"reality" yume

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Pas toujours évident d’être un genin à Konoha, mais je suppose que mon assiduité à m’investir pour le village finirait par porter ses fruits. Je m’autorisais donc une journée sans mission, juste pour moi, juste pour m’entraîner. Kyoshiro n’était pas disponible, mais cela ne voulait pas dire que je ne pouvais rien apprendre. Certes, j’aurais bien aimé faire mes preuves avec Itachi aussi, mais il avait déjà donné beaucoup de sa personne alors, ça serait entre moi et moi. C’était fou comme les choses avaient changé en si peu de temps. Moi qui avais toujours été seul pour travailler, j’en venais à regretter de l’être aujourd’hui… Qui l’aurait cru ? Certainement pas moi, mais en arrivant à l’un des terrains d’entrainement, je fus surpris de la voir elle et malgré tout ce que j’avais pu vivre dernièrement, dont ces doutes quand à ce que j’étais, mon coeur manqua un battement. J’avais cessé de lui écrire des lettres dès que j’avais compris que mon anonymat ne serait plus vraiment assuré, mais l’oublier… C’était difficile d’oublier une personne nous ayant obsédé durant des mois, encore plus lorsqu’il y avait tant qu’inconnu à présent. Que ce soit l’homme aux longs cheveux, ou la vision d’Hako nue, il y avait eu beaucoup trop d’événement n’allant pas dans le bon sens.

M’avançant malgré tout vers elle, je m’arrêtais à quelques pas avant de me faire entendre, « Yume-Chan ? », je n’avais aucun doute sur qui elle était. Ce fruit interdit qui pourtant était sans doute moins dégradantes que les dernières questions que j’avais pu me poser. « Je sais pas si tu te souviens de moi, je suis Akira, l’ancien coéquipier de Hako, on s’était parlé dans la rue une fois… », c’était ridicule, sincèrement, mais je ne savais pas comment l’aider à se rappeler de moi. Après tout j’étais juste un mec, pas vraiment important, pas vraiment brillant, venant d’un clan pas forcément agréable. Il y avait toutes les raisons du monde de m’oublier ou de vouloir m’oublier, comme il n’y avait aucune raison pour me parler ici, maintenant. Mais je restais là, avec un sourire pas vraiment chaleureux, mais davantage nerveux sur le visage.

« Je venais pour m’entraîner, mais la place est libre ! » dis-je avec le plus d’entrain possible, mais ça sonnait tellement creux… Je n’étais pas le bon copain, pas plus que j’étais la personne avec qui on voulait passer du temps. Pourtant dire des évidences était la seule chose qui me rassurait en cet instant, c’était le moins effrayant, le plus accessible. Mais la réponse la plus évidente serait un sourire gêné et crispé qui serait succédé d’une reprise d’activité en tachant bien de m’oublier.

ft. Yume

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Mon sourire se fit un peu plus franc lorsqu’elle affirma se souvenir de moi. Au moins je n’étais pas si invisible que ça, c’était déjà ça non ? Sauf que j’eus le droit à plus encore lorsqu’elle me proposa de s’entraîner à deux pour que ce soit plus intéressant, j’avouais ne m’être jamais entrainé contre un membre du clan Hyûga, je savais bien qu’il pouvait y avoir une véritable difficulté à se retrouver face à un Byakugan, mais c’était tout. « Si, si ça me dit ! » répondis-je précipitamment lorsqu’elle s’inquiéta à l’idée que je puisse ne pas vouloir m’entraîner avec elle. C’était presque inespéré en fait et vouloir partir serait particulièrement stupide. Alors je souris avant de secouer la tête pour vraiment refuser tout départ de ma part. M’avançant juste d’un pas, « Tu t’entraînais sur quoi ? Car je te l’avoue, j’ai jamais croisé le Byakugan, je suis peut-être parfaitement inutile ! », c’était pas peut-être, c’était sûr, mais passons, on n'était pas là pour se faire de cadeau après tout. On était là pour s’entraîner.

« Je comptais m’entraîner au Genjustu, mais je sais que ça peut être assez choquant, du coup on peut se concentrer sur toi. », certes j’aurais assez de mal à m’entraîner seul sur ce que j’avais en tête, mais je n’avais pas envie de lui faire mal. Bon c’était assez stupide quand on savait que dans le fond j’avais dis qu’on n’avait pas de cadeau à se faire dans le cadre d’un entraînement, mais les blessures physiques étaient toujours plus simple à gérer que les blessures mentales. Quoi que d’après le livre, ce n’était pas tant mentale que ça, c’était vraiment juste un moyen de porter un coup physique. Ce n’était déjà pas mal, mais voilà, tout ce qui était dans l’esprit pouvait rapidement causer quelques soucis. Quoi qu’il en soit on trouverait bien un moyen de s’entraîner et puis même si ce n’était qu’un échange de coups, ca serait déjà ça. Je n’allais vraiment pas m’en plaindre, surtout que clairement je préférais m’entraîner avec quelqu’un maintenant et si c’était elle, c’était sans doute quelque chose d’inespéré. Je n’allais pas le repousser. Alors certes, mes intentions à son sujet n’étaient plus les mêmes et le plaisir d’être en sa compagnie n’était donc plus si particulièrement étrange, mais elle restait une personne agréable, une personne qui pouvait changer ma journée en un sourire de toute évidence.

ft. Yume

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Elle voulait bien apprendre à faire du Genjustu avec moi, du moins à s’en défaire, ce qui impliqué que j’allais devoir la prendre pour cible, j’avouais être un peu gené à l’idée de lancer un Narakumi seulement, c’était la seule technique que je connaissais pouvant être supprimé par un Kai, quoi que… J’avais bien lu quelque chose, et j’avais même déjà essayé, mais tout seul, c’était compliqué de lancer ce genre de technique. Alors peut-être que si elle acceptait que j’apprenne quelque chose avant d’apprendre le Kai. C’était peut-être un peu cruel de la prendre comme cobaye, mais d’après mes lecture, le Genso Bïnzuchen n’était pas choquant, ni violent, il était juste… Il pouvait-être fatal en soit, mais si je ne portais aucun coup, il ne resterait qu’une façon d’immobiliser la cible, rien de plus. « Ce que je te propose du coup, c’est que tu me permettes d’apprendre le Genzo Bïnzuchen en t’utilisant comme cobaye et après je t’apprends le Kai pour t’en défaire. », c’était bizarre dit comme ça, mais je précisais rapidement, « J’ai pas envie de te lancer un Narakumi et risquer de te faire vivre un mauvais moment. On est entre genin du même village et si je peux t’apprendre quelque chose sans tourmenter ta journée je préfère. », prendre soin de son compagnon d’apprentissage était une preuve de faiblesse sans doute, pour moi c’était du respect.

« Le Genso Bïnzuchen c’est de ce que j’ai compris une technique qui t’immobilise, te soulève du sol et permet au lanceur d'apparaître dans ton dos pour essayer de porter un coup fatale. Du coup, c’est juste des lianes qui vont te soulever du sol et bien sûr, je n'essayerais pas de te tuer. » je savais toujours ce qu’impliquait la théorie, ici, il s’agissait bien de disparaître au lancement du Genjutsu et de laisser les chaînes faire le reste du travail. Ca n’avait pas la discrétion nécessaire à un assassin sûrement, mais ne plus voir le lanceur et le retrouver quelques secondes plus tard dans son dos alors que l’on était bloqué dans une illusion était sans doute assez efficace avec des ninjas de bas rang. Je n’avais de toute façon que ça à proposer, le reste étant… Que je n’aurais pas grand chose à lui proposer, du moins pas si je voulais la préserver.

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Ca lui allait donc, souriant timidement, je la regardais déposer ses affaires avant de s’assurer que je lui dirais si il fallait qu’elle fasse quelque chose. Hochant donc la tête pour lui dire que j’avais compris, je ne perdis pas plus de temps, commençant à exécuter ce que j’avais lu dans ces livres et parchemin sur cette technique. Il fallait donc enchaîner quelques bases du Genjustu pour y arriver. Commençant donc par exécuter quelques Mudras, je cherchais à faire apparaître les fameuses chaînes de Haricots, car c’était bien ce qu’il y avait de plus compliqué pour moi. La disparition n’étant qu’une façon de corrompre l’esprit. Matérialisant ces chaînes sans vraiment grande difficulté, je devais à présent les orienter vers elle pour qu’elles la soulèvent et que l’illusion puisse continuer. Cette étape fut un échec et cela se lit sur mon visage, mais ne voulant pas la perturber, je ne dis rien, me contentant alors de recommencer une nouvelle fois jusqu’à ce qu’elle soit prise au piège et dans les airs. Cette partie était ok, maintenant j’allais devoir tout mettre dans l’ordre. La libérant donc de ce premier essaie, je l’informais par respect de la suite, « Je vais tenter l'enchaînement complet, donc c’est normal si tu ne me vois plus. », les Genjustu pouvaient faire paniquer, je ne voulais pas qu’elle panique.

Prenant donc une grande inspiration, je recommençais, j’enchaînais tout, les chaînes montées, la capturait, mais elle arrivait à me suivre du regard, ce qui impliquait bien qu’il y avait un problème. Merde, ce n’était pas si compliqué pourtant non ? Kai, libération, et puis après plusieurs minutes à réfléchir, je me dis que le mieux à faire était d’analyser ma propre disparition dans un Narakumi. Bien sûr, j’allais l’arrêter à temps pour pas qu’elle n’en subisse les effets, mais je devais passer par là. Alors j’activais mon Sharingan pour m’aider et je sus presque aussitôt que je disparaissais de son champ de vision. La libérant avant qu’un drame arrive, je savais à nouveau ou viser. C’était incroyable comme je n’étais pas fichus de penser à deux choses à la fois.

Prenant alors une grande inspiration, je retentais ma chance et cette fois, lorsque les chaînes commencèrent à monter, je su qu’elle ne me voyait plus. J’étais invisible et elle, elle était prisonnière, à plusieurs mètres du sol, sans la moindre possibilité d’éviter la suite des événements. Pour cette dernière ce fut assez simple, car d’après ce que j’avais lu, c’était une diversion pour pouvoir porter un coup fatale, alors naturellement je sortis de l’ombre dans son dos, mais au lieu de lui porter un coup fatale, je la retiens juste avant de la libérer. Pas de casse, pas de blessé, « Ca va ? » demandais-je alors que nous étions de nouveau sur le sol. « Je pense que j’ai le truc, du coup je vais réessayer, mais avant ça, je t’explique le kai ok ? » demandais-je le Sharingan toujours encré dans les yeux. « Du coup le Kai c’est assez simple, il te suffit d’essayer de perturber ton chakra, donc en gros tu le retiens et à un moment, tu libères tout pour briser l’illusion. Pour te donner une image c’est comme si l’illusion était un lac calme sans vague dans l’eau et toi tu y jettes un pavé pour t’en libérer. », j’attendais de savoir si l’explication était claire avant de donner plus de détail sur comment l’exécuter. J’attendis alors son feu vert pour relancer l’illusion.

ft. Yume

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C’était agréable de s’entraîner avec elle, elle était calme, douce et l’on pouvait facilement travailler sans peur d’être arrêté. Elle n’avait absolument pas sourcillé, jamais et lorsqu’il fut question de lui apprendre à mon tour le Kai, elle sembla être parfaitement à l’écoute. Entre Itachi et elle, j’avais vraiment eu de la chance. Je n’étais pas sûr que tout les ninja de ce village soit si calme et patient. Ca rassurait, ça me donnait l’impression de ne pas donner que des coups d’épée dans l’eau et ça me donnait confiance surtout. C’était peut-être mal venu, surtout dans cette situation, mais j’apprenais quelque chose à quelqu’un, quelqu’un avait besoin de moi et même si ce quelqu’un n’était plus celle que j’aimais, elle restait d’une importance primordiale. Elle était unique, elle le serait toujours.

« C’est pas vraiment un changement de rythme, plus vraiment un changement d’utilisation. Au lieu de le laisser couler, tu l’expulses, tu le fais exploser. », elle n’était pas loin, mais je préférais re préciser les choses. Elle activait donc son Byakugan, ce qui me faisait me sentir étrangement transparent. Me reprenant donc rapidement, je finissais par me concentrer pour relancer la technique que je venais d’apprendre. Ça me faisait faire un peu d’exercice au passage, ça ne faisait jamais de mal, d’autant qu’elle était une nouveauté dans mon champ d’action. Composant de nouveau les Mûdras, je disparaissais de son champ de vision pour laisser les lianes s’emparer d’elle et la lever du sol. C’était à elle de jouer maintenant, je ne pouvais rien faire de plus si ce n’est rester non loin d’elle dans son dos pour amortir une potentielle chute. Elle était la seule à pouvoir s’en sortir, à pouvoir donner la bonne impulsion. J’espérais sincèrement que ça irait, mais si jamais ce n’était pas le cas, je pourrais toujours briser l’illusion pour lui laisser le temps de souffler. Après, le moins que l'on puisse dire c'était que j'avais bien cette technique en main, je me sentais à l'aise avec elle et elle ne faisait aucuns dégâts.

ft. Yume

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Elle resta un long moment là, à essayer, mais rien n’y faisait, elle restait dans l’illusion, elle n’arrivait pas à perturber la plénitude de l’illusion. Elle était tout simplement bloqué et fini même par abandonner. La libérant donc à sa demande, je la laissais retrouver le sol avant de réfléchir à comment ne pas être dans le contrôle, comment relâcher la pression. Je n’avais aucune idée, vraiment aucune idée, j’avais besoin de réfléchir, de vraiment réfléchir. Comment faire pour qu’une personne dans le contrôle relâche ce dernier ? Je n’étais moi-même pas très prompt à le faire, alors ça semblait réellement compliqué à justifier, sauf si on pensait à Hako, elle elle y arrivait. C’était peut-être réducteur de penser ça, mais dès que mon regard se posa sur une petite flaque d’eau, j’eus une idée. M’avançant donc vers elle, je lui pris la main avant de saisir ses affaires de la libre pour la tirer à ma suite vers une des rivières passant par Konoha. Abandonnant alors les affaires sur la rive, je continuais à nous tirer jusqu’à rentrer dans l’eau jusqu’à la taille. La lâchant alors au milieu de l’eau, je tapais dans cette dernière pour lui envoyer de l’eau sur le visage. Jouer, voilà ce que m’inspirait Hako et voilà comment l’aider. M’arrêtant un instant, je m’expliquais, « Envoies moi le plus d’eau possible au visage, exactement comme tu devrais envoyer ton chakra au visage de l’illusion. », jouer pour imager la chose, je n’avais que ça en tête.

« On arrêtera que quand tu seras complètement essoufflé à force d’essayer de m’envoyer de l’eau ! » et seulement à ce moment-là, on recommencerait à essayer de s’entraîner. Mais elle devait apprendre à lâcher prise, elle devait apprendre à s’amuser. C’était tellement étrange que je sois obligé de donner ce genre de cours, car vraiment, je n’avais jamais fait de bataille d’eau, c’était une première. Frappant donc à nouveau l’eau pour lui envoyer au visage, je la provoquais, clairement et puis elle était fraîche, un peu d’exercice ne ferait pas de mal.

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Le temps passa assez vite et c’est tout aussi vite qu’elle abandonna, riant aux larmes avant de se trainer jusqu’à la berge pour avouer que ça faisait du bien. Oui ça faisait du bien, même pour moi qui n’avait jamais fait ça. Alors je la rejoignais, m’asseyant sur le sol avant d’essayer de reprendre mon souffle. Je n’étais jamais un enfant, je n’étais jamais un adolescent et durant quelques secondes, j’oubliais pourquoi j’étais là, pourquoi on faisait ça. Juste, je m’étais amusé, j’avais fait une pause dans le sérieux de ma vie. Mais mon esprit n’était jamais en pose très longtemps et après une telle pose, j’eus enfin les idées fraîches. « Je suis stupide. » soufflais-je avant de me secouer la tête pour retirer l’excédent d’eau. « Avec ton Byakugan, tu peux voir ce que fait un Kai en fait ? » elle pouvait voir la circulation du Chakra, ce qui impliquait qu’elle aurait une vision plus que précise de ce qu’elle devait faire et que ça serait moins obscure.

« Du coup ça te dis qu’on essaie pour voir si t’y arrives ? Sinon je vais être obligé de redoubler d’imagination pour te décoincer ! » déclarais-je avec une joie qui m’était si inhabituelle. J’essayais d’être cette personne, j’essayais d’être franchement agréable, d’être vif, d’essayer de la sortir de son habituel retenu, mais ce n’était pas franchement simple, c’était même complètement difficile pour moi. Je ne devais pas abandonner, je ne devais pas m’arrêter là. Quoi qu’il m’en coûte, je devais prendre sur moi. Après, c’était évident que je n’allais pas tenir des heures comme ça, mais si au moins je pouvais réussir à la faire sortir de sa zone de confort, si au moins je pouvais réussir à la faire lancer ce Kai, ça serait parfait. Je n’avais donc plus qu’à attendre son accord pour l’exécuter et peut-être qu’à défaut de savoir l’expliquer, je saurais lui montrer

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S’amuser était, en effet, important, mais ce qu’il l’était plus aussi, c’était de passer un bon moment. Je n’aurais d’ailleurs jamais pensé que cela soit, un jour, important, mais ça avait été le cas. Ayant donc un éclaire de génie, elle me demanda de recommencer et cette fois-ci, cela fonctionna. L’illusion était de nouveau partie et elle s’en était défaite. Pour la première fois, je n’avais pas eu à intervenir et c’était rassurant. Je n’étais peut-être pas un si mauvais professeur que ça. Hochant donc la tête pour lui confirmer sa réussite, je souris en la voyant demander une situation de combat pour essayer réellement. Ca ne serait pas réel, je n’allais pas la blesser, alors je laissais faire les choses. Activant donc mon Sharingan pour simuler quelque chose de sérieux, je fis un mouvement sur la droite avant de lancer des Shurinkens et de lancer presque aussitôt l’illusion qui me fit définitivement disparaître de son champ de vision. Elle était de nouveau piégée, et ce n'était pas plus mal, car le sol glissant me fit perdre tout sérieux pendant mon déplacement. Tombant donc lamentablement sur le sol, je me relevais précipitamment pour venir me mettre dans son dos, prêt à frapper si jamais elle n’arrivait pas à se libérer, ce dont je doutais.

Les Shurikens étaient là pour la distraire, pour éprouver son temps de réaction. D’ailleurs, jamais il aurait pu la toucher, c’était purement une diversion, rien de plus. Parfois, deux informations étaient compliquées à capter, difficile à analyser, mais ce n’était qu’un gain de temps. À elle à présent de réagir assez vite pour ne pas me laisser réapparaître dans son dos. Et là, on pourrait être sûr qu’elle maîtrisait le Kai. La journée serait alors complète, entre deux techniques apprises et un fou rire, le premier depuis des années, je n’étais vraiment pas mécontent d’être venu m’entraîner.

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Le petit coup que je reçus dans les côtes me suffit à comprendre qu’elle venait de s’en sortir. De toute façon l’illusion s’était brisé à l’instant où elle avait lancé son contre sort. Retrouvant donc le sol, je frottais mes côtes pour faire passer le coup avant d’être pris de cours. Durant combien d’années j’avais espéré ça ? Qu’elle me prenne dans ses bras, qu’elle embrasse ma joue et qu’elle me tienne contre elle. Je… Rougissant malgré tout, je baissais les yeux lorsqu’elle me libéra en assurant qu’on faisait une bonne équipe et qu’elle voulait recommencer. Je… Me frottant l’arrière de la tête à l’instant même ou elle m’avait libéré, je répondis, « Je n’oublierais pas, mais… J’ai quelques promesses à tenir à Hako aussi ! », j’étais seul dans mon equipe et si cela n’avait pas été entre Hako et moi il fut un temps, j’en venais de plus en plus à envier Kaori, qui avait avec elle deux personnes que, soyons honnête, j’appréciais.

« À la prochaine ! » déclarais-je alors en guise d’au revoir tandis que je réunissais mes affaires. Je n’aurais pas cru que des choses comme ça pourrait arriver, je n’aurais jamais cru qu’on puisse vouloir s’entraîner avec moi. J’avais déjà commencé avec Itachi, mais… Ce n'était pas pareil avec elle. Elle n’avait aucune notion en Genjutsu et elle avait mon âge surtout. C’était tellement étrange, tellement impossible aussi. Ma vision de ce village avait changé et avec elle, la vision des autres sans doute. Je ne campais plus le rôle d’un simple Uchiha, j’étais à présent quelqu’un capable ou non de s’entraîner et de faire équipe avec d’autres sans pour autre les écraser. C’était tellement étrange, tellement nouveau surtout. Je n’allais pas m’en plaindre, c’était agréable, mais ça changeait bel et bien mes habitudes. Quittant donc la rive pour la terre ferme, je gardais un sourire stupide sur le visage. Non pas que ce contact y soit pour quelque chose, mais la simplicité de ce moment si.

ft. Yume