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Ultime devoir [solo][flashback]

Aburame Hako
Aburame Hako
Konoha no Chunin
Messages : 663
Date d'inscription : 15/03/2017

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chuunin - Rang B
Ryos: 1871
Expérience:
Ultime devoir [solo][flashback] Left_bar_bleue2642/1200Ultime devoir [solo][flashback] Empty_bar_bleue  (2642/1200)
Aburame Hako
Ultime devoir ?

Profondément endormis à cette heure, le quartier Hyûga n'était que silence sous la lumière d'argent de la pleine lune.
Lentement, une mince silhouette sortit des ombres, avançant d'un pas mêlant étonnamment instabilité et fermeté déterminée. Le kimono de deuil d'un blanc pur de l'homme reflétait l'iridescence lunaire alors qu'il se dirigeait précautionneusement vers le dojo.
Des pas uniquement guindée par la mémoire et par un ultime devoir.
Il poussa la porte en papier de riz, respirant une dernière fois l'odeur des tatamis. C'était cet endroit martial qu'il avait choisit pour expier sa faute.
Il avait échoué, incapable de mourir dignement en mission. Il n'était plus qu'un handicapé, un non-sens : un Hyûga aveugle. Un membre de la Bunke désormais inutile : qui voudrait d'un bouclier fêlé ? Une disgrâce...
Cela ne pouvait être !

Le corps rigide, Hi Hyûga s'assit à genoux au milieu du dojo et se prépara. Le rituel devait être, comme tout ce que les Hyûga faisait, être parfaitement exécuté dans les formes. Au moins, il pourrait ainsi restaurer son honneur.
Avec des gestes lent mais sûr, il entrouvrit son kimono, dévoilant son torse pâle.
D'une main ferme, l'aveugle empoigna son meilleur wakizashi. Il leva la lame qui scintilla, captant un éclat de lune sur son métal parfaitement poli. Le tranchant était parfait.
Il la plaça pointe en avant sous son nombril. D'abord une coupe transversale dans le sens de la largeur. Puis une deuxième entaille mortelle, verticale.
Il ne fléchirait pas. Le sang rachèterait ses péchés, son incompétence.
Il ne serait pas un fardeau.

Hi Hyûga prit une profonde inspiration. Le moment était venu. Il écarta la lame en un instant, avant de la replonger vers son ventre, pour pratiquer la première incision mortelle.
Et soudain son bras suicidaire fut stoppé par une poigne d'acier, qui immobilisa la lame au tout dernier instant, qui entailla à peine la peau.
Quelques perles de sang goûtèrent sur le tapis blanc que le Hyûga avait préparé, le fleurissant de pourpre.
Le Hyûga, même aveugle, réagit immédiatement en ninja, utilisant sa main libre pour balancer un puissant coup de Jûken.

Son assaillant fut brutalement propulsé en arrière, mais parvint à lui arracher de justesse le wakizashi.
Hi Hyûga se mit immédiatement en garde. Bien qu'aveugle et blessé, il allait châtier l'impudent qui avait osé lever la main sur lui et qui l'avait empêché de mettre honorablement fin à sa vie.
Ce dernier émit un râle douloureux, visiblement sous l'effet du terrible coup de poing souple. Un râle vaguement féminin... Yume ?
"Ah p'tain ! ça fait un mal de chien... Super le remerciement pour une vie sauvée !" s'exclama la sauveteuse malvenue.
Non, définitivement pas Yume. Pire, l'expérience Aburame qui trainait avec sa fille... Quelqu'un sur qui la logique et l'appel au respect qui lui était dû serait vain. Maudit soit-elle !


En revenant de la salle de bain, Hako trouva Yume finalement endormie, pelotonnée sur son lit. Elle s'était probablement effondrée de fatigue dès que sa babillante amie Aburame l'avait laissée seule cinq minutes.
Avec un sourire attendrie aux lèvres, la kunoichi vert-pomme borda doucement la jeune Hyûga.
Hako s'était à nouveau introduite (plus ou moins) subrepticement dans le domaine Hyûga dès qu'elle avait su que le père de Yume avait été libérée de l'hôpital.
Elle voulait, devait, être là pour soutenir sa meilleure amie dans cette nouvelle épreuve.
Et à voir le léger sourire endormis de la belle Hyûga, elle se dit qu'elle avait bien fait.

La kunoichi aux yeux pâles lui avait ouvert son cœur, lui confiant ses angoisses sur l'avenir, sa colère et sa frustration envers ce nouveau coups du sort, avec désormais son rustre de père handicapé. Une nouvelle charge de plus, une nouvelle injustice du destin qui frappait le foyer pour lequel Yum-yum se démenait tant... Hako aurait voulu faire plus pour elle, sans savoir quoi. Elle le méritait !
Mais au moins, elle avait été là pour l'écouter, pour la réconforter, offrant bien évidement son soutien et celui du clan Aburame tout entier (enfin, au moins sa famille).

Elle avait même annoncé à Yum-Yum qu'elle demanderait à sa mère d'intercéder auprès des Inuzuka pour dégotter un chien d 'aveugle pour son père.
Cela avait réussit à la faire rire. Ce rire si rare qui plaisait tant à Hako. Elle aurait voulue peupler de rires et d'yeux rieurs la vie de sa meilleure amie, alors que le destin semblait s'acharner à la faire pleurer.
Mais foi de Hako, elles s'en sortiraient ! Peut importe les épreuves, la petite Aburame avait juré de se tenir au coté de sa chère coéquipière...

Enfin, peut être pas tout le temps. Avisant la lune levée, Hako sut qu'elle avait de loin dépassée l'heure de son couvre-feu. Bah, ses parents comprendraient...
Elle hésita : même si Yume était à présent endormie et avec un moral un poil regonflée par les encouragements et les pitreries de son amie toute de vert vêtue, Hako s'inquiétait encore. Sans trop savoir pourquoi, elle aurait voulu rester... Mais elle n'avait pas demandé la permission et ce serait cruel de réveiller Yume pour ça... Quant à Hi, il ne savait même pas qu'elle était là (le contact avec le patriarche du foyer était... difficile, surtout dans son état).
Bah, elle reviendrait demain.

Souriante, mais avec un léger soupir, Hako se leva du lit de la kunoichi aux yeux pâles où elle s'était inconsciemment assise.
Sans trop savoir pourquoi, elle lui déposa un léger baiser sur son front marqué de l'étrange sceau de l'oiseau en cage.
"Dors bien, ange du foyer Hyûga..." murmura-t-elle en ouvrant la fenêtre, avant de s'enfuir dans la nuit.
Hako n'alla pas bien loin. A peine eut-elle bondit sur un toit voisin qu'un bruit attira son attention. Une silhouette au pas lent et précautionneux se dirigeait vers le dojo.
Curieuse par nature, le lutin vert de Konoha s'arrêta, plissant les yeux.
Et elle reconnut aussitôt le rigide père de Yume, tout de blanc vêtu sous la pleine lune. Que pouvait bien faire dehors ce rustre à cette heure-ci ? Surtout avec ses blessures encore récente et son handicap ?


Il s'en était fallut de quelques secondes. Bénit soit l'entrainement intensif en taijutsu que s'infligeait Hako !
Au prix d'un coup violent dans le ventre... Non, à travers même, elle avait réussit à stopper la lame du suicidaire et à l'envoyer balader.
Alors qu'elle grognait de douleur, Hi Hyûga se mit en garde, visiblement pour châtier l'impudente qui avait osé porter la main sur lui et profaner le rituel sensé mettre fin à sa vie et restaurer son honneur.
Hako hésita, tremblante. Le coup avait porté et elle souffrait le martyr. Elle pourtant si dure à cuire ne pouvait rien contre le poings souples des Hyûga...
Le père de Yume voulait-il sérieusement se battre ? Même aveugle, il restait un ninja dangereux pour une genin comme Hako.
Son imagination fertile et sa soif du combat souhaitait presque le conflit. Elle avait plein de tour dans son sac pour le vieux schnoque... Elle se mit donc en garde elle aussi, un sourire mauvais aux lèvres.

Puis elle réalisa.
Elle pouvait gagner. Réellement.
Contre un noble et fier Hyûga désormais infirme, auquel  le destin avait arraché ses atouts les plus précieux.
Qui se croyait inutile et déshonoré au point de chercher à mourir.
Le père de son amie. De sa coéquipière adorée. De sa meilleure amie.
Que ferait-il si elle l'humiliait davantage ? Elle venait de lui sauver la vie. Elle ne voulait pas l'enfoncer davantage !
L'intrépide Aburame baissa donc sa garde, abandonnant toute velléité de combat.
"Et si on arrêtait les conneries ?" déclara-t-elle gravement.


Hi Hyûga se figea.
Un nouvel échec. Une nouvelle honte. Il n'avait même pas été capable de mourir dignement.
Nul doute qu'il pourrait triompher de l'impudente gamine qui avait empêché son sacrifice. Pouvait-il l'assommer et reprendre la mortelle cérémonie ? Cela semblait... indécent.
Sans parler du fait qu'il avait été forcé de lâcher sa lame. S'imaginer tâtonnant dans le dojo à la recherche de son précieux wakizashi semblait encore plus déshonorant. Grotesque.
Il baissa sa garde à son tour, se redressant pour toiser l'insolente.
"Tu ne comprends rien à l'honneur." déclara-t-il d'une voix ferme et froide comme la tombe. "Ton intervention est... inappropriée. Retires-toi."

Hako soupira profondément, sentant la colère monter en elle face au suicidaire si déterminé.
Elle ne l'aimait pas.
Elle détestait la façon qu'il avait d'agir avec la douce et volontaire Yume.
Mais c'était le père de son amie. Pas question qu'elle le perde comme ça !
"Non."
Le vieux Hyûga se raidit, reprenant presque sa posture de combat. Mais il s'était sans doute rendu compte qu'un affrontement n'était pas forcement gagné vu son état. Et qu'il pourrait s'avérer suffisamment bruyant pour attiré une attention malvenue.
"Avez-vous songé à Yume ?" s'emporta Hako. "Et Nyuuwa ? Elles ont déjà perdu leur mère... Vous les abandonneriez à votre tour ?"
"Le clan s'occupera d'elles." contra sèchement Hi Hyûga. "Ta sollicitude est malvenue."

Hako soupira longuement. Vieille bique ! Elle hésita à lui balancer un coup de boule par surprise et de trainer son corps sonné pour l'attacher sur une chaise le temps de prévenir Hinata-hime ou quelqu'un d'autre du clan qui pourrait lui mettre un peu de plomb dans la cervelle.
Hum... Encore qu'avec les Hyûga, mieux valait se méfier : ils pourraient être d'accord avec l'idée stupide de Hi...
Elle allait devoir régler ça elle même.

"Vous savez ce qu'il y a d'écrit sur le fronton derrière vous ?" siffla-t-elle, ses mots débordant de venin colérique.
L'aveugle renifla, méprisant. Bien évidement, qu'il le savait. Trois mots, trois mots qui sonnaient comme une devise pour les Hyûga, pour la Bunke. Trois accusations à présent. Trois échecs.
"Famille. Devoir. Honneur." répliqua-t-il d'un ton aussi venimeux que celui de l'Aburame. "La voie des Hyûga. Tu ne peux pas comprendre."
Hako ricana.
"Et lequel est écrit en premier ?" persiffla la fillette.


Hi Hyûga allait répondre la réponse évidente mais se figea.
Petite sorcière !
Voilà où elle voulait en venir. Elle sous-entendait que sa mort trahirait la famille, le clan.
Pourquoi ? Elle se prétendait kunoichi, même si comme Yume et sa timidité maladive, elle ne se comportait pas comme tel. D'ailleurs elles avaient été affectées ensembles à une équipe de ninjas dirigés par un sensei plus marchand que jônin. Une autre disgrâce.
Ils étaient des armes, des outils. Et il était désormais un outil brisé, inutile. C'était pareil déshonneur qui était une trahison envers le clan !

Après un long silence, il tenta de l'expliquer à l'impudente.
Mais... Pourquoi se donnait-il ce mal ? Elle n'était pas Hyûga ! Jamais elle ne comprendrait...

"Mouaip, ça sonne surtout comme une justification pour assouvir votre égo et vous satisfaire de votre décision." contra l'impudente gamine après son exposé. "Quant à cette histoire d'outil brisé... Vous n'êtes plus un ninja juste parce que vous avez perdu vos précieuses pupilles ? Parce que vous ne pouvez plus vous battre ? N'avez-vous donc aucune autre corde à votre arc ?"
L'accusation raisonna terriblement dans le dojo vide et le cœur de l'aveugle, le figeant sur place alors qu'il s'apprêtait à foncer sur Hako pour lui faire ravaler ses paroles impertinentes, hérétiques.

"Vous abandonnez ? Sans même essayer ? Vous n'avez donc rien à transmettre à Yume et Nyuuwa à part une mort solitaire, soit disant honorable ? Vous n'avez pas de savoir à leur inculquer ? D'exemple à leur faire suivre ? Ou même de simple moment à partager avec vos filles ? N'ÊTES VOUS QU'UNE SIMPLE PAIRE D'YEUX !?!"
Hako termina de crier, pantelante.
Elle avait dit ce qu'elle avait à dire. C'était maintenant au Hyûga brisé de choisir.

Hi Hyûga restait figé, la bouche sèche.
Il fallait châtier cette insupportable peste Aburame sans honneur ! Le clan des utilisateurs d'insecte en attendrait parler et il insisterait pour un châtiments exemplaire ! Plus jamais Yume ne serait autor...
Ses pensées se figèrent. Sa colère envers Hako avait tout balayé, y comprit son envie de mort.
Une colère explosive, presque haineuse, qu'il n'avait pas ressentit depuis des années, lui le calme et stoïque Hyûga.
Une telle colère n'avait qu'une seule raison d'être...
Aussi dur que cela était à admettre, cette teigne... Cette gamine inconséquente qui lui avait arraché sa lame... Elle... détenait une part de vérité.

Une fois de plus, il avait échoué.
Il avait été trop hâtif, se complaisant dans ses propres souffrances, dans son malheur ignominieux.
Voulant à tout prix servir et suivre une voie honorable, il avait emprunté une voie égoïste.
Il devait affronter la honte, la condescendance, l'ironie amer du Destin. Il devait endurer. Comme un shinobi.
Il lui restait encore des choses à accomplir pour sa famille. Pour son clan.
Comme il haïssait Hako pour lui avoir fait comprendre ça ! Quel affront !

Mais en même temps, il se sentait revivre. Comme s'il était passé au travers des flammes de la colère envers lui même, envers son handicap injuste, son échec en tant que bouclier de la Soke pour être reforger.
Il était une lame brisé... Mais une lame brisé pouvait toujours s'avérer mortelle.
Il se redressa, retrouvant toute la morgue des nobles Hyûga.
"Je suis Hi Hyûga, de la Bunke. Ma vie est pour le clan. Toute ma vie." déclara-t-il d'une voix forte, assurée.
Et à contrecœur évident, lentement et sous les yeux écarquillés d'Hako, il s'inclina un bref instant devant la petite Aburame qui lui avait rappelé son devoir.


Ils rentrèrent lentement au foyer des Hyûga, dans un silence tendu. Hako n'offrit aucune aide à l'aveugle. Pas parce qu'elle ne l'aimait pas, mais parce qu'elle se doutait que le père de Yume la refuserait sèchement. Par fierté.
Même pour quelqu'un d'aussi peu observateur d'autrui que la petite Aburame, il était facile d'interpréter le visage fermé du Hyûga, ses mâchoires serrées, ressassant sa honte et sa fureur.
"Tu peux disposer maintenant." grinça Hi Hyûga à voix basse quand il ouvrit la porte de son foyer.
"J'crois que je vais passer la nuit ici..." répliqua impudemment la petite Aburame.
Lourd silence. Poings (pas souple) crispés.

"Tu me surveille ? Je t'ai pourtant donner ma parole. Ma parole de Hyûga." siffla l'aveugle, sa peau pâle encore plus blanche de rage.
Il put presque entendre le haussement d'épaule et le sourire insolent de la gamine.
"Mon père dit toujours que la confiance n'exclue pas le contrôle..." se justifia-t-elle d'un ton faussement innocent. "Et puis il est déjà tard. Je me ferais engueuler si j'arrive maintenant et il faudrait que je m'explique... Autant passer la nuit ici avec Yume-chan, la punition sera la même."

Hi Hyûga haussa un sourcil et ne dit rien pendant un moment. Rouée petit démon... Avec cet excuse pitoyable, elle lui faisait comprendre qu'elle ne parlerait pas, même à ses parents, à son clan, des événements de cette nuit... Tant qu'elle avait l'autorisation de rester.
Il ne dit rien, se contentant de renifler avec mépris et de tourner les talons pour se diriger lentement vers son bureau... Avant de s'arrêter à nouveau.
"Tu as placé un insecte sur moi." annonça-t-il d'une voix grave, sûr de son fait.
Là encore, il perçut de manière intuitive le haussement d'épaule amusée et le sourire de requin de la gamine.

Hako fit un geste du doigts et une petite femelle kikaichuu décolla en vrombissant de l'épaule de l'aveugle pour rejoindre sa maitresse. Un geste de confiance.
"Je monte dans la chambre de Yume. Elle doit bien avoir des futons en rab' quelque-part..." annonça Hako, rougissant légèrement sans trop savoir pourquoi. "Mais... si vous avez besoin de quoi que ce soit... Même pour discuter... J'ai le sommeil léger."
Le Hyûga en répondit pas, se contentant de tourner le dos et de gagner son bureau à pas lourds.
"... Balais dans l'cul." persiffla Hako, une fois que la fine silhouette de l'infirme eut disparut.

Par un inutile réflexe, Hi Hyûga alluma à tâtons une lanterne, ainsi qu'il l'avait toujours fait quand il travaillait tard. Cette habitude mourrait surement avec lui.
Ses mains fines, autrefois (peut être encore ?) redoutables instrument sde mort se perdirent sur les étagères. Il fini par dénicher à l'aveuglette le coffret de bois qu'il cherchait.
Il batailla un instant avec la serrure, mais l'obstination paya et la boîte fini par s'ouvrir, révélant quelques rouleaux de parchemins.
Il fut courir ses doigts sur chacun d'eux, se guindant de ses souvenirs.
Celui-là.

Cette soirée honteuse était finalement qu'une épreuve de plus du destin, pour le mettre sur la bonne voie. Même s'il devait se faire violence pour l'admettre, la petite Aburame avait eut raison de stopper son geste.
La famille, le clan avant tout. Cela passait avant son honneur personnel.
Il fallait assurer l'avenir de sa descendance et ce dans la plus pure tradition Hyûga. Formes et traditions devaient être respectées.
Yume était... une cause perdue. Jamais sa fille timorée ne ferait une bonne kunoichi et un bon bouclier pour la Soke. Il fallait donc qu'elle serve le clan d'une autre manière car tel était son devoir. Heureusement des dispositions avaient été prises...

Nyuuwa était encore jeune, encore rien  n'avait été décidé pour elle. Elle était son espoir, même si au regard de son comportement à l'Académie elle penchait un peu trop vers... L'excitation de la jeunesse. Mais il était encore temps de la recadrer.
De plus, elle avait noué une espèce d'entente avec Hababi-sama. S' il arrivait à en faire une des servantes de la jeune héritière de la branche principale, voire son Kagemusha, son avenir serait assurée.
Sinon, un époux du clan Aburame serait une solution envisageable, l'alliance de deux nobles clans de Konoha ne pouvant que rejaillir sur l'honneur de sa famille.

Mais d'abord, le cas de Yume.
L'aveugle tâtonna pour trouver sa plume et son sceau, qu'il appliqua sur le parchemin. Il écrivit une lettre pour l'accompagner. Pouvoir écrire sans regarder était un des multiples talents de base d'un ninja, notamment pour les espions. Cela faisait des années qu'il ne l'avait pas mit en pratique et sa calligraphie n'aurait pas son ancienne élégance... Mais qui oserait en faire la remarque ?
Voilà, le contrat de mariage qui dormait dans son écrin depuis des années était à présent finalisé.
Famille. Devoir. Honneur.

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