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Oui ? C'est pour ? [PV Akane Itachi ]

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Oui ? C'est pour ?
ft Akane Itachi








Le principal souci pour un homme guidé par un désir de perfectionnement constant était la régularité de ses efforts et, comme tout premier obstacle se posant face à cette volonté admirable et égoïste, se posait une difficulté supplémentaire qui était de trouver un coin où il ne serait pas dérangé. S'il s'était longtemps entraîné avec tous les autres sur les terrains de l'académie quand il cirait encore les bancs de l'école, parce que c'était ce qui était attendu de lui et surtout parce qu'il n'avait pas son mot à dire sur le sujet, le jeune Tadake avait vite compris que ce n'était pas un environnement dans lequel il pourrait s'épanouir. Pourquoi ? Parce que tout garçon spécial qu'il était, il ne ressentait pas les choses de la même façon que les autres et, d'une certaine façon avait besoin de plus de calmes afin de laisser ses sens se reposer sur son seul et unique entraînement.
Pendant ses courtes années à l'académie il avait presque passé plus de temps à habituer ses sens à la présence d'autrui, à essayer d'oublier leur présence et leurs piaillements incessants qu'à se concentrer sur ses propres exercices. Et après on s'étonnait qu'il avait l'impression d'avancer lentement ? Quelle sottise. Une fois affublé du rang de chuunin il était donc parti à la recherche d'un lieu paisible où personne ne viendrait le déranger, d'un lieu rien qu'à lui où il pourrait s'entraîner et peut-être même dormir sans que quiconque ne vienne le perturber.

Il avait bien sûr éliminé son appartement d'office, car le risque d'y croiser sa sœur était trop grand et il avait suffisamment parasité l'existence de la belle comme cela. C'était donc vers la forêt de Konoha qu'il avait tourné son attention et, si ce n'était pas l'endroit parfait, la clairière où il se trouvait actuellement faisait très bien l'affaire pour le moment. Qui sait ? Avec un peu de chance, peut-être qu'un jour il finirait par trouver une  profonde grotte qui débouchait sur une étendue inhabitée...non ? Il pouvait toujours rêver, car il lui arrivait encore de croiser chasseurs ou autres cueilleurs de champignons de temps à autres.
Allait-il devoir s'enfoncer davantage pour décourager les curieux de venir voir ce qu'il se passait ? Sans doute, mais pour aujourd'hui cela suffirait bien. Comme à son habitude il profitait de chaque moment de temps libre, de chaque interlude entre deux missions pour s'isoler dans cette forêt afin de se retrouver seul face à ses limites. Ici, dans cette forêt, il libérait ses sens et poussait son corps dans ses retranchements parfois jusqu'à tomber d'épuisement au pied d'un arbre mais, aujourd'hui, il avait eu un peu plus de retenue.

Depuis combien de temps ses exercices physiques duraient-ils ? En vérité il avait perdu la notion du temps et ne pouvait pas se référer à la position du soleil pour le savoir, il savait juste qu'assez de sueur coulait le long de son corps pour que la session ait au moins duré plusieurs heures. C'était suffisant pour le moment, pour aujourd'hui du moins.

« Pas encore suffisant.  »

C'était la phrase qu'il se répétait sans cesse pour continuer d'avancer, comme une carotte pour faire avancer l'âne, comme un rappel du fossé qui le séparait toujours de sa sœur malgré ses immenses efforts. Comment pourrait-il en être autrement ? Génie de l'effort ou pas, volonté de fer ou pas, il n'en restait pas moins désavantagé et il en serait toujours ainsi.

Épuisé, à bout de souffle, sa poitrine se gonflant et s'affaissant à un rythme effréné, le guerrier de l'ombre mit fin à la session et s'approcha lentement de l'arbre où il avait posé ses affaires. Tendant la main à tâtons, il trouvait deux bouteilles et laissa la première de côté : le saké n'était pas très recommandé pour vaincre le déshydratation. C'est dans un râle de douleur et d'épuisement qu'il se cala entre deux racines massives, le dos contre le tronc, avant de porter la bouteille d'eau à ses lèvres pour nourrir son système meurtri.
Qu'allait-il faire du reste de sa journée ? Retourner s'entraîner ? Non, ce serait contre-productif. Se reposer alors ? Oui, ça semblait être un bon programme. Allons-y pour un peu de repos.




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La dernière fois que je m'était aventuré dans l’immense forêt entourant le village caché des feuilles, j'avais bien failli y laisser la vie... Ce lieu, qui avait toujours été un refuge pour moi, s'est transformé en quelques minutes en un lieu dangereux, où tout peut arriver.
Ce jour là, je m'étais laissé guidé par mes pas, peut-être un brin trop sur de moi, trop insouciant... Mais je ne referai pas deux fois la même erreur. Aujourd'hui, j'y retourne dans l'objectif de traquer l'individu responsable de tout ceci. Mon agresseur ne perds rien pour attendre...

Je pars donc de chez moi, habillant mon œil blanc d'un bandeau marqué de l'insigne de Konoha, et affichant une mine sombre, déterminée. Je suis peut-être faible, mais cette fois je serai prêt. Le vent fait claquer mon manteau, et Kato vient se poser sur mon épaule gauche. J'ai un sourire pour lui, et je cajole son plumage, avant de reprendre mon expression précédente. Je n'ai pas à avoir le cœur léger.

C'est avec appréhension mais sur de moi que je franchis les portes du village. Les gardes ne pipent mot, tout le monde est au courant de ce qu'il m'est arrivé. Aucun ne me met en garde, mais aucun ne me souhaite bonne chance... ils m'observent, mi-inquiets mi-indifférents. Je leur passe devant, ignorant leur regard. Je ne dois pas ma laisser arrêter...

Je marche, et la forêt me semble menaçante, lugubre... les branches sont des pièges vicieux, les fourrés des embuscades, et je ne relâche pas ma vigilance. Finalement, j'arrive à l’endroit. Le tronc est encore marqué par les coups que j'ai esquivés, et le sol marron à une légère tache ocre, signe de mon sang perdu, et symbole de ma défaite... Un sentiment de découragement m'envahit à cette vision, que je chasse d'un mouvement de tête. Je ne suis pas venu jusqu'ici pour fuir.

Je me penche, et commence à examiner le sol, recherchant des traces. Mais le sol est sec, et il n'y a pas d'empreintes de pas... Je vais surement devoir enquêter en interrogeant des gens, plutôt que de le traquer comme un vrai shinobi devrait pouvoir le faire... Je serre mon poing gauche, maudissant mon impuissance. Décidément, je ne suis bon à rien... le type aurait mieux fait de m’exécuter sur place. Je secoue encore une fois la tête. Il faut vraiment que j'arrête avec mon défaitisme...

Je rebrousse donc chemin vers Konoha, fataliste. Ce n'est pas en m'attardant ici que je retrouverais mon individu... Et je n'ai aucune envie de m'attarder dans cette forêt qui ne fait que m'oppresser. Je passe les mains derrière ma tête, et je commence une lente marche. Lorsque j'entends un bruit, au loin. Immédiatement, je me fige. C'est normal d'entendre du bruit, dans un forêt... Mais ça, c'était humain.

Je m'approche de la source du bruit tout doucement, faisant attention à chaque pas, tentant de me rendre invisible. Et finalement je le vois...

Un homme, allonge contre un tronc, proche d'une clairière. il ne semble pas m'avoir vu, et n'a pas l'air particulièrement équipé pour faire du mal au village. Mais la dernière fois que j'ai manqué de vigilance, j'ai failli mourir. Je passe donc directement à l'offensive, sans prendre de risque. Les questions viendront plus tard...
Sans prendre de pincettes, j'incante donc mon genjutsu le plus puissant : Kotoba ga hatsuon shimasu. Ma voix résonne dans le calme de la clairière, et je plonge l'inconnu dans une illusion. L'homme va avoir le plus grand mal à m'attaquer, maintenant. Sans plus tarder, je passe aux questions :

"Qui êtes vous ? Que faites vous si près de Konoha ? Je maintiendrai cette illusion tant que vous ne m'aurez pas répondu..."

Je prends un ton menaçant, sur de moi. Cette fois, je ne me ferai pas agresser sans rien avoir pu faire.

Récapitulatif:
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Oui ? C'est pour ?
ft Akane Itachi








De temps en temps le bruit de ses sessions d'entraînement attirait quelques curieux de passage, des chasseurs ou cueilleurs gambadant entre les fourrés à la recherche de quelque chose à ramener à la maison, mais la plupart du temps ces curieux étaient assez respectueux pour laisser le shinobi tranquille au bout de quelques instants. Mais il y avait toujours le curieux de trop, celui qui restait accoudé à l'arbre le plus proche, qui posait un regard mi-curieux mi-amusé sur cet handicapé qui s'épuisait pendant des heures avec une constance admirable. Ceux-là le jeune shinobi préférait les ignorer pour ne pas leur donner d'importance et, plus simplement, parce qu'il n'était pas là pour amuser la galerie. S'il avait fui la présence de ses camarades pour se concentrer davantage, ce n'était pas pour recevoir davantage de visiter, ici, au fin fond de la forêt qui bordait Konoha.
Aujourd'hui, en s'affalant tout contre cet arbre, le jeune homme fut soulagé de ne pas avoir été dérangé et put savourer une lampée d'eau largement méritée. D'ailleurs, à bien y repenser, cela faisait au moins trois journées de suite qu'il n'avait pas reçu de visiteurs indésirables : peut-être allait-il enfin avoir la paix. Bien entendu cette idée illusoire prit fin lorsque ses quatre sens commencèrent à s'affoler, le poussant à se demander si son corps n'avait simplement pas été sollicité plus qu'il ne l'avait pensé.

Puis vint cette voix masculine, cette voix qu'il ne connaissait pas et qui vint éclairer la situation pour le jeune Tadake. Une illusion ? Pourquoi donc ? Ah, apparemment ainsi affalé le jeune jounin avait tellement l'air d'un touriste que ce jeune shinobi avait prit Kyoshiro pour un intrus. On ne l'a lui avait encore jamais faite !
De très bonne composition, le jeune homme était généralement d'une patience infinie, mais  la fatigue était toujours accompagnée d'une irritation qui le faisait sortir de ses gonds plus facilement que d'habitude. Combien de fois avait-il rembarré sèchement un crétin un peu trop curieux ? Trop pour les compter, clairement. Au lieu d'accueillir chaleureusement cet inconnu en déclinant son identité, comme il devrait le faire normalement, Kyoshiro commença donc par faire un point sur les règles élémentaires de politesse.

« Bonjour, d'abord, non ?   »

Il ne lui suffit que de quelques mouvements pour deviner qu'il était bien sous l'emprise d'un genjutsu, pour deviner que l'inconnu continuerait à l'immobiliser de la sorte jusqu'à ce qu'il décline son identité. Fidèle à son mordant habituel, toujours nonchalamment affalé contre son tronc d'arbre, Kyoshiro se présenta donc aussi clairement que son humeur le lui permettait.

« Vous demandez souvent à un voisin ce qu'il fait aussi proche de sa maison ? Non ? Alors on va y aller mollo sur le genjutsu et me laisser roupiller tranquille. Merci. »

En plusieurs années de résidence dans ces bois c'était bien la première fois qu'on l'agressait avec un genjutsu en guise d'introduction, comme si un intrus ou un espion serait assez stupide pour roupiller tranquillement au milieu d'une clairière. Le cerveau était-il devenu une option parmi les rangs de Konoha, ces temps-ci ?




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L'homme reste de marbre, remue un peu mais ne semble pas plus incommodé que ça par le fait que son environnement vienne de changer du tout au tout. Au contraire, une sorte d'irritation se fait même ressentir... Il lance :

« Bonjour, d'abord, non ?   »


Ce qui ne me fait pas sourire. Malgré la puissance de mon illusion, le type trouve de quoi se payer ma tête. C'est à la fois effrayant et stimulant. Ma proie n'est clairement pas le premier touriste venu, et j'ai donc bien fait de commencer avec du violent... Il esquisse quelques mouvements, avant de se rallonger contre le tronc. Soit il a compris que se battre n'est pas une solution, soit il prépare quelque chose... Je reste vigilant. Il continue sa tirade :

« Vous demandez souvent à un voisin ce qu'il fait aussi proche de sa maison ? Non ? Alors on va y aller mollo sur le genjutsu et me laisser roupiller tranquille. Merci. »


Il se présente comme un voisin... Ce serait un simple Konohajin ? Allongé contre le tronc, l'homme ne paie pas de mine. Et sans insigne, rien ne me garantis la véracité de ses propos... Quoique... Je l'observe avec plus d'attention, et mon sang se glace dans mes veines. Je connais cet homme... Ou tout du moins j'en ai entendu parler. Tadake Kyoshiro, le Jônin aveugle... Oups. Oupsoupsoups. Il faut croire que j'ai le don pour m'attirer les foudres des hauts gradés de Konoha... Ashira d'abord, maintenant le shinobi prisonnier de mon illusion...

Sans tarder, je coupe mon illusion, avant de me rapprocher, mes pas bruissant dans les herbes, et lui présenter mes plus plates excuses en m'inclinant vers l'avant:

"Pardonnez moi, je ne vous avait pas reconnu. Les bois sont loin d'êtres surs en ce moment, et avec l'incident survenu il y a peu, j'ai été trop vigilant. D'ailleurs, je me permets de vous conseiller d'être sur vos gardes, vous aussi..."


Je me tais, ayant peur d'être allé trop loin. Je ne suis personne pour conseiller un shinobi de cette envergure, et je suis certain qu'il a du prendre ses précautions... Une petite voix trotte dans ma tête : "Si t'as réussi à le surprendre, un shinobi plus puissant l'aurait fait sans mal..." Mais je décide de l'ignorer. Je n'ai pas à douter d'un Jônin.

D'ailleurs, j'aurai pu lui demander les raisons de sa présence ici, ou encore lui recommander de se détendre dans notre village, mais je sais ce qui peut pousser un homme à prendre du recul, et à couper le contact avec les autres. Néanmoins, la forêt qui fut mon refuge durant un temps à perdu son aura protectrice...
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Oui ? C'est pour ?
ft Akane Itachi








Même si cela avait pris quelques années avant qu'il ne le réalise, le jeune jounin avait fini par comprendre que sa cécité présentait quelques avantages indéniables dont il n'hésita pas à faire usage par la suite. Pour un shinobi l'avantage premier de ne pas pouvoir voir était d'être insensible à quelques techniques visuelles comme celles que possédaient quelques membres du clan Uchiha, ce qui était un avantage limité pour un homme qui était plus amené à être allié qu'ennemi de ces maîtres du feu et des illusions. Seulement voilà il était illusoire de croire que toutes les techniques de genjutsu n'impactaient que la vue, ce qui serait beaucoup trop simple pour le jeune Tadake si cela pouvait être vrai, mais son handicap lui compliquait simplement la tâche dans la détection de ces illusions sensorielles.

En plus d'être un curieux de première cet inconnu semblait un fervent adapte de ces maudites illusions, ce qui n'arrangeait clairement pas les affaires du shinobi. Non mais sans déconner, ne pouvait-il donc pas trouver un coin tranquille dans ce monde maudit pour avoir enfin la paix ? Était-ce trop demander de laisser un handicapé seul avec lui-même pendant quelques heures par jour ? Apparemment oui, décidément il allait finir par partir à la recherche d'une grotte perdu au milieu de nulle part pour avoir ce calme tellement mérité.
Fort heureusement l'illusion se dissipa et le jeune inconnu sembla convaincu par la courte explication du Tadake, sans doute parce qu'il l'avait reconnu après une observation plus poussée. Eh bien, ce n'était pas trop tôt ! Soupirant alors que sens retournaient à la normal et que son corps ne semblait plus aussi engourdi, Kyoshiro répondit :

« Votre zèle est...admirable, mais si je suis venu ici c'est justement pour ne croiser personne. »

Il tâtonna la bouteille dans sa main pour réaliser que, par cette paralysie momentanée, le contenu s'était versé sur le sol et que seules quelques rares gouttes perlaient au bord du récipient. Non mais sans rire, allait-il devoir se désaltérer à coup de saké ? Et après on disait de lui qu'il aimait trop l'alcool. Un complot !

« S'il faut que je commence à porter mon bandeau frontal même quand je m'entraîne, où va le monde ? »

Joignant le geste à la parole, Kyoshiro fouilla dans la poche arrière de son short pour en sortir un bandeau frontal entouré d'un tissu aussi rouge que celui qui entourait ses yeux habituellement. Ce bandeau était évidemment frappé d'une plaque métallique sur lequel était gravée une feuille, l'emblème de son village.

« Bon. Maintenant que c'est réglé, moi c'est Kyoshiro.  »

En règle général le jeune homme n'était pas du genre à se vanter en jetant son rang à la gueule du premier venu, il était trop modeste et conscient de n'être qu'un shinobi moyen même parmi cette classe supérieure de guerriers de l'ombre. Sans même chercher à se redresser, il invita donc tacitement l'inconnu à se présenter à son tour pour rétablir l'équilibre. C'était le moins qu'il pouvait faire après avoir dérangé le Tadake en plein repos.






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L'aveugle m’écoute, avant de me répondre, éludant ma mise en garde :

« Votre zèle est...admirable, mais si je suis venu ici c'est justement pour ne croiser personne. »


Je m'en doutais... Mais bon, c'est dit. En plus de me montrer qu'il était conscient de son environnement, il me fait comprendre que je ferai mieux de partir incessamment sous peu, l'ayant dérangé dans sa tranquillité sans raison valable. Je remonte le col de mon manteau avec ma main gauche, comme pour dissimuler un peu la honte qui point en moi...

« S'il faut que je commence à porter mon bandeau frontal même quand je m'entraîne, où va le monde ? »


Il a totalement raison, mais d'un autre coté on n'est jamais trop prudent... Avec un tel collier, aucune confusion n'est possible. Mais je garde mes remarques pour moi, je n'ai pas à discuter les remarques de mon ainé. Il dégaine cependant son bandeau, qu'il passe sur ses yeux, faisant écho à celui qui barre le mien. Il me met devant le fait accompli, et je me sens mal à l'aise... j'ai vraiment l'impression de l'avoir irrité, et c'est désagréable... Mais il semble se calmer pour me parler plus tranquillement, se présenter :

« Bon. Maintenant que c'est réglé, moi c'est Kyoshiro.  »


Je décide de moi aussi jouer avec mon bandeau frontal. Je le redresse, libérant mon œil blanc à la lumière. Je n'aime pas le montrer, car les gens ne regardent plus que ça... Mais un aveugle n'en a que faire. Et ça me met plus à l'aise... Je me présente également au Jônin :

"Akane Itachi. Je n'ai pas le souvenir de vous avoir adressé la parole auparavant, et je regrette que notre première rencontre se soit passée dans ces conditions..."


J'oublie volontairement de mentionner mon grade, comme il l'avait fait. Un silence s’installe, laissant le vent comme seul interlocuteur durant un instant. Je reprends finalement la parole, ma curiosité piquée à vif devant tel shinobi :

"Vous disiez être en train de vous entrainer... Puis je me permettre de vous demander quelles sont vos méthodes ? J'avoue que je suis curieux..."
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Oui ? C'est pour ?
ft Akane Itachi








Depuis qu'il avait à se repérer dans son environnement le jeune homme avait toujours été à l'écoute de ses sens, toujours à l'écoute du monde qui l'entourait même de façon passive, si bien qu'il ne savait pas comment faire pour ne pas être sur ses gardes. Il avait fait un travail de titan pour différencier les bruits captés par ses oreilles, il avait fait des efforts gargantuesques pour sentir le vent sur sa peau et pour pouvoir se déplacer grâce à ces seuls éléments si bien qu'il ne coupait jamais totalement son attention. C'était pour cela que la plupart des gens qui avaient une conversation avec l'aveugle avaient la nette impression que le concerné était toujours un peu la tête ailleurs, jamais totalement concentré sur la personne qui lui adressait la parole, jamais totalement focalisé sur une seule et même chose. Ces personnes-là étaient parfois vexées de ce genre d'attention et Kyoshiro ne cherchait nullement à se justifier car il ne pensait pas devoir le faire, il ne s'attendait pas à ce quelqu'un comprenne ce que cela voulait dire de travaillait constamment pour réaliser des actes simples comme marcher droit devant soit ou éviter un lampadaire.

Il s'en fichait pas mal, il n'avait de compte à rendre à personne au sujet de la manière dont il gérait et palliait à son handicap. Il y avait bien des moments comme aujourd'hui où sa garde semblait baissée, où ses sens semblaient être au repos mais il n'en était rien, au moins l'intensité de sa concentration était diminuée légèrement mais jamais complètement éteinte : il ne pouvait tout simplement pas le permettre. En plus d'être irrité parce qu'on venait le déranger lors de ses rares moment d'intimité, Kyoshiro était surtout piqué à vif par la suggestion du jeune inconnu qui, apparemment, semblait penser que le jeune homme n'était pas parfaitement sur ses gardes à l'heure actuelle.
Était-ce parce qu'il n'avait pas bougé ? Ce jeune parvenu pensait-il vraiment que le Tadake ne l'avait pas senti venir ? Décidément, même après toutes ces années, on le voyait toujours comme un handicapé en premier avant de le considérer comme un shinobi à part entière. Bien triste constant.

Passant au-delà du nom du shinobi qui ne lui disait rien, probablement parce qu'il avait dernièrement été plus concentré sur sa propre course à la réussite plutôt que sur l'identité de ses frères d'armes, le jeune athlète fut intrigué par la question de son interlocuteur sur sa façon de s'entraîner. Le demandait-il par pure curiosité ou parce qu'il avait du mal à se créer sa propre routine, sa propre façon de s'entraîner ? La plupart des guerriers gardaient leurs jalousement leurs méthodes et, si Kyoshiro était tenté d'en faire de même, son rituel était tellement simple que n'importe qui pourrait le trouver.

« Apprendre à ne pas compter sur ses yeux, c'est la base de tout.»

Malgré sa fatigue il ne put s'empêcher de sourire face à cette auto-critique évidente, avant de reprendre son sérieux pour formuler une réponse cohérente.

« Travailler les fondamentaux, c'est la base de tout. Apprendre les jutsus les plus compliqués du monde est inutile si ton corps ne peut pas suivre, derrière. C'est pour ça que je travaille mes sens, que je fais travailler chaque partie de mon corps, chaque jour, jusqu'à l'épuisement le plus total. »

Prenant une petite pause en se demandant s'il n'avait rien oublié, en se demandant même s'il ne devrait pas faire une démonstration pour illustrer son propre, il reprit finalement.


« Pourquoi ? Besoin d'inspiration ? Et mis à part le genjutsu, tu touches à quel autre domaine ?  »

Eh oui, une fois que le jeune homme connaissait à peu près une personne il se permettait toujours une certaine familiarité pour briser la glace, sans doute parce qu'il avait en horreur les discussions trop formelles. Et puis de toute façon, que la personne apprécie ce ton ou non n'empêcherait certainement pas l'handicapé d'en user.





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L'aveugle laisse ses pensées dériver un court instant, avant de répondre à ma question teintée de curiosité :

« Apprendre à ne pas compter sur ses yeux, c'est la base de tout.»


Sa remarque me fait sourire, et me détend un peu. Si l'homme est d'humeur plus détendue, c'est que je ne suis pas allé trop loin. Tant mieux, je n'ai vraiment pas envie d'avoir des ennemis dans mon propre foyer. D'un autre coté, je hausse malgré tout un sourcil. S'il est vrai que cette réponse est une plaisanterie, je ne peux m'empêcher de me demander si elle ne cachait pas une part de vérité... ne pas compter sur ses yeux, c'est prêter attention à ses autres sens... On peut entendre un ennemi que l'on a pas vu venir, par exemple. Alors, pourquoi pas... Ça mérite de s'y pencher en tout cas, si le shinobi en face de moi à pu devenir Jônin sans ses yeux, c'est surement que les autres sens ont une importance que l'on ne soupçonne pas au premier abord. Je sors de mes pensées lorsque l'homme reprends :

« Travailler les fondamentaux, c'est la base de tout. Apprendre les jutsus les plus compliqués du monde est inutile si ton corps ne peut pas suivre, derrière. C'est pour ça que je travaille mes sens, que je fais travailler chaque partie de mon corps, chaque jour, jusqu'à l'épuisement le plus total. »


C'est intéressant, mais je ne suis pas convaincu... Le meilleur des muscles ne pourra rien face à la plus puissante des illusions, tandis qu'un mental en acier permettra de s'en tirer. De plus, un esprit acéré pourra inventer le meilleur des pièges, dans lequel celui qui muscle son corps tombera sans s'en douter. Donc entretenir son corps, d'accord, mais en faire son arme principale me parait présomptueux et inutile. Je reviens sur terre suite à la question de mon aîné, ma réflexion m'ayant perdu dans les méandres de mon esprit :

« Pourquoi ? Besoin d'inspiration ? Et mis à part le genjutsu, tu touches à quel autre domaine ?  »

Son changement de ton me détend encore plus. Je décide de m'assoir devant l'aveugle, mains vers l'arrière, avant de lui répondre après une courte réflexion :

"J'essaie de comprendre ce qui fait la force des autres pour tenter de m'en donner davantage, je dirais... Et je pense que toute leçon est bonne à prendre. Si je peux me permettre une remarque...'"
Je décide de prendre mon courage à demain et parler à l'intimident shinobi sur le même ton que lui "Enfin, je ne suis pas tout à fait d'accord avec... toi. Je comprends que le corps puisse être une arme, mais même en étant très fort, une bonne illusion t'empêchera d'utiliser ta force... Et risquer son corps lorsqu'une arme peut le faire, n'est ce pas plus sécurisé ?"

Je laisse ma question en suspend, avant de reprendre, répondant à sa question initiale :

"Sinon, je maitrise le gen, mais aussi le suiton, c'est fort pratique pour attaquer un adversaire à distance, lorsqu'il est pris dans une illusion. Et vous, à part le Taïjutsu, que maitrisez vous ?"


Sait on jamais, je pourrai peut-être lui apprendre deux trois trucs, et lui inversement ? Je ne suis pas le meilleur shinobi, mais j'ai de bonnes bases dans les éléments que j'essaie de maitriser...
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Oui ? C'est pour ?
ft Akane Itachi








Kyoshiro n'était pas très bon pour donner des leçons ou s'étendre en explications sur tel ou tel sujet, d'une part parce qu'il avait tendance à se disperser et surtout parce qu'il n'avait pas la patience nécessaire. C'était une des raisons pour lesquelles il n'avait pas souhaité enseigner à qui que ce soit, à l'académie ou en dehors, qu'il s'agisse de sa maîtrise du ninjutsu ou de ses techniques sensorielles. Certains de ses collègues avaient la fibre pédagogique, peut-être même sa sœur mais cela n'avait jamais été son cas bien qu'il en ait jadis eu l'envie. Il avait bien vite réalisé qu'il était une anomalie, un soldat, un loup et ce genre de prédateur n'était pas doué pour les leçons : il l'était bien plus pour remplir son devoir et faire couler le sang pour que ses concitoyens puissent dormir en paix.

Sentant son collègue s'affaler devant lui, Kyoshiro sembla se détendre un peu plus et, sentant ses muscles commencer à se reposer, il se permit d'attraper la bouteille de saké à sa droite avant de la dé-bouchonner. Peu importait combien de fois l'odeur du saké parvenait à ses narines , il ne s'en lasserait vraiment jamais : un doux nectar qui réveillerait un mort. Alors que le nouvel arrivé expliquait qu'il cherchait à devenir fort, volonté admirable bien évidemment, son interlocuteur portait ses lèvres à la bouteille et laissait le nectar couler au fond de son corps pour aller réchauffeur ses entrailles. Pendant que le breuvage faisait son effet et que la couleur grimpait de nouveau, l'homme porté sur la bouteille rassembla ses esprits pour parvenir à un début de réponse.

« Il y a autant de raisons d'être forts qu'il y a de personnes désireuses de le devenir. Tout part de ta volonté, c'est elle qui anime le feu en toi et qui te donne la motivation nécessaire. La source de ma force fait partie de mon passé, fait partie de la raison pour laquelle j'ai souhaité porter les couleurs de Konoha et fera partie de mon avenir. Il en va de même pour toi : avant de te demander comment devenir fort, il faut surtout te demander pour quoi ou qui tu souhaites l'être.»

Oui il n'était pas bon pour les explications mais, de temps en temps, lorsqu'il laissait à son cœur l'occasion de s'exprimer un peu, les mots sortaient de façon beaucoup plus fluide et naturelle. Il devrait penser à le faire un peu plus souvent, tiens. Mais, alors qu'il allait continuer, il bloqua sur un mot de son interlocuteur qui le poussa à rebondir sur le sujet.

« Sécurisé ? Nous sommes des shinobis, des guerriers de l'ombre. Risquer notre vie pour les autres est notre métier, notre credo. Lorsque toutes tes illusions auront échoué, lorsque toutes les techniques de ninjutsu se seront montrées inefficaces, au bout du compte notre corps sera toujours notre première et dernière arme. »

À l'entendre parler on pourrait croire que le Tadake était un spécialiste du taijutsu et, en se rendant compte que le jeune Itachi était tombé dans le panneau lui aussi, il ne put s'empêcher de sourire en corrigeant cette perception erronée.

« Ah non, la partie taijutsu c'est plus la spécialité de ma frangine. Mon rayon c'est le ninjutsu, mais comme tout shinobi mon corps est mon outil de travail. C'est pour cela que je le met à si rude épreuve, afin d'avoir des bases solides sur lesquelles travailler le reste.  »

Faisant une pause de quelques secondes, Kyoshiro se pencha en avant pour tendre sa bouteille de saké à son interlocuteur et, lorsque vint le temps de dévoiler son autre domaine de compétences, il se contenta de pointer du pouce ses yeux tout en lâchant finalement :

« Enfin il n'y a pas que cela. Ma maîtrise ne s'arrête pas au ninjutsu, mais l'autre domaine n'est pas bien compliqué à deviner. »







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L'aveugle débouchonne une bouteille de saké, dont il boit une lampée avant de me répondre. J'ai un froncement de sourcils... L'alcool n'est pas l'allié de l’homme qui a besoin de garder l'esprit clair. Au contraire, j'ai vu bon nombre de personnes devenir ridicules sous les effets d'une telle boisson. Mon interlocuteur fait visiblement parti d'eux...

« Il y a autant de raisons d'être forts qu'il y a de personnes désireuses de le devenir. Tout part de ta volonté, c'est elle qui anime le feu en toi et qui te donne la motivation nécessaire. La source de ma force fait partie de mon passé, fait partie de la raison pour laquelle j'ai souhaité porter les couleurs de Konoha et fera partie de mon avenir. Il en va de même pour toi : avant de te demander comment devenir fort, il faut surtout te demander pour quoi ou qui tu souhaites l'être.»

Un sourire sarcastique s'étend sur mes lèvres. Comme si je ne savais pas pourquoi j'aspirais à devenir plus puissant... Mais je n'ai pas l'impression que ce soit une force, c'est au contraire ce qui m'emmène vers l'obscurité, jour après jour...

« Sécurisé ? Nous sommes des shinobis, des guerriers de l'ombre. Risquer notre vie pour les autres est notre métier, notre credo. Lorsque toutes tes illusions auront échoué, lorsque toutes les techniques de ninjutsu se seront montrées inefficaces, au bout du compte notre corps sera toujours notre première et dernière arme. »


J'affiche une mine toujours sceptique. Il ne me convainc pas... Si mes illusions ou mes techniques ne suffisent pas, alors je n'ai qu'à battre en retraite ou mourir, ce ne sera que la conclusion logique de mon échec... Que j'aie un corps adapté ou non, si je tombe face à telle situation, je ne m'en sortirai pas... Mais j'ai bien l'impression que le jônin pensera toujours le contraire, et je n'ai pas envie de me fatiguer à le convaincre. Il réponds ensuite à ma question, et j'écoute sa réponse avec grande attention :

   « Ah non, la partie taijutsu c'est plus la spécialité de ma frangine. Mon rayon c'est le ninjutsu, mais comme tout shinobi mon corps est mon outil de travail. C'est pour cela que je le met à si rude épreuve, afin d'avoir des bases solides sur lesquelles travailler le reste.  Enfin il n'y a pas que cela. Ma maîtrise ne s'arrête pas au ninjutsu, mais l'autre domaine n'est pas bien compliqué à deviner. »


OH ! Mais oui ! Je tape du poing dans ma paume, tiltant instantanément. Comment j'avais pu oublier ce "détail" ?! Je m'exclame :

"Oh, mais c'est vrai ! Vous... tu est le frère de Yurikô-sensei ! Je n'avais même pas fait le rapprochement... Vous êtes une famille stupéfiante, deux jounins..."


Je laisse mes pensées errer un moment, fasciné par cette constatation, avant de me reprendre... On est en train de parler, c'est pas le moment de me laisser repartir ! Je réponds à son insinuation, un peu perturbé par mes errances :

"Euh pardon... j'en étais où ? Ah oui. Laisse-moi deviner... Senseur ?"


Je repasse les paroles de l'homme aux cheveux blancs dans mon esprit, avant de réagir sur un autre point :

"Par contre, vous avez parlé de motivation à trouver... Sachez, enfin sache, que je sais pertinemment pour qui et quoi je me bats. Vous n'êtes pas le seul à avoir perdu quelqu'un..."


Cette dernière phrase est sortie toute seule, presque involontairement. J'écarquille les yeux, conscient de l'énorme bourde que je venais de commettre... Ce genre de douleur ne s'efface jamais complètement, et j'ai peur d'avoir complètement retourné le puissant shinobi qui me fait face...
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Oui ? C'est pour ?
ft Akane Itachi








Les substances alcoolisées étaient généralement utilisées lors de célébrations, afin de fêter d'heureux événements et de se détendre un peu, afin d'oublier ses problèmes l'espace d'une soirée et de pouvoir s'amuser avec sa famille mais surtout ses amis. Cette substance miraculeuse avait quelques effets capables de faire disparaître temporairement toute inhibition mais, comme tout produit, elle devait être consommée avec modération au risque d'avoir de sévères effets secondaires. Mais le problème n'était pas là, le problème était que certains de ses utilisateurs consommaient cette substance en dehors de périodes de fêtes, simplement pour les effets qu'elle pouvait avoir sur le corps et la conscience d'un individu.
C’était le problème avec un produit pouvait altérer le comportement d'un être humain, il finissait toujours par y avoir des dérives et le jeune aveugle n'y avait pas du tout échappé. Certes pour lui la consommation d'alcool était à présent un moment joyeux, un moment agréable qui lui étirait un sourire sur le visage mais il n'en avait pas toujours été ainsi dans le passé. S'il avait réussi à vivre avec son addiction, sa volonté initiale de goûter à cette substance était née d'un désespoir profond et d'un désir de fuir une douleur qui, à l’époque, le paralysait totalement.

C'était en se noyant dans la bouteille qu'il avait affronté le deuil et, si cette partie de sa vie était derrière lui, le jeune shinobi avait toujours une relation ambiguë avec toute boisson alcoolisée. Il savait très bien que cela ne lui valait pas la plus reluisante des réputations, que certains de ses camarades pouvaient douter de ses capacités et du fait de mériter réellement son rang. Fort heureusement, Kyoshiro avait été depuis longtemps versé dans l'art d'ignorer ses congénères, de se concentrer uniquement sur son objectif sans laisser l'opinion des autres le ralentir ou l'handicaper davantage. Il était né dans les ténèbres et mourrait dans la lumière, tel était son souhait.

Pour l'heure ce n'était pas le moment de se mettre la tête à l'envers car, si le jeune Akane avait dérangé l'homme privé de lumière dans sa séance de repos, sa présence n'était pas totalement dérangeante non plus. Certes il semblait un peu  coincé et peut-être un peu trop sûr de lui, mais il n'était pas le pire interlocuteur du monde. Bon, il était un peu tête en l'air car avait mis plusieurs minutes à lier Kyoshiro et sa sœur, mais l'aveugle mettait cette découverte sur le manque de ressemblance physique entre les deux jumeaux.
Une famille stupéfiante, hein ? Pourtant leurs parents étaient de très modeste origine, comme leurs parents avant eux, preuve évidente que le talent n'était pas acquis à la naissance mais travaillé avec le temps.

« On peut dire ça, ouais. »

Le guerrier de l'ombre se contenta de hocher la tête lorsque son interlocuteur devina ses prédispositions sensorielles, ne désirant pas vraiment s'étendre sur le sujet car c'était un domaine qu'il continuait de travailler quotidiennement. En effet apprendre à se repérer dans l'espace avait été un tour de force incroyable mais, depuis sa découverte de ses capacités sensorielles, il avait l'impression de repartir à zéro et de devoir tout ré-apprendre sur la détection de chakra.
Mais bon, il restait un génie de l'effort, un maître de la persévérance et il n'y avait aucune raison qu'il ne puisse pas atteindre le haut du panier des shinobis sensoriels de ce monde.

Alors qu'il allait reprendre une lampée de saké, puisque son interlocuteur ne semblait pas prêt à partager cette bouteille, le jounin se figea une fraction de seconde lorsque le jeune parvenu évoqua la perte d'un être proche. La réaction, abrupte et sèche, ne se fit pas attendre.

« Tu t'aventures sur un terrain glissant, petit.»

Cela faisait des années qu'il avait fait son deuil mais le Tadake n'arborait pas cette perte comme un badge de fierté, il n'évoquait jamais cette perte car il ne s'agissait pas de faire le concours du plus malheureux. À quoi bon s'en vanter ? Pourquoi ressentir le besoin de préciser, évidemment, que le jeune Akane avait souffert tout autant que son senpaï ? C'était inutile, ce n'était qu'une course à l'attention qui avait le don d'exaspérer profondément le sensoriel.
Souriant face au ridicule de la situation, tranchant à merveille avec le sérieux de sa réplique précédente, Kyoshiro s'autorisa une autre lampée d'alcool tout en précisant enfin sa pensée.

« Il ne s'agit pas de ça, tu ne tireras aucune force des morts. La puissance ne provient que de ta persévérance, de la constance de tes efforts et la répétition de tes entraînements. Si je devais faire une analogie, tes entraînements sont les morceaux de bois et ta volonté est l’allumette qui embrase le tout. »

Serrant les dents, forçant sur ses muscles fatigués, il s'appuya ensuite sur une racine pour enfin se redresser dignement, avant de lâcher un soupir résultant de l'effort fourni.

« Bon, ce n'était pas ma meilleure analogie mais tu m'as compris.»



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« On peut dire ça, ouais. »

Modeste, il n'en rajoute pas plus que ça. Ce n'est pas courant pourtant, mais mon interlocuteur préfère rester humble, prouvant une certaine maturité, mais peut-être un malaise passé. "On peut dire ça..." Un manque de conviction, ou alors l'alcool qui joue sur lui. Allez savoir... Il approuve ensuite ma supposition sur ses capacités de senseur, ce qui est assez logique en fait, j'aurai du m'en douter dès le début... J'ai l'impression de manquer de discernement depuis le début de notre discussion, à moins que cette foutue forêt ne fasse qu'augmenter ma parano, en m'empêchant de me concentrer parfaitement. Sans ça, je n'aurai pas dit la phrase qui fait se crisper mon ainé, et que je sais extrêmement maladroite. La main de l'homme aux cheveux blancs se resserre sur la bouteille, et j'ai peur qu'il ne la brise, ou qu'il ne me brise...

« Tu t'aventures sur un terrain glissant, petit.»


Je sais bien... Et je serre les dents, conscient de ma gaffe. Je dois réussir à rester parfaitement lucide pour ne pas me laisser faire avoir par mes moments de rêverie imprévus ou par une brève perte de conscience des réalités, qui me font parfois dire des énormités... Je suis mieux placé que personne pour savoir à quel point la perte d'un proche est une plaie qui ne cicatrisera jamais, et qu'une telle évocation ne peut avancer à rien. Mais d'un autre côté, je ne pouvais me laisser dire de trouver une motivation sans réagir... Du coup, j'ai énervé mon ainé, après l'avoir agressé.

J'ai vraiment un don, hein ?

Mais le jônin s'autorise un sourire, qui me prends de court. Il arrive à rester enjoué après tout ça ? Mon regard sur l'homme change, un regard admiratif. J'ai devant moi un homme qui à réussi à surmonter plus ou moins ce que je ne peux pas, ou qui le cache très bien. On ne devient pas l'un des shinobis les plus prestigieux du village par hasard, c'est certain...

« Il ne s'agit pas de ça, tu ne tireras aucune force des morts. La puissance ne provient que de ta persévérance, de la constance de tes efforts et la répétition de tes entraînements. Si je devais faire une analogie, tes entraînements sont les morceaux de bois et ta volonté est l’allumette qui embrase le tout. »


L'aveugle se redresse avec un grognement de douleur, surement du à son entrainement précédent, avant de conclure :

« Bon, ce n'était pas ma meilleure analogie mais tu m'as compris.»


Point de vue intéressant... Mais tellement, tellement différent du mien. C'est presque l'opposé de ma conviction, en fait. Pour moi, les morts sont un guide, un idéal à atteindre. Tous ses gens qui se sacrifient pour de nobles causes... Ils ne peuvent être morts en vain, ils contribuent à faire avancer notre monde. Alors je prends exemple sur eux, je marche à leurs côté, je fais mienne leurs convictions.
Mon frère s'est sacrifié pour Konoha, et était convaincu de son idéal. Il a voulu défendre notre foyer, le seul endroit qui ait bien voulu de nous lors de la mort de mon père. Alors, certes, je ne lui ai jamais ressemblé, mais il a été pour moi un véritable guide, me montrant la voie et me surprotégeant... son départ m'a fait un grand vide, mais j'ai fini par retrouver un objectif à ma vie, à savoir poursuivre le sien, qu'il ne tombe pas dans l'oubli, qu'il vive à travers moi.
Alors, certes, je marche parmi les morts. Mais je suis mort lorsque mon frère l'a été également... Alors, je serai comme lui, un guide pour d'autres. Voilà ma réelle motivation.

Je ne veux pas vivre, je veux mourir d'une mort inspirante.

Cet homme ne peut comprendre. Qui le peut, en réalité ? Kato le pourrait, ha. Je comprends la volonté de mon interlocuteur de s’entrainer dur, de persévérer, de faire des efforts constants, mais je ne peux progresser de cette manière. Pour moi, la seule puissance valable est celle qui annihilera les autres. Et cette puissance réside dans l'illusion, j'en suis convaincu.
Armer un corps qui sera inefficace lors d'une attaque me parait stupide, ou alors inutile.
Mes bouts de bois sont présent dans mon esprit, et mon frère fait bruler le tout.
J'aurai pu répondre tout ça à mon aîné, mais ce discours m'est trop personnel, et je pense qu'il est incompréhensible pour autrui. Alors je me contente de lui répondre, en tournant ma tête vers le ciel :

"Peut-être..."


Je décide de relancer la conversation sur un autre sujet, afin d'éviter des questions auxquelles je ne veux pas répondre. Il faut dire que mine de rien, je commence à apprécier le moment. Le fait qu'il soit aveugle me permet de laisser mon œil libre, et c'est une sensation agréable que de sentir la caresse du vent sur cette partie de mon visage habituellement couverte...

"Dis... Comment tu fais pour te repérer ? Enfin je veux dire, ce n'est pas trop handicapant lors de missions ?"

Sujet plus léger, question naïve, sans doute. Mais j'ai bien envie d'en savoir un peu plus sur lui, sa particularité m'intrigue, et surtout j'ai besoin de parler de choses plus légères...
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Oui ? C'est pour ?
ft Akane Itachi








La soleil et la lune, telle était la façon dont le jeune Tadake pouvait décrire sa relation avec sa chère et tendre sœur. Si de prime abord on aurait du mal à leur donner un air de famille, sans doute parce qu'ils étaient des faux jumeaux, leur complicité apparaissait comme nettement plus évidente lorsqu'ils se côtoyaient, que ce soit pendant le travail ou lors de trop rares moments de détente. Alors que la première était calme et réfléchie, posée et tempérée, son alter-ego était un véritable soleil dans tous les sens du terme. Enjoué et enjôleur, il dégageait une chaleur humaine rare qui transparaissait via son éternel sourire qu'il ne semblait jamais vouloir quitter. Cependant, si sa chère sœur était si calme, le jeune Tadake semblait vivre à cent à l'heure et la témérité était sa marque de fabrique. Il passait sa vie à essayer de se surpasser encore et encore, à foncer toujours plus vite et loin sans se soucier de ce qui pourrait arriver s'il venait à chuter durant sa course.
C'était d'ailleurs ce caractère impulsif et spontané qui expliquait pourquoi le jeune homme n'était pas vraiment très doué pour les explications, pas vraiment doué pour remonter le moral des autres durant des phases de doute et, de ce fait, pas vraiment doué pour donner des cours à de jeunes élèves en mal d'inspiration et de modèle à suivre.
Il n'était pas foncièrement solitaire, pas le moins du monde, mais avait appris à ne pouvoir compter que sur lui et, à ce titre, il avait une fâcheuse tendance à intérioriser ses propres problèmes et doutes plutôt que d'en faire part à ses proches. Il n'y avait bien que sa jumelle qui pouvait voir en lui comme dans un livre ouvert, voir à travers ces sourires forcés et cette apparente jovialité, pour deviner ce qu'il tentait de cacher afin de lui tirer les vers du nez. Certaines fois cette transparence l'agaçait, il aurait bien aimé que personne ne puisse le décrypter mais, au fond de lui, il savait très bien qu'il avait besoin qu'au moins une personne dans le monde puisse le comprendre et l'écouter comme lui aussi était capable de le faire.


Ainsi il expliqua du mieux qu'il put son point de vue sur sa relation avec la mort, tout en se rendant bien compte que la réponse de son interlocuteur traduisait un évidemment scepticisme. Chaque personne avait une relation très particulière avec la mort et, au-delà de cette évidence, il y avait autant de raisons de se battre dans le monde que de personnes prêtes à le faire. Peut-être que le jeune Akane ne se reconnaissait pas dans les explications du son senpaï mais cela importait peu au concerné, ce dernier n'était pas là pour ouvrir les yeux de son jeune interlocuteur mais traduire simplement son point de vue sur le sujet.
Oh oui il aurait pu dire qu'il avait choisi de noyer son deuil dans la bouteille avant d'avoir la force de se relever, que sa dépendance avait provoqué la mort de son couple et qu'aujourd'hui Kyoshiro faisait tout pour éviter la boulangerie où travaillait toujours son ex-copine. Il aurait pu avouer qu'il avait pensé à se taillader les veines avec une bouteille brisée, à se donner la mort pour enfin avoir la paix mais s'il n'avait même pas avoué cela à sa jumelle il n'allait certainement pas à le faire avec un inconnu. Et puis à quoi bon ? Il n'était pas du genre à faire un concours du plus malheureux, il avait trouvé comment surmonter sa douleur, comment se redresser et continuer à aller de l'avant : c'était à présent à son jeune interlocuteur de trouver sa propre méthode.


Le jeune intrus tenta bien de dévier la conversation vers un autre sujet et, quand la question parvint aux oreilles de l'aveugle, ce dernier répondit avec une évidente surprise dans la voix.
« Ce n'est pas trop handicapant d'être aveugle ? C'est vraiment ça ta question ?  »

La plupart des personnes dans sa situation auraient trouvé cette question déplacée ou stupide, puisque la réponse était évidente, mais Kyoshiro avait le goût de la surprise et aimait prendre ses interlocuteurs au dépourvu. Ainsi, que le premier morceau de sa réponse se voulait peut-être un peu acerbe, la seconde partie renversa totalement la vapeur. Pour cela il se fendit de son éternel sourire pour expliquer que :

« Bien sûr que non. Je vois à travers mon nez, mes oreilles et ma peau. Bon d'accord ce n'est pas « voir » au sens traditionnel du terme, mais ça me va très bien.  »

Joignant le geste ç la parole, il s'approcha d'une branche et la secoua assez pour que plusieurs feuilles en soient décrochées. Les yeux toujours fermées, sentant le bruit de la branche et des feuilles dans le vent, il laissa les fouilles voleter à leur rythme avant d'en attraper une avec dextérité, du bout des doigts. Cela ne semblait pas grand chose pour un shinobi, même avec, mais seule sa jumelle savait à quel point le Tadake avait été forcé de travailler dur simplement pour marcher en ligne droite sans se viander ou dévier de sa route.
Il n'était du pas genre à se vanter et garder donc ses efforts pour lui, simplement parc que pour lui c'était le moins que l'on puisse attendre d'un individu prêt à donner son corps et son âme pour la protection de ce village et ses habitants.


« D'ailleurs, je ne te l'ai pas demandé mais comment connais-tu ma sœur ? »




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« Ce n'est pas trop handicapant d'être aveugle ? C'est vraiment ça ta question ?  »

Je tourne ma tête vers lui, hochant la tête avant de me rappeler qu'il ne peut le voir. je sais bien qu'il arrive à se repérer comme n'importe qui de normal le pourrait, mais dans un combat intense il est compliqué de tout voir, même avec des yeux en parfait état. Alors, sans rien voir, saisir toute l'ampleur d'une attaque me parait quasiment impossible. Mais il faut croire que mon aîné trouve cela évident... Car il m'en fait la démonstration, avec un grand sourire, secouant une branche pour attraper une feuille en vol. Je hausse un sourcil, un brin impressionné. Cela devait être l'aboutissement d'heures d'entrainement, pour arriver à une telle maîtrise de ses autres sens...


« Bien sûr que non. Je vois à travers mon nez, mes oreilles et ma peau. Bon d'accord ce n'est pas « voir » au sens traditionnel du terme, mais ça me va très bien.  »


Il me demande ensuite, sur sa lancée :

« D'ailleurs, je ne te l'ai pas demandé mais comment connais-tu ma sœur ? »


Oh, vaste histoire. Nous nous étions rencontrés en personne il y a peu, sur le toit d'une maison de Konoha, et elle m'avait pris sous son aile après ma demande. En devenant ma sensei, elle m'offre une possibilité de devenir encore plus fort, et, surtout, me remotive...

"Nous avons fait connaissance il y a peu, par hasard, et Yurikô-sensei a accepté de me former pour m'aider à devenir plus puissant... J'espère surtout ne pas la décevoir, en fait."


Elle est devenue très importante pour moi depuis qu'elle a accepté une telle charge, et c'est devenu mon objectif : arriver à sa hauteur. je n'espère pas la dépasser un jour, la marche est trop haute, mais je peux espérer l'égaler à ma manière, un jour. Elle a placé sa confiance en moi, et je n'ai pas le droit de la décevoir. Elle m'a redonné une raison différente de vivre que celle de poursuivre l'objectif de mon frère. A sa manière, elle m'attire vers la lumière...

Néanmoins, je ne peux m'empêcher de lui faire remarquer quelque chose, un détail qui peut avoir son importance:

"Certes, tu vois à votre manière mais si un adversaire te supprime ton ouïe, tu aura la plus grande difficulté à te battre, non ? Là où quelqu'un pouvant voir ne sera pas si dérangé... A moins que tu ais une parade ?"
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Oui ? C'est pour ?
ft Akane Itachi








C'était assez amusant de voir que si le jeune homme était prêt à pardonner beaucoup de choses et beaucoup de maladresse de la part de ses congénères, il était beaucoup plus intransigeant et difficile lorsqu'il s'agissait de son propre cas. Il était tout à fait conscient de cette fâcheuse manie mais n'avait aucune l'intention de s'en débarrasser, pour la simple raison que c'était en était aussi dur envers lui-même qu'il en était arrivé là aujourd'hui. Serait-il arrivé jounin s'il y avait été avec le dos de la cuillère ? S'il avait écouté la complainte de ses muscles à chaque fois qu'ils étaient un peu trop sollicités ? Il était à peu près sûr que non et, de toute façon, son désir de faire ses preuves était trop important pour être tempéré par la sagesse et la patience. Son existence en elle-même avait été un fardeau, un désavantage, une injustice et travailler d'arrache-pied était sa manière à lui de remettre les pendules à l'heure...en partie, en tout cas.

Malgré cette manière et cette recherche d'un perfectionnement constant le jeune Tadake avait assurément un bon fond, il pouvait sembler trop enjoué pour prendre quoi que ce soit au sérieux mais il avait appris à faire la part des choses et laisser le pitre de côté lorsque l'appel du devoir retentissait. Il avait un bon fond, c'était la seule raison pour laquelle il n'avait pas rembarré d'entrée de jeu le jeune Akane pour l'avoir dérangé lors de son repos largement mérité, c'était la seule raison pour laquelle il n'avait pas laissé sa fatigue prendre le pas sur sa nonchalance habituelle.
Au lieu de cela il avait pris le temps de poursuivre la conversation, de changer de sujet pour laisser à ses muscles le temps de trouver le repos qu'ils méritaient. Le premier sujet sur lequel il rebondissait maintenant était la relation entre ce jeune inconnu et la jumelle Tadake, la jumelle qui avait apparemment pris cette petite plante sous son aile. En apprenant la nouvelle le jeune aveugle ne fut pas plus surpris que cela, des deux elle avait toujours été la plus patiente et la plus pédagogue, un jour elle finirait par enseigner à son tour les jutsus médicaux aux futures générations. Cela ne faisait pas le moindre doute.

« Oh, ne t'inquiète pas. Elle ne te prendrait pas sous son aile si tu étais un bon à rien. Les causes perdues ne sont pas vraiment son rayon.  »

Le but d'enseigner à quelqu'un était de l'aider à s'améliorer en lui transmettant des connaissances liées de l'expérience, le jeune aveugle savait au moins cela même s'il ne le pratiquait pas. Sa sœur perdrait-elle son temps à enseigner à des cas désespérés ? À aider ceux qui ne pouvaient ou ne voulaient pas l'être ? En se posant la question dans sa tête, le jeune homme ne put s'empêcher de repenser à son propre cas et à la façon dont sa jumelle avait tout sacrifié pour l'aider.

« Quoique...  »

Elle avait mis sa volonté entre parenthèses pour aider son frère à se relever, à avancer et peut-être même à véritablement dans un futur proche. Certes ce sacrifice était grandement apprécié mais, au fond, Kyoshiro avait simplement l'impression d'être encore plus un boulet qu'avant. Même en étant devenu un puissant shinobi il savait que sa jumelle s'inquiétait toujours pour lui, le prenait avec des pincettes et le ménageait alors qu'il avait eu son lot de brisures.
C'était pénible, frustrant et pénible.


Fort heureusement le sujet dévia vers un tout autre domaine mais, en écoutant la question du jeune Akane, Kyoshiro sentit une pointe d'agacement venir gratter l'arrière de son crâne. Certes il n'avait aucun problème avec le fait de se présenter comme étant aveugle, sans pour autant être sa fierté c'était un état qu'il avait accepté depuis longtemps. Il lui arrivait même de faire quelques auto-critiques à ce sujet pour détendre l’atmosphère, quelques blagues même, mais tout cela avait une limite.
Ce jeune parvenu avait-il vraiment besoin de rentrer dans le détail ? De demander précisément comment le jounin s'en sortirait si on lui retirait un sens de plus ? Être curieux était une chose mais celle-ci devait avoir ses limites. Si ce jeune n'était pas capable de la refréner, alors c'était le rôle du Tadake que de le faire.

« Je verrais à ce moment-là, alors. Je m'adapterai, comme toujours. Pas besoin de me rappeler ce que je peux ou ne peux pas faire, j'ai eu bien assez de temps pour le découvrir par moi-même. »

Trop sec ? Probablement. Cela ne le dérangeait pas de parler de son handicap mais seulement s'il amenait lui-même le sujet en premier lieu, seulement selon ses termes et jusqu'à des limites fixées par sa seule personne.

« Et pourtant, malgré ces limites je suis quand même jounin. »

Était-il nécessaire d'en dire plus ? Sans doute que non.



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Lors de l'évocation de mes craintes vis-à-vis de Yurikô-sensei, le jônin n'avais pas bronché, pas plus surpris que ça. Il me rassure même, à sa manière :

« Oh, ne t'inquiète pas. Elle ne te prendrait pas sous son aile si tu étais un bon à rien. Les causes perdues ne sont pas vraiment son rayon. Quoique...  »


Les causes perdues, hein ? Mon regard qui s'était levé vers le ciel se pose de nouveau sur mon aîné. Son hésitation, et le quoique murmuré font comprendre qu'il se considère peut-être lui même comme un échec. Je chasse bien vite cette pensée de ma tête, quoique l'homme dise, son grade prouve bien qu'il a surpassé tout ce qu'on pouvait attendre de lui, devenant un shinobi d'élite. Il ne peut pas ne pas avoir confiance en lui, c'est impossible...

D'ailleurs, je crois bien que je commence à l'irriter avec mes questions sur sa cécité, vu que lorsque je m'inquiète d'un cas de figure bien précis, il me rétorque :

« Je verrais à ce moment-là, alors. Je m'adapterai, comme toujours. Pas besoin de me rappeler ce que je peux ou ne peux pas faire, j'ai eu bien assez de temps pour le découvrir par moi-même. »


Instinctivement, je me recroqueville à peine. Je n'aime pas dépasser les bornes, ça me rappelle un peu mon frère me remettant en place. D'un autre coté, je l'avais cherché, et je pense avoir vraiment abusé de sa patience. Je m'étonne d'ailleurs qu'il ne m'ait pas renvoyé sèchement d'où je venais, vu tout les ennuis que je lui avais causé, avec mon irruption impromptue et mes questions surement agaçantes pour lui, un écho de celles qu'on doit lui poser depuis toujours... d'un autre côté, il faut me comprendre, ce n'est pas tout les jours qu'on croise un shinobi aveugle !

« Et pourtant, malgré ces limites je suis quand même jounin. »


Il a raison, diablement raison. Je m'inquiète pour quelqu'un qui pourrait se retrouver désaventagé alors que son grade prouve qu'il représente l'élite de Konoha. Douter de lui, c'est douter de mon village et de mon Kage. Je frissonne un coup, regrettant mon audace impromptue, avant de me relever à mon tour, lui présentant mes excuses :

"J'ai conscience de m'être montré un peu trop insistant, je te... vous fait mes excuses. Enfin je vous présente mes excuses pour un peu tout, l'agression, le dérangement. J'aurai du rester à ma place."
Quand je me dis que j'ai cru que mon aîné pourrait être en danger à cause d'individus rodant dans les parages... J'en ai les joues qui rosissent. "Je vous souhaite un bon repos."

Et je me retire précipitamment. C'est un peu brutal, impoli sans doute, maladroit, mais je suis fait de cette manière. Pour que j'arrive à suivre une conversation, je dois m'y sentir à l'aise, sinon j'ai comme l'impression qu'on me juge, comme on a jugé mon œil toutes ces années. Ce n'est pas la première fois que je pars dès que quelqu'un me remonte un peu, et ce n'est pas parce que je n'approuve pas le reproche, mais uniquement un manque de confiance en moi... Quand je me sens mal, trop vulnérable, trop dévoilé, je me réfugie dans la solitude qui me sert de havre de paix.

Je me replie donc sous le couvert des arbres, avant de retourner vers Konoha. Sur le chemin, mes pensées m'assaillent de nouveau tandis que je marche paisiblement, mains dans les poches. L'individu que j'ai dérangé m'est plutôt sympathique en réalité, mais à l'avenir je me montrerai très précautionneux envers lui, enfin, je ne le questionnerai pas sur ça cécité. Il a fait preuve de patience, mais je n'ai pas envie de faire déborder le vase...

J'attends avec appréhension notre prochaine rencontre, mais avec une pointe de hâte. Juste en espérant que ça ne soit pas une discussion d'un à un...

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Acte II -  Infestation