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Passez-moi ce désert au peigne fin [mission rang C - solo]

Kamiko Fumetsu
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
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Désert de Suna

Chaud. Trop chaud. Parfois, je me demandais si j’avais fait le bon choix de m’exiler au fin fond du monde connu, dans une cuvette à la chaleur solaire meurtrière. Plissant les yeux, la dextre telle une visière au niveau des sourcils, j’observais les traces laissées dans le sable brûlant du désert. Un combat. Peu sanglant ; quelques tâches brunies, par-ci, par-là, agrémentant l’aspect terne de l’environnement d’une touche presque poétique. Promesse sinistre. Je m’accroupissais, tâtant légèrement les indices éparpillés dans ce vaste océan de grains rugueux, tentant tant bien que mal de trouver une piste concrète. Tout autour de moi, des dunes, des pousses jaunies par le soleil tendant leurs minuscules branches vers le ciel implorant son aide. Autrement dit, rien. Le silence, aussi. Le vent sifflait joyeusement, gambadant librement, sans retenue. Son contact me faisait du bien, presque plaisir. Il s’agissait d’une bénédiction ; sentir autre chose que l’agressivité constante du sable. Mes deux genoux plantés dans le sable, les mains sur les hanches, j’observais plein d’incrédulité le monde qui m’entourait. Je n’avais aucune idée par où commencer, l’investigation n’avait jamais été mon fort. Poussant un soupir long comme s’il s’agissait de mon dernier souffle sur terre, je me relevais. « Si ça a saigné chez eux, il doit y en avoir une trace dans le sable… Puis, ils doivent avoir une petite cachette et ça n’en pullule pas dans le désert. Y a de l’espoir… » Râlant dans ma barbe, je me remettais à la décortication de la scène de bataille ; traces de sang, objets brisés, grandes trouées dans le sable, signes évidents d’une lutte acharnée. Puis, après une bonne heure de recherche vaine, à mon grand plaisir, une fine ligne creusée, constante, s’éloignait du champ de bataille. Pendant quelques minutes de marche, je retrouvais ce que je cherchais ; un coyote traînant un bout de bois. Poussant un râle de frustration, je rebroussais chemin pour retourner, derechef, chercher un quelconque indice. Laissé à moi-même, sans autre instruction que de retrouver une arme perdue entre les mains d’un groupe de pilleur du désert, dans un espace immense, je commençais à perdre patience. La noblesse d’un homme pouvait parfois lui faire oublier les plus basiques des manières, il aurait pu me renseigner sur le déroulement du combat mais sa fierté en avait été affectée ; pas question qu’il témoigne sur son échec et sa déroute, encore moins de la perte de son bijou. Il s’était contenté d’implorer l’aide de Suna, de promettre récompense et s’attendait à des miracles, sans aucune aide de sa part. Frustré, désorienté, je m’assis au beau milieu du capharnaüm afin de me calmer, de méditer. Je croisais les jambes, en tailleur, plaçais mes mains sur mes genoux et inspirait, expirait longuement. L’afflux d’oxygène dans mon cerveau me fit du bien, libérant les tribulations nerveuses de mes pensées, créant un espace de confort où réflexion, patience et intelligence reprirent le pas sur mon énervement. La réponse me vint clairement, au bout d’un instant : « Un oasis. Ces tribus se servent des oasis pour survivre, ils passent d’un oasis à un autre, pillant sur le chemin. » Me relevant brusquement, je cherchais des yeux l’astre brûlant ; il indiquait le milieu de journée, j’avais du temps devant moi.

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Kamiko Fumetsu
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Désert de Suna

Remonter une piste s’avérait très complexe. La connaissance du désert n’était pas mon fort, ni même une compétence particulière, alors je me reposais sur des connaissances approximatives, des souvenirs fragmentés, aussi. Il me fallait trouver la première strate caractéristique d’un oasis ; des palmiers dattiers. Tournant de manière concentrique autour du point de départ tout en s’éloignant de quelques mètres au fur et à mesure, j’espérais pouvoir couvrir le plus de terrain possible, tout en évitant de devoir faire des allers-retours entre le champ de bataille et l’exploration de chaque point cardinaux. Au fur et à mesure de mes ronds, de mes recherches, le soleil déclinait, augmentant mes chances de perdre les traces des pillards. Serrant les dents, je continuais, convaincu qu’il s’agissait de la meilleure stratégie. Grain de sables. Bourrasques intempestives. Brûlures. Assoiffé. La nature tentait de m’arracher l’âme, me griffait de ses mains avides. Mes jointures et articulations commençaient à se crisper, de temps en temps, au détour d’un appui faussé par la malléabilité du sable. Maudissant ma jeunesse perdue, je persistais. La sensation d’abandon me gagnait, perdu au milieu du désert à tourner en rond, de mon propre chef, destiné à vagabonder dans les abysses désertiques du territoire du Vent, à la recherche d’un objet perdu. Si le goût de l’aventure, le défi, l’adversité m’avait toujours animé, je haïssais perdre mon temps dans des futilités. Marmonnant dans ma barbe, m’appuyant sur mon bâton tel un pèlerin, je trébuchais sur un caillou et m’étalais de tout mon long. Je restais là un instant, allongé sur le sol rocailleux, agrémenté de grains de sables s’immisçant dans les recoins de mes vêtements, agressant, par endroit, ma peau dénudée. Je poussais un long soupir, et contemplais le coucher du soleil ; la teinte rougeâtre du ciel vint enflammer le paysage d’une beauté poétique, merveilleuse. Transporté par les émotions et la fatigue, je ne pouvais détacher mes yeux d’un spectacle aussi beau que celui qui se jouait au-dessus de moi. Des vagues d’un bleu saphir, pourchassés dans une danse amoureuse et langoureuse par des langues rubis, s’estompaient, se mélangeaient dans une savante combinaison, créant un voile majestueux d’obscurité. La nuit pointait son nez, lentement, charriant avec elle ses enfants, ses créations. Un vent malin se leva, s’insinuant entre les dunes, remodelant, à son gré, le désert. Quelques cris d’animaux nyctalopes perçaient la quiétude de l’instant. « Elle aurait adoré vivre ici… » Le froid nocturne me sorti de ma torpeur, telle une douche gelée. Je me redressais, et tâtait la roche sur laquelle je m’étais effondré, une bonne heure plus tôt. Ebahi, je grimpais la petite dune. Arrivé un peu plus haut, j’aperçus l’espoir : des palmiers dattiers, un oasis et des torches. Un campement. Les cris d’animaux n’étaient autres que du gibier abattus pour un dîner aux allures joyeuses ; un festin. Les individus fêtaient, visiblement, une victoire bien méritée. Maculé de sable, les habits salis par la sueur, le bandeau trop sale pour être reconnu après une journée de vadrouille, je souriais. Cette nuit, je partais en chasse. Plus de traque. Plus de jeu de cache-cache. Ma cible était devant moi, à une centaine de mètres. Sous le couvert de l’obscurité, je m’avançais, lentement, posément ; j’étais dans mon élément.


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Kamiko Fumetsu
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Désert de Suna

Froid. Trop froid. Resserrant mon shihakusho, je continuais à m’approcher discrètement, au couvert de la végétation, des formations rocheuses aux angles obtus et de l’obscurité, du groupe de pillards festoyant. Quelques cris de joie venaient percer, par moment, le calme et le silence de la nuit. Rampant par moment, escaladant par d’autres, je commençais à perdre patience ; la journée avait été longue, la recherche fastidieuse. Cessant d’avancer telle une bête enragée, je pris un instant pour chasser de mes pensées la haine absurde qui gangrénait, pas à pas, mon cœur. Malgré cette courte introspection, je me sentais bouillonner pour une raison inconnue. Au fur et à mesure que je m’approchais, mon sang s’activait violemment dans mes veines, mon cœur pompant furieusement. Je n’étais plus qu’à une vingtaine de mètres, je pouvais les détailler maintenant, caché en surplomb, couché. Ils étaient tous crasseux, édentés, idiots comme les animaux égorgés baignant dans leur propre sang poisseux, festoyant comme des bêtes. Une demi-douzaine d’individus, gardant jalousement un maigre trésor constitué de babioles sans intérêt, en son centre, un trophée ; une sorte de diadème argenté. Pas de trace d’un katana ayant appartenu à un noble de la Côte d’Omui. Je laissais reposer ma tête contre le sol, poussant un long soupir. Epuisé, non pas physiquement, mais par la recherche incessante d’un objet perdu dans un océan de sable d’une immensité incommensurable. Relevant la tête, j’observais une nouvelle fois le groupe hétéroclite de pillards. Un enfant s’était caché sous un chariot désuet dont le socle en fer, branlant, raclait le sol, tandis que cinq adultes, aux vêtements caractéristiques des pillards des sables mangeaient en cercle, posés sur des rondins de bois fraîchement coupé. La sensation de dégoût passagère était passée, emportée par une étude plus poussée du campement. « Si le katana n’est pas ici, où est-il ? » Sur un coup de tête, je décidais de jouer le tout pour le tout et me relevais, puis descendais de mon promontoire afin de pénétrer dans le cercle formé par les vagabonds du désert.

« Bonsoir messieurs. Inutile de paniquer, je suis à la recherche d’un objet particulier. Un katana, vous l’auriez vu ? »

Incrédulité, d’abord, puis, énervement. Sans même discuter, ils se jetaient sur leurs armes, hurlant des propos inintelligibles. Gardant les bras croisés, je cherchais des yeux mon objectif. Avec un soulagement non dissimulable, je le vis enfin. Le katana était magnifique, une réelle pièce d’art tant mortelle qu’elle était merveilleusement belle. Son nouveau propriétaire le faisait jouer dans ses mains, fier de sa malhonnête acquisition. Ce n’est que par un réflexe que j’évitais un coup mortel, le coup de lance me perçait le flanc. « Une nouvelle cicatrice à ma collection. » J’agrippais le manche, sorti la tête de l’arme malgré la résistance de mon ennemi et lui la confisqua. Soudainement, la horde de sauvage se calma un moment, hésitant à m’agresser sans vergogne, jugeant certainement mon aptitude au combat. Plantant la guandao dans le sol sablonneux, je retirais le haut de mon shihakusho, laissant respirer ma peau au contact du froid nocturne, me revigorant, m’emportant dans un monde que je connaissais si bien : la guerre.
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Désert de Suna

Inspiration. Goût du sang. Expiration. Odeur de peur. Le dernier d’entre eux s’effondrait enfin, la bouche en rond, surpris par l’impact soudain de mon poing dans son thorax, coupant dans un bruit spongieux son fil de vie. Un vent balayait la scène, charriant avec lui les dernières volontés des hommes brisés. Guerre. Balançant la tête en arrière, j’appréciais cet instant comme je l’avais si souvent fait dans ma jeunesse. Victoire. Je laissais le froid de la nuit me rincer des actes commis, purifiant mon âme de toute cette violence, rinçant mon cœur triste. Secouant la tête, me débarrassant des derniers afflux d’adrénaline, je tentais de localiser mon objectif dans le capharnaüm. Je ne le trouvais plus. Pris d’une légère panique, je retournais précipitamment les corps, saccageais le camp pour récupérer le katana mais aucune trace de l’œuvre d’art d’un forgeron d’Omui. Un sanglot. Spontanément, je portais mes mains sur mon visage, ce n’était pas moi. Je me retournais. Le chariot. L’enfant caché en-dessous gardait l’arme entre ses bras, secoué de pleurs. L’esprit en ébullition, je restais là, à regarder le jeune vagabond pleurer. L’assassinat de sa famille, de son entourage, ne facilitait pas la situation. Je m’avançais doucement, suffisamment lentement pour éviter une réaction violente de sa part et tentait de le rassurer. Dextre la paume ouverte, en avant, senestre de même manière, légèrement en appui, je me mettais à sa hauteur, le coinçant, involontairement, plus profondément dans sa cachette. Il me regardait terrorisé, les yeux ronds, des larmes séchées faisaient le tour de son regard comme pour l’amplifier d’une haine juvénile, impuissante. Tremblotant telle une feuille d’automne chutant vers sa mort, il n’osait parler, les lèvres scellées par la crainte. Je n’avais moi-même rien à dire, mais nous n’avions pas besoin de mots pour se comprendre. Je m’asseyais tant bien que mal face à lui, sous cet abri de fortune, toujours les mains ouvertes, lui faisant comprendre que je ne lui voulais aucun mal. Il serrait si fort l’arme que ses jointures étaient blanchies sous l’effort ; elle devait représenter un beau souvenir pour lui, un moment de gloire, un moment de félicité dans une vie difficile. Inconscient de mon apparence de monstre sanguinaire aux vêtements déchirés, aux plaies apparentes, aux traces de lutte acharnée et empestant la mort, je tentais de paraître rassurant en souriant, chose qui ne le laissait que plus recroquevillé sur lui-même. Ses sanglots mourraient rapidement ; désireux de ne pas paraître faible, il me regardait avec incompréhension. Un long moment passait, silencieux, entrecoupé de reniflements honteux doublé d’une impuissance transparente. Puis, déchirant le mutisme commun, il me parla.

« Pourquoi tu ne me tues pas ?
- Tu n’es pas un ennemi. Je ne suis pas ton ennemi. Eux, si. Toi, non.
- Alors pourquoi tu restes, là, avec moi ?
- Tu détiens ce que je recherche.
- Tu veux me le voler ?
- Non. Je veux le restituer à son juste propriétaire. C’est la raison de ma présence.
- Il n’est pas à toi.
- Il n’est pas à toi non plus. Il appartient à un noble d’Omui, un certain Ukyô Takuboku. Il m’a chargé personnellement de le retrouver.
- Qui c’est ?
- Un dignitaire. Une personne d’importance que ton groupe a dépouillée vilainement. Vous avez livré combat contre ses hommes. Peut-être étais-tu présent.
- Le gros monsieur ? Il nous a donné l’arme pour qu’on parte ! Elle est à nous maintenant ! »

Soupirant, je regardais l’enfant indigné avec compassion, il était définitivement convaincu que ce katana appartenait à son groupe, qu’il s’agissait d’un trophée indéniable obtenu par une victoire méritante. Claquant des mains soudainement, faisant sursauter mon jeune interlocuteur, je sortais de la cachette partagée. L’air froid, glacial venait gifler ma peau nue comme une douche soudaine. Je récupérais le haut de mes vêtements et me rhabillais, tout en gardant un œil vers la charrette et le voleur qui s’y cachait. Il n’essayait pas de s’enfuir, certain de sa protection mais avait passé sa tête en dehors, cherchant du regard où est-ce que j’allais. Son regard se teinta de terreur lorsqu’il aperçut les visages figés dans des expressions de stupéfaction, de surprise, de peur, de douleur, de résignation. Le sang avait séché depuis un moment déjà mais rendait la fine couche de sable poisseuse et glissante. La lame glissait hors de son fourreau. Un sanglot. Deux sanglots. Des grognements inintelligibles. Un hurlement. Il se jetait sur moi, le visage déformé par la haine, des pleurs coulant abondamment sur ses joues encore arrondie par la jeunesse. « Tu ne sentiras rien. Je te le promets. »

Porte de Suna

Je désignais mon bandeau, attaché à ma ceinture, l’ayant dépoussiéré auparavant afin de lui rendre la clarté qu’il mérite, puis je brandissais l’arme, l’œuvre d’art, le katana. Je rentrais chez moi. Mission accomplie.
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