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Une danse pour les combats

Sahara Denya
Sahara Denya
Suna no Jonin
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Une danse pour les combats Dim 9 Juin - 22:16
Sahara Denya

Sahara Denya


Belle soirée

en

perspective






An 15,


Été


Suna


Il était assez tard et l'astre du jour avait déjà entamé sa lente descente. Il n'avait pas atteint les orghoud mais commençait à se cacher derrière l'imposante muraille rocheuse du village et s'apprêtait à plonger dans le noir au fil du temps qui passait. La muraille, elle, semblait veiller sur le sommeil de nos foyers, mais postés au sommet des remparts, c'étaient bien les sentinelles qui scrutaient attentivement les alentours, gardant l'enceinte. Ils allaient surveiller de nuit, comme d'autres le faisaient de jour, avertissant alors notre chère agglomération en cas de danger.

Ma soeur avait accepté de passer la soirée avec Shinsei. Arrivée en avance, elle m'avait confié se demander si la tâche n'était pas trop ardue pour elle qui était plus habituée à prendre soin d'un pantin que d'un humain, m'avait montré ne pas être tout à fait à son aise, ce à quoi j'avais répondu que mon pupille était loin d'être une tornade, qu'elle était surtout là pour sa sécurité en cas de crise ou de force majeure. Et je ne souhaitais absolument pas que cela arrivât. Shinsei, quant à lui, était prévenu que sa tante adoptive n'était pas vraiment rassurée dans son rôle. Mais merci Tubu de me permettre de profiter de cette soirée. J'avais rendu visite avec une pote à parler de tout, de rien, puis d'anciennes amies comme Saeko, puis de la nouvelle mode, car j'avais en vue une robe noire dont tout le monde semblait penser qu'elle ne pouvait m'aller. Ensuite, j'avais simplement suivi mon programme : courir sur les parois de roche alors que le soleil se dissimulait. Puis la nuit ayant pris possession des lieux, direction Le Délice des dunes. Le restaurant tenu par mes parents était l'un de mes endroits préférés du village, la nostalgie et la famille n'y étant pas pour rien. Cependant, il allait aujourd'hui être le théâtre d'un événement inattendu dans ce genre d'endroit : un entrainement.

La maitrise d'une technique en particulier m'intéressait : le sacrifice précoce, une esquive redoutable qu'il me tardait d'apprendre en autodidacte. Je savais esquiver n'importe quoi, mais cela me demandait une telle concentration que répéter l'opération plus de deux fois m'était impossible. Si je voulais éviter les techniques adverses au corps-à-corps, je devais apprendre cette technique, c'était indispensable. Je savais les grands projets de Suna, la conquête de la Côte d'Omui et je me doutais bien que lors de notre voyage là-bas, j'allais rencontrer de puissants et dangereux adversaires et, très franchement, l'idée de la mort n'était pas pour m'enchanter. Cependant, un coup de sabre était bien vite arrivé. Il suffisait qu'il atteignît ma gorge et plus de Denya. Finie, la kunoichi aux bras de bois, au grand dam de Shinsei, mais aussi au mien, qui me préférais vivante. Je ne m'étais jamais connue morte, d'ailleurs et n'étais de loin pas impatiente. Pour te servir, Suna, pour rester en vie et continuer à te servir, pour rester en vie et brandir ta victoire, ne pas laisser à l'ennemi l'occasion de se réjouir de ma défaite, je devais apprendre cette technique. Et pour cela, j'avais imaginé une méthode bien particulière faisant de mes parents mes entraineurs.

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Re: Une danse pour les combats Dim 28 Juil - 14:26
Sahara Denya

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Salut,

papa

et maman





Le Délice des dunes, un joli nom pour un joli restaurant qui avait sa petite histoire. À ses débuts, on ne pouvait pas même parler d'échoppe ambulante digne de ce nom car nous avions certes les ustensiles, des denrées et une table de travail mais le tout n'était pas des plus reluisants et la solidité de la structure laissait à désirer. Dans le désert, nous avions eu une chance folle que jamais nos planches n'eussent rencontré une tempête de sable, laquelle les eût aisément emportées. Nous avions pu, au fil du temps, consolider l'ensemble de manière à avoir quelque chose de plus présentable, des roues en meilleur état, plus adaptées au sable, mais nous devions notre prospérité à Suna. Nous avions pu nous installer là et grandir. De yataï, le commerce de mes parents était devenu un bel établissement. Pas chic, pas si spécial, mais un restaurant où il faisait bon manger, bon boire, bon se rendre.

J'avais volontairement tardé et attendu que moins de clients ne fussent présents en me couchant sur le toit d'une maison qui se situait sur mon chemin car je voulais profiter d'une ambiance vraiment calme et mon excité de père n'allait être tranquille qu'en fin de service. Car depuis son agrandissement le plus récent, il faisait un peu moins bon se trouver là. Il arrivait à papa de sermonner des serveuses devant les clients, il n'était plus vraiment tendre avec l'équipe de cuisine et avait, en un mot, changé. Je n'avais même pas envie de donner un coup de main pour la fin car il n'était plus très reconnaissant, même envers sa femme, sa plus fidèle collaboratrice.

Tandis que les derniers clients quittaient l'endroit, j'y entrais. L'hôtesse me fit un signe de tête et partit se changer tandis que les serveuses se chargeaient du nettoyage. Mais je leur demandai de ne pas mettre sur les tables les chaises les plus proches du piano. Car oui, il avait fait installer un clavier pour me faire plaisir et dont je pouvais jouer lorsque l'atmosphère était calme et semblait s'y prêter. Ma mère avait convaincu son mari de fermer plus tôt aujourd'hui. Deux heures plus tôt qu'à l'accoutumée afin de profiter pleinement d'une soirée en famille. J'avais envie de ne voir qu'eux et pas ma fratrie et ne pas avoir Shinsei avec moi. Ce n'était pas souvent que je les voyais autrement que pour les aider et celui que l'on appelait Sahara Koya trouva l'apaisement de la fin de journée de travail. Je pus dire au revoir aux cuisiniers dont l'un à qui je fis une révérence qu'il me rendit courtoisement avant de partir en rigolant. Ce fut alors que je riais moi aussi en le voyant s'éloigner qu'un fumet si familier vint chatouiller mes narines. Cela provenait des cuisines et je savais reconnaitre cette odeur entre mille. Comme lors de notre plus tendre jeunesse, c'était la dénommée Sahara Sandi au fourneau et sa spécialité : le ragout d'oryx. Elle savait le préparer comme personne et même mon père ne savait égaler son savoir en la matière. Sur la pointe des pieds, je me faufilai telle une kunoichi dans la cuisine, l'approchant à pas de loup pour surgir dans son dos et la faire sursauter, ce à quoi elle réagit en me donnant quatre tapes sur le sommet du crâne, sourcils froncés et sourire en coin.

Vilaine fille ! C'est moi qui t'ai éduquée comme ça ?



Lui bondissant au cou, je la serrai dans mes bras, lui fit un gros bisou et répondis de vive voix :


Oui, c'est toi, maman chérie ! Salut ! Tu vas bien ?




Nous nous regardions maintenant yeux dans les yeux, heureuses de nous voir.

Je vais bien, mais ça fait plaisir quand la journée s'arrête. Même si ton père a un peu mis de côté l'administratif, il reste difficile à vivre au travail, ces temps-ci. Je pense qu'il n'aurait pas du agrandir. Notre établissement était comme il fallait quand nous avions encore le comptoir, qu'il y avait encore une petite apparence qui le rapprochait d'un yatai. Mais maintenant, ça n'a plus rien à voir


Grincement de porte. Il allait falloir huiler tout ça. Il entra d'un pas lent, soufflant de soulagement et écarta les bras pour m'accueillir. Aussitôt, mes jambes me dirigèrent vers lui pour un gros câlin. Ah, qu'il était chouette de le voir sans qu'il n'engueulât personne.


Papa ! Ça fait du bien de te voir de bonne humeur !



Oui, j'avais été peu délicate. Le tact n'avait jamais été mon point fort et j'eus l'impression, alors que je l'avais enlacé, d'avoir jeté un froid dans la pièce car nul ne réagit de quelque manière que ce fût. Puis des doigts passèrent dans ma chevelure.

Tu es plutôt rude, Denya.



Il avait rigolé. Il avait rigolé ! Le retour de papa commençait !


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Un exercice inattendu Lun 19 Aoû - 20:35
Sahara Denya

Sahara Denya


Un

exercice

inattendu







Qu'est-ce qu'elle cuisinait bien. Mais qu'est-ce qu'elle cuisinait bien ! Ni trop salé, ni trop tendre, la viande de maman était une merveille pour les papille. Nous avions choisi le toit du restaurant, plat, pour nous régaler. Heureusement, il y avait un accès, m'épargnant l'effort d'aider mes parents à atteindre la plateforme. Ce n'était pas bien haut, non, mais il était intéressant, pour une fois, d'avoir ce point de vue. J'avais demandé comment se passaient les affaires, ce dont papa n'aimait pas parler. Quant à moi, je donnai des nouvelles de ma situation, de Shinsei et nous mangeâmes des dattes en guise de dessert.

Le silence dont nous profitâmes ensuite fut brisé par Sahara Sandi, car j'avais glissé que j'étais aussi venue pour une raison particulière durant le repas. Maman était curieuse, c'était normal.


Vous le savez, ma spécialité est le taijutsu, le combat au corps-à-corps. Je suis capable de donner des coups de pied qui balayent mes adversaires, je peux enchainer les coups de poing, je suis assez rapide pour esquiver les attaques de mes ennemis, j'aime me battre et pourtant, il y a une technique que je n'arrive pas à apprendre. Normalement, à mon niveau, je devrais être capable d'apprendre presque tout le taijutsu, mais cette technique-là, je n'arrive pas à l'apprendre.


Mes parents se regardèrent durant quatre secondes avant que mon père ne me répondît :

Et comment pouvons nous t'aider ? Nous ne connaissons pas le taijutsu.


En effet, mais la surprise était là.


Je sais. Mais vous savez danser, non ?




À coup sûr, ils ne s'attendaient pas à une telle réponse. Maman cligna des yeux, ouvrit la boucha et prit une seconde avant de répondre :

Euh… Oui, mais… pourquoi ?



La technique que j'ai envie d'apprendre est une technique d'esquive, donc de rythme. Je me suis dit que si je vous regardais danser et que je dansais avec vous, je pourrais observer votre rythme et peut-être apprendre à esquiver des baffes de toi, maman, ou alors de papa.


Tu veux qu'on te gifle ?


Là, ce fut elle qui me surprit. La question était cocasse, même si l'évidence de la réponse négative la rendait un tantinet ridicule, mais elle était compréhensible.


Non, j'ai envie de réussir à esquiver des baffes. Et, par la suite, des coups de ninjas plus rapides que vous. Mais il me faut un début et j'ai pensé à vous.


Papa intervint, visiblement dubitatif, comme s'il cherchait à éviter la suite. Je le connaissais, ça lui semblait absurde et il craignait que je ne leur demandasse quelque chose de fou ou absurde à son sens.

Tu n'as personne qui peut te l'enseigner ?


Il prit son assiette, étonné que je fusse venue ici pour m'entrainer, ce qui se comprenait, mon annonce était loin d'être conventionnelle.


Bizarrement, non, tous les spécialistes en la matière sont en mission. Comme s'ils s'étaient donné le mot pour m'éviter.



Maman et moi prîmes nous couverts et nous nous levâmes.

Et comment s'appelle ta technique ?



Le sacrifice précoce ! Chouette, non ?




Rien de plus engageant qu'un nom pareil. À croire que j'avais l'intention de mourir, l'exacte inverse de mon intention.

Si tu le dis. Pour moi, un sacrifice, c'est perdre quelque chose, mais appelons ça un sacrifice si tu veux.


Comment est-ce qu'on t'aide, alors ?


Nous entamâmes la descente pour rejoindre les salles de l'établissement.


C'est simple : je vais me mettre au piano, je joue et vous dansez. Pendant ce temps, je vous observe, je regarde votre rythme, je vous analyse et après, papa, on échange nos places.


Et tu danseras avec ta mère ?


Ça l'étonnait ?


Oui. J'analyserai son rythme d'encore plus près et là, je pourrai essayer d'esquiver une tape quand elle voudra m'en donner une.


Tu te rends compte, chéri ? Elle veut que je lui donne des baffes.


Front plissé, elle avait pris une mine sarcastique et rejoignait mon père dans le doute.

Les ninjas ne savent vraiment plus quoi inventer pour leurs entrainements.



Je vous entends !


J'espère bien ! Si jeune et déjà sourde, ce serait un comble !



Eh !




« Qui aime bien châtie bien » était un proverbe que j'avais déjà entendu. Je ne pensais pas être tant aimée.

Donc, nous dansons ?


Nous posâmes les couverts dans un évier.


Oui !




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Moi au piano Lun 19 Aoû - 20:52
Sahara Denya

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Moi

au

piano







Je m'installai au piano droit, telle une musicienne de bar. Mais face à moi, il y avait le mur et alors que mon père prit la main de ma mère, j'orientai l'instrument de manière à ne pas risquer le torticolis en les observant. Cependant, je pus aisément remarquer, tout comme mes parents, que la piste n'était pas bien grande, aussi furent écartées tables et chaises proches du clavier et ainsi proposer un espace assez confortable pour guincher décemment. Je repris ma place sur le tabouret et fis craquer les doigts sous les grimaces gênées de maman qui n'aimait pas cela. Les époux se tenaient l'un et l'autre, se fixant d'un regard si attendrissant que j'eusse volontiers passé des longues minutes devant cette scène, mais elle devait évoluer vers des mouvements et une osmose plus marquée. Par un accord commençai-je hasardeusement, sans savoir ce que j'allais jouer. Quel air choisir ? Il y en avait tant, tant ! Allez, un classique pour commencer : une valse. Tant pis pour la réputation de guerriers, j'aimais les bals, aussi débutais-je doucement et pus-je deviner les étoiles dans les yeux de maman. Voir son mari aussi proche d'elle, aussi heureux, lui dont elle disait qu'il devenait insupportable même chez eux, ce devait être un vrai bonheur. Pour moi aussi ! Mes parents tournoyaient comme je ne les avais jamais vus auparavant et j'oubliais de les observer. Un, deux, trois, un, deux, trois, un rythme simple joué de la main gauche tandis que l'autre mains s'amusait plus avec une mélodie , la première que j'avais apprise. Ça tournait, ça dansait, tout heureux, tout joyeux, tout content, bien vivant, l'amour de mes parents. Mais toute musique avait sa fin. Cependant, ce n'était que le début, car pour la suite, j'avais prévu un bon quickstep. Certes, sans contrebasse, le genre perdait de sa force et une batterie eût été bienvenue, même une batterie minimale dans sa composition, nul besoin des deux toms ou même de la grosse caisse, mais je tentai de compenser l'absence et jouant sur les plus basses notes du clavier de ma main gauche et en tapant du pied sur le sol. L'effet escompté n'était pas là. Faire participer ma jambe était même contreproductif, aussi me contentai-je de me servir du haut de mon corps. Ah, le quickstep, ça déménageait moins sans un orchestre, mais j'avais de quoi analyser les mouvements de jambes et les gestes, les enchainements et au fil des notes, je me disais que la soirée allait continuer avec ce style. Lorsque j'annonçais ceci, ma mère fit part d'une certaine déception, craignant de s'ennuyer. Je la rassurai en lui confiant que j'allais surement choisir moi-même de changer de style avant qu'elle ne se lassât elle-même et nous reprîmes de plus belle.

Comme annoncé, je changeai de genre plus tard, passant au rock, au tango, les danses de salon savaient convenir à l'exercice et à ma surprise, je savais moi aussi accommoder ma propre observation. C'était même une richesse puisque les pas changeaient et qu'il fallait à chaque fois étudier une toute nouvelle manière de se mouvoir, mais la musique m'aidait. Elle m'aidait plutôt bien, d'ailleurs, car je me sentais de changer de rôle. Lorsque la musique s'arrêta, j'applaudis, me levai et courus chercher de l'eau et des verres.


Bravo, vous êtes beaux, tous les deux !



Merci ! Ça m'a rappelé nos jeunes années. Tu te souviens, chéri ?


Ah, les souvenirs !

Et comment ! Toi et moi, serrés l'un contre l'autre, bougeant au son du chant des dunes et…



Dans le désert ? Vous dansiez sous le soleil ?




Non, ma chérie, ton père exagère. On dansait plutôt à l'ombre, dans des grottes abandonnées, dans des oasis, mais pas au milieu du désert.


Le romantisme ne veut pas dire folie non plus, nous n'étions pas fous.


Fous amoureux, si.


Ah oui, en effet.



Ça te dit de danser avec moi ?



Volontiers.


J'avalai le contenu de mon verre et en avant pour le changement de casting. Au clavier, papa ! Allez, musique ! Il choisit de reprendre avec du quickstep. Riche idée, j'avais largement profité du style pour observer les autres, aussi devais-je avoir le rythme en tête. Et comme prévu, je n'eus pas beaucoup de mal à m'y mettre. Je n'avais que peu pratiqué, ce qui faisait de moi une débutante pour ce qui était de ces pas-ci, mais ce n'était pas si difficile ! Après tout, j'avais esquivé plus rapide que cela et réussi à éviter des attaques avec le Kawarimi qui faisaient de cette danse une promenade de santé. Mais alors que nous nous activions, je vis la main droite de maman effectuer une étrange rotation. Elle cherchait à me taper et pour effectuer le sacrifice précoce, je devais lui sauter par-dessus. C'était à moi de jouer.

Je lâchai ma mère et appliquai sur ses épaules une pression, pression nécessaire à ma propulsion en l'air au moyen de la force de mes bras, en laquelle j'avais confiance. Mes coups de poing eux-même pouvaient se relever redoutables, alors je n'avais pas à m'en faire. Du coin de l'oeil, je vis la main "ennemie" qui progressait lentement mais surement, donc contractant les mollets, je ne pris pas le temps de plier les genoux et à la seule force de mes pieds, je tentai un bond. M'aidant ensuite de mes bras, je me levai, appuyée sur les épaules, mais la force que j'avais mise à contribution fut pas suffisante. J'obtins comme résultat une fessée. Mais aïe, elle tapait fort ! Je me tins les fesses des deux mains tandis que Sandi me fit un gros câlin en riant de cet échec. Un échec qui signifiait beaucoup pour moi.



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Mon erreur Mar 20 Aoû - 1:00
Sahara Denya

Sahara Denya


Mon

erreur








Accrochée à mes épaules, ma mère riait aux éclat. Assis, mon père nous regardait en se grattant la tête, l'air dubitatif et je le comprenais, même si l'hilarité communicative avait pris le dessus. Nous étions maintenant toutes les deux à nous marrer comme des dingues. J'en vins à serrer ma mère dans mes bras et à lui frotter le cuir chevelu, sachant qu'elle n'aimait pas cela quand ça venait de moi en particulier. Elle n'avait jamais apprécié ce geste de la part de quelqu'un d'autre que papa, mais alors si c'était moi qui le faisais, cela semblait pire que tout. Et toutes mes tentatives de saisir la raison de ceci s'étaient soldées par de lamentables échecs. Presque immédiatement, elle cessa de glousser et sur moi fut jeté un regard malveillant presque empli d'intentions meurtrières. Une aura mauvaise qui semblait siffler à mes oreilles avait commencé à émaner d'elle alors que je m'éloignais, mais elle n'en resta pas là et leva la main gauche pour m'inviter, de son index, à me rapprocher d'elle. Légèrement dubitative, j'hésitai et lorsqu'elle répéta son geste, je m'exécutai silencieusement. Et là, ce fut une seconde fessée et c'était parti pour un second fou rire. Papa avait commencé à jouer un air guilleret mais clownesque qui nous fit comprendre que nous allions un peu loin. C'était qu'il jouait encore bien pour un homme aussi occupé, le bougre !


On a rigolé, on a rigolé, mais ta première fessée m'a aidé à comprendre mon erreur.



Ah ? 


Je fis signe à mon père de recommencer à jouer mais il entama cette fois une lente valse qui semblait si tranquille ! L'air ambiant caressait doucement mon visage. Murmurant le rythme, maman m'apportait son aide tout en attendant visiblement que je lui expliquasse ce que j'avais saisi. Mon père aussi voulait comprendre, apparemment, c'était pour cela qu'il avait ralenti.Tenant la main de ma partenaire, je posai mes autres doigts sur son épaule, à sa surprise.

Qu'est-ce que tu fais ?



J'ai essayé de te sauter par-dessus par la seule force de mes jambes, mais je me trompais. Si je veux te fauter par-dessus, il faut que je passe derrière toi et pour cela, en plein combat, j'aurai besoin de mes bras.


Elle plissa le front, sera les dents, qu'elle claqua trois fois.

Tu as utilisé tes bras. Tu t'es bien appuyée sur moi, je l'ai senti. Je me suis demandé si je n'allais pas tomber à la renverse.



J'ai sauté et me suis ensuite appuyé sur toi, comme pour me rattraper. J'aurais du tout faire simultanément, c'est là mon erreur. J'aurais du me propulser avec tous les membres disponibles, d'un coup sec.


Je crois comprendre, chérie, mais… est-ce suffisant ?



Je suis assez sure de moi, papa.



Après tout, comme dit plus tôt, j'étais l'experte en taijutsu, pas eux. Mes jambes et mes bras étaient détendus, pas fatigués par la tentative ratée à laquelle mes parents avaient pu assister en direct de près, de très près même, pour ce qui était de ma mère. Un spectacle décevant dont j'étais le premier rôle, faisant de moi le vrai clown des sables, une pauvre femme incapable de faire autre chose que de se ridiculiser. Une blague vivante dont on pouvait rire, l'illustration du pathétisme.


Je vais aussi mettre plus de forces dans mes jambes en prenant un élan, c'est une idée qui, je pense, n'est pas dénuée de bon sens.



Je pense aussi. Je crois que ça pourrait même faire le plus grand bien à ta mère.


Je confirme. Si tu réussis à te projeter pour de bon, je serai soulagée.


J'étais plutôt sure de moi. Je n'avais jamais assisté de mes propres yeux au Sacrifice précoce, mais mon explication était logique et rationnelle. Oui, ça tenait la route, s'appuyer sur l'adversaire pour l'éviter avec suffisamment de vitesse avait du sens. Et quel meilleur centre que l'épaule pour effectuer un mouvement circulaire dont mon bras allait être l'axe ? Aucun. C'était donc là que j'avais à saisir cette chère Sandi. Après tout, je ne prenais pas de cours de danse mais cherchais bien à m'entrainer au combat.

La musique repris et le chakra se réunit dans mes jambes. Déjà, je m'apprêtais. Je n'avais pas encore réussi le mouvement, aussi préférais-je être concentrée dès le départ. Lorsque j'allais enfin savoir que faire, il était évident que j'allais pouvoir instantanément réagir sans disposer d'une situation préfabriquée idéale et sans danger, mais je comptais bien mettre à profit le temps dont je disposais pour que mes muscles s'habituassent à cet effort particulier, car si je savais frapper, faire s'envoler des gens par un geste de la jambe, je ne m'étais en revanche jamais soulevée en pleine action dans le but spécifique de rester au corps-à-corps. Si je m'étais soulevée, j'eusse généralement choisi la fuite. Un, deux, trois, un, deux, trois, un, deux, trois, et encore cette rengaine rythmique facile à graver dans son cerveau tout en posant ses pieds ici, là, là, ici, là, là, ici, là, là et je une nouvelle baffe, mais cette fois, je concentrai dans la plante de mes pieds l'énergie nécessaire à me propulser et, en pliant un petit peu les genoux, hop, esquive ! Enfin, esquive, oui, j'avais réussi à sauter plus haut qu'auparavant, mais trop emportée par la mélodie, je m'y étais pris trop tard et ne sus passer au-dessus de ma partenaire. Je retombai d'un coup sec, mais sans avoir le temps de dire que j'avais raté, ma mère dit :

On continue !



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Mes collaborateurs Mar 20 Aoû - 1:06
Sahara Denya

Sahara Denya


Mes

collabo-

rateurs







Dans le fond, elle avait raison. Mes parents avaient pu constater que je n'étais pas passer derrière mon adversaire de la soirée, nul besoin de dire l'évidence qui avait sauté aux yeux et ils avaient un tel entrain que c'en était motivant. Nous reprîmes de plus belle, tournoyant au son de notes, ma mère fermant les yeux et chantant la mélodie et moi, chakra dans le bas du corps, prête à m'élever et à cette fois, réussir. J'avais ma mère en visuel et ne comptais pas la lâcher du regard, car elle était comme mon ennemie et sa baffe comme un kunai dont je ne souhaitais pas que la lame transperçât ma peau. La menace était claire : ses mains et ses bras, c'était eux dont je devais scruter le moindre mouvement auquel réagir.

Dans ce restaurant dont des tables avaient été pousser pour aménager une piste de danse, une famille, la nôtre, s'amusait comme ce n'était pas arrivé depuis longtemps. Koya, Sandi, je reconnaissais que vous étiez très accueillants, mais une soirée pareille à partager mon entrainement de ninja, voilà qui datait ! C'était surement cela qui donnait tant de vigueur à mes géniteurs : aider leur benjamine dans un domaine qui n'était pas le leur.

Puis, il devait arriver, l'instant tant redouté de la gifle, mais cette fois j'étais prête. Dès que son épaule avait commencé l'esquisser de cette attaque, mon esprit affuté était décidé à évaluer le temps nécessaire pour toucher la cible et à quel moment l'arme allait entrer en contact avec le point d'impact qu'était ma joue. Tout sembla plus facile vu que je ne m'étais pas focalisée sur la mélodie et l'experte en taijutsu que j'étais vis arriver la paume. D'un coup sec, mes jambes me firent décoller du sol et, lâchant la main de maman, prenant appui sur son épaule, je pris de la hauteur. Tiens, le restaurant était à l'envers. Je lâchai ma partenaire et me projetai sur une table qui se déplaça alors de quelques centimètres.

Respirant lentement, je fus prise d'une joie contenue mais grande. Les réussites tendaient à me rendre heureuse, c'était fou. Et dans mon dos, des applaudissements. Je me retournai et vis Sahara Koya et Sahara Sandi, lui s'avançant, elle sautillant sur place, tous deux tapant dans leur mains. Révérence de ma part devant mon public, celui qui avait plus qu'assisté mais participé à mon entrainement : mes collaborateurs.



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Ce n'est pas fini Mar 20 Aoû - 2:21
Sahara Denya



Sahara Denya


Ce n'est

pas

fini







Pour la première fois, j'avais effectué le Sacrifice précoce. Je devais bien sûr perfectionner mon exécution, mais comme je savais maintenant comme m'y prendre, la suite allait être plus aisée. J'allais pouvoir, sans avoir un coeur battant deux fois plus vite que d'ordinaire, oser essayer cette technique face à de vrais combattants.

Bravo ! 


J'entendis maman me féliciter en applaudissant à tout rompre tandis que mon père avait lev ses fesses du tabouret pour se rapprocher de moi, se frottant le menton, yeux écarquillés, bouche bée.

Tu as réussi, hein ? C'était bien ça que tu voulais faire ?



C'est exactement ça ! J'ai réussi !




Et la foule en délire m'offrit une ovation, acclamant la jeune kunoichi pour son exploit : apprendre une technique avec des dilettantes comme entraineurs et une méthode inattendue. J'entendais scander mon nom et chanter mes louanges du haut de mon estrade. Une immense population fêtait le triomphe de celle qui allait ravager les ennemis à coups de poings et de bombes en ne se faisant que peu toucher avant de revenir à la réalité : mes parents étaient simplement fiers de moi. C'était un résultat amplement suffisant.

C'était beau ! Tu peux redescendre, maintenant : une table n'est pas faite pour être debout dessus.



Oups !




Alors qu'elle venait vers moi, je pliai complètement les genoux et effectuai à nouveau, à son approche, un sacrifice précoce sans aucune autre raison que l'amusement, mais maman fut cette fois presque lancée à terre. Heureusement, je connaissais ma force. Arrivée au sol, je fus embrassée par papa, qui souriant en me tapotant le sommet du crâne.

Bien ! C'était pas mal ! Est-ce que tu as besoin de nous pour un autre entrainement ?


Il partit en un éclat dans lequel le suivit timidement maman avant que le rire communicatif ne fît son effet. C'était parti, ils allaient alimenter leur bonne humeur et nous allions en avoir pour des plombes. Par contre, monsieur Sahara Koya, vous veniez de soulever un point intéressant. Le sacrifice précoce collait bien avec une autre technique que je comptais bien apprendre et qui collait tout à fait. Aussi souris-je.


Oui !



À la poilade et la franche déconne succédèrent le silence et la circonspection. Comme lorsque je leur avais annoncé mon souhait de m'entrainer avec eux, ils me fixaient. Cependant, leurs yeux étaient plus emplis d'inquiétude que d'autre chose.


Ne vous en faites pas, cette fois, vous allez pouvoir être entièrement spectateurs. Je vas faire appel à des clones pour m'aider et je vous garantis de ne rien casser. Ça vous intéresse ? Sinon, je vais au terrain d'entrainement.



Aussi tard ?


Ta mère a raison, il est tard.



J'aimerais profiter d'être à chaud, je suis en pleine phase d'entrainement. Il serait dommage de tout gâcher.



Koya et Sandi se consultèrent brièvement et m'autorisèrent à continuer mon entrainement ici. J'invoquai alors deux clones tangibles et identiques à moi-même.

Aussi tard ?


Récapitulatif:



Code repris à MISS AMAZING et Aburame Hako.
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Acte II -  Infestation