L'ombre de la pègre

Ao t’expliqua rapidement la mission. Elle tombait parfaitement dans tes cordes.  Son idée de plan n’était pas mauvaise, mais tu allais y mettre ton grain de sel. Tu avais une idée et tu savais qu’Ao pouvait remplir le rôle à la perfection.

En fait, lorsque je viderai sa tête, je prendrai son visage. Tu joueras le rôle d’une demoiselle qu’il aura ramené avec lui. Prostituée ou simplement une fille qui cherche à marier plus riche, ça fonctionne bien en général.

La ville n’était pas bien loin, le chemin se fit en moins d’une journée. De ce moment vous ne perdîtes pas de temps. Vous mettant à l’œuvre immédiatement. Ou du moins, toi, tu ne perdis pas de temps. Allant dans les différents bars, traçant sur le mur de ta chambre d’auberge un tableau de ficelles qui montrant qui connaissait qui, qui allait où et qui faisait quoi, quand, comment et pourquoi. Des notes éparses étaient inscrites à côté de chaque nom ajoutant précisions sur leurs endroits de prédilections, sur ce qu’ils faisaient de leur temps libre. Toutes les informations que tu pouvais recueillir.

En quelques jours, environ quatre pour être précis, tu avais réussi à établir un tableau assez complet et tu savais exactement qui serait ta cible. Le plus difficile était à venir. L’infiltration en soit. Il fallait réussir à se saisir de l’homme de lui vider la tête et puis de le tuer, prendre son visage, prétendre être lui à la perfection et, finalement, arrêter cette opération.

Le soir de la cinquième journée arriva. Tu fis signe à Ao. Tu lui exposas ton plan dans son entièreté. En soit, le plan était simple, une technique de base d’infiltration (enfin, pour toi). Tu lui expliquas qu’il devra passer la soirée à ton bras lorsque tu auras pris le visage de cet homme.

Tu te rendis donc au bar qu’il fréquentait. Tu t’assuras de rester dans son champ de vision. Tu t’étais vêtue de façon à attirer le regard. Tu pris soin de bouger avec élégance et sensualité. Lorsque tu marchais, tu n’hésitais pas à te déhancher, ou à prendre une pose mettant en valeur ta féminité. Tu lui présentais ton meilleur profil en permanence.

Puis, comme tous les hommes de son espèce, il vint te voir. Quelques compliments, quelques caresses discrètes à ses bras et les quelques regard langoureux plus tard, il t’accompagnait jusqu’à ta chambre d’auberge, où Ao devait t’attendre. Tu espérais vraiment qu’il y soit.

Tu entraînas l’homme dans la chambre et aussitôt la porte fermée, tu l’assommas. Tu fis le mudra de ton clan, celui qui te permettait de fouiller son esprit et d’en retirer tous les secrets.

Lorsque tu eus terminé de fouiller sa mémoire et ses pensées, même les plus secrètes, tu te préparas pour la seconde phase de ton plan. Ils étaient censés se rencontrer le lendemain pour finaliser leur plan. C’est à ce moment que vous alliez frapper.

« Oui, je crois aussi que Nirvana est la meilleure solution, sinon, dans le pire des cas, ceux que tu n’attrapes pas avec ton genjutsu, je peux les attraper avec le shuriken waîya. Et si vraiment c’est nécessaire … J’ai mes poisons. »

Tu inscrivis également sur un rouleau les noms des têtes de l’organisation criminelle. Ta mission n’étant pas de les arrêter, tu n’allais donc pas te lancer dans cette aventure, mais tu donnerais au moins l’information au Daimyo de la région pour qu’il puisse décider de leur sort lui-même.

Tu pris son apparence grâce à un une henge. Tu ne voulais pas salir la chambre de sang et ainsi peut-être échoué cette mission. Donc tu optas pour la classique henge. Somme toute, la partie infiltration se déroulait comme sur des roulettes.

Tu te rendis donc au lieu du rendez-vous, Ao accroché à ton bras. Lorsqu’on te demanda se que faisait une demoiselle à cet endroit, tu leur aboyas de se la fermer et que s’ils n’étaient pas contents, ils pouvaient aller se faire voir.

Alors la plupart turent leur opposition. Tu n’étais pas inquiète. Bientôt Ao les endormirait tous et la mission prendrait fin en quelques minutes. Pour l’instant, tu en profitas pour inspecter discrètement l’endroit, dans le but de ne pas en laisser un filer. Ils étaient une dizaine d’hommes. Des visages bourrés de cicatrices et de tatouages. Des durs quoi.

Ce ne fut pas vraiment long avant d’arriver au centre de l’entrepôt … Un entrepôt abandonné … un classique. Ces types manquaient vraiment d’originalité …

Enfin bref. Tu repéras les endroits susceptibles de cacher les documents de cette bande de lurons avant de faire signe à Ao de lancer son Nirvana. Tu tapas alors deux fois dans tes mains.