Ce fut à la conclusion du rapport que je venais de rendre au haut-conseiller de Suna, Kayaba Akihiko, qu'il m'avait fait prendre connaissance de ce futur combat. Le blond m'avait alors confié un autre dossier, mais quelle affiche ! Un dossier simple, moins complexe même que ce que le papillon de notre village était en train de tenter de résoudre telle une inspectrice en herbe. Le peintre n'avait pas pris sa commande à la légère, présentant ma concitoyenne le regard vif, de face, en plan américain, ôtant une splendide armure aux doux reflets présents notamment sur les épaules. On devinait sous cette cuirasse des bras musclés, clairement dessinés. Je me demandais quel entrainement elle avait subi pour obtenir un tel résultat et être ainsi sculptée du haut de ses dix-sept ans. Moi qui aimais l'exercice sportif, je n'étais pas aussi volumineuse qu'elle au niveau des biceps. Non, j'étais plus modeste, mon corps connaissait moins de proéminences. Peut-être ne pouvais-je simplement pas être plus imposante. En tout cas, sa pose, retirant le lourd métal et dévoilant une corpulence dont elle n'avait pas à rougir, peinte dans des teintes vives et plutôt claires, annonçait du lourd. Derrière elle, de dos, une grande brune au teint bronzé qui avait la tête tournée à droite et laissait apparaitre un oeil droit luisant. Une robuste géante, plus balèze encore que l'héritière des Nozomo. Une lutteuse aux longs cheveux posés sur l'avant des épaules, une femme venue des montagnes représentées par un ton sombre, la tête dans une obscurité effrayante. On eût cru qu'une lumineuse Sunajin allait combattre une sombre montagnarde. Au vu de la réputation des Nozomo, j'étais étonnée que ce ne fût pas Kuramino plongée dans l'ombre. L'âge des concurrentes n'était sans doute pas anodin, la jeune héritière représentant l'espoir et l'avenir, la lutteuse au long palmarès représentant l'état actuel des choses par ses trente-sept ans. Kuramino était d'ailleurs en train de retirer sa lourde tenue de combat pour s'adapter au monde dans lequel elle allait entrer.
Je reconnaissais volontiers que si l'affiche n'était pas une révolution en matière de mise en scène, elle était efficace. Airi semblait effrayante et Kuramino ne montrait aucun signe de terreur même si la lumière émanant d'elle était faible à côté de l'ombre imposante au centre de laquelle elle était plongée. Impressionnant ! Je tenais à assister à l'affrontement, en arène, à Umore. Umore, en plein désert. Heureusement, le combat avait lieu dans quelques semaines, car il était absurde de penser atteindre cet oasis en deux sauts.
Code repris à MISS AMAZING et Aburame Hako.
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