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Réminiscence douloureuse [Solo]

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Scarifie ma peau de tes peines.
La mort doit être une belle aventure

Shun

Je ne me souvenais pas de grand-chose, je ne me souvenais pas de très peu de cette journée-là. J’avais mal, j’avais un trou dans le cœur. Je me souvenais en ce moment de cette journée enfin, je m’en souvenais durant cette nuit, durant ce rêve. J’avais cette impression d’être à la fois réveillé, mais en même temps dans un immense cauchemar. Je me sentais flotter le long des berges de mon cœur comme le rejet d’un détritus sur la plage. Je me souvenais de cette journée alors que j’avais tout fait pour l’oublier, mais depuis ma rencontre avec Bakuren, je ne faisais que de rêver de ce moment. Il est simple, il est froid, il sanglant, il n’est rien de ce cauchemar que l’on fait souvent où l’on perd ses dents ou bien de rêver de sa propre mort dans les yeux d’un des spectateurs.

C’était plus complexe ce rêve était la réminiscence d’un de ces souvenirs que mon inconscient avait refoulé au plus haut point. Ce souvenir qui hantait mon esprit de la plus sombre des manières c’était cette journée où j’avais décidé de rendre visite à l’endroit d’on, j’avais eu la chance d’être éduqué et où j’avais grandi. L’orphelinat de mon enfance se situait non loin du village de ninja, mais il était positionné assez à l’écart, car le directeur de l’orphelinat avait décidé de le mettre loin de la route principale pour éviter la rencontre avec des gens qui seraient un peu trop malintentionnées. Une vie de misère, mais une vie calme et paisible à l’abri des conflits, un petit édifice qui ne payait pas de mine, mais où les enfants qui n’avaient pas de famille pouvaient au moins grandir de la manière la plus tranquille qu’elle soit. Il fallait dire que le directeur et les quelques femmes qui vivaient dans cet endroit étaient des personnes d’une patience très rare et qui aidaient les enfants à se développer de la plus belle des manières, elles leur apprenaient à aimer, à vivre, à étudier, les bonnes manières et surtout à s’éveiller à la beauté du monde. Quant à moi, je n’avais pas vraiment été l’élève parfait, j’avais été un élève très distant et dans ma bulle, je n’aimais pas parler aux gens et même si je semblais différent des autres élèves mes préceptrices ne semblaient jamais me considérer comme un enfant différent, j’avais eu finalement plus d’amour que je ne l’aurais pensé.

Je m’étais rendu vers le chemin de l’orphelinat avec un petit panier de vivres qui pourraient plaire à tout le monde, je ne savais même plus à quoi ressemblait l’orphelinat cela devait faire à peu près plus de 10 ans que je n’avais pas remis un pied à l’orphelinat, en effet, j’étais ce genre de garçon à croire que je n’avais besoin de personne, mais j’avais bien vu récemment que j’avais besoin de gens dans ma vie afin d’avancer. J’avais compris la plupart de mes erreurs. J’étais prêt à avancer dans ma vie, mais pour cela, j’avais ce besoin de revoir mon passé de l’affronter, car j’avais simplement fui mon passé afin d’oublier que j’avais perdu mes parents que j’étais différent de la plupart des gens. Le chemin n’était pas bien long pour la première fois de ma vie, j’avais ce sentiment d’excitation, mais également ce petit stress qui titillait fortement mon cœur. J’avais l’envie de revoir le directeur et je me demandais ce qu’il était devenu, je me demandais si le temps avait fait de ce beau quarantenaire un fier et bel homme de quinquagénaire et si les rides s’étaient liées à son visage pour en créer un de ses plus beaux apparats.

Je déboulais sur le petit chemin où il fallait simplement tourner à gauche après l’arbre cornu de l’orée de la forêt. Je me souvenais de cet arbre comme s’il avait été un membre de ma famille, l’arbre cornu, on l’appelait comme ça, car il se tordait à un moment comme si la branche avait poussé et avait, fait dévier le tronc de base et tellement le poids de cette branche avait été imposant que l’arbre s’était courbé et avec cédé à sa corne la place la plus importante. L’arbre en question était également l’endroit où on avait posé une balançoire il fut un temps, car le vent l’avait arraché lors d’une petite tempête, une camarade avait pleuré pendant toute une journée, parce que la balançoire était son endroit favori. Le directeur n’avait pas supporté de la voir si triste, il en avait construit une autour d’une des poutres extérieures de manière qu’elle ne puisse plus se casser.

L’arbre passé mon pied s’aventurait dans le chemin qui débouchait sur ma destination mon sourire qui s’étirait sur mon visage à l’idée de contempler l’endroit que j’allais pouvoir appuyer mon chez-moi. Le sourire, mon sourire, mes yeux, mon expression se changeaient petit à petit en ce qui semblait être de l’effroi. Au bout du chemin à l’endroit où devait se trouver l’orphelinat de mon enfance, il se trouvait maintenant un édifice qui tenait à peine sur ses pieds, l’édifice était noir de suie, alors que mon cœur loupait un battement qu’au même moment le panier se mit à chuter sur le sol et que mon corps se mit à bondir par lui-même que je me mis à courir vers cette bicoque qui ne ressemblait en rien à mon souvenir. Je me devais de savoir ce qu’était devenu le directeur, alors que je courrais chaque image des personnes de mon passé se remit à me revenir dans la tête comme plusieurs coups de marteau.

D’abord celle du directeur cet homme brun au sourire constant, cet homme dont la santé n’était pas si forte que ça, mais qui faisait tout pour ses petits protégés. Je me souvenais de ce moment où j’étais tombé dans la cour où je pleurais car je saignais du genou et là cet homme m’avait pris, il m’avait serré contre son cœur comme si j’étais son propre enfant. Il m’avait dit qu’il me protégerait pour que plus rien ne m’arrive par la suite. Il n’avait pas réellement voulu que je devienne ninja, il avait peur que je meure en mission, c’était en grande partie pourquoi je n’avais jamais voulu rentrer, mais là j’avais qu’une envie lui montrer le fier et fort ninja que j’étais devenu. Il était en vie, il était forcément en vie, il me l’avait promis, il devait me protéger. Il ne pouvait pas m’abandonner comme mes parents.

Puis je voyais dans mes pensées les deux visages des préceptrices, ces deux femmes étaient d’une gentillesse sans limite. Toutes deux assez âgées, on n’avait jamais trop su si elles étaient plus vieilles que le directeur, mais elles nous aimaient tellement. Elles ne se plaignaient jamais et étaient toujours assez délicates pourtant parfois nous étions de vrais petits chenapans qui aimaient faire des bêtises. Une s’appelait Oba et l’autre s’appelait Karen, elles étaient à la fois nos nourrices et nos mamans. Oba adorait me ramener toutes sortes de livres et Karen m’avait initié au dessin sans ces deux personnes, je ne serais jamais devenu le ninja que j’étais aujourd’hui. Je voulais leur dire à quel point, je les aimais… Elles avaient pu se sauver avec le directeur.

Puis je me souvenais de tous les enfants de ma promotion, mais y avait une des jeunes filles qui avaient promis de rester aider l’orphelinat qu’elle considérait comme sa maison, son prénom était quelque chose comme Vanessa. Je me demandais si elle allait bien aussi.

Je me retrouvais devant le bâtiment mon corps hurlait de douleur, je voulais savoir s’ils étaient en vie, mais depuis combien de temps l’incendie avait brûlé cet endroit, cela devait faire plusieurs années vu l’état des poutres, il se pouvait qu’en ouvrant la porte la maison se mette à me tomber dessus. Je devais l’ouvrir, je devais savoir ce qu’il se cachait derrière cette porte. Ma main se posait sur la suie de la porte et d’un simple petit coup, j’ouvrais la porte, les larmes coulaient depuis un moment le long de mon visage, je ne m’étais même pas rendu compte du flot qui coulait le long de mes joues et encore moins que mes cheveux s’étaient détaché le long de mes épaules. La porte s’ouvrit et devant moi la lumière se mit à m’éblouir intensément, mais j’avançais difficilement dans cette demeure qui hantait mes nuits. Devant moi, il n’y avait plus rien que des débris, des bouts de meubles ravagés par le feu. J’avançais dans la demeure, je passais par chaque pièce, chaque pièce faisait mon cœur vomir d’une incertitude toujours plus profonde quand finalement, j’atterrissais dans la pièce, la pièce du directeur.

Mon cœur, mon âme, mon être se brisaient lorsque devant moi je compris que ce qui se trouvait devant le bureau était les restes de trois corps, en effet les poussières avaient laissé trois halos de poussières qui montraient que trois personnes avaient sûrement dû être brûlées ensemble à cet endroit. Je ne pouvais pas regarder plus, j’avais bel et bien compris que je ne reverrais plus personne. Mon corps s’effondrait devant les trois halos, je me retrouvais à genoux, la poussière qui flottait autour de moi. Aucun corps rien à serrer, alors que mes bras se mirent à faire le geste de porter un corps. Une image, une matérialisation créée par mon esprit. Le corps de mon père adoptif, de celui qui m’a élevé était dans mes bras. Je pleurais, mon corps se brisait en même temps que je le voyais dans mes bras, il me souriait. Il me souriait alors qu’il se brisait également, puis il se mit à pleurer et d’une voix faible, il s’excusait de ne pas pouvoir me protéger comme il me l’avait promis. Son corps avant de se briser totalement, l’esprit se levait de ce corps et attrapait la main de mes deux anciennes préceptrices avant de partir les trois me dirent à l’unisson : « Nous t’aimons Shun, ne l’oublie jamais nous serons à jamais dans ton cœur ! » Mon corps se comprimait tellement fort par les sanglots, à la place du corps se retrouvait une image, une vieille photo de mon passé à l’orphelinat, de ma promotion. Au dos, un simple « je vous aime ! » Les larmes n’arrêtaient pas de couler, je ne pouvais guère m’arrêter quand soudain, je me sentis happer.

Je me réveillais, j’étais dans mon lit le cœur serré, mon corps tremblait encore et mes larmes coulaient toujours. J’avais du mal à respirer. Je regardais autour de moi, je me rassurais par le fait d’être bien dans mon lit.

Je n’avais même pas pu dire dans ce rêve ce que j’avais à leurs dire. Je m’approchais de la fenêtre et en regardant les étoiles je me mis à dire comme s’ils pouvaient m’entendre :

« - Pardon, pardon de ne jamais avoir compris ce que vous étiez réellement pour moi. Je me suis toujours dis que je n’avais pas de famille alors que c’était faux, vous étiez bien plus que mes parents vous étiez ma vie et maintenant vous êtes parties. Je vous promets de vous vengez et de faire en sorte de continuer votre vie et protéger le plus d’orphelins possibles. »

Je n’avais rien su sur l’incendie, mais j’allais prochainement faire en sorte d’aller enquêter et savoir si certains enfants avaient pu par chance survivre et par la suite je créerai un nouvel orphelinat afin de rendre fier mon père… Au revoir papa…

b l a c k f i s h
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