Hatsumorena hey Macarena [pv: Hatsumomo]

Les rayons du soleil levant chatouillaient la peau de jeune Omura alors qu’elle marchait en direction des terrains d’entrainement. Elle avait soigneusement évité sa mère et son père avant de quitter sa demeure, désirant développer de nouvelles techniques en lien avec son petit secret.

Son esprit était absorbé par différentes idées, par des techniques toutes aussi surprenantes que celle que lui avait permis de développer le sérum, faudrait-elle qu’elle avale un autre sérum pour réussir à créer de nouvelles techniques du genre ? Cette simple idée fit monter le long de son échine un frisson qu’elle ne put réprimer. Lorsqu’elle avait pris le sérum, elle avait caressé la mort du bout des doigts. L’unique raison de sa survie était les talents de médecin de sa mère et de son père. Était-elle prête à prendre ce risque une fois de plus ? L’absence de réponse évidente était déstabilisante. Toute personne normalement constituée aurait répondu non, sans hésitation, alors pourquoi hésitait-elle à répondre ? Pourquoi ne pouvait-elle pas dire non ?

Hatsumomo secoua la tête tentant de chasser cette pensée de son esprit. Elle n’avait pas peur de tester de nouveaux sérums, mais sa récente expérience lui laissait un certain froid vis-à-vis de l’impulsivité. Oui, voilà. Si la prochaine fois, elle n’agissait pas sous l’effet de l’impulsivité, si elle prenait le temps de tester correctement les nouveaux sérums avant de les avaler, tout irait bien. Elle ne devait pas s’inquiéter. Elle était une Omura après tout.

Perdue dans ses pensées et ses machinations, la jeune fille ne vit pas immédiatement l’étoile ninja qui s’envola vers le ciel, mais lorsqu’il entra dans son champ de vision, elle paniqua. Elle n’avait pas imaginé la possibilité d’être attaquée alors qu’elle était encore dans l’enceinte du village.

Sans réfléchir, par instinct de survie plus qu’autre chose, elle composa les mudras pour sa techniques secrète. Il n’était pas question de se faire tuer dans le village pas un shuriken égaré.

Immédiatement, sortant de sa peau, le manteau visqueux sortit des pores de sa peau, recouvrant la frêle silhouette d’Hatsumomo d’un étrange liquide visqueux et noir. Elle en était entièrement recouverte on ne voyait que ses yeux.

- NENSEI KOTO

Puis, le shuriken vola dans le ciel, loin de la position de la blonde qui fixa l’arme un peu surprise. Elle tourna les yeux vers celui qui avait lancé l’objet. Il avait d’ailleurs parlé juste avant qu’elle n’active la technique, mais dans sa panique, elle n’y avait pas fait attention. Oups.

- Hum … Peux-tu prétendre n’avoir rien vu ? C’est encore … C’est expérimental, voilà … ouais, c’est ça. Expérimental. Et un secret, dit-elle alors que le manteau coulait de son corps pour former une flaque sombre au sol.

Offrant un sourire malaisé, Hatsumomo s’approcha de shun, tentant de retirer un peu des résidus encore pris dans ses cheveux.

Couverte des restes de sa technique, la petite genin ne savait pas comment réagir à la promesse de son ami. Sa réaction était surprenante, pourquoi vouloir apprendre à faire la même chose ? Vouloir faire la même chose qu’elle n’était clairement pas une bonne idée. Après tout, il ne pouvait même pas imaginer ce par quoi elle était passée pour mettre au point cette technique – technique qu’elle-même ne comprenait pas encore entièrement – ou ce que cela pouvait bien impliquer. Elle choisit donc avec grande précaution les mots de sa réponse.

- Oh. Pas de problème, il m’a … surpris c’est tout. Je suis rassurée que ce ne soit pas une attaque – bon … Qui serait assez fou pour attaquer Uzushiogakure de l’intérieur ?  – alors ne t’en fait pas. Pour ce qui est de la technique … ça hum … ça demande beaucoup de volonté ? ouais, de la volonté … enfin je suppose. D’ailleurs, je ne sais pas si une version encre serait aussi efficace que l’originale. Ça pourrait être intéressant à tester …

Sa voix, petit à petit, baissait jusqu’à s’éteindre entièrement. Clairement, la jeune Omura était absorbée par ses pensées. Elle tentait de calculer la possibilité de développer cette technique en encre. Dans sa tête dansaient les différents composants du sérum original. Elle tentait de trouver ceux qui auraient la capacité de recréer sa technique, mais, en réalité, elle n’avait aucune idée précise, car, le manteau était le résultat d’une erreur, d’une curiosité plus que dangereuse.

Lorsqu’elle revint à elle, elle vit le chunin inspecter la flaque visqueuse à ses pieds. Gluant, collant, humide, dégoûtant. D’ailleurs, Hatsumomo ne se sentait pas très confortable alors qu’une fine couche résiduelle restait sur sa peau, mais elle ne le laissait pas paraître. Elle ne voulait pas qu’il s’imagine des trucs.

- J’étais venue … hum …  Pratiquer mon manteau … j’allais rentrer …

Cependant, comment expliquer le manteau sans le faire paniquer. De simplement déclarer avoir expérimenter sur elle-même n’était pas forcément la meilleure idée, mais l’Omura ressentait une certaine obligation de lui dire la vérité. Après tout, il avait toujours sympathique. Il lui avait offert à plus d’une reprise de l’aider ou de l’épauler, de lui mentir en plein visage ne semblait pas moralement acceptable. Dilemme.

- Une expérience que j’ai faite. Ça a mal tourner et je me suis retrouver avec hum peu importe ce que c’est, non mais réellement, j’aimerais bien savoir … Enfin … Tu te souviens de notre dernière mission ? Tu sais quand j’ai dit que j’avais été malade ? En réalité c’était à cause de mon expérience. Je n’en ai pas encore parlé à maman ou papa. J’aimerais leur montrer la version finale, mais c’est plus compliqué que je pensais.

Elle avait parlé rapidement, la voix tremblante, inquiète du jugement que pourrait porter Shun sur la situation. Inspirant d’un coup, elle enchaîna :

- Si tu veux t’entraîner je ne vois pas le mal. Je pourrais te montrer quelque trucs de taijutsu, tu en pense quoi ?

Hatsumomo avait depuis longtemps cessé de s’inquiéter de l’apparence qu’elle avait lorsqu’elle faisait le manteau. Après tout, on aurait dit qu’elle s’était baignée dans un baril d’huile et qu’elle avait laissé les résidus sécher sur sa peau. Il lui faudrait trouver un quelque chose pour ce problème, mais une prochaine fois.

D’un geste qui surpris la petite genin, Shun essuya une tâche laissée par le manteau sur son nez. Prise au dépourvue, la jeune fille balbutia quelques mots incompréhensibles avant de reprendre son discours précédent. Elle n’avait pas vraiment l’habitude des contacts physiques, surtout si l’on prenait en compte qu’elle n’avait pratiquement aucun ami.

Ses paroles suivantes n’étaient que fabulation, que théorie et hypothèse. Une vague idée de ce qu’il désirait obtenir comme résultat, si un jour il faisait une telle technique. C’était suffisant pour activer l’esprit de la petite Omura. Quelques idées lui vinrent, mais il faudrait qu’elle en apprenne davantage sur la théorie du ninjutsu avant de faire quoi que ce soit.

Il accepta également la proposition d’entraînement de la scientifique en herbe. Il allait apprendre du taijutsu et il proposait même de lui apprendre une technique de genjutsu en échange. Ce qui laissa Hatsumomo perplexe, car il fallait l’avouer, elle n’était pas douée dans l’art des genjutsu. Mais si le chunin devant elle était prêt à sortir de sa zone de confort, pourquoi ne le ferait-elle pas également ?

C’est en hochant lentement, avec appréhension, de la tête qu’elle accepta :

- Oui, je crois que c’est une bonne idée … Mais je n’ai jamais été bien douée quand j’étais à l’académie pour le genjutsu … Okay, je n’étais pas particulièrement attentive … Mais qu’est-ce que tu veux dire par « peut faire peur aux filles normales » ? Je SUIS une fille normale, tu sauras !

Elle termina sa phrase arborant une mine boudeuse, les joues vaguement gonflées, donnant l’impression que son visage était encore plus rond qu’à son habitude. Elle croisa ses bras contre sa poitrine, tournant légèrement le visage pour ne pas fixer l’homme devant elle. Aucune délicatesse, vraiment.

Reluctante, elle retourna lentement, très lentement son visage dans la direction de Shun. Arquant un sourcil, laissant l’air emprisonné dans sa bouche s’enfuir, elle lui répondit d’une petite voix :

- Si … Si tu le dis. Non je ne connais pas Kai. En fait, tu peux considérer qu’à part la théorie de ce qu’est le genjutsu, je ne connais rien aux illusions.

Elle laissa ses bras retomber le long de son corps alors qu’elle oubliait déjà son léger élan de colère. Bien que le genjutsu n’était aucunement son domaine de prédilection, la petite Omura trouvait l’idée alléchante. Le kai et peut import cette technique qu’il voulait lui enseigner pouvait lui être d’une aide incomparable dans les missions à venir, car il fallait se l’avouer, Hatsumomo devenait de plus en plus forte, et ce, pas en calculant seulement la force de ses bras.

Shun lui révéla également ne pas être doué en taijutsu ce qui ne surpris aucunement le jeune médecin. Elle ne l’avait jamais vu au distribuer des coups à main nues et la seule fois qu’elle l’avait vu au corps-à-corps, c’était lorsqu’ils avaient eu à décimer une plage remplie d’immenses crabes.

L’Omura soupira. Il était vrai qu’elle n’avait jamais vu Shun exécuter quelque prouesse de force que ce soit, mais compensait ailleurs. Les bases du taijustsu pourraient tout de même lui être utile. Après tout, dans l’éventualité où il se retrouve au corps-à-corps et que son parchemin ne lui soit d’aucune aide, il ne se retrouverait pas sans défense.

La petite kunoichi fit quelques pas sur le côté, mordant le bout de son pouce en signe de réflexion. Sa mère ne l’attendait pas avant plusieurs heures, elle avait donc le temps de commencer cet entraînement.

Mais pourquoi s’arrêter aux techniques de bases ? Shun était un Chunin et il était plus âgé qu’elle. Il devait connaître beaucoup d’astuces de combat et de techniques qu’elle. Peut-être que …

- J’ai une idée. On pourrait se concentrer sur la base du taijutsu et du genjutsu pour l’instant, mais je crois qu’on profiterait beaucoup plus si l’on s’entraînait ensemble régulièrement. Tu as clairement des trucs que tu as acquis grâce à l’expérience que je n’ai pas, mais moi aussi, j’ai quelques trucs que j’ai réussis à apprendre par-ci et par-là. Bon. Tu les connais tous probablement déjà, mais si je suis capable de t’aider un peu, se serait bien. Surtout si l’on considère que nous nous retrouvons sur beaucoup de missions ensemble. Je veux dire que pour l’instant, faire équipe avec toi, c’est plus stable que d’avoir un sensei stable … Enfin. C’est pas important ça. On pourrait faire des combats d’entraînements une fois par semaine, qu’en dis-tu ?

Elle reprit son souffle, car elle avait tout débité sans prendre de pose, pour ne pas prendre le risque d’être interrompue. Il fallait s’avouer qu’elle était un peu nerveuse à cette proposition, car étant qu’un simple genin, ce qu’il y avait de plus normale, elle n’avait pas beaucoup à offrir à son interlocuteur.

Hatsumomo fut d’abord surprise de la réponse positive de Shun. Après tout, elle n’avait pas grand-chose à offrir, peu d’expérience, peu de savoir, peu de tout quoi … Elle lui offrit donc un petit sourire. C’était bien de se faire traiter en adulte, de se faire considérer comme un égal, même si clairement, il avait plus d’expérience et plus de savoir-faire dans le domaine qu’elle.

Il entreprit, ensuite, de lui montrer comment faire la technique du Narakumi. La petite Omura regarda l’homme avec attention. Il fallait avouer qu’une technique d’illusion pour déstabiliser l’ennemi sans lui faire mal lui plaisait. Énormément.

Ses yeux fixaient les doigts de Shun alors qu’il lui montrait les mudras. Dans sa tête, elle répétait leur nom en boucle, pour en apprendre l’ordre. Elle l’imita également à quelque reprise, sans y appliquer le chakra, dans ce même but.

Shun reprit ses instruction, positionné devant elle. Il lui expliqua que les genjutsu demandait souvent un contact visuel avec la victime et que Narakumi était l’une de ces techniques. La petite Omura planta donc son regard bleu dans celui de son professeur de fortune.

Les sourcils froncés, les lèvres pincées, c’était à la fois une expression de concentration et de frustration. Puis, quelque chose se produit, comme une petite explosion de chakra en elle, mais elle n’a pas vraiment réussi. Elle essaya encore et encore. De longues minutes passèrent, sans grand succès.

- C’est vraiment plus compliqué que je croyais.

Mais c’est à cet instant qu’elle comprit. Elle ne concentrait pas son chakra de la bonne façon. Elle ne concentrait pas son chakra dans ses yeux, mais dans son corps, comme elle avait l’habitude lorsqu’elle employait les techniques Omura. Elle dirigea son chakra dans ses yeux et cette fois-ci, elle réussit. Ou au moins, elle crut réussir, la vérité, seul Shun pourrait lui dire.

- Est-ce que c’est bon ? Est-ce que j’ai réussi ?

Shun lui confirma la réussite de la technique et elle laissa son souffle lui échapper. Enfin. Ce qu’elle détestait le genjutsu ! Bien qu’étant ninja médecin, on pourrait penser qu’elle aurait de la facilité dans ce domaine. Mais non. La manipulation du chakra n’était pas le seul élément à prendre en compte lorsqu’il est question de l’art des illusions. Il fallait trans mettre son intention, manipuler les sens or, Hatsumomo, ce qu’elle savait faire avec son chakra, c’était bouger les organes, refermer les plaies, frapper. Elle ne projetait pas d’idées ou d’image. Ce qu’elle avait l’habitude de faire était bien plus terre-à-terre que le genjutsu.

Pour son jeune cerveau, c’était beaucoup d’informations d’un coup et il fallait avouer que sa tête lui faisait mal. Elle soupira.

- Douée ? non. Ça devait être maîtrisé il y a longtemps.

Shun semblait enthousiaste et pressé à enchaîner, mais Hatsumomo ne voyait pas les choses de la même façon.

- Je suggère qu’avant d’apprendre le Kai, on échange de rôle. Je montre un truc que j’ai appris en taijutsu. Je vais t’avouer que j’ai besoin d’une petite pause

.

Elle laissa échapper un faux rire. Elle était un peu épuisée, surtout calculant qu’elle venait de terminer un entraînement matinal. Oh ce que ces muscles allaient ronchonner le lendemain matin lorsqu’elle se réveillerait.

Elle ne laissa pas vraiment le temps à Shun d’exprimer son accord ou son désaccord qu’elle enchaînait avec les explications.

- Donc, on va commencer par le doropu kikku. Ce n’est pas bien sorcier. C’est un coup de pieds venant du haut, chargé avec du chakra.

La petite fille chargea ensuite le chakra dans sa jambe avant de prendre position pour exécuter une démonstration. Elle la fit d’un coup d’un geste fluide pour montrer le résultat final. Une fois cela fait, elle décomposa le mouvement en trois étapes.

- D’abord, il faut concentrer le chakra. Ensuite, on saute et, pour finir, on donne le coup de pied visant le thorax. Essaie de la faire en me visant.

Elle s’installa devant le jeune homme, lui faisant un signe de la main pour prouver qu’elle était prête.

La jeune Omura se retint de secouer la tête, les derniers commentaires de Shun lui donnait l’impression qu’il la surestimait légèrement. Il la traitait en égal et n’hésitait pas à faire pleuvoir les compliments lorsqu’il en venait à son talent de ninja. Elle savait que ses progrès étaient fulgurant dans les dernières semaines, mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire que ce n’était pas assez et qu’elle ne devait pas se reposer sur ses lauriers. Si elle devait se prouver à son clan, à ses parents, aux équipiers qui un jour lui seront attitrés et tout le village, il fallait qu’elle travaille encore plus fort, elle n’avait pas le choix. Donc, aux paroles de son ami, elle ne répondit, préférant ne pas pousser davantage cette discussion.

À la suite des démonstrations de la jeune kunoichi, Shun tenta la technique. Elle voyait dans son visage sa réticence, mais elle l’ignora. Si elle qui n’avait aucun tale de genjutsu pouvait apprendre les bases, lui, pouvait apprendre à donner un coup de pied.

Sa première tentative étant plus désastreuse que réussie. Alors qu’il tomba au sol, elle eut toute la peine du monde à ne pas rire. Par contre, elle ne réussissait guère à retenir un sourire amusé face à cette prouesse d’agilité.

Elle se ressaisit avant de s’élancer vers son partenaire qui avait atterrit à quelque pas d’elle. Rapidement passant une paume illuminée de sa technique de soin. Elle soupira notant qu’il n’aura qu’un bleu sur les fesses. Elle lui tendit la main pour l’aider à se relever et lorsqu’il fut de nouveau sur pied il reprit position pour une seconde tentative. Profitant de la proximité avec son partenaire d’entraînement, Hatsumomo l’aida à placer ses pieds en les poussant à la bonne position avec les siens. Ensuite, elle plaça ses bras pour lui assurer un meilleur équilibre.

- Comme ça, ça devrait être mieux.

Lorsqu’il réussit dès la seconde tentative, la jeune fille ne put retenir un sourire narquois ainsi qu’un petit rire gloussement arrogant.

- Tu vois. Pas sorcier du tout. Bien jouer. Je propose deux minutes de pauses le temps de reprendre son souffle et boire de l’eau, faudrait pas se faire un coup de chaleur, non ?

Elle prit alors la une gourde qu’elle avait trimballée à son entraînement matinal. Elle en vida les dernières gorgées d’un trait, ce qui provoqua une douleur à l’estomac. C’est en grognant un peu qu’elle s’allongea au sol, laissant sa petite main sur son ventre, les yeux rivés au ciel. Avant de parler elle laissa s’écouler quelques courtes minutes.

- Ugh. Mauvaise idée. Pendant que mon estomac se remet de ma stupidité, dis-moi. Pourquoi tu as voulu être ninja ? Je veux dire, t’es pas d’un grand clan ou quoi que ce soit, c’est pas comme si c’était la raison de ton existence …

Tu fixas son pain quelque seconde, mais le refusa D’un geste de la main, car ce n’était pas l’étouffement qui te faisait mal mais ton ventre, ayant bu trop rapidement. Tu l’écoutas ensuite répondre à ta question, tes yeux fixés sur le ciel, sur les nuages, sur les feuilles de l’arbre sous lequel tu étais allongée.

Sa réponse te fit sourire. Ça lui ressemblait tellement de vouloir sauver tout le monde. Tu te tournas sur le côté pour regarder Shun, lorsqu’il te renvoya ta question. Tu n’y avais jamais pensé. C’était simplement la seule chose à faire, d’être ninja. Pour le clan ? Pour toi ? Pour le village ? Tu ne pouvais démêler tout ça, la seule chose que tu trouvas à répondre :

- Je ne sais pas. C’était la seule chose à faire. Je ne pouvais pas imaginer quoi que ce soit d’autre. C’est comme ça c’est tout. Bon, ensuite, je peux bien dire ce que je veux, mais je ne crois pas que je vais vouloir arrêter. Je vais devenir plus forte. Je veux que maman, que les Omura que tout le monde arrête de me traiter comme un enfant qui sait rien faire.

Si tu ne savais pas pourquoi tu avais entamé ce chemin, tu savais pourquoi tu le poursuivais. Tu étais une Omura, un médecin. Il fallait continuer d’avancer, de progresser de trouver et découvrir de nouvelle façon de pousser le corps à sa limite. Tu avais grandi en écoutant les idées de ta mère, en assistant ton père dans ses expériences et aujourd’hui, tu pouvais toi-même commencer tes propres expériences. Tu avais l’intention de découvrir tout un nouveau pan des possibilités humaines, tu allais pousser la science et la connaissance du corps à un autre niveau … Du moins, c’est ce que tu espérais faire.

Sa dernière phrase entra dans ton esprit. Tu n’étais pas d’accord. Pour atteindre ton objectif, tu avais besoin de guerre et de ninja, car le village devait avoir une bonne raison pour pousser ses recherches et si la paix était vraiment atteinte, tu avais peur que l’on cessât de vouloir toujours pousser plus loin le shinobi moyen.

Un soupire et tes yeux azurs se plantèrent dans ceux de ton partenaire d’entraînement. Tu n’avais plus mal au ventre et tu avais repris ton souffle. C’était l’heure de reprendre.

- Aller, reprenons. Je vais te montrer mon autre truc tout de suite, c’est le moins compliqué des deux. En attendant ta paix, prépare-toi à la guerre.

Tu bondis sur tes pieds continuant de parler :

- La technique que je vais te montrer est en fait qu’un coup d’épaule charger d’un peu de chakra. C’est plutôt pratique pour plaquer quelqu’un dans un mur.

Tu fis ensuite une démonstration fort simple de ta technique, dans le vide, ne voulant pas plaquer ton épaule contre un arbre, sans bonne raison et de faire la démonstration sur ton ami t’inquiétait un peu, car tu savais à quel point il n’était pas un amateur de corps à corps. Tu fis donc la démonstration.

- Après avoir commencé à avancer, tu peux commencer à charger ton chakra dans ton épaule. Pas besoin d’y charger des masses, juste un peu c’est suffisant, ça rend l’impact pas fort, voilà toi.

Depuis le début de cet entraînement, plusieurs heures avaient filé. Le ciel clair du matin commençait tranquillement à se teinter d’orange et de jaune, avec quelques traits rosés. Tu observas Shun, corrigeant sa posture avant de le laisser s’en prendre à l’arbre, mais n’étant qu’un coup d’épaule, il sembla immédiatement la réussir. En même temps, tu te disais que pour échouer à ce genre de manœuvre ce n’était même pas manquer de talent, c’était une absence de de chance de survie, il aurait fallu qu’il lui manque sérieusement de quelque chose pour échouer à ce point-là. Enfin, de ton point de vue.


Lorsqu’il mentionna le kai, tu hochas de la tête. Il avait réussi, alors pourquoi s’attarder plus longtemps ? Par contre, après le kai, il faudrait rentrer. Tes parents allaient s’inquiéter. Après tout, tu ne leur avais pas dit que tu rentrais tard et, en plus, tu commençais à avoir faim.

Suite à l’explication de Shun, tu te préparas alors, mentalement, à recevoir un genjutsu. Il te fallait être prête, pour pratiquer le kai. Ultimement, cette technique demandait un contrôle précis du chakra, chose dont tu avais l’habitude avec les techniques Omura et les techniques d’iroujustsu, ou une mauvaise manipulation pouvait ruiner la manœuvre.

Puis, tu vis l’illusion de Shun se matérialiser devant toi. D’abord la panique, tu ne savais plus comment faire le kai. Il te fallut quelques secondes pour te calmer. Tu pris d’immenses respirations, puis tenta un première fois de défaire l’illusion. Mais rien à faire. Ce que tu voyais devant toi, n’était que le fruit du chakra de ton ami et non la réalité. Tu recommenças encore une fois, mais rien à faire. Il fallait t’isoler de cette illusion pour l’annuler. Empêcher qu’elle ne saturât tes sens. Tu fermas donc les yeux avant de recommencer. Cette fois-ci, lorsque tu ouvris les yeux tu vis l’illusion vaciller, mais tu ne l’avais toujours pas rompue. Tu recommenças encore et encore et encore. Rapidement, une demi-heure passa, mais tu parvins y parvint finalement.

- Woah. Ce trucs c’est pas facile-facile, hein …