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| Masamune SanadaUzushio no Chunin Messages : 722
Date d'inscription : 11/01/2019
Fiche du NinjaGrade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'OrRyos: 855Expérience: (2671/1200) | - Mission et lien de demande. :
Renflouer la prison
L'auberge la plus fréquentée d'Uzushio a reçu une visite, il y a quelques jours, de types peu recommandables qui ont élu domicile dans les bas-fonds du port du village. La dernière fois, ils ont volé l'argent durement gagné par un poissonnier. Ce ne sont pas des individus très dangereux étant donné que ce ne sont pas des combattants ou d'anciens combattants. Mais, ce n'est pas une raison pour les laisser faire. Il faut donc les capturer et les livrer à la prison d'Uzushio.
Commenditaire : Conseil d'Uzushio
Récompense : 100 ryô
Les nuages étaient bas dans le ciel. Doucement, les teintes bleutées furent remplacées par des tons gris et noir. Le ciel, déjà, grondait, mais aucune goutte ne s'était encore abattue sur le village cachée du Pays du Tourbillon. La fumée épaisse qui émanait du calumet tournoyait sous les rafales de vent pendant que les marchands remballaient hâtivement leurs comptoirs. Sanada, sur ses marches favorites qui surplombaient le marché n'avait aucune crainte de l'eau. La capuche qu'il portait en permanence était assez épaisse pour ne pas sentir la trombe qui arrivait. Il réfléchissait. Il avait hâtivement demandé une mission pour aider son amie, mais maintenant qu'il tenait le parchemin froissé entre ses doigts, un sentiment de panique et de peur l'envahissait. Il allait devoir faire enfermer toute une bande de voyous qui séjournait dans le quartier le plus malfamé du village, les bas-fonds du port. Jamais il n'avait mis les pieds dans ce quartier considéré par tous comme le temple de la luxure et de la violence. Et pourtant, il avait accepté d'aller y faire un brin de ménage. Il se persuada qu'aucuns malfrats ne pouvaient être aussi intimidant que ses senseïs et, après avoir bourré son calumet pour le chemin, il prit la direction du port Les dizaines de quais qui tissaient une toile dans la baie étaient, à leur habitude, bondée de marins et autres porteurs, qui défilaient en rang, des sacs en toile de jute sur l'épaule. Sanada se fraya un chemin dans la foule, passa devant le restaurant de Kaede, puis, pour la première fois, continua jusqu'au dernier quai. La vie battait encore son plein dans cette partie du port, mais déjà les têtes étaient différentes, plus fermés. Les échoppes paraissaient vieilles, rapiécées, et vendaient des poissons à l'allure pas très nette, dégageant qui plus est une odeur peu encourageante à l'achat. Le genin rebroussa chemin pour commencer sa petite enquête à “L'auberge du Lit Fondu” une des enseignes les plus populaires du port et l'endroit où avait eu lieu l'agression alors que la pluie commençait à battre, ce qui ne dérangeait apparemment pas les vendeurs par ici. Il se devait d'abord de questionner le gérant puis le poissonnier victime du larcin. Bien sûr, c'était aussi une manière détournée de ne pas pénétrer immédiatement dans les bas-fonds. |
| | Masamune SanadaUzushio no Chunin Messages : 722
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Fiche du NinjaGrade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'OrRyos: 855Expérience: (2671/1200) | Située juste en face d'un des plus grands quais de la baie, l'auberge du Lit Fendu ne désemplissait presque jamais. Les voyageurs, les marins, comme les habitants avaient fait de cette enseigne une des plus prolifiques du village. La bâtisse semblait avoir été agrandie des dizaine de fois en autant de blocs de bois qui avaient été rattaché à la structure, formant des extensions qui partaient dans tous les sens et donnant au tout une allure pittoresque. L'auberge était devenue la plus fréquentée, mais aussi celle qui offrait un service des plus divers. Des salons cosy et chics pour les riches voyageurs jusqu'au bar des marins situés en sous-sol, il y en avait pour tous les goûts.
Sanada était déjà venu quelques fois, mais toujours contraint et accompagné, il ne pouvait supporter ces effluves d'alcool mêlés au tabac, le bruit ambiant et la boisson qu'il servait. Le genin prit donc une grande inspiration, rassemblant tout son courage et sa motivation pour entrer.
La porte principale menait sur le bar d'origine, de là, de nombreuses portes et escaliers semblaient mener dans toutes les directions possibles. Heureusement pour lui, une charmante jeune femme attendait à l'accueil.
- Jeune homme, je vous souhaite la bienvenue dans notre établissement, si vous êtes nouveaux, je vais expliquer…
- Je ne suis pas un client. coupa Sanada pour s'épargner la publicité. Je suis ici pour rencontrer le gérant à propos d'une mission qu'il a confiée aux autorités du village.
- Très bien. Répondit la jeune femme sans pouvoir s'empêcher de regarder le jeune androgyne d'un air interloqué.
La marche fut ouverte par la jeune femme qui fit traîner son long kimono rouge au travers d'un dédale de corridors, de marches et autres portes dérobée avant d'arriver enfin dans une petite salle remplie de fumée. En hauteur, une vitre qui occupait entièrement le mur d'en face permettait de voir presque toutes les pièces de ce labyrinthe de la boisson en contrebas. Au centre de la cloison transparente, un large fauteuil trônait, prenant une grande partie de la pièce. Enfoncé dans cet immense siège, un homme si large qu'il ressemblait à un cube détourna son regard collé vers les salles comme pour voir qui osait le déranger. L'hôtesse introduisit Sanada avant de s'éclipser.
Le genin n'écouta pas les présentations de l'homme qui vantait les mérites de l'auberge, invitant son invité à contempler la vue. Sanada, lui, se demandait simplement comment il allait trouver le chemin de la sortie. Au bout d'un moment qui lui parut une éternité, la mission fut enfin le sujet au centre de la conversation.
- C'est une bande de garnements. Ils ne sont pas plus de cinq ou six, et à chaque fois, ils provoquent une bagarre ou ils volent les clients ! Vous vous rendez compte, ici, dans le village le plus armé à des dizaines de pleines lunes de bateau ! Il faut leur donner une leçon ! Que cela dissuade d'autres étrangers comme eux qui accostent ici de faire de même. Sinon, ma clientèle aisée va partir, comme les travailleurs du port. La dernière fois, ils s'en sont pris à la recette du poissonnier qui me livre. Ce n'est pas possible !
- Ils ont un chef, cette bande, un nom ? Quelque chose qui pourrait me mettre sur une piste.
- Le plus vieux s'appelle Ike, je crois. Ils ne viennent plus depuis quelques jours, mais vous pouvez les attendre ici…Dit l'homme en respirant bruyamment, une lueur d'espoir dans les yeux.
- Je ne peux pas attendre qu'ils viennent. Ça peut-être demain comme jamais, ils sont peut-être repartis puisque ce sont des étrangers.
- Je ne sais pas si c'est des étrangers…
- Vous venez de le dire monsieur. Dit Sanada quelque peu agacé.
- Oui, enfin bon, des étrangers, je voulais dire des voyous, c'est pareil de toutes façons. Y en a qui travaille comme moi, et d'autres qui veulent juste voler... D'ailleurs, je trouve que beaucoup de bateaux de réfugiés accostent au village ces derniers temps, je sais qu'il faut peupler ce village qui est neuf, mais pourquoi pas faire des quartiers un peu à l'écart. Ils risqueraient de faire perdre le raffinement de notre architecture et de nos rues. Vous pouvez en parler à vos supérieurs peut-être, le peuple est inquiet…
- Je ne suis pas là pour parler de politique. Coupa sèchement Sanada en se levant. Vous serez informé de la conclusion de la mission par courrier.
- Très bien, je comprends. Laissez-moi appeler une hôtesse pour qu'elle vous raccompagne.
Sanada aurait voulu refuser, pour ne rien devoir à cet homme qu'il avait trouvé particulièrement antipathique, mais dans ces méandres sombres, il avait peur de se retrouver à jamais coincé entre des alcooliques et des jeunes filles qui invoquaient des pensées pas très osmiétistes dans l"esprit du soldat des Cinq.
Sans un mot pour le commanditaire, il se contenta d'un vague hochement de tête avant de quitter la pièce. |
| | Masamune SanadaUzushio no Chunin Messages : 722
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Fiche du NinjaGrade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'OrRyos: 855Expérience: (2671/1200) | L'androgyne passa plusieurs jours à interroger les commerçants en lisière des bas-fonds. Le premier fut naturellement le poissonnier qui avait été rossé et racketté par la bande. Les témoignages révélèrent que cette clique avait l'air de s'attaquer aux mêmes personnes de façon récurrente. Quand les victimes étaient bavardes et décrivaient des malfrats, les commerçants voisins ne semblaient pas enclin à une quelconque confession, d'autres, plus loquaces, se moquaient ouvertement des victimes en disant qu'ils l'avaient bien mérité sans jamais dévoiler la source de leurs méfaits supposés. Le genin ne comprenait pas pourquoi certains refusaient de collaborer. Qu'est-ce qui pouvait bien leur faire plus peur que les autorités shinobis du village ? Pourquoi cette loi du silence et cette malveillance chronique envers les victimes ? Sanada était perdu dans son enquête, et c'est sans aucune piste qu'il pénétra pour la première fois dans les bas-fonds.
Les quelques marchands coopératifs lui avaient conseillé de s'y rendre la nuit, c'est à cette heure que le quartier vivait vraiment. En journée, seul des enfants pauvres jouaient dans les étroites rues du quartier.
La première impression du jeune genin fut sans aucun doute la surprise. Lui qui imaginait un quartier sombre et mal famé découvrait un endroit où les boutiques à l'apparence interlope pullulaient, certes, mais débordant de lumière de toutes les couleurs.
Un arc-en-ciel de lanternes colorées parsemaient toutes les enseignes comme si la plus lumineuse allait attirer plus de clients, à la manière des insectes.
La rue principale était emplie de bars où de jolies jeunes femmes pas très habillées servaient des boissons inconnues du jeune genin. Passé la stupeur et se sentant, pour une fois, rassuré par la foule, le genin se mit en quête de trouver le fameux Ike, seule piste qu'il avait obtenu jusque-là.
Des soirs durant, il pratiqua les ruelles étroites des bas-fonds, faisant mine de boire un verre ici, restant plus tard dans un bar-là, mais rien, personne ne semblait connaître cette petite bande. Un soir, enfin, alors qu'il avait commandé un cocktail à base de saké qu'il n'allait pas boire à son habitude, il fut interpellé par la serveuse.
- Encore toi, pourquoi commander une boisson différente à chaque fois, alors que tu ne bois pas ? - Vous m’avez reconnu ? Demanda Sanada quelque peu surpris, lui qui se croyait invisible dans sa capuche. J’admire le jeu de couleur de vos cocktails, c’est assez dans le thème du quartier, je trouve. - Un….garçon comme toi ça ne s’oublie pas. Et puis, tu es le seul à ne pas essayer de peloter les serveuses, crois-moi, ce genre d’attitude fait tâche par ici. Dit-elle avec un sourire. - Je suis un shinobi, encore à l’académie, mais on m’a confié une mission, je dois retrouver un certain Ike et sa bande, vous connaissez cette personne à tout hasard ? A l’évocation du nom, la serveuse changea de tête comme si Sanada lui avait parlé d’un fantôme. Il sut qu’elle savait quelque chose et tenta un brin d’intimidation pour obtenir des aveux. Vous savez que je représente les autorités, il n’est pas bon de nous mentir, je préfère vous prévenir.
- Ike est mon petit ami. Dit-elle dans un souffle. Retrouvez-moi à la fin de mon service, je vous conduirai à lui.
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| | Masamune SanadaUzushio no Chunin Messages : 722
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Fiche du NinjaGrade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'OrRyos: 855Expérience: (2671/1200) | Sanada attendit donc, regardant le spectacle des danseuses avec un brin de culpabilité. Quand enfin la serveuse fut libérée, le soleil pointait le bout de son nez à l'horizon. Elle conduisit le soldat des Cinq dans des ruelles secondaires, encore plus petite et étroites, puis, elle s'arrêta devant une porte délabrée.
- Il sait qu'il est recherché pour ce qu'ils ont fait à l'auberge du port. Ne faites pas de geste brusque, ils risqueraient de paniquer et vouloir s'enfuir. Ike, chérie, je suis là, ils nous ont retrouvé, sois raisonnable mon amou…
Mais avant qu'elle ait pu terminer sa phrase, elle fut bousculée par des hommes qui sortirent en trombe dans la rue. Sanada fut projeté avec la femme dans la bousculade. En se relevant, il put voir trois personnes fuir en direction du port. Sans attendre, il pénétra dans le bâtiment, espérant que certains n'avaient pas eu ce réflexe. En effet, un homme plutôt grand et bien bâti attendait dans la pièce. Rien dans son attitude indiquait qu'il avait l'intention de fuir, au contraire. Sanada referma donc la porte, découvrant que l'homme bordait un couffin où un minuscule bambin semblait s'être réveillé.
- Chut ! Dit l'homme avant que Sanada n'ait pu dire le moindre mot. Je veux le coucher, ensuite, je vous suivrai. Le genin ne broncha pas.
Cet homme ne paraissait pas agressif, et la présence du nouveau-né avait quelque chose d’apaisant. Les enfants avaient ce pouvoir de porter le glaive de la paix dans une pièce pleine de tension. Quand le silence revint, l'homme se leva, embrassa la serveuse avant de suivre Sanada au-dehors. La rue était déserte, les fuyards avaient disparu sans demander leur reste.
- Je dois vous conduire aux prisons du village, ensuite vous serez jugé pour vos actes. - Je savais que je ne pouvais pas fuir, mais si ce chien de poissonnier n'est pas remboursé, si les autorités font leur boulot, alors je n'aurais pas fait cela pour rien.
- Qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Je n'ai rien de plus à ajouter, je ne vous fais pas confiance.
- J'aurais pu arrêter votre compagne. Et pourtant, je crois qu'elle n'a rien fait. Mais si vous ne me dites rien, je ne peux rien faire moi non plus!. Ike c'est bien ça ?
- Oui, c'est moi. Je n'ai rien à dire, je vous l'ai dit.
Sanada conduisit Ike jusqu'à la prison du village et malgré toute l'ingéniosité qu'il avait déployée pour tenter de lui soutirer des informations sur le fond de cette affaire, l'homme resta silencieux.
Le genin retourna le matin même dans l'appartement. Bien-sûr, la serveuse avait plié bagage et il n'y avait pas âme qui vive. Il décida de fouiller le premier étage, mais dans les chambres, il ne trouva aucun indice l'aidant à suivre la piste des fuyards ou à comprendre le fond de l'affaire. Mais alors qu'il fumait pour faire le point assis contre une porte, il entendit des bruits venant du rez-de-chaussée.
Doucement, il descendit les marches, deux des fugitifs semblaient être revenus. À genoux devant une commode, ils tentaient d'ouvrir un tiroir à l'aide d'un tuyau métallique.
- Force plus, on ne doit pas rester là dit l'un.
- Si Ike n'avait pas pris la clé, on n'en serait pas là ! Répondit son acolyte avec énervement.
- Il ne fallait pas revenir du tout ! répondit Sanada pour conclure leur petite conversation.
Les fuyards se retournèrent rapidement. Pour les dissuader de fuir, le jeune genin balança un éclair dans un coin de la pièce près de la porte d'entrée.
- Si vous ne voulez pas finir cuit par la foudre, je vous conseille de rester bien assis. Lâchez tout ce que vous avez, ensuite, nous pourrons parler entre personnes civilisées. - Je ne crois pas qu'un chien de soldat puisse nous donner le moindre ordre ! Dit celui qui semblait le plus jeune, mais sa colère fut immédiatement contenue par son camarade.
- Shusui, calme-toi, tout est fini, nous n'aurons pas notre revanche, et la justice des riches va encore gagner, c'est ainsi.
- De quoi vous parlez vous deux ? demanda Sanada agacé de ne pas comprendre.
- La réponse se trouve là ! Répondit le dénommé Shisui. En désignant le tiroir du doigt. |
| | Masamune SanadaUzushio no Chunin Messages : 722
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Fiche du NinjaGrade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'OrRyos: 855Expérience: (2671/1200) | Sanada, avec l'aide des deux fuyards parvint à ouvrir le compartiment.
Il attrapa le seul document que contenait le meuble et l'ouvrit avec délicatesse. Le parchemin rapiécé semblait dater de plusieurs dizaines d'années. Il s'agissait d'un registre de guerre, avec une liste de membres d'un certain bataillon. L'androgyne n'eut besoin que d'une lecture pour comprendre le lien. Chaque commerçant qui avait été attaqué semblait avoir fait partie de ce régiment. Le genin ralluma son calumet, ferma la porte à clé avant de la mettre dans la poche intérieure de son kimono puis se rassit.
- Maintenant vous allez m'expliquer pourquoi vous vous en prenez à ces commerçants-anciens soldats. Je n'ai pas d'autre choix que de vous conduire en prison dans tous les cas, mais je voudrais comprendre, peut-être même vous aider.
- Nous venons d'une petite île au large des doigts de l'océan. Répondit Shisui sans attendre. J'étais encore un petit garçon, et pourtant, je m'en rappelle comme si c'était hier. J'étais en train de pêcher le barracuda, c'est un sport ce genre de pêche, quand je les ai vus. À l'horizon, plusieurs navires de guerre. C'est moi qui ai déclenché le brasier d'alarme. Mais c'était déjà trop tard. Quand ils ont débarqué. Ils ont demandé toutes nos réserves de nourriture. Pour nourrir les soldats au front qu'ils disaient. Ils ont promis de revenir nous payer. Ils ne sont jamais revenus. La famine a tué la moitié du village l'hiver suivant. Ceux qui ont pu survivre, ont fui l'île pour tenter leur chance ailleurs. Nous, nous n'avons jamais oublié leur promesse. Et on voulait qu'ils la tiennent. Alors on a cherché et on a enfin trouvé une piste il y a quelques mois qui menait au nouveau grand port de la région : Uzushiogakure. Quand je l'ai vu dans cette auberge, j'ai reconnu le poissonnier et je l'ai frappé en demandant notre dû. Nous savions que les accords écrits étaient obsolètes, datant d'avant la création du village. Nous savions aussi que leur clan étant décimé nous n'aurions jamais l'aide d'une quelconque autorité. Chaque daimyo accusant son voisin des méfaits passées. Les mêmes qui nous avaient abandonnés à l'époque. Les grands les puissants, ceux qui regardent les catastrophes d'une terrasse. Alors, on a décidé de faire notre justice nous-mêmes. Ce que l'on prend est envoyé au village, qu'on tente de reconstruire peu à peu. Voilà, tu sais tout. Tu peux nous emmener maintenant.
Le genin attacha ses captifs par sécurité et repartit en direction de la prison.
C'est le cœur gros qu'il regarda les nouveau-venus s'étreindre avec Ike puis, il prit la parole.
- Il en manque un, si vous m'indiquez où il est, je vous promets d'aller voir les autorités du village pour leur parler de votre histoire. Je pense qu'ils comprendront.
- Tu es bien naïf jeune homme, mais je vais te dire où est Hisame. Sa fuite ne sera qu'un danger s'il est seul, il est trop téméraire. Dit Ike d'un air désabusé. |
| | Masamune SanadaUzushio no Chunin Messages : 722
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Fiche du NinjaGrade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'OrRyos: 855Expérience: (2671/1200) | Avec les informations de ses amis, Hisame ne fut pas difficile à trouver, mais, à la vue du jeune homme, celui-ci se mit à courir à toute vitesse.
Grimpant avec une dextérité digne d'un shinobi, il fut bientôt sur les toits des bas-fonds, sautant de maisons et maisons avec une hardiesse qui forçait l'admiration. Sanada le suivait de près, son entraînement avait payé et il ne se faisait plus distancer à la course. Mais il détestait toujours autant cela. Sa colère montait avec les pas tandis que ses sommations n'avaient aucune efficacité.
Le genin slalomait entre les passants, tentant de s'excuser à la va-vite chaque fois qu'il bousculait quelqu'un. Quand il aperçut une longue échelle à côté d'un stand, il s‘en empara et continua sa course de plus belle, sous les cris réprobateurs des badauds qui devaient s'allonger au sol pour ne pas être assommés. Arrivé à quelques mètres d'un bâtiment, il planta l'échelle dans la terre battue et se mit à grimper à toute allure. L'échelle se dressa avant d'entamer sa chute inéluctable, mais Sanada sauta juste avant, parvenant avec difficulté à s'accrocher à un bout de façade pour rejoindre le jeune Hisame sur les hauteurs. La course-poursuite fut intense jusqu'au port, où le ninja mena habilement le jeune garçon à une impasse. Contrairement à lui, Uzushiogakure était son jardin et il avait parcouru ses rues des dizaines de fois. Dans les bas-fonds, il était un étranger, mais ici, il était dans son royaume et le pauvre fugitif avait mal choisi son itinéraire.
Piégé, il se retourna vers le genin, le visage emplit de colère.
- Chien de la loi, tu ne m'auras pas !
- S'il y a une loi, ce n'est pas pour rien. Il faut assumer chacun de ses actes. Je comprends ta colère, et je promets que je vais essayer d'en parler à ma hiérarchie. Mas personne ne peut se faire justice soi-même.
- Ah oui ? Depuis quand ? Depuis que ça vous arrange ! Dis ça aux soldats qui nous ont volés, qui ont sûrement construits leur richesse sur le racket et la famine de mon peuple. On sait que les rations étaient à vendre. On en a appris des choses depuis toutes ces années !
- Je vais en parler. Mais si tu veux me donner la légitimité nécessaire, alors je dois traiter tout le monde de la même manière. Et puis, tu ne peux que sauter à l'eau. Je suis un invocateur de la foudre, je préfère te prévenir. Tu n'iras pas loin.
Le jeune garçon hésita une seconde, puis finit par se rendre au genin qui, après l'avoir attaché, le conduisit dans la prison froide et austère du village.
Sanada n'attendit pas le lendemain matin et c'est tard dans la nuit qu'il frappa à la porte de Rokuro, son sensei et une des personnes respectées de la communauté. Il lui raconta toute l'histoire. La bande qui avait été volée, et les commerçants victimes qui étaient les voleurs. L'injustice que ces habitants avaient ressentie et leur désir de se venger. La vieille femme écouta attentivement, sans jamais couper le jeune homme.
Enfin, lorsqu'il invoqua son intention d'en parler et de demander l'ouverture d'une enquête, elle prit la parole d'une manière sèche et cassante.
- Sanada, je comprends ta révolte et tes intentions sont louables. Mais nous avons été payés pour une mission. Tu viens de la remplir brillamment. Tu ne peux plus rien faire pour ces gens.
- Ils sont en train de reconstruire leur village ! C'est pour ça qu'ils volaient, et qu'à ceux qui les avaient volés avant en plus !
- Oui, mais cela date d'avant la création du village, et donc, cela ne nous concerne pas. Nous ne sommes pas justiciers Sanada, nous sommes des soldats louables à un prix exorbitant. Si tes amis peuvent, ils nous paieront pour assouvir leur besoin de justice. C'est tout. Rentre chez toi et oublie. Ces gens-là vont faire leur temps de travaux forcés, puis seront relâchés. À l'époque de la guerre, la justice les aurait pendus. Je peux t'assurer qu'il y a eu une grande amélioration depuis. Nous organisons notre village. C ‘est déjà un grand projet. Et la justice ici et maintenant est la même pour tous. N'y pense plus. Tu as encore fort à faire avec l'examen qui se profile.
Quelques jours plus tard l'orage avait cessé. Le pas traînant, il délivra enfin à Kaede les précieux ryos qui allait l'aider à conserver son commerce.
L'embrassant sur la joue, elle le remercia et l'invita à prendre place.
- Tu imagines bien que je t'offre le couvert jusqu'à la fin de tes jours !
- Je ne crois pas non. Dit Sanada avec un sourire. Je te rappelle que c'est ce genre de comportement qui nous a mené ici !
Il dégusta son plat préféré entourez des filles de Kaede qui jouaient joyeusement, mais ce soir-là, il ne savait pas tellement pourquoi, la tendre chaire grillé avait un petit goût amer. |
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