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Entrevue du Cerf [Nara Shika]

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Poumons du monde moderne, à la fois majestueuse et mystérieuse, Inari méritait son titre de plus grande forêt du Sekai. Un millier d'histoires s'étaient tissées sous ses bois millénaires, marquées par les fleurs et le sang, le rire et les larmes. La nation du fer, les manieurs d'ombres, les animorphes, beaucoup de légendes parcouraient le royaume végétal, et beaucoup s'y créaient en ce moment même. Dans le cœur de cet éden, dans une des nombreuses zones dont l'appartenance restait encore à définir, des hommes écrivaient l'histoire.

Nul doute que n'importe quelle oreille attentive remarquerait cet inhabituel vacarme. En soit la forêt n'était jamais totalement silencieuse, mais ses sons résonnaient en harmonie, créant une symphonie docile que savait se faire oublier. Cris de rage, bruits de sabots, autant de sons qui perçaient la toile sonore, manifeste d'une activité humaine. Terre pleine de promesse, Inari attirait son lot de colons, ces derniers cherchant inlassablement à tirer au mieux profit de cette corne d'abondance. Hélas, bien que sauvage, cette nature n'était pas inhabitée, et les autochtones ne partageaient pas tous le pacifisme des célèbres Nara.
Les Onryou protégeaient farouchement leur terre, mais il n'était pas rare qu'ils agissent au dehors, éliminant la menace avant qu'elle ne les atteigne. Aujourd'hui, fidèle à son rôle de Gardien, l'héritier du singe avait agi, saccageant sans pitié une scierie un peu trop avancée. Son côté primate lui donnait le plus grand respect pour les arbres, le rendant particulièrement haineux envers ces bûcherons sans scrupules. Hélas si sa mission fut un succès, il sous-estima la pugnacité des colons, se retrouvant avec une vingtaine d'hommes à sa poursuite.

Aussi un curieuse traque prit place dans la forêt, les poursuivants usant de leur nombre pour tenter d'encercler leur proie, convaincu que chevaux et armures leur donneraient l'avantage. Seulement si Maho semblait effectivement prendre la fuite, il y avait bien plus que cela derrière cette retraite tactique. Il connaissait parfaitement le terrain, et déjà le nombre de ses poursuivants fut réduit à une douzaine, tandis que un à un il disparaissait dans les arbres. Oui, on ne chassait pas un prédateur, une leçon que ses idiots apprenaient à leurs dépens.
Encore une fois, l'agile Onryou s'extirpa du couvert des arbres, attrapant d'une main un des cavaliers avant de retourner dans le monde arboricole. Trop rapide pour une quelconque contre-attaque, il retrouva en quelques secondes une branche salvatrice, frappant violemment sa prise contre un solide tronc, l’assommant sur le coup. Bien sûr, ses mains habiles se posèrent sur le crâne, le faisant tourner d'un coup sec afin d'ôter la vie. Les enfants sauvages d'Inari n'hésitaient jamais à donner la mort.
Tandis qu'il s'adonnait à sa sombre besogne, se jouant presque des malheureux aveuglés par la rage qui tentaient encore de l'attraper, il s'enfonça plus profondément dans la forêt, obligeant les cavaliers à abandonner leur monture. Quittant un moment les arbres, il atterrit discrètement dans un tas de fleurs au coté d'un étrange individu...

"Que..."

Cet homme l'avait surpris. Lui dont l'ouïe ne manquait jamais rien venait d'être surpris. Même si le vacarme de la course poursuite avait surement du le distraire, il ne s'expliquait pas comment un homme avait pu échapper à sa vigilance. Surement l'inconnu connaissait un tant soi peu le terrain, un braconnier?
Maho ne laissa qu'une seconde passée après son hésitation, que déjà son bras droit s'empara du visage de l'inconnu, le plaquant violemment contre un arbre, un regard assassin l'avertissant que le moindre geste suspect lui vaudrait un aller sans retour dans l'autre monde. Son corps demi-nu rappelait la puissance d'un gorille, sa voix calme mais glaciale incarnait la volonté d'un tueur.

"Qui es tu?"
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Tu dois te rendre du côté d'Uzushio pour y rencontrer un certain Ayachi Okitame, marchand du pays d'Uzu, commanditaire d'une mission faisant état d'un recel de marchandises initié par une mystérieuse organisation dont l'objectif reste inconnu. Débutant ton voyage d'un petit village situé sur la frontière entre le delta d'Ofusecho et Inari, il te faut traverser l'ensemble des grandes forêts pour parvenir à destination. Afin de parer à toute éventualité, tu a décidé de récolter une quantité de salvia suffisante pour tuer l'ennui qui risque d'accompagner cette longue marche, l'avantage étant qu'ici, cette herbe pousse à foison, protégée d'une luminosité trop importante par les hautes cimes arboricoles et tirant profit de la douceur d'un climat pour le moins clément. Le temps accordé à cette tâche ayant donc été réduit à sa portion la plus congrue, tu profites de ce qu'il te reste pour t'étendre sur le sol en repensant au clan. C'est la première fois que tu repasseras par là depuis que tu es parti et l'envie de t'y arrêter pour prendre des nouvelles s'accroche à tes pensées avec ténacité. Mais tu ne peux pas. Tu te l'es promis. Pas avant d'avoir fait payer à qui de droit le meurtre de ton amie. Sac sur le dos, t'assurant que tu n'a rien oublié, tu prends la route à l'aube te laissant aller à quelques rêveries vagabondes.
Ça fait déjà cinq heures que tu progresses sans croiser âme qui vive si ce n'est quelques cerfs ou autres écureuils s'agitant ici et là et que tu ne manques pas de saluer. Pour combattre la monotonie de l'instant autant que pour éviter toute dispersion incongrue, tu fumes, les effets de la salvia divinorum te permettant d'apprécier   les atours forestiers à leur juste valeur. Ramassant une poignée de glands sur ton chemin, tu les cèdes de bonne grâce aux quelques daims qui se regroupent autour de toi avant d'accepter l'offrande tout en se laissant caresser le museau. Ça fait un bail que tu n'a pas remis les pieds ici, un bail que tu n'a pas ressenti les bienfaits procurés par cet environnement. Un dernier sourire et tu plonges ton regard dans celui du dernier animal à finir son repas, comme pour le remercier de cet instant partagé avant qu'il ne s'enfuit pour rejoindre ses congénères. Écrasant ta cigarette sur le talon de ta chaussure, tu glisses le mégot dans le sachet prévu à cet effet et reprend ta route.

Errant au hasard de tes contemplations, tes rêveries ne mettent pas longtemps à être interrompues par un remue ménage suspect. Quelques vociférations bruyantes se glissent entre les branches pour parvenir jusqu'à tes oreilles. Tu ne saurais pas dire combien de personnes sont présentes, mais d'après les ''macaques'' et autres ''enfoirés'' exprimés par ceux-ci, nul doute qu'ils en ont après quelque chose qui leur donne plus de fil à retordre qu'ils n'auraient espérés. Pour en avoir le cœur net, tu déploies deux kage bunshin que tu envois comme éclaireurs avant de te faufiler au sommet de l'arbre le plus proche en bondissant avec agilité de branche en branche, profitant de ta position haute pour observer une large zone. Le premier clone se dirige droit vers les bruits tandis que le second reste légèrement en retrait, juste à côté d'un tas de fleurs et à une distance raisonnable de toi pour faire office de premier rempart en cas d'attaque impromptue.
Choix raisonnable puisque deux minutes plus tard, un type que tu distingues mal vient se planter dans le parterre de fleurs, repérant le simulacre de Nara dans la seconde et lui écrasant violemment le visage contre le tronc d'un séquoia géant pour l'interroger d'une façon peu académique mais qui lui appartient. Alors que ton ombre s'étire lentement en utilisant les discontinuités de l'endroit pour se glisser dans le dos du type et s'accrocher à la sienne, tu as tout juste le temps de voir son apparence ainsi que la lueur si caractéristique émanant de son regard avant que le clone ne s'évapore dans une explosion de fumée.
Pas de doute, il s'agit bien d'un Onryou ! Eux aussi ça faisait longtemps que tu ne les avais pas vus. Du haut de ton perchoir, dissimulé par les feuillages, tu interroges l'autre à ton tour

-Hey hey hey, c'est donc comme ça qu'on accueille ses voisins ? Les mœurs ont bien changés à Inari depuis mon départ.

Puis, relâchant l'emprise du kagemane, en restant attentif, des fois que les Onryou ne soient effectivement devenus belliqueux envers les Nara.

-Si je suis encore assez lucide pour ça tu es un Onryou n'est ce pas ? Mon nom est Shika...Nara Shika...

Attendant la réaction de l'autre, tu profites de l'instant pour réceptionner ce que ton premier clone est en train de mirer et les nouvelles ne sont pas forcément bonnes. Un carnage. Une petite dizaine de cadavres gisant un peu partout pendant que ceux qui doivent être leurs compagnons survivants, hurlent leur haine à pleins poumons contre des violences qu'ils qualifient de simiesques. Tu connais bien les capacités de base des Onryou et il y a fort à parier que le gars en bas n'est pas étranger à tout ceci. Cependant tu sais également que si ce clan est plutôt reconnu comme un peuple agressif, il n'en reste pas moins un fervent protecteur de la terre sacré et n'agit en général que pour le bien de celle-ci. La troupe de soldats, désormais composée d'une douzaine de membres, fond dans la direction du supposé Onryou dans l'espoir de lui en faire baver, et donc se rapproche également de toi à grands pas.

-Et c'est quoi tout ce bordel ?
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Sans grande surprise l'inconnu fut terrassé par la prise de l'homme-singe, nul être ne pouvait le surpasser dans sa chère Inari. Tandis qu'il s'apprêtait à retourner vers sa sombre besogne, son corps lui interdit tout mouvement, s'échappant pour un instant au contrôle de ses nerfs. S'il ne céda pas à la panique, une crainte animal apparut soudain dans l'estomac de l'Onryou, tandis qu'il se voyait privé de son outil le plus fidèle. Poison, illusion, ninjutsu, il ne connaissait absolument pas la cause de e maléfice, mais la disparition de son "captif" lui indiquait que ce dernier différait de ses poursuivants, et qu'il n'était pas étranger à son état actuel.

Un Nara, cela expliquait largement la mésaventure de Gardien, et balayait au passage la peur soudaine qui l'avait envahi. Les métamorphes n'avaient que peu de contacts avec leurs voisins, créant ainsi une absence de codes régulant leurs rencontres. Ils s'étaient jusqu'alors contenter de s'ignorer royalement, et ceci semblait plus que satisfaisant pour les deux camps. Seulement Maho ne partageait pas exactement les mêmes idées que les siens, s'abstenant de cultiver leur xénophobie maladive, et leur traditionalisme. L'avenir des Onryou se situait en dehors d'eux même, et s'était cet état d'esprit qui motiva sa réponse.

"Onryou Maho, Gardien d'Inari."

Sa voix se voulait bien plus froide que ce qu'il eut souhaité, mais il ne pouvait en quelques secondes effacer l'adrénaline de la course poursuite. D'ailleurs celle-ci était loin d'être finie, et déjà l'Ouïe du Gardien lui signalait l'approche de ses poursuivants. Démontrant son agilité hors-norme, il rejoint le Nara avec quelques bonds, véritable singe à forme humaine.

"Cher voisin, nous n'avons pas tous le luxe de votre pacifisme. Les Onryou défendent leur territoire, et parfois l'attaque est la meilleure défense."

Il eut juste le temps de terminer sa phrase que déjà sa main se dirigea vers la bouche du Nara, lui intimant le silence. Quelques secondes plus tard, deux hommes apparurent au milieu des fleurs. Ils scrutaient les environs, et en particulier les arbres, peu désireux de finir comme le reste de leurs camarades. Trop tard, Maho avait déjà quitté son compagnon de fortune, se laissant choir juste au dessus du pauvre duo. Atterrissant sur les épaules de l'un, son poids suffit à le projeter au sol, tandis que d'un bond gracieux il passa dans le dos de l'autre personnage, attrapant sa tête au passage. Dès qu'il toucha l'herbe fraîche, ses muscles s'activèrent, tordant ce cou dans un angle assurément fatale. Rapide, efficace, la bête humaine savait parfaitement comment ôter la vie. Alors que l'autre victime tentait de se relever, il l'attrapa par les cheveux, projetant sa tête contre le sol avec une détermination malsaine. Il avait volontairement choisi de faire sa cible souffrir, espérant que ses cris ameuteraient le reste de la troupe.
Bingo, des ombres s'approchaient prudemment du meurtrier, hésitant entre écouter leur rage ou céder à leur peur. Oui, Maho savait très bien ce qu'il inspirait, et le sang frais barbouillant sa face ne faisait rien pour arranger la situation. Les Onryou avaient depuis toujours utilisé leur bestialité pour répandre la terreur, conscients que celle-ci pouvait être aussi efficace qu'un poison de maître. Aussi attrapa-t'il d'une main chacun des cadavres, les tenant à bout de bras comme s'il ne s'agissait que de simples sacs de toile, avant de faire résonner sa voix.

"Inari ne pardonne pas, vous avez déjà payé le prix de votre orgueil. Fuyez, ou mourrez, votre choix."
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...parfois l'attaque est la meilleure défense...

Tu avais vu juste, un Onryou ! Ses quelques mots résonnent dans ton crâne comme la croix que tu portes depuis maintenant deux ans. Deux années d'une chasse perpétuelle orchestrant l'assouvissement de tes besoins les plus sauvages, l'animalité de Maho faisant écho aux assassinats perpétrés pour atteindre ton objectif. Tuer ces types ! Qu'ils payent pour le meurtre de Mayä ! Cependant, si l'instinct meurtrier dont tu t'imprègnes dans ces moments là te permet de faire abstraction de tout sentimentalisme, tu n'en rejettes pas moins l'idée d'une radicalisation de l'acte gratuit s'il peut être évité.
Si l'homme-singe n'a pas daigné t'informer sur cette soudaine agitation, tu dissipes le clone observateur en entendant le reste du groupe approcher. Le retour de mémoire te renseigne sur les différents aléas du moment ainsi que sur une conversation rassemblant des informations que tu juges suffisantes pour te faire une idée plus précise de la situation.
Ils ne sont pas nombreux ceux qui ont réussis à te faire garder le silence, mais si ta pathologie fait de toi un être hyperactif, elle ne te rend pas stupide pour autant et tu restes suffisamment lucide pour savoir quand la situation nécessite de se taire, encore plus lorsque tu es gavé de salvia comme aujourd'hui. Acquiesçant d'un signe de tête à la requête de l'Onryou, tu le vois disparaître l'instant d'après. Il ne lui faut d'ailleurs pas longtemps pour atteindre ses cibles, utilisant judicieusement son agilité pour dompter les branches qui peuvent lui servir d'appuis. Une fois à leur niveau, il leur rompt les os aussi sèchement que l'on brise un morceau de bois avant de le mettre au feu. Un accès de violence sauvage contrastant avec tes propres méthodes d'assassinat, froides, silencieuses et sans doute teintées d'une certaine fourberie pour certains. Un frisson te parcours l'échine. Il est indéniablement doué ! Et suffisamment malin pour obtenir ce qu'il souhaite en plus de cela.

Ameutés par les cris de douleur de l'une des victimes, le reste de la troupe est à présent à hauteur de Maho. Écumants d'une rage qui ne prête pas à la modération, ils font face à leur adversaire, l'arme au poing, incapables d'estimer avec lucidité leur infériorité manifeste en terme de puissance malgré les quelques tremblements effrayés qui agitent désormais leurs corps. Et quand bien même, tu sais très bien qu'il est parfois difficile de reculer, de renier ce qui a été entrepris au risque de passer pour un lâche ou pire, un traître à la cause hiérarchique.
Hésitants, les autres se regardent un instant d'un air interrogatif. Certains reculent d'un pas puis se ravisent avant de recommencer plusieurs fois ce manège marqué par l'incertitude. D'autres resserrent l'étreinte autour de leurs armes, comme pour signifier qu'ils sont prêts à faire face au péril de leur vie. Il y en a même un, sans doute plus sensible ou plus réfléchi que les autres qui vomit ses tripes à la vue des deux cadavres aux allures de pantins désarticulés qui gisent dans les mains de la bête d'Inari. Ses compagnons l'observent avec mépris en le traitant de mauviette indigne et en lui promettant la potence à leur retour.

Psychologiquement perdu par toutes ces informations simultanées et contraires, égaré par la peur, c'est lui qui le premier, se rue en direction de l'Onryou, dans une course tremblotante et désordonnée, presque aveugle, pendant laquelle son arme vacille aléatoirement de gauche à droite, à peine maintenue par la seule volonté de celui qui sait qu'il est en train d'emprunter un chemin duquel il ne reviendra pas. Acceptant inconsciemment son funeste destin, il pleure. Ses larmes coulant plus abondamment à chaque pas, il hurle des ''crève monstre'' à en perdre la voix et s'apprête à recevoir son châtiment lorsqu'un kunaï vient se ficher pile entre ses deux pieds, le stoppant net.
Profitant de l'instant de surprise généré par la pointe, tu bondis de branche en branche pour parvenir jusqu'à l'arbre situé juste derrière les intrus. Tu rejoins discrètement la branche la plus basse de ton perchoir, puis prends appui sur celle-ci afin de te retrouver juste derrière l'homme le plus en retrait, un scalpel posé sur sa gorge et suffisamment enfoncé pour laisser s'échapper quelques gouttelettes de sang. Étirant ton kagemane dans la foulée, tu lies ton ombre à celle du type qui filait vers une mort certaine en attaquant le métamorphe. Tu restes immobile ainsi, tout comme celui que tu manipules et qui ne comprend pas ce qui lui arrive, d'épaisses gouttes de sueur se mêlant à ses larmes. C'est à lui que tu t'adresses en premier.

-Oser reconnaître ses limites est un acte de courage...pas de faiblesse...

Puis à tous les opposants.

-L'homme face à vous n'a pas l'air d'être du genre à plaisanter...et au regard de ce que vous tentiez de faire...je serais pour cette fois au moins son allié...alors soyez sages et sauvez vos vies...partez et dites à ceux qui vous emploient de ne jamais plus remettre les pieds à Inari!

Toujours figé par ton kagemane, le gars aux avant postes marmonne quelques mots qui se noient dans ses pleurs, n'en laissant audibles que quelques bribes.

-J'ai...j'ai...j'ai une femme et deux...deux enfants que j'ai envie de voir grandir...JE N'VEUX PAS MOURIR ICI !!!

A ces mots tu relâches ton emprise, tandis que l'autre laisse choir son arme à terre avant de faire demi tour et de s'enfuir au plus vite que ses jambes peuvent le porter. Au passage, il manque de peu de prendre un coup d'épée de l'un de ses compagnons derrière lequel tu te glisses rapidement après avoir relâché ta cible précédente. D'un coup vif et tranchant ne laissant pas de place au doute, tu aiguises ton scalpel contre sa trachée. Il s'écroule à tes pieds. Mort ! Pendant ce temps, alors que la moitié des autres assaillants restent paralysés par l'enjeu, l'autre moitié fond sur Maho, leurs yeux semblant désormais habités d'une colère inconsciente.

Lançant un regard en direction de l'Onryou, d'une mine désolée.

-Ceux là ils sont pour toi, je ne peux plus rien pour eux...

Tu jettes un dernier coup d’œil rapide au fuyard, puis te tournant de nouveau vers Maho, d'un sourire amical.

...et parfois la défense est plus utile que l'attaque...
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Quel plaisir de voir la peur s'emparer de ces piètres morceaux d'hommes. Bien qu'ils aboyaient en loups enragés, ils ne puaient pas moins l'odeur de la crainte, maudissant surement d'avoir commencé cette funeste poursuite. Ils n'avaient aucune chance de s'en sortir, et comme ci le destin n'était pas déjà assez cruel, un autre monstre s'invita à cette tragédie.
Même le Gardien fut surpris de son intervention, chose difficile lorsqu'on connaissait l'efficacité de son ouïe. Aucun doute, ce Nara connaissait les voies de l'ombre. Son sang froid au milieu de cette scène morbide en disait long sur sa personne, comme quoi même les calmes éleveurs de Cerfs avaient suffisamment croisé la mort pour ne plus s'en étonner. Amusé par cette mise en scène, l'Onryou constata non sans surprise qu'effectivement, les mots pouvaient parfois se montrer plus efficaces que le sang. Enfin ceci n'était que partiellement vrai, puis-qu’après tout une vie fut tout de même ôter pour appuyer ce plaidoyer. Seulement un sacrifice pour en sauver, cinq, plutôt rentable non?

Quelques brebis furent donc sauvées, d'autres se jetèrent vaillamment dans les bras de la mort. Ces gens possédaient surement une histoire, une famille attendant leur retour, ou des amis désireux de les revoir, toutefois tout ceci n'importait guère pour l'homme-singe. Bougeant avec la brutalité d'une bête sauvage, il rompait les os, tordait les cous, fauchant la vie de ses malheureux comme un paysan récoltant du blé. Ils ne représentaient rien d'autre pour lui qu'un tas de mauvaises herbes, et le Gardien ne fit pas le moindre effort pour masquer son antipathie.
Une fois sa besogne terminée, l'enfant d'Inari se tourna vers son compagnon du jour, le souffle excité par la bataille, les mains encore maculées de sang. Se baissant sur l'un des cadavres, il arracha violemment la tunique qui le recouvrait, s'en servant pour essuyer le liquide vitale avant de la jeter négligemment à son propriétaire. Ce total manque de considération pouvait surement choquer, mais le Nara n'ignorait sans doute pas à quel point les Onryou avaient souffert des activités coloniales. Leur haine était aussi profonde que tenace.

"Merci pour ton aide. Ce n'est pas souvent que l'on voit un Nara plonger dans l'action!"

Son ton se voulait chaleureux, son attitude ayant lâché sa précédente agressivité pour une étonnante ouverture, voir même camaraderie? Après avoir prononcé ces mots l'homme semblait totalement changé, le meurtrier sans pitié ayant disparu au profit d'une surprenante chaleur humaine. Maho se parait même d'un léger sourire, chose étrange vu son activité actuelle.
Se promenant sur le champs de bataille, il collectait les cadavres, les balançant l'un à côté de l'autre dans une pile morbide. Il fallut attendre quelques secondes pour que ses actes prennent sens, puisque frappant le sol d'un coup de pied, un trou parfaitement rectangulaire se forma juste à côté, suffisamment grand pour accueillir le tas de chair.

"Bien qu'ils aient blessé la forêt, ils pourront au moins la nourrir dans la mort."

Ceci dit, il balança les corps dans la fosse, la refermant d'un autre coup de pied une fois sa besogne terminée. Oui manier la terre était devenu pour lui une seconde nature, un atout de taille pour le reste de son peuple. Il se retourna finalement vers Shika, le détaillant un moment du regard avant d'afficher un sourire lumineux.

"C'est quand même dingue que malgré notre proximité nos deux clans ne se croisent presque jamais. Enfin cela prouve que nous respectons nos frontières respectives, mais tout de même... Votre compagnie m'est quand même plus agréable que celle de ces foutus colons."
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Si la méthode est différente,la finalité n'en reste pas moins la même . D'un regard neutre et attentif, tu regardes l'Onryou broyer les derniers assaillants à s'être entêtés dans leur démarche velléitaire, incapables jusqu'au bout de faire preuve du moindre discernement. Plus loin, rattrapés par la peur, les quatre encore indécis, décident finalement de détourner les talons pour rejoindre la premier fuyard après avoir rengainé leurs armes.

De ce que t'avaient raconté les anciens il y a plusieurs années, les Onryou étaient un peuple mystérieux. Probablement les premiers habitants des grandes forêts et leurs plus fervents défenseurs. Mais l'histoire n'avait pas été tendre avec eux, plaçant sur leur chemin de mutiples embûches. La maladie, l'invasion de Tetsu ou encore l'expansion du  commerce. A chaque fois ils avaient dû faire face, repoussant du mieux possible l'échéance d'une lente éradication, en appuyant leur résistance sur cette fierté si caractéristique. Mais tout cela ne s'était pas fait sans pertes, si bien qu'à l'heure actuelle, le clan de métamorphe en était réduit à sa portion la plus congrue.
On dit que c'est de cette adversité que serait né leur excès d'agressivité. Lassés de se faire berner, ils avaient chassé peu à peu le mot pitié de leur vocabulaire et ne laissaient plus la moindre chance à qui esquissait l'idée d'une colonisation, qu'elle soit commerciale ou guerrière. Au regard de ce passé, qui aurait pu leur en vouloir ?

Les quatre corps gisant à ses pieds, tu observes l'autre essuyer le sang qui le recouvre désormais, sans aucun remord apparent, avant de te remercier pour ton aide, de rassembler les cadavres et de leur aménager une fosse commune, d'un coup de pied fracassant. Probablement du Doton ! Ou alors n'est ce là que le résultat d'une force aussi impressionnante qu'inquiétante ?
Tu cueilles quelques fleurs que tu assembles en un bouquet avant de le déposer sur la tombe improvisée, d'un geste désolé.

-Pour la douleur de vos proches...

Enfin, les traits de ton visage se détendent. Tu n'as jamais considéré le meurtre comme un plaisir. Tout juste une façon de subvenir à tes besoins, autant que de parvenir à tes objectifs, quels qu'ils soient. L'excitation du combat, tu ne connais pas vraiment. L'assassinat n'est pour toi qu'une manière d'exprimer le contrôle de ton corps, de ses impulsions, jusqu'aux pulsations de ton propre cœur. Garder son calme en toute circonstance, même aux portes de la mort, ne rien laisser paraître, fermer ton esprit à toute pensée extérieure qui pourrait te faire regretter l'acte. Inhiber tes sentiments. Voilà comment tu vis ces instants.

Passant une main sur l'arrière de ton crâne, comme gêné par les remerciements de Maho, tu lui souris désormais franchement.

-Aïe aïe aïe...les membres du clan n'auraient sans doute pas compris si j'avais dû leur expliquer qu'un grand singe m'avait volé la vedette...

Tout est dit dans sa phrase suivante. Le respect des frontières de chacun. Tu te munis d'un bâton et dessines sur le sol une forme censée représenter Inari. Tu y ajoutes deux points représentant grossièrement les situations géographiques de vos deux clans et entames à voix haute ta réflexion.

-Là c'est vous...là c'est nous...je pars du principe que si vous gérez toute cette partie là de la forêt et nous celle-ci, ça nous permet de couvrir plus facilement l'ensemble d'Inari. Et comme les Nara ont une entière confiance en ton clan en ce qui concerne la protection de la forêt, le respect que nous vous portons n'est pas difficile à appréhender...

Tu te redresses. Le vacarme précédent a céder sa place à un silence attrayant pour tes oreilles. Quelques oiseaux se sont invités à la fête et semblent maintenant siffler en cœur une marche funèbre. Les rayons solaires se font de plus en plus rares au travers des branchages, l'obscurité de la nuit prenant peu à peu ses droits sur l'espace. Trop tard pour reprendre ta route en direction d'Uzushio. Tu inspires profondément, relâches l'air d'un bloc et te hâtes à ramasser quelques brindilles et autres plus gros morceaux de bois que tu rassembles en un point après avoir sécurisé la zone.

-Il est trop tard pour reprendre la route aujourd'hui..et comme le temps n'est pas encore venu pour moi de retourner parmi les miens, je pense manger puis dormir ici...si tu veux te joindre à mon repas...

Tu créé une sorte de tipi avec le bois ramassé puis gratte une allumette pour faire partir le feu. Tu sors les deux poissons pêchés sur ta route et les mets à cuire après avoir construit une sorte de rôtissoire de fortune. Tout en gardant un œil attentif à la cuisson et suspendu à la réponse de Maho concernant ta proposition.  

-Je suis content de te rencontrer moi aussi, ça fait tellement longtemps que j'entends les histoires des anciens à propos des Onryou que ça a éveillé ma curiosité. Je me souviens d'ailleurs avoir souvent imaginé un rapprochement entre les deux clans. D'autant plus maintenant que je t'ai vu combattre...je pense déceler une belle complémentarité...

En effet si tu n'avais aucune affinité particulière avec les méthodes de ton interlocuteur, tu n'en étais pas moins attiré par cette opposition de style.

-...mais bon, pour cela il faudrait que je retourne chez les miens et que j'y prenne un poste à responsabilité. C'est mon intention pour le futur, mais pour l'instant j'ai d'autres objectifs...ça fait déjà deux ans...

Songeur, tu t'assois en tailleur autour du feu en attendant de voir si l'autre te rejoint.

-Et toi, quelles sont tes ambitions pour le futur? Si les histoires que l'on m'a raconté sont vraies, ne souhaites tu pas éclairer ton clan de ses lumières d'antan ?
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Amabilité, sympathie, camaraderie, autant de sentiments que l'Onryou ne s'attendait pas à recevoir de la part d'un étranger. Lors de ses excursions hors de la forêt il avait bien croisé quelques personnes avenantes, mais ses rencontres au sein d'Inari portaient en général les couleurs du sang. La politique hyper-agressive de son peuple en était surement pour beaucoup, puisque disons qu'à force de se faire persécuter, les colons ressentaient pour la plupart une haine farouche envers le clan ancestral.
Pourtant cet individu ne semblait pas détenir la moindre animosité à son égard, bien au contraire! Il était normal qu'en tant que voisin, le Nara fusse plutôt neutre, seulement quelle partie de Maho lui avait inspiré pareille accointance? M'enfin, bien que choqué, le Gardien n’abhorrait pas la situation. Derrière le masque du chasseur sans pitié se cachait un homme assez aimable, et à mesure que l'étranger parlait, la chaleur humaine illuminait les traits du meurtrier.

"Et ben c'est plutôt un-usuel mais... pourquoi pas."

Cette phrase ne devait pas forcément avoir beaucoup de sens pour le Nara, puisse qu’après tout depuis quand partager un repas relevait de l’exceptionnel? Cependant les Onryou vivaient dans un autre monde. Cela faisait bien longtemps qu'aucun étranger ne s'était montré aussi digne d'attention, et bien qu'il n'ait pas spécialement faim, Maho se refusait de laisser passer pareille opportunité.
Il regardait son hôte s'afférer, souriant en voyant les deux poissons s'approcher des flammes. S'il s'était occupé du repas, sans doute aurait-il ajouté quelques épices, mais il devait reconnaître que ce feu de fortune était fort bien fait. De cette façon, la chair pouvait cuire suffisamment lentement pour que le centre ne soit pas cru, et suffisamment rapidement pour que viande ne s'assèche point.

Shika laissa flotter ses pensées dans l'air, son invité l'écoutant en silence, mais avec attention. Lui aussi avait rêvé, et rêvait encore d'arracher son peuple à leur politique isolationniste. Les intentions du jeune homme s'ancrèrent donc quelque part dans son esprit, comme s'il savait déjà qu'un jour, cette opportune rencontre serait la pièce manquante d'un merveilleux puzzle. Il n'eut toutefois pas le temps de cogiter d'avantage sur le sujet, puisque son interlocuteur s'enfonça d'avantage dans ses pensées.
Maho lui avait déjà pris place au coin du feu, assis sur l'herbe fraîche, il ne put s'empêcher de sourire lorsque l'autre prit exactement la même position. Il sentait bien les ténèbres cachées derrière la fin de l'énoncé, et même s'il souhaitait en savoir plus, il se gardait bien de poser la moindre question. Un homme décidait de lui-même quoi faire de son passé. Il serait inutile, voir même insultant, de chercher à forcer une porte close.

"Les lumières d'antan hein... Je crains que certain brasier ne peuvent pas être ravivé."

Mélancolique à souhait, cette réponse décorait d'une once de tristesse le sourire discret de l'homme-singe. Les mains tendues vers le flamme, il laissait la chaleur envahir son être (après tout il était buste nu), tandis que ses iris dorés se fondaient dans le crépitement des flammes. Il y eut quelques secondes de pause, puis les yeux flamboyants se tournèrent vers Shika, tandis que l'espoir avait chassé la mélancolie.

"J'ignore ce qu'on t'a raconté de mon peuple, mais effectivement, nous sommes bien l'ombre de ce que nous étions. Autrefois Inari toute entière constituait notre maison, dans une époque bénie où les étrangers n'avaient pas encore souillé la grande forêt. Beaucoup d'entre nous rêvent de ce passé glorieux, et encore plus tentent vainement d'y retourner. Mais pour l'amour d'Ysei, c'est tout simplement impossible. Même si nous refusons de changer, le monde lui ne nous attend pas."

Une brise fraîche vint ponctuer son discours, ajoutant du pathos à cette scène déjà bien trop dramatique. Maho lui même se mit à rire, gêné à la fois par ce qu'il venait de dire, mais également par le ton bien trop héroïque qu'il avait utilisé. Attrapant la gourde en cuir liée à ses hanches, il étancha goulûment sa soif, avant de tendre ce qu'il restait à son hôte. Il en profita pour l'examiner de plus prêt. L'obscurité naissante rajoutait de l'ombre à son visage, donnant à cette peau bien trop lisse un peu de profondeur. Avoir des iris jaunâtres se promenant sur son corps pouvait être gênant pour le commun, mais les Onryou avaient leur propre définition de la "sphère privée". Néanmoins le regard du Gardien ne tarda pas à retrouver les yeux d'ébène du Nara, tandis qu'il reprenait son discours.

"Je ne cherche pas à renouer avec le passé. Je compte bien faire tout mon possible pour arrêter notre déclin. Nous ne manquons pas de force, mais nous avons désespérément besoin d'alliés."

Ce n'était pas un aveu de faiblesse, mais tout simplement une preuve de bon sens. En réalité peu d'Onryou partageait le point de vue de l'homme-singe, mais au fur et à mesure de son évolution en tant que Gardien, il parvenait de plus en plus à se faire ensemble. Qui sait, peut être qu'un jour Heuksa lui même ravalera sa fierté. Pour l'instant tout ceci sonnait bien trop comme un rêve. Après un long soupir, Maho reprit la parole le sourire aux lèvres, usant cette fois d'un ton bien plus malicieux.

"M'enfin dans l'immédiat, briser le crâne de quelques colons me va parfaitement!"

Cela ressemblait à une blague, et pourtant il y avait comme une vérité malsaine derrière ses mots. Ou alors ce n'était qu'une plaisanterie, qui sait...
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"Les lumières d'antan hein... Je crains que certain brasier ne peuvent pas être ravivé."

Tu l'écoutes énoncer cette phrase avec un brin de mélancolie dans la voix, en même temps que son visage cherche refuge au travers des flammes, sans doute pour masquer au mieux ce que tu perçois comme de la tristesse. Tu hésites un instant à lui demander pourquoi tant de pessimisme, ces paroles dissimulant à coup sûr une histoire que tu ne peux effleurer qu'en surface. Tu te ravises et plonges plus profondément ton regard dans le feu crépitant face à toi. Une pause est marquée. Pour toute réponse, tu tends finalement les bras vers le brasier et entames quelques mouvements hypnotiques, tes mains allant et venant entre des flammes curieuses de venir lécher leurs visiteuses du moment et aidées en cela par la brise légère qui les fait osciller aléatoirement.

La tirade suivante ne fait que confirmer les paroles des anciens. Tu ne peux réprimer un sourire en entendant la fin, instinctivement satisfait de constater que ton interlocuteur partage les mêmes inquiétudes et les mêmes idées progressistes que toi. Tu acceptes de bon cœur la gourde tendue et en avale une bonne rasade avant de replonger le nez dans ton sac pour en extraire la bouteille de saké que tu conserves pour les occasions particulières, tandis que les yeux jaune qui te scrutent désormais s'opposent à la noirceur de tes propres iris, marquant un contraste saisissant. La lumière et l'ombre des terres sacrés se croisent en un regard. Chacun semble représenter la part de yin incluse dans le yang de l'autre et réciproquement.

D'un mouvement de pouce habile, tu fais gicler le bouchon et t'enfiles deux gorgées de ton breuvage avant de déposer la bouteille sur le sol, sur la droite de l'Onryou, un regard suffisant à lui faire comprendre qu'il peut se servir autant qu'il le souhaitera. D'un revers de manche, tu t'essuies la bouche, puis sors les deux poissons du feu après avoir jugé la cuisson satisfaisante. Tu en déposes un dans une feuille de bananier que tu tends à Maho alors que tu reposes ton cul sur l'herbe fraîche, en prenant soin d'éviter les parties du sol commençant à s'imbiber de l'humidité nocturne, ta propre pitance à la main. Après avoir retiré l'arrête centrale, tu t’attelles à croquer dans la chair tendre de l'animal marin. Légèrement braisée, les saveurs qui en ressortent sont délectables, même si tu reconnais un assaisonnement un peu trop superficiel. Tu dégustes ainsi jusqu'à ce que ton invité ait fini de parler, puis surenchérit, ton regard se perdant dans les ondulations rougeoyantes qui s'agitent devant toi.

-Les méandres du passé sont notre croix à tous...nous ne sommes pas responsables des agissements de nos ancêtres, mais nous sommes les garants du chemin à indiquer aux générations futures...si nous ne pouvons malheureusement pas agir sur ce qui est fait, nous avons en revanche toute une vie pour comprendre et réaliser ce qui doit l'être...tes paroles m'adoucissent le cœur autant que ces flammes me réchauffent le corps...je ne te cache pas qu'entendre l'un de mes prestigieux voisins exprimer l'envie de se rapprocher d'autres clans me réjouit...

Tu souris, comme gêné par le sérieux du ton employé. Pas un seul instant tu n'aurais imaginé terminer cette journée sur un débat d'idéaux communs en compagnie de l'un des membres du premier clan à avoir foulé les terres sacrés.

"M'enfin dans l'immédiat, briser le crâne de quelques colons me va parfaitement!"

C'est lui qui, le premier, rompt la solennité du moment, aussi sèchement qu'il brise les crânes évoqués. Tu ris plus franchement.

-Ça mérite bien quelques gorgées supplémentaires...

Tu saisis la bouteille que tu fais jongler d'une main à l'autre avant de porter tes lèvres au goulot pour en boire plusieurs lampées, invitant ton interlocuteur à t'accompagner dans une fin de soirée plus festive qu'elle n'a commencé. L'échange dur encore quelques heures, entre rires et discussions, avant que tu ne prennes l'initiative d'une bonne nuit de sommeil, emmitouflé dans ta couverture de survie.
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