"fire against lightning" entrainement solo

fire against lightning

La nuit était tombée sur Konoha, nous étions assis autour d’une table, en plein repas avec Obāsan et mes parents dans un silence des plus gênants. Mère et père ne passaient pas beaucoup de temps avec le peu de famille qui leur restaient. Ils préféraient souvent dîner avec des personnes plus influentes dans le clan, des personnes pouvant leur offrir de meilleur chose sans doute. Alors, dans les rares moments où nous nous retrouvions en famille, l’ambiance n’y était pas. J’avais certes de bonnes relations avec ma grand-mère, mais elle n’ignorait pas mes faiblesses, elle n’ignorait pas combien mes parents avaient honte de moi, alors, sans doute pour détendre l’atmosphère, elle brisa la glace, parlant de mes missions, du fait que l’on me voyait de plus en plus sortir de la tour du Kage avec un parchemin à la main. J’appréciais le geste, mais aux regards de mes parents, cette information ne pouvait que leur rappeler combien j’avais manqué à mon devoir en ne défendant pas les idéaux de mon clan avec Hako. Soupirant, je ne dis rien et comme pour m’encourager, elle me tendit une nouvelle main empoisonnée. « J’ai entendu dire que tu avais développé une affinité des plus lumineuse… Ta mère doit-être fière non ? » demanda-t-elle avec un sourire forcé qui se voulait pourtant rassurant. J’aurais sincèrement aimé qu’elle ne me pousse pas ainsi dans le précipice, mais c’était trop tard. Ma mère venait de froncer les sourcils, son regard plongeant si profondément dans mon être que je crus un instant devenir transparent, tellement facile à discerner. Je savais ce qu’elle espérait et je pense même que ma mère savait aussi qu’il y avait un mensonge, une impossibilité… Et elle avait raison.

Ma grand-mère m’avait surprise une fois alors que j’essayais d’apprendre à mieux contrôler cette entrave électrique. Elle avait vu de la lumière, quelques brûlures et une odeur de brûlé. Elle avait cru que je m’entraîner au Katon et je ne l’avais pas contredite. Elle semblait si heureuse à l’idée que je marche enfin dans les traces de sa fille qu’elle m’avait rendu plus honteux encore à être si mauvais.Seulement voilà, aujourd’hui, j’étais face à une mère n’y croyant pas, mais ayant un doute, j’étais face à un mensonge que j’avais voulu et que pourtant je n’avais pas prononcé. J’étais sans doute foutu.

Le repas tourna court, comme je le pensais, ma mère refusait de ne pas connaître le vrai du faux et elle avait besoin de savoir. Alors, à la fin du repas, elle m’avait traîné à sa suite sur un terrain d'entraînement reculé du clan Uchiha. Les liens avaient été saccagés par les flammes à n’en pas douter et elle devait en être responsable. Elle ne dit pas un mot, elle se contenta de composer des mudras à une telle vitesse que mon Sharingan lui-même n’avait pas su la prendre de cours. Une boule énorme de feu fut alors formée et se dirigea droit sur moi. Il n’était pas question d’apprendre, ni de lui montrer quoi que ce soit, il était question de s’assurer que j’étais une nouvelle fois une supercherie. Un mouvement dans mon dos attira alors mon attention, mon père, arme à la main. Ca semblait tellement facile pour eux de s’en prendre à un membre de leurs familles et encore une fois je n’en avais pas hérité. J’étais figé sur place, espérant trouver une façon de me défaire de tout ça sans les blesser. Kyoshiro me l’avait dit, Yuriko me l’avait dit. À eux deux, ils avaient été plus proche d’être des parents que les miens… Je ne devais pas perpétuer quelque chose qui ne me ressemblait pas, je devais faire mon propre chemin. Je ne m’en prendrais pas à ma famille simplement pour faire une démonstration de force idiote et sans intérêt. Je valais mieux que ça, je devais valoir plus que ça.

Je devais trouver un moyen de l’arrêter, je devais trouver un moyen de l’immobiliser qui ne serait pas aussi simple qu’un Ninpo. Je devais rééquilibrer et peut-être assumer le fait de ne pas être comme eux. Je devais en entraver un… Seulement, le Sharingan dans ses yeux me laissait comprendre que ça ne serait pas aisé, sauf si peut-être… Un élément de surprise ? Le Jibashi était trop évident, trop visible, mais c’était une entrave comme ça que je devais créer, quelque chose dans cette idée, mais avec la précision du Sharingan… J’avais déjà créé une technique avant, bon, elle était ridiculement faible, et ridicule tout simplement, mais contre toute attente, j’avais un esprit capable de telles choses, je pouvais le faire. Je devais me faire confiance et peut-être qu’à la fin de cette soirée, à défaut d’être le fils qu’ils auraient voulu, je serais au moins digne d’être aimé.

Fixant donc mon père, j’essayais très sincèrement de le bloquer avec mon esprit, de le ralentir, de le paralyser, mais j’avais besoin de Raiton pour ça. J’avais besoin de cette capacité à corrompre le système nerveux à sa source et pour ça, je ne devais pas reculer. Je n’avais pas le choix, il était temps d’enfin me défendre. Serrant les poings, je ne fis pas le moindre pas en arrière, je le fixais, je voulais l’arrêter, je voulais qu’il comprenne et à mesure que je me concentrais, de fins éclaires prenaient naissance autour de moi, comme pour m’assurer que la nature élémentaire de mon chakra me suivait. J’avais su m’inventer une robe stupide, je saurais le prendre de cours.

ft. Akira

fire against lightning

Quand bien même mes objectifs étaient défini, ne pas bouger alors que je captais très clairement des mouvements dans mon dos fut plus compliqué que je ne l’aurais cru, ni même voulu. Alors à défaut de faire mouche, j’évitais du mieux que possible le dragon de feu arrivant dans mon dos. Mon père ne me laissa toutefois pas tranquille, la lame de son Kunai réussissant à frapper ma joue pour y arracher une nouvelle fois du sang. Il aurait voulu pouvoir toucher plus ? Clairement, il était surpris, il ne s’attendait pas vraiment à ce que je puisse éviter les deux, tout comme mon deuxième tomoe l’avait prit de cours. Ni lui, ni elle n’avaient posé de question quant à ma disparition des jours durant. J’étais partie et personne n’avait paniqué. Je me doutais bien qu’une personne avait dû recevoir le message de Ao expliquant la situation et notre présence dans le clan Yamanaka, mais ils n’avaient pas cherché à connaître ma version des faits. Que ce serait-il passé s'ils avaient appris ce que j’avais réellement trafiqué ? J’avais tué quelqu’un, j’avais pris la vie et ils n’en sauraient jamais rien.

Peu à peu, la colère monta en moi comme une douce amie. Lui, il était surpris de voir qu’un deuxième tomoe avait pris naissance dans mes yeux et elle… Elle semblait plus en colère que jamais. Ils avaient vu les éclaires, ils avaient dû comprendre. Non, ils ne comprendraient rien… La colère monta d’un cran, mon Sharingan ne se décrochant plus de mon père, la foudre naissant et glissant autour de moi comme un astre en orbite autour d’une étoile. Quoi qu’il ne veuille faire à présent, je l’en empêcherais. Il acceptait de blesser son fils, il désirait même faire des gros dégâts à sa propre progéniture… Comment pouvait-il se prétendre être père ? Comment pouvait-il rester silencieux devant la preuve évidente d’un choc profond, d’un traumatisme ayant poussé le sang de son enfant à le protéger ? Comment pouvait-il rester stoïque, inapte à se poser les bonnes questions quant à ce que je pourrais devenir à présent ? Comment… Mon chakra continua à gonfler, à claquer de part et autre de moi, chaque mouvement seraient passé au crible, chaque froissement ne m’échapperait pas et il serait bloqué, comme moi j’étais bloqué dans cette famille. Lui qui restait silencieux face à la douleur évidente de sa progéniture comprendrait aujourd’hui qu’elle ne serait jamais aussi faible qu’il voulait bien le croire.

Quelque soit l’énergie que j’aurais à dépenser aujourd’hui, quelque soit les réserves que j’aurais à éventrer, je lui prouverais de quoi j’étais capable, je lui prouverais que je n’étais pas simplement une honte. Aujourd’hui j’acceptais de me battre, pas à sa façon, mais j’acceptais quand même.

Je devais imaginer des liens, comme ce que je connaissais déjà du Raiton, mais cette fois-ci dans l’unique but de l’immobiliser, de l’arrêter. Il ne pourrait plus me blesser s'il n’était plus en mesure de me surprendre. J’imaginais, je projetais sur lui et si quelques éclairs réussissaient encore à rentrer dans mon espace personnel, il fut bientôt assez évident qu’ils avaient changé de cible. Je ne voulais pas le blesser. Je n’étais pas comme lui, je ne voulais pas l’être, mais j’étais en colère, beaucoup trop même car après ce qui m’avait semblait-être une éternité, des traînées bleus commencèrent à courir sur sa peau et sa réaction fut presque immédiate. Un rictus de douleur venait de déformer son visage et à cette vue pour le moins étonnante, je fus déstabilisé. Ma colère pouvait-elle justifier la douleur des autres ? « Désolé je voulais pas ! » m'empressais-je de dire alors qu’il relevait les yeux vers moi, il était en colère, terriblement même, son regard était noir et ma gorge nouée à la simple pensée de ce qu’il pourrait me faire. J’avais blessé mon père, j’étais comme un louveteau venant de mordre un loup plus âgé…

Il disparut subitement pour réapparaître à ma droite et me porter un coup beaucoup trop violent. Vola à plusieurs mètres de là, j’entendis ma mère réagir pour la première fois. M’attaquer avec des techniques était pédagogique pour elle, mais me frapper… « Ne t’en mêles pas ! » tonna mon père alors que je peinais à me remettre sur pied. « Il devrait peut-être penser à devenir digne du pouvoir de ses yeux avant de s’en prendre à son père ! » mais un père qui s’en prenait à son fils, c’était quoi ? Chancelant, je peinais à me relever que déjà il était à deux pas de moi. Reculant précipitamment, je le fixais apeuré comme souvent, incapable de réfléchir correctement. Il voulait me rendre plus fort, mais n’acceptait pas que je puisse le devenir. Que voulait-il ? Je devais… Je ne devais pas avoir peur de lui. Il n’avait aucun remord à essayer de me forger dans la violence, alors si le seul moyen de lui prouver que j’avais une valeur c’était de le blesser… Alors peut-être que je devais le faire. De toute façon, le plus urgent pour l’heure c’était de freiner sa course, d’éviter un autre coup. Me concentrant à nouveau malgré la peur et la douleur, je laissais mon Sharingan deviner ses mouvements et les ralentir. Je laissais la foudre l’aider. Je réessayais de la paralyser. Je pouvais le faire, je me le devais à moi-même.

ft. Akira

fire against lightning

Les éclairs étaient revenus sur la peau de mon père, la douleur aussi, mais il avançait toujours, il demeurait menaçant. Me remettant donc sur pied, je m’éloignais encore plus pour regarder autour de moi à la recherche d’une aide. Ma mère était immobile, elle nous fixait, non, elle fixait mon père. Si elle n’était pas d’accord, ne pouvait-elle pas lui dire stop ? Elle était une génie, une ninja d’exception, elle devait pouvoir faire quelque chose… Elle devait au moins pouvoir… Non c’était à moi de le faire, car elle ne s’était jamais interposé et qu’elle ne le ferait jamais. Elle était peut-être contre cette méthode, mais elle était honteuse de moi, de ma faiblesse, de ma lenteur. Elle aurait préféré un enfant comme Tensai sans doute. Elle aurait préféré un garçon qui n’avait aucun mal à faire ses preuves. Pourtant, quand on me faisait confiance, j’avançais, la preuve ici. La preuve avec Kyoshiro, avec Yuriko, même avec Hako… Me secouer ne me ferait pas avancer. Reportant donc mon attention sur lui, il semblait de nouveau à l’aise, il semblait débarrassé du peu que j’avais pu faire… Merde !

Reculant de nouveau, je recommençais à le fixer, je me concentrais, mais cette fois ci, je ne voulais pas l’immobiliser, je voulais le ralentir. Je me connaissais non ? Si l’objectif était trop gros, je ne saurais pas le faire, je devais y aller par étape et ça serait de toute façon déjà ça de gagné si j’arrivais à le bloquer ne serait-ce qu’un petit peu. Ne dérobant donc plus mon regard, je voulais faire de mon Sharingan une arme, je voulais que ce soit lui, ce symbole de ma souffrance, de la violence de mon périple qui le frappe. Je voulais que cette supposée puissance de mon sang, celle qu’il jugeait insuffisant se transcende pour le ralentir comme il le faisait avec moi. Je ne voulais pas user simplement d’un Raiton, je voulais démontrer que je pouvais faire quelque chose de ce Sharingan qu’il me croyait inapte à maîtriser. Seul mes yeux auraient le pouvoir de lui montrer combien il se trompait à mon sujet. Je ne voulais rien composer, rien demander à mon chakra. Du moins pas visuellement. Je voulais juste l’entraver à la manière d’un filet, rien de plus.

De nouveau, des traînées bleues s’étendirent sur lui et de nouveau la douleur sembla l’embrasser. Il serait stupide de croire que cela ne lui faisait rien, il perdait en vitesse, comme si quelque chose le tiré vers le bas et puis il donna une impulsion, comme pour me sauter à la gorge et cette fois-ci, ce fut son genou qui toucha le sol. Il n’était pas paralysé, mais l’effort semblait-être plus important à fournir. Ne le quittant pas du regard, je reculais toujours, comme pour me préparer au pire. Garder mes distances ne serait pas de trop, clairement pas, d’autant que je n’avais aucune idée de ce que je venais de créer. Mon Sharingan était-il vraiment en mesure de produire ce genre de chose ? Je n’en avais aucune idée, pas la moindre, mais ça ne pouvait pas être une coïncidence. Ma colère était réelle, la douleur face à son comportement aussi. Ce n’était pas impossible que cela soit réellement lié, pas impossible qu’au-delà d’avoir su créer une hérésie vestimentaire, je venais de créer quelque chose de plus brutale, de directement lié à la violence de mon clan. « Arrêtes maintenant ! » soufflais-je avec autorité alors qu’il avançait de plus en plus au ralenti, alors que la douleur semblait de plus en plus réelle. Que fallait-il que je fasse pour qu’il cesse ? Pour qu’il me donne ne serait-ce qu’un peu d’importance ? J’étais son fils, j’étais obligé de m’en prendre à lui comme il s’en prenait à moi, il… Ma colère redoubla et cette fois-ci je ne lui donnerais plus la moindre chance. Je m’en fichais pas mal s'il souffrait, je m’en fichais pas mal si je le décevais une nouvelle fois… Je voulais jusqu’il… Qu’il arrête les frais, qu’il arrête de vouloir s’en prendre à moi, qu’il arrête de penser qu’un Uchiha devait ressembler à un autre. Je voulais qu’il stoppes tout ça… Je voulais y mettre un terme.

Des traînées bleu finir par rejoindre son visage, par s’accrocher à sa peau et il cessa de bouger, comme si mon Sharingan venait de le prendre au piège, comme si il ne pourrait plus jamais se libérer de moi. Figé sur place, face à mon évidente réussite, son regard ne changea pas, il était toujours aussi… Comment voulait-il que je devienne comme lui ? Comment j’étais censé ne plus être l’ombre d’un clan ? « Je ne suis pas comme maman, je n’use pas du feu, mais j’ai une affinité, je la maitrise et oui, je ne suis pas Tensai, je ne suis pas un génie, mais j’ai un Sharingan, j’ai deux tomoe et je suis presque sûr qu’aucun enfant de ma génération l’a éveillé de la même façon que moi ! » soufflais-je avec dureté. « Akira arrêtes. » me figeant alors, je détournais les yeux de mon père pour fixer ma grand-mère à présent avec nous, « À vrai dire, je vais vous demander de tous vous arrêter là. Je ne veux plus de Sharingan, plus de Katon, plus rien ! », mon père sembla peiner à reculer, mais il ne fit aucun commentaire, « Akira tu dormiras à la maison ce soir et demain on fera en sorte que tous ça soit moins brouillons… J’ai aidé ma fille a devenir une légende en la matière, je dois encore pouvoir faire quelque chose de toi. », les yeux toujours baissés, je rejoignais la femme qui nous avait interrompu en silence. Quoi qu’elle ne veuille faire de moi, je me sentais peut-être un peu moins seul à présent, à moins que cela soit simplement le fait d’avoir pu me défouler qui faisait ça. Dans tous les cas, mon Sharingan avait à présent une particularité bien spécial qu’il me faudrait essayer sur d’autres...

ft. Akira

fire against lightning

J’avais suivi ma grand-mère sur quelques mètres avant que mes jambes ne deviennent finalement cotonneuses et incapables de me porter. Sans doute, avais-je été trop loin pour mon propre bien, sans doute avais-je consommé trop de chakra, sans doute ma colère m’avait-elle trop coûté pour mon propre bien. Alors, avant même que je n’en prenne conscience, je perdis connaissance, sombrant dans un sommeil qui était peut-être plus que nécessaire pour mon âme meurtrie. J’avais… J’avais été trop, j’avais perdu le contrôle, j’avais blessé mon père, je lui avais rendu la souffrance qu’il me causait, j’avais fini par n’être que cette ombre que j’avais toujours voulu repousser. Pourtant j’étais arrivé à quelque chose non ? Pourtant j’avais su créer quelque chose du néant, j’avais réussi à faire quelque chose… De là, à savoir quoi, c’était sans doute encore trop en demander, mais cette chose avait prit vie et moi, à présent, je devais sans doute me reposer, cesser, se laisser mon esprit tourner alors que mon corps était déconstruit. Je devais, je devais me reposer, juste un instant, juste une seconde avant de devoir de nouveau faire face à l’avenir. Avant de devoir faire face aux conséquences…

Cette seconde se mua en heures qui elles-mêmes se muèrent en jours si bien que lorsque j’ouvris de nouveau les yeux, je n’étais plus dans cette rue, j’étais dans un lit, la lumière du jour agressant mon visage. L’on m’avait porté ici, l’on m’avait donné plus que nécessaire pour me reposer et… Je n’étais pas dans ma chambre, j’étais… Me redressant, je laissais un peu de temps à mes sens pour me revenir pleinement et presque aussitôt l’évidence me sauta au visage, cette décoration chargée de souvenir passé, cette odeur de fleur de lotus régnant dans l’air… J’étais chez ma grand-mère, elle avait tenu promesse et… Il me suffisait de tendre l’oreille pour entendre des voix s’élever à l’étage inférieur. Quelqu’un était là et si la peur d’y croiser mes parents me prit, ce fut rapidement mon éducation qui me fit sortir du lit pour repasser des vêtements plus convenable et descendre, penaud. Elle était dans sa cour intérieure, une tasse de thé à la main en compagnie d’un homme que je reconnus presque aussitôt. Il était le jeune chuunin que mon père m’avait envoyé une fois, il était celui qui m’avait aidé malgré son manque d’envie. Que faisait-il ici ? « Akira, viens ici. » exigea ma grand-mère alors qu’elle n’avait même pas levé les yeux de sa tasse. M’exécutant alors j’avançais avec prudence jusqu’à elle, cherchant toujours à comprendre. M’arrêtant à quelques pas d’elle, je m’inclinais pour saluer l’homme présent ici. « Je ne te présente pas Mugetsu-San, ton père s’était vanté d’avoir usé de lui pour faire quelque chose de toi… », d’avoir fait quelque chose de moi ? L’homme n’avait pas été le seul à y arriver ? « Il a accepté de t’aider à nouveau si je promettais de ne pas lui prendre toutes ces après-midi de libre. », ça lui ressemblait bien en effet, le garçon m’avait semblait être rapidement épuisé de tout, « Je lui ai expliqué ce que j’ai cru voir et il accepte d’être la cible de ce jutsu et de d’autres pour te perfectionner. », il acceptait… « Non. » soufflais-je simplement. À ce refus, ma grand-mère releva les yeux pour me fixer tandis que lui fronçait légèrement les sourcils, « J’étais énervé, je n’ai aucune idée des effets définitifs de cette technique et… Elle blesse, je ne souhaite blesser aucune personne voulant m’aider. », c’était tellement vrai… Je refusais de blesser quiconque pour une simple quête de pouvoir, pour un simple jeu dont je refusais d’être l’acteur.

« J’ai connaissance de ça… Écoute minus, je n'ai pas vraiment envie de perdre plus de temps à devoir justifier quoi que ce soit, j’ai encore moins envie de te caresser dans le sens du poil pour que tu te décides enfin à lancer ça. Donc fais nous gagner du temps, j’utilise moi aussi le Genjustu et je sais ce que c’est, c’est bon. » j’ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais il soupira ce qui m’arrêta net. « C’est quoi le but de cette technique au juste ? Expliques là et après tu montres. », quel était le but ? Ne plus me faire humilier ? Éviter un énième coup, une énième sanction… Je n’en savais rien dans le fond, c’était juste pour que… « Pour que ça s’arrête… » soufflais-je alors tête baissé. « Pour qu’on arrête de s’en prendre en moi, pour qu’on ne puisse plus m’approcher et qu’il garde sa colère à distance… », vouloir garder quelqu’un loin, s’éviter de souffrir c’était si… Si pathétique au sein d’une famille. « Je ne voulais pas utiliser le Jibashi, mais je voulais que ça le stop quand même et… Je voulais surtout que mon Sharingan l’arrête, qu’il voit dans mes yeux ce qu’il m’avait fait devenir, du coup j’ai juste… J’ai juste voulu l’arrêter et le Raiton s’en ai mêlée, comme si mon Sharingan ordonnait à la foudre de grimper sur son corps pour l’arrêter sur place. » ça avait été instinctif et j’ignorais réellement si Sharingan avait réellement quelque chose à faire là-dedans, mais il était certain que ma colère était lié. Mugetsu hocha donc la tête avant de se lever pour avancer vers moi, il voulait vraiment cette démonstration…

Fermant les yeux, je pris une grande inspiration avant de relever les yeux vers lui et d’activer mon Sharingan. Il fallait juste que je reproduise ce que j’avais déjà fait. Il fallait juste que j’y arrive. L’arrêter, je devais l’arrêter. Alors, pour m'aider je composais quelques Mudras pour aider mon Chakra à atteindre sa cible, pour m'aider à le canaliser. C'était sans doute stupide, mais je me sentais rassurer et c'était presque naturel d'agir ainsi. J'avais besoin d'être guidé, de ne pas laisser une nouvelle fois l'impulsion de la colère prendre le dessus. Naturellement l’air se chargea bel et bien d’électricité, mais il finit par m’atteindre et à toucher mon épaule. Faisant alors demi-tour il s’éloigna pour recommencer à m’approcher. Ce jeu durant encore et toujours jusqu’à ce qu’au-delà de vouloir l’arrêter, j’ordonnais - au travers de mon Sharingan - à cette affinité primaire de l’arrêter. Ici il n’était pas question de lancer un jutsu classique, mais bien d’enregistrer chaque mouvement de l’homme pour finalement les prévoir et les charger d’électricité. Anticiper le mouvement et l’entraver pour le ralentir puis pour l’immobiliser. Elle était là la clé. Rien n’arrivé par hasard, ni avec facilité. Il fallait identifier chaque étape et la première avait tout simplement été d’identifier l’importance de mon Sharingan là-dedans. Il était l’initiateur de tout, il captait les mouvements, il imposait à mon affinité de s’imposer au mouvement et il continuait jusqu’à ce que je détourne le regard.

Après avoir compris chaque essai fut concluant et je crus même lire un sourire sur le visage de ma grand-mère. Toutefois ce dernier essaie eu raison de moi, car j’eus à peine le temps de m’en réjouir que le monde tourna de nouveau autour de moi avant que mes jambes ne me fassent à nouveau défaut. L’épuisement ? Encore ? Était-ce si étonnant ? Clairement pas. Je demandais quelque chose d’inédit à mon Sharingan, je pouvais clairement pas m’en sortir aussi simplement. Je devais à présent me reposer, j’avais transformé ma colère, elle n’était plus juste une réaction difforme, elle était… Le berceau d’une nouvelle forme de puissance, ma puissance.

ft. Akira

fire against lightning

J’avais encore du dormir plus que de raison, plus qu’il ne le fallait, je m’étais retrouvé à terre et comme la dernière fois, je reprenais connaissance dans cette chambre, la seule différence à présent c’était que j’avais si faim que j’étais incapable de penser à autre chose. J’étais donc descendu pour retrouver ma grand-mère en cuisine. Je n’avais plus la moindre idée du temps que j’avais passé ici à dormir, mais une chose était sûr, j’étais davantage chez moi ici qu’ailleurs. Elle me sourit donc en me voyant pointer le bout de mon nez dans la pièce qui sentait si bon les Takoyaki. Certes ce n’était pas pour maintenant, mais l’optique de pouvoir en manger aujourd’hui me mettait déjà un peu plus de baume au coeur si bien qu’un simple bol de riz avec de la pâte d’Haricot sucrés fut largement suffisant. Je n’avais d’ailleurs pas fini mon repas que ma grand-mère brisa le silence pour parler du programme d’aujourd’hui, « Tu as l’air d’avoir de la ressource pour ce qui est de créer des techniques, j’aimerais connaître de quoi tu es capable… », posant une tasse de thé devant moi elle reprit, « Nous serons seul aujourd’hui, et je ne veux pas que tu t’écroules encore de fatigue aujourd’hui. Je veux donc que tu penses à une technique de Genjutsu qui ne cause aucun dégât et qui par exemple modifie l’environnement. ». Une technique de Genjutsu modifiant l’environnement et qui puisse avoir un intérêt pour moi ? Oui cette notion n’avait pas été demandée, mais je ne me voyais pas penser à une technique sans pouvoir en faire réellement usage derrière. « J’ai le droit d’y réfléchir un peu ? » demandais-je simplement avant qu’elle n’accepte d’un simple signe de tête.

Finissant donc de manger, je nettoyais mes affaires avant de disparaître dans un petit salon avec quelques livres poussiéreux. Je ne trouverais pas de technique toute faite ici, mais les livres avaient toujours étaient mes meilleurs amis, alors il n’était pas question que ça change ici. J’avais besoin d’une idée, que quelque chose et ce recueil de comte et de légendes me semblait être un allié de choix. Il parlait principalement de Yōkai, d’Oni plus exactement ces esprits de malheurs dont on ne voulait pas croiser le chemin. Il était ici question de l’un d’entre eux cherchant à dévorer des âmes innocentes pour punir un homme du village. On les décrivait comme effrayant au point d’être monstrueux. Grand, avec deux grandes cornes, des dents acérés et des griffes pouvant arracher la vie à quiconque aurait le malheur de croiser son chemin. Il y avait de quoi effrayer un enfant, tenir des adultes en respect, mais rien qu’un ninja ne saurait ignorer. Il fallait quelque chose de… Déstabilisant ? Oui, il ne fallait pas simplement créer une boucle, il fallait faire en sorte que l’environnement ne soit plus du tout reconnaissable. Il fallait qu’il soit… Qu’il soit si méconnaissable que quiconque pourrait-être perdu… Et si… Et si chaque trait d’un visage emprunté celui d’un Yokai, mais au lieu qu’il soit ici question d’un simple masque, ce soit des traits de couleur si vives que l’on ne pourrait pas les trouver dans le monde normal ? Oui, comme du rouge si éclatant qu’il en deviendrait aveuglant, ou du vert, et du bleu aussi ah et il faudrait que tout soit si noir autour qu’il soit impossible de voir les choses distinctement et avec précision. Ne percevoir que des formes avec des couleurs si douloureuse que l’on ne saurait retrouver son chemin… Ça pouvait marcher, enfin je visualisais assez bien le tableau dans ma tête, il fallait juste que je peaufine quelques détails technique, comme l’aspect théorique.

La technique devrait pouvoir toucher une cible unique, pour la rendre folle et incompréhensible par les autres, mieux encore, si elle voyait ses propres alliés avec le visage d’un monstre, elle pourrait même s’en prendre à eux alors qu’ils ne voudrait juste que l’aider. Oui, ca me semblait-être une idée parfaite. Il fallait que je garde ça, et à la manière d’un Narakumi, il faudrait que ça se passe par un contact visuel pour être sûr de ne viser qu’une personne. Ce qui voulait donc dire que le lancement serait assez similaire et que donc les Mûdras ne devaient pas tant diverger. La technique serait certes évidente, mais je me voyais mal créer quelque chose de réellement puissant, Grand-mère ne m’avait pas donné cette consigne de toute façon. Il fallait quelque chose de simple jouant sur l’environnement.

Refermant donc le livre, j’allais la chercher pour l’interrompre dans ce qui semblait-être une méditation. « Je pense avoir quelque chose, du coup je peux essayer ? Je te préviens, j’aimerais bien acter chaque élément un à un, donc j’aurais besoin que tu me dises exactement ce que tu vois ok ? », elle hocha la tête, me laissant donc toutes la liberté du monde pour continuer. Exécutant les Mûdras comme je les pensais, il fut dans un premier temps évident que rien ne fonctionna. J’avais donc besoin de modifier quelque chose, du moins pour avoir ce que je voulais. Je ciblais une personne, mais ce n’était pas entièrement dans sa tête que ça se jouait, mais plus dans sa perception du monde. Là était l’erreur. Ajustant donc, je lançais de nouveau et cette fois, à son froncement de sourcil, je compris qu’il y avait bien eu quelque chose. Pour le moment, je ne me concentrais que sur l’environnement, je voulais qu’il soit comme je le voulais, c’est-à-dire sombre, noir ou mauve au pire, mais avec très peu de reste des contours originaux et d’avantage de lumière agressive et déstabilisante. Attendant que son regard cesse de de découvrir son environnement, je la libérais, avide de savoir ce qu’elle avait vu. « C’était quelque peu déstabilisant… » souffla-t-elle, « Tous était assez sombre, mais je reconnaissais encore parfaitement les lieux, j’ai simplement eu un peu mal à la tête avec toutes ces couleurs agressives… Ca semblait très peu naturel. », pas assez sombre, je devais donc ajuster ça. M’inclinant un instant pour la remercier, je la replongeais dans l’illusion en tachant de faire plus obscure encore pour m’assurer que les lieux soient très difficilement reconnaissable. Si la personne n’avait qu’une migraine, mais aucune difficulté pour se localiser ça ne servait à rien. Je devais désorienter assez pour offrir une fenêtre d’attaque…

La libérant à nouveau lorsque je crus le moment bien choisi, elle se massa un instant les tempes avant de répondre, « Beaucoup mieux, quelle était ton idée ? » demanda-t-elle presque aussitôt, « Attends, ce n’est pas fini ! » m’empressais-je de dire pour lui lancer à nouveau une illusion. Je ne changeais rien à ce qui avait déjà été fait sur l’environnement, je tachais simplement de me rendre visible dans un sens en me masquant derrière un masque de peinture blanche sur mon visage, celui d’un Yokai. Je me sortais volontairement de l’ombre pour ne plus être invisible, mais une forme effrayante qui n’avait plus rien d’enfantin. Elle l’avait remarqué aussi et quand ce fut à son tour de s’exprimer elle me donna plus de détail, « C’est… Surprenant. D’ou te viens cette idée ? J’aimerais bien que tu le lances une dernière fois pour que j’essaie de marcher dans la maison et vois à quel point c’est compliqué. » elle était enthousiaste, ça faisait plaisir, surtout pour une idée sortie de mon chapeau. « Il y a un livre sur les comtes et légendes dans ta bibliothèque, c’est inspirant. » soufflais-je avec fierté.

Quelques Mûdras plus tard, elle replongeait dans le noir avant de se remettre debout pour marcher lentement et… Taper le premier mur qu’elle croisait. Rompant de nouveau l’illusion, elle se frottait la tête avant de marcher lentement vers la cuisine, « On va manger, ça sera moins risqué pour mes vieux os. » et là… Je voulais vraiment bien la suivre car je savais ce qu’il y avait au menu. C’était une récompense dans un sens, un très bonne récompense. Il ne me restait qu’à nommer cette technique… Saikederikkubijon ? Oui, c’était presque aussi compliqué à dire qu’à imaginer, ça m’allait.

ft. Akira

fire against lightning

J’avais réellement pris mes habitudes ici il faut dire que c’était moins stressant, plus facile d’y vivre. Je savais ma grand-mère peu expressive, mais elle n’était dans tous les moins violentes que mes parents et ça, c’était de toute façon mieux que n’importe quoi d’autre, mieux que mes parents tout du moins. Ainsi donc, je me levais ce matin comme bien d’autres avant celui là, non pas pour fuir m’entraîner dans un coin, ni même pour faire une mission en espérant gagner un peu de crédit aux yeux de mes parents et par extension de mon clan, mais bien pour m’entraîner avec le Chuunin sous la supervision de ma grand-mère. Il était venu la veille avec une idée, une proposition en fait. Il s’agissait d’une attaque qui pourrait-être une extension de ce que j’avais créé, mais quelque chose de plus innée encore, de moins contrôlé. J’y avais d’ailleurs pensé une bonne partie de la nuit. Il avait eu l’idée, mais il ne savait en aucun cas comment s’y prendre, il n’était pas porteur du Sharingan et s'il en connaissait les bases, le fonctionnement, il n’en connaissait pas les limites. J’étais le seul à pouvoir développer ça. Faire en sorte que cet éclair corrupteur dépasse le simple stade d’entrave et devienne quelque chose d’autres… Ca pouvait paraître impossible, mais on avait eu la preuve, celle que quoi qu’on fasse, il était possible d’améliorer ce Sharingan pour lui faire poter de nouvelles possibilités. Le Dojutsu n’était pas figé et il ne le serait sans doute jamais.

Alors j’avais peut-être eu une idée un peu folle, mais qui me ressemblait réellement. Était-il possible de fusionner encore plus cette capacité héréditaire avec une affinité primaire tout autant encré dans mon sang. Les deux n’étant absolument pas négociables d’un point de vue génétique, il me semblait donc obligatoire qu’ils ne fassent qu’un pour créer un véritable équilibre, un peu à la manière d’un Ying et d’un Yang, deux parts différentes d’une même existence et pourtant indissociable. Le Sharingan permettait d’anticiper les mouvements, quel qu’ils soient, le Raiton était rapide et pouvait de par sa violence faire reculer. Donc il ne serait pas non plus déconnant que si mon Sharingan sentait un danger arriver, il pourrait anticiper et faire contrer une attaque quelconque par une réaction à base de Raiton non ? En revanche je voyais déjà des limites à cette utilisation, comme le fait qu’à première vu, seules les attaques d’ordre physique, comme le Taijutsu ou des techniques de Shurikejutsu pourraient-être contré, du moins dans la théorie. Car si ce à quoi je pensais fonctionner réellement comme je l’imaginais, alors je ne voyais pas d’autres issue. Une anticipation ne pouvant sans doute pas bloquer quelque chose d’immatériel comme du Katon par exemple.

J’avais continué à y penser, sans cesse, sur le chemin vers le terrain et une fois sur place, face à Mugetsu, je n’eus besoin que de quelques minutes de réflexion supplémentaire avant de sortir de mon silence. J’avais donc expliqué chaque arcanes de cette technique, les limites évidente et la théorie d’utilisation. Lui comme grand-mère ne dirent rien, ils écoutaient, comme si ils voulaient tout les éléments avant de se prononcer. L’idée devait réellement paraître folle, mais en théorie, l’on pouvait bien dresser des murs pour bloquer des attaques non ? Là on faisait juste appelle à la discrétion de la foudre pour la tirer qu’en filet lors d’une attaque uniquement. Sur le papier rien n’était impossible, dans la pratique, il faudrait que je réussisse à davantage mêler mon affinité à mon hérédité. J’allais avoir besoin d’essai, de nombreux essai et je savais déjà que cela serait un entraînement des plus épuisant, il réclamait quelque chose dont je n’aurais sans doute pas toutes les ressources.

Finissant donc de donner toute mes explications, l’homme sortit finalement de son silence, « Je vois, on va commencer par étape alors, je veux que tu charges ton Chakra élémentaire autour de toi, ensuite, on commencera avec des enchaînements de Taijutsu simple, puis des lancés de Shuriken quand on sera sûr que tu peux déjà arrêter un pied. Après on verra avec des enchaînement complet, mais ça je pense que ca sera pour plus tard dans la semaine. Ca te vas ? » hochant donc la tête, je préférais en effet qu’on s’assure que je puisse arrêter quelque chose avant de m’envoyer des lames pouvant me blesser sérieusement. Ne perdant donc pas plus de temps, je fermais les yeux pour charger mon chakra, ce qui n’était pas vraiment compliqué, cette partie, je la connaissais, elle m’était facile. Même si j’avais longtemps refusé d’user du Raiton, j’avais des facilités avec cette dernière. Je n’étais pas fait pour le Katon, je n’étais pas fait pour le feu, mais la foudre en revanche, c’était presque inné.

ft. Akira

fire against lightning

J’avais chargé l’atmosphère en électricité, il fallait maintenant que je me concentre pour faire en sorte que mon Sharingan suive. Lançant donc ce dernier j’eus besoin de me concentrer encore un peu, comme la dernière fois. Signifiant donc au chuunin qu’il pouvait y aller, il s’exécuta pour me foncer dessus, disparaître, enfin du moins s’abaisser pour me frapper d’un coup de pied rotatif qui me mit au sol. Alors j’avais bien vu le mouvement, j’avais bien vu chaque mouvement, mais à aucun moment mon Sharingan avait fait autre chose que le voir. Finissant donc au sol, il me fallut quelques secondes pour faire passer le coup de la chute avant de me remettre debout et de lui faire signe de recommencer. Il ne demanda pas son reste, il revient, une nouvelle fois, même coup, sans doute pour me laisser une chance d’y arriver. Je vis encore le mouvement et je malaxais au mieux mon chakra pour le faire transpirer et essayer de le toucher, de le freiner, mais ce fut un échec, je retombais les fesses sur le sol. Ce manège continua encore et encore jusqu’à ce qu’un bleu apparaisse sur mes chevilles endolories à force d’avoir été frappé. En temps normal, j’aurais réellement cherché à arrêter tout ça juste pour me poser et arrêter d’avoir mal, mais là… Pour une fois on me faisait confiance, on me poussait à réussir et on restait avec moi pour que j’y arrive. Je ne pouvais vraiment pas les abandonner. Je ne pouvais vraiment pas leur tourner le dos et me complaire dans mes mauvaises habitudes.

Le laissant donc revenir, j’analysais, je voyais le mouvement et j’intimais au Raiton de suivre le mouvement. Il me fallait peut-être du temps, car au bout de cet énième essaie, un filet de foudre naquis à l’endroit de l’impact, comme pour me défendre. Il manquait encore de conviction, de force pour l’arrêter, mais il y avait eu quelque chose. Tombant donc à nouveau, je me remettais debout de suite pour ne pas perdre de temps. Il fallait continuer, encore et encore, jusqu’à ce que cette traînée lumineuse devienne réellement consistante. La foudre devait anticiper comme mon Sharingan, elle devait-être une extension de ce dernier. Elle serait une extension de ce dernier. J’en étais convaincu. Les deux m’étaient innées, les deux travailleraient de concert.

Alors que le soleil commençait à décliner, chaque impact de sa jambe sur la mienne fut précédé d’un grondement lumineux et furieux. J’y arrivais petit à petit et lentement il lui fut impossible de me toucher sans s’électrocuter. Pire encore, il ne put plus m’approcher réellement, me toucher tant la foudre faisait barrage. Ce n’était peut-être pas ce à quoi il s’était attendu ce matin, après tout l’on avait prit du retard, mais j’avançais à mon rythme et mon rythme m’indiquait que je devais m’arrêter là. J’étais épuisé physiquement, j’avais mal un peu partout à force d’avoir pris des coups, à force d’avoir était frappé sans interruption au même endroit. J’avais eu un résultat après des heures d’entrainement, un résultat qui n’était pas le définitif, c’était évident, mais j’en demandais énormément à mon Sharingan, à mon corps et il n’y aurait rien sans rien dans un sens non ? Avant de courir il fallait apprendre à marcher et avant encore il fallait apprendre à ramper. Je venais d’apprendre à marcher, je venais de passer une étape, c’était un bon début.

D’un commun accord, il fut décidé de rentrer à la maison pour manger et se reposer, j’avais besoin de froid sur mes jambes, besoin qu’on me laisse reprendre des forces et je n’étais pas le seul. Lui aussi semblait épuisé d’avoir enchaîné sans cesse les mêmes attaques et une bonne nuit de sommeil ne serait clairement pas de trop. Se quittant donc ici, l’on s’était donné rendez-vous le lendemain matin pour conforter mes réussites sur le Taijutsu et pour entamer le Shurikenjustu. Ma grand-mère ne semblait pas très heureuse à cette idée, il était clair qu’elle s’inquiétait de ce que je pourrais prendre pendant cet entraînement, mais il était aussi évident que si je ne sortais pas de cette zone de confort, je n’arriverais jamais à rien. Pour l’instant, j’avais besoin de reprendre des forces et de laisser enfin à mon corps et à mon esprit une chance de se reposer. J’avais progressé et dans une douleur qui pour une fois était agréable… Enfin, je n’aimais pas avoir mal, mais je préférais celle-là à la souffrance psychologique émanant des entraînements avec mon père.

ft. Akira

fire against lightning

J’étais tombé comme une masse le soir même, j’avais à peine mangé, ce qui n’avait pas été le cas au réveil. J’avais mangé, suffisamment même pour un régiment, j’étais d’attaque et je dus attendre que grand-mère finisse pour une fois. Me précipitant jusqu’au terrain d’entraînement, l’exercice recommença. Le coup de pied était contré, ce qui ne fut pas le cas du prochain mouvement qui suivit, je n’en avais pas l’habitude, j’avais été surpris, mais au second essaie, c‘était déjà de l’histoire ancienne. J’apprenais, pas forcément vite, mais j’apprenais et il fut rapidement évident que le Taijutsu n’était plus un problème, du moins pas ces coups basiques. Je supposais non sans mal que si j’allais voir Hako qui avait bien plus de connaissance que Mugetsu, les choses ne seraient pas pareil et il n’était donc pas impossible que cette technique trouve ses limites dans mes propres limites à comprendre les Taijutsu. De toute façon, aucune technique ne serait infaillible. Aucune technique ne serait sans défaut et j’acceptais de prendre cette dernière en compte.

Il était donc l’heure de passer à la suite, à ce qui pourrait réellement me porter préjudice. Les Shurikens. Il avait pris quelques kunais et quelques Shurikens avec lui. Il ne pourrait pas me tuer avec cette masse, mais il pourrait me blesser. Ce qui m’avait stressé, suffisamment même pour que la foudre ne se perde à l’instant même pas où une lame arriva sur moi. J’aurais pu l’éviter, mais cela n’était pas l’idée de la technique. Il ne fallait pas fuir, il fallait accuser le coup. Deux Kunais se plantèrent donc dans ma peau faute d’une protection suffisante. CE n’était pas grave en soit, mais je voyais l’inquiétude se dessiner dans leurs regards. Cette technique, en était-elle capable ? C’était la question qui semblait vouloir se former dans leurs esprits. Pour ma part, j’en étais certain, le métal était conducteur, la foudre devait forcément pouvoir y arriver. Lui rendant donc ses armes, je l’invitais à recommencer, encore et encore, si bien qu’après une poignée d’heures, j’étais exactement dans le même état que lorsque je m’entraînais avec mon père. Beaucoup de similitudes et pourtant une différence majeure à tous ça, je n’étais pas seul, la personne en face semblait désolée à chaque impact. Heureusement pour moi, après tout ce temps, mon cerveau semblait enfin avoir compris comment me défendre et c’était à présent la foudre qui accusait le coup, qui renvoyait les armes. J’avais pris moins de temps à y arriver, mais j’étais plus épuisé qu’avant, sans doute les contres coups de l’entraînement de la veille. J’arrivais au bout, encore et encore, mais j’y arrivais. Il fallait à présent vérifier ce qu’il en serait en combat réel, avec un vrai enchaînement, mais pour l’heure, il était évident que je devais rentrer pour soigner mes blessures, pour me reposer et pour enfin, souffler un peu.

Remerciant donc l’homme une nouvelle fois, l’on rentra à la maison avec Obāsan qui ne me laissa même pas souffler avant de me passer de l’alcool sur mes blessures. J’avais mal, j’en pleurais même, mais une fois les bandages mit, ce fut tout, je n’avais plus mal, ou du moins je n’y pensais plus. J’avais besoin de manger, j’avais besoin de me reposer.

Ce soir encore je m’écroulais comme une masse, m’endormant sans difficulté, mais me réveillant tard dans la journée, trop tard sans doute pour m’entraîner. Cela ne ferait peut-être pas de mal, la technique était épuisante et je n’avais pas la meilleure maîtrise de mon Chakra, un point que j’allais devoir travailler d’urgence si je voulais tenir le coup un jour. Alors je me posais simplement dans le jardin de grand-mère, assis sur l’herbe et profitant de la brise pour m’entraîner avec douceur sur les feuilles qui me tombaient dessus. C’était sans doute stupide, mais bloquer chaque chose, même une feuille, me semblait important. La encore, j’y passais une heure, peut-être deux avant que la fatigue ne me pousse à simplement lire un livre. Chasser des feuilles n’étant de toute façon pas important, si ce n’est pour me montrer que j’y arrivais de mieux en mieux… Ce qui était le cas. J’avançais.

ft. Akira

fire against lightning

Quelques jours étaient passés depuis le début de cet entraînement et le moins que l’on puisse dire, c’était que cette création avait été éprouvant physiquement. Aujourd’hui, alors que nous étions déjà sur le terrain d’entraînement, il serait question de voir la viabilité de cette technique en combat, mais aussi et surtout de voir si je la maîtrisais réellement. C’était bien beau de maîtriser chaque étape, de maîtriser chaque phase en individuel, mais si j’étais trop lent, si mon Sharingan n’était pas entièrement synchronisé avec mon Raiton, cela ne servirait plus à rien. Il fallait qu’on passe cette étape, alors sans trop attendre, l’on commençant les hostilités, un premier coup fut paré, puis un lancé de shuriken qui fut lui aussi dévié par cette nouvelle extension de Sharingan. Jusque-là, c’était simple en soit, il ne faisait qu’une action à la fois et avec une certaine lentement, mais lorsqu’il lança trois Kunai pour ensuite disparaître dans un Shunshin pour venir me porter un coup dans mon dos, mon Sharingan s’emballa. La foudre qui venait de monter pour bloquer les armes se résorba pour contrer le coup dans mon dos. Alors si je n’avais pas pris de pied, je venais de me prendre trois lames dans le bras. Merde, j’étais loin d’être au point, « Essaie de garder les deux dangers en tête. » souffla l’homme avant de recommencer. Il allait m’abrutir, jusqu’à ce que j’y arrive car si je ne savais pas anticiper deux attaques, alors cela ne servait à rien. Je devais rester concentrer, si mon Sharingan voyait, il devait garder la cible et l’impact en tête.

Il y eut encore deux, voir trois enchaînement hasardeux, mais au bout d’un moment, je réussis à tenir les deux. C’était sans doute un peu stupide, mais la foudre ne devait pas s’abaisser à la détection d’un nouveau danger. Il fallait qu’il puisse rester dresser, comme une prison de foudre. Ce n’était pas si compliqué, mais il fallait juste trouver la bonne méthode.

Un ultime essai plus tard, lui et moi nous nous écroulèrent sur le sol, visiblement épuisé, mais pas à court d’idée. « Faudrait que tu penses à la même chose, mais sans ton Sharingan, histoire que ce soit moins épuisant pour toi… On verra ça la prochaine fois. », une technique similaire sans Sharingan ? Il devait sans doute parler d’une technique de défense, comme celle-là, mais de là à savoir quoi, je ne saurais pas dire. J’avais besoin de réfléchir, mais j’avais surtout besoin de temps pour moi, pour assimiler ce qui venait de se passer. « Levez vous, j’ai préparé de quoi prendre un goûté à la maison et j’en profiterais pour vous soigner tout les deux… » déclara ma grand-mère avant de partir lentement vers la maison. Manger était loin de me déplaire, en fait, malgré les entrainements intensifs que je suivais ici, j’avais commencé à prendre un peu de poids, ce n’était rien, mais je voyais que mes joues étaient moins creusé, comme je sentais moins mes os, ou même mes articulations. C’était sans doute un signe de bonne santé dans le fond, signe que tout irait mieux avec le temps.

Me levant péniblement, j’aidais l’homme à mes côtés avant de prendre la route, légèrement chancelant, ce soir encore je ne ferais pas long feu, c’était une évidence. J’en demandais trop depuis quelque temps à mon corps pour espérer ne pas souffrir de la fatigue de toute façon. Mais j’apprenais, je m’améliorais, ce n’était pas une perte de temps, au contraire, peut-être que je serais bel et bien apte à devenir digne de mes parents, quoi que… Avec ce qu’il se passait ici, il était plus que certain que j’avais besoin d’encouragement et non que l’on me tire vers le bas. J’avais besoin qu’on croit en moi et eux croyaient en moi.

ft. Akira

fire against lightning

Il m’avait fait réfléchir, comment réussir l’opération sans le Sharingan ? C’était réellement problématique, j’avais développé mon Sharingan, mais serais-je capable de la même impulsion sans ce dernier ? Je n’en savais rien, et si jusqu’à présent, j’avais été assez sûr de moi, j’avais commencé à douter. Je ne pouvais pas prévoir les mouvements sans Sharingan, du moins pas de façon efficace… Il me fallait donc une solution de repli, quelque chose que je pourrais faire sans l’avantage de mes yeux. La technique actuelle n’était qu’une sorte de bouclier, il était donc possible de faire la même chose avec du Raiton, sauf que ça devait rester, être permanent dans un sens. Une sorte de prison de Raiton peut-être ? Pas une prison, ça serait assez restrictif comme façon de se défendre, mais dans la même idée. Le plus simple serait de créer une sorte de cercle pouvant s’étendre ou non en fonction du Chakra. Ça voulait aussi dire que si ça n’était pas en rapport avec mon Sharingan, cela pourrait même protéger quelqu’un non ? Par exemple une personne blessée, ou quelqu’un d’inconscient qui aurait besoin de s’en remettre. Dans ce cas-là, il suffirait de matérialiser mon chakra pour qu’il prenne forme autour de moi et puisse grandir pour intercepter d’éventuelles attaques. J’avais donc besoin du Mûdra du lièvre pour la suite, ça ne serait qu’une succession d’essais pour ajuster déjà l’aspect et l’orientation de l’attaque.

Rejoignant donc l’homme sans grand-mère, cette dernière devait finir quelque chose avant de nous retrouver. Il m’attendait déjà assis sur un poteau en train de lire un livre. « Bonjour ! », m’avançant vers lui, je le regardais ranger son livre avant de me rendre la politesse. Il s’intéressa rapidement à ce que j’avais en tête et après tout ce que nous venions de faire ensemble, j’avais l’impression que ça serait simple. « Je ne peux pas reproduire la même chose sans Sharingan, en revanche, je me suis dit que je pouvais créer un cercle de défense pour moi et une autre personne, il faudrait juste qu’on voie tout ce qu’on pourrait bloquer sans perdre trop de Chakra, mais le Shurikenjutsu serait une bonne base. » il sembla d’accords avec moi sur le principe de ne pas vouloir trop en faire, surtout pour économiser le Chakra, ce qui le dérangea plus fut sans nul doute qu’on allait recommencer avec des lames et sans certitude que je puisse les bloquer. Il ne voulait pas me blesser, même pour un entraînement. Et ça, je ne pouvais que l’apprécier. « Commences peut-être en lançant des cailloux ? » proposais-je comme alternative. Il semblait assez convaincu et ne tarda pas à ramasser quelques petites pierres tandis que je me mettais en position pour malaxer mon Chakra et lui faire prendre forme autour de moi. Je devais le densifier, le rendre plus fort, plus présent. J’essayais donc une première succession de Mûdras qui ne me donna pas ce que je voulais, mais qui me fit hériter d’un caillou entre les deux yeux. Je devais avoir l’air convaincant pour qu’il le lance, mais c’était loin d’être le cas.

Il sembla comprendre que je n’y étais pas encore, et ainsi, je fis plusieurs essaies sans recevoir quoi que ce soit. Je crus finalement trouver la bonne succession de Mûdras, la bonne dose de Chakra et la bonne impulsion, car il y eut un cercle parfait qui prit naissance sous mes pieds. Il y avait une bonne base, une très bonne même. Il lança alors un caillou qui fit juste s’élever un peu de foudre vers le haut, sans pour autant l’arrêter. Et donc, un nouveau caillou en pleine face. Soupirant alors, je concentrais d’avantage mon chakra pour densifier encore ce dernier et le tendre d’avantage. Il renvoya un nouveau caillou qui cette fois-ci fut renvoyé à son destinataire par la force des choses. Il renvoya un nouveau caillou qui cette fois-ci fut renvoyé à son destinataire par la force des choses.

ft. Akira

fire against lightning

Ma grand-mère finit par arriver, l’air fatigué, il fallait dire qu’elle n’avait plus eu personne chez elle depuis longtemps et que même si j’étais sage, je restais un enfant. Enfin un adolescent. Dans tous les cas je devais lentement l’épuiser, que ce soit pour le ménage, même si j’aidais, ou pour la nourriture. Elle vivait seule, elle n’avait plus autant besoin de manger autant. Lui souriant donc, je revenais rapidement à l’homme pour me concentrer à nouveau pour recevoir d’autres cailloux. Il m’en fallait plusieurs pour tester la viabilité de cette technique, savoir si sans Sharingan, j’y arriverais. Comme pour avant, ça dépendait beaucoup de mon attention, signe que la technique n’était pas encore opérationnel, mais à mesure d’essai, la barrière fut en mesure de se dresser seule sans mon aide. Ça ne restait que des cailloux, de simple bout de rocher, rien de véritablement dangereux et pourtant, ça suffisait à mettre l’ensemble de ma méthodologie en question.

Il passa alors aux Kunai qui furent arrêter sans soucis, mais lorsqu’il fut question de Taijutsu… Je n’arrêtais rien. Il passait au travers comme dans du beurre, il se faisait juste mal, mais… Je voulais que ça bloque. Alors j’essayais, encore et encore au point de finir par terre à force d’avoir pris des coups. Je n’étais d’ailleurs pas le seul à aller bien, lui non plus ne tenait plus très droit à force de se faire électriser. Nous étions en train de nous épuiser l’un et l’autre sans que cela bouge contrairement au reste. « Je pense qu’on va devoir admettre que c’est impossible… », murmurais-je avec peine avant de m’asseoir par terre. « Si j’essaie plus, je vais me vider autant qu’avec le Sharingan, ça n’a aucun intérêt… », je réfléchissais, j’analysais, j’essayais d’apprendre au mieux ce que ferait réellement cette technique. « On va juste essayer avec quelqu’un dans le cercle, mais la technique se limitera à ça je crois. ». Ma grand-mère comprit d’elle-même, car elle s’avança vers nous pour se placer à côté de moi. Me remettant donc sur pied, je me mettais devant elle pour m’assurer qu’elle ne prenne aucun coup. Je ne voulais pas qu’elle soit blessée, mais lorsqu’il se mit à attaquer, elle me passa devant. Le cercle vacilla alors, mais tenu bon. Un essai, deux essais, trois essais… C’était viable. Si je n’essayais pas de contrer concrètement du Taijutsu, la technique allait. C’était une sorte d’échec, même si dans le fond, je venais de créer quelque chose, ça n’était pas parfait… Après, je n’aurais qu’à créer une version supérieure à tout ça un autre jour.

Rompant la technique, ma grand-mère sortie sans un mot, elle était usée, elle devait sans doute vouloir rentrer. Nous laissant donc seul avec Mugetsu, l’on essaya encore durant quelques essais, notamment avec un Katon qu’il me lança sans prévenir et qui fut étonnement incapable de m’atteindre. C’était intéressant, mais cette découverte signa la mort de nos réserves respectives de chakra, car sans trop me rappeler de comment, l’on s’écroula à deux. Dormir dehors n’était pas habituel, encore moins à cause de la fatigue, mais pour cette fois, l’on dirait que c’était pour une bonne raison. Ce fut donc les premières lueurs du jour qui me tirèrent de mon sommeil, me faisant découvrir mon ainé dans le même état de faiblesse que moi. Tachant donc de le réveiller, je lui faussai compagnie rapidement, pressé de retrouver un lit pour continuer ce sommeil réparateur. J’en avais définitivement trop fait en trop peu de temps, mais au moins, je pouvais contrer un peu ma mère non ? La confrontation ne serait peut-être pas si douloureuse.

ft. Akira