Je venais tout juste d’être promue genin. En quelques mots simples, cela voulait dire que j’allais devoir me battre un jour ou l’autre et je n’étais pas prête à le faire, pas maintenant. Les seules choses que je savais faire étaient celles que l’on enseignait à l’académie et encore, je n’avais pas tout acquis. Je m’étais concentrée sur mon iroujutsu et sur les techniques de mon clan.
En voilà le résultat. Je ne savais aucunement comment me battre. Je soupirai me traînant au terrain d’entraînement. J’avais reçu la directive de m’y rendre. Quelqu’un devait venir m’entrainer, si j’avais bien compris. Je n’avais pas son nom. C’était un chunin à la tour du Senkage qui m’avait envoyée là après avoir vu mon dossier et avec pour seule information qu’un jounin viendrait m’entrainer jusqu’à ce qu’on m’assigne à une équipe plus fixe.
Je n’allais pas râler, ce n’était pas mon genre. Pourtant, l’idée de devoir me battre et d’être entraînée dans ce but me laissait un peu froide. Il faut bien avouer que je suis kunoichi. Techniquement, je devrais me débrouiller. Malheureusement, ça ne voulait pas dire que j’appréciais le combat.
Soyons honnête, la seule raison pour laquelle j’étais ici, ce n’étais l’envie d’apprendre à me battre, mais plutôt le désir intrinsèque de survivre si jamais je me faisais attaquer en mission.
Un soupir, à nouveau. Mes pieds trainaient sur les chemins, alors que je cherchais en moi la volonté. La volonté de me rendre au terrain, la volonté d’apprendre, la volonté de m’améliorer.
Les arbres et la plaine du terrain que je devais utiliser cette journée entrèrent dans mon champ de vision. Un frisson me traversa. Et tout d’un coup que cet entraînement soit douloureux. Peut-être que le jounin qui m’avait été assigné cette fois-là était un sadique qui allait m’en faire baver ? Ou peut-être pas.
C’était une agonie de ne pas savoir. Mais je préférais ne pas savoir que d’être certaine de devoir affronter une journée d’entraînement avec un fou furieux …
Toute cette histoire me donnait mal à la tête.
Une fois arrivée au centre du terrain, je constatai que j’étais la première arrivée. Je sentis la tension monter d’un cran en moi. Attendre dans l’incertitude ne faisait que croitre mes craintes. J’avais peur d’avoir raison.
J’inspirai d’un bon coup. Il fallait se calmer. Ne sachant pas par quoi commencer, j’en profitai pour faire une série d’échauffements. Au moins, de cette façon, j’étais certaine ne de pas me froisser de muscles. Se serait tout de même le comble de malheur que de me blesser moi-même en entraînement.
Un simple, mais puissant, coup de pied sauté au niveau du thorax. Peut être utilisé soit pour infliger des dégâts légers, soit pour envoyer bouler au loin l'adversaire.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
TOKKEN 【COUP D’ÉPAULE】
DOMAINE :
Taijutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
L'utilisateur charge violemment l'ennemi et lui inflige un puissant coup d'épaule. Les dégâts sont légers et le choc peut envoyer l'ennemi à terre. Si l'adversaire est proche d'une surface solide (mur, arbre), les dégâts sont élevés et il aura du mal à se dégager et à esquiver la prochaine technique de corps à corps de l'utilisateur.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
Un certain nombre d'élèves de l'Académie avaient été promu et, pour une raison que j'ignorais, les gratte-papiers qui travaillaient dans la Tour du Senkage cherchaient un Jonin pour enseigner des techniques d'auto-défense à une Genin fraîchement promue. Ils me faisaient pitié... Du coup, j'avais accepté d'organiser un entraînement, leur avais donné mes disponibilités et ils s'étaient chargés d'envoyer une convocation à la demoiselle concernée. Evidemment, j'avais eu la possibilité de regarder son dossier. Membre du clan Omura, elle avait quelques capacités curatives qui faisait d'elle une kunoichi avec pas mal de potentiel. Enfin, restait à prier pour que son clan, assez... Spécial... Ne la fasse pas sombrer en l'embarquant dans des expériences peu humaines...
Quoiqu'il en soit, en tant que Sempai et en tant que Jonin, je devais être sûre de lui enseigner des techniques utiles qui puissent lui permettre de se défendre seule et éviter de mourir ayant des patients à soigner. Du Shurikenjutsu pouvait être intéressant, mais je pensais que le plus bénéfique restait le Taijutsu. Et puis, c'était l'un de mes points forts alors autant en profiter, d'autant plus que je connaissais quelques coups plutôt simples et efficaces.
Me dirigeant tranquillement vers le terrain d'entraînement, je me demandais pas quoi commencer. Attaquer directement l'entraînement ? Si oui, par quelle technique ? Peut être qu'il valait mieux commencer par un échauffement, pour éviter les blessures inutiles, non ? J'étais toute excitée. C'était la première fois que j'enseignais une technique de Taijutsu à quelqu'un. C'était un domaine extrêmement utile qui permettait d'évacuer tout surplus d'énergie !
D'ailleurs, pour la pratique, comme je n'avais pas envie de blesser la toute nouvelle diplômée, qu'il fallait qu'elle voit correctement la technique, qu'elle évite de se casser quelque chose et que de toute façon il devait s'entraîner, j'avais demandé à mon petit frère de venir pour nous aider. Il avait un râlé mais un bon coup de pied de ma mère avait aidé à le motiver... Alala... Quelle délicatesse...
Il attendait à l'entrée. Je lui fis signe et il me suivit. Je m'arrêtai à quelques mètres de la Genin et lui tendis la main en souriant. Elle était telle qu'on me l'avait décrite. Mon cadet la salua d'un geste de la main.
- Omura Hatsumomo ? Je suis Uzumaki Haruka, une Jônin de rang B du village et un maître dans la maîtrise du Taijutsu, j'ai 17 ans, enchantée. Je te présente mon petit frère, Tsubasa Aki, il a 15 ans et va m'assister dans cette session d'entraînement.
Aucun intérêt de la presser. J'avais tout mon temps, raison pour laquelle on avait choisi ce jour. Je voulais la mettre en confiance, si elle était tendue ou qu'elle n'y mettait pas de bonne volonté, cela pouvait être désagréable pour tous et je souhaitais absolument éviter ça.
- Comment vas-tu ? Heureuse d'être Genin ? Des projets ?
Tandis que je la questionnais, gentiment, je m'étirais les bras, puis les jambes, n'oubliant aucun muscles. Mon frère, silencieux, imitait mes gestes.
Lorsqu’elle est arrivée, elle n’était pas seule, elle était avec un garçon. Elle était plus vieille que moi, mais pas tant que ça. Juste assez pour dire qu’elle l’était. Elle avait des cheveux rouges. Longs et rouges. Elle devait être Uzumaki, les Uzumaki ont les cheveux de cette couleur.
Elle est arrivée lentement. Sans se pressée, comme si on avait du temps. C’est bien, ça, j’ai eu peur d’être prise avec quelqu’un qui voulait tout enseigner d’un coup et trop rapidement. Elle était déjà jounin, mais elle n’avait que trois ans de plus que moi. Elle devait être une sorte de génie ou je ne sais pas quoi. Ou peut-être qu’elle était tout simplement plus dévouée que moi au métier de Shinobi.
Après tout, je suis un médecin avant d’être une guerrière, peut-être que c’est parce que cette fille est une guerrière qu’elle est devenue jounin plu rapidement. C’est tout de même embêtant. Je n’aime pas me battre, à l’académie, ils nous ont montrer les bases, mais … Je me suis donné une misère folle à les ignorer. Bon, c’est peut-être la raison pour laquelle j’étais là, sur le terrain d’entraînement ce matin précis.
…… ………
Son frère n’avait pas le même nom de clan qu’elle … Pourquoi ? Probablement une histoire d’alliances et de descendances. Je n’avais pas particulièrement envie de m’y arrêter. Alors, je ne répondis pas. Je hochai de la tête, signifiant que j’avais bien saisi. Je n’avais pas à me présenter, elle connaissait déjà mon nom, à quoi est-ce que cela servirait ?
- Je vais physiquement bien. Aucune maladie ou blessure, chroniques ou non, à rapporter, et aucun handicap. Oui, je suis heureuse d’être genin, cela veut dire que j’en ai fini avec l’académie et que je peux enfin me concentrer sur mes spécialités plutôt que de prétendre m’intéresser à ce qui m’ennuie. Je n’ai pas de projets précis. Enfin, à l’extérieur du laboratoire, évidemment. Papa et maman sont enfin prêt à me confier certains … hum … Certaines recherches. Voilà.
Je la fixais dans les yeux. Je n’avais pas souris ou exprimé quelques émotions dans mon monologue. En fait, je voulais commencer au plus vite. Je voulais en finir avec ce qui serait très probablement une torture. Nécessaire, certes, mais une torture tout de même.
- Je suis prête à commencer. Est-ce qu’il y a quelque chose de particulier que je dois faire ?
Une Omura... Une véritable Omura... Je ne lui avais pas demandé de me filer les résultats de ses examens médicaux, juste si elle allait bien, comment elle se sentait au moment où je l'avais interrogé. Sa façon de parler était dénuée d'émotions, c'était un discours froid. Je ne savais pas qu'une fille de cet âge pouvait être si oeu humaine. Je me demandais si elle désirait vraiment faire cet entraînement. Et vu la façon dont elle parlait de l'Académie, je me demandais si elle souhaitait être kunoichi enfin ce n'était pas à moi de juger si elle méritait cet entraînement ou son statut. Et puis, chacun avait ses raisons...
- Je suis prête à commencer. Est-ce qu’il y a quelque chose de particulier que je dois faire ?
Pressée... Elle était vachement pressée... Or, ce n'était pas en se précipitant qu'elle allait finir son apprentissage le plus vite car il y avait de fortes chances pour qu'elle se heurte à de bon gros obstacles alors qu'elle pourrait ne rencontrer aucune difficulté en y allant lentement.
- Et bien, une démonstration serait peut être la bienvenue. Nous allons commencer par le Doroppu Kikku qui est un coup de pied sauté au niveau du thorax.
Je m'éloignais un peu de la Genin et de mon petit frère, puis je demandai à celui-ci s'il était prêt. Alors, je fis deux pas pour prendre une puissante impulsion, avant de m'élancer dans les airs pour effectuer le fameux coup de pied sauté, insufflant un peu de chakra dans mes jambes. Je n'avais aucun scrupule à l'utiliser puisque cela ne faisait pas beaucoup de dégâts et qu'Aki était prêt à se défendre. En fait, non... Même si cela n'aurait pas été le cas, je n'aurais eu aucun scrupule, il était habitué à ce genre de choses, alors bon... Quoiqu'il en soit, mon cadet para avec ses bras, ce qui ne l'empêcha pas de reculer sous le choc.
- Normalement, cette technique permet d'envoyer bouler un adversaire loin de soi, quand il est prit par surprise ou qu'il ne peut parer. Le chakra doit être concentré dans les jambes, c'est quelque chose de très important.
Je m'éloignai d'Aki et invitais maintenant la blonde à essayer la technique. En soit, il n'y avait rien de bien compliqué, il fallait juste comprendre comment cela fonctionnait et avoir un corps un temps soit peu entraîné.
Elle fit une démonstration avec son frère. J’en profitai pour bien observer ses mouvements, l’angle de sa jambe, la hauteur par rapport au sol. Je ne savais pas la quantité de chakra qu’elle avait employée, mais suffisait que je le pratiquais quelques fois, pour mieux comprendre comment faire le tout.
J’observai aussi la façon dont son frère para la technique, les avant-bras en croix devant lui, pour mieux soutenir l’impact et ainsi répartir le choc dans les deux bras et les épaules, plutôt que de recevoir la pleine puissance du coup dans son thorax.
Lorsqu’elle m’invita à essayer le technique, je m’installai en face de son frère. Sauter, mettre le chakra dans les jambes pour frapper. L’exécution de la technique était simple, mais il fallait le faire. Il fallait utiliser la force de son corps pour lui donner de la force.
À ma taille, à mon âge, la force physique n’était pas mon fort. Bien sûr, j’étais une kunoichi. J’avais un certain entraînement, contre des civils, je pouvais me débrouiller, mais face à d’autre shinobis, je ne tenais pas la chandelle.
Je pris la position et exécutais une première fois les gestes. D’abord sans sauter, sans attaquer mon instructrice ni son frère. Le but de la manœuvre était d’exécuter le mouvement avant de me jeter dans l’action. Comprendre le mouvement et le décortiquer. Une fois cela fait, je regardais le garçon et lui fit signe de la tête : j’allais tenter la technique.
Je sautai, envoyai du chakra dans mes jambes, mais le coup n’était pas assez fort. Il ne broncha absolument pas. Alors je recommençai, encore et encore et encore. Y mettant toute ma force cette fois-ci. Cette dernière fois fut la bonne. Certes, l’impact n’avait pas la force de mon instructrice, mais j’avais exécuter la technique.
Bien sûr. De faire la technique une seule fois ne voulait pas dire que je l’avais entièrement maitrisé. Il faudrait que je continue à la faire de mon côté, lors de mes entraînements personnels, pour que mon corps imprime le mouvement, pour que jamais je ne l’oublie.
- Merci de votre patience ... Y a-t-il autre chose de prévu pour cet entrainement ? Si ... c'est le cas ... Je ... une pause ...
En toute honnêté, j’espérais un non. J’étais un peu à bout souffle et la sueur perlait sur mon front et mes tempes. J’avais besoin d’une petite pause, ou d’une très longue pause, à voir ce que me permettait l’Uzumaki.
Je regardais Hatsumomo essayer la technique sans vraie cible, apparemment, elle aimait bien faire les choses en étapes... J'appréhendais cette leçon car j'avais peur qu'elle se précipite, mais j'avais tord d'après ce que je pouvais constater. Ses mouvements n'étaient pas assez clairs, il y avait quelques mouvements parasites, mais elle se corrigeait en même temps qu'elle effectuait de nouvelles tentatives. Bientôt, elle pratiqua sur Aki, encore et encore se corrigeant et se perfectionnant petit à petit. Sa nature faisait que je n'avais pratiquement pas besoin de lui donner des conseils, bien que cela ne m'empêchait pas de l'encourager. Finalement, elle réussit. J'applaudis.
-Merci de votre patience ... Y a-t-il autre chose de prévu pour cet entrainement ? Si ... c'est le cas ... Je ... une pause ...
Alalalala... La pauvre... Il lui restait un jutsu prévu au programme et je tenais pas à la laisser repartir sans qu'elle aie un minimum d'acquis. Je jetai un rapide coup d'oeil à mon cadet, qui avait apparemment mal aux avant-bras, avant de reposer mon regard sur la blonde. Une pause n'allait faire de mal à personne, sauf peut être à moi qui risquait de mourir d'ennui.
- C'était plutôt pas mal, n'oublie pas cette sensation et entraîne-toi de temps à autres. Malheureusement, tu as encore une technique à apprendre... Cependant, vous avez droit à une pause et si besoin, je veux bien vous aider à récupérer plus vite.
Evidemment, je faisais là référence à l'une des techniques secrètes Uzumaki qui avait quelques effets curatifs, certes moindre que les jutsu Omura, mais utile quand même. Puis, une fois cette histoire réglée, je me mis à faire travailler mes muscles abdominaux avec différents exercices. Il était important d'entretenir son corps et j'avais bien trop d'énergie pour rester à rien faire alors autant la dépenser dans une activité utile.
Je laissai tomber au sol soupirant. Je m’attaquai à ma gourde la vidant entièrement. Je le regrettai immédiatement. Non seulement je n’avais plus d’eau pour la suite, mais en plus, j’avais maintenant une crampe. Je couchai sur le dos, dans l’herbe. Respirant bruyamment.
- C’est gentil de proposer, mais je vais juste reprendre mon souffle. Merci, pour … la pause. UGH.
Du revers de la main, je poussai mes cheveux de mon visage et laissai la brise me rafraîchir un peu. J’avais l’impression que mes muscles étaient en feu. J’allais souffrir le lendemain matin, quand chacun de mes mouvements me feront me torturer … Même si la meilleure façon de dissiper la douleur est en fait de bouger les muscles endoloris … Ou de ne pas s’entrainer aussi vigoureusement …
Pendant que je me reposais, je vis Haruka commencer une routine d’entraînement. C’était impressionnant de voir un jounin à l’œuvre comme ça. Je l’observais faire quelques minutes, jusqu’à ce que mon souffle se calme et que ma crampe disparaisse.
Je me levai donc et fis signe à l’Uzumaki. J’étais prête à reprendre. Je pris position, prête à absorber les informations qu’elle me donnerait. Après tout, ces techniques que j’horripilais étaient nécessaire à ma survie, lorsque je rencontrerai des adversaires qui ne craindront pas mon apparence de monstre.
- Je suis prête. Allons-y.
Mentalement, je ne l’étais pas, mais il faudrait bien terminer un jour. Il fallait se lancer.
Respectant la demoiselle pour sa volonté de continuer avec sa douleur et sa fatigue, j'attendais qu'elle me donne son feu vert pour reprendre l'entraînement. Mon frère, aussi, avait fait sans mon soutien, il était habitué en quelque sorte, pour le meilleur comme pour le pire, et n'avait surtout pas envie de perdre mentalement et physiquement parlant face à plus jeune que lui. Il n'y avait rien de mal à être doté d'un certain esprit de compétition. Je les observais en train de se reposer, pour voir quels gestes ils adoptaient afin de récupérer plus vite tandis que j'effectuais mes exercices.
-Je suis prête. Allons-y.
Merveilleux, nous allions enfin pouvoir reprendre et finir l'entraînement par l'apprentissage d'une technique bien sympathique. Aki se leva et vint se placer face à moi sans que je n'ai besoin de dire quoique ce soit, à vrai dire, juste pour cela, j'avais envie de le taper le plus fort possible. Il ne m'avait pas provoquée ou énervée d'une quelconque façon que ce soit, mais j'avais envie de l'embêter et de me défouler un temps soit peu et puis, il était prêt alors autant en profiter. Certes, je pouvais le faire sur quelqu'un d'autre mais, qui ? Je recentrai mon esprit qui jusque là vagabondait, libéré par la pause, avant de commencer de nouvelles explications.
- Maintenant, je vais t'apprendre le Tokken. Cette technique consiste à charger un adversaire en mettant son épaule en avant et en chargeant celle-ci de chakra. Cela peut envoyer un ennemi à terre ou le bloquer contre un élément quelconque : arbre, mur... Regarde bien.
Me jetant sur mon cadet, je lui portai un coup d'épaule, renforcé au chakra et à l'aide de mon poids, doté d'un léger mouvement vers le bas, l'envoyant à terre. Lui tendant la main, je l'invitai à se relever et l'y aidai. Puis, m'éclaircissant la voix, je pris la parole afin de rajouter quelques conseils.
- Il faut bien accompagner le mouvement d'épaule de tout son corps et il faut mettre le plus de poids possible dans ce coup sinon il n'y a aucune change de bloquer un adversaire ou de l'envoyer à terre.
Sur ces mots, je pris un peu de recul pour laisser place à l'Omura qui me servait d'élève. Il n'y avait qu'en pratiquant qu'elle pouvait maîtriser une technique et s'améliorer...
J’observai la démonstration avec attention. Je ne voulais pas m’attarder trop longtemps, j’espérais rentrer avant le diner. Elle plia légèrement les genoux, s’inclina vers l’avant, présentant son épaule à son frère. Elle y ajouta un peu de chakra et elle chargea. Son frère fut propulsé au sol et elle l’aida à se relever.
Je fis comme avec la première technique pratiquant chaque mouvement séparément, sans toucher son frère. Encore et encore. Jusqu’à ce que tous les mouvements soient bien maîtrisés. Donc, je fléchi les genoux au moins une trentaine de fois avant de d’avoir réussi le bon angle. Je m’inclinai une vingtaine de fois, au moins avant d’avoir la posture la plus stable que je pouvais atteindre dans cette position.
Ensuite je chargeai, quelques pas, toujours sans cible, simplement pour m’assurer que j’arrivais à garder la posture en courant. Lorsque je fus satisfaite, je m’enlaçai sur le frère d’Haruka dosant mon chakra. La première fois, je ne mis pas assez de chakra. La deuxième fois non-plus. Lorsque je tentai pour la troisième fois, je mis trop de chakra et le jeune garçon vola un peu plus, mais j’avais clairement employer trop de chakra, car je me sentie épuisée d’un coup suite à cette tentative.
Je pris une petite pause pour me donner la chance de respirer et reprendre un peu de force, une ou deux minutes, même si cela ne restaura pas mon chakra, cette pause me fit un bien fou. Alors je fis une quatrième tentative. Cette fois-là, lorsque mon épaule entra en contact avec le ventre du garçon, il tomba au sol et je n’eus pas l’impression de m’être vidée de mes forces.
Je regardai mon instructrice, un brin de fierté dans les yeux. J’avais réussi. Non seulement j’avais réussi cette technique, mais en plus, j’avais survécu à cet entraînement. Maman n’allait pas en croire ses oreilles lorsque je lui raconterai.
- Merci pour ces enseignements. J’espère avoir d’autres opportunités d’apprendre de vous.
Je m’inclinai devant Haruka, témoignant de mon respect envers elle.
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