pense le voir en premier. Son petit baluchon de toile pour la cueillette à la main, il s’approcha en faisant un grand signe de la main. L’homme était en train de pêcher. Zakuro s’arrêta à quelques mètres.


« Il fait vachement chaud ici, c’pas croyable. Alors, ça mord ? Franchement les gars, vous m’impressionnez, j’serai pas foutu d’chopper un poisson mort sur la berge. C’pas évident la pêche franchement. »


Toujours dans son personnage, Zakuro souriait largement. D’une main, il faisait battre son éventail pour se rafraîchir le visage. S’il était vrai que la chaleur était étouffante, ce n’était rien pour un ancien shinobi du désert, mais il ne servait à rien de le montrer, mieux valait faire semblant.  



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Les journées étaient d’un calme olympien à Uzushio et pour Zenjuro, ce calme apparent n’était qu’une mélodie qui le poussait à continuer ses petites activités hors du Monde Shinobi où il avait fini par trouver plus où moins une place même si sa manière de faire pouvait un jour lui coûter son poste, voir sa vie tant il était imprévisible… il faut dire ce qui est, à sa manière il contribuait activement au Village caché et sans faire exprès en passant par-là, il avait même sauvé des enfants Uzujins d’une mort ou d’une vie d’esclave certaine. Autant par moments le borgne en profitait pour taper une sieste en plein milieu des forêts verdoyantes et tranquilles aux alentours du Village, autant cette fois il était prit d’une envie d’aller voir ailleurs ce qui l’avait motivé ce jour là à s’aventurer de bon matin au Port là où il put comme à son habitude « emprunter » un bateau à l’un de ses amis pêcheurs avant de prendre la mer et de se rendre aux alentours de Okamushima.
Non éloignée des côtes Uzujin’s, l’île en question avait bien des vertus comme l’abondance des plantes que le Jonin cueillait sans distinction, si ce n’est séparer les bonnes des mauvaises plantes en ayant une trentaine d’année d’expérience en pleine nature. Tout les jours, depuis que son chemin le menait aux quatre coins du globe, il découvrait de nouvelles plantes, de nouveaux lieux, de nouvelles têtes et parfois de nouveaux ennemis car nombreux étaient ceux qui prenaient l’Epéiste pour une menace tellement sa garde était perceptible et menaçait tout ceux qui entraient dans son « cercle », l’appellation exact défini par un combattant aguerri qui estime qu’il peut être menacé par une quelconque bestiole ou humain. Il découvrait également de nouveaux endroits de pêches et toutes sortes de challenge différents à relever, car si la pêche était une activité où tirer pour faire sortir le poisson était important, il était également crucial d’user de stratégie pour mettre en confiance le poisson avant de le remonter à la surface car dans l’eau, leur élément, ils étaient imprévisible… Dompter le poisson en étant calme comme le flot d’une rivière et vif tel le torrent belliqueux et destructeur étaient les mots clés de son propre apprentissage de pêcheur .

Sa barque amarrée au large d’Okamushima, le vagabond remonta progressivement la longue côte qui le séparait du petit village ou les pêcheurs et autres villageois aux diverses compétences vivaient plus où moins en harmonie avec la nature, bien loin des valeurs plus guerrières et imposantes du Monde des Ninjas. Le soleil tapait fort sur la tête de Zenjuro qui avait prévu le coup et était muni d’un chapeau de soleil tissé à la main et principalement fait de bambou ce qui le rendait plus rigide qu’un tissu ordinaire mais également plus robuste et à même de tenir comme neuf à bien plus de voyages tumultueux qui étaient le quotidien du borgne. Par réflexe et pour ne pas attirer l’attention car les Villages neutres n’avaient pas arrêté de le regarder d’une manière curieuse chaque fois qu’il arborait son bandeau frontal comme s’il était le messager de la mort, il avait pris l’habitude de ranger ce bandeau dans sa besace, ce qui ne l’empêchait pas de montrer son Nodachi qu’il portait à sa ceinture grâce à la taille imposante du personnage.

Troquant au bar le plus proche un tonneau de Rhum comme à son habitude contre le meilleur poisson qu’il aurait pêché parmi ceux qu’il allait relâcher dans l’eau, Zenjuro sifflotait un air improvisé tandis que son pas léger malgré sa corpulence plus visible le menait à un endroit bien précis qu’il avait déjà utilisé il y a quelques années et dont le courant marin lui assurait que les meilleurs morceaux passeraient forcément par ici, c’était le sixième sens, celui du fauve, de l’animal qui rugissait en lui, animé évidemment par le Rhum qu’il gagnerait sans trop d’efforts et le rendait tout joyeux. Il ne fallut pas dix minute à l’Homme au kimono bicolore pour trouver son endroit favori et y poser bagage sous un arbre en ayant au préalable préparé sa canne qu’il avait astucieusement calé de manière stable entre deux petits rochers afin de ne laisser aucune sensation de mouvement inhabituel perturber le mouvement bercé par les flots de son appât qui voguait sous l’eau en attente du Monstre qui ferait gagner le pactole au survivant des marécages de « Nume » qui irait sûrement en pêcher un où deux de plus pour se nourrir… Il fallait bien avouer que le voyage lui avait creusé l’appétit et il avait hâte de déjeuner malgré l’heure déjà avancée de l’après-midi.

Zenjuro s’était levé, le moment n’étant pas encore propice pour qu’un poisson vienne y mordre tant que le courant marin n’avait pas tourné en sa faveur, le Shinobi s’attelait alors à préparer une bassine d’eau qu’il avait emprunté au Tavernier et la plaça sous l’arbre, derrière lui pour être plus précis afin de ne pas faire chauffer inutilement l’eau qui réduirait l’espérance de vie des poissons à relâcher de manière inutile et risquée. Son attention se détourna lorsqu’il aperçut une présence au loin s’approcher de lui et ne bougea pas d’un centimètre, se contentant d’observer l’interlocuteur qui venait de lui parler de la pluie et du beau temps, il ne dégageait rien d’hostile, ce qui fit relâcher la pression habituelle que dégageait le fauve en terrain ouvert comme ce point de pêche-ci.

« T’m’as pas l’air d’un pêcheur ouaip ! Et c’étonnant d’voir quelqu’un arriver jusqu’ici pour pêcher, t’serais pas botaniste vu ta dégaine ? »

Le borgne marqua un temps de pause pour laisser l’habitant lui répondre et enchaîna.

« J’suis Zenjuro, j’pêche ici quand j’viens dans l’coin, s’tu veux tu peux prendr’ la canne, j’te guiderai ! »

Le pêcheur était visiblement de bonne humeur et proposait même à l’herboriste de prendre la ligne pour sûrement sympathiser à sa manière.
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∞ feat Zenjuro



Le nukenin offrait son plus beau sourire lorsque l’inconnu se releva. Cet homme était sauvage et le simple fait d’entrer dans son périmètre mettait les sens de Zakuro en alerte. Il était dangereux, cela ne faisait aucun doute. Par réflexe, l’ancien sunajin concentra son chakra pour intensifier ses talents d’espion. Sans que cela ne soit visible d’aucune manière que ce soit, il utilisa ensuite ses capacités de senseur pour analyser l’individu en détail. Cela lui confirmait ce qu’il pensait, cette personne n’était pas n’importe qui. Ce devait être un combattant aguerri et tout indiquait qu’il était ninja. Étant donné l’endroit où ils se trouvaient, penser qu’il venait d’Uzushio n’était pas une hypothèse invraisemblable. Ou bien était-il après lui ? Peu probable en revanche. Suna ne devait même pas savoir qu’il les avait quitté, il n’y croyait pas. Le chakra du pêcheur ninja était plus sombre que la moyenne et Zakuro s’étonna de voir à quel point il semblait sauvage jusqu’au tréfonds de son être. Mieux valait ne pas jouer au plus malin avec cet homme.


« Dans l’mille ! J’suis herboriste. » répondit-il simplement en frappant dans ses mains.


Alors qu’il avançait d’un pas vers l’homme, il écouta son nom et le nota dans un coin de sa mémoire. Zenjuro, le ninja féru de pêche avec un aspect sauvage et un oeil en moins. Un individu somme toute assez peu commun, pensa le père de famille en l’observant quelques instants. Il sourit de plus belle lorsque l’homme lui proposait de prendre la canne.


« Alors là, j’vais pas dire non. Savez quoi ? J’ai entendu un proverbe y’a pas longtemps. Ça disait quelque chose comme, s’tu donnes un poisson à un type il mange c'soir et puis si t’lui apprends à pêcher, toute l’année. Ou la vie, enfin j’sais plus mais voilà. J’accepte ! renchérit-il avec joie. Oh, au fait moi c'Bokuden. »


Sautillant presque tant il semblait heureux, l’herboriste s’avança vers l’étendue d’eau. D’une main il retira son bob qu’il posa à côté de lui. Prenant place sur le sol, il s’empara de la canne. Elle était rudimentaire, rien de bien luxueux mais malgré ses maigres connaissances en pêche, il estimait que ce devait être suffisant. Alors que Zenjuro s’approchait, l’attention du déserteur se porta sur l’arme qu’il avait. Elle n’était pas normale, quelque chose en elle attirait son attention. Laissant sa sensorialité analyser brièvement le nodachi, il ressentit une étrange sensation. Elle dégageait une énergie malsaine, presque menaçante. Une fois encore, Zakuro se promit de ne pas agacer cet homme, il n’avait aucune envie de se battre et encore moins de griller la couverture qu’il était en train d’établir. Malgré tout et en dépit de ses craintes, il était curieux de voir ce que l’homme pouvait avoir à lui apprendre.


« Ok, je l’ai. C’quoi la suite ? Quand j’tais gamin j’ai entendu dire qu’fallait des asticots. J’pas ça sous la main. »


L’homme du désert se faisait plus bête qu’il ne l’était vraiment mais il savait depuis des années maintenant que l’on avait moins tendance à se méfier d’un simple d’esprit. Passer pour un banal herboriste d’un intellect moyen était tout ce qu’il désirait après tout. Une personne comme tant d’autres, rien de plus.  



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Le pêcheur avait trouvé son apprenti et un apprenti observateur de surcroît parce que les appuis avec lesquels ses mains placées saisissaient la canne étaient quasiment impeccables, mais quasiment. Une aubaine pour Zenjuro qui maintenant pouvait sortir la flasque de Rhum qu’il avait dans son Kimono et qu’il saisissait à l’instant pour en boire deux bonnes gorgées avant de la remettre en place. Les minutes défilaient et c’était bien normal parce le moment n’était pas encore propice pour avoir une prise, sans calculs savants mais plutôt par expérience des flots marins et de leur cheminement autour de cette île, il ne leur fallut pas vingt minutes avant que les poissons guidés par les flots ne se décident à mordre à l’hameçon… qui lui était peut-être parti un peu trop loin.

« J’connaissais pas c’t’expression mais elle est bien bonne ! »

Le borgne riait aux éclats tandis qu’il se relevait pour observer la position de l’hameçon par rapport à l’endroit où Zenjuro l’avait initialement lancé, et il était beaucoup trop rapproché pour attraper quoi que ce soit, lui faisant intimer sa première instruction à son apprenti du jour.

« Faut relancer l’appât ! Mais j’vais te montrer une p’tite astuce quand t’sais pas trop quel appât utiliser, t’fais comme ça. »

L’Uzujin saisit du seau rempli d’eau encore fraîche un poisson et le tua sur le coup, d’un simple coup de Kunai bien placé et d’un seul geste rectiligne, en le tenant fermement sur le dessus, il l’ouvrit en deux et de son estomac fendu pouvait-t-on apercevoir des vairons, une espèce très petite de poissons dont raffolait les plus grosses poiscailles et qui étaient leur cible d’aujourd’hui.

« T’dois connaître c’que mange l’bestiau pour lui proposer son repas favori, avec l’temps, t’connaitras par cœur tout ça, mais quand t’pas habitué, t’feras comme ça et t'payes rien comme ça ! »

Le Jonin reprit la canne en main et d’un coup sec, extirpa la ligne hors de l’eau avant de récupérer l’hameçon où était déjà apposé un vairon que Zenjuro ôta tranquillement avant de tendre la canne à son disciple et en approchant de lui un autre petit seau qui contenait cette fois quelques vairons bien frais qu’il avait pêché en amont de cette partie-là.

« Là ouais, t’accroches le vairon et t’lances bien la ligne pour qu’elle se pose loin ! L’but c’de pouvoir les chopper sur leur route et y sont pas trop fan des rebords, du coup faut d’la distance, j’dirais environ 12 mètres pour avoir du fil et promener l’poisson, pis t’cales la canne entre les deux petits rochers à tes pieds pour pas qu’elle bouge, j’te laisse faire »

Retournant tranquillement s’asseoir, le dos appuyé sur l’arbre qui abritait également le seau d’eau qui serait sûrement bientôt le réceptacle de leur repas et de leur ticket pour un tonneau de rhum bien mérité, Zenjuro qui étonnamment fixait avec attention l’herboriste surveillait ses gestes pour pouvoir le reprendre ou l’aider si jamais.
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∞ feat Zenjuro



Malgré son air sauvage et le peu d’intelligence qu’il dégageait, Zenjuro s’avéra être un bon professeur. Il était attentif aux moindres gestes de son élève et semblait prêt à le corriger au besoin. Tout néophyte qu’il était, le déserteur ne comprit pas le soucis qu’il y avait avec l’hameçon. Pourquoi donc ne fallait-il pas qu’il soit trop proche de la berge ? Ce devrait pourtant être plus simple de ressortir le poisson comme ça, non ? Non content de donner de bons conseils à l’homme du désert, le sauvage lui fit une petite démonstration. Quelle ne fut pas la surprise de Zakuro en constatant qu’une myriade de petits poissons se trouvaient dans le corps du plus gros. La nature était passionnante. L’idée était assez simple et facile à comprendre: utiliser comme appât ce que la cible avait réellement envie de manger. Ce devait être pour cela qu’il pensait de prime abord aux asticots lorsque l’on venait à parler de pêcher.


« C’pas bête ça. Les vairons hein ? Connaitre son ennemi et tout, ouais j’vois. Pas mal. »


Malgré tout, Zakuro ne pouvait s’empêcher de penser que les entrailles du poisson sentaient diablement mauvais. C’était une véritable infection. Comment des hommes pouvaient faire cela tous les jours à tel point qu’ils emportaient l’odeur chez eux le soir ? Décidément ce n’était pas un métier pour lui, sans parler du mal de mer bien sûr. Suivant les consignes de son professeur le sunajin plaça lui même un des petits poissons sur l’hameçon avant de le lancer très loin. Il comprenait maintenant pourquoi il fallait procéder ainsi. Si les cibles n’avaient pas l’habitude de venir proche de la berge il fallait aller à elle, c’était logique après tout.


Décidé à attraper quelque chose, le shinobi laissa sa sensorialité se répandre dans les environs. Agissant ainsi, il était en mesure de ressentir la présence du moindre animal dans les parages. Posant la canne entre les rochers comme le demandait Zenjuro, il resta calme, très calme, attendant patiemment qu’une proie ne s’approche de trop près. Quelque longues minutes passèrent. Le nukenin aimait la sensation du vent qui caressait ses cheveux blonds, c’était apaisant. Tandis qu’il attendait, son regard se perdait aux alentours et il observa deux oiseaux se battre pour un insecte. Soudain, il sentit qu’un poisson approchait dangereusement. Prêt à réagir au quart de tour, il bondit en voyant le fil s’agiter. De ses deux mains, il tira sur la canne avec bien trop de force qu’il n’en fallait. L’animal fut projeté hors de l’eau et alla s’écraser trois mètres derrière lui, droit sur un arbre.


« Oups... »


Se levant rapidement, l’homme laissa la canne à pêche derrière lui et avança vers l’animal qui frétillait faiblement. L’air gêné, il se frotta le crâne avant de regarder Zenjuro en riant nerveusement.


« Bah, j’pense qu’il est quand même bon à manger non ? Eh pas mal pour un amateur hein ? »


Peut-être avait-il mis trop d’entrain dans cette activité. S’il voulait conserver sa fausse identité, mieux valait calmer un peu le jeu. Pour le moment, il estimait que les choses allaient encore bien. Après tout, rien le trahissait encore exagérément. 



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Observer de près la prouesse de l’herboriste était plutôt impressionnante, un calme démesuré et une gestuelle d’une fluidité pareille ça ne se voyait pas tous les jours, par contre la technique d’atterrissage du poisson était encore à revoir. Riant en souriant à pleines dents, le Vagabond se releva de sa place et ramassa le poisson mort sur le coup mais intact physiquement et le glissa dans la bassine d’eau, il était encore bien frais et conservé dans l’eau fraîche, il sera parfait à livrer au Barman qui les attendait pour pouvoir préparer sa spécialité le soir même ! Cependant, quelque chose ne collait pas et la dextérité du bon heureux était trop travaillée pour n’être qu’une manifestation de ce que l’on appelle communément la chance des débutants, il y avait quelque chose là-dessous qui fit porter un regard plus affûté au borgne qui observait son compagnon de pêche et ce même s’il ne percevait pas la moindre once d’hostilité venant de lui.

« C’tait même excellent j’avais jamais vu c’coup là, on aurait dit qu’t’avais tiré une seconde après le mouvement de la ligne, pas à dire t’es fort pour un herboriste ! »

Souriant, Zenjuro reprit la canne et répéta les gestes qu’avaient effectué avant lui son disciple, préparer l’appât et repartir pour attraper quelques poissons avant la tombée du jour parce que les poissons ne tiendraient pas très longtemps vu la chaleur, qui n’était pas non plus étouffante mais qui sur le long terme compromettait la sauvegarde de la fraîcheur des aliments pour le Barman. Se tournant rapidement vers Bokuden, le borgne se permit une petite remarque avant de continuer sur leur lancée.

« Faut pas tirer trop fort d’un coup, ça marche parfois mais l’hameçon tient pas toujours et ça effraie les p’tites bêtes, faut l’faire danser douc’ment j’te montre ! »

Au moment où le Jonin des Tourbillons finissait sa phrase, le léger mouvement de la ligne ne lui échappa pas et en un éclair il avait saisi non sans délicatesse la canne dont la ligne s’agitait de plus en plus furieusement, le calibre du poisson rien qu’au ressenti devait être au minimum deux fois plus imposant et fit adopter une position plus souple au niveau des jambes, légèrement fléchies qui permettaient une meilleure souplesse et surtout de pouvoir « jouer » avec le poisson qui lui nageait dans tout les sens pour s’échapper malgré l’hameçon qui lui collait littéralement au bec ! Lui donnant d’abord du fil pour le laisser nager, il fallut environ cinq minutes, pendant lesquelles le pêcheur épuisa sa cible et petit à petit la ramenait toujours plus près avant de la faire sortir de l’eau en la saisissant avec la main sans lui faire mal à défaut d’avoir un filet puis déposa le poisson dans le seau imposant en lui retirant l’hameçon avec délicatesse pour ne pas l’abimer, le gardant frais, et bien en vie pour ne pas détériorer la future viande.

« La pêche c’aussi un jeu entre le poisson et l’pêcheur, j’ai pris plus d’temps mais il est encore vivant, et d’coup il sera encore bien frais pour l’Barman, j’te laisse essayer et ce s’ra bon pour cette fois. C'te fois, tu dois ressentir les mouvements du poisson et l'guider avec ta canne sans forcer, j'pense qu'tu devrais y arriver facil'ment ! »

Souriant à son compagnon du jour, il lui tendit la canne et s’occupa pendant ce temps d’aller récupérer de l’eau bien fraîche pour rafraîchir celle contenue dans le seau tout en s'assurant que son poisson vivant n'essayait pas de se faire la malle en lui assénant un coup précis pour l'assommer.
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∞ feat Zenjuro



Peut-être Zakuro avait-il plus attiré les soupçons qu’il ne l’aurait voulu. Cachant son embarras derrière un rire idiot, il se contenta de se frotter la nuque. Pourtant, son maitre improvisé ne sembla pas s’y attarder autre mesure. Au lieu de cela, il arma de nouveau la canne pour préparer un nouveau lancé. Il profita de celui-ci pour expliquer ce qu’il fallait faire. Le voir à l’oeuvre était impressionnant. Le déserteur sentait toute son expertise, lorsqu’il pêchait, c’était comme si la canne n’était qu’un prolongement direct de son corps. Il avait la maîtrise parfaite du fil et semblait pouvoir discerner ce qui se passait sous l’eau aussi facilement que Zakuro avec sa sensorialité. Cet homme avait bien de l’expérience en la matière, cela ne faisait aucun doute.


« D’accord, j’vais essayer ça. »


Répétant l’opération une nouvelle fois, le nukenin décida de mettre en application les instructions fournies par Zenjuro. Comme précédemment il laissa les poissons faire leur affaire. Lorsqu’enfin l’un d’eux mordit à l’hameçon, il prit la canne à deux mains. Singeant son maître comme il le pouvait, il fléchit légèrement les jambes et laissa la tension du fil tordre légèrement le bois. Ce ne fut qu’alors qu’il commença à tirer en arrière. Le poisson se débattait et malgré sa force, il n’était pas évident de le retenir. Zakuro sentait que le fil pouvait se rompre à chaque seconde. Il tint pourtant bon et au bout d’une très longue minute, l’animal commençait à émerger. L’ancien sunajin tira alors d’un coup sec pour l’amener à lui. Manquant d’habilité, il le reçut en plein visage et le laissa tombé au sol. Toujours attaché, le poisson ne parvint pas à retourner dans l’eau assez rapidement et le père de famille l’attrapa.


« Hahahaha j’ai eu ce p’tit saloupiot. »


Bien qu’il sentait l’animal visqueux lui glisser entre les mains, il l’envoya dans la bassine d’eau qu’entretenait Zenjuro. Contre ses cuisses, il essuya ses mains sur son kimono vert avant de se servir d’une partie de sa cape sombre pour se sécher le visage. Il termina ensuite en enfilant de nouveau le bob qu’il avait laissé trainer au sol durant le temps où il avait pêché. Cet interlude avait été pour le moins enrichissant. S’il ne pouvait se targuer d’être encore un grand pêcheur, il savait à présent comment s’améliorer, ce qui était et resterait une bonne chose lors de ses futurs voyages.


« Bah alors là, merci vieux. J’pensais pas pouvoir chopper un poiscaille un jour. C’trop dingue ! T’es un bon prof franchement. »


Mains contre les hanches, l’herboriste observait les animaux se mouvoir difficilement dans le petit seau dont ils ne sortiraient plus que pour aller vers leur mort. Quelle était la suite des réjouissances ? Allait-il passer la soirée avec cet individu ? Tout allait dans ce sens en tout cas.



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Épatant tout simplement, l’œil du borgne était bien ouvert tandis qu’il assistait à une petite prouesse mais des plus notables vu le contexte. Il ne fallut qu’un essai à son partenaire pour imiter la technique de Zenjuro et sortir le poisson non sans quelques bavures mais le principal était acquis ce qui fit esquisser un petit sourire en coin sur le visage du Jonin qui était juste heureux de le voir se débrouiller aussi bien et surtout, même lui, grand solitaire jusque dans l’âme par expérience avait aussi besoin d’avoir de temps en temps de la compagnie aussi joviale, simple mais vraiment apaisante ce qui le changeait des missions d’assassinat, d’extermination qui n’en finissait pas, et tout ça dans le cadre de l’expansion de Uzushio. Les jours que menaient Zenjuro finissaient par le plonger toujours un peu plus à mesure qu’il prenait des vies, et le pire c’est qu’il le faisait consciemment sur simple ordre de mission… en plus d’être une bête humaine, était-il devenu une machine au service d’une nation et ce, sans même comprendre ce qu’il faisait ?

Zenjuro se posait souvent ce genre de questions quand il était seul au fin fond des îles du globe. Pêcher, cueillir, faire de la randonnée, redevenir ce qu’il a toujours été jusqu’à sa sortie de « Nume », c’était aussi sa manière instinctive de fuir, de ressourcer ses sens, son être tout entier et de se garder loin de tout ce sang, de tout ces conflits qui n’en finissaient pas tant que les êtres humains avaient cette lueur de cupidité que le borgne voyait toujours en eux. Lui était plus simple, profitait de la vie qu’on lui avait donné même si les conditions étaient pour le moins exécrables.

« C’tait juste parfait t’es l’meilleur Bokuten ! C’m’a pris plus d’temps pour réussir comme ça, j’pense qu’y t’faut d’la pratique mais c’viendra avec le temps, j’te fais confiance »

Le géant s’était relevé bien droit sur ses deux jambes tandis qu’il souriait naturellement à l’herboriste et souleva d’une traite le grand seau contenant leur récompense de ce soir et leur repas. Il rangea astucieusement sa canne sous sa ceinture à l’opposé exact de son Nodachi qu’il reprit également et fit signe à son compagnon d’le suivre.

« J’dois filer l’gros poisson à un ami Barman au village là-bas, si tu viens avec moi, on aura l’tonneau d’rhum qu’y m’a promis et on peut s’faire un p’tit repas digne de c’nom ! »

Se tournant pour prendre la route, Zenjuro pensait bien qu’il le suivait et pendant leur petite marche tranquille en restant autant à l’ombre que possible quitte à emprunter quelques chemins plus escarpés mais à l’abri du soleil grâce à la végétation dense, le Vagabond l’interrogea, assez curieux.

« J’avais jamais vu un Herboriste avec des réflexes comme ça, t’m’as épaté en tout cas, t’es toubib c’est ça ? J’peux le dire en voyant c’que tu ramasses dans ton panier. »
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∞ feat Zenjuro



Zakuro sourit de bon coeur au géant sauvage quand il expliqua qu’une connaissance à lui pouvait s’occuper de préparer les poissons et de leur fournir de quoi boire. Un bon repas et un tonneau de rhum ? Il n’en fallait pas plus pour convaincre notre homme. Depuis qu’il était parti, il n’avait pas eu l’occasion de boire une goutte d’alcool. Se mettre la tête à l’envers lui ferait assurément le plus grand bien. Suivant Zenjuro, le nukenin avançait en gardant les paumes contre la nuque pour s’étirer du mieux qu’il pouvait. L’homme s’étonnait des réflexes de l’herboriste et il avait bien raison. Il fallait dire que Zakuro n’avait pas été particulièrement discret. Emporté par l’euphorie du moment il n’avait pas agit comme l’aurait fait un simple civil. Pourtant, l’homme ne semblait pas chercher à mener ses questions plus loin. Soit il s’en moquait, soit il n’avait pas plus de doutes que cela. Quoiqu’il en soit, c’était une bonne chose. L’homme du désert aimait son compagnon de fortune et l’idée de passer la soirée avec lui l’emplissait de joie.


« Observateur hein ? Effectivement. Médecin, herboriste, guérisseur ou apothicaire, on m’donne bien des titres. Au final j’suis qu’un voyageur qui parcourt l’monde en mettant ses capacités au service des autres. Les plantes c’est mon domaine d’puis des années, expliqua-t-il en regardant sa besace. On peut faire plein d’choses avec. Des onguents, des sirops, plein d’remèdes et même de quoi accélérer la cicatrisation. »


Bien sûr, Zakuro omettait volontairement de préciser que ses connaissances botaniques lui avaient principalement servi à tuer des gens lors de sa carrière passée. Bien plus qu’il n’avait sauvé de gens à vrai dire. Le sauvage n’avait pas besoin de savoir une telle chose. Qui plus est, autant que possible, le déserteur voulait garder les mains propres à présent. Il avait assez tuer pour toute une vie. Bien plus qu’il ne pouvait trouver cela normal, même pour un ninja. Il n’en éprouvait aucune fierté et ce besoin viscéral de faire couler le sang qui l’avait dirigé pendant des années était mort.


« J’suppose que t’es ninja ou quelque chose comme ça non ? T’as l’air d’quelqu’un qui vaut mieux pas faire chier. Et puis cette arme... Tu bosses pour Uzushio ? »


La question était légitime et vu la localisation de l’île, Zakuro était persuadé qu’il avait déjà les réponses qu’il feignait pourtant de demander. Que ferait un ninja étranger sur une si petite pauvre du pays des Tourbillons après tout ? Les déserteurs comme lui ne devaient pas être monnaie courante s’amusa-t-il à penser. Quoiqu’il en soit, il attendait patiemment la répons en suivant son camarade à travers la petite forêt d’Okamushima.




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La marche était empreinte de complicité entre les deux camarades de fortune qui avaient appris à se connaître au travers d’une simple partie de pêche et qui pour l’un, comme pour l’autre n’incluaient pas trop de détails sur leurs vies respectives, simplement un herboriste et un pêcheur qui faisaient leurs tâches habituelles avant de se croiser au détour d’une falaise au pied de la Mer. Au loin on pouvait entendre les Mouettes chanter tandis qu’elles prenaient leur envol vers d’autres îles et contrées, libre et détachées de tout devoir, de toute obligation, une vie simple, une vie accompagnée de camarades, tout en harmonie avec ce qui les entouraient à l’instar des deux randonneurs qui faisaient route vers le Village où les attendait un fabuleux repas.

 Zenjuro écoutait la réponse qu’il trouvait pertinente vu le bagage de l’Homme au bob mais tandis qu’ils marchaient il se rappelait la facilité déconcertante avec laquelle il avait pu s’approcher aussi près sans que la bête à format humaine ne puisse le repérer, effectivement il n’avait pas les dons de perception que possédaient certains Shinobis qu’il avait vu à l’œuvre mais ayant vécu près de vingt années près des créatures les plus dangereuses et dans un environnement tel que les sens de l’être humain avaient été poussés plus d’une fois et sur la durée à leur paroxysme, c’était quand même plutôt étonnant. Mais le borgne malgré son statut, malgré tout ça, était convaincu au moins que l’herboriste ne voulait pas de mal et il en était de même pour le Jonin qui ici, en cet instant et en ce temps-ci n’était qu’un pêcheur sans plus. Interpellé par son compagnon au sujet de ses propres origines, et ne cherchant pas même une seconde à cacher quoi que ce soit, portant brièvement sa main dans sa besace, il en ressortit le bandeau frontal caractéristique des Shinobis d’Uzushio et répondit à son interrogation.

« Yep, tu as d’bons instincts, j’suis d’Uzushio, mais ici j’suis qu’un pêcheur comme un autre et j’veux pas d’problèmes. J’viens dans l’coin quand j’besoin d’me ressourcer, d’faire le vide, pas facile comme métier. »

Se confiant étonnamment et d’une manière bien facile, le survivant de « Nume » avait une part d’ombre qu’il n’avait jamais eu à dévoiler et cela lui allait très bien, chacun de ces souvenirs lui donnant envie de vomir ses tripes. La marche se fit tranquillement jusqu’au Village que l’on pouvait apercevoir à travers l’espace des quelques arbres qui leur faisait encore obstacle. Passant rapidement tout cela, le borgne s’engouffra le premier dans l’allée principale de ce petit Village qui ne comptait pas plus d’une centaine d’habitants mais qui était relativement bien développée pour sa population, on y trouvait de quoi se restaurer, de quoi se soigner, et également, Zenjuro avait entendu parler il y a deux jours d’un médecin fraîchement arrivé sur l’île qui faisait des merveilles avec ses plantes, ce qui le fit aussitôt tilter tandis qu’il se retournait vers son compagnon du jour.

« Ah ! Mais c’toi l’toubib ! On m’a parlé d’toi l’aut’jour, t’fais du bon travail apparemment ! »

Tout joyeux de sa trouvaille, Zenjuro riait tandis qu’ils entraient alors dans la Taverne en question où le Tavernier attendait le pêcheur qui annonça sa présence non sans impact.

« Hoy l’bouseux c’est moi ! Amènes l’tonneau d’rhum j’ai tes poiscailles et prépares la table pour deux, j’amène l'pêcheur du jour, j'te jure un vrai talent  ! »
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∞ feat Zenjuro



Zakuro avait fait mouche. L’homme venait bien d’Uzushio et même s’il ne confirmait pas vraiment être shinobi, cela ne faisait aucun doute pour lui. Un pêcheur ne pouvait tout bonnement pas avoir une telle présence et un air si sauvage. Aucun simple civil ne pouvait impressionner le déserteur, si cet homme y parvenait, il n’en était donc pas un, point final. Alors que les hommes arrivaient en ville, Zenjuro, visiblement pris d’un éclair de lucidité, fit le rapprochement entre le médecin dont il avait entendu parler et son compagnon de route. Faisant fi du compliment, l’herboriste hausse les épaules d’un air faussement modeste.


« J’suis plus guérisseur qu’vrai toubib en fait. Puis c’tait pas grand chose, vraiment. M’enfin, merci quand même. »


Tandis que le sauvage riait à gorge déployée, Zakuro continua de le suivre. Ensemble ils pénétrèrent dans la taverne du Crabe écarlate. Cet endroit ne lui était pas inconnu et il se rappela y avoir déjà mangé plusieurs fois. Même si ce n’était pas là qu’il résidait, il avait apprécié la cuisine du tenancier et se félicitait de manger ici ce soir. L’homme, d’une quarantaine d’années, regarda tour à tour les deux hommes.


« Lui ? J’croyais que tu savais pas pêcher Bokuden, demanda-t-il en tournant la tête vers Zakuro


- C’tait vrai jusque c’matin. J’ai eu un bon prof, répliqua le nukenin.


- Bah, tu m’en diras tant. »


Sans chercher à rentrer plus en détails dans leurs histoires, le tavernier se retourna pour attraper derrière lui un petit tonneau qu’il posa sur le comptoir. Zenjuro l’échangea alors contre sa bassine remplie d’eau fraiche et de poissons. Le tenancier les observa quelques instants avant de lever les yeux vers l’herboriste.


« Pas mal pour un type qui vomit ses tripes dès qu’il met le pied sur un bateau.


- Eh ! C’tait un secret s’pèce de traitre, fit mine de s’agacer Zakuro.


- Tu payes pas assez bien pour que je les garde sale radin. »


Partant tel un prince, le quadragénaire se permit un rictus. La bassine en main, il prit congé pour aller s’occuper de préparer le repas à venir. L’établissement était presque vide en dehors de quelques vieux piliers de bar avachis dans leur coin. Le déserteur choisit une table au hasard et alla s’y assoir. Une jeune adolescente aux mèches brunes vint poser deux chopes devant les hommes avant d’apporter un assortiment biscuits salés. Zakuro en prit une poignée avant de commencer à grignoter.


« Alors, t’nous servirais pas au lieu d’rêvasser ? »


Joignant le geste à la parole, il avança son verre de quelques centimètres en direction du shinobi sauvage qui portait toujours le tonneau comme s’il ne pesait rien. Zakuro n’était pas prêt de laisser sa part au cochon. Il se faisait rincer à l’oeil et il comptait bien en profiter.




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Après l’effort le réconfort, et les deux pêcheurs avaient bien mérité un peu de repos et surtout, à boire. Le Tavernier étant une vieille connaissance du borgne mais aussi visiblement de l’herboriste, il n’avait pas rechigné à servir un véritable apéritif digne de ce nom et surtout son Rhum était d’excellente qualité malgré toutes les contrées explorées et nombre de bars écumés à travers le globe, celui-ci avait un arôme très spécifique qui nous faisait s’évader loin de la fatigue accumulée et sans aller dans l’excès de consommation, le tour accompagné de biscuits apéritifs, la totale. L’Uzujin tapota sur la tête de la gamine en guise de remerciement et prit sa choppe avant d’être interpellé par son collègue de pêche ce qui le fit rire.

« T’m’as bien eu ! Allez une bonne rasade pour toi ! »

Remplissant les deux choppe de manière égale, c’est-à-dire à un centimètre du bord, Zenjuro reposa la choppe et leva son verre comme pour porter un toast et en vida la moitié avant de se jeter avidement sur les petits biscuits qui lui parlaient depuis tout à l’heure, une vraie communication estomac/nourriture comme on en voyait peu, on pourrait jurer que la symbiose était parfaite à mesure que la main du Vagabond des Tourbillons trouvait les biscuits. Le borgne eut un moment d’absence en observant le contenu de la table et se frotta le menton avant de se tourner vers son ami Tavernier.

« Hoy ! J’veux l’fameux saucisson d’sanglier qu’tu fais si bien ! J’paye évidemment. »

Le Tavernier du Crabe Écarlate se mit à rire en étant absolument certain qu’il n’aurait pas fallu cinq minutes de plus pour que l’Uzujin ne lui demande sa charcuterie phare. La première fois que Zenjuro a débarqué dans cette Taverne, c’est le goût de ce mets qui l’avait immédiatement calmé alors qu’il revenait d’une bagarre avec un autre pêcheur non sans lui faire mal. Le directeur de l’établissement en posa un bon gros morceau sur la table et prit même la peine avec sa fille de se joindre à la table en ajoutant de quoi boire sur son ardoise pour que les festivités puissent continuer.

« Allez bande d’ivrognes cette fois c’est moi qui régale, je… Yumi ?! »

La petite qui était installé juste entre Zenjuro et Zakuro tomba brutalement de sa chaise, le teint pâle et le tout en quelques minutes seulement, il ne fallut pas un instant pour comprendre que quelque chose n’allait pas. Zenjuro se leva d’un seul coup et se tourna immédiatement vers le toubib en ne comprenant pas comment est-ce que ça avait pu arriver. Sur la table, on pouvait voir ce qu’elle avait mangé, c’est-à-dire un morceau du saucisson mais rien ne semblait anormal, il leur fallait agir vite et sûrement comprendre ce qui arrivait à la jeune serveuse.
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∞ feat Zenjuro



Un large sourire illumina les traits du nukenin lorsque Zenjuro remplit son verre, le faisant presque déborder au passage. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas passé un bon moment avec un compagnon de beuverie décent. Même s’il se rappelait d’une anecdote particulièrement salée en compagnie du haut-conseiller de Suna. Levant lui aussi sa choppe en l’air, il croisa le regard du shinobi borgne.


« Santé à toi vieille canaille ! »


Moins affamé que l’uzujin, Zakuro piocha plus raisonnablement dans les biscuits salés que la jeune serveuse leur avait apporté. Il était clair que les deux hommes allaient passer un bonne soirée. Le bonheur du sunajin fut total lorsque son camarade commanda un saucisson pour agrémenter la boisson avec un peu de viande. Tandis que le tenancier et sa fille les rejoignaient, il commença à couper le morceau en tranches plus ou moins fines. Avec joie, il croqua dans un morceau et fut plus que satisfait du goût qu’avait le saucisson. Alors qu’il mâchait paisiblement, il vit l’adolescente s’écrouler.


« Nani ? » s’étonna-t-il en levant un sourcil.


Zenjuro comme le propriétaire s’affolèrent, lui demandant implicitement de l’aide. L’herboriste resta quelques secondes sur sa chaise pour observer la jeune femme dont le teint était rapidement devenu blafard.


« C’quoi ces conneries ? » dit-il pour lui même en se levant.


Du bras gauche, il écarta les deux hommes pour se faire un peu de place. Agenouillé aux côtés de la serveuse, il détailla son visage devenu pâle. Cela n’était pas normal. Si elle avait avalé quelque chose ayant obstrué sa trachée les choses n’auraient pas été si soudaines. Penser qu’elle avait été empoisonné relevait du fantasque. Elle devait donc être malade. Cette possibilité inquiéta Zakuro, si tel était bien le cas, le mal qui la rongeait était particulièrement véhément. Si la maladie avait eu le pouvoir de la mettre dans un tel état si rapidement, il allait falloir se montrer prudent.


« Tu m’entends gamine ? »


Aucune réponse. Zakuro prit sa main et la ferma sur la sienne avant de reposer la question à plusieurs reprises. Elle ne répondit pas et aucun signe de vie ne se montra à lui. Du dos de la main, il vérifia qu’elle respirait toujours en la plaçant sous son nez. C’était bien le cas. Sans un mot, le nukenin continua de l’inspecter. Il ouvrit ses paupières et se rendit compte que ses pupilles étaient imbibées de sang. En ouvrant sa bouche, il constata de surcroit qu’en plus du gonflement de sa langue, elle avait les parois de la gorge très enflammées.


« Les gars, portez là dans une chambre. »


Pendant que les hommes s’exécutaient, il alla se laver les mains avant de prendre son barda et de les suivre à l’étage. Le père était paniqué, ce qui était compréhensible. Après avoir constaté que sa fille avait de la fièvre, il l’envoya chercher une serviette humide. Quand l’homme sortit de la pièce, Zakuro se tourna vers son compagnon de fortune.


« Putain j’sais pas du tout ce qu’elle a. J’ai jamais vu ça. Enfin... Si ça m’fait penser à quelque chose que j’ai d’jà vu mais c’est pas normal. Pis j’ai rien pour soigner un truc pareil dans mes affaires. »


La vérité était qu’il serait difficile de la soigner avec ses seuls talents d’herboriste. Les choses seraient bien sûr très différentes s’il usait de son iroujutsu. Cependant, il était hors de question qu’il ne se fasse démasquer aussi rapidement et surtout pas par un autre shinobi. Il allait devoir trouver une autre solution, mais laquelle ?




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Tout arrivait si vite que le borgne n’avait même pas pris le temps de poser sa choppe comme il en avait l’habitude et brusqua sa levée de l’humble chaise en bois qui accueillait son derrière l’instant d’avant tandis que le liquide sacré pour le Vagabond s’écoulait hors de sa portée sur la grande table dont quelques goutter perlèrent en s’écrasant lourdement au sol. Zenjuro posa son œil sur la fille qu’il avait connu alors qu’elle était encore à peine en âge d’aller à l’école et qui n’avait eu de cesse de vouloir se rapprocher de lui alors qu’il n’inspirait la confiance à personne, pas même aux autres enfants d’ordinaire. Les souvenirs remontaient dans l’esprit du Vagabond qui revoyait Yumi s’accrocher désespérément au Kimono du pêcheur, n’ayant pas d’amis de son âge dans cette île perdue au milieu de rien, elle espérait que quelqu’un puisse lui donner le temps et le loisir qu’elle ne pouvait avoir avec un père débordé par ses travaux multiples. C’était avec lui qu’elle avait appris à pêcher la première fois, à chasser, à pouvoir se promener dans la nature abondante en toute sécurité, et c’est son ami, une bête humaine qui était près d’elle, quitte à se précipiter inconsciemment pour aider le Tavernier à la porter bien au chaud dans son lit.

Arrivé sur place, les deux Hommes ne pouvaient qu’observer Bokuden observer l’état de la petite qui ne laissait pas de place au doute concernant l’herboriste doté de connaissances pointues dans le domaine de la médecine, elle était gravement atteinte, et ses jours pouvaient être mit en danger dans un avenir relativement proche si rien n’était fait. Le Tavernier s’effondra en larmes, impuissant face à la maladie de sa fille, lui qui était si joyeux d’ordinaire laissait place à toute la misère du monde, son enfant comptait plus que tout au monde pour lui, même s’il aurait voulu lui dire plus souvent et prit de regrets se mit à sangloter. Avançant de quelques pas vers son ami pêcheur en herbe, l’œil d’ordinaire si froid du Jonin des tourbillons laissait place à de l’inquiétude qui perlait sous forme de larme coulant le long de sa joue et il était très rare de le voir ainsi si ce n’est le traumatisme qu’on lui avait laissé concernant sa femme défunte, il y a quasiment une décennie aujourd’hui. Toute bête sauvage qu’il était, il n’avait aucun pouvoir dans cette situation, tout aussi rude fut son entraînement et les aventures, ce jeu de vie et de mort qui l’avait animé depuis la naissance se retrouvait ici inutile, toute cette expérience était vaine face à la maladie, pure et dure, cruelle si les connaissances et les moyens ne suivaient pas le jeu.

« On doit bien pouvoir faire quelqu’chose ! J’ferai tout pour la gosse, j’t’en prie si on peut la sauver, dis moi c’que j’peux faire pour elle Bokuden. » souffla le borgne d’une voix audible mais étouffée par la vague d’émotion qui le prenait alors. S’approchant de l’herboriste voyageur d’un pas lent et s’accroupissant pour être à son niveau et garder un œil sur la petite qui souffrait et respirant lourdement par moments, Zenjuro creusa profondément dans le peu d’intellect qu’il avait à disposition, il fallait avouer que l’action était son remède favori mais qui aujourd’hui ne servait à rien, il leur fallait trouver quelque chose… « L’ile, t’as plein d’herbes q’servent à soigner ! On peu’pas lui fair’un remède ou un truc dans l’genre ? » rétorqua énergiquement le Vagabond qui sans perdre sa détermination fixait son ami de l’œil, priant intérieurement dans sa tête même si après le massacre qu’il avait déjà effectué au sein d’une Eglise, Dieu sûrement voulait plutôt sa mort que lui rendre service, il était prêt à tout pour réussir.
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