Montre moi tes yeux! Kisho Asahi - Uchiha Akira | Entraînement

Montre moi tes yeux!

Ce genre de mission hors du village n’était pas pour me rassurer, seulement, je n’avais pas trop le choix, je devais le faire, je ne pouvais pas me dérober. Je n’allais pas éternellement me cacher derrière mon grade, car un jour, on allait bien se rendre compte que j’étais une illusion non ? Oui, c’était déjà le cas, mais je pensais encore possible le fait qu’on m’accorde du temps pour ma jeunesse… Quoi que… Grace à Tensai, c’était plus que jamais compromis. Pourquoi les véritables génies existaient ? Je n’en savais rien, mais le fait est que pour le moment, je devais continuer à faire illusion. Je ne savais pas exactement depuis combien de temps l’on avait marché, mais l’on avait fini par arriver, par trouver ce que nous cherchions et je n’étais pas désiré. Une discussion d’adulte… J’avais l’impression de l’être plus que le Chuunin qui m’accompagnait, mais passons. J’étais donc assis devant la porte à attendre quand on m’interpella au loin. Un homme immense, blond, qui me pointait du doigt comme si nous nous connaissions. C’était qui lui ?

Fronçant les sourcils, je me mis en effet debout, sauf que ce n’était pas vraiment un bon signe. Que me voulait-il ? Visiblement me démontrer qu’il avait une bonne vue en ayant vu d’aussi loin que j’étais un Uchiha. Il voulait que je lui montre mon Sharingan en échange de quelque chose à apprendre. Il était sérieux là ? Reculant d’un pas alors qu’il s’était arrêté devant moi, je levais les yeux vers lui pour essayer de comprendre à quel point, il était sérieux… « Bonjour… », commençais-je avant de reculer d’un second pas tant il était grand, « On aime pas vraiment quand un Uchiha use de son Sharingan, surtout hors du village. », nous étions des voleurs aux yeux de tous et pourtant, c’était davantage une malédiction qu’autre chose.

La, il y avait quand même de très grandes chances pour qu’il ne m’accuse de vole, ou que cela crée un accident diplomatique si j’accédais à sa demande et ça… C’était hors de question. J’étais déjà suffisamment mal vu dans le clan, si je revenais avec une guerre ou des soucis au cul, l’on prendrait mal à la chose, quant à si c’était vrai… Ca n’en restait pas moins étrange qu’un inconnu vienne ainsi réclamer ça. « C’est un test ? », demandais-je finalement, le regard toujours plongé dans le sien. Je doutais qu’il ne réponde, mais dans le doute, j’aurais essayé.

ft. Asahi

Montre moi tes yeux!

L’homme était… Étrange, oui. Il avouait que c’était un teste avant d’affirmer qu’il était curieux et qu’il avait entendu du clan visiblement et qu’il voulait voir comment ça fonctionnait. Euh, en temps normal les gens cherchent à planter des baguettes dans nos yeux pour les prendre, rare sont ceux voulant en apprendre plus en observant juste. Voyant donc que j’étais moyennement chaud à l’idée, il me proposa donc de lui apprendre quelque chose en échange pour être quitte. Euh.. Ca me semblait un peu moins déséquilibré entre nous, mais personne ne devait nous voir, sinon mes parents n’accepteraient jamais que j’ai pu faire ça. Regardant donc autour de moi, je brisais mon silence, « Le Chuunin qui m’accompagne est occupé, mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas être discret. Il n’y a pas un endroit plus loin au calme ? Au pire on dira que vous m’avez fait faire un tour. », je cherchais déjà à me protéger au cas ou, quoi que c’était assez stupide en soit, s'il nous isolait, cela voulait dire qu’il aurait tout le loisir de me prendre mes yeux. J’étais vraiment stupide, mais vu sa taille, il pourrait faire ce qu’il voulait dans le fond.

« Je ne connais pas beaucoup de technique pour être honnête, je crains que vous soyez perdant… Je ne suis que Genin. », ces deux informations là étaient aussi stupide, je lui révélais que j’étais faible et sans le moindre arsenal. Mon espérance de vie ne serait donc pas bien grande en continuant comme ça. Après, j’avais un Sharingan, je pouvais toujours gagner du temps, m’éviter plus de drame. Mais ca ne serait qu’une temporisation pas bien utile qu’il pourrait balayer du revers de la main.

Il fallait donc espérer qu’il ne soit pas violent, que ces objectifs soient bien ceux qu’il venait de me dire et qu’à aucun moment il viendrait prendre quelque chose qui pourrait me couter la vie. Si on me volait les yeux, le clan ne voudrait sans doute plus de moi et moi.. Vivre dans les ténèbres serait bien plus douloureux que je ne le voudrais réellement, heureusement peut-être que j’avais Kyoshiro, lui, il viendrait me soutenir et m’apprendre à vivre avec un sens en moins. Oui, je devais espérer ça. Je devais juste y croire et puis, j’avais encore mes yeux et il ne semblait pas si menaçant que ça non ?

ft. Asahi

Montre moi tes yeux!

La déception était palpable, mais avant d’avoir pu dire quoi que ce soit, il se présenta à son tour avant de s’éloignant me m’invitant à le suivre. Il était grand et tout comme sa main, je n’étais pas à la hauteur, j’eus presque besoin de courir pour le rejoindre avant de réaliser qu’on s’éloignait vraiment de mon supérieur et donc peut-être de la vie. En fait j’avais été tellement concentré sur mon propre rythme que j’avais complètement oublié d’apprécier les distances et donc les éventuelles sortis, ou chemin de fuite. Non parce que ce n’était pas quand il me sauterait dessus avec une cuillère pour me faire sauter les globes de leurs trous que je devrais m’affoler. C’était bel et bien avant, mais quelque chose me disait que c’était déjà trop tard. Déglutissant alors douloureusement, je l’entendis me demander quelle était mon affinité avant de déployer un loup, ou un chien, enfin je n’en savais rien, de Raiton qui bougeait beaucoup trop vite. Comment se comportait l’animal n’avait pas vraiment eu de quoi m’effrayer, car dès l’instant où il avait ramené ses mains à lui, mon Sharingan s’était naturellement exprimé pour me permettre de survivre si jamais il venait à m’attaquer. J’avais vu chaque Mudras, chaque mouvement pour en arriver là. C’était simple, terriblement même avec un Sharingan et ça me rappelait bien pourquoi je n’apprenais jamais rien avec lui. Apprendre en copiant était certes plus simple, mais rien ne m’assurait de savoir réellement reproduire ça en étant sans lui. C’était une triche qui pouvait me conforter dans ma faiblesse et je n’en voulais absolument pas. Du moins dans la pratique, mais l’homme ici voulait bien voir de quoi était capable le Sharingan et je me disais qu’il ne serait pas vraiment impossible que cela me serve en cas de soucis.

Joignant donc mes mains, je refaisais exactement les mêmes mouvements que lui avant que des éclaires n’apparaissent autour de moi pour matérialiser ce chakra électrique en un animal. Il n’y avait rien de complexe avec le Sharingan, rien de compliqué, aucun honneur. Je n’en voulais pas, je ne cherchais pas à y arriver en copiant ainsi. Alors je fis disparaître le chien pour concentrer mon chakra plus correctement et sans Sharingan surtout, sans cette facilité. Mais le mal était déjà fait non ? Je connaissais les Mudras, je savais quoi faire et comment le faire. C’était définitivement une façon impropre d’apprendre et maîtriser une technique. C’était une facilité qui fasciné tout le monde et qui pourtant démontré juste que sans notre sang, mon clan serait sans doute incapable d’apprendre quoi que ce soit. Je n’étais pas digne pour un grand nombre des miens, alors je refusais de laisser le nom du clan Uchiha me définir et faire de moi un objet de fascination étrange sans réelle constance, ni puissance. Je n’étais pas un Sharingan, j’étais un ninja qui saurait prouver à sa famille que la faiblesse n’était qu’une condition pour accéder à la puissance.

Je pouvais bien essayer de réfléchir comme d'habitude, à savoir décortiquer cette technique d'un point de vu purement théorique, elle se présentait comme beaucoup technique de Raiton, elle semblait faite pour immobiliser. En fait je voyais ce chien comme une extension de sois pouvant sauter et saisir le corps de quelqu’un pour le capturer. Après, il semblait rapide, donc difficilement esquivable, j’allais donc devoir essayer plusieurs fois pour en connaître les limites, mais c’était que du détail… Le reste était si… Limpide…. C’était frustrant d’avoir tant d’évidence et pourtant tant de questions en tête. La pratique avant la théorie, j’avais horreur de cette façon de faire, horreur de cette faiblesse qui était propre à mon clan.

Refaisant donc ce que j’avais retenu, je concentrais au maximum mon Chakra pour le laisser prendre vie sous la forme d’un chien plus petit que le précédent, presque corrompu par mon désir de ne pas laisser mon hérédité faire de mon son pantin, mais l’animal était bien là, bougeant comme son ainé. Certes, il n’était pas aussi impressionnant, mais il n’était pas le fruit d’un apprentissage facilité et pré-mâché par un Dojustu. Ok, je n’aurais peut-être pas su le faire sans ce dernier, c’était même sûr et il m’aurait fallu un peu plus de temps pour y arriver, mais j’aurais su le faire, avec du temps… J’avais déjà démontré que je savais avancer dans ce monde malgré mes lacunes non ? « L’affinité n’aurait pas eu d’importance avec le Sharingan, mais c’est bien mon affinité primaire. » répondis-je calmement, toujours à l’affût du moindre mouvement de l’homme pouvant trahir ses intentions. « Les yeux que vous voulez tant voir ignorent la complexité d’un entraînement, ça ne fait pour autant pas de mon clan un clan de génie méritant, juste de voleur que l’on félicitera à la fin d’une journée pour avoir dérobé tant de Jutsu. », ce qui me faisait revenir à ma véritable question, « Et ce qui pourrait faire de vous un traitre aux yeux des votres Asahi-Sama. », concluais-je simplement. Je me sentais sale, j’avais comme le besoin de m’entrainer à nouveau dans mon coin, sans que l’éclat écarlate de mon sang ne vienne faciliter les choses.

Reculant de quelques pas, je baissais de nouveau les yeux sur mes mains, enchaînant presque aussitôt quelques mudras avant de laisser la foudre s’en échapper pour créer un nouveau chien, bien plus grand cette fois. J’y avais mis plus de chakra, plus de puissance aussi, plus de volonté. Guidant alors l’animal, ce que je n’avais pas fait réellement plutôt, je rencontrais une difficulté à canaliser cette puissance. La difficulté viendrait de là, de savoir le gérer, mais après quelques mouvements de mains, l’animal semblait plus docile, plus à même de se laisser manipuler. Le poussant alors contre un arbre, il s’y écrasa tout simplement, sans même pouvoir lutter. Je n’avais aucune idée du résultat sur un homme, du moins pas pour l’instant, mais je pourrais en faire usage dès que je le voudrais à présent.

ft. Asahi