" J'espère te voir crever vite, salope "
La jeune Genin était sortie en colère de sa rencontre avec Kana, qui l'avait rappelée à la caverne Kusaribe pour évaluation de ses apprentissages, et avait sifflé ces propos entre ses dents alors qu'elle quittait la pièce où elle avait été reçue. La discussion n'avait pas été des plus longues, la matriarche félicitant la blonde pour ses nouveaux apprentissages au Fuinjutsu, lui rappelant qu'avec un peu de pratique elle pourrait devenir aussi puissante que sa propre fille Hakaze, future cheffe du clan. Rien de mieux que de comparer les filles de son clan entre elles, à diviser pour mieux régner. Yuuki était habituée à ce genre de discours, elle n'allait pas réagir à la petite pique dissimulée, jusqu'à ce que la matriarche lance le pot, concernant le nouveau hobby de la jeune Genin. En effet, depuis son passage dans les sous-sols de l'hopital, la jeune kunoichi s'était découvert une passion pour la médecine légale, sous les ordres de l'étrange Takane Toji. Il n'en fallait pas plus pour que la Sainte Mère sous-entende que la santé mentale de la jeune adolescente était troublée, que les soins étaient réservés aux vivants, que c'était innaceptable, et que cela donnait une mauvaise image du clan et de sa cheffe. Le sang de la jeune Kusaribe bouillait de rage et de haine, serrant les dents alors que la vieille continuait son discours, rappelant les devoirs du clan, que c'était grâce à elle que Yuuki avait reçu une permission pour séjourner au village de Suna, et qu'elle avait le pouvoir de la rappeler à la caverne en tout temps. Le discours se terminait, Kana rappelant à la Genin qu'elle l'aimait plus que tout et qu'elle était bienvenue pour revenir n'importe quand, et qu'elle serait reçue à bras ouverts.
Foutaises. Plutôt mourir que de revenir.
Kana, la mère supérieure, cheffe du clan Kusaribe, fille d'Elune, Reine matriarche, et tout autre titre ridicule dont elle aimait s'affubler, sous un masque d'humilité et de sacrifice qui lui apportait honneurs et gloire dans le désert du pays du vent. Foutaises que tout cela. Il ne fallait pas être fin psychologue pour reconnaitre ce narcissime qui crevait les yeux dès que l'on posait le regard sur la vieille femme qui semblait être plus jeune que sa dernière fille ! Quelle ruse ou sorcellerie la vieille avait-elle utilisé pour paraitre éternellement jeune ? Quelle soif de pouvoir et d'amiration avait-elle besoin pour garder cette apparence, qui la légitimait aussi dans son rôle de cheffe? Et ces hommes ! Stupides, idiots! Tous les riches marchands, seigneurs, nobles et autres qui passaient par cette caverne, tous étaient en admiration devant cette hypocrite, menteuse et détestable femme! Conneries ! Pire encore, la majorité du clan ne semblait même pas voir derrière le jeu de cette femme, se soumettant sans rien dire à ses ordres, buvant ses paroles, rêvant un jour être aussi belle puissante que cette cheffe qui s'enorgueillait sur son trône. Les autres Kusaribe étaient prêtes à user de violence verbale et émotionnelle de façon mesquine envers les autres femmes du clan qui ne souhaitaient pas rentrer dans le rang. Et Yuuki en avait suffisament fait les frais à son avis.
C'était suivant ces propos dégoulinants de mauvaise foi et servant à diminuer l'estime de la jeune Genin que Yuuki était sortie de cette rencontre, remplie de colère et de haine envers la cheffe. Que s'attendait la vieille? Que la jeune adolescente s'excuse ? S'excuse de quoi au juste? Qu'elle revienne à la caverne en rampant ? Conneries !!
" Vieille pétasse ! "
La blonde avait encore une fois sifflé ces propos, essayant de ne pas parler trop fort devant les parfaites et soumises autres membres du clan. Elle botta violemment une roche devant elle, rumina quelques pensées sombres à l'encontre de la cheffe, tellement absorbée dans ses pensées qu'elle fonça directement sur une jeune femme de son clan.
" Non mais tu t'otes de mon chemin ? Mais merde ! Laissez moi partir d'ici, bordel..." s'écria-t-elle à l'intention de la fille aux cheveux rouges avant de passer à coté d'elle.
" Putain, prochaine fois qu'elle me demande ici je l'égorge, c'te vieille pute sale..." grommela-t-elle plus bas, sans savoir que l'autre pouvait distinctement entendre ses propos.