Inspiration, expiration. Dans la salle d'attente, je tente de réguler mon souffle comme je le peux, gagné par l'anxiété. Je sais bien que je vais être placé dans les mains expertes de ma sensei, capable de la plus grande violence comme de la minutie la plus précise, et que je ne dois pas m'en faire, mais j'ai quand même un grand stress. Mon regard dérive sur les portraits niais et positifs qu'on peut trouver dans un hôpital, comme la pyramide alimentaire, qui m'arrache une grimace (non mais sérieusement, qui voudrait manger 4x plus de légumes que de viande ?), ou encore des conseil pour repérer une maladie. Brr...
Depuis que Kato est parti, j'ai développé un genre de phobie des hôpitaux. Tout est si aseptisé, si clair, et il s'y passe des choses tellement risquées pour le patient... Un hôpital m'évoque un genre de cimetière de la dernière chance, une minuscule chambre dans laquelle on s'enferme, quittant peut être pour toujours le monde des vivants. C'est ce qui est arrivé à mon frère, c'est dans ce genre de cellules qu'il a dépéri, rejoignant petit a petit les squelettes des autres shinobis l'ayant précédé dans ce mouroir gigantesque. Et pourtant...
Et pourtant, si je suis ici, ce n'est pas pour mourir, mais pour vivre. Ma sensei m'avait fait la proposition de rétablir mon bras droit, de lui rendre sa fonction, de le sortir de l'espèce de baguette flexible qu'il était afin de lui rendre sa superbe originelle. Et retirer toute marque viciée qu'a pu laisser Yuki Hafu sur mon bras, et sur mon âme. Cette opération n'est pas qu'une simple réparation, c'est une revanche sur la vie, et sur lui. Le début d'une étape, d'un renouveau, d'une reconstruction...
La proposition, je l'ai acceptée, et que je vais la tenir ici même. Nous avons convenu d'un rendez vous à l'hôpital de bon matin, 9H pour être exact. Je viens tout juste d'arriver, une dizaine de minutes à l'avance, pour me préparer psychologiquement à l'épreuve qui m'attends. Et l'anxiété monte de plus en plus, au rythme de l’horloge, qui égrène les secondes, et des bruits de pas du personnel médical résonnant dans le bâtiment.
Tic, tac...
Tadake Yurikô
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" La guérison n’est jamais si prompte que la blessure. "
Les journées véritablement tranquilles étaient rares dans la vie d'une personne se donnant corps et âme à la médecine. Il y avait toujours quelques choses à faire: soigner les petits bobos de quelques hypocondriaques, rassurer les personnes les plus inquiètes du moindre éternuement, suivre les patients les plus réfractaires à la posologie de certains soins.... Et tout cela, c'était lorsque la journée était normale. Yuriko, qui était une femme relativement investie, se levait généralement tôt lorsqu'elle décidait à passer du temps à l'hôpital - et qu'elle n'avait pas de missions prévues ou d'entrainements particuliers. Mais ce jour là était un peu spécial tout comme le patient qu'elle guettait.
Se trouvant dans ce qui ressemblait à un petit bureau, la konohajin, une tasse à la main et un dossier dans l'autre, semblait analyser chaque document avec minutie. Il y avait plusieurs photos, dont celui du dit futur patient : Itachi. Il y était référencé ses blessures dont celle de son bras brisé qui ne s'était jamais vraiment remis. Ce n'était pas très joli mais Yuriko était particulièrement confiance sur le rôle qu'elle pouvait jouer dans cette guérison. A la fois parce que c'était son rôle, mais aussi parce qu'elle était responsable du jeune homme. Quoi de plus naturel que de vouloir le rendre meilleur et plus performant? Après tout, elle lui avait fait la promesse de l'aider à s'élever.
Levant la tête vers une horloge murale, elle se rendit compte qu'il était l'heure de son rendez-vous. Elle posa alors sa tasse et rangea les feuilles de son dossier qu'elle prit sous son bras avant d'emprunter un long et pénible couloir. Elle prit d'un pas nonchalant la direction de la salle d'attente et d'un rapide coup d'oeil, elle reconnut le jeune homme qui semblait un peu anxieux.
" Bonjour Itachi-san. Prêt à sentir à nouveau toutes les sensations de ton bras? "
La jeune femme se tenait devant l'entrée, une grand blouse blanche sur le dos et un léger sourire rassurant qui animait ses traits.
" Suis-moi, j'ai préparé une salle pour m'occuper de votre opération. "
Confiante, marchant d'un pas assuré, ma sensei entre dans la salle d'attente, rayonnant la confiance en elle comme à son habitude. Nul doute, je suis bien loin de l'égaler sur ce point là, mais ça me rend fier d'être son élève, d'essayer de me montrer à sa hauteur. Qui sait, peut être la rattraperai-je un jour ? Avant cela, il serait bon que je récupère l'usage de mon bras, et je crois que personne n'est mieux placé que ma sensei sur ce point là. Je ne suis pas expert médecin, mais il ne faut pas avoir un Q.I exceptionnel pour comprendre que la tâche sera ardue, on ne demande pas ici de soigner simplement le bras mais de le faire fonctionner correctement, ce qui, je pense est bien plus complexe qu'une simple opération de guérison...
" Bonjour Itachi-san. Prêt à sentir à nouveau toutes les sensations de ton bras? "
Lorsque qu'elle m'adresse la parole je me redresse, secouant ledit bras comme pour m'assurer qu'il était bien là, un peu comme si je lui souhaitait un dernier au revoir. Adieu, planche de bois, support à mudras, et bonjour bras fonctionnel !
"Yuriko-sensei... Je suis plus prêt que jamais."
Si d'autres moyens de réparer mon membre existaient, je les aurai mis en œuvre. Je hais les hopitaux et leur univers, je hais l'énergie qu'ils dégagent. Mais posséder des membres fonctionnel est essentiel pour un shinobi qui veut espérer faire du bon travail, et, malgré tout ce que peut signifier ce travail, pour le meilleur comme pour le pire, je suis un shinobi, et je veux en faire plus. Assumer ce que j'ai pu être, ce que je suis, et aller de l'avant pour les guider tous. N'en avais-je pas fait le serment ? Ma mort vous guidera, comme la mort de Kato a guidé ma vie ? je n'ai pas eu la chance de choisir où et pourquoi je suis né, mais j'ai la possibilité de choisir comment je vais mourir. Et ce ne sera certainement, certainement pas dans cet hôpital, oh non. Je n'en ai pas fini avec la vie.
" Suis-moi, j'ai préparé une salle pour m'occuper de votre opération. "
Mes pensées me rendent ma détermination, et l'assurance de ma sensei vient me conforter dans cette idée. Je lui voue une confiance absolue, et je sais très bien ce dont elle est capable, de la violence la plus brutale comme de la finesse la plus minutieuse. C'est ce qu'on raconte sur elle, et c'est ce que j'ai personnellement pu constater, tandis que des images d'arbres fracassés passent dans ma mémoire. Oui, bon, peut être que j'ai plus constaté sa brutalité que sa finesse. Mais je lui fais confiance quand même ! Je la suis un léger instant, pour finalement arriver devant la salle d'opérations, dans laquelle nous entrons. je n'ai pas le cœur a rire, ni même a afficher mon habituelle nonchalance observatrice. Mon visage est dur, et je suis concentré dans ce qui m'attends, affronter une tache que je redoute encore plus qu'un simple combat. Avant de nous lancer dans la mêlée, je demande quand même à ma sensei :
"Sensei... y'a t'il quelque chose que je puisse faire pour vous aider dans votre tâche ?"
Je n'ai aucune idée de comment tout ceci va se passer. Vraiment aucune. Mais, quoi qu'il arrive, je serai prêt.
Tadake Yurikô
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" La guérison n’est jamais si prompte que la blessure. "
S'il existait un domaine où la jeune femme ne doutait pas de ces capacités, c'était bel et bien dans le domaine médical. Yuriko n'était pas le genre de femme à faire de vaines promesses si elle ne se sentait pas capable d'aller au fond des choses. Lorsqu'elle avait aperçu les difficultés de son élève lors des entrainements, il lui était apparu évident qu'elle était en capacité de faire quelque chose pour lui. Ce qui l'étonnait le plus était que personne ne lui avait jusque là proposer de solution à son mal... ou peut-être n'avait-il jamais espéré que l'on puisse le guérir? Pour notre kunoichi, sans prétention aucune, la tâche lui serait aisée car le mal était moins sévère que ce qu'elle n'avait cru. Itachi avait en lui tout le potentiel à sa guérison, Yuriko ne serait que le catalyseur.
Lorsque la jeune femme alla chercher son patient, ce dernier semblait déterminé, chose qui lui donnait du baume au cœur. Elle se souvenait encore de leur première rencontre, perdus tous les deux sur les toits de la ville. Elle se souvenait de sa mine grise et aujourd'hui, les nuages semblaient balayés. Il ne lui manquait plus maintenant que de tenir parole. Elle l'invita donc à le suivre et commença à se perdre dans les sinueux couloirs de l'hôpital. On pouvait alors y croiser quelques personnes convalescentes, trainant leur corps lourd et blessés, marchand comme il le pouvait afin de rééduquer leur muscle. N'importe quel regard aurait pu trouvé cette image plutôt morne et pénible, un tableau d'estropié, de visages qui se déformaient sous la douleur... Mais tout n'était qu'une question de point de vue. Pour la konohajin, elle voyait des survivants, des individus qui s'accrochaient et étaient en lutte contre eux-même. Elle voyait l'effort et la résolution de se dépasser. On ne venait pas dans un hôpital pour mourir, on y venait pour batailler d'une toute autre manière que sur un champ de bataille.
Au même instant où Itachi questionna subitement l'eisei-ninn cette dernière s'arrêta devant une porte. Elle porta sa main sur la poignet et se tourna vers son élève.
" Tu n'auras rien à faire. Tout le travail me reviendra. Le tien sera de t'entrainer une fois que je t'aurais rendu toute ta motricité. "
Yuriko ouvrir la pièce et indiqua à son patient d'entrée. Ce n'était pas un lieu extraordinaire, mais simplement une salle toute blanche, de taille plutôt moyenne avec une grande table à son centre. Il y avait quelque instruments par ci et par là, mais le matériel électronique n'était pas allumé. Néanmoins, on sentait clairement que l'endroit avait été méticuleusement nettoyé de par son odeur de désinfectant.
" Entre, je t'en prie. "
Lorsqu'Itachi pénétra dans la pièce, elle referma derrière eux, et d'un nouveau geste, elle lui présenta la table.
" Sache que tu n'auras pas à subir de grande opération. Je vais pouvoir m'occuper de toi sans avoir à recouvrir à des pratiques médicales invasives. D'après ton dossier, j'ai pu noter qu'une partie de tes muscles étaient abîmés, certains ligaments qui entrainent tes raideurs et des nerfs puisque tu ne ressens plus aucune sensibilité. Il n'y a rien que je ne puisse ne pas te guérir avec mes connaissances actuelles. "
Yuriko lui fit alors un sourire.
" Dans un premier temps, il va me falloir faire un diagnostic un peu plus précis que ce que j'ai pu t'énoncer jusque là. Ôte ta chemise et allonge toi. "
Il y avait tout près de là un paravent derrière lequel le jeune homme pouvait se changer. Une fois qu'il serait confortablement installé, le travail de la jeune femme pourrait commencer.
" Tu n'auras rien à faire. Tout le travail me reviendra. Le tien sera de t'entrainer une fois que je t'aurais rendu toute ta motricité. "
L'entrainement. Instantanément, l'évocation de ce mot me rappelle mes heures de suée dans la boue, à éprouver chaque muscle de mon corps dans l'entrainement des 5 cents, et me détournant habilement de mes inquiétudes. J'ai espoir qu'avec l'usage de mon bras à 100% de ses capacités je parvienne enfin à dépasser l'entrainement et à le mener à bout, rejoignant ma sensei dans le club très fermé des gens pouvant réussir les 5 cents. C'est comme ça que je me rapprocherai un peu plus de l'astre qu'est la Kunoichi, et que je pourrai peut être prétendre être son élève sans avoir à rougir de mes performances. Elle est mon objectif, celle que je veux égaler, et, si certes la route sera longue, je sais que je peux y arriver.
" Entre, je t'en prie. "
Mais pour l'heure, il me faut retrouver mes capacités, et gommer définitivement le passage vicié de Hafu sur mon membre. En voilà un que je devrai éliminer un jour où l'autre, j'en ai fait une affaire personnelle. C'est une tâche brulante dans mon estime de moi que de m'être fait vaincre sans aucune difficulté par le shinobi, animé d'intentions meurtrières envers mon foyer. Tant qu'il sera en vie, Konoha sera en danger...
" Sache que tu n'auras pas à subir de grande opération. Je vais pouvoir m'occuper de toi sans avoir à recouvrir à des pratiques médicales invasives. D'après ton dossier, j'ai pu noter qu'une partie de tes muscles étaient abîmés, certains ligaments qui entrainent tes raideurs et des nerfs puisque tu ne ressens plus aucune sensibilité. Il n'y a rien que je ne puisse ne pas te guérir avec mes connaissances actuelles. "
Je lance un regard un peu rond à ma sensei, impressionné par ses connaissances et son degré d'expertise, et soulagé par le fait de ne pas avoir à subir d'opération trop lourde. Elle sait exactement ce qui me gêne, et sa confiance absolue en elle irradie sur moi, me calmant. Je suis entre des mains confirmées, et tout va bien se passer. Tout va bien se passer. Tout va BIEN se PASSER. Ma sensei me fait un sourire, qui me fait abandonner un cours instant mon expression concentrée :
" Dans un premier temps, il va me falloir faire un diagnostic un peu plus précis que ce que j'ai pu t'énoncer jusque là. Ôte ta chemise et allonge toi. "
Je me gille derrière un paravent pour retirer mon haut de corps, me retrouvant torse nu devant ma sensei. Je ne suis pas vraiment gêné, comme il n'est pas vraiment gênant de se faire voir torse nu par sa mère, et c'est un peu les rapports que nous avons, Yurikô et moi. Et puis, de par son métier, elle a du en voir défiler, des shinobis torse nus. Toutefois, exposer cette partie de mon corps révèle bien la cicatrice laissée par l'épée de Hafu, grande, partant de l'épaule pour se finir au niveau du coude, violacée, signe de la violence dont mon membre a été la victime. Je vais ensuite m'allonger, comme ma sensei me l'a demandé, et je suis signale que je suis prêt :
"Sensei, c'est quand vous voulez."
Tadake Yurikô
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" La guérison n’est jamais si prompte que la blessure. "
Les patients anxieux, lorsque l'on était un bon médecin à l'écoute, il fallait être capable de les écouter et les réconforter. Pour Yuriko, elle avait rapidement senti que son élève était un peu stressé. Peut-être à cause des lieux, à cause de l'opération, ou tout simplement à l'idée de pouvoir retrouver enfin toute sa motricité. Ce fut donc avec toute sa bienveillance que la jeune femme cherchait à peser ses mots et à se montrer rassurante.
Elle demanda alors à son jeune patient d'ôter tout ce qui pourrait la gêner pendant son intervention, ne rougissant nullement devant leur corps d'éphèbe de ce dernier. Yuriko ne se laissait pas attendrir par ce genre de vision. Elle était professionnelle et particulièrement sérieuse dans son domaine. Elle n'aurait jamais un geste plus haut que l'autre, ni même un mot déplacé. C'était peut-être cela qui faisait partie de son charme et tout simplement la confiance qu'elle pouvait inspirer.
" Sensei, c'est quand vous voulez."
La kunoichi s'approcha et plaça subitement ces mains au dessus du bras qui posait problème. A cet instant, une boule de chakra sous la forme d'une orbe blanche apparut, une technique d'Iroujustu tout ce qu'il y avait de plus basique. Cependant, aussi faible que cela puisse paraître, cette simple utilisation lui permettait de rendre plus soucis l'intervention suivante. A la fois car son diagnostic était affiné, mais aussi en rendant plus efficace tout autre soin.
" Parfait. Passons au chose sérieuse. "
Yuriko lui sourit.
" Cela va me demander beaucoup d'attention. Tu ne devrais pas avoir mal, mais il se peut que tu ressentes quelques picotements. Si c'est le cas, c'est que tes nerfs repoussent et que toute ta sensibilité revient. Allez... lançons-nous. "
La kunoichi fit appel à nouveau à son chakra.
" Shosen. "
La jeune femme s'appliqua dans sa tâche, passant dans des mouvements lents et assurés tout le long du bras. Elle donnait l'impression de montrer le chemin à chaque nerf, à cellules musculaires afin de prendre la bonne voie. Ses yeux si noirs étaient d'une concentration extrême et il était aisé de voir qu'elle s'était enfermée comme dans une bulle pour ne pas se laisser distraire par le moindre bruit extérieur. Cela dura... un bon moment. Une demi-heure? Peut-être. A vrai dire, lorsqu'elle s'appliquait de cette façon, elle ne regardait pas sa montre. Elle agissait seulement.
Techniques utilisées:
IROUJUTSU 【TECHNIQUE DE SOIN】
DOMAINE :
Irou
RANG :
D
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur rassemble le chakra de guérison dans un petit orbe blanc et le déplace sur les zones blessées. Cette technique permet de stopper les hémorragies et de désinfecter les plaies et d’accélérer la guérison naturelle, mais ne soigne pas d'elle-même. Elle permet aussi au ninja médecin d'établir avec précision un diagnostic des zones touchées. Ainsi, les prochaines techniques de Irou no jutsu utilisées sur la même cible seront plus efficaces, prodiguant plus de soins.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
SHOSEN 【PAUME MYSTIQUE】
DOMAINE :
Irou
RANG :
D
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
Cette technique est une technique médicale universelle employée par le médecin-ninja pour guérir des blessures et pour exécuter la chirurgie. L'utilisateur concentre son chakra dans sa main et l'applique à la blessure, accélérant la régénération de cellules. Il peut aussi focaliser son chakra dans une lame pour faire des coupes en cas de besoin. Puisqu'elle est faite avec le chakra, l'utilisateur n'a pas besoin de couper à travers la peau du corps pour atteindre des muscles et des organes. Pour la pratiquer efficacement avec un côté curatif, une grande quantité de chakra est exigée. Par contre, couper est moins intensif en chakra. Cet aspect de découpage de la technique peut également être employé en combat, bien qu'il exige une précision incroyable et une grande efficacité de la part de l'utilisateur (et n'inflige que des dégâts légers, bien que traversant les armures normales). Les soins ne peuvent être effectuée qu'au calme, cette utilisation est donc difficile à appliquer en combat. Selon le rang de l'utilisateur, il peut soigner des blessures plus ou moins graves avec cette technique - rang D : blessure légère, consommation de chakra faible - rang C : blessure élevée, consommation de chakra moyenne. - rang B : blessure importante, consommation de chakra forte. Prend tout le tour de l'utilisateur, aucune autre technique ne peut être employée. - rang A : blessure très élevée, il est possible de survivre à une amputation (mais ne régénère pas les membres tranchés). Consommation de chakra : très forte. Prend tout le tour de l'utilisateur, aucune autre technique ne peut être employée. - rang S : idem rang A, mais les soins sont plus rapides et l'utilisateur peut utiliser d'autres techniques durant ce tour, comme normalement
Dans une aventure épique, on parle peu de ses échecs. On passe a la suite, galvanisé par le pouvoir de l'amitié, et on finit dans un final épique ou le héros triomphe en écrasant ses adversaires, transcendé par sa motivation et son mental supérieur. Le héros est inarrêtable, inébranlable.
C'est bien pour ça que je ne suis pas un héros. Le monde dans lequel nous vivons est dur, cruel, et sans pitié. Et même les meilleurs finissent par sombrer, entrainés par un tourbillon de calamités qui les dépasse, entrainés de force dans cette escalade sans fin, injuste et aveugle. Kato avait fait la rencontre de la maladie, qui avait brisé toutes ses ressources pour l'entrainer dans la tombe, et j'avais failli rejoindre mon frère en rencontrant un monstre par le plus grand hasard, même pas en risquant la mort dans une mission.
Le monde dans lequel nous vivons est injuste.
Et pourtant, pourtant c'est bel et bien le notre. Alors, malgré tout ce qui peut nous tomber dessus, il faut faire face, et continuer à avancer. C'est une leçon que j'ai appris malgré moi, mais qui se confirme aujourd'hui. Car, même si j'aurai pu perdre la vie, et même si j'ai souffert de cet échec aussi bien physiquement que mentalement, aujourd'hui est une revanche sur cette étape. En ce moment même, ma sensei fait des miracles...
Faisant preuve d'une maitrise impressionnante, je suis du regard sa main illuminée par la magie de l'iroujutsu parcourir mon bras, tandis qu'elle semble concentrée au possible, affichant une mine dépourvue d'expression. Des picotement parcourent mon membre, mais je reste stoïque. Je ne veut pas déconcentrer Yuriko dans sa tâche. D'ailleurs, étonnamment, sa mine me fait faire un lien avec sa façon de se concentrer lorsqu'elle se bat.
C'est durant cette attente et cette fascination pour ses mouvement calmes et réguliers que j'imagine une théorie. Une hypothèse qui me semble alors être très proche de la vérité, peut être même que je la touche du bout du doigt... Yutiko-sensei m'avait dit que la clef pour maitriser le taijutsu, c'était de savoir se concentrer assez pour diriger sa force. Et, pour l'iroujutsu, elle semble utiliser la même méthode, une concentration à toute épreuve; Et si, le fossé qui me sépare de la jônin résidait dans se point ? J'ai pour habitude de travailler au ressenti, et non avec un véritable contrôle de ma personne. Je me bat a l'instinct, et, même si ça marche assez bien avec le suiton et le gen, j'ai beaucoup de mal avec d'autres domaines, qui ne me sont pas "innés".
Nul doute, quand j'aurai récupéré mon bras, il faudra que je fasse des essais. Je ne pense pas pouvoir arriver au niveau destructeur de ma sensei, mais peut être que je la rattraperai ?... Un peu.
Le temps passe et file, et, même si je reste de marbre, plongé dans mes pensées, je ressent de plus en plus de sensations dans mon bras, tandis que la marque viciée de Yuki Hafu s'efface peu a peu. Il m'aura donné du fil a retordre, celui là, mais je jure que j'aurai ma vengeance. je le trouverai, et je mettrai fin a ce danger public. J'aurai été sa dernière victime, foi de Konohajin...
Puis, finalement, après presque une heure de lutte et de concentration, je vois les traits de ma sensei se relâcher un peu, tandis que le chakra salvateur de sa main s'estompe. Nous échangeons un regard, qui, sans mots, veut tout dire.
Elle a gagné.
Tadake Yurikô
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" La guérison n’est jamais si prompte que la blessure. "
Les ambitions qui pouvaient conduire un shinobi à pratiquer l'iroujutsu pouvait être très différente d'un individu à un autre. Certains y voyaient un art noble, d'autre une façon d'éviter les combats tout en participant à l'effort collectif, parfois ce n'était que part défaut car aucun autre style de jutsus ne leur convenait, et puis tout simplement pour son propre égo et sa passion des sciences. Pour Yuriko, c'était un peu tout cela à la fois à des degrés plus ou moins importants. Mais la première des raisons était son frère et elle ne se cachait pas, encore aujourd'hui, d'avoir l'ambition de trouver une façon de lui redonner la vue.
Que pouvait-elle en tirer? Au delà des connaissances qu'elle cherchait à perfectionner continuellement, elle avait la gratification d'avoir pu compter pour quelque chose, d'avoir apporter sa petite pierre à l'édifice. Ici, son édifice n'était autre que son élève, un jeune homme qu'elle souhaitait soutenir du mieux qu'elle pouvait et au travers de qui, elle y avait vu quelque chose de prometteur. En tant que senseï, elle ne pouvait espérait que lui donner toutes les clefs qui pourraient le mener sur le chemin des grands shinobis. Parmi ses clefs, elle était la mieux placer pour l'aider à développer toutes ces aptitudes, raison pour laquelle elle donnait toute son énergie sur cette table médicale.
Pas une seule seconde son regard avait failli, pas une seule seconde ses gestes avaient tremblés. Elle n'avait pas douté et avait confiance en sa maîtrise. Bien qu'elle possédait assez de recul pour reconnaître qu'une erreur pouvait être commise à tout instant, il fallait être également capable de gérer son sang-froid pour se corriger, et là aussi, tout était question de maîtrise de soi. Elle espérait aussi pouvoir lui transmettre un peu de cette assurance.
Après plus d'une heure d'intervention et de beaucoup de chakra dépensé, la jeune femme poussa n grand soupir de satisfaction. Elle retira délicatement ses mains et afficha un grand sourire, un peu fatigué, mais visiblement optimiste. Un seul regard suffit pour comprendre que tous les deux avaient beaucoup donné aujourd'hui.
" Itachi-san... je pense avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir. Cela va être à votre tour de jouer. "
La kunoichi recula afin de laisser la place au chuunin pour s'assoir.
" Dites-moi si vous avez retrouvé toutes vos sensations. Bien entendu, il va falloir que vous réappreniez à vous servir de votre membre en pleine possession de vos moyens puisque vous vous êtes habitués à ses anciens défauts. "
Cela signifiait aussi que de nouveaux entrainements allaient le guetter.
" Itachi-san... je pense avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir. Cela va être à votre tour de jouer. "
Yuriko-sensei recule un peu, et je peux me redresser pour m'assoir. J'ai un vertige, un voile noir passant brièvement devant mes yeux, tandis que j'accuse soudainement la fatigue. je ne sais pas si c'est parce qu'elle avait du me mettre aussi à contribution, ou parce que le fait de faire remarcher un membre sollicite beaucoup l'organisme, mais je crois que je partage la fatigue de ma sensei... et c'est tant mieux. je me serai senti mal si elle avait du payer toutes les conséquences de mon acte, alors comme ça, j'ai aussi l'impression d'avoir contribué, et de ne pas l'avoir laissé tout faire toute seule. On est une équipe, après tout !
" Dites-moi si vous avez retrouvé toutes vos sensations. Bien entendu, il va falloir que vous réappreniez à vous servir de votre membre en pleine possession de vos moyens puisque vous vous êtes habitués à ses anciens défauts. "
J'effectue quelques mouvements, tout d'abord avec une grande précaution, comme si mon membre était fait de porcelaine, avant d'essayer de bouger un peu plus, avec accord de celle qui avait été l'artisan de cette guérison. Et, mon dieu. J'ai l'impression de redécouvrir mon bras. Il est réactif, je peux le bouger comme je veux sans trop de difficultés, et je ne ressent pas de blocages comme j'en avais ressenti depuis ma guérison miracle chez les Yamanaka. Ils m'avaient sauvé la vie, et Yuriko-sensei m'a sauvé ma motivation et ma raison d'être. Je lui en serai pour toujours reconnaissant, et je lui manifeste :
"Sensei, je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vous faites pour moi... J'ai tout retrouvé, c'est comme si mon bras ne m'avais jamais fait défaut ! Bien sur, il va me falloir un peu de temps pour retrouver mon agilité, mais c'est tout simplement... miraculeux."
J'en pleurerais presque de soulagement, mais malgré toute l'affection que j'ai pour Yuriko, je ne veux pas craquer devant elle. Elle m'a rendu mes capacités, alors je dois lui offrir des choses positives, des bonnes ondes, pour la remercier pour tout ce qu'elle fait pour moi. Alors, un de mes rares sourires francs pare mon visage en réponse aussi, et, si mes yeux luisent, ce n'est qu'a cause de la lumière trop forte. Je n'ai pas envie de la quitter, car j'ai l'impression d'avoir retrouvé ce qui se rapproche le plus d'une mère auprès d'elle, en cet instant précis...
Mais il est temps d'y aller malgré tout. Malgré sa posture toujours forte et sans failles, je commence à la connaitre assez pour déceler la fatigue qu'elle peut éprouver, et moi même, morphée risque de m'attraper au moindre relâchement. je finis donc par prendre la parole, rompant l'espèce d'harmonie qui s'était installée entre nous.
"Je vais prendre congé, sensei, je ne tiens plus debout... Je vous remercie encore une fois, de tout mon cœur, et je vous souhaite une bonne soirée, et une bonne nuit... merci encore."
Je m'incline une dernière fois avant de partir, laissant derrière moi mon modèle, celle que je veux dépasser et celle qui m’inspire confiance, celle qui se rapproche le plus d'une famille, pour me diriger avec une pointe de regret vers ma masure obscure et décidément solitaire. C'est dans ce genre de moments que ma carapace adulte se fissure un peu, pour laisser place à l'enfant que je suis toujours, malgré ce que je tente de croire. Je remue encore une fois mon bras, sur le chemin, comme pour m'assurer que ce moment presque irréel, avait bien eu lieu.
Mon regard va petit à petit se perdre dans les étoiles, tandis qu'une fois de plus, je scelle ma promesse d'égaler ma sensei... un jour, j'y arriverai. La balle est dans mon camp.