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Le visage de l'ennemi • ft. Wataru

Myōshin Junko
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Myōshin Junko

Appuyant légèrement sur le bord de son abdomen, Junko inspira profondément, comme pour chasser un point de côté. L’air était frais et sec ; il faisait particulièrement bon, à vrai dire. Tout autour, la végétation était luxuriante. La terre, fertile, donnait certainement lieu à de généreuses récoltes. Pas étonnant que la région soit si prospère et qu’elle soit devenue, au fil des années, un lieu propice au commerce. Tout paraissait si paisible et accueillant. « Un monde à part… » songea Junko, presque nostalgique. On avait effectivement du mal à croire qu’à quelques lieues de ce bout de terre, les Hommes s’entre-déchiraient joyeusement, dans l’indifférence la plus totale.
Elle s’attarda sur le bord de la route, le temps de reprendre son souffle. L’altitude ne facilitait pas les choses ; cela faisait bien longtemps qu’elle avait quitté les hauteurs pour vivre au ras de l’eau, aussi se rendait-elle compte de sa difficulté – ou de sa non-facilité, plutôt – à évoluer dans un environnement appauvri en oxygène. Il n’y avait rien d’alarmant, mais pour un œil expert c’était flagrant. A cela s’ajoutaient les jours de marche forcée (voire de course légère) pour arriver jusqu’au plateau d’Arakura.

Il fallait dire qu’elle n’avait pas pris le chemin le plus court : au lieu de le traverser, elle avait largement contourné le territoire du pays du Feu. Elle s’était enfoncée dans les grandes forêts et avait emprunté la vallée d’Enokizu, en dépit de sa proximité avec l’empire Tetsu. Réprimant toute curiosité, elle s’était faite la plus discrète possible et avait évité de croiser la route d’émissaires, aussi bien de Tetsu que de Konoha. Il ne s’agissait pas de craindre l’ennemi, mais plutôt d’avoir conscience de sa propre faiblesse : une rencontre avec l’un ou l’autre représentant de ces pays aurait pu prendre très rapidement une mauvaise tournure. Qu’importait le jeu des alliances et des guerres lorsqu’elle voyageait seule ; à ses yeux, les étrangers étaient tous égaux – tous des ennemis.
Sortant finalement des forêts, elle avait directement rejoint le plateau d’Arakura, à l’orée de la plaine de Karawar. C’était la première fois qu’elle s’aventurait aussi profondément dans les terres de l’Ouest. A l’évidence, elle connaissait la géographie du continent telle qu’elle était décrite dans les ouvrages du Myōshin-ji et des librairies d’Uzushio, mais elle devait admettre qu’elle avait une certaine appréhension à se trouver si loin de son terrain de jeu habituel.

Que faisait-elle donc là, alors ? En réalité, une mission l’avait conduite non loin, dans la vallée d’Enokizu et, comme elle en avait parfois l’habitude, elle avait décidée de pousser son voyage un peu plus loin pour visiter l’un ou l’autre commerce – il pouvait s’agir d’une librairie notoire comme d’un bric-à-brac – à la recherche d’ouvrages ou d’antiquités utiles à ses travaux.

Estimant s’être suffisamment reposée, elle reprit la route. D’après ses plans, il ne lui restait guère que quelques heures de marche avant d’atteindre sa destination. Il s’agissait d’un village vivant principalement du commerce, dans lequel se tenait continuellement un marché forain – un souk, diraient certainement les habitants de l’Ouest. On pouvait y acheter des céréales, bien évidemment, mais également des étoffes et du bois de qualité, en raison de sa proximité avec les grandes forêts et le désert du Sekai. En revanche, elle avait eu vent de l’installation d’un marchand de vieux ouvrages, depuis peu. Cela avait motivé son déplacement ; elle avait estimé son détour à 2 jours supplémentaires par rapport à son voyage initial. En toute honnêteté, elle ne pensait pas qu’on lui en tiendrait rigueur. Du moins, tant qu’elle ne commettait pas d’impair au cours de son excursion.

Puisqu’elle arrivait au niveau du village à la tombée de la nuit, il lui sembla inutile de s’y rendre dans l’immédiat. Les étals du marché avaient certainement été démontés et le marché ne reprendrait pas avant le lendemain. En outre, l’idée d’arpenter les rues du village à la recherche d’un endroit où dormir n’avait guère séduit la shinobi qui préférait encore monter un camp à l’écart de l’agitation et regards curieux de la population. Après tout, elle détonnait dans ce paysage ; elle était une étrangère qui arborait l’insigne des forces d’Uzushio. La tranquillité de la région n’était peut-être qu’une façade et les shinobis n’étaient peut-être pas les bienvenus. Elle s’installa donc un peu en hauteur, de sorte qu’elle avait une vue imprenable sur le village depuis son camp. Alors, profitant de quelques braises rougeoyantes, elle s’accorda un peu de répit et se restaura.

La torpeur du soir commençait à avoir doucement raison d’elle lorsque, soudain, son sixième sens (celui de senseur, justement) s’affola. Quelqu’un approchait, et pas n’importe qui.

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Zhao Yu
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Zhao Yu
Les plaines fertiles. C'était son endroit qu'il n'avait pas vu depuis des années. Depuis son voyage avec Ojii-San en réalité. Toute la faune et la flore était incroyable ici. Il avait rempli une bonne partie de son herbier dans cette région, des plus simples fleurs aux étranges racines que l'on peut trouver dans certaines régions reculées du monde. Cette place était un endroit où il aurait pu vivre à dire vrai. Un environnement agréable et frais, prospère. Et surtout en paix.

Pourquoi était-il venu ici?

Aucune idée. Le besoin de prendre l'air sans doute. Il rentrait de mission et avait senti le besoin de se détendre. Enfin de relâcher la pression. Et ce cadre idyllique s'y prêtait à merveille. Cela faisait près d'une demi-journée qu'il flânait dans l'herbe, sans se soucier de quiconque aux alentours. Après tout, s'approcher d'un personnage enveloppé d'une marionnette devait paraître bizarre et assez étrange pour susciter son attention.

Il se relâcha un peu et fît bouger les articulations de la marionnette pour se redresse à moitié. Une route, des bois, de l'air frais. Dieu que la vie était belle. Le vent lui répondit en soufflant dans les branches et il aperçut un renard au loin regarder dans sa direction. Quel magnifique animal. Son pelage roux se marbrait de lueurs sombres sous ce beau coucher de soleil. Il grava cette image dans sa rétine et se plût à imaginer quel animal il aimerait avoir.

Un chien. Le meilleur ami de l'homme était sans nul doute le meilleur choix pour lui. Quoiqu'il mordillerait sans doute les bouts de bois en train d'être usinés pour les marionnettes. Hmm. Cela le laissa perplexe.

Un chat alors? Non. Trop rebelle par nature. Mais tellement doux à la fois. Han.

Il ne vit pas le temps passer et presque une heure s'écoula sans qu'il ne réussisse à se fixer sur un animal. Mieux valait reprendre la route et se reposer dans le village qu'il avait vu non loin. C'était la meilleure chose à faire. Son ventre gronda. Il avait faim à voir le temps passer si facilement. Et c'est alors qu'une légère odeur vint titiller ses narines. Un repas. Où? Il vit une fine volûte de fumée s'échapper non loin. Qui pouvait donc bien se nourrir ici alors que le village était si proche? Un frisson parcourut son échine. Après tout, il n'était pas si loin des terres de Konoha ou de Tetsu. Se faisant un peu plus silencieux, il s'avança vers le reste d'âtre le plus silencieusement possible. Nulle trace de vie à part les restes de fumée et les braises encore chaudes. S'inquiétant, il cacha son emblème de Sunajin et lança d'une voix hésitante:

"Il y a quelqu'un?"

Ridicule. Il se sentît ridicule de dire cela mais c'était trop tard. Si quelqu'un était dans les alentours pour le surprendre, il était déjà bien trop en retard. A l'intérieur de la marionnette, il se sentit soudain vulnérable.
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Myōshin Junko
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Myōshin Junko

« Il y a quelqu’un ? » La voix d’un enfant, hésitant, inquiet, aveuglé par la noirceur de la nuit. Le souffle court, la dame s’avança légèrement, essayant de distinguer un visage à travers le feuillage – l’enfant était tout proche, elle en avait l’intime conviction. Le froid s’était soudainement abattu sur la scène et sa respiration formait de petites volutes de vapeur. Elle avait peur, elle aussi, comme si elle partageait l’inquiétude de l’enfant. « Qui êtes-vous ? » La voix innocente résonna encore, dans le silence de la nuit, un peu plus pressante, un peu plus effrayée. Avait-il vu quelque chose ? Alors, la dame continua d’avancer vers la voix, pour le voir aussi. Mais plus elle avançait, plus elle avait le sentiment qu’elle allait le regretter. C’était une impression étrange, comme si une part d’elle avait déjà vécu cette scène. Mais où et quand ? Alors qu’elle attrapait une branche, une épine la piqua. Elle réprima un cri, par crainte qu’on ne l’entende. Et, tandis que son regard se posait sur ses mains, elle se figea : des mains d’enfant. C’était impossible… Qui était-elle ? Où était-elle ? Son cœur s’emballa et elle jeta des regards affolés autour d’elle. Puis elle le vit : le Tengu. Dieu des montagnes et des forêts, matérialisation du chaos et des guerres. Dans sa croyance, il n’y avait certainement pas plus effroyable vision. En outre, en cet instant, elle sut avec précision où elle était et ce qui allait se dérouler. D’instinct, elle ferma les yeux et plaqua ses mains sur ses oreilles. En vain – le bruit de la lame résonna dans son esprit et dans son corps tout entier, et avec lui, le bruit du déchirement de la chair et de la fracture des os. Il lui sembla même sentir une gerbe de sang chaud éclabousser son visage tendre. C’était plus que ce qu’elle pouvait endurer.

« Assez ! Assez ! » Junko tremblait légèrement, les yeux rivés sur le Tengu. Tout autour d’eux, le décor avait changé. Le feu mourant, le crépuscule, la chaleur du soir… Elle était de retour parmi les vivants, sur le plateau d’Arakura – loin de l’isthme du Gel, loin de ses souvenirs terribles. Elle se releva doucement, ses mains encore endolories. Son cœur battait follement et elle peinait à reprendre sa respiration. Dans son cou et sur son front perlaient quelques gouttes de transpiration. Elle n’arrivait pas à détacher son regard de la Bête gigantesque. « Qui êtes-vous ? » murmura-t-elle dans un souffle.

Alors, enfin, elle parvint à se détourner. Elle regarda autour d’elle, hagarde. Tout ce qu’elle avait quitté, quelques instants auparavant, avait retrouvé sa place à présent. Elle reprenait ses esprits, distinguant de nouveau la réalité de l’illusion. Doucement, elle s’essuya le front. Elle avait besoin de s’asseoir, de boire, de respirer. Elle ferma les yeux, les sourcils froncés. Que lui arrivait-il ? Elle accusa, tour à tour, la nourriture pour l’avoir faite halluciner, le Tengu pour l’avoir plongée dans une illusion, puis elle-même pour s’être fait berner par une pâle imitation. Car elle le voyait bien à présent, ce n’était pas un démon, mais seulement un pantin. Se retournant vers lui, elle l’interrogea de nouveau : « Vous êtes caché dedans, n’est-ce pas ? » Elle s’adressait au marionnettiste. Puisqu’elle ne le voyait nulle part ailleurs, c’est qu’il s’était réfugié dans son pantin, à l’évidence. Puis elle ajouta, amèrement : « Cela vous amuse d’effrayer les gens ? » Elle était agacée, mais n’avait pas vraiment la force de lui infliger une correction. Ses souvenirs la perturbaient encore.
Se sachant vulnérable, elle chercha du regard un signe – une couleur, un marque – qui prouverait l’appartenance du marionnettiste à une faction. Après tout, ces choses-là venaient de l’ouest. Il s’agissait certainement d’un ennemi.

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Zhao Yu
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Un petit bout de femme apeuré. Voilà ce qui venait de sortir de derrière les arbres en tremblant. Et elle venait d'Uzushio à en voir la marque shinobi sur ses habits. Le sang du Tengu ne fit qu'un tour quand il pensa au danger dans lequel il venait de se mettre. Elle ne semblait pas particulièrement musclée ni athlétique et son visage était plutôt doux, bien que loin d'être serein.

Elle était plus vieille que lui, pantelante et effrayée. Il était grand, à l'abri derrière son armure et elle ne savait pas qu'il était ninja. Malgré toutes ces apparences, il était resté sur le qui-vive un instant, à se demander si ce n'était pas un piège. Mais bon, qui voudrait lui faire du mal? Jusqu'ici, son nom était inconnu dans tous les villages, le sien y compris si ce n'est si les gens cherchaient à rencontrer un hurluberlu déguisé.

Son identité. Elle voulait savoir son identité. Hmpf. Entre ninjas, la chose pouvait se révéler mortelle. Révéler son identité à un ninja d'un autre village voulait dire remettre des informations sensibles que l'on pourrait utiliser plus tard. Pour autant, Wataru s'en foutait. Il passait sa vie derrière un masque et une armure et à part ses parents et les connaissances de sa famille, très peu de personnes voire quasiment aucune n'avaient vu son visage. Avant même qu'il ne puisse lui répondre, la jeune femme lui demanda à la volée s'il était caché dans l'armure et si cela s'amusait d'effrayer les gens.

"Wataru. Je m'appelle Wataru. Et non, je ne me cache pas."

Petit silence. Son petit jeu n'allait pas durer. Après tout, ce n'était qu'un homme d'une vingtaine d'années avec bien trop peu d'expérience pour se méfier de tout et de tout le monde. Il s'approcha tout doucement sans essayer de brusquer son interlocutrice. Il ne savait toujours pas si celle-ci était dangereuse ou non mais il avait confiance dans son armure pour parer toute attaque. Poncée pendant des heures et faite dans les matériaux les plus résistants qu'il avait sous la main, celle-ci était sans nul doute lourde mais elle était sa seconde peau.

"Je ne cherchais pas à vous effrayer.
A vrai dire, j'ai vu de la lumière et je suis venu voir ce qui se passait. Je suis en vadrouille dans la région.
"

Les dernières braises du feu se consumaient doucement et il les raviva en soufflant dessus et en remettant une bûche. Malgré toute l'épaisseur du Tengu, le froid parvenait quand même à s'engouffrer avec une douce bise et un frisson le parcourut. Ils se toisèrent un instant et, de loin, on aurait pu croire qu'ils se toisaient avant de se sauter à la gorge. Pourtant le Shirogane n'en fit rien. La journée passée dehors à flâner venait de l'emplir d'un léger spleen. La solitude qu'il appréciait tant le rendait parfois mal à l'aise, mélancolique. Aujourd'hui était un de ces jours où il était bien content de rencontrer quelqu'un pour parler. Silencieuse personne certes mais bien vivante.

"Et vous? Que faîtes-vous dans la région si ce n'est pas indiscret?"

Il tendit ses mains vers le feu pour se réchauffer et attendit une réponse. Peut-être était-il trop indiscret après tout...

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Myōshin Junko
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Myōshin Junko

Étrangement, la voix qui s’éleva du Tengu de bois était calme, posée, presque bienveillante. Ses gestes également – autant qu’une armure de cette stature puisse l’être, du moins. Rien ne laissait présager de sa surprise de la voir en proie à une vision d’horreur. Peut-être était-ce habituel, pour lui, d’inspirer l’effroi. Pourtant, il affirmait ne pas le faire exprès… Alors, avait-il simplement anticipé sa réaction, ou se jouait-il d’elle ? L’esprit troublé de la dame ne parvenait pas à se décider, la situation aggravant encore sa paranoïa naturelle.
A peine ses questions trouvaient une réponse, de nouvelles se formaient dans son esprit. Qui, quoi, où, pourquoi ; elle avait l’impression d’être dans une espèce de rêve, et pourtant tout semblait si réel. Sa tête était lourde et peut-être ne s’était-elle pas complètement remise de ses émotions. Elle tentait de faire de l’ordre pour ne pas l’assaillir de questions, de peur qu’il se sente persécuté et qu’il s’enfuie.

Pendant ce temps, pendant qu’une tempête faisait rage sous son crâne, il ravivait tranquillement le feu. Elle le regarda agir, partagée. Devait-elle sortir les crocs, ou était-il vraiment aussi inoffensif qu’il le laissait sous-entendre ? Son regard se porta sur les alentours ; à présent que le feu était reparti, baignant la scène d’une lumière rougeâtre, elle ne parvenait plus à distinguer les environs, noyés dans les ténèbres. La nuit s’était abattue sur la scène avec précipitation, comme pour dissimuler le danger. Elle avait une impression étrange : celle d’avoir déjà vécu cette scène. Elle se retourna vers le Tengu. Cela ne pouvait pas être le même, à l’évidence… Et pourtant, effectivement, elle avait connu un Kami du même acabit, par le passé. Un Dieu malfaisant qui avait laissé une trace indélébile, de sa lame ensanglantée.

Elle eut un frisson et, d’instinct, se laissa tomber auprès du feu. Elle craignait la nuit, comme on craint la mort. En outre, en dépit de ses talents de senseur, elle ne détectait rien – seulement eux deux. Cela ne signifiait pas qu’ils étaient réellement seuls, mais c’était tout de même une première étape vers la confiance – si tant est que ce mot existe dans le vocabulaire de Junko. « Je me rends au village d’à côté. » dit-elle finalement, d’une voix rauque, comme si donner la moindre information lui était d’une extrême difficulté. Elle parut hésiter, puis ajouta finalement : « Ils ont un marché… On m’a dit que je pourrai y trouver un marchand d’ouvrages rares et anciens. » Elle se racla la gorge, détournant le regard. Le jeu de lumière sur le visage du Kami la troublait. Elle préférait encore fixer les flammes, sans un mot.

Mais ses souvenirs la rattrapaient encore, tandis que le feu exerçait son pouvoir hypnotique. Elle voyait le visage de la Bête, oscillant au gré des courants d’air qui jouaient avec les flammes. La dame semblait ailleurs, les yeux dans le vague. S’il parlait, elle ne paraissait pas l’entendre. Alors, quelque chose sembla lui traverser l’esprit et elle lui demanda : « Pourquoi un Tengu ? Savez-vous ce que cela représente, pour les gens comme moi ? » Pour ceux qui croyaient en l’existence de Dieux. Et dans la lumière dansante, Junko voyait autant de Kamis qui rigolaient, encore et encore. Comme s’ils se jouaient des hommes.

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Ainsi donc elle allait au village d'à côté. Intéressant. Pour visiter un marché. Oh. En voilà une belle information. Maintenant qu'il y pensait, n'y avait-il pas des plantes à examiner dans cette région? Pour soigner son grand-père, il avait déjà fait le tour du pays du Vent mais jamais l'occasion de visiter d'autres régions pour ces raisons là n'était venue. Tant mieux. Il pourrait donc remplir son herbier sur le chemin. Lui proposait-elle de venir?

Perdu dans ses pensées, il entendit dire qu'il y avait un marchand de livres anciens non loin. Peut-être y iraient-ils ensemble encore une fois. Non, apparemment pas. La petite femme qui se trouvait à côté de lui avait le regard hagard, perdu dans les flammes. Quel phénomène pouvait donc tant la troubler pour qu'elle semble à ce point si apeurée ou anxieuse? Wataru ne put s'empêcher de voir qu'apparemment certaines personnes avaient encore une vie plus troublée que la sienne. Dans ces moments de lucidité, il se prenait même à apprécier la vie qu'il menait. Certes, il était chargé de responsabilités et son emploi en tant que ninja constituait l'intégralité de son temps mais au final il y trouvait son compte. Il avait la possibilité de s'investir dans ce qu'il aimait. Le bois, les marionnettes. Sa famille. Même si son grand-père était dans le coma, cela faisait plusieurs années qu'il avait remonté la pente. Ils vivaient toujours comme des parias soit. Mais plus personne ne leur crachait dessus ouvertement. Il s'en était assuré.

Pourquoi un Tengu? Bang. Retour dans les mauvais souvenirs.

Ah. Ouh. Heureuse question que celle-ci. A vrai dire, il n'avait jamais posé la question à son grand-père. Enfin, il aurait aimé lui poser mais celle-ci était venue après que son grand-père ne tombe dans le coma. Donc pas de bol pour la réponse. Il se sentit étrangement mal à l'aise tout à coup. Pourquoi? Sans doute le fait de repenser à sa fin de jeunesse volée et à son grand-père sous respiration artificielle. Il bafouilla donc quelque chose de vaguement convaincant.

"Euh... C'est... C'est un héritage de mon grand-père."

Et il resta interdit. Bravo Wataru. Tu progresses donc bien sur ton niveau de vie en société. En quelques mots, l'Uzujin non annoncé venait de le désarçonner.

Ses mains tremblaient. Il était gêné à l'idée de donner ce genre d'informations personnelles et en meme temps il avait envie de rassembler cette personne là qui avait l'air en détresse. Plus que lui du moins.

"Je vous avoue que je n'ai pas d'idée réelle sur ce que c'est. Je le porte plus comme un symbole d'appartenance. Pour faire vivre la mémoire d'un proche."

Tracassé à l'idée qu'elle fasse un quelconque commentaire sur sa situation, il enchaina sur un ton qui montrait encore plus sa gêne.

"Et du coup vous vous appelez? Si ca ne vous dérange pas, aimeriez-vous m'accompagner voir ce marchand d'ouvrages non loin et de me montrer le chemin?"

En effet, Junko n'avait toujours pas dit qu'elle s'appelait Junko. Allait-elle lui dire? La suite, dans le prochain épisode de Gêné, je ne devrais pas mais n'assume pas.
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Myōshin Junko

Il avait beau se cacher dans une armure de bois, Junko se rendit compte que ses émotions transparaissaient assez clairement. La personne dissimulée à l’intérieur du Tengu devait être jeune – bien plus jeune qu’elle, certainement. Sans le vouloir, elle avait visiblement touché un point sensible et elle devinait sans mal que l’individu vivait douloureusement la disparition de son grand-père. Un voile de tristesse passa dans le regard de la dame ; où qu’ils vivent, d’où qu’ils viennent, les Hommes devaient porter ce fardeau. Les uns naissaient, les autres disparaissaient. Et encore, elle devait s’estimer chanceuse, de son côté personne de son n’entourage n’était mort, techniquement. Pourtant, c’était tout comme, à la différence près qu’elle n’avait pas le droit de faire son deuil.
Si elle interprétait correctement ce qu’il confiait à demi-mot, il devait véritablement aimer son grand-père pour trouver la force et le courage de porter cette armure. Elle contempla de nouveau le pantin, avec un regard nouveau. Elle tâchait de faire fi du fait qu’il s’agisse d’un Tengu ; elle voulait la voir telle que l’homme, comme un héritage. Si elle avait été à sa place, elle aurait tout jeté. De base, elle n’était pas matérialiste, mais si en plus l’objet revêtait une signification plus profonde, témoignait d’un attachement à quelqu’un, elle n’aurait pas pu le conserver. Pour preuve, que gardait-elle de Jirō et de son enfant ? Rien. Même ses souvenirs, elle s’efforçait de les faire disparaître – non sans mal, néanmoins.

Elle murmura, doucement. « C’était un guerrier, n’est-ce pas ? » Et elle reporta son regard sur les flammes. « Dans certaines croyances, et la mienne en particulier, les Tengu sont des démons. Ils représentent le chaos et la guerre. C’est pour cette raison que de nombreux clans, et notamment des clans Samouraïs, revêtaient leur apparence pendant les guerres. » Elle s’accorda une seconde de silence, hésitante. Elle allait mieux, à présent, et ne souhaitait pas raviver de nouveau des souvenirs douloureux. Aussi, elle n’était pas certaine de devoir continuer sur ce chemin… Elle inspira profondément. « Si cette armure appartenait à votre grand-père, elle est certainement le vestige d’une sombre époque… » Et cela signifiait que son grand-père et elle étaient des ennemis, en quelque sorte – même s’ils n’avaient pas vécu à la même époque, ni au même endroit. Mais cela, au fond, elle s’en doutait déjà, évidemment.
Pour autant, le jeune paraissait bien loin de cette réalité. Il semblait un peu perdu et, plus ils discutaient, plus la dame percevait la sincérité de ses actes. Elle se demanda même s’il ne souffrait pas de l’image que renvoyait son armure, d’une certaine façon. Souvent, les enfants payaient le prix des bêtises des adultes ; ils se retrouvaient embarqués dans des conflits qui n’étaient pas les leurs.

Alors, elle décida de jouer cartes sur table, pour une fois, et de mettre de côté ses ressentiments. « Je m’appelle Junko. Vous l’avez surement remarqué, je viens d’Uzu. » Après tout, elle ne s’en cachait pas. Elle continua : « Vous, vous faites partie d’un clan, à l’évidence. » De tels héritages, c’était la signature des clans. Les Sans Noms comme elle ne transmettaient rien à leurs enfants. « Et il est fort probable que nous ne soyons pas alliés. » Elle parlait sans animosité, cependant. D’une certaine façon, le souvenir de la guerre et de son enfant lui avaient ôté toute agressivité. « Vous semblez être jeune, et peut-être est-ce pour cette raison que vous ne vous méfiez pas de moi. Mais d’autres auraient été moins cléments. Dans ce monde, qui n’est pas allié est ennemi. Et on ne propose pas à l’ennemi d’aller faire les boutiques. » En outre, il fallait une bonne raison pour se battre, car de tels actes pouvaient très vite avoir de lourdes conséquences. « Maintenant… Puisque vous ne semblez pas vouloir vous battre, voilà ce que je vais faire. Je vais retirer mon insigne et je vais considérer que vous êtes un civil. » Et joignant le geste à la parole, elle décrocha le symbole de sa nation. Ainsi posé dans le creux de sa main, elle le lui montra. « Je suis aussi une civil, à présent. » Et elle le fit disparaître à l’intérieur de sa veste. Finalement, lui souriant doucement, elle ajouta : « Ce qui signifie que, demain matin, nous pourrons aller voir le marchand ensemble, si vous le voulez toujours. Mais d’ailleurs, vous cherchez quelque chose en particulier ? »

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Repenser à son grand-père avait verni une fois de plus l'image parfaite qu'il avait de son aïeul. Pourquoi venait-il de s'ouvrir à cette femme? Il n'en savait rien si ce n'est que l'atmosphère autour de lui et de cette femme lui avaient permis de reparler de cela à nouveau. De mettre des mots sur sa vie et sur les choses qu'il venait faire dans cette région.

Pour autant, elle lui rappela aussi la signification mythique du Tengu et les valeurs qu'il arborait. Oui. C'était un symbole guerrier véhiculant la peur et la crainte. Utilisé de nombreuses fois lors des conflits, le Tengu était un monstre porteur de mort bien souvent. Celui arboré par son grand-père avait par ailleurs bien dû la semer. Il ne se faisait pas de toute là-dessus. Au moment où il allait parler de cela, la jeune femme reprit.
Enfin jeune. A bien la regarder, elle devait bien lui mettre une dizaine d'années dans la vue. Et elle s'appelait Junko. D'Uzu apparemment. Un long frisson lui parcourut l'échine. Qu'elle soit une ninja ne paraissait guère mais s'avérait désormais dangereusement certain. Pour autant, elle retira son insigne et ne se montra pas belliqueuse au demeurant. Limite chaleureuse.

Elle se proposait de l'accompagner chercher des livres le lendemain matin. Sympathique au vu de ce qu'elle venait de soumettre quelques secondes plus tôt. D'autres auraient certes étaient moins cléments mais... comment dire? Il se pencha en avant quelques instants pour contempler le feu le temps que les mots lui viennent.

Ploc.

Comme si une grosse goutte venait de frapper l'arrière de son crâne, il se redressa, mi-gêné de sa surprise et satisfait derrière son masque. Il savait. Auprès de cette femme, il se sentait comme nu. C'était une des rares fois où cela lui arrivait mais il arrivait maintenant à reconnaître ces moments. Ceux où baisser sa garde un tant soit peu n'était pas synonyme de faiblesse.

"Ojii-san était un guerrier oui. Enfin bon.Vous savez... Je ne crois pas que que nous soyons obligés de parler ainsi. La rigueur martiale peut aller se reposer parfois."

...

"Je vous remercie de bien vouloir m'accompagner. Je recherche un livre en effet. Un ouvrage de botanique sur d'anciennes racines. Je ne sais pas si vous en êtes férue mais je recherche une vieille plante oubliée qui pousse dans la région. C'est la dernière dont je ne me sois pas procuré un échantillon."

Oui. Son herbier de plantes en vue de trouver un antidote commençait à prendre forme. Il allait parcourir le monde pour le remplir. Mais de cela, il n'en était pas encore convaincu. Pourtant, il convia la jeune femme à le rejoindre le lendemain à l'entrée du village. Pour le moment, l'heure du sommeil était venue et ils convinrent de se voir à neuf heures.
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Myōshin Junko
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Il était parti comme il était apparu… Elle avait regardé un instant sa silhouette s’évaporer dans la nuit, à la lueur du feu de camp, et maintenant elle se demandait si tout ceci n’avait pas été qu’un rêve. Détachant finalement son regard des ténèbres, elle le plongeait dans les flammes. Un Tengu… Étrange comme le passé pouvait rejaillir soudainement, alors que rien ne le laissait présager. Elle restait un moment ainsi, perdue dans ses pensées, laissant mourir lentement le feu de son camp. Puis, lorsqu’il fut de nouveau réduit à l’état de braise, elle l’éteignit complètement et se roula sur elle-même.

Demain, elle saurait si tout ceci était bien réel.

De fait, ils s’étaient donnés rendez-vous à l’entrée du village, en début de matinée. Elle n’avait pas réussi à convaincre le jeune marionnettiste de rester à ses côtés pour la nuit. Mais elle ne s’était pas vexée comme il déclinait son offre ; elle était une étrangère, et certainement craignait-il une embuscade, en dépit de sa preuve de bonne volonté. Elle-même n’aurait certainement pas accepté non plus, si leurs rôles avaient été inversés. Alors, elle lui avait simplement conseillé de retirer son armure, lorsqu’il irait au village. Il valait mieux éviter d’attirer l’attention des clans indépendants peuplant ces terres sauvages. Tous n’appréciaient pas que des hommes en armes traversent leurs territoires.

La nuit n’avait pas été de tout repos. Si aucun élément extérieur (humains ou autres animaux) n’était venu la déranger pendant son sommeil, les quelques souvenirs ravivés par sa rencontre avec le Tengu avaient teinté ses rêves d’une couleur sombre et angoissante. Elle s’était réveillée plusieurs fois, et dès les premières lueurs du jour il lui avait été impossible de retrouver les bras de Morphée. Alors, elle avait simplement refait son paquetage et s’était dirigée vers le village en contrebas, bien avant l’heure convenue.

A cette heure-là, les marchands itinérants s’employaient à monter les étals et personne ne lui prêta vraiment attention, trop affairé. Les hommes dressaient les poutres qui devaient soutenir de larges toiles, abritant leurs marchandises du soleil et du vent ; les femmes disposaient les différents articles en vente de la façon la plus esthétique et accrocheuse qu’il soit – chacune y allant de sa petite technique personnelle pour attirer l’œil du client. Les enfants, quant à eux, prêtaient main-forte à leurs parents, avec l’espoir d’en finir assez rapidement pour aller jouer à la balle avec leurs voisins d’étalage.
Évitant de déranger les adultes, Junko demandait son chemin, à l’occasion, à l’un ou l’autre enfant qui paraissait flâner. Elle cherchait le marchand d’œuvres anciennes. Si elle n’eut pas tellement de succès au départ, un gamin plus âgé et à l’œil plus vif que les autres lui expliqua que le marché était si grand – toute proportion gardée – qu’ils avaient fini par s’organiser en quartiers. Comme elle se trouvait dans l’espace dédié aux étoffes, elle ne trouverait pas son bonheur ici, à l’évidence. En outre, elle ressortait de cet échange avec la localisation approximative du commerçant dont elle avait entendu parler – le jeune avait bien voulu lui tracer un schéma rapide de l’entrée du village jusqu’au quartier approprié.

L’heure du rendez-vous avec l’homme de la veille approchant, elle ne s’était pas permise d’aller jusqu’à l’étalage tant convoité et avait donc rebroussé chemin jusqu’aux portes. Ces dernières n’avaient rien de la prestance des portes d’un village caché shinobi, mais on pouvait voir à l’ornement que le bourg se portait bien. Et, de fait, au fil de la matinée, les rues s’étaient chargées et le niveau sonore avait largement augmenté, chacun donnant de la voix pour attirer les portefeuilles. Elle s’arrêta sur le côté de la route, pour ne pas gêner le passage et se concentra, à la recherche de source de chakra plus puissante que les autres. Elle lui laissait jusqu’à la demie pour arriver, puis elle finirait par se dire qu’elle avait déliré et irait seule.

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Zhao Yu
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La nuit avait été troublante. Le jeune Shirogane avait repensé à la journée de la veille. Enfin à la soirée qu'il venait de passer en compagnie de cette femme d'Uzu. Ses pensées étaient confuses. D'une part, il s'en voulait d'avoir discuté avec une ninja ennemie. Non pas que leurs villages se haïssent et cherchent à s'entretuer mais il était quasi certain qu'il était mal vu de tisser de quelconques liens avec des membres de forces étrangères à Suna. D'autre part, cette personne venait de le troubler comme rarement il l'avait été. Elle était... Hmm. Étrange, voilà le premier mot qui lui était venu à l'esprit. Sur la défensive, elle avait passé la totalité de leurs échanges à rester méfiante avant de finalement se détendre. Légèrement soit dit en passant.

Bref. Il avait également passé la nuit à se décider s'il irait au village avec l'armure le lendemain. Et il en avait conclu que Oui, il irait ainsi vêtu. De jour, le costume de Tengu semblait sans doute moins impressionnant et, malgré les regards de biais, il préférait rester masqué. Cette Junko était certes désarmante mais restait néanmoins une Uzujin. Il se devait donc de rester sur ses gardes.

Niché dans un arbre non loin du village, il avait profité de l'abri conféré par son armure pour dormir seul, caché dans les hauteurs. Ainsi, il avait eu une vue d'ensemble sur la petite bourgade pendant la nuit. L'endroit paraissait plutôt paisible. Pourtant, à la sortie de son demi-sommeil, les étals des commerces commençaient à caresser le sol et à se voir pourvus de délicates marchandises, symboles du labeur d'artisans accomplis. Au vu de la position du soleil, l'heure de rendez-vous ne devait pas être bien loin et le Shirogane descendit de son perchoir.
D'un rapide Henge, il altéra l'apparence de son armure, lui donnant un aspect plus humain et coloré. On aurait pu le prendre pour un artiste itinérant. C'était d'ailleurs un de ses choix de déguisements favoris en mission. Il préféra faire le tour du village, évitant pour le moment la foule et les ralentissements de personnes en train de flâner. Au bout de quelques minutes, il parvint au lieu de rendez-vous. Junko semblait l'attendre. Sans se presser, il avança jusqu'à elle.

"Bonjour. Prête à aller voir ce marchand de livres? On m'a dit que de nombreux bouquinistes et libraires se rassemblaient non loin. Savez-vous où faut-il aller?"

Un mensonge blanc. Personne ne lui avait rien dit. Il avait simplement observé les allées et venues des marchands au fil du temps où il était juché sur sa branche. A l'allure de ceux-ci et au vu du contenu parfois non-protégé et visible de leurs lots, il en avait simplement déduit que ceux-ci se regroupaient par corps de métier pour être retrouvés plus facilement. Pourquoi avait-il menti? Il se voyait difficilement avouer qu'il avait dormi dans un arbre à cette personne rencontrée la veille.

Après quelques échanges de banalités pour briser le froid de leur rencontre, ils se dirigèrent donc vers le coin où s'amassaient la plus forte densité de livres. Sans grand espoir de trouver le livre qu'il cherchait, du fait qu'il le cherchait depuis près d'un an, Wataru déambulait donc dans les allées, côte à côte avec la kunoïchi.
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