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Neige écarlate - Pv: Chinoike Etsu

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砂瀑 の 柘榴




∞ feat Chinoike Etsu



Durant la majeure partie de sa vie, Zakuro avait été un homme du désert. Il avait été habitué aux températures les plus élevés du continent. Fort de son expérience, il pouvait se repérer à travers les dunes, anticiper les tempêtes de sable et trouver les maigres réserves d’eau aux alentours. Pendant une décennie, il avait traqué les kaigans et fait coulé plus de sang qu’il avait vu d’oasis. En tant qu’ancien sunajin, il pouvait dire sans rougir être en expert en milieu désertique. Quelle ne fut pas sa désillusion lorsqu’il avança vers les terres froides de l’isthme de gel. Les températures y était elles aussi extrêmes mais à l’opposé de ce qu’il avait l’habitude de connaitre. Absolument pas équipé pour affronter un tel climat, le nukenin avait été contraint de piocher dans ses maigres finances pour s’acheter une veste chaude, un pantalon en fourrure et des bottes de cuir. Bien que modestement vêtu pour affronter le froid de la région, il avait prit son courage à deux mains. Les premiers jours avaient été terribles pour lui et il avait pensé qu’il allait périr, seul dans la nature. Il eut pourtant plus de chance qu’il ne pensait. Faisant régulièrement halte au sein des villages qu’il trouvait, il officiait en tant qu’herboriste itinérant pour se faire un peu d’argent ou seulement avoir droit au gîte et au couvert.


La région était terriblement pauvre et les médecins étant rarissimes, sa venue était souvent bien accueillie. Conscient de la difficulté des populations locales, l’homme ne demandait que peu d’argent et acceptait régulièrement qu’on le rétribue en lui fournissant des vivres. En troquant un potion contre la toux il reçut même une magnifique écharpe de laine. Au fur et à mesure qu’il avançait, son équipement se renforçait mais ses réserves diminuaient. Il avait de moins en moins de remèdes et son stock d’herbe était dangereusement bas. Malheureusement pour lui, vu la pauvreté de la végétation des environs, il était difficile de se fournir sur le tas.


Tandis que son voyage continuait vers le nord-est, endroit qu’il voyait comme le meilleur moyen de s’éloigner au plus des possibles traqueurs envoyés par Suna, il fit halte dans un village de trappeurs. À mesure qu’il approchait, il se rendit compte que quelque chose clochait. Plusieurs maisons avaient été incendiées et une pile de corps reposait à la sortie de la bourgade. Méfiant, le déserteur s’était approché prudemment avant de se faire connaitre. Une jeune femme lui avait expliqué la situation. Il se trouvait que l’endroit était sous la «protection» d’un groupe de bandits. Lorsque les maigres ressources des habitants n’avaient plus suffit pour contenter les mécréants, ils avaient décidé de faire un exemple. Cependant, une milice avait été montée sur le tas et les bandits repoussés. Bien entendu, les hommes avaient juré de revenir se venger. Un jeune adolescent avait été quérir un clan de ninjas non loin pour les protéger. De ce qu’avait apprit Zakuro, le chef du village l’avait envoyé avec un vase en argent magnifiquement sculpté, leur trésor le plus cher visiblement.


Une telle attaque rappela à Zakuro son enfance, lorsque des membres du clan Kaigan étaient venus mettre son village à feu et à sang, tuant ses parents au passage. Un tel spectacle ne pouvait le laisser indifférent. Il expliqua qui il était et promit aux habitants des les aider à soigner leurs blessés.


« Nous n’avons rien pour vous payer, lui expliqua une jeune femme d’une trentaine d’années qui avait de courts cheveux de jais coupés courts.


- Vous en faites pas. J’vais pas vous laisser dans la merde.


- Vous êtes trop généreux, renchérit le chef du village. Venez dormir chez moi, ma femme s’occupera du souper.


- Merci. J’y manquerai pas. »


Durant le reste de la journée, Zakuro avait utilisé presque tout ce qui lui restait pour soigner au mieux les habitants blessés. Certains ne s’en sortiraient pas, il le savait très bien. Du moins, pas avec ses seuls talents d’herboriste. S’assurant qu’il était seul, le déserteur se servit de l’iroujutsu avec parcimonie pour sauver ceux qui mourraient sans. Il se contenta cependant de peu, les laissant dans un état proche du trépas, mais toujours juste assez loin pour qu’ils restent en vie. L’opération était difficile, c’était comme marcher sur un fil tendu au dessus d’une grande falaise. Malgré son envie de les aider, le shinobi ne voulait pas trahir sa couverture, il devait donc rester discret.


Le soir venu, il avait partagé un délicieux repas avec le chef et sa famille. Cela lui avait réchauffé le corps et le coeur. L’ambiance chaleureuse qui régnait lui rappela ses proches qu’il avait laissé derrière lui à Suna. Malgré tout ce qu’il avait à reprocher à Haruna, il ne parvenait pas à savoir s’il avait bien fait de fuir ou non. Morose, il alla ensuite se coucher. Quelques jours passèrent ensuite pendant lesquels il continua de s’occuper des victimes de l’attaque sans qu’aucun ninja ne vienne en aide à la bourgade. Que faisaient-ils ?


À l’aube du cinquième jour, une troupe de bandits approcha du village. Les rares hommes encore en état de se battre sortirent des maisonnées avec quelques armes rudimentaires à la main. Même si Zakuro n’avait aucune envie de trahir la vérité quant au fait qu’il était ninja, il décida de rester, près à se battre s’il estimait que la situation était perdue pour les habitants. Ses kunais non loin, il regarda les intrus venir sans rien dire. Pourvu que de l’aide vienne rapidement, le cas échéant un véritable massacre allait avoir lieu...  



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Chinoike Etsu
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Ft  ZakuroBataille de boules de neige
Neige écarlate




Si on devait se contenter de la seule rumeur concernant mon pays, rien ne vous donnerait envie de venir nous rendre visite. Est-ce que nous devrions nous en plaindre? Oui et non. De mon point de vue - totalement personnel - je préférais de loin le calme et la tranquillité des foules, me contenter d'écouter le bruit des arbres et de sa nature, et non le piaillement des êtres de mon engeance . En tant qu'intendante et shinobi, le monde représentait ce qui nous permettait de survivre : un travail et des ryos. Soyons réaliste cependant, si je devais de me contenter de ce raccourci, cela serait particulièrement réducteur sur ma conception de l'existence. Parce que je le voulais ou non, je n'étais pas dénuée d'humanité. Je combattais ma sensiblerie parce que je la voyais comme un handicap à mes ambitions, mais je ne pouvais pas la nier non plus car cela placerait une barrière entre moi et ceux que je désirais défendre. C'était aussi paradoxal que l'isthme de gel : aussi beau que dangereux, aussi riches d'émotions que pauvres de tout.

D'ailleurs, il était rare que quelqu'un vint ici volontairement. La plupart des gens qui persistaient à tenter de créer quelque chose dans ces terres glacées dissimulaient un passé, le fuyant ou le balayant. L'isthme, c'était la terre d'exil par excellence. Ni bonne ni mauvaise. Elle acceptait tout le monde pourvu seulement qu'il eut le courage d'y demeurer malgré les obstacles. Redémarrer sa vie oui, mais au prix de l'effort comme s'il s'agissait d'une repentance. Je respectais en conséquence tous les êtres qui vivaient en ces lieux par choix. Peut-être même que j'étais capable d'avoir une forme d'admiration pour ceux qui aimaient ces lieux. Moi, ce n'était que par défaut que j'avais foulé ces terres et demeuré prisonnière par faute de moyen. Mais aujourd'hui... je voulais conquérir. Conquérir le cœur et les âmes de ce pays. Conquérir pour prouver que derrière le masque de glace, il y avait une volonté de feu qui brûlait toujours.

Pour toute conquête, cela passait par le peuple autant que ces dirigeants. Si face au daimyo je devais jouer la carte de la politique, face au peuple je pouvais faire en sorte que nous incarnions la sécurité. Je ne rechignais donc jamais à aider ceux qui pouvaient nous le réclamer dans l'Isthme, bien plus aisément qu'une mission externe. Alors, lorsque l'un de mes hommes m'expliqua avoir trouvé un adolescent qui vociférait pour quérir du secours, je fus intriguée. J'avais alors demandé à entendre le gamin qui avant même que je pus lui demander quoique se soit, il s'agenouilla et m'affirma que son village pouvait payer. Là, il me tendit un vase que je regardais avec un air... déconcerté. Ce pays était encore plus pauvre que l'on pourrait le croire.

Silencieuse, je le regardais de haut, emmitouflée dans mon manteau, un regard sévère. C'était surtout pour la forme parce qu'en réalité, il me faisait pitié.

" Parle. "

Ce fut à cet instant que ce dernier m'expliqua qu'un groupe aux méthodes mafieuses leurs avait vendu leur protection en échange de ressources diverses. Ici, la nourriture pouvait être plus précieuse que l'argent. Après que beaucoup des leurs se soit fait racketter et d'autre assassiner pour dominer par la terreur, ils avaient réussi à les repousser. Toutefois, le village était assez lucide et admettait volontiers qu'il ne pourrait faire le poids. Suite à ces paroles, je m’accroupis devant lui et me saisit du vase.

" Nous ne travaillons pas pour des vases... mais je le prend comme un gage. "

Lorsque l'adolescent me regarda, je sentis que ce dernier avait peur de mon refus et que j'eus été du même niveau que les bandits qui s'en étaient pris aux siens. Mais je finis par lui sourire.

" Tu viens d'engager des shinobis, petit. "

Je donnai l'objet tendu à l'un de mes accompagnateurs. Si ce village était prêt à donner cette chose, c'était qu'elle avait une valeur sentimentale. Je pourrais très bien me contenter de le revendre pour en tirer un bon prix, mais j'étais de ceux qui connaissaient la valeur des petits choses. Une fois ma mission accomplie, je proposerais un marché au chef pour que le village récupère son bien.

Pour la suite, j'avais déjà mon plan en tête. En attendant, je confiais le gamin à l'un de mes hommes. Il n'était pas question qu'il retourne face au danger tant qu'il n'était pas totalement écarté. Prenant avec moi un petit groupe de Chinoike, je le scindais en deux en fonction de leurs capacités. Les premiers, je les envoyais en reconnaissance afin d'enquêter sur les hommes en question. Je leur avais expressément demander de ne pas engager le combat mais de nous tenir informer de leurs évolutions s'ils parvenaient à les retrouver. Le second groupe demeurait avec moi pour nous tenir non loin du village en cas d'attaque et nous nous contentions d'observer, silencieux, furtivement dans l'ombre comme les shinobis que nous étions.

Mes yeux carmins observaient chaque civil avec attention, étudiant leurs habitudes et tentant de comprendre leur hiérarchie. C'était avec un peu de peine que je regardais le reste des cabanons brûlés, des corps entassés dans le froid en attendant de pouvoir leur offrir dignement une tombe. Cela me laissait un goût de déjà-vu. Mais parmi tous ces gens, il y en avait un qui me troublait. Je ne saurais dire s'il s'agissait de son attitude ou simplement d'un pressentiment mais il ne collait pas dans le décor. Un étranger? Peut-être. Sans doute même. Il semblait apporter des soins aux blessés, des onguents et autres potions, le genre de chose qu'on ne trouvait pas si aisément dans les environs.

Alors que le calme régnait depuis plusieurs jours, mes hommes finirent par revenir en toute discrétion me faire leur rapport. Les bandits se trouvaient à une journée d'ici et ils étaient une dizaine. A cette annonce, je fis le choix de la prudence. La nuit tombée, je préparai un piège à destination des scélérats pour leur faire mes salutations que je déclencherais lorsque je les aurais en ligne de mire. Il ne me restait plus qu'à attendre... et ce ne fut pas si long.

Au petit matin de la journée qui suivit, comme promis, ils montrèrent le bout de leur nez. Je fis un petit signe à mes camarades pour qu'ils se mettent en place, notamment pour protéger les villageois en cas de riposte. Je les laissais donc avancer.... encore.... encore... et ....

Un simple mudra suffit pour qu'une pluie de lames sortit du sol. Le bougre n'eut pas le temps de crier qu'il ressembla à un hérisson en un rien de temps. Un de moins. Et l'effet de surprise ne fut pas en reste car les bandits commencèrent à se demander d'où provenait l'attaque et se montrèrent bien moins assuré. Mais il n'était pas question que je leur laissa le temps de penser.

Je me saisis de mes kunais, un dans chaque main, et je me tailla le haut de mes bras d'un geste rapide et précis, sans penser une seule seconde à la douleur. Je cristallisa mon sang dans mon dos pour me donner des ailes sanguines et dans un même mouvement, je fonçais dans le tas pour me retrouver au milieu des hommes. J'étais vive, petite mais surtout rapide. Il m'était aisée de me faufiler comme une anguille et ma souplesse me permettait des gestes digne d'un serpent. Mes gestes étaient aussi mécaniques que calculés. Une gorge tranchée, puis deux, puis trois.... Mes ailes me donnaient vitesse et vivacité, mais pas uniquement. Ils étaient comme des bras armés de lames. Quand un bandit s'approcha un peu trop près de moi, l'aile se mouva surnaturellement pour l'entailler comme mes kunais.

Et pendant que je me battais, d'autres Chinoike de mon clan m'avaient rejoint. Protégeant les civils en leur demandant de se mettre à l’abri pour une moitié, l'autre prit par au combat au même titre que moi. Mais une partie des bandits tenta de prendre la fuite. Or de question.

" Chiaki! Atsuya! Haruko! "

Les trois Chinoike levèrent la tête dans ma direction et acquiescèrent avant de foncer à la poursuite de ces derniers. Pendant que je continuais à combattre, mon regard était aussi rouge que le sang qui se déversait sur la neige...

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∞ feat Chinoike Etsu



Voyant les bandits approcher dangereusement, Zakuro comprit qu’il ne pourrait pas se défiler. Au diable sa couverture, il allait sauver ces gens. D’un geste vif il fit sortir un kunai de sa manche et l’attrapa. Prêt à en découdre, il attendait simplement que les hommes se rapprochent. Soudain, une myriade de lames sortirent du sol pour s’en prendre aux ennemis. Il s’agissait là de ninjutsu, il était prêt à y mettre sa main à couper. Comme pour répondre à sa supposition, une femme de petite stature se jeta dans la bataille. Elle avait de grandes ailes écarlates dans le dos et combattait comme une véritable furie. Ses mouvements étaient rapides et précis et elle ne laissait aucune chance à ses adversaires. Zakuro soupira de soulagement tandis qu’il faisait revenir l’arme qu’il avait dans sa manche. Les villageois étaient sauvés et sa couverture tiendrait bon.


Rapidement, l’homme du désert s’aperçut que la jeune femme n’était pas seule. D’autres shinobis l’accompagnaient. Certains vinrent s’occuper des habitants, s’assurant que rien ne leur arrivait durant l’attaque. Au loin, la kunoichi continuait de se battre sous le regard attentif de Zakuro. Ce qu’elle avait dans le dos lui rappelait une technique du clan Chinoike. Qui plus est, bien qu’il ne soit pas catégorique à ce sujet, il semblait voir qu’elle avait les yeux carmins. Tout cela n’avait aucun sens. Selon les informations dont il disposait ce clan avait été décimé par les Uchiha. Penser qu’autant de personnes en avaient réchappé était difficile à accepter. C’était une véritable surprise, plus grande encore que le fait qu’ils soient en train de lui sauver la mise.


L’un des Chinoike approcha pour mettre les habitants à l’abris, ordonnant ironiquement à Zakuro de faire de même. Le déserteur ne chercha pas à discuter. Gardant un bras autour de la femme qui l’avait accueilli au village quand il était arrivé, il la guida pour la mettre en sécurité. En compagnie de six autres habitants, ils se cachèrent dans une petite cabane. Ici, ils devraient hors de tout danger, pensa Zakuro naïvement. Déjouant visiblement l’attention des ninjas qui rodaient au sein de la bourgade, un bandit parvint à pénétrer dans la bâtisse. Une épée courte à la main, il saignait déjà abondamment. Le nukenin estima que cela était l’oeuvre de l’attaque surprise de la jeune Chinoike, à en croire les lames qui transperçaient son corps. Le criminel avait le regard empli de rage et de douleur et semblait pourvu d’une étrange et inextinguible soif de sang. Conscient du fait qu’il n’était pas seul, Zakuro décida de donner le change.


Laissant l’homme se ruer vers lui, il se contenta d'attraper la lame de ses deux mains plutôt que d’esquiver. Malgré le fait qu’il portait des gants molletonnés, il sentit le métal lui entailler douloureusement les paumes. Accompagnant allègrement le mouvement, il laissa le bandit terminer sa course sur son épaule, lui arrachant un cri de douleur quelque peu exagéré. Contrairement à ce qu’il laissait paraitre, l’homme avait parfaitement la situation en main. Sa poigne d’acier à présent refermée sur l’arme du bandit, il l’empêchait de se retirer.


« Fuyez ! » hurla-t-il à l’encontre des gens présents dans la cabine.


La panique éclata pendant qu’ils obéissaient. L’agresseur ne comprenait pas pourquoi il n’arrivait pas à dégager son épée du corps de Zakuro. Il tira de toutes ses forces mais rien n’y fit. Un léger rictus se dessina sur les lèvres de l’ancien sunajin alors qu’il était sur le point de se débarrasser de son opposant. C’est alors que la jeune femme aux cheveux de jais qu’il avait guidé dans la cabane surgit derrière le bandit. Un marteau à la main, elle lui broya le crâne d’un coup net. L’homme laissa échapper un grognement et tomba à terre, mort sur le coup. Zakuro le regarda quelques instants avant de hausser un sourcil, réellement surpris par ce que venait de faire Tatsuya. Les mains tremblantes, elle laissa le marteau lui échapper et approcha lentement du déserteur.


« M... merci Bokuden.


- Merci ? C’est moi qui t’remercie. Tu m’as sauvé la vie. »


Feignant d’avoir bien plus mal que ce n’était réellement le cas, il retira l’arme de son épaule et la laissa choir dans un tintement métallique. Tout en grimaçant, il évalua les dégâts sur ses paumes. La femme s’approcha et prit ses mains entre les siennes. Voyant qu’elle était encore sous le choc, Zakuro avança et la prit dans ses bras.


« Ça va aller. Tout va bien aller, j’te l’promets. », lui susurra-t-il à l’oreille pour la rassurer.


L’herboriste resta ainsi quelques instants avant de rompre le contact. Il emmena ensuite la femme à l’extérieur afin qu’elle ne reste pas plus longtemps proche de l’homme qu’elle venait de tuer. Zakuro savait que cette action resterait gravée à jamais dans sa mémoire, il espérait juste qu’elle ferait partie de ceux capable de surmonter une telle épreuve. Au fond de lui, quelque chose lui disait qu’elle y parviendrait. Du peu qu’il savait d’elle, Tatsuya était une femme forte. Une fois sorti, le nukenin comprit que la bataille était terminée. Rien de très étonnant, de vulgaires bandits n’avaient aucun chance de s’en sortir face aux membres du clan Chinoike. Comme personne ne l’observait plus, Zakuro retira rapidement ses gants qu’il rangea dans une poche. Il regarda quelques instants ses plaies avant de soupirer. Rien de bien grave. De sa besace, il sortit un rouleau de bandages et en recouvrit ses mains. Il s’occuperait de son épaule plus tard, pour l’heure, il était surtout curieux de faire connaissance avec la mystérieuse jeune femme du clan à l’oeil écarlate.


De toute sa vie, c’était la première fois qu’il allait rencontre un membre de ce clan sensé être décimé. Jamais il n’aurait pensé avoir cette chance. Quand il s’approcha, il remarqua que le chef du village était en train de remercier celle qui semblait diriger la troupe de shinobis. Pour le moment seule, il savait que cela ne durerait pas une fois ses compagnons de retour. Avançant difficilement dans la neige souillée de sang, il s’arrêta à quelques pas d’elle.


« Merci d’nous avoir sauvé. Sans vous... Enfin, merci. »


Le ninja en cavale l’observa plus attentivement. Elle n’était pas très grande ni très impressionnante mais il savait qu’il ne fallait pas la sous-estimer pour l’avoir vu en action. Son regard s’égara sur ses jambes et il remarqua qu’elle avait de nombreuses cicatrices. Elles étaient superficielles et particulièrement propres, ce qui le laissait penser qu’elles devaient être de son fait, ce qui n’était pas surprenant si l’on considérait les capacités de son clan. Outre le sang qui la recouvrait, le nukenin remarqua finalement qu’elle avait deux large entailles sur le haut des bras. C’était ainsi qu’elle avait été en mesure de produire suffisamment de sang pour se battre contre les bandits.


« C’pas beau à voir, dit-il en désignant les plaies de son index. Écoutez, j’suis herboriste et j’ai quelques compétences en médecine. J’sais bien que j’vaux pas un toubib shinobi, mais laissez moi soigner ça comme j’peux. Faites moi c’plaisir, vous êtes les héros de la journée. J’suis Bokuden, enchanté. », conclut-il en tendant la main vers elle.


Il était hors de question que Zakuro se serve de l’iroujutsu pour soigner les blessures de la jeune femme. Cependant, en tant que médecin confirmé, il savait pouvoir la soigner au mieux même sans cela. Il semblait difficile de croire qu’elle refuserait des soins gratuits, néanmoins il fallait bien avouer qu’elle ne le connaissait pas. Si l’on ajoutait à cela le fait qu’elle devait se méfier de tout le monde depuis le massacre de son clan, Zakuro ne parvenait pas à dire s’il elle accepterait ou non.  



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Mon combat ne faisait que commencer quand je me lançais dans la bataille. Ayant confiance en mes compagnons, je ne me retournais pas pour vérifier ce qu'ils faisaient. Ils connaissaient tous leurs rôles et tous étaient capable de faire front face à ces bandits de pacotilles. L'unique chose qui les rendait potentiellement problématique était leur nombre et encore... en moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire, je pouvais me vanter d'en avoir égorgé un bon nombre à moi toute seule. Pas parce que j'étais la meilleure combattante, loin de là et loin de ma prétention. Mais parce que je savais où frapper, parce que je savais comment fonctionnait ce genre d'homme et comment ils réagissaient. Trop promptement et sans trop de réflexion. Ce n'était pas toujours le cas cependant mais ce jour là... si.

Je m'aidais toujours de mes ailes écarlates comme des bras supplémentaires et les derniers survivants de mes opposants comprirent qu'il fallait mettre un peu de distance entre eux et moi. Mais c'était mal me connaître, mal me jugée s'ils pensaient m'éviter de cette façon. Mon regard s'enflamma de colère devant leur couardise.

" Vous n'avez donc que si peu de courage!!!!! Pour vous en prendre à des innocents, vous avez une grande gueule mais quand on joue avec vos règles, vous vous écrasez? "

Avec un soudain mépris que je ne pouvais contenir, je posais l'un de mes pieds sur le cadavre de l'un de leurs hommes et le repoussa avec dédain. Tout autour de la zone de combat, le sang recouvrait le sol, colorant la neige fraîchement tombée dans la nuit.

" Pleutres! Gouttez au sang des Chinoike et celui que vous avez fait tomber! "

Sur mes paroles, utilisant une partie du sang tombé et celui qui suintait de mes blessures, j'animais tout cela en un flot d'aiguilles carmins. Solidifiées, je les envoyais avec rapidité en direction de mes ennemis pour qui je n'eus à cet instant aucun égard, ni même compassion. Et c'était à ce moment là que je me rappelais des paroles d'un ancien : "Lorsque tu combats un montre, prend garde à ne pas devenir un monstre toi-même.". Oui... c'était là la limite que je devais m'imposer pour ne pas m'égarer. Toutefois, les dés étaient jetés concernant cette partie.

Quand plus aucun homme ne demeura debout, quand le silence retomba, je me retrouvais au milieu des cadavres et des dépouilles meurtris par les entailles. Mon visage, lui, avait été naturellement éclaboussé suite à mes mouvements rapides, et mes bottes étaient souillées. Mon regard prit une teinte moins vive et mes ailes pourpres s'effritèrent lentement pour disparaître totalement. Je reportais alors mon attention sur tout ce qui m'entourait, l'expression un peu triste je devais avouer. Tuer faisait partie de mon "métier" mais je n'y prenais aucun plaisir. Je n'étais pas emprunte de sadisme - ni même de masochiste malgré les apparences. La cruauté inutile ne m'intéressait pas, raison pour laquelle je combattais toujours de manière à ce que les choses se fassent rapidement.

Alors que j'essuyais mes kunais sur ma veste et que je finis par tenter de nettoyer le sang sur son visage, celui qui devait être le chef du village m'aborda avec un air visiblement soulagé. Il paraissait heureux que la demande eut été acceptée. Je lui tendis la main pour me présenter et lui expliqua que son émissaire était resté avec quelques membres de mon clan pour le protéger et qu'il reviendra rapidement une fois que j'aurais envoyé l'un des miens prévenir que l'affaire était finie. A ce même instant, sans chercher à nous interrompre, c'était l'homme que je trouvais étrange qui s'approcha de moi, celui qui devait être un médecin d'après les observations.

Là, il me remercia au même titre que le responsable de ce bourg. De plus près, il me paraissait plus grand et visiblement, il avait l'allure d'un homme qui devait avoir une dizaine d'année de plus que moi. Ses yeux, ses cheveux, son air... tout me laissait à croire que c'était un étranger. D'ailleurs, je le sentis me scruter et je compris qu'il semblait compter mes plaies quand il me proposa de me soigner.... avant de me tendre la main.

Je ne sais pourquoi, mais j'hésitais à la lui serrer. Je l'ai regardé une fraction de seconde avant de me décider à la lui prendre. Je ne voulais pas être impolie, surtout qu'il me proposait son aide en retour.

" Enchanté. Je me nomme Etsu. "

Je m'adressais à lui avec une voix claire et sereine alors que mes yeux rouges s'employaient à regarder les siens, comme si cela pouvait m'aider à lire à travers lui.

" Vous n'avez pas à me remercier. Nous n'avons fait que notre travail. "

Après tout, on avait été payé pour tout cela. Puis je regardais mes blessures et fit une petite moue.

" Je n'aimerais pas que vous perdiez votre temps avec moi, surtout si d'autres civils sont encore blessés. Ils devraient être prioritaires sur nous. D'ailleurs... "

D'un petit geste du menton, je vis qu'il était lui-même blessé au niveau de son épaule.

" Ne serait-il pas plus sage que l'on s'occupe du médecin en premier? "

Même si les températures basses anesthésiaient la douleur, il ne fallait rien négliger. Je me mis à sourire légèrement quand je lui fis ma remarque. Les cordonniers étaient toujours les plus mal chaussés, n'est-ce pas?

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Comme il le le supposait, la jeune femme était méfiante. Bien que ce fut bref, il nota qu’elle hésitait à prendre la main qu’il lui tendait. Une telle chose l’étonnait. Qu’elle refuse ses soins passait aisément, qu’elle hésite à lui rendre la politesse était une autre affaire. Il était difficile d’imaginer ce qu’elle devait avoir subi au cours de sa jeunesse pour être aujourd’hui si méfiante. S’il était vrai qu’il avait entendu parler du massacre perpétré par les Uchiha, il ne connaissait aucun détail concernant l’évènement. Au fond de lui, même s’il ne la connaissait en aucune manière que ce soit, il espérait qu’elle serait en mesure de passer un jour à autre chose. Lui même n’y était parvenu que très récemment. La vengeance l’avait consumé durant la plus grande partie de sa vie. Elle était une amante vicieuse, plus encore que ne l’avait été sa propre épouse. Zakuro ne souhaitait pas à la jeune Chinoike de suivre le même chemin que lui. Ce n’était cependant pas son problème et il décidait de passer à autre chose.


Alors que la Chinoike se présentait en acceptant la main tendue vers elle, le nukenin concentra son chakra pour étudier ce qu’elle pouvait avoir à lui apprendre. Les réserves de chakra d’Etsu étaient moins grandes que les siennes, certes, mais restaient cependant impressionnantes pour une femme de cet âge. De ce qu’il avait vu d’elle en combat, il s’estimait également plus rapide mais il était contraint de reconnaitre qu’elle était douée. Pour être exact, il ne savait dire s’il serait en mesure de la vaincre si leurs chemins venaient à se croiser de cette manière. Bien sûr, il était idiot de penser qu’il se retrouverait dans un affrontement frontal, mais faire des hypothèses ne coûtait rien après tout.


Zakuro écouta ce qu’elle avait à dire en ne la quittant pas du regard. Ses yeux fixaient intensément les siens, le mettant presque mal à l’aise. Cela faisait bien longtemps qu’une femme ne l’avait pas regardé aussi obstinément. Loin d’être stupide, il savait qu’elle ne faisait que chercher à connaitre son interlocuteur, rien de plus. Suivant son geste de menton du regard, il rit de bon coeur.


« Ça ? Boarf, c’rien du tout. La veste a encaissé l’coup à ma place. V’savez le sang ça fait toujours plus impressionnant qu’ça n’est vraiment. Par contre ça m’fait chier, elle était neuve.... Menfin. » commença-t-il à digresser.


Se rendant compte qu’il s’écartait du sujet, il continua de rire de plus belle, communiquant sans mal toute sa bonne humeur. De sa main droite, il releva légèrement son bob pour mieux la voir.


« Écoutez, Etsu-san, j’suis pas du coin j’fais qu’passer, du coup vous m’avez aidé gratuitement. Si on peut dire ainsi. J’paye toujours mes dettes et vous m’avez sauvé la couenne. Laissez moi faire ça pour vous. »


Il était vrai que Zakuro n’aimait pas beaucoup devoir quelque chose à une autre personne, particulièrement avec les inconnus, pourtant, s’il voulait la soigner, c’était avant tout pour en apprendre plus à son sujet. Les réserves dont il disposait étaient presque écoulées mais avec ce qu’il avait gagné lors de son périple, il avait de quoi tenir le temps de sortir de l’isthme. Faire l’effort de la soigner était donc un luxe qu’il pouvait s’offrir.


« Vos hommes ont bien fait leur boulot. M’semble qu’seul un des bandits a vraiment réussi à pénétré dans le village. C’est lui qui m’a fait ça, dit-il en désignant sa plaie. M’enfin, Tatsuya lui a réglé son compte. La pauvre... Bref, c’que j’veux dire c’est que les habitants vont bien, vous en faites pas. Z’êtes le cas le plus grave que j’ai sous la main, expliqua l’homme en lui offrant un sourire bienveillant. Laissez moi prendre soin d’vous, promis je m'occupe d'mon épaule ensuite. Même les shinobis ont droit à un peu d’répit de temps en temps non ? »


Le nukenin s’estimait assez convainquant et même s’il n’avait pas vérifié personnellement que tout le monde était effectivement sain et sauf, cette hypothèse était à n’en pas douter la plus probable. Saisissant sa besace d’herboriste d’une main, il l’agita devant Etsu en souriant avec malice comme pour la faire craquer et la laisser se faire soigner.  



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J'avais définitivement bien du mal à cerner l'homme qui se tenait devant moi. Il avait beau avoir tout ce qu'il y avait de plus charmant dans l'allure et l'attitude, mais quelque chose me turlupinait sans pour autant être capable de mettre le doigt dessus. Est-ce que je pouvais prétendre qu'il s'agissait de mon sixième sens féminin? Ce serait bien ridicule de ma part.

Dans tous les cas, ma remarque sur son propre état l'amusa et bien vite il minimisa sa propre blessure alors que mon regard s'attardait sur sa veste déchirée. Voilà qui était fort gênant.... mais visiblement pas pour lui. L'écoutant rire si légèrement, je m'étonnais de voir un inconnu prendre les choses avec autant de désinvolture. Il y avait quand même un certain nombre de cadavres derrière nous. Peut-être que je me faisais des idées. C'était un médecin après tout, il en avait sans doute vu d'autres, peut-être même des charniers plus piteux.

Il m'expliqua alors qu'il n'était pas du village et qu'en un sens, lui, n'avait pas participé aux frais de notre déplacement. Cette excuse alambiquée! Je ne pus retenir une petite moue qui lui disait clairement "petit malin"....mais je finis par lui rendre son sourire. Je n'avais rien à craindre de quelques bandages et de quelques onguents. Du poison? S'il voulait se débarrasser de moi, il y aurait des méthodes bien plus efficaces. Mais il insista une nouvelle fois et me sourit à nouveau. Je ne le quittais pas des yeux comme pour vérifier la sincérité de sa proposition. Parfois, je savais que leurs couleurs gênaient et on osait pas toujours me regarder en face. Cela ne paraissait pas l'outrer.

" Je n'accepte que parce que vous insistez. Et parce que je suis moi-même mal placée pour dire quoique se soit à un homme qui a assez d'honneur pour vouloir payer une dette. "

L'honneur. C'était principalement pour lui que les Chinoike se battaient... et la vengeance. Mais ça, j'essayais de l'étouffer du mieux que je pouvais. Alors que je m'apprêtais à suivre le médecin providentiel, les trois camarades que j'avais envoyé après les fuyards revinrent entiers.

" Etsu-sama! "

Je me retournais vers Chiaki, l'air un peu grave.

" Nous avons rattrapé chaque fuyard et nous les avons éliminé. Ils ne devraient plus poser le moindre problème. Et nous pensons que vous avez éliminé le chef... en premier. "

Le jeune homme regarda le corps qui ressemblait à un hérisson. Celui qui avait marché sur le piège? Au moins, la tête du serpent avait été coupé.

" Parfait. Vous pouvez rentrer directement au domaine. Dites au jeune messager qu'il peut rentrer sans crainte, bien que je préfèrerais que quelqu'un l'accompagne jusqu'ici, par mesure de prudence. "

A mes paroles, ce fut Haruko qui s'avança.

" Et vous madame? "

Je lui souris aimablement.

" Je vais m'assurer avec nos autres camarades que tout le monde va bien et nous allons les aider à enterrer les morts. Nous rentrerons dès que ce sera fait. Prévenez donc les autres que je ne rentre pas immédiatement et qu'il n'y a pas à s'inquiéter. "

Je me retournais vers le médecin et m'excusa rapidement de l'attente.

" Veuillez me pardonner. Je suppose que nous serons mieux à l'intérieur? Et si vous me permettez... "

Je lui désignais sa veste.

" Considérant qu'il y a eu une faille dans la protection que nous étions censé offrir, laissez-moi vous réparer votre manteau. Si la dame de maison à un peu de fil, je pourrais m'occuper de ça pendant que vous me soigner... ou juste après pendant que vous vous occuperez de vous. "

Toujours payer ses dettes. J'étais exactement pareille.

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Etsu était sur la réserve. Impossible pourtant de penser qu’elle avait si facilement percé le mystère qui entourait le déserteur. Impassible, il restait dans son personnage, ne cherchant aucunement à fuir son regard écarlate. La remarque qu’elle fit concernant l’honneur le laissa perplexe. Qu’est-ce qu’elle voulait bien dire par là ? Ne sortant pas de son personnage, l’homme du désert frappa dans ses mains lorsqu’elle accepta sa généreuse proposition.


« Fort bien ! »


Lorsque les subordonnés de la jeune femme revinrent faire leur rapport, Zakuro laissa ses sens les examiner un instant avant de reporter son attention vers le chef des bandits. Tous morts ? Rien de très étonnant. Au vu de la faiblesse effarante de l’homme qu’il avait laissé le blesser pour rendre son personnage crédible, il était clair que même de jeunes shinobis n’auraient eu aucun mal. Le nukenin garda la silence pendant qu’Etsu donnait ses ordres. Il hocha la tête de bas en haut quand elle proposa de se mettre à l’abris. Vu la température, il n’avait effectivement aucune envie de s’attarder à l’extérieur. Ses mains commençaient déjà à trembler et son nez était rougi par le froid. Quelle drôle de région pensa-t-il.


« Kunoichi et couturière ? Que d’talents pour une seule personne. Pour être franc, j’ai voulu jouer les héros. C’pour ça que l’autre malotrus a mit la main sur moi. C’tait pas vot’ faute, vraiment. Le combat c’vraiment pas mon domaine on dirait... confessa-t-il en baissant légèrement la tête, faisant mine d’avoir honte. Pas super viril j’sais bien. M’enfin, si ça vous aide à accepter mes soins, j’suppose que j’peux bien vous laisser faire. Suivez moi. » conclut-il en se retournant.


Accompagnant la jeune femme avec lui, il ne prêta pas une seconde attention aux cadavres qui jonchaient le sol. Un tel spectacle était si familier qu’il ne relevait pas. Sur le chemin, il vit que Tatsuya était seule contre une pile de bois. Misérablement assise la tête entre ses mains, il s’approcha d’elle. Après avoir posé le genou à terre, il lui dit quelques mots à l’oreille pour la réconforter. Elle leva vers lui un visage couvert de larmes et il caressa ses cheveux avant de prendre sa main pour l’emmener elle aussi. Le trois individus entrèrent ensuite dans la maisonnée appartenant à la chasseuse. Comme elle vivait seule et vu son état, il savait qu’ils seraient tranquilles. Menant Tatsuya par la main, il l’a fit s’assoir sur le dessus de son lit et recouvrit son corps d’une couverture avant d’aller faire chauffer un peu d’eau. Pour une raison qu’il ignorait, il avait envie de prendre soin de cette femme qu’il ne connaissait pourtant pas.


« Fait meilleur ici quand même. Quel pays franchement ! » se plaignit le déserteur en posant sa veste sur une chaise.


Tandis que l’eau montait lentement en température, il regarda la plaie de son épaule. Elle était bien plus profonde qu’il ne l’avait pensé de prime abord. Rien de très grave mais ça n’était pas spécialement agréable et il serait difficile de prétendre auprès de la ninja qu’il ne s’agissait réellement que d’une égratignure sans éveiller les soupçons. Faisant mine de rien, il posa une serviette au dessus de la plaie avant d’aller chercher des bandages et plusieurs flacons dans sa besace. Tirant une chaise vers lui, il alla s’assoir en face d’Etsu.


« J’ai c’qu’il faut pour coudre dans mes affaires, j’vous donnerai ça après. Pour l’moment on va s’occuper d’ces vilaines entailles, annonça-t-il en posant son bob sur la table. J’vous laisse retirer votre veste seule. J’suis pas assez fou pour poser la main sur une kunoichi. » ironisa Zakuro en riant.


Laissant la femme se préparer, il prépara ses affaires avec soin avant de se désinfecter les mains avec une solution de sa concoction. Mieux valait éviter qu’elle n’attrape d’infection, bien que cela reste peu probable vu le froid. Les bactéries et autre virus se faisaient rares ici mais ce n’était pas une raison pour bâcler son travail.
 



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Je ne savais guère trop comment prendre les paroles de l'étranger. Est-ce qu'il se moquait de ma proposition ou bien de mes capacités? Bien évidemment, je me serais largement passée de lui repriser son manteau, j'avais littéralement plus important à faire. Toutefois, c'était pour moi une manière de réparer l'erreur qui s'était glissée dans mon plan d'organisation. La faute des mes hommes, c'était avant tout la mienne. Ma responsabilité. Si certains pouvaient considérer la tâche comme ingrate ou humiliante, je passais au travers. J'avais surtout des principes.

" Si vous vous êtes senti obligé de jouer les héros, c'est que je n'ai pas bien fait mon travail. Une erreur est une erreur et je n'en cherche pas d'excuse. Et puis... il n'y a pas besoin d'être un bon combattant pour être viril. Si cela peut vous rassurer. "

Sur mes paroles, je le suivis en silence et me laissa guider jusqu'à la maison qui allait temporairement m'héberger le temps de mes soins. Mais devant, il y avait une femme qui paraissait tétanisée, le genre de visage que j'avais pu apercevoir des centaines de fois, et des milliers dans ma tête. Elle était terrifiée... mais le médecin semblait vouloir la prendre en main. Peut-être était-il habituée à traiter ce genre de cas. Il semblait si... prévenant. Cela m'étonna presque. Nous n'avions pas réellement ce genre de gentleman dans la région, pas assez pour ne pas le remarquer. Toutefois je ne fis aucun commentaire et je le laissais s'occuper de la jeune femme.

Pendant ce temps là, j'avais pris l'initiative d'allumer le poêle de la maison pour réchauffer un peu la pièce. Étant donné qu'il y avait tout sur place, ce fut assez facile et rapide. En moins de temps qu'il n'en fallut, j'étais déjà assise sur un siège à attendre. Là, le médecin revint vers moi avec ces bandages et de quoi désinfecter mes plaies - je supputais - avant de me réclamer de retirer ma veste par une boutade.

" Vous êtes un médecin très sage. "

Je tentais de sourire un peu alors que je retirais mon vêtement. Là, il pourrait découvrir les deux entailles que je m'étais faite moi-même au niveau de mes bras, et toutes les marques plus anciennes sur le reste de ma peau. Avec le temps et ma peau claire, certaines semblaient avoir disparu mais la répétition de mes gestes avec régularité faisait que d'autres ressortaient assez bien et sans équivoques. Cela me complexait toujours. C'était ridicule mais c'était comme ça et rien ne m'empêchait de recommencer pour le bien des miens.

" Vous êtes médecin depuis longtemps? "

Je décidais de me montrer un peu curieuse et puisqu'il n'en demeurait pas moins un étranger, rien ne m'empêchait de faire un peu de causette.

" Je suppose que vous êtes dans la région depuis peu, n'est-ce pas? "

Généralement, il n'y avait que les nouveaux arrivants qui se plaignaient du froid de cette façon. Le reste de ces habitants étaient habitués comme des sunajins à leur désert brûlant, ou un uzujin à l'humidité.

Je relevais les yeux vers lui avec un air tout à fait sincère.

" Vous n'êtes pas obligé de répondre à mes questions si elle vous dérange. "

Après tout, ceux qui choisissaient l'Isthme, c'était généralement pour oublié quelque chose du passé.... ou le fuir.

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Alors que la jeune femme retirait son haut, Zakuro eut tout le loisir d’observer ses plaies. Il constata rapidement qu’une myriade d’autres plus anciennes les accompagnaient. Le pouvoir des Chinoike était à double tranchant, sans mauvais jeu de mot aucun. S’il avait constaté en personne leur puissance, il n’arrivait pas à s’empêcher de les prendre légèrement en pitié. Quel calvaire cela devait être de faire couler son propre sang pour goutter à celui de ses ennemis. L’homme du désert préférait ne pas y penser plus longtemps. Tandis qu’elle lui posait une première question, il lui renvoya son sourire.


« J’suis pas médecin, juste herboriste. Guérisseur au mieux, pas médecin. Eux m’voient comme un charlatan mais j’vous jure ça va l’faire. Mes soins sont plus efficaces qu’il y paraissent. Ç’fait des années que je les perfectionne. » expliqua-t-il.


La kunoichi ne perdit pas de temps pour se montrer plus curieuse, lui demandant d’où il venait implicitement et ce qu’il faisait présentement dans la région. Zakuro haussa mollement les épaules avant d’imbiber un morceau de tissu de désinfectant.


« Bingo. J’suis que d’passage en fait. J’me rends plus au nord. Ça va faire mal, annonça-t-il en approchant la main vers la plaie de son bras gauche. Vous êtes super observatrice. Franchement les ninjas, vous m’impressionnez. »


Avec minutie et professionnalisme, le faux nukenin nettoya les deux balafres. Une fois les préparatifs terminés il prit une aiguille et y noua un fil noir. Muet, il approcha son visage des bras mutilés pour fair son oeuvre. Calmement, il sutura les plaies de la Chinoike. Cela n’était jamais très agréable et elle garderait à n’en pas douter deux nouvelles cicatrices. Ceci étant, il était peu probable que les blessures s’infectent après les soins qu’il lui prodiguait.


« Voilà pour l’plus dur. »


Après s’être de nouveau essuyé les mains, Zakuro ouvrit un petit pot rempli d’onguent aux herbes. Généreusement, il en étala sur les les blessures suturées sans trop appuyer pour ne pas faire souffrir inutilement Etsu. Cette dernière étape terminée, il banda les avants-bras de la jeune femme. Fier de lui, il claqua des doigts et lui envoya un clin d’oeil ravageur.


« Hoy ! C’tout bon pour moi. Avec ça j’vous assure ça va l’faire sans soucis. J’suis désolé par contre, j’manque de bandages je pourrai pas vous en filer. M’enfin j’pense que des shinobis en auront aisément. Faudra les changer trois fois par jour au moins. »


Croisant les bras, il envoya sa chaise légèrement en arrière avant de s’arrêter en équilibre, se donnant un style à la fois nonchalant et espiègle. Il n’en savait pas spécialement plus sur les Chinoike, si ce n’est qu’il avaient pour habitude de prendre leur propre corps pour le repas du soir en le charcutant allègrement. Pour autant, il n’était pas inquiet, la conversation n’était pas terminée.
 



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Je n'aimais pas me sentir inspecter ou même regarder de trop près. Quand le médecin approcha son visage de mes blessures, je me sentis un peu gênée et mes joues rosirent par un réflexe conditionné. Mais paradoxalement, mon regard semblait toujours un peu sévère. Je devais avoir une drôle de tête pour un inconnu. Par contre, dès ma première question, il me corrigea sur un point. La médecine n'était donc pas son corps de métier. Une sorte apothicaire?

" Autant pour moi. Mais vous n'avez pas à vous justifier sur vos talents. Je ne vous juge pas. Médecin ou herboriste, vous n'étiez pas obligé de m'offrir vos services. Je vous suis donc reconnaissante. "

Par la suite, il finit par me confirmer qu'il n'était pas du coin avant de nettoyer mes plaies en m'annonçant que ça risquait de faire mal. J'eus un petit sursaut et me mordit la lèvre. Il n'avait pas menti, ça piquait. Mais à travers la douleur, je réussis néanmoins à me laisser gagner par un petit sourire en coin quand il indiqua que les shinobis l'impressionnaient.

" Je n'ai pas tellement fait appel à mes talents de shinobis, vous savez. Ici, personne ne se plaint du froid. Nous y sommes tous habitués. J'ai simplement supposé que vous n'étiez pas dans les environs depuis longtemps. Rien de bien exceptionnel. "

J'aurais pu néanmoins avoir tord mais je n'allais pas me plaindre d'avoir eu raison. Mon petit supplice médical continua. Après la désinfection, voilà le temps de l'aiguille. D'une main assurée et avec concentration, celui que je connaissais maintenant sous le nom de Bokuden s'appliqua à me recoudre avec le plus de délicatesse possible. Pendant ce temps-là, je cherchais à demeurer digne face à une douleur qui en réalité ne m'était pas inconnue. Je ne la craignais donc pas mais ce serait mentir de dire que je ne tiquais pas de temps en temps. Je demeurais muette tout le long pour ne pas le déranger inutilement dans sa tâche.

Je le suivais du regard, lui et chacun de ses gestes. Je regardais ses mains appliqués les onguents puis entourer mes bras de bandages. Je ne saurais dire pourquoi, mais j'avais l'impression qu'aussi herboriste qu'il soit, ce n'était pas la première fois qu'il s'adonnait à ce genre de service. Mais pourquoi me mentirait-il? Sauf s'il avait quelque chose à cacher.

" Merci. Et ne vous en faites pas pour moi. Nous sommes habitués. "

C'était pas peu dire. Mais bizarrement, nous n'avions pas plus de pratiquant d'iroujutsu dans notre clan. Ce n'était pas notre dominante. Nous avions des médecins basiques et les Chinoike les plus aguerris nous avaient appris à comment faire dans l'urgence. C'était d'ailleurs une des principales raisons qui faisaient que nos cicatrices n'avaient jamais une allure bien propre. Nous nous moquions de l'esthétique. Au moins, grâce au travail de Bokuden, ces dernières ne devraient pas trop se remarquer plus tard.

" Quand on pratique un art aussi violent depuis des années, on apprend quelques ficelles. Certes, cela ne fait pas nous des médecins, ni des herboristes mais nos corps connaissaient la douleur. Bien que le froid de l'Isthme pourrait presque nous le faire oublier. "

Je tentais de sourire à nouveau avant de me lever de mon siège. C'était à mon tour de rendre la pareille et sans demander son aval, je me saisis de sa veste ainsi que le nécessaire de couture de la propriétaire qui devait s'être assoupie. Aussitôt, je me rassis en face de mon bienfaiteur et commença à réparer son manteau du mieux que je pouvais.

" Je suis désolée pour vous. Je veux dire, que vous aillez été aussi brutalement attaqué alors que vous n'étiez là que temporairement. Cela ne va pas vous laisser une bonne image du pays. "

Je tirais sur le fil de mon aiguille pour resserrer les mailles aux mieux et ne levait pas mes yeux de mon travail alors que je continuais à discuter.

" Mais un jour vous verrez... si vous repassez par ici. Un ordre nouveau finira par régner. Un ordre où les oubliés ne seront pas relégués en seconde zone. "

Je levais enfin mon visage pour lui sourire plus sincèrement cette fois.

" Mais ce genre de discours naïf, vous avez déjà dû l'entendre dans d'autres pays je suppose. "


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Toujours en équilibre précaire mais pourtant maîtrisé sur sa chaise en bois, Zakuro suivit la jeune femme du regard lorsqu’elle se leva pour aller chercher de quoi lui rendre la pareille. Dire qu’une Chinoike allait recoudre sa veste, la comique de la situation lui donnait presque envie de sourire. Même si cela ne l’étonnait plus à son âge, il s'apercevait une fois encore que les racontars et les apparences étaient parfois particulièrement trompeurs. Etsu lui semblait être une gentille jeune femme. Elle lui rappelait un peu sa propre fille par quelques aspects. Quoiqu’à bien y penser, le manque devait certainement lui faire voir des choses qu’il était le seul à remarquer. Comme pour balayer les craintes de la kunoichi, il bougea vivement la main en brassant de l’air.


« Boarf, j’vous assure c’est rien. J’ai connu pire qu’ça vous pouvez m’croire ! »


Même s’il dissimulait cela derrière un sourire faux, cette affirmation était particulièrement vraie. Non seulement il avait connu pire, mais il avait aussi et surtout fait pire lui même. Il avait tué et massacré tant de gens qu’il ne pouvait pas les compter. Sa vengeance personnelle l’avait conduit à se plonger corps et âme dans les tréfonds de l’humanité sans chercher une seconde à en ressortir. Pour ne rien arranger, ne pas avoir eu le courage de résister à sa femme avait fait de lui un instrument de mort pour d'innombrables innocents. Le simple fait de penser à Kikuchi lui souleva le coeur et malgré toute sa bonne volonté, son sourire de façade disparut lentement. Lentement, il se laissa la chaise retomber sur ses quatre pieds. Tout cela était derrière lui à présent, il ne servait à rien de ressasser le passé plus longtemps.


« J’ai souvent entendu cela. Bien souvent d’la bouche de ceux qui avaient les pires intentions, lui répondit-il avec honnêteté. Ma foi, c’est plus idéaliste que naïf d’mon point d’vue. M’enfin, qu’est-ce que j’en sais de toute façon ? J’suis qu’un vagabond qui vit selon le bon vouloir de ceux qu’il croise. Vous occupez dont pas d’ce que j’dis, c’est d’jà bien sympa de me filer la main pour la veste. »


Qui était-il ? Un meurtrier, rien de plus. Ce n’était certainement pas à lui de juger ceux qui cherchaient à instaurer un peu de paix ou de bonheur dans ce monde. Zakuro en avait parfaitement conscience et ne comptait pas dissuader ou encourager la jeune femme. De tels idéaux le dépassaient et il était trop vieux pour changer à présent.  
 



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Je trouvais cet homme étonnamment modeste, presque comme s'il ne souhaitait pas qu'on ne lui trouva pas un quelconque caractère exceptionnel. Je supposais que si on scandait sa réputation de cette façon, de manière si positive, il se ferait plutôt remarquer et s'il ne le désirait pas, le fait qu'il rejeta mes compliments étaient peut-être aussi une preuve de sa volonté de demeurer anonyme. Ce n'était que des présomptions de ma part, des interprétations qui ne valaient pas grand chose à part me dire qu'au final, il m'intriguait plus que les apparences. Il fallait dire que l'Isthme, c'était un peu le bout du monde. Peut-être désirait-il se rendre dans la vallée de la foudre?

Gardant pour moi ces interrogations nouvelles, je fus néanmoins intriguée par sa remarque "J’ai souvent entendu cela. Bien souvent d’la bouche de ceux qui avaient les pires intentions". J'arquais légèrement le sourcil avant d'afficher un petit sourire en coin quand il signifia que je ne devais pas l'écouter.

" Vous avez une bien piètre opinion de vous, Boduden-san. Mais je tends toujours l'oreille à ce qui peut être dit. "

Je repris alors doucement la couture, mes gestes et les fils pour arriver au bout de mon travail. Cela ne m'empêchait pas d'être capable de faire part de mes réflexions au médecin.

" Après... je suppose en effet que la plupart des despotes ont souvent tenu ce genre de discours pour rassembler les autres et prendre le pouvoir. Personnellement, je n'ai que peu d'attrait personnel pour ça. La domination, et tout ce qui peut en découler. Toutefois, on ne peut pas vraiment se prémunir de déraper un jour alors... je tâche de bien m'entourer, de ne pas prendre des décisions seules et sur un coup de tête. "

J'eus un petit sourire en coin à nouveau.

" J'ai personnellement signifié à l'un des miens que si par malheur j'oubliais mes promesses, il aurait la tâche de m'arrêter. Plutôt égoïste de ma part cependant. "

Quand je parvins au bout de mon ouvrage, je me permis de découper le fil avec mes dents, d'un coup sec, avant d'observer la veste devant moi. Je la tendais un peu pour vérifier si cela tenait comme il se devait. Cela ferait visiblement l'affaire.

" Je pense que c'est bon. "

Naturellement, je me dirigeais vers la chaise où le vêtement était originellement posé pour l'y remettre puis je rangeais le matériel de couture sans tarder.

" Vous savez, vous dites que vous n'êtes qu'un vagabond mais c'est aussi pour cette raison que votre opinion est intéressante. Vous avez dû voir beaucoup de chose dans votre voyage, vous avez une vision qui a sans doute un meilleur recul sur les choses. "

Je retournais tranquillement à ma place.

" Dites-moi... pour vous, qu'est-ce qu'il faudrait être un bon dirigeant? Qu'est-ce qui pourrait faire la différence? "

J'étais pensive à cette idée. J'avais fait le choix d'essayer d'atteindre le plus haut rang au sein de mon clan, et je me trouvais à l'avant-dernière marche. Mais est-ce que je pouvais être certaine d'en être digne? Je savais pertinemment que je profitais indirectement du petit nombre que nous étions, nous les Chinoike. Est-ce que je le devais vraiment à mes capacités ou bien avais-je atteint ma place par défaut? Ces questions me taraudaient souvent même si je faisais beaucoup d'effort. Seul l'avenir me dirait si j'avais bien fait les choses de toutes façons.


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Bras croisés et tête penchée, Zakuro écoutait les paroles de la kunoichi sans l’interrompre. Bien s’entourer, ne pas chercher le profit ou la gloire personnelle. Il avait là aussi déjà entendu de telles paroles. Dans le regard de cette femme, il ne voyait pas de malice. Elle ne semblait pas ressembler à une despote en devenir. D’un autre côté, il était vrai qu’il ignorait au final tout d’elle. Peut-être cachait-elle suffisamment bien son jeu. Il était difficile de le dire après si peu de temps. Quoiqu’il en soit, si elle était honnête, il lui souhaitait de réussir. Le monde avait besoin de gens comme elle, sur cela il n’avait aucun doute.


« V’savez, si c’vous la patronne du clan c’qu’il doit y avoir une raison. C’bien noble d’votre part de prévoir une chose pareille. Mais v’pensez vraiment que cette personne saurait vous éliminer. Pas qu’elle en aurait les tripes ou la volonté. Non, c’pas ce que je dis. Qu’elle en serait tout bonnement capable. Si vous dérapez, j’doute que vous songerez à vous laisser gentiment faire. Gardez ça en tête. »


Tout homme ayant du pouvoir est porté à en abuser. Zakuro connaissait bien ce proverbe et force était de constater qu’il se réalisait presque toujours. Il avait vu des hommes bien succomber à la folie du pouvoir. C’était un mal incroyablement puissant, bien plus que le plus insidieux des poisons. Saurait-elle y faire face ? Seul l’avenir le dirait. Il espérait néanmoins que ce ne serait pas le cas. Pour tout dire, cette jeune femme lui était très sympathique.


Il l’observa terminer son ouvrage et regarda la veste rafistolée d’un oeil attentif. C’était du bon travail de ce qu’il pouvait en juger. Son sourire s’agrandit pour la remercier. Penser que la dirigeante d’un clan supposé éteint venait de recoudre son vêtement était particulièrement ironique. Quand elle revint à sa place pour lui demander conseil, il s’en étonna. À ses yeux il n’était personne, pas même un shinobi, qu’espérait-elle donc l’entendre dire ? Malgré tout, il réfléchit un instant en se frottant le menton.


« Certains disent qu’faut être dur et sévère, gouverner pas la force quoi. D’autres disent qu’faut se montrer compréhensif et aimant, gouverner par l’amour. La carotte ou l’bâton en somme. J’pense qu’faut savoir habilement s’servir des deux. Mais c’facile à dire ça. Concrètement j’pas vu qui que ce soit véritablement réussir à l’faire tout au long d’ma vie. P’tet bien que c’sera vous. Qui sait ? »


Ses conseils offerts, Zakuro se releva pour aller observer sa veste de plus près. Il la souleva de la chaise et tâta du bout des doigts les coutures qui avaient permise de refermer le trou. C’était bien du bon travail.


« Merci pour la veste. Et encore merci pour ce que vous avez fait ici. »


Alors qu’il continuait de parler, il reposa le vêtement sur la chaise et retourna s’assoir. Peut-être que la jeune femme aurait envie de continuer de parler avec lui. Il n’y voyait pas d’objection. Ou bien aurait-elle plus urgent à faire ? Après tout, elle dirigeait ce clan même si elle n’en était pas la cheffe directe. Maintenant qu’elle était soignée, qu’avait-elle donc encore à faire avec un simple herboriste de passage ?  
 



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Chinoike Etsu
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Cela pouvait paraître étrange que je me permis d'avoir un tel débat avec un inconnu, et, qui plus est, un homme qui visiblement n'apporterait pas à mon monde. J'étais moins hautaine que les apparences le laissaient croire et j'avais toujours du respect pour mes aînés. Je ne saurais dire pourquoi, j'appréciais la présence de ce apothicaire. Peut-être parce qu'il me semblait être quelqu'un de simple et sans jugement? C'était sans doute naïf de ma part, toutefois, il avait une position et un avis tout à fait construit, sa réponse me fit sourire.

" Il est vrai que je ne me laisserais pas mourir sans combattre, raison pour laquelle j'ai choisi pour cette lourde tâche un homme que je sais plus puissant que moi. "

Zennosuke était un héros pour nous, mais un homme dénué de toute ambition politique, ces choses-là ne l'avaient jamais intéressé. L'unique chose qui l'importait était le bien du clan, que notre savoir soit transmis, la protection de notre histoire... S'il avait voulu, il aurait pu prendre la tête des Chinoike sans aucune difficulté. Même moi, je l'aurais soutenu. Seulement, il n'était pas fait pour la diplomatie, c'était un guerrier avant tout et il possédait toute la lucidité nécessaire pour le reconnaître lui-même.

Me tenant tranquillement sur ma chaise, je posais mes yeux sanguins sur l'étrange Bokuden tout en l'observant dans ces réflexions. Je ne saurais dire pourquoi, je trouvais qu'il dégageait quelque chose alors qu'il n'était qu'un visible modeste voyageur. Peut-être était-ce parce que j'avais toujours eu les médecins en respect? Non... c'était autre chose mais j'écoutais ses remarques avec beaucoup d'attention.

" La carotte et le bâton... la sévérité et l'attention sincère... j'avoue que cela laisse songeur et bien que je sois jeune, cela me semble tellement utopique. Pourtant, qui ne rêverait pas à atteindre ce but! Si un jour j'ai l'occasion de pouvoir atteindre pareille ambition, j'espère pouvoir sincèrement me rappeler de ces paroles et faire en sorte de m'y tenir. "

J'eus un petit sourire au coin des lèvres, presque un peu navré. Il fallait dire que je n'étais pas naïve et je ne concèderais pas à faire des promesses que je ne tiendrais pas. Toutefois, avec toute l'honnêteté qui était la mienne, si je parvenais à devenir la chef de clan que je désirais être, sans nul doute que j'aspirais à cela. Être compréhensive et inspirée aussi le respect et l'autorité. Mais les sociétés n'étaient jamais idéales, il y aurait toujours des contestataires, on ne ferait jamais assez bien ou on en ferait trop. Nous autres humains étions incapable de nous contenter de ce que nous avions.  

" En attendant, je dois m'employer à être une bonne intendante et me montrer à la hauteur des attentes de mes congénères. Je devrais faire mes preuves et cela me prendra le temps qu'il faudra... en tout cas, je n'abandonnerais pas. "

Je me remis à sourire quand une nouvelle question me traversa l'esprit.

" Comptez-vous rester dans ce village encore longtemps? Si tel est pas le cas, nous pouvons vous escorter une partie du chemin afin de traverser l'Isthme plus sûrement si vous le souhaitez. Nous pouvons vous accordez cela en guise de gratitude pour les soins que vous apporterez aux habitants de la région. "

Cela était bien peu de chose, mais cela éviterait à cet homme d'être à nouveau pris à partie par on-ne-sait quel bandit de grand chemin.

Résumé:

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