Daigen Eihachirô est un marchand prospère ayant quelques comptoirs sur la côte des Doigts de l'Océan. Self-made man courageux et retord, c'est aussi un pingre peu amène et fort peu partageur. La Ligue Somei a voulut s'associer avec lui, notamment pour profiter de son réseau de clients et de fournisseurs... Mais cet sale individualiste ne veut rien attendre et à refuser. Du coup, tant pis pour lui : infiltrez-vous chez lui et voler ces livres de comptes et son carnets de fournisseurs et rapportez-nous tout ça ! La discréation est bien évidemment de mise...
Commanditaire : Ligue Someï.
Récompense :100 Ryos
La semaine passée, on avait convoqué la doyenne des Omura dans le bureau du Senkage. Elle n’était pas habituée à recevoir des directives et, depuis qu’elle avait rejoint amèrement le village des tourbillons, elle avait tout fait pour préserver le peu de liberté qui lui restait. Elle se sentait comme un rat tournant sans cesse dans la même cage, ne pouvant sortir de sa route que si sa maîtresse – Leiko – l’y autorisait. Elle ne le savait pas encore, mais Meyo Tsuri comptait lui offrir une nouvelle opportunité de s’échapper temporairement de sa prison, de revenir à ce qu’elle savait faire de mieux : observer, analyser, diriger. Elle le faisait déjà dans son laboratoire, mais cela était d’un tout autre calibre quand il s’agissait de shinobis sur un champ de bataille.
L’ancêtre était arrivée matinalement, la mine froissée par cet éternel ennui qu’elle éprouvait à l’égard de ce village. Elle avait été accueillie par une femme, qui n’était ni l’intendante du village ni une personne haut-gradée. Cela la décevait un peu, il fallait l’admettre, mais elle ne le releva pas. Elle avait bien trop mal à la tête pour s'indigner publiquement. Quand elle arriva dans la pièce où étaient prises les plus importantes décisions concernant l’avenir des villageois, son hôte l’invita à s’asseoir.
Elle apprit bien vite ce pour quoi elle avait été convoquée. L’homme, pour lequel elle éprouvait un certain respect malgré tout, souhaitait lui confier une tâche. Une équipe, pour être exact. Ce n’était pas là, le frisson qu’elle ressentit à l’écoute de ses paroles. Ce sentiment d’extase, comme si toutes les possibilités s’ouvraient à elle, vint plutôt la frapper quand le vénérable Kage lui révéla les noms de ses petits protégés : Uzumaki Otohime, Masamune Sanada et Omura Hatsumomo. Elle fut si satisfaite qu’elle passa outre l’aspect humiliant qui venait avec cette requête. Elle ne dirigerait cette équipe qu’officieusement. Officiellement, c’était à la Chunin Otohime que revenait la charge de les guider. Mifuyu était là pour la surveiller, pour voir si elle avait ce qu’il fallait pour tenir entre ses mains la vie de Genins du village. Les autorités avaient émis certains doutes quant à ses capacités intellectuelles et la vieillarde était là pour les mesurer.
Elle n’en avait que faire de la gloire d’être chef d’équipe. Non, ce qui lui importait, c’était la présence de sa chère disciple et de son valeureux cobaye auprès d’elle. La troisième, Otohime, était une Uzumaki, c’était toujours bon. Ils formeraient une équipe puissante et loyale envers sa cause. Elle en était persuadée.
***
Elle accepta et l’équipe recomposée se vit confier sa première mission sur le champ. Otohime avait donné rendez-vous à ses équipiers aux portes du village, la doyenne les y rejoindrait. Elle avait accepté de suivre ses ordres, mais se refusait à mentir pour se rabaisser. Elle préférait rester vague sur les informations qu’elle lui donnerait plutôt que de se présenter à elle comme une gentille petite fille. Jouer un tel jeu la dégoûtait, néanmoins la récompense était bien trop grande pour s’y arrêter.
Elle arriva légèrement en avance au lieu de rendez-vous et trouva Sanada et Hatsumomo qui étaient déjà en train d’attendre. Bien. Elle avait la permission de leur dire la vérité, à eux. Elle s’avança vers eux, mais ne prit pas la peine de les saluer formellement. Elle voulait leur expliquer vite, avant que leur chef n’arrive.
- Ecoutez-moi. A partir de maintenant, je prends la direction de cette équipe. Shun ne se joindra pas à nous. Le Senkage m’a demandé personnellement de vous rejoindre, dit-elle en se donnant de l’importance. Cela étant, je dois vous informer des subtilités de ma présence ici : Otohime est toujours la chef officielle de notre équipe. Je n’ai été envoyé que pour la surveiller et rendre compte de ses nombreux talents, j’en suis sûre. Elle insista exagérément sur le mot nombreux. Les autorités veulent simplement être sûres que chaque Chunin est totalement apte avant qu’il ne se voie confier des Genins. Vous ne devez donc pas trahir mon identité, compris ?
Elle ne leur donna pas plus de détails tandis qu’elle vit la jeune Chunin écervelée apparaître. Elle s’inclina légèrement dans sa direction comme pour la saluer. La mission était simple, mais cela s'annonçait amusant.
- Je suis Mifuyu ! Je remplace Shun. Prête pour la mission !
Elle avait comme consigne de laisser carte blanche à la jeune femme. Pour le moment, elle garderait profil bas et n'interviendrait qu'en cas de danger flagrant - ou d'énervement incontrôlable. Elle se contenta ainsi de hocher simplement la tête en écoutant les recommandations qui étaient faites.
Sanada n'en croyait pas ses yeux, il avait reçu un de ses fameux parchemins de convocation de l'académie, et pour une fois, ce n'était pas un cours théorique quelconque sur l'art des shinobi. Non, c'était bien plus que ça. D'une écriture qui semblait malhabile, mais que le jeune genin analysait comme le signe d'un empressement certain, il avait été convié à sa première mission d'équipe. Et pas par n'importe qui, celle qu'il observait à la volée quand il la voyait pousser les passants en marchant d'un air pressé, ou encore râler contre une quelconque attente dans une boutique du village. Il avait espéré la voir à la librairie depuis le premier regard, cependant, la jeune Uzumaki qui faisait tourner la tête du Soldat des Cinq n'avait jamais poussé la porte du magasin de livre. Elle devait être une shinobi privilégiant l'action à la théorie, et le peu de fois que le jeune genin avait pu la voir, même de loin, tout dans son comportement semblait pousser vers une explosivité très peu propice à la vacuité d'une réflexion éternelle.
Et voilà maintenant qu'elle savait qu'il existait, lui, le petit genin sans clan ni attache au sein du village. À cette idée, une chaleur intense emplit sa poitrine, un sentiment de bonheur mêlé à de l'appréhension l'envahissait de toutes parts. Sanada parcouru le petit parchemin des dizaines de fois, caressant la signature, un peu dégoulinante certes, de celle qui allait être sa cheffe d'équipe, mais qui était déjà la dépositaire de son cœur : Uzumaki Otohime
Les jours suivants, Sanada pratiqua sans relâche avec l'espoir d'éveiller son affinité de chakra, chose qui aurait sûrement, du moins dans la tête du genin, éveillé l'admiration de la poupée rousse. Bien sûr, cela ne marcha pas.
Il ne dormit que très peu la nuit précédant le départ, imaginant la scène de la rencontre, qu'il avait pourtant déjà joué un million de fois dans sa tête, puis mit beaucoup plus de temps pour se préparer qu'à l'accoutumé. Soit, il devait préparer ses affaires pour un voyage et sa besace était donc bien plus pleine, mais surtout, il apporta une attention particulière à son look, chose qu'il faisait pour la première fois.
La connaissance du genin en matière de mode dans le Sekaï était tout à fait ridicule, il se contenta donc d'une toilette soignée, de bien peigner ses longs cheveux châtains avant de placer sa capuche avec minutie, il ressemblait donc tout à fait à son allure quotidienne et seule une personne le connaissant parfaitement aurait remarqué le changement. Mais, dans son esprit, il venait de se transformer en parfait dandy.
Il arriva au point de rendez-vous près des grandes portes du village près de la cascade avec une heure d'avance. C'est en fumant son calumet qu'il se fit la réflexion qu'il ne savait pas qui, à part la divine Uzumaki, allait intégrer l'équipe Tsubaki. Son esprit avait tellement été happé par la rencontre de sa cheffe qu'il n'avait pas pensé aux autres. Et s'il était avec ces genins qui se moquaient de lui à l'académie ? Alors Otohime participerait peut-être à leurs moqueries incessantes sur son physique... Il fuma avec encore plus d'intensité à la venue de cette pensée mais, il fut tout de suite rassurée par la personne qu'il vit marcher vers lui. Se faufilant avec aise entre les passants grâce à son petit corps frêle, Omura Hatsumomo avançait avec détermination, sa chevelure blonde scintillante au soleil tandis que ses grands yeux ronds fixaient le genin. Sanada sourit franchement en accueillant celle qu'il avait poussé du ponton des pêcheurs de crabe.
- Si tu savais comme je suis heureux de te voir, je ne savais pas qui était avec moi dans l'équipe. Dit-il en tentant de recracher la fumée loin du visage de la jeune médecin qui lui avait déjà fait des remontrances à ce sujet. Tu sais qui est le dernier membre à part Otohime ? Demanda-t-il.
Mais Hatsumomo n'eut même pas besoin de lui répondre. Un corps encore plus petit que celui de la petite blonde s'approchait des deux étudiants, en pleine lumière, les démarcations qui rattachaient le puzzle humain qu'était la Sorcière se faisaient plus visible. Elle fixa son élève et son cobaye de ce regard où semblait régner des siècles de fatigue et prit la parole sans se soucier des politesses d'usage.
- Ecoutez-moi. A partir de maintenant, je prends la direction de cette équipe. Shun ne se joindra pas à nous. Le Senkage m’a demandé personnellement de vous rejoindre. Cela étant, je dois vous informer des subtilités de ma présence ici : Otohime est toujours la chef officielle de notre équipe. Je n’ai été envoyé que pour la surveiller et rendre compte de ses nombreux talents, j’en suis sûre. Les autorités veulent simplement être sûres que chaque Chunin est totalement apte avant qu’il ne se voie confier des Genins. Vous ne devez donc pas trahir mon identité, compris ?
Sanada ne comprenait pas pourquoi Otohime avait besoin d'être surveillée, mais son soulagement à la découverte que Mifuyu était le quatrième membre éclipsa ses interrogations.
Puis, elle apparut, entres les marins et les bourgeois qui entraient dans le village. Elle était d’une telle beauté qu’au milieu de cette masse humaine sale ou surfaite, elle devenait l’oasis divin au milieu du désert qui préserve de la soif, l’île au milieu de l’océan qui sauve de la noyade. Ses attributs oscillaient au rythme de sa marche, composant une chorégraphie hypnotique qui laissa le jeune homme totalement subjugué, il savait qu’il ne devait pas fixer aussi ostensiblement la jeune Uzumaki, pourtant, il n’arrivait pas à décrocher son regard, qui était, fort heureusement pour lui, quelque peu camouflé par le nuage de fumée qu’il produisait en permanence autour de lui.
- Je suis Mifuyu ! Je remplace Shun. Prête pour la mission !
Sanada entendit le son de la Harpie en culotte courte de loin, c’est quand le visage d’Otohime se tourna vers lui qu’il reprit conscience, comme s'il avait plongé dans une mer de glace.
Tentant de reprendre ses esprits, il enchaîna machinalement après Mifuyu.
- Masamune Sanada, genin.
Il aurait voulu dire quelque chose de drôle, d’intéressant, ou bien même de moins banal. Mais aucun autre son ne sortit de sa bouche, seule la fumée vint combler le vide béant que creusaient les splendides yeux ambre-vert de la kunoichi dans l’esprit de jeune homme.
Masamune Sanada, Omura Hatsumomo, Omura Mifuyu et Uzumaki Otohime
Tu avais été convoquée pour ta première mission en équipe. Ta première mission avec TON équipe. C’est un sourire qui naquit rapidement sur tes lèvres. Enfin, un peu de stabilité. Tu avais donc préparé tes tenues blanches d’Omura, tes armes et tes rations de voyage, n’étant pas exactement certaine du temps que prendrait cette mission. Tu te rendis donc d’un pas plus que déterminé au lieu de rendez-vous, ton regard bleu scintillant d’excitation. Tu allais enfin devenir un vrai kunoichi, avec une équipe et un chef d’équipe et …
Tu repéras ton ancien camarade de classe, mais aussi ton équipier, si tu te fiais aux informations qui t’avaient été donnée pour cette mission. Un sourire naquit sur ton visage alors que tu te précipitas dans sa direction.
- Non, je ne sais pas encore. J’ai hâte de voir, j’espère que se sera Shun ! C’est un mec sympas, un ami à moi. Mais, si tu fumes encore, c’Est que tu es d’Accord pour une éventuelle transplantation de poumons, n’est-ce pas ?
L’excitation dans ton regard s’en trouvas que plus brillante alors que la perspective de remplacer les poumons de ton équipier dansait maintenant de nouveau dans ton esprit. Et c’est à cet instant-là, que tu vis la petite silhouette de ton mentor, cette vielle sorcière dans le corps d’une enfant.
- Mifuyu-sensei, ravie de vous voir, mais … hum … Que faîtes vous ici ?
Tu avais parlé avant qu’elle n’ouvre la bouche pour parler. Tu devais avouer que tu étais un peu inquiète de sa présence, car tu ne te rappelais pas avoir fait de bêtise, cette fois-ci. Mais lorsque la frêle femme ouvrit la bouche, tu étais partagée entre la joie et la déception. Shun était ton ami, mais Mifuyu était ton mentor. Tes sourcils se froncèrent un instant, mais ton visage revint rapidement à ton expression précédente.
- Je vois, ça va être bien de travailler avec vous !
Tu portas ton regard vers le jeune genin quelques secondes, comme pour observer sa réaction, mais il regardait dans une autre direction. Suivant son regard, tu vis apparaître la silhouette d’Otohime. Un frisson te parcouru et tu fis un pas de côté te rapprochant un peu de Mifuyu. Tu n’avais rien contre la jeune femme, mais elle était … Ardente. En feu. En colère tout le temps. Tu te rappelais la façon dont elle avait hurlé sur le décor lors de votre première rencontre. Mais lorsque Mifuyu et Sanada se présentèrent, tu ne pus faire autrement que la saluer et espérer qu’elle ne soit pas ne colère.
- Bonjour Otohime-san.
Uzumaki Otohime
Uzushio no Chunin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - rang B Ryos: 61 Expérience: (571/1200)
Les bruits explosifs de la vaisselle sale qui se fracasse contre un mur. Les vents des voix qui emportent le bardeau de la toiture. Le bruit de cinq coeurs qui cassent, à chaque matin et à chaque heure. Dysfonctionnel. Une mélodie fausse, pourtant véritable.
Un doigt crispé s'enligne entre les feuilles d'un petit cahier donné, parfois rempli et parfois vide. J'ajoute les pages moi-même dedans, quand j'en ai. Je les enlève quand j'abandonne. Ça fait deux ans que j'essaie et que j'abandonne. J'entends les voix, toujours hargneuses, au bout du corridor; ma porte est fermée. C'est encore "moi", mais c'est les parents qui se battent. D'un côté, je faisais un peu de pratique. D'un autre côté, j'ai brûlé un arbre. Je m'en fous.
Je m'en fous. Si c'était une question de comportement ou d'accident, au lieu de se crier dessus entre eux ils m'en parleraient. Mais non, on ne me posera pas de question, il faut faire vite et dire à l'autre que "ça, ça vient de toi, moi j'étais pas comme ça", comme s'il y avait une faute à remettre quelque part. Comme si mon comportement était une faute.
Ça fait deux ans que j'en fais, des fautes. Je me souviens de toutes mes fautes et de toutes les recrues perdues aux mains de chuunin plus compréhensifs, moins déjantés que moi. Encore une fois (et cette fois, ce sera la bonne!), j'étudie. Je relis les notes que j'ai. L'une est une petite prodige aimée par ses parents, mais qui, pour l'avoir rencontrée, découvre peu à peu ses penchants obscurs et, si j'ai assez de cojones pour le dire, son côté humain. L'un est un nouvel arrivant avec une mère "folle" et des rêves en fumée au fond d'une pipe. De ce que je comprends, il aime lire et s'intéresse à ce qui n'est pas là; et j'ai un intérêt particulier pour "ne pas être là" selon mes parents, alors ça se rejoint. Le dernier, un orphelin un peu vieux qui n'a jamais su se trouver une place ailleurs que chez les ninja. La même, mon gars, la même.
Je ne pouvais pas espérer mieux! Pour une fois, j'aurai une vraie équipe que je pourrai garder longtemps, qui ne me traitera pas de bizarre, ou qui au moins ne va pas me maudire à la première seconde.
***
Mais bien sûr, rien ne se passe comme sur le papier. Les hommes et femmes se bougent rapidement de mon chemin, surtout quand je les pousse. Les sons de la cascade portent jusqu'à mes oreilles, signe que j'y suis presque. J'arrive avec un petit cinq minutes d'avance, et je suis surprise de voir qu'ils sont déjà là. Mon chapeau en tombe presque en bas de ma tête...
Une équipe ponctuelle, oh bin putain d'merde! Je sautille presque sur place, ça se voit que je suis contente! «Bonjour, bataillon Tsubaki!» Je m'avance à grands pas, prête à rencontrer chacun d'eux. Je pensais qu'ils seraient en retard, ou pire... à l'heure.
Elle est Mifuyu, elle remplace Shun et elle est prête!
Je l'aime déjà.
«Bienvenue dans l'équipe, Recrue Mifuyu!» Dis-je fortement en me penchant un peu pour lui faire un câlin et lui taper l'épaule, pleine de fierté. Je ne sais rien d'elle autre que son prénom, le fait qu'elle ait l'air morte et qu'elle est prête, mais le dernier point est l'essentiel, et c'est ce qui rend la petite bestiole parfaite. On apprendra à la connaître plus tard, c'est pas grave. «Est-ce que tu es assignée à l'équipe officiellement ou est-ce que c'est temporaire pour que tu te fasses un peu d'expérience? En tout cas, encore une fois, bienvenue à bord!»
Puis c'est le tour de la grande asperge; dix centimètres de plus que moi à tout péter, je ne suis pas impressionnée, mais j'aime bien. Ça se voit qu'il n'est pas d'ici, mais j'adore sa capuche en plein soleil. Il est genin.
Je suis déçue. Ah maudite merde, il est ordinaire.
Je ne me priverai même pas. Je m'avance et pince les deux côtés de sa capuche pour la soulever et voir ses yeux; je vais lui montrer comment se présenter, moi. Je me penche un peu pour glisser un regard dans l'ombre du tissu qui cache son visage. «Otohime. J'aime les gens avec de l'énergie et de l'entrain. Tu as des yeux très beaux, tu peux les montrer un peu plus! Bienvenue, Soldat Sanada!» Ma moue sévère a vite changé en un sourire complice. Je chuchotte: «Mais tu vivras la destruction totale si tu regardes encore une fois mes seins et pas mes yeux quand tu me parles je te l'jure.» Tu ne peux pas le cacher, je t'ai vu regarder! En même temps, ils regardent tous au moins une fois. C'est comme ça qu'ils apprennent. Pour la peine, je lui fait un câlin en le tapant sur l'épaule aussi, un peu plus farouchement que je l'ai fait à la petite Recrue.
Puis, je salue de la même façon Hatsu...mo...mo...-san. «Bon matin, Médecin Hatsumo..mo-san! Ça fait longtemps, mais je tiens à te remercier pour ton aide avec ma migraine. Ça va beaucoup mieux, c'était du bon travail!» Elle va, bien entendu, endurer le même traitement que les deux autres membres, à la différence que j'y vais beaucoup plus doucement. J'ai vu dans son visage que je lui ai fait peur, et j'ai bien l'intention qu'elle ait confiance en son premier chef d'équipe; c'est spécial pour moi, et je ne vais pas échouer aujourd'hui!
«Enfin! On part du village tout de suite, on doit se rendre à la marina! Les doigts de l'océan sont seulement accessibles par bateau. J'ai été sur place l'autre jour pour m'assurer d'avoir un bateau qui s'y rend; on devrait arriver en soirée. Vous avez bien lu et compris le parchemin de mission, et vous savez ce qu'on a à faire?»
Je force la petite armée à s'avancer vers le chemin hors de la cache des tourbillons, et je supervise qu'on s'y rende tout en meublant un peu la conversation. J'essaie surtout d'en apprendre un peu plus sur eux. «Ça se passe comment pour vous, depuis que vous avez gradué de l'académie? Comment vous trouvez la vie de ninja?»
Mission rang C, Prise de Contact - ft. HATSUMOMO, SANADA & MIFUYU
Hors RP:
Je propose que le prochain tour soit dédié au trajet jusqu'à la marina et l'embarquement/début de voyage en mer. N'hésitez pas à mettre des détails et des informations; ça serait cool qu'on se partage un peu la narration! =D
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A Ryos: 1105 Expérience: (2719/2000)
« Normalement, c’est officiel » répondit sèchement la vieillarde incognito à celle qu’elle devait traiter comme sa chef. A peine avait-elle ouvert la bouche qu’il était devenu difficile pour une grande kunoichi comme elle de ressentir du respect pour la rousse. Elle était amicale, peut-être attachante à la longue, mais c’était la seule qualité qu’elle lui trouvait dans cette première et brève rencontre. Elle se mit à penser si on avait autorisé l’ancêtre à assumer pleinement son rôle de chef d’équipe, ce petit groupe filerait droit au lieu de se perdre dans ces discussions futiles. Et puis, qu’est-ce qu’elle avait à lui crier dans l’oreille comme ça ? Elle était âgée, mais certainement pas sourde. Tout ce que cela évoquait en elle, c'était une furieuse envie de lui crier dessus en retour, mais, après avoir prit une grande inspiration, elle se retint.
Une chose qu’on pourrait lui reconnaître, c’est qu’elle semblait prendre son rôle de leadership très à cœur. Elle avait déjà préparé les débuts de la mission et rassemblé toutes les informations qui pourraient leur être nécessaires. C’était un bon point pour elle. Il ne restait plus qu’à imaginer qu’elle n’avait choisi un navire ni trop petit – plus difficile à naviguer – ni trop grand – il valait mieux ne pas attirer l’attention quand on venait dérober des documents secrets, encore plus quand cela est en tant que ninjas.
Sur le chemin jusque la marina, Mifuyu essaya de prendre le moins possible part à la conversation. Il semblait pourtant que plus elle s’afférait à être silencieuse, plus on revenait vers elle pour lui demander des détails, son ressenti, ou n’importe quelle autre connerie sans intérêt. Chacune de ses réponses se voulaient pourtant fermées, de manière à ce qu’il n’y ait pas moyen de rebondir sur ses propos. Mais ses compagnons – principalement celle qui donnait les ordres – étaient d’un grand talent dans ce domaine, étrangement. La doyenne aurait bien lancé des appels de regards à sa disciple et à son cobaye pour se dérober à ces discussions, mais elle préférait encore subir les assauts verbaux de l’Uzumaki plutôt que de montrer le moindre signe de faiblesse à ses plus fidèles sujets.
« Excusez-moi, c’est juste que je suis un peu fatiguée alors j’essaie de me reposer avant la mission » s’hasarda-t-elle à répondre en ultime recours, espérant qu’on ne la dérangerait plus une bonne fois pour toute. Elle avait pris une voix volontairement fébrile, de manière à se construire l'image d'une petite fille en manque de confiance, mais qui veut quand même terriblement bien faire. Cela l'agaçait, de jouer la comédie, mais c'était la seule solution pour le moment.
La nouvelle équipe Tsubaki ne tarda pas à rejoindre la marina pour embarquer vers les Doigts de l’Océan. Un homme les y attendait. Quand elle l’aperçut, Mifuyu ne put s’empêcher de détourner le regard. Excessivement laid à ses yeux, un cigare à la main, l’homme paraissait – non, était – négligé. Or, pour une médecin de son calibre, le manque d’hygiène était un répulsif bien plus puissant que n’importe quel mauvais trait de caractère. Il leur parlait avec un fort accent, mais sans une once de mauvaise intention dans sa voix. Elle se demanda même comment on pouvait avoir l'air à la fois si pur, et si naturel. Cela lui échappait, elle qui ne vivait que dans un monde de blouses blanches et de seringues stérilisées. Elle resta alors en bout de file, derrière Hatsumomo, faisant passer ce comportement aux yeux des autres pour de la timidité. Un moyen de plus protéger sa couverture.
Il les guida vers un navire qui, il fallait l’admettre, était bien adapté à la situation. La Sorcière en fut agréablement surprise, et échappa même un sourire à l’égard de sa capitaine lorsqu’elle posa pied sur le bateau pour la première fois. Elle continua ensuite de faire profil bas pendant le reste du voyage, se concentrant à regarder l’horizon pour se protéger du mal de mer.
Sanada n'en revenait pas. Elle l'avait touché. La remontrance sur les yeux baladeurs lui avaient fait l'effet d'une douche froide, mais l'étreinte qui avait suivi avait fait fondre les réticences de jeune genin. Elle était encore plus solaire que dans son imagination, lumineuse, mais aussi brûlante, et loin de vouloir attirer son courroux, il jura sur Amenko de ne plus céder à la contemplation de ses courbes.
- Tu as des yeux très beaux, tu peux les montrer un peu plus ! Bienvenue, Soldat Sanada.
Le genin répondit par un grand sourire avant de se cacher derrière un nuage de fumée pour rougir à son aise. Il était on ne peut plus heureux de la composition de son équipe. Une amie, sa guide, et la fille de ses rêves. Il était tellement absorbé dans la jouissance de ce moment et l'analyse du sentiment d'excitation qui le parcourait à l'idée de quitter le village pour la première fois avec des gens qu'il appréciait qu'il fût surpris quand le groupe se mit en marche en direction du port.
- Ça se passe comment pour vous, depuis que vous avez gradué de l'académie? Comment vous trouvez la vie de ninja?
Mifuyu, qui était resté en retrait, et jouait la petite fille innocente et timide à merveille ne sembla pas vouloir répondre. Sanada regarda donc la splendide shinobi en faisant bien attention de la fixer dans les yeux. Non seulement, il évitait une tornade, mais en plus, elle l'avait complimenté sur son regard, et il tentait donc d'en jouer, très maladroitement.
- Je suis à l'académie que depuis quelques mois. Je viens de Shima-Biizo, une petite île perdue entre l'île Teisei et Les Trois Sœurs. Je viens d'une famille de perliculteur et j'ai décidé de venir vivre ici pour l'aventure et pour que ma mère, qui se fait soigner dans la clinique Omura une fois par an, puisse avoir quelqu'un en ville.
Bien sûr, il n'allait pas révéler à son équipe pourquoi il avait débarqué dans le village caché du Pays du Tourbillon, les ordres de sa mère la pythie, la quête du prophète, mais ce qu'il disait n'était pas faux non plus et c'est donc sans remords face aux dieux qu'il continua. - Je ne me suis pas fait beaucoup d'amis, il y a Hatsumomo bien sûr, mais elle est plus souvent dans un laboratoire que dans les rues du village, et de ton clan, je connais assez bien Haruka. J'ai eu la chance de recevoir un entraînement de sa part et je dois dire que je l'apprécie beaucoup. Voilà-voilà…
Sanada ne voulait surtout pas parler de ses capacités. Il avait avec lui une petite brindille à la force colossale et au kekkai genkai mystérieux qui semblait faire de son corps un instrument de combat malléable, une des ancêtres et génie de ce même clan qui avait maintes fois prouver l'immense fossé qui la séparait de son cobaye et Otohime, sûrement rompu aux techniques des Uzumaki et chef d'équipe, ce qui prouvait sa valeur, au moins en combat. Lui n'avait rien de spécial ni aucune technique gardée dans sa famille si ce n'est la façon de cuire les huîtres aux algues.
Face à ces "fers de lances" du village, il se sentait tout petit, presque insignifiant. Comme une fourmi ouvrière parmi un groupe de reines. Perdu dans ses pensées et évitant le moment fatidique où le groupe se rendrait compte qu'il était le plus faible et de loin, et se tut et s'enferma dans une bulle de fumée.
Heureusement pour lui, le trajet fut plutôt court et avant qu’il ait fini son calumet, ils embarquaient déjà sur un voilier des plus confortable. Un seul mat surplombait le pont, qui devait mesurer une dizaine de mètres de long. Tout juste vernis, il brillait de mille feux et contrastait d’autant plus avec son équipage qui semblait composé de marins plus sales les uns que les autres. Uzushiogakure mettait les moyens pour asseoir sa réputation de village shinobi puissant, mais les marins eux, ne pouvaient pas être changé aussi facilement qu’une voilure.
Sanada embarqua avant d’aider ses camarades à entreposer leurs affaires et se dirigea vers le capitaine qui semblait fumer un cigare. Sanada détestait plus que tout cette odeur, et bien qu’il soit lui-même collé sur son calumet pour embrasser l’air, il garda ses distances afin de ne pas être importuné par cette senteur âcre et puissante.
- Je connais assez bien la mer, si je peux vous aider pendant le voyage, ce sera avec plaisir.
- Allons bon ! Mon garrçon! S’exclama le capitaine en serrant le cigare de ses dents exhibées par la moquerie. J’ai un orrdrre, c’est de vous emmener tous en bonne santé à bon porrt, tu vas donc te rreposer et éviter de gerrber sur le pont, c’est parr-dessus. Comprris ?
L’homme roulait les “r” plus que de raison. Sanada dut se retenir pour ne pas répliquer face à la médisance affichée du fumeur puant. Mais les rires des marins et leurs mimes, un doigt au fond de la gorge pour indiquer la nausée, fut la provocation de trop et sans réfléchir, il s’approcha du capitaine malgré l’odeur en le fixant dans les yeux.
- Je promets de ne pas vomir si vous en faites de même en prononçant la phrase. “ Di-moi gros gras grand grain d'orge, quand te dé-gros-gras-grand-grain-d'orgeriseras-tu? Je me dé-gros-gras-grand-grain-d'orgeriserai quand tous les gros gras grands grains d'orge se seront dé-gros-gras-grand-grain-d'orgerisés.”
Les marins regardèrent une seconde leur capitaine, puis se mirent se bidonner de plus belle. Le matelot au cigare tapa l'épaule de jeune genin d'une façon bourru puis se mit à rire avec son équipage.
- Bon, allez, va te mettrre avec les gabiers. Dit-il en montrant un groupe d'hommes en train de tirer sur un cordage.
Le départ du port se fit sans encombre et le bateau fila des heures sans qu'il n'y ait le moindre remous.
Sanada, en tête de proue, regardait l'horizon pour distinguer “gouffre noire”, une crevasse abyssale dans la mer qui plongeait de façon abrupte, dévoilant une démarcation entre l'eau turquoise d'un côté, et une mer noire de jais de l'autre. Cette frontière était légendaire et tous marins du Sekaï qui se respecte devaient la traverser au moins une fois. Sanada attendait donc son baptême avec impatience, sans savoir que ce gouffre provoquait une telle agitation sous-marine que les vagues étaient des remparts presque infranchissable à son approche.
Mais ça, les marins s'étaient bien gardés de le lui dire, à lui et son équipe.
Incessante et particulièrement facile à emporter, j’aurais été capable, sans aucune difficulté, de trouver toutes les questions du monde à faire sonner aux oreilles de la petite nouvelle, tout en trouvant le temps d’écouter mes deux autres moussaillons. Où as-tu trouvé tes chaussures – Comment t’es-tu fait cette cicatrice à la nuque – As-tu un rêve, autre que d’être une ninja – Quelle marque de serviettes sanitaires tu penses acheter quand tu rencontreras la puberté – As-tu déjà fait un tour en bateau – Est-ce que tu dors bien la nuit – Est-ce que tu manges bien – Aimes-tu le potage aux carottes – Que penses-tu de Jashin – As-tu déjà fait exploser un bateau – Tu as déjà eu un petit copain à l’académie –
Bon.
Je m’abstiens quand même pour éviter de la tuer dès le premier jour, sachant qu’elle est fatiguée; elle veut bien faire sa mission, je la comprends, alors je vais lui foutre la paix. «C’est bon! Si tu as besoin de quelque chose, tu peux me faire signe!» J’apprécie qu’elle soit sincère au lieu de se forcer à m’endurer, comme ça j’évite de faire ma chiante et tout le monde y trouve son compte.
Et puis, c’était le tour de soldat Sanada. Je n’ai pas eu à ouvrir le bal sur la question, ses gros yeux ont vite trouvé les miens en passant au travers du petit nuage de fumée; il a rapidement compris l’impératif d’une mission avec quelqu’un comme moi. On va bien s’entendre. Il me regarde, je hoche la tête pour lui signifier que «tu as bien compris», tout en souriant.
C’est la plus belle chose que j’ai entendu de toute ma vie!
À part peut-être «Tu as raison Otohime».
Son discours tombe en plein sur ce que mon document me disait, mais mon interprétation était mauvaise; sa mère n’est peut-être pas folle, mais bien seulement malade. Je me sens un peu mal d’avoir pensé ça la veille, mais j’admire le fait qu’il soit là pour s’assurer que sa mère ait quelqu’un quand elle vient pour ses traitements. Pour ma sœur, c’est la même donne; c’est moi qui y vais avec elle, quand je peux. «Oui, je sais un peu où c’est. Si tu n’as pas trouvé beaucoup d’amis, c’est juste parce que les autres gens de l’académie se rendent pas compte d’à quel point tu es cool. Tu fais partie de la plus fameuse et incroyable équipe d’Uzushio maintenant; tu vas voir, la popularité viendra avec! Puis en attendant, si tu n’es pas prêt à admettre que tu es une perle rare, tu peux au moins te dire que tes équipiers sont tes amis!» En continuant de marcher, je fiche au nouveau ninja d’élite une bonne baffe dans le dos pour l’encourager. Il s’en rendra compte rapidement, être un ninja c’est facile; il suffit d’aimer les choses difficiles!
À part ça, l’embarquement se fait tranquillement; je remarque que la nouvelle recrue observe mon vendeur de voyage marin comme si c’était un lépreux avant que j’aille m’entretenir avec lui. Simple; on embarque aujourd’hui, et on a droit à un retour quand on aura fini notre petite affaire, l’autre port étant l’endroit où sa petite flotte se trouve. Le retour est gravement plus simple que l’arrivée.
On monte à bord, puis ça commence.
En même pas dix minutes, ma recrue mâle réussit à se faire aimer du capitaine, se trouver de quoi s’occuper et se rendre utile. Fort admirable, comme d’autres disent. Dans mon langage, on dit qu’il travaille fort. Je scrute la fraîche et jeune Mifuyu du coin de l’oeil, un peu inquiète qu’elle ne soit pas bien. Ça dure un petit moment, puis je cherche Hatsumomo rapidement.
Trouvée!
Larguée dessus comme une torpille, je finis mon parcours à côté d’elle en l’appelant. «Hatsu...m…Hatsu! J’ai une mission de la plus haute importance pour toi! Je veux aller faire un tour en cabine pour connaître un peu plus l’itinéraire mais je ne veux pas laisser Mifuyu toute seule, j’ai peur qu’elle soit malade. Ta mission sera de la surveiller et de t’assurer qu’elle aille bien jusqu’à ce que je revienne, d’accord? D’accord! Je ne serai pas trop longue!»
***
Huit minutes et 24 secondes plus tard.
Pas contente. Fâchée. Très enragée. Ça commence.
«ÔTE TES PATTES DE LÀ SAC À MARDE!»
Puis, un bruit délicat (et violent) d'explosion brûmeuse et vengeresse. Le petit navire tremble sous le coup, mais rien ne semble brûler et il résiste; par le temps que je remonte hors de la cabine, on a pas encore coulé. Un parchemin déroulé encore fumant entre les doigts, je grimpe encore à la vollée vers le capitaine.
«TOI! DÉTOURNES CE NAVIRE TOUT DE SUITE. SI TU ENVOIES CETTE COCHONNERIE DANS LE GOUFFRE SANS FOND, JE TE JURE TU VAS FINIR AVEC UN TROU DU CUL SANS FOND. »
«Mais que se passe-t-il mademoiselle-» J'ai pas compris vraiment, j'ai pas écouté.
«Y'A QUE TON CARTOGRAPHE ÉTAIT PLUS OCCUPÉ À ME MATER LES NÉNÉS QU'À ME TROUVER UN CHEMIN SÉCURITAIRE. TU LE VOIS LE TROU NOIR AU BEAU MILIEU DE L'EAU?! BIN ÉVITE-LE PARCE QUE JE TE JURE QUE MOI TU POURRAS PAS M'ÉVITER.»
«T-TOUT DE SUITE M'DAME!»
«Non mais c'est quoi c't'idée d'con! Si t'en veux des turbulences, je peux t'en foutre des turbulences, mais MOURIR c'est PAS des TURBULENCES.»
Et on comprendra ainsi pourquoi je n'ai jamais eu d'équipe qui réussit à tenir le rythme. Malheureusement, le pauvre capitaine ne pourra peut-être pas bifurquer à temps, et le pauvre équipage risquera sûrement d'écoper tout le bardas qui vient avec les rapides, à moins que quelqu'un de suffisement puissant et intelligent ait un moyen d'ancrer le bateau ou de le dévier en l'attachant à un récif ou autre machin qui passerait sur leur chemin. ON VA TOUS MOURIR OH MON DIEU JASHIN AIDE-NOUS.
Mission rang C, Prise de Contact - ft. HATSUMOMO, SANADA & MIFUYU
Masamune Sanada, Omura Hatsumomo, Omura Mifuyu et Uzumaki Otohime
L’hésitation d’Otohime à dire ton nom te laissa perplexe, ais tu n’osas pas demander ce qu’il y avait, te contentant d’écouter son remerciement. Tu hochas la tête marmonnant que c’était ton boulot. Est-ce que toutes les Uzumaki étaient des bêtes violentes ? Cette question flotta une seconde dans ton esprit alors que tu te souvins de Katsumi. Non, Otohime était … particulière, certes, mais elle ne semblait pas être aussi radicale que Katsumi … Enfin, tu verrais bien.
En quelques instants, vous étiez déjà en chemin pour la marina. Mifuyu-sensei restait silencieuse, mais tu la voyais mal être bavarde, elle ne te semblait pas de ce genre. Et toi non plus, si tu n’avais rien à dire, tu ne l’étais pas.
Otohime lança donc une petite conversation que tu aurais aimé éviter, mais à laquelle tu répondis honnêtement.
- Ça se passe … bien, je suppose. Je fais beaucoup de rencontre, mais j’espère que cette équipe tiendra plus longtemps. J’ai eu plusieurs différents sensei déjà et j’aimerais bien avoir un chef d’équipe qui connaisse mes forces et faiblesses et qui puisse ainsi m’aider à m’améliorer. Et être ninja … C’est plus agréable qu’être élève de l’acadamie. J’ai le droit d’avoir mes propres recherches quand on ne m’interdit pas d’être au laboratoire.
Quelques instants plus tard, vous arrivâtes à la marina ou vous embarquâtes dans un navire. Sanada fit la conversation au capitaine alors qu’Otohime te chargea de surveiller Mifuyu-sensei. Tu dus retenir un rire, car après tout, c’était plutôt le contraire qui arriverait. C’est elle qui te surveillerait pour éviter que tu ne montre à la planète entière ton répertoire de techniques.
Tu t’installas donc pas trop loin d’elle relisant un rapport d’intervention chirurgicale. Un vieux truc que tu avais voler dans la bibliothèque de ta mère. À ce que tu pouvais lire, des gens avaient greffé à un corps humain une pince de crabe géant à la place de sa main. Passionnant être capable de lier homme et bête dans ce sens. Tu te juras d’enquêter sur la matière en rentrant.
Même pas dix minutes plus tard, tu entendis la voix d’Otohime résonner. Elle était hors d’elle. Tu posas tes yeux sur Mifuyu en espérant y trouver conseil ou guidance. Mais ta capitaine d’équipe ne semblait pas comprendre un élément important, vous étiez entre les mains de marins expérimentés. Ils savaient ce qu’ils faisaient en fonçant sur cette vague n’est-ce pas ? N’était-ce pas le travaille de ta cheffe d’équipe de te rassurer et de dire que tout irait bien non pas de faire monter la tension dans ton esprit alors que des images de vous échoués en mer montaient et s’accaparait tout l’espace dans ton petit cerveau déjà inquiet.
Bien sûr, vous alliez être secoués, mais les marins savaient ce qu’ils faisaient, non ? Tes mains vinrent tout de même s’accrocher à une corde le temps de passer cette zone tumultueuse. Tes yeux étaient fermés de toute leur force et ton souffle s’était retenu par anticipation …
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A Ryos: 1105 Expérience: (2719/2000)
"Mille millions de mille sabords !" s'écria la doyenne quand elle vit la tempête rousse sortir de la cabine du bateau, dégommant tout sur son passage et compromettant grandement la sécurité de l'équipe. Voilà un tempérament bien explosif. On l'avait prévenue qu'elle aurait matière à surveiller, mais elle n'avait pas osé imaginer qu'il serait possible de faire échouer la mission avant même d'atteindre la côte. L'Uzumaki lui avait pourtant fait une bonne première impression.
Elle voulut d'abord engueuler celle qui venait de s'emporter inutilement. Elle se vit à la suite la rouer de coups, l'humilier publiquement ou – ce qui serait en fin de compte la pire des sentences – la laisser persister dans sa bêtise, jusqu'à la voir couler définitivement dans les profondeurs marines.
Comment allait-elle rattraper ce merdier ? C'était très simple, elle ne le ferait pas. De toute façon, elle n'était pas totalement certaine d'avoir la puissance physique nécessaire pour dévier un navire entier – elle n'en était en fait pas capable. Elle faisait confiance aux marins qui, dépêchés directement par les autorités Uzushiojin, devaient savoir ce qu'ils faisaient. Ou peut-être pas, mais auquel cas ce n'était pas d'une quelconque vague qu'ils auraient à se méfier, mais bien de la petite mamie en colère. Elle resta donc discrète en apparence, mais alla, après avoir vérifié qu'elle n'était pas dans le champ de vision d'Otohime, voir le capitaine pour obtenir plus d'informations.
"Dites-moi capitaine, l'obstacle est-il franchissable ? Était-il prévu sur notre route ? - Eh bien oui ! Mais si on le pr-r-rend de face, comme on devait le fair-r-r-e, on ne r-r-risquait r-rien et gagnait un temps pr-r-écieux ! Ca oui ! A cause de cette gamine pa-r-r cont', ça va secouer !"
Ni une ni deux, l'homme se retourna pour hurler à son équipage.
"LA PETITE R-R-ROUSSE NOUS A MIS DANS LA PANADE ! GONFLEZ-MOI CETTE VOILE AU MAXIMUM POUR-R-R QU'ON CONTOURN' L'OBSTACLE ! ACCR-R-ROCHEZ-VOUS, LES GAMINS !"
Et il n'avait pas menti, ils furent secoués. Sans cartographe en état de prendre une décision rapide, l'arrière du bateau faillit se détacher à l'approche du trou d'eau. L'ancienne s'accrocha nonchalamment à la porte de la cabine et regarda les autres tentant désespérément de rester sur leurs deux jambes. L'espace de quelques secondes, ce fut la panique sur le rafiot mais finalement l'équipage parvint à limiter la casse, si l'on ne compte pas le déjeuner recraché de certains comme de la casse. Une fois la situation redevenue sous contrôle, et alors qu'ils demandaient à tous de participer à la réparation du bateau – on demanda à Sanada et Hatsumomo d'écoper et aux deux autres de dégager les obstacles qui avaient glissé sur le pont – Mifuyu attendit le moment où elle s'estima sortie d'affaire pour ajouter une difficulté supplémentaire à sa capitaine.
Elle fit mine de s'évanouir, se laissant tomber face contre le bois et rouler jusqu'à heurter la cale, la faisant ainsi défilée droit devant la mine déconfite de l'Uzumaki. Comme allait-elle gérer la situation ? Allait-elle ne serait-ce que voir le petit corps endormi de la doctoresse passer devant elle ? Ou le prendrait-elle pour l'un de ces tonneaux qu'elles étaient en train de dégager ?
Cet obstacle passé, l'océan redevint calme et l'on pourrait bientôt apercevoir la rive, qui marquerait le réel début de leur périple en tant qu'équipe. Avec un voyage comme celui-ci, la vieillarde commençait sincèrement à se demander s'ils reviendraient tous en vie au village caché des tourbillons. Dans le cas où les choses tournaient mal, elle avait au moins une certitude : elle savait qui elle laisserait derrière.
La première vague s'écrasa dans un bruit fracassant. Une immense gerbe d'eau s'éleva à plusieurs mètres au-dessus du pont avant de s'écraser sur celui-ci. Sanada attacha ses cheveux maintenant trempé pour ne pas être gêné puis agrippa la corde qui maintenait la voile en place. La tempête Otohime avait réussi l'exploit de saborder l'équipage et le navire en une seule action, et pourtant, Sanada ne pouvait détacher le sourire accroché au milieu de sa figure. Il se sentait heureux et soulagé à l'idée qu'Otohime ait repoussé ce pervers. Il aurait voulu le passer par-dessus bord sur-le-champ, mais il avait une autre préoccupation dans l'immédiat. La houle se faisait de plus en plus gigantesque. Si la belle rousse aimait les sensations fortes et l'action, elle allait en avoir pour son argent.
La vague fut suivie d'un des creux les plus profonds que Sanada eut expérimenté durant ses nombreuses années de navigation et la plupart des marins pourtant aguerris tombèrent à la renverse. Le genin, lui, eut la chance d'avoir la corde entre les mains et s'y tint fermement pour tenir le cap mais surtout, ne pas faire pale figure devant sa nouvelle équipe. Il redoutait toujours le moment où les capacités de chacun seraient jaugées par la cheffe. Lorsqu'enfin la mer se calma, il fut temps pour le capitaine de faire le tour des dégâts. Après quelques minutes, il cria des ordres à son équipage avant de s'avancer vers Sanada et Hatsumomo qui vérifiaient si leurs affaires n'étaient pas passer par-dessus bord durant le chaos qui avait précédé.
- J'ai une mission pourr vous les jeunes ! Il attrapa deux gros seaux en bois et les jeta sans ménagement vers eux. Il faut vider ce bateau au plus vite !
- Merde. Dit Sanada à son amie à voix basse. Y avait pas de "r" dans sa dernière phrase et on pourrait presque croire qu'il parle normalement. Une fois, j'ai lu un livre sans "e". La disparition qu'il s'appelait. Enfin bon, allons vider la flotte de ce bateau pour être tranquille ensuite. Je vais faire une sieste avant d'arriver, j'ai pas beaucoup dormi avec le stress et faut être en forme !
Il s'éloigna de sa camarade pour vider l'eau qu'il mit plus d'une heure à complètement extraire de l'embarcation. Enfin libéré de ses obligations et considérant qu'il avait assez aidé ce rustre de capitaine, il trouva un coin à l'ombre d'une caisse et s'endormit presque aussitôt.
Des cris significatifs résonnaient au-dessus de lui et avant d'ouvrir les yeux, il savait que la présence de mouette rieuse ne pouvait signifier qu'une chose, la côte n'était plus très loin. Relevant légèrement sa capuche qui lui couvrait complètement le regard, il bourra son calumet avant d'enfin de mettre debout. Quelques étirements plus tard, il alluma le cercle de bois massif bourré d'herbe pour admirer le paysage du continent de si près pour la première fois.
Tout aussi chaude mais moins humide, la côte continentale des Doigts de l'Océan paraissait beaucoup plus abrupte, des falaises de plusieurs dizaines de mètres semblant s'élever en rempart contre les flots et cassaient la jonction entre la terre et l'eau. Des centaines d'oiseaux avaient élu domicile dans ce décor si difficile d'accès pour les autres prédateurs et volaient au-dessus de l'embarcation criant leur envie de manger aux hommes sans discontinuer. Le voilier longea la côte ainsi plusieurs heures. Sanada, bien trop absorbé par cette avalanche de nouveauté, ne demanda pas une fois l'heure, et quand il voulut regarder le soleil, il se rendit compte que la lune était en train de prendre la place de l'astre lumineux.
Au sommet de ces énormes bloc de pierre presque lisse, quelques lueurs lointaines indiquaient autant de petits villages qui semblaient construits a flanc de falaise. Mieux encore, un petit port semblait toujours présent sous le village, à plusieurs dizaines de mètres en contrebas. Sanada crut voir une homme descendre la paroi de pierre brute sur une plateforme tirée par d'énormes sac et des poulies, mais il était trop loin et il faisait maintenant trop sombre pour bien distinguer ces étranges mécanismes qui auraient expliqué l'emplacement folklorique des villages et des docks. Il fuma encore un temps seul pour réfléchir à la mission avant d'aller chercher le reste de son équipe en vue du débarquement.
Ils allaient devoir se montrer discrets s'ils voulaient voler les carnets du magnat le plus important de la région et repartir sans se faire prendre. Il avait longuement réfléchi aux différentes stratégies qu'ils pouvaient adopter, mais ils n'auraient jamais partagé aux autres ses réflexions sans avoir l'impression d'être un de ses élèves pédants de l'académie qui croyait mieux que tout le monde juste parce qu'ils portaient un nom de clan ou d'illustre shinobi.
Pourtant, il était avec Mifuyu sa guide, et Hatsumomo, une de ses premières amies au sein du village. Otohime quant à elle semblait beaucoup plus gentille de près que de loin et, prenant son courage à deux mains, il retrouva l’Uzumaki et la jeune Omura à l’avant de l’embarcation.
- Heu...j'avais peut-être une suggestion...même si je pense que...n'étant pas l'idée la plus originale du siècle...vous l'avez sûrement déjà eu...voir c'est ce que l'on va faire...mais je m'étais dit que si j'avais une idée ce serait sûrement bien de la partager avec vous parce que vous voyez...on sait jamais trop si les autres vont avoir les mêmes idées que vous. Après, je vous dis...c'est une suggestion basique...mais comme on a pas parlé de ce que l'on allait faire en arrivant...Attendez… Où est Mifuyu…. Enfin bon, vu l'idée...j'imagine qu'elle n'a pas besoin d'être là...enfin voilà. Après avoir dit cela d'une traite et sans respirer, il prit une grande inspiration et reprit son flux de paroles ininterrompu.Il faudrait pouvoir cerner le type, le connaître, voir ce qu'il aime, ses habitudes, ce qu'il fait, enfin tout ça quoi pour pouvoir apprendre où est-ce qu'il cache ses précieux documents. Il reprit plus calmement voyant qu'aucune des deux ne lui criaient dessus ou le coupait. Il faudrait pas plus de deux personnes en contact direct avec lui, les deux autres feront le travail de l'ombre dans la ville, ils organiseront le casse. Si l'entourage de Daigen Eihachirô voit quatre nouvelles personnes arriver au sein de sa demeure, cela va paraître louche. Enfin, je pense. Je ne suis pas le chef d'équipe, je le sais, je voulais juste partager mon avis.
Regardant les deux autres avec un grand sourire, il tendit son calumet à la rousse, sachant qu'Hatsumomo lui aurait jeté un regard noir pour ce geste pourtant amical dans l'esprit du jeune homme et ajouta:
- À vous maintenant ! Je suis curieux de savoir ce que l'on va faire !
POSTE SUPPRIMÉ, JE SUIS CON: J'ACCEPTE DE NE PAS AVOIR DE POINTS D'XP POUR CELUI-CI. J'ai édité au lieu de citer, comme un gros caca.
Résumé:
Elle a utilisé la technique d'escalade des arbres pour survivre aux monstrueux courants en disant OH PAR JASHIN ON VA TOUS MOURIR NON (et penser qu'au moins, avec ses flotteurs naturels, elle va survivre).
Otohime fait son boulot et voit que Mifuyu roule et va se tuer en tombant dans les escaliers menant à la cale. Elle se lance pour attraper Mifuyu et enfouir son visage entre ses seins (oui) en disant "Urf, j'ai mal à ma féminité..."
Elle se rend compte que Mifuyu fait semblant d'être inconsciente et ne la réveille pas; elle a une soeur qui fait la même chose à la maison, elle se dit que Mifuyu est une horrible petite menteuse et s'en fout.
Elle rejoint le groupe et propose de ne pas perdre trop de temps en observation; infiltration sommaire et vol en règle lui suffisent. Elle aime aussi son équipe qui a survécu. Elle est conne.
Mission rang C, Prise de Contact - ft. HATSUMOMO, SANADA & MIFUYU
Masamune Sanada, Omura Hatsumomo, Omura Mifuyu et Uzumaki Otohime
Le creux suivant la vague … jamais tu n’avais vu cela. Il fallait avouer en toute honnêteté que tu n’étais pas une navigatrice, plutôt une jeune genin n’ayant guère d’expérience ailleurs que dans un laboratoire Omura. Ce fut donc la peur au ventre que tes petites mains s’accrochèrent à une corde toutes tes forces, craignant de passer par-dessus la rambarde. Mâchoire serrée, tu retenais ton souffle, les yeux fermés, le visage crispé …
Une fois le tout passé, tu te permis de reprendre ton souffle, d’ouvrir une première paupière avec prudence, alors que la pression dans ta mâchoire se relâchait lentement. La tension dans tes épaules se dissipa ensuite, lorsque le navire se calma. Tout ton petit corps était encore crispé, mais petit à petit, tu parvenais à te calmer. Tu étais bel et bien vivante, bel et bien sur le navire et personne n’était blesser voir mort. Rassurant.
L’ordre de vider l’eau du bateau t’es donnée et aussitôt tu te mis à exécution. Tu ne voulais pas sombrer au fond de l’eau. Tu ne savais pas encore comment marcher sur l’eau. Pas question de courir le risque.
Une fois cela fait tu pus rejoindre Sanada, Otohime et Mifuyu-sensei pour élaborer la fin du plan. Maintenant que le périple était terminé, il fallait se concentrer sur la mission en soit.
- Pour ce qui est de l’idée de Sanada, c’est bon, mais je crois qu’on peut régler ça plus vite non ? Mifuyu-sen … san et moi, on est Omura, on a donc quelques tours pour s’infiltrer dans le manoir. Je crois que si quelqu’un fait diversion avec soi du genjutsu soit … soit n’importe quoi d’autre ne fait, on n’aura pas de problème à se faufiler et revenir …
Tu lanças un regard à ton mentor, histoire de t’assurer qu’elle ne t’en voulait pas de suggérer d’utiliser votre hidden, mais elle dormait sur le dos d’Otohime et ne devait avoir rien entendu … mais le faisait-elle vraiment ? Tu étais crédule, mais tu connaissais la sorcière des Omura et ce n’était pas vraiment comme elle de dormir comme ça, comme une petite vieille affaiblie.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A Ryos: 1105 Expérience: (2719/2000)
Tandis qu’elle dévalait à toute allure la distance qui la séparait de la cale, Mifuyu fut rapidement rattrapée par la Chunin qui, dans un réflexe protecteur, la fourra dans sa poitrine. Comme si elle serait plus en sécurité ici qu’ailleurs. Les deux femmes, imbriquées, dévalèrent alors les escaliers pour s’écraser en bas. L’Uzumaki ayant absorbé la majeure partie du choc, la vieillarde ne fut pas blessée. C’était un bon réflexe qu’elle avait eu là, il fallait l’avouer. Il était évident qu’elle se souciait du bien-être de son équipe en toute sincérité. La Sorcière avait beau être de celles qui considéraient la réussite de la mission comme primordiale, il fallait toutefois s’avoir s’avouer vaincue de temps en temps. Elle venait d’assister à une bonne démonstration de la capacité d’Otohime à être chef d’équipe.
Mifuyu dut se retenir de baffer la rousse lorsque celle-ci se mit à la secouer. Elle arqua légèrement le sourcil sans le faire exprès et espéra qu'Otohime ne s'en était pas rendue compte. Cette simulation de sauvetage devait s'effectuer jusqu'au bout : la soi-disant évanouie ne se réveillerait qu'une fois le pied posé sur la terre ferme. Et puis, si cela pouvait lui éviter l'humiliante et fatigante corvée qu'était l'écopage du bateau, elle s'en portait encore mieux.
Le reste du voyage se déroula sans encombre et enfin l'équipe put quitter ce navire, théâtre de cette médiocre pièce à laquelle la Sorcière s'était livrée. Elle fit mine de se réveiller tandis que Sanada était en train d'expliquer son plan, dont elle n'avait évidemment rien raté. Elle fut étonnée par l'apparente timidité avec laquelle le garçon venait de s'exprimer, lui qui se révélait pourtant régulièrement par ses capacités d'analyses et de réflexion. Comme toujours, l'idée qu'il venait de proposer était très bonne. Néanmoins, la capitaine n'avait pas tort non plus. Le plan proposé par le libraire était le moins risqué et sans doute le plus efficace, mais il prenait un certain temps de mise en place. Peut-être par insouciance ou par une analyse finement effectuée de la situation, la rousse estimait qu'ils pouvaient se permettre moins d'ennuis et se contenter d'infiltrer la demeure lorsqu'ils verraient une faille se creuser. La mission ne s'annonçait pas particulièrement dangereuse, ils pourraient donc prendre quelques risques l'esprit tranquille.
Néanmoins, la Jonin avait des instructions claires. Cela lui coûtait, mais elle n'était là que pour observer le fonctionnement de l'équipe et particulièrement de sa dirigeante. Comme tout shinobi confirmé assigné à une équipe de novices, son rôle était simplement de s'assurer que tout se déroulait comme il le fallait. Elle n'était pas censée leur mâcher le travail même si, il fallait l'admettre, ils gagneraient un temps fou.
Mifuyu s'étira d'un geste exagéré et fit mine d'être dans le flou quelques secondes de plus. Hatsumomo prit enfin la parole, et confirma ce qui venait d'être dit. Elle ajouta également que les deux Omura devraient être capables de s'infiltrer plus facilement dans le manoir. C'était vrai, elles en avaient les capacités, même si cela voulait dire recourir aux arcanes secrètes du clan. Si elle s'était arrêtée là, la petite tête blonde aurait reçu un regard hautement désapprobateur de la part de sa mentor. Ce ne fut pourtant pas le cas, car la doyenne fut agréablement surprise d'entendre sa disciple raisonner de la sorte : en effet, tant qu'il y avait une diversion solide, elle ne voyait aucun inconvénient à utiliser ses meilleures techniques. Il fallait simplement qu'elles ne soient pas dévoilées au grand jour. L'empoisonneuse descendit enfin du dos sur lequel elle était toujours accrochée.
"Oh… oh. Excusez-moi…"
Elle essaya de donner l'impression d'avoir la tête toujours embrumée, comme si elle venait de se réveiller. Evidemment, les deux Genin, la connaissant, devaient se douter que tout ceci n'était qu'une farce bien mal ficelée. Elle était une femme de science, de rigueur, elle n'était pas faite pour se livrer à ce genre de spectacles puérils. Mais bon, c'était elle qui l'avait démarré, alors elle tentait au moins de le terminer de manière convaincante.
"Je-je suis d'accord avec vous. Hatsumomo a raison, si vous arrivez à distraire les gardes, on devrait pouvoir s'infiltrer sans se faire repérer."
L'équipe sembla être en accord, mais la chirurgienne savait d'expérience qu'un plan ne se déroulait jamais comme prévu. Il changerait forcément lorsqu'ils se tiendraient tous devant le manoir, soit à cause de l'apparition d'une difficulté inattendue ou par la révélation d'un caractère fort de l'un des membres de l'équipe.
Pour l'instant, il faisait nuit et il serait imprudent de s'approcher de trop près du manoir sans avoir aucune idée de ses défenses ou des habitudes de son maître. Ils se rendirent donc dans un premier temps dans le village voisin, où ils prirent une chambre pour la nuit. La prochaine étape était maintenant d'aller glaner quelques informations. Pour cela, rien de plus simple ! En pleine nuit, malheureusement, il n'y avait généralement qu'un endroit où se réunissaient les hommes du village. La petite troupe prit la direction du lieu d'ivresse le plus proche du fameux manoir, où ils pourraient s'attendre à coup sûr à rencontrer une partie du personnel à la botte de leur cible. Ils s'y rendirent après s'être changés, dans le but de passer pour d'honnêtes citoyens. Mifuyu resta tout de même habillée de blanc, elle était trop attachée aux traditions de son clan pour s'en séparer. Il fallait qu'on puisse la remarquer sur un champ de bataille, qu'on sache qu'elle était la personne à aller voir en cas de blessure sévère. C'était ridicule ici, mais certaines habitudes ont la vie dure.
La taverne était glauque et petite. Composée de deux salles, l'une contenait le bar et des ivrognes discutant debout en consommant des flots continus d'alcool. Dans l'autre, l'ambiance était différente, mais la nature des interactions restait la même. Les gens y étaient assis et discutaient autour d'un verre. Il y avait cinq ou six tables, pas plus. Une des tables du fond n'était occupée que par deux hommes, ce qui laissait suffisamment de place à l'équipe pour s'y installer.
Après leur avoir demandé poliment s'ils attendaient quelqu'un, ils s'assirent à leurs côtés. Le bruit ambiant était fort mais, après quelques minutes d'acclimatation, les oreilles de l'Omura s'y habituèrent et elle parvint à distinguer plus facilement ce qui était dit autour d'elle. Elle commanda la seule boisson non-alcoolisée qui figurait à la carte, un lait de chèvre "fait maison". L'attention du groupe fut finalement attirée à nouveau par les deux bons hommes qui papotaient juste à côté.
"Il m'a encore demandé d'aller lui chercher des caisses d'alcool… Il ne s'arrête plus de boire, je m'inquiète pour lui. - Boaarf, tant qu'il nous paie, quel est le problème ? - Je sais, je sais… Mais je trouve ça étrange. Tu sais que ça fait deux jours qu'il n'est pas sorti de son bureau ? Il a peur, apparemment. Pourtant, il refuse de renforcer la garde. 'Tous des traîtres', qu'il m'a dit l'aut-jour. - Il n'a jamais eu confiance en personne ! Ca ne m'étonne pas que même sa femme soit partie… - Il aurait bien b'soin d'un peu de compagnie, pour sûr !"
L'esprit de Sanada était en effervescence. Il tentait de paraître calme, mais, le petit garçon en lui qui lisait des aventures sur sa petite île sautillait de partout. Il avait d'abord accusé le coup lors de la petite réunion pour préparer un plan. Il avait assurément vu trop grand, peut-être avait-il rejeté ses propres doutes en ses capacités sur son équipe. Il savait pourtant le fossé qui le séparait de la Sorcière et d'Hatsumomo, et ne doutait pas que l'écart de puissance était tout aussi grand avec Otohime. Il avait avec lui des membres de clans centenaires, versées dans l'art du combat et du chakra. À leurs côtés, il se sentait fort, sa déception quant à la complexité inutile de son plan fut donc toute relative et vite oubliée.
Après avoir troqué le kimono ouvragé bleu et noir brodé de nacre de son île natale qu'il arborait pour des habits plus passe-partout, il suivit l'équipe Tsubaki dans le cœur du petit village. Sanada avait grandi sur une île privilégiée, le commerce de la perle étant très lucratif. Il n'avait ainsi jamais vraiment côtoyé la misère. Bien sûr, les mendiants existaient partout dans le Sekaï, mais jamais il n'avait observé un village entier en proie à une pauvreté si extrême de son point de vue. La plupart des habitants portaient de vieux vêtements sales et rapiécés qui semblaient littéralement tomber en lambeaux. Les maisons croulaient sous les planches de bois qui tentaient d'épargner les intérieurs des intempéries. Sur la petite place qui faisait office de centre du village, un édifice semblait un peu plus grand et lumineux que les autres. Une enseigne de bois taillée grossièrement au -dessus de sa porte représentait une assiette et un verre.
Sanada suivit le mouvement, fermant la marche. Il s'installa avec son équipe dans une salle au fond de l'auberge et commanda à boire. Le soldat des Cinq, qui ne buvait pas d'alcool, imita sans grande conviction Mifuyu. Il ne connaissait pas vraiment le goût du lait de chèvre et à l'odeur de l'animal, il doutait d'en raffoler. Lorsque les premières bribes de la conversation à côté d'eux se firent entendre. Le genin commença à parler de tout et de rien. Il laissait le travail à ceux qui avaient de l'expérience. Le meilleur moyen d'être utile selon lui à ce moment, était de feindre un désintérêt total. Pourtant, au bout d'un moment, un des hommes se tourna vers le genin pour l'interrompre dans son monologue.
- Excusez-moi mesdames. Je n'voudrais pas vous déranger. Mais puis-je vous inviter à boire un verre ?
Le genin ne releva pas la méprise dûe à son aspect androgyne, si les deux hommes n'avaient pas fait attention à sa voix, c'est que la diversion avait marché. Il fallait saisir cette chance. D'un geste de la tête, il acquiesça timidement et suivit le pochtron vers le bar.
- Bon je ne veux pas vous importuner mademoiselle, mais c'est que votre copine rousse et la petite blonde serait bien au goût du seigneur local. Des petites comme ça, il n'y en a pas par chez nous. Il a besoin de se détendre notre seigneur, vois-tu. Il est à cran en ce moment. Sanada se contenta d'acquiescer une nouvelle fois silencieusement. Quelque peu empreint à la panique, il s'empressa de prendre les verres avant de retourner à la table. D'un geste, il indiqua ses équipières, invitant le servile servant à réitérer sa proposition.
- Ben voilà mes pt'ites dames. Des étrangères comme vous, c'est assez rare par ici, et je pense que not' seigneur serait enchanté de votre compagnie. Svous voyez cque jveux dire. Dit-il avec un clin d'oeil. L'exotisme, ca fait du bien, et je suis sûr qu'il serait ravi de gravir ces deux montagnes ! Dit-il en dévorant du regard les attributs de la rousse.
Posés sur la table, ils faisaient pâlir les plus grosses chopes sous leurs ombres imposantes.
Sanada regarda l'Uzumaki et l'homme alternativement, paralysé par ce qui venait de se passer. Si la tornade Otohime se mettait en marche, cette auberge serait détruite, comme le semblant de couverture qu'ils venaient de créer.
«Ouais, tu peux le dire comme ça; c’est pas la première fois qu’on me dit que quelqu’un veut faire de l’escalade entre ces deux-là!» D’une poigne coriace, je rajuste mes deux filles lustrées à l’alcool fort qui avait (je ne le cache même pas) coulé de mon menton. Ça m’a fait bizarre qu’on aille dans la mauvaise ville mais j’ai laissé les petits se diriger, je ne voulais pas trop leur en imposer surtout que le marchand qu’on cherche a un endroit où vivre et n’est pas prêt de s’en aller.
Par contre, quand j’ai vu les deux loques prendre un verre de lait "fait maison" (moi j’avalerais jamais ça, mais c’est eux qui voient) dans une taverne, je n’ai pas eu le choix d’intervenir. On m’a demandé ce que je voulais, alors j’ai dit «ce que t’as de plus fort; si je marche encore après trois pintes, ou verres, ou tasses peu importe… c’est pas assez fort.»
Enfin, digression finie, foie toujours en légère crise existentielle, je continue de me faire aller les babines; des conneries de grosse pouffe bourrée d’alcool, c’est certain. «Mais pas grave, le chemin de randonnée est pas encore ouvert, et la petite est déjà promise à quelqu’un d’autre. » … Ce que je disais.
Si j’étais pas dans une taverne, j’aurais crevé des yeux et éclaté des testicules; ça sert à rien, les gars ont l’air trop… petites natures (Svous voyez cque jveux dire, haha) pour oser me toucher. J’en ai descendu pour moins que ça. Une main protectrice entre Hatsum… Hatsu et les petites choses, puis je parle aux petits amis Tsubaki. J’ai entendu ce qui s’est dit; je ne compte pas perdre un instant.
«Si vous voulez pas boire, je finis vite fait et on sort d’ici; une promenade, ça vous dirait? J’ai besoin d’air, ça pue le tabac et la patriarchie ici.» Soyons clair : je veux sortir et attaquer le gars maintenant. Pronto.
On a des explosifs, des coups de poing, des éclairs et des hallucinations; c’est bien suffisant pour casser en deux un marchand bouquiniste qui s’enferme dans son bureau comme une tafiole. Je force le regroupement avec les informations qu’on a déjà avant de penser à sortir.
Les petits amis se dirigent vers la sortie, mais finalement… j’ai pas fini. «C’est toi qui bouffait mes ballons des yeux? Viens par là, fais-moi un gros câlin collé serré et viril!» Bien sûr que je lui en fais un! Je suis bien élevé et reconnaissante, j’aime qu’on regarde mes seins et qu’on me dise que je suis juste une femme objet; tape-moi les fesses et donne-moi un ryo, la belle affaire.
Non seulement je le serre fort contre moi pour lui faire sentir ce qu’il n’aura jamais, mais je lui fous deux grosses tapes dans le dos en consolation, avec chaque main. «Je vais peut-être repasser demain, si t’es encore ici! Passe une bonne nuit!»
Puis, je sors; dans ma tête, je réapprends à compter à reculons.
Arrivés dans la petite rue d’à côté, je parle à mon équipe. Je vois du coin de l’oeil l’endroit où on était, et je me tourne vers lui avec l’impatience d’une petite enfant qui sait que le sage des six chemins descendra bientôt le long de sa cheminée… Si c’est même possible.
«Moi je dis qu’on va directement chez le gars; on s’en fout, on règle ça d’un coup direct dans son bureau puis basta! Mais là, attendez, j’ai un spectacle à voir…….» Je tremble.
Ça s’en vient, je le sens tout au fond de moi. Si j’étais un mâle, en ce moment j’aurais un naginata. Je regarde le bâtiment avec intérêt, puis je murmure : «Katsu...»
Tiens, gros enculé fini!
T’en as plus de "lait de chèvre fait maison"!
Sous mes pieds, je sens les secousses. Là, ce n’est pas moi qui tremble. Au travers des fenêtres du bâtiment, une couleur chatoyante, bouillante, comme mes cheveux. J’imagine le mec se remettre derrière son comptoir, dos à ses bouteilles pleine de liquide…
Ça brûle vite et fort, de l’alcool.
Mission rang C, Prise de Contact - ft. HATSUMOMO, SANADA & MIFUYU
Masamune Sanada, Omura Hatsumomo, Omura Mifuyu et Uzumaki Otohime
À voir la réaction de Mifuyu, elle n'avait pas trouver ton idée si mauvaise. Tu te permis donc de respirer alors qu'elle enchaînait. Le plan fut décidé rapidement. Mifuyu et toi alliez fouiller, les autre seraient la distraction. Vous prires donc le chemin du village près du manoir. Rien de bien compliqué, il fallait se le dire. Un premier arrêt à une taverne avant de se lancer, mais les choses ... les choses se compliquèrent légèrement. Rien à voir avec les verres de lait de Mifuyu-sensei et Sanada et étrangement, ce nétait même pas l'alcool d'Otohime qui avait fait dégénérer les choses, enfin, peut-être que si mais il n'y avait rien de prouver à ce sujet.
Deux hommes vous abordèrent, mentionnant que le seigneur pourrait bien ... enricihr ses nuits avec une voluptueuse rousse et un maigre petite blondinette. L'idée était abhérrante.
- Pardonnez-moi messieurs, mais je ne suis pas majeure et je n'ai pas encore atteint la majorité sexuelle, je vous prierais de réfreiner ses commentaires, merci.
C'était bien dit, il fallait au moins te donner ça. Malheureusement ... Otohime n'avait pas du tout le même tempérament que toi. Elle enlaça un homme, le mençant sans aucune subtilité et lorsque toute l'équipe du sortie de la taverne, ce fut un réel feu d'artifice. Orange sur bleu marine. Le feu brillant contre le ciel de la nuit, la brasier réchauffant l'air.
La jeune Otohime e jouait pas dans la délicatesse. Elle avait sorti l'artillerie lourde et fait des victimes collatérales.
-Oh mon dieu ...
Oui, de furent les seuls mots qui t'échappèrent alors que vous avanciez la manoir. Quelque chose te disait que de faire exploser une auberge à l'heure de pointe, ce ne serait pas sans répercussion. Tu lança un regard à Mifuyu, cherchant sa sagesse pour réagir à une telle situation. Est-ce que toutes les Uzumaki étaient des folles furieuses en ce genre ? Secouant la tête, tu préféras te concentrer sur ce qui se présentait devant toi, c'est-à-dire le manoir et la tâche délicate.
Heureusement, rien ne vous empêcha d'atteindre la destination.
-Qui fait la diversion ? On se donne quoi comme signal ? Qu'est-ce que sera la distraction ? On se donne combien de temps ?
Toutes des questions vitales selon toi et ton regard bleu vint trouver ta cheffe d'équipe.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Mifuyu continuait d'écouter discrètement la conversation de leurs voisins de tables, tout en essayant de maintenir d'une oreille distraite la conversation initiée par Sanada. Il était difficile de maintenir sa concentration sur les deux tableaux, toutefois une femme de son expérience avait eu l'occasion de s'entraîner à ces exercices à de nombreuses occasions auparavant. Finalement, un homme vint les voir pour leur proposer à boire. La Sorcière attendait toujours son lait de chèvre, qu'elle avait plus commandé par obligation que par réelle envie – dans une taverne, elle avait plus de chances de se faire repérer en ne buvant rien plutôt qu'en déclenchant une bataille générale, comme elle l'avait d'ailleurs fait avant de rejoindre les îles Tenro. Aussi elle était totalement désintéressée en cette proposition et fit mine de ne pas l'entendre, laissant soin à ses compagnons de s'en occuper. Il était tout de même important de maintenir la conversation pour essayer d'obtenir plus d'informations. C'était le moment d'être fin, de mettre un peu son ego de côté pour le bien de sa mission. Ce serait un test révélateur de la personnalité de l'Uzumaki, toujours en probation pour devenir chef d'équipe. Si elle gérait cette situation avec brio, la Sorcière Omura pourrait consentir à la valoriser auprès des autorités.
Elle arqua le sourcil au moment même où l'extravagante rousse prononça ses premières paroles. Pour la subtilité, on repassera. Mifuyu soupira, mais resta dans son personnage de petite fille timide. Evidemment, la discussion s'envenime et la vieillarde fut forcée de suivre ses compagnons en dehors de la taverne. Elle, ne l'aurait pas fait comme ça, mais elle n'a pas à intervenir. Son rôle est de juger plutôt que d'ordonner. Elle, si on le lui avait demandé, aurait suivi les hommes jusqu'à la demeure du riche marchand, puis, une fois infiltrée et laissée seule avec lui, l'aurait endormi pour lui voler ses livres de comptes, comme l'exigeait le parchemin de mission. Tant pis, il faudra être plus directs. En fait, ça n'aurait pas vraiment été un problème si la jeune femme tempétueuse n'avait pas fait sauter la taverne. Avec ce lieu de plaisance ravagé par les flammes derrière eux, la présence de shinobi pouvait être suspectée et l'homme pourrait se fortifier. Elle était moins dérangée par le nombre considérable de victimes innocentes qu'elle devait avoir fait que par les possibles difficultés que cela pourrait créer pour la mission. Il était toutefois évident qu'elle devrait relater cet évènement à l'intendante quand elle rentrerait. Ils étaient sur une mission somme toute assez simple, mais si l'Uzumaki causait un carnage à chaque fois qu'elle sortait du village, ça pourrait s'avérer problématique pour la suite. Non pas qu'elle soit particulièrement attachée à la population des bars, bien au contraire même.
Le groupe se dirigea ensuite vers le manoir dont ils ne tardèrent pas à voir apparaître le portail en ferraille rouge massif et les fenêtres de bois couleur ébène. Mifuyu se tourna vers Hatsumomo pour répondre à sa question d'une voix plus fébrile qu'était la sienne réellement.
"Pour la diversion, je pense… enfin, je crois, qu'on a quelqu'un de parfait pour ça, dit-elle en regardant fixement la rousse. Avec un tel tempérament, elle pourrait facilement créer une nouvelle crise suffisamment bruyante pour permettre à la Sorcière et à sa disciple de s'emparer de leur objectif. Sanada pourrait l'accompagner, sa maîtrise des éclairs étant également un bon moyen d'attirer l'attention ou de se défaire des gardes. Si j'ai bien compris, faut juste pas qu'on sache qu'on est des ninja… Donc pendant que vous les occupez, Hatsumomo et moi pouvons rentrer discrètement, enfin, je crois."
Elle le croyait ? Non, elle le savait. Elle pourrait même tout faire toute seule, si elle le voulait. Ca faciliterait bien les choses, il fallait l'avouer. Quand le groupe se mit enfin d'accord, la doyenne fit signe à sa disciple de la suivre. Elles emprunteraient un chemin différent de leurs compagnons, à la recherche d'une fenêtre mal-fermée ou d'une porte laissée entrouverte à l'étage. Quand les deux Omura furent éloignées du groupe, elle lui donna ses quelques indications.
"Bon, Hatsumomo, je vais te laisser faire. Je te suis, mais je n'agirai que s'il y a un risque que la mission soit compromise. Nous n'avons qu'à escalader et trouver une fenêtre quand les deux en bas auront commencé à faire un peu de bruit. Je compte sur toi."
Elle suivit donc la petite tête blonde jusqu'à ce qu'elle trouva enfin une opportunité pour rentrer. Afin de se faufiler dans les recoins les plus étroits, elle disloqua ses membres pour ne devenir plus que chair mollassonne et malléable. Une grande pièce de bois, protégée par deux gardes, leur faisait face. La porte en bois gravée de mille ornements semblaient indiquer qu'il s'agissait d'un lieu important pour l'ennemi de la Ligue Somei, peut-être même de son bureau, où elles pourraient trouver les fameux registres qu'elles recherchaient.
Après la vision des flammes dévorant l'auberge, Sanada décida de se mettre en retrait. Il se savait incapable de gérer une telle situation. Heureusement, la Sorcière reprit les choses en main et scinda l'équipe en deux. Elle et Hatsumomo seraient chargées de pénétrer le domaine tandis que l'autre duo allait continuer la diversion et ouvrir le chemin pour le repli. En voyant les deux Omura s'éloigner, le soldat des Cinq sentit l'angoisse lui marteler l'estomac. Otohime était une perle sauvage, indomptable.
Accroupi dans un recoin sombre d'une ruelle, il observait les gardes se précipiter vers le feu qui prenait de l'ampleur. Plusieurs fois, il eut peur que la rousse se jette hors de la cachette pour semer le chaos parmi l'escouade du riche marchand, mais, à son grand soulagement, la douce odeur de la belle resta près de lui. Lorsque les bruits de pas s'éloignèrent, il décida de sortir de la ruelle, le grand portail carmin était maintenant ouvert et deux gardes semblaient faire les cent pas de part et d'autre de la grande grille. Alors qu'ils avançaient vers le portail, un groupe de cavaliers en armure déboulèrent d'un chemin adjacent. Sanada était au milieu de la route, il allait être repéré. Un étranger, si proche du château, juste après un incendie, ne pouvait être le fruit d'un malheureux coup du sort.
Dans un réflexe qu'il n'expliqua pas, il se retourna en prenant sa coéquipière par la main. Se collant contre le mur tout près d'elle, il composa les mudras du Dai Henge. Son kimono noir sembla s'animer et se mit à les recouvrir entièrement, fondant l'étreinte des uzujins dans l'obscurité ambiante. Au loin, il entendait le bruit des fers qui battaient la pierre, se rapprochant inexorablement. Pourtant, le danger semblait loin, l'odeur enivrante de la splendide chuunin embaumait tout son être. Dans la précipitation, il l'avait plaquée au mur, ressentant l'espace d'une seconde la magnificence de ses courbes. Au même instant, le contact avec sa peau, pourtant si douce, avait électrifié son âme avec plus de force que le tonnerre qu'il invoquait. Le temps s'était arrêté, il n'avait plus de craintes ni d'appréhension. L'objectif était loin, plus loin encore étaient la garde montée qui avait pourtant provoqué cet enchantement.
Pourtant, la magie qu'il ressentait fut estompée lorsqu'il croisa le regard vert de la belle. Le visage rougissant à vue d'œil, il s'inclina longuement devant la splendide Uzumaki.
- Je suis vraiment désolé, je n'ai pas pu contrôler ce que je faisais. Parfois, c'est comme si mon corps agissait avant même que mon esprit ait fait un choix. Bon, on a au moins échappé à une bataille en pleine rue. Je propose qu'on continue vers les deux gardes pour les neutraliser. On pourrait même saboter leur cloche pour que l'alarme soit donnée le plus tard possible.
Il avait dit tout cela les yeux plantés vers le sol. Il se sentait honteux et sale d'avoir, un instant, laisser passer son désir avant la mission. Un shinobi digne de ce nom ne se laissait pas distraire, même par le bonheur et la sensation d'extase.
Tentant de lui faire oublier ce moment autant qu'il voulait l'effacer de sa mémoire, la honte lui piquant encore les joues, il s'engagea dans la rue le plus discrètement possible. La qualité de l'enseignement de l'académie se faisait ressentir, Sanada, qui affrontait pour la première fois la vigilance des civils, n'eut aucun mal à s'approcher du portail.
Arrivé à quelques mètres de la première sentinelle, il attendit que sa partenaire se mette en place sans oser trop la regarder. Il hésita une seconde à sortir son kunaï, mais se ravisa. Mifuyu l'avait rappelé, il devait se faire passer pour des civils, une simple clé au niveau de la trachée du malheureux serait bien suffisante pour lui faire perdre connaissance. Lorsqu'il sentit le moment opportun, il se jeta sur le garde, laissant son bras gauche encercler le cou de la victime tout en bloquant son poing à l'intérieur de l'articulation du coude droit. Tel qui lui avait appris Rokuro. Une fois la prise bloquée, il était pratiquement impossible de s'en défaire.
Le garde lutta quelques secondes, cherchant de plus en plus d'air à mesure que sa force le quittait. Pourtant, son combat était vain, et, privé du précieux liquide aussi rouge que le fer forgé de la porte qui alimentait son cerveau, la conscience du garde s'échappa de son enveloppe charnelle, laissant son corps inanimé choir au pied du fils de l'orage.
Récapitulatif combat:
Santé
100%
Chakra
93%
Résumé :
Sanada se détourne des gardes avec une utilisation de sa capacité " Réflexes Surnaturels"
Il utilise ensuite le Dai Henge pour se fondre dans le noir, couvrant Otohime par la même occasion.
Enfin, il étrangle un des gardes à l'entrée.
Technique inventée
DAI HENGE 【TECHNIQUE DE TRANSFORMATION SUPÉRIEUR】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur utilise une version avancée du Henge no jutsu qui lui permet de prendre l'apparence d'objets, d'armes, d'animaux, d'éléments du décor (comme des rochers) ou de personnes de taille dépassant largement la sienne (sans pouvoir toutefois se changer en Bijuu) ou largement inférieure à la sienne (n'allant pas plus petit que cinq centimètres). La transformation est aussi plus réaliste, mais le poids de l'utilisateur reste inchangé, tout comme son odeur. Un ninja de rang supérieur ou égal à l'utilisateur pourra desceller la supercherie, s'il n'est pas distrait et recherche l'utilisateur.
Pas grave, on dira; j’aime quand mes soldats savent montrer de l’autonomie, ça rend les choses plus faciles! J’accepte le plan sans faire un chiard, même si je comprends qu’au fond je me fais subtilement insulter par une morveuse qui flotte dans une camisole; je le sais ce que tu veux dire, tu sais que je sais que je suis une folle furieuse.
C’est bon, je vais faire exploser des choses; j’ai pas encore eu ma dose avec le trou à beuverie de toute façon. Avant ça, bien entendu, j’ai droit à un sauvetage en règle par le sergeant Sanada, le preux chevalier zieuteur de nénés, mais au fond... tant que je suis en sûreté, je dirai rien.
J’avoue, je n’ai pas trop pensé quand j’ai tout fait sauter.
Remarque, je n’ai jamais trop pensé.
Enfin.
J’ai patienté et j’ai évité de mettre mon compagnon en danger, au moins pour cette fois-ci. J’ai réalisé l’étendue de ma connerie, et malgré ce petit moment d’égarement je compte bien mener à bien cette mission. J’ai même la parfaite distraction; les gens ça aime les feux d’artifice, je crois.
Si je fais péter assez de trucs, ça devrait forcer le gars à regarder par la fenêtre, oui? Oui.
Mais le petit est trop chamboulé par ses hormones pour se concentrer.
Alors après la menace passée, avant qu’on se remette en route pour poursuivre les opérations, je tonne: «BON, on se réveille! C’est juste des seins, c’est sûr que t’en as déjà vu. Go! On va détruite des gens maintenant!»
S’il fait des efforts pour éviter de me gêner avec un peu de matage et une poussée contre un mur... c’est pas moi qui sera gênée. J’admettrai quand même qu’il a de très bons réflexes pour une recrue.
On continue, l’attaque coordonnée se passe à peu près comme prévu.
Je regarde distraitement les méthodes du petit et je comprends son machisme imposé.
Pourtant, je suis une femme.
Moi, j’ai le droit d’être méchante.
Par derrière (toujours), je prépare mon attaque en me donnant un bon élan. Bien entendu, je lui ai balancé un coup de pied dans les… comment on dit, déjà… on dira les boules explosives.
Les testicules.
Sanada aura eu besoin de luter; moi, j’aurai défoncé mon ennemi en deux secondes. Pour bonne mesure, je lui ai fourré un coup de poing à la nuque; si ça tue, c’est sa propre faiblesse Si ça assomme, c’était un plan bien exécuté. Et si ça ne fait rien, bien… je peux recommencer avec mon pied.
«Bon bien une bonne chose de faite! On rentre sur le terrain du manoir, okay? Je vais barricader les gardes à l’extérieur, comme ça peu importe ce qui se passe, ils reviendront pas. » Dis-je en ne laissant que peu de temps au petit guerrier pour décider si oui ou oui on allait faire ça.
Bien sûr, la porte est verrouillée.
Pas pour longtemps.
Il me reste un dernier jouet et ça suffira amplement. «Recule, juste un peu?»
D’un coup de parchemin explosif (je frissonne encore) la poignée de porte n’est plus, et le chemin du domaine est ouvert. Je le pousse presque à l’intérieur avant de refermer les deux morceaux de la porte. Je les scelle sommairement avec du papier (parce que mon papier est plus solide qu’une porte à moitié fortifiée, effectivement), et j’urge le petit d’avancer.
«On retrouve les autres pour voir si tout va bien, on prend les papiers et on fout le camp en escaladant les murs, okay?» Simple mais efficace.
À condition que j’aie bien évalué la situation.
Ah, c’est vrai, il fallait évaluer la situation…
Mission rang C, Prise de Contact - ft. HATSUMOMO, SANADA & MIFUYU
Omura Mifuyu
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La Sorcière n'avait que peu d'informations sur ce qu'il se passait à l'extérieur du manoir. Elle se laissait guider par les quelques bruits – ou plutôt hurlements – qui venaient jusqu'à elle. Toujours cachée en hauteur avec sa disciple à la tête blonde, elle attendait le moment parfait pour enclencher le vol des documents. Soudain, une nouvelle explosion retentit. C'était la rousse, c'était certain. L'ancienne soupira, une nouvelle fois déçue par le caractère trop rentre dedans de la Chunin. Peut-être était-ce parce qu'elle était influencée par son propre style de combat, toutefois, elle estimait que la partie essentielle du travail de ninja résidait dans la discrétion et, avec une fille comme elle, c'était tout simplement impossible. Quoiqu'ils étaient en train de faire tous les deux avaient pourtant fonctionné, puisque les deux gardes positionnés devant la porte du bureau accoururent au rez-de-chaussée pour aider le petit personnel à repousser l'invasion. Ils semblaient lourdement équipés et, sans trop savoir pourquoi, la Jonin eut l'impression qu'ils étaient capable de manipuler le chakra.
A cet instant, la petite tête blonde tenta de se rapprocher de la grande porte de bois, mais Mifuyu la retint avec son bras. Il fallait attendre encore. Elle fit bien puisque, une trentaine de secondes plus tard, un homme dans la cinquantaine, légèrement trapu, sortit de la pièce, un coffre à la main. Il semblait transpirer fortement et s'accrocher à sa petite boîte métallique comme si elle contenait le plus précieux des bijoux. Les deux Omura n'eurent aucun mal à suivre ses mouvements, qui le guidèrent vers une chambre qui était reliée à un escalier extérieur. Le marchand s'était paré à la possibilité d'une attaque et avait pris ses précautions. Il était prêt à abandonner ses gens pour épargner sa misérable vie !
Les deux kunoichi le virent dévaler les marches de bois deux par deux, manquant plusieurs fois de chuter, pour rejoindre un petit sentier de terre qui semblait s'enfoncer dans la forêt. Elles le suivirent à bonne distance, attendant qu'il s'éloigne encore un peu de la maison. Quand il pénétra la forêt, elles purent entendre les hennissements de quelques chevaux. Une calèche l'y attendait, à laquelle il attacha son coffre avec de solides cordes. Avant qu'il n'ait eu le temps de monter à bord, Hatsumomo se tourna vers sa mentor pour lui proposer un plan :
"Il ne faut pas qu'il sache que nous sommes des ninja, mais nous devons récupérer cette boîte, dit-elle. Puisqu'ils sont déjà morts, nous pourrions prendre l'apparence des hommes qui nous ont parlé dans la taverne… Enfin, c'est juste une idée…"
C'était une excellente idée, c'est pourquoi la chirurgienne se contenta de hocher la tête. "Très bien. Je pense que tu peux t'en charger seule. Pendant ce temps, je vais mettre le bazar dans son bureau pour qu'on pense à une trahison." Et elle repartit en silence en direction de la maison, s'enfonçant dans l'obscurité comme un prédateur nocturne.
Hatsumo se permuta donc en l'homme qui avait parlé à l'Uzumaki dans la taverne. D'après ce qu'ils avaient compris, il travaillait pour leur cible et, ainsi, il serait naturel que le marchand pense à une trahison d'un de ces gens plutôt qu'à une implication du village caché des tourbillons. Avec ce qu'ils avaient entendu au bar, "tous des traîtres", la diversion était plus que crédible. C'était habile, puisqu'avec les démonstrations de puissance de la rousse, la présence de ninja avait bien évidemment été détectée. Dans tout ce bordel, il ne restait qu'à retirer la responsabilité d'Uzushio.
C'était également le but que poursuivait Mifuyu quand elle pénétra enfin dans le bureau qu'elles avaient d'abord surveillé. Assez rapidement, elle y trouva des bijoux, des armes forgées et d'autres items coûteux – qu'elle mit dans un sac et remettrait aux autorités d'Uzushio si elle avait de la place. Dans le cas contraire, elle s'en débarrasserait juste un peu plus loin. Elle mit à sac la pièce qui, en seulement deux minutes, fut entièrement recouverte de papier déchiré. Quand elle s'approcha du bureau, qui avait été taillé dans un puissant chêne puis verni par un artisan, elle buta sur un tiroir dont l'accès avait été verrouillé. Armée d'un kunai, elle brisa la pièce métallique qui le retenait et en sortit un livre dont la page de garde semblait être celle d'un simple roman. Il s'agissait en réalité de son carnet de fournisseurs, qu'il avait oublié dans sa précipitation. Décidément, il faisait un bien piètre marchand. Elle n'avait toutefois pas su localiser le livre de comptes qui, il y avait à parier, se trouvait dans le coffre qui était accroché à la charrette dans la forêt.
De son côté, la Genin était tremblante à l'idée de l'attaquer seule. Mais elle avait confiance en sa mentor et, si celle-ci lui disait qu'elle en était capable, alors c'était bien qu'elle pouvait le faire. Elle bondit sur son chemin, et lui dit, tentant de prendre une voix plus grave que la sienne : "Eihachirô ! Donne-moi ce coffre et il ne t'arrivera rien !" La petite n'était pas bien convaincante, mais, dans sa panique, le quinquagénaire n'y vit que du feu. "Comment ? Hisuke ! C'est toi, le traître ? Tu n'auras rien, RIEN !" hurla-t-il avant d'enjamber une roue pour monter sur la cariole.
Hatsumomo, vive dans ses réflexes, sprinta dans sa direction, le contourna et, juste avant de l'assommer d'un puissant coup de poing sur la nuque, lui répéta : "C'est bien moi ! Haha !". Pour Eihachirô, ce fut le noir le plus complet. Les chevaux s'emballèrent, laissant le corps endormi du marchand derrière eux. La fillette eut tout juste le temps de monter à bord et de libérer le coffre, qui s'écrasa sur le sol. Elle fit une roulade sur le côté et s'enfonça dans la boue, le nez collé contre son trésor. Elle y était parvenue ! Et les chevaux l'avaient rapprochée de l'entrée du manoir, quelle aubaine !
Elle retrouva bientôt Mifuyu qui l'attendait à l'endroit où elles s'étaient séparées. A elles deux, elles disposaient et du livre de comptes, et de la liste de ses fournisseurs. Il ne leur restaient plus qu'à attendre le retour de leurs deux camarades, qui devaient toujours être en train de livrer bataille, avant de rentrer au village.
La tornade Uzumaki, après avoir littéralement battue à mort un des gardes, fit exploser la grande porte extérieure avant de pousser le jeune genin avec elle dans l'enceinte de la cour.
Plusieurs gardes leur faisaient face, cependant, bien qu'en surnombre, ils ne pouvaient rien contre la technique martiale des deux shinobis qui exécutèrent, avec une violence très inégale, la petite troupe qui protégeait le château.
Profitant de la courte accalmie qui régnait, Otohime referma la grande porte avec une technique de sceaux inconnus de Sanada. Si la bombe du village était explosive, elle n'en restait pas moins une shinobi extrêmement douée et le genin ne put s'empêcher d'être admiratif. Alors qu'ils allaient pénétrer l'édifice renforcé, deux gardes qui semblaient descendre des étages se placèrent devant eux.
- Il faut tenir la position pour que le maître puisse s'enfuir ! S'écria l'un d'eux.
Les gardes comme le marchand devait sûrement penser à un braquage, le château regorgeait de trésors en tout genre et la richesse de ce Daigen Eihachirô était réputée sur toutes les mers du sud. Malheureusement pour les deux uzujins, les nouveaux adversaires semblaient bien plus agiles et forts que les précédents.
Pendant plusieurs minutes, Sanada lutta, déviant les puissants coups de katana qui le visait avec le petit kunai qu'on lui avait offert lors de la cérémonie de promotion au grade de genin. L'arme shinobi était versatile, mais face à un spécialiste du combat à l'épée, Sanada qui n'était pas un grand adepte du corps à corps n'arrivait pas à venir à bout du samouraï en armure qui fendait l'air avec sa lame. Le raiton de par sa nature traversant la matière solide, était un contre parfait, mais Sanada ne voulait pas utiliser un art aussi lié à la condition de ninja.
Les parchemins explosifs et les sceaux étaient certes des arts réservés aux shinobis, mais contre une grande somme d'argent et quelques bonnes connaissances, il était possible de s'en procurer. Leur couverture n'était pas complètement fichue, du moins le pensait-il, et il ne voulait donc pas user de son pouvoir sur la foudre. Un mort ne pouvait pas témoigner, certes, mais il ne voulait pas tuer son adversaire, après tout, celui-ci ne faisait que son devoir et assez de sang avait d'ors et déjà coulé.
L'uzumaki, elle, ne faisait pas dans la demi-mesure, comme à son habitude et la férocité de ses coups faisaient plier le deuxième gardes sur chaque assaut. Après un long moment de combat, certains soldats commencèrent à s'agglutiner contre la porte scellé de l'intérieur. Toutes les troupes du marchand qui avaient fait le tour du village avaient entendu le bruit d'explosion venant du château de leur maître. Telle une marée humaine, il frappait la pierre et le bois pour pouvoir rentrer.
Le sceau d'Otohime tenait bon, pourtant, les bruits alentour prouvaient que les soldats commençaient à se rassembler en grand nombre autour de l'entrée principale du château. Le temps filait, et ils n'avaient toujours aucune nouvelle du duo d'Omura. Passablement énervé par la retenue de son partenaire, l'Uzumaki déchaîna sa puissance contre son adversaire le faisant tomber une bonne fois pour toute. Sans attendre, elle se précipita vers le seul restant. Sanada profita de ce moment pour se précipiter dans le château, à la recherche du reste de l'équipe.
C'est lorsqu'il aperçut le petit corps de Mifuyu dehors, juste derrière le bâtiment fortifié, à la lisière d'une forêt peu dense. Sanada ne perdit pas une seconde et retourna vers Otohime qui en avait déjà fini avec le pauvre homme.
- On y va ! Cria-t-il à la splendide Uzumaki.
Il composa des mudras et se précipita vers les murs, concentrant son chakra dans ses pieds, il courut le long de la paroi verticale comme s'il s'agissait d'un vulgaire chemin avant de redescendre en direction de la Sorcière. Hatsumomo, elle aussi, semblait rejoindre la vieille Omura arrivant du côté de la forêt.
Lorsqu'enfin, ils eurent confirmation que le carnet de fournisseurs et le livre de compte était en leur possession, ils se faufilèrent sans trop de problèmes vers le port, tous les soldats étant agglutinées autour de l'enceinte scellé par Otohime, et prirent le bateau qui leur avait servi de moyen de transport.
Ils n'attendirent pas l'équipage, sûrement devenus tas de chair calciné dans l'auberge entre-temps, et repartirent vers leur village.
- Je ne crois pas que notre équipe se spécialisera dans l'infiltration à l'avenir ! Dit-il en regardant son équipe, un grand sourire caché par la fumée de son calumet.
Récapitulatif combat:
Santé
95%
Chakra
91%
Résumé :
Sanada utilise la technique d'escalade des arbres pour franchir les murs d'enceinte et s'échapper.
Ki Nobori no Shugyô 【Escalade des Arbres】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
E
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre une partie de son chakra dans ses pieds (ou ailleurs) et le module pour pouvoir marcher sur une surface solide comme un mur ou bien un arbre. Il n'est nécessaire d'activer cette technique qu'une seule fois par combat, peu importe le nombre de fois qu'une surface solide (ou autre) doit être traversée.
Sanada se détourne des gardes avec une utilisation de sa capacité " Réflexes Surnaturels"
Il utilise ensuite le Dai Henge pour se fondre dans le noir, couvrant Otohime par la même occasion.
Enfin, il étrangle un des gardes à l'entrée.
【TECHNIQUE DE TRANSFORMATION SUPÉRIEUR】