'était calme, avais-je déjà goûté au calme comme ça ? Une telle sérénité, un tel bonheur d'effectuer une tâche simple, c'était agréable. Ne pas être obligé d'aller faire couler le sang, ne pas être obligé de faire ressortir tous nos travers les plus bestiaux, simplement vivre et effectuer une tâche simple, c'était reposant, c'était sympa. Un chapeau sur la tête, les pieds dans l'eau, je ramassais des grains de riz, c'était la période où on ramassait les grains de riz, l'histoire de renflouer un peu les réserves. Je n'étais pas chez moi, évidemment, ce serait trop simple, non j'étais partis dans les plaines fertiles, travaillant pour une petite paye. Ils manquaient de main d'œuvre ici, je leur avais gentiment vendu mes services, ça les aidait et moi aussi, ne pas sentir le sang sur mes mains, ne pas vivre dans la crainte d'un affrontement sanglant, simplement goûter au calme était un plaisir inimaginable…
Savoir que dans quelque jour, lorsque tout sera terminé, je serai obligée de revenir à ma vie, je ne pourrai pas la garder en pause éternellement, le sang appelle le sang et le mien m'appelle. J'entends ces échos violents au fond de moi, la rage, la colère, la haine, la vengeance. Je ne peux oublier ça, ça fait partie de moi, c'est comme une nature, malgré que l'homme n'est pas de nature, l'homme n'est que liberté, je suis libre, libre de ressentir ma haine comme je l'entends, libre de me venger. Je ne suis que liberté, rien ne peut me restreindre, je peux faire tout ce que je veux et ça, ça me fait peur. Savoir que je suis garante de moi-même me fait peur, que je suis la seule à décider de mes actes, que je suis la seule à décider de ressentir cette haine…
Je suis définitivement plongé dans mes pensées. Je continue d'effectuer ma tâche de manière mécanique, mais lorsque je sors de la rizière pour poser la récolte de riz dans un sac avant de pouvoir repartir en récolter, je percutai quelqu'un, je fis un pas en arrière et revins à moi-même avant de m'excuser le plus rapidement possible :
« Excusez-moi, j'étais perdue dans mes pensées, rien de casser ? »
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Shirogane Ningyo
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Je rajustais les bretelles de mon sac sur mes épaules. J’avais été envoyé par les Akuma vendre des peaux et un peu de viande séchée pour ramener des céréales. Et des livres. La journée était bonne, c’était très agréable de marcher et de pouvoir se balader tranquillement. Je souris au soleil en sentant ses rayons sur mon visage. Mmmh… Ce sentiment de paix était tellement agréable. Je m’étirais longuement en marchant. Du haut de mon mètre trente et un centimètres je devais passer pour je ne sais quoi… Une gamine en fugue ? Ah lalala… N’importe quoi. J’étais déjà une mère ! J’avais même trouvé des livres pour enfant pour mes filles. Je souris en pensant à mes jumelles que j’avais hâte de retrouver. Elles devaient encore faire tourner en bourrique la moitié du clan. Je souris à cette remarque mentale. Même Kokkai était heureuse de la situation. Il fallait dire qu’elle retrouvait des copains.
J’observais les rizières autour de moi. J’aimais bien le riz, mais je préférais les pâtes quand même. Enfin, ce n’était pas pour ça que je n’en mangeais pas. Un bon curry avec de la viande grillée et des légumes frais… C’était tellement bon ! Après, j’adorais la viande, mais en tant que prédateur, c’était normal non ? Je souris à nouveau en regardant le ciel. Mmmh… Bientôt je serais à la maison avec mes bébés… C’était important ça aussi. Perdue dans mes pensées je rentrais dans quelqu’un et avec la force de l’impact en tombais sur les fesses. Ma puissance venait de ma vitesse et de mon agilité. Pas de ma force et de ma taille. Je me relevais aussitôt. Avec un sourire. J’allais pas laisser ce petit incident entâcher une aussi belle journée. En plus l’adorable jeune fille s’excusa aussitôt. Je secouais la tête.
« Il n’y a pas de mal, je ne regardais pas non plus devant moi. »
J’observais la rizière puis la jeune fille avec un sourire.
« Je suis Akuma Kameyo. Vous travaillez ici ? Puis-je vous aider ? »
Qui sait ? Je repartirais peut-être avec un peu de riz ! Ou juste la satisfaction d’avoir fait une bonne action. C’était bien aussi.
Chinoike Hitagi
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a personne que j'avais percutée était… petite ? Minuscule ? Elle ne devait pas mesurer plus d'un mètre quarante, c'était une femme à la peau blanche, d'une trentaine d'années maximum. Mais sa petite taille, lui donnait presque des airs enfantins, moi qui étais grande pour une fille, je me sentis immense à côté de cette femme de toute petite taille. Après m'être excuser, la jeune femme se tourna vers moi et s'excusa elle aussi, qu'elle n'avait pas fait plus attention que moi. Elle semblait être une femme agréable, gentille. Quelqu'un de très bien, des rencontres comme celle-là, il n'y en a pas beaucoup. Elle regarda la rizière avec un léger sourire, puis se tourna vers moi et de demanda pendant que je déposais le riz que je portais sur mon dos, grâce à une hotte, dans un sac :
« Je suis Akuma Kameyo. Vous travaillez ici ? Puis-je vous aider ? »
Le nom d’Akuma, me disais vaguement quelque chose, mais peut-être étais-je juste une coïncidence. Ma foi, je ne me prenais pas la tête pour des détails aussi inutiles. Je me retournai, m’étira de tout mon long, pour libérer un peu mon dos du poids qui l’avait quitté, puis redescendant mes bras pour les croiser, répondis avec un sourire : « Je ne travaille ici que pour aider les villageois, la récolte est plus importante que toutes les autres années. En échange, je vais pouvoir ramener un peu de riz chez moi… Dieu sait qu’avoir autre chose à manger fera du bien aux miens… »
Je fis une pause, recommença à m'étirer dans toutes les positions possibles, l'histoire de libérer mon corps endoloris de toutes ces douleurs, puis-je repris, me retenant de bailler :
« Quant à l'aide, je l'accepte, on n'est jamais de trop pour ramasser autant de riz et ma foi, il y a tellement de riz que je suis persuadée que te pourras en ramener avec toi. »
Tendant une hotte à dos pour la jeune femme, j'en repris moi-même une avant de repartir récolter le riz. Et alors que je remettais mes pieds dans l'eau, je me souvins d'un coup que je n'avais pas dit mon nom à la jeune femme, de ce fait, je me retournai et élevant la voix déclara :
« Au fait, j'me suis pas encore présentée. Chinoike Hitagi, ravi de te rencontrer Kameyo ! »
Sans vraiment attendre, je me remis à travailler, c'était si fatiguant et si reposant à la fois, je vivais un moment très agréable, je priais pour qu'il le reste. En plus, travailler à deux est toujours plus amusant et intéressant. J'étais de bonne humeur et je ne pus m'empêcher de commencer à chanter, les paroles d'une comptine que me chantait mon grand-père, la seule comptine qui ne parlait pas de massacre et vengeance. Je laissais tranquillement les mots et les sons traversés mes lèvres.
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Shirogane Ningyo
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Oh… une aide pour les villageois, je comprenais. Peut-être que c’était à leur village que je venais de faire du troc ? J’en savais rien, Du riz… miam. Bon, c’était sûr que là où nous vivions pour faire des rizières c’était compliqué. Si je pouvais en avoir un peu, je ne dirais pas non. Je l’observais s’étirer sans rien dire, Kokkai aussi l’observait, intéressée. Elle avait l’air assez musclée… Une ninja ? Peut-être. Autant, malgré toute la sympathie qu’elle inspirait, rester prudente. Je souris et hochais la tête, bien, puisqu’il y en aurait pour tous ! Autant aider. Puis même s’il y en avait pas… tant pis ! Je posais mon sac près de ses affaires et hissais la hotte sur mon dos. Au vu de ma taille, j’espérais avoir pied dans la rizière. Chinoike Hitagi… Je hochais la tête.
« De même enchantée de te connaître »
Je plongeais mes mains entre les pousses de riz pour commencer à tout récolter sans en perdre un grain ! C’était précieux ces trucs-là. Je tournais la tête surprise vers la jeune fille quand elle se mit à chanter. Oh… Je la connaissais pas celle-la. Je ne savais pas si j’allais la retenir, j’en avais beaucoup déjà pour mes jumelles. Je ramassais le riz, un léger sourire aux lèvres avant de me tourner vers Hitagi :
« Hitagi ? D’où viens-tu ? Je ne connais pas cette berceuse… Alors je suis curieuse ! »
Passer vingt ans en cage n’aidait pas pour la culture. Je m’en étais gavé à mon retour chez les Akuma. Mais j’étais toujours curieuse de connaître beaucoup plus que ce que j’avais sous la dent. Je finis par aller vider le riz là où je le devais et reprendre la cueillette. Au moins j’avais pas trop à me pencher pour couper le riz… C’était pas trop mal.
Chinoike Hitagi
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a tâche était mécanique, mais ce n'était pas forcément gênant, car ne pas réfléchir, simplement vivre par réflexe, m'empêchait de trop réfléchir, j'étais perdue dans mes pensées, des pensées plus joyeuses que la réalité, moins triste, avec plus d'espoir que ce monde trop cruel… Pouvoir réussir à faire une pause, cesser d'être qui nous sommes, pour seulement redevenir notre forme la plus primaire, un être humain sans plus, ni moins. La jeune femme avec qui je travaillais désormais travaillait en silence, nous étions simplement bercées par ma voix, résonnant dans la rizière. Le fait d'avoir une partenaire était agréable, celle-ci s'était pour l'instant très bien comportée avec moi, j'appréciais qu'on soit gentille avec moi, j'appréciais aussi de ne pas avoir à réfléchir à ce que les autres faisaient… je n'aimais pas devoir anticiper les autres, c'était fatiguant…
Alors que ma tâche mécanique continuait, les longues notes douces de ma vie continuaient, sempiternelle échos de mon humanité, caché derrière la fatalité. Kameyo se tourna vers moi et avec un sourire, me demanda :
« Hitagi ? D'où viens-tu ? Je ne connais pas cette berceuse… Alors je suis curieuse ! »
Je fis de ce fait une pause dans mon labeur, pour répondre à la jeune femme, j'étais heureuse qu'on s'intéresse à moi, personne ne s'intéressait à moi, s'en était presque lassant que personne ne s'intéresse à moi, dans ma poitrine, mon cœur était encore capable de battre, de ressentir des choses… Ici et maintenant, j'étais heureuse, du coup, je répondis à la jeune femme, sans cacher ma joie qu'elle s'intéresse à moi :
« Je suis initialement originaire du Pic de Motogumi, dans la vallée de la foudre. Mais, les aléas de la vie on fait que désormais j'habite plus ou moins dans l'Isthme du Gel. Cette chanson, c'est ce que me chantait mon grand-père… C'est la seule famille qu'il me reste… Et toi, Kameyo d'où es-tu originaire ? »
Elle s'était intéressée à moi, le minimum était de lui retourner la question, qui-sait, elle aussi à peut-être envie de parler d'où elle vient… Moi, j'avais envie d'exprimer ce que je ressentais au plus profond de moi, un profond malaise en soi. Même si le travail avait quelque peu atténué ce que je ressentais, il était toujours présent, ce malaise. J'appréciais de l'oublier pour me focaliser sur moi-même, mais la vie est cruelle et quelques fois, elle ne nous offre pas ce que nous voulons, il nous reste donc à cueillir ce que la vie s'obstine à ne pas nous offrir. Je ne souhaite pas être passive dans ma vie, je veux être actrice de mon futur !
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Shirogane Ningyo
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Un travail simple et efficace. J’avais plus l’habitude de la chasse avec les miens qu’autre chose… Mais bon, le riz, c’était pas un animal sauvage. Je me voyais mal poursuivre un riz sauvage pour le tuer sans aucune pitié. Il fallait bien faire lu troc pour avoir du riz. Prêter ma force de travail était un bon compromis, au moins j’aidais et je pourrais ramener un peu de nourriture aux autres. Même si je savais que je n’étais pas la seule à partir en expédition pour troquer nos fourrures et nos viandes séchées contre des fruits des légumes et des graines. Nous commencions à cultiver quelques petits champs entre les arbres ou sur des plateformes installées dans les arbres pour éviter je ne sais quoi. Je posais quand même ma question à Hitagi pour savoir d’où elle venait. Pic de Motogumi… Je ne savais pas du tout ce que c’était, ni même où était vraiment l’Ishme du gel. Je hochais cependant la tête avant de passer une main dans mes cheveux pour les repousser en arrière.
« J’en sais trop rien. Ma famille était nomade… Je peux pas trop dire où je suis née, mais maintenant je vis à Inari, dans les grandes forêts du centre. »
Oui, je savais que c’était aussi un endroit réputé plus que dangereux avec des animaux féroces et des mi-homme mi-bête. Mais c’était, pour l’instant, mon chez moi. Puis, nous n’étions pas mi-homme mi-bête. Loin de là. Les Akuma de base portaient un fragment de démon en eux, et les Onryou faisaient juste ressortir une bête gardienne qui leur correspondait. Je souris en pensant à mon Maho et à ses bras puissants. J’étais tellement bien quand il me serrait… Mais il était parti pour une citée, et il reviendrait, je le savais. Il était très fort. J’adressais tout de même mentalement une prière à la Déesse Mère pour qu’elle veille sur mon homme. Je glissais du riz dans ma hotte en guettant sa réaction suite à ce que je venais de dire. Je sentais le dégoût venir.
Chinoike Hitagi
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ameyo hocha la tête, en apprenant mes origines. Rien dans son comportement ne pouvait laisser présager qu'elle connaissait mon clan ou même le destin cruel qui nous a violentés. Vu qu'elle ne semblait pas connaître, je n'avais pas à supporter sa pitié. Voir les gens n'éprouver que de la pitié pour moi, ça m'énervait à la longue, ça me faisait ressentir une colère terrible, je n'avais pas envie qu'on s'appesantisse sur mon passé. La jeune femme me répondit juste après avoir hoché la tête :
« J'en sais trop rien. Ma famille était nomade… Je peux pas trop dire où je suis née, mais maintenant je vis à Inari, dans les grandes forêts du centre. »
Je n'avais jamais été trop forte en géographie, ainsi, je voyais seulement ou les grandes forêts dont-elle parlait étaient à peu près. Mais, je n'en avais qu'une vague idée, après tout, j'étais toujours restée pas mal au Nord du monde, m'étalant au maximum jusqu'au territoire du pays du feu. Ainsi, je ne savais guère rien de ces régions. Il existe beaucoup de légendes autour de nombreux lieux. Ces racontar sont présents partout que ce soit dans les territoires les plus au Sud du monde, ou bien dans les îles les plus éloignés. Il existe des légendes partout. Si je me souviens bien, dans les grandes forêts, les humains sont connus pour être des démons, plus proche des bêtes que des animaux. Pouvais-je réellement croire à ces racontars ? Etant donné que sinon, nous Chinoike sont des monstres orgueilleux ayant essayé de prendre le contrôle du pays, ayant tué le daimyo, notre meneuse l'ayant au préalable charmé. Personne ne croit à ces balivernes dans le clan. Ainsi, de nombreuses légendes doivent être fausses.
Je relevai les yeux, j'étais sans doute restée muette trop longtemps, bien que j'eusse continué ma tâche de manière mécanique, je n'avais pas dit mot. Ainsi, je me tournai vers Kameyo et commença à parler : « J'ai entendu de nombreuses rumeurs durant mes voyages, sur plein d'endroit, aussi éloigné et différent les uns des autres, les forêts aux alentours d'Inari ne font pas exception. Mais, après j'pense pas que l'appartenance à un territoire nous définisse vraiment. Sur le lieu où j'habite et même sur les miens, il y a plein de légende, la plupart fausse. Je pense qu'importe où nous vivons, qu'importe où nous sommes nées… Nous sommes libres et acteurs de nous-mêmes. De plus, la vérité est souvent cachée.»
Durant ce monologue, j'avais continué à travailler, méthodiquement. On ne doit pas être jugé sur là où on est né, mais sur les actes. On ne juge pas la naissance, on se doit de juger les actes. Il serait réducteur de juger l'immensité d'une population aussi différente en une entité. Comme si Etsu pouvait être jugé pour le sang que j'aime faire couler, comme si mon grand-père souhaitant un génocide en bonne et due forme des Uchiha, en ne laissant aucun survivant devait faire porter aux autres le poids de ces pensées. Non, la vie ne doit pas ressembler à ça, seul le cas par cas doit primer.
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Shirogane Ningyo
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Je souris sans rien rajouter pendant un moment à sa remarque et soufflais pour écarter les mèches de mon visage. Je plissais légèrement le nez en coupant du riz sans rien dire avant de reprendre la parole.
« Toutes les légendes ont un fond de vérité. Même les pires, mêmes celles qu’on veut oublier ou voir disparaître. Tout ce qu’il faut faire c’est en créer de nouvelles pour faire disparaître les anciennes. »
Je pensais aux horribles légendes sur mon propre clan, mais elles étaient vraies, un peuple de sanguinaire… Tout dépendait si on rentrait dans nos folies.
« Nos Folies sont la marques de Mère. Que les faibles ploient devant notre force. »
Je ne dis rien et souris légèrement à la remarque de Kokkai qui s’étira en sortant ses griffes. Une vraie panthère qui se dressa et s’enroula autour de moi. Je la caressais doucement mentalement en continuant mon travail. Je vidais à nouveau mon panier avant d’observer de soleil et de sourire.
« Les nouvelles générations sont là pour fonder des légendes. Des meilleures dans la plus part de cas. Je sais ce que je dis, j’ai deux filles. »
Futur et Liberté. Mes filles, mes chatons qui doivent m’attendre.
Chinoike Hitagi
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a jeune femme reste un petit moment interdite, muette. Etais-ce mon discours qui l'avait dérangé ? Je n'étais guère celle qui était en mesure de faire des leçons de moral, j'étais une jeune fille de dix-sept ans qui arpentais le pays, tuant brigand et petite vermine sur son passage, je n'étais en mesure de critiquer ou juger la vie de personne, j'étais comme les Uchiha que j'exécrais… Kameyo travaillait toujours méthodiquement, sans un bruit. De même, je travaillais sans bruit, c'était la beauté du silence, la beauté du calme. Puis, après quelque temps, le silence fut brisé par la jeune femme :
« Toutes les légendes ont un fond de vérité. Même les pires, mêmes celles qu'on veut oublier ou voir disparaître. Tout ce qu'il faut faire c'est en créer de nouvelles pour faire disparaître les anciennes. »
C'était là un discours inspirant, très inspirant même, je ne pus m'empêcher de sourire, puis de répondre :
« C'est là une philosophie et une façon de vivre très belle. Se tourner vers le futur, pour remplacer le passé… J'aimerais être capable de faire pareil, mais j'me suis enfermée dans le passé. »
Ma collègue continua de travailler avant d'aller de nouveau vider son panier, puis continua d'exprimer sa philosophie… Encore une fois, je fus plutôt admirative de la manière dont celle-ci réussissait à percevoir le futur. Mais pour moi, le temps de me tourner vers une philosophie de ce genre n'était pas encore arrivé, je devais avant assouvir ma vengeance :
« Les nouvelles générations sont là pour fonder des légendes. Des meilleures dans la plupart de cas. Je sais ce que je dis, j'ai deux filles. »
La jeune femme avait déjà donné la vie, en sois c'était sans doute de là d'où venait cette maturité qui me faisait défaut, je n'étais qu'une gamine comme appréciait de dire ma vieille carne de grand-père. Je ne connaissais que très peu de choses de ce monde, pas assez en tout-cas.
Je me tournai vers Kameyo, puis commença à étaler le fond de ma pensée :
« Je trouve ta manière de penser trop belle, simplement souhaiter construire un futur meilleur, sur des légendes nouvelles, je trouve ça très inspirant. Comme j'aurais aimé grandir avec cette philosophie, avec une mère comme toi… Enfin, je n'ai guère pus connaître mes deux parents. »
De même, une fois ma réflexion terminée, je me levai pour aller vider à mon tour mon panier.