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La force du respect

Sahara Denya
Sahara Denya
Suna no Jonin
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La force du respect Ven 21 Sep - 16:04
Sahara Denya

Serika Senshi


Sahara Denya

Cet homme qui s'était imposé





An 15,


été


Tout Suna ! Si quelqu'un devait l'emporter, ce devait être tout Suna. Pas seulement le daimyo, pas seulement le kage, pas seulement le conseil, pas seulement les grands clans du Pays du vent, pas seulement la citadelle ni ses ministres, ni le haut commandement militaire, ni l'intendance, mais tout le village et toute la nation. Et pour faire briller notre étendard, une volonté sans faille ne suffisait pas. La détermination de ne pas être dominé propre aux gens du désert qui avaient su résister au cagnard et aux tempêtes de sable, la Volonté du vent, celle de se montrer supérieur aux éléments, devait être accompagnée des moyens de se défendre et répliquer.

J'observais cette cité en construction, au loin. Hiyokuna Sōgen, celle-là même à la vue de laquelle un frisson me parcourait l'échine. Plusieurs kilomètres séparaient notre agglomération cachée de ce havre de luxe bien visible pour lequel avaient été déployé des moyens colossaux et des efforts non moins formidables. À cette vitesse, les travaux n'allaient pas durer encore longtemps. Cependant, cette ville restait suffisamment éloignée de chez nous, les Sunajins, pour que nos murs ne semblassent qu'un innocent amas de roche. Mais à trop être obnubilée par l'avancée de l'érection, je n'avais presque pas porté attention à la flore ni à la faune. J'étais en balade, une simple sortie qui avait manqué de tourner en virée mortelle si je n'avais écrasé la tête du serpent qui avait surgi sans que je n'eusse remarqué sa présence auparavant. Quelle négligence ! Et quelle pitié. Les reptiles ne me craignaient pas. Ils ne craignaient pas Takeshi non plus, ni le haut-conseiller, si le puissant kazekage. Nous n'imposions pas un respect naturel aux animaux. Aucun de nous n'arrivait à a hauteur de la légende de la Noblesse des sables. Ah, si j'inspirais ne fût ce qu'un dixième de l'aura de ce ninja dont le récit m'avait été conté le soir de mes seize ans, me fascinant à tel point que les étoiles qui brillaient dans le ciel avaient paru pâles en comparaison à celles qui illuminaient mes yeux ! Si seulement ! Non, nul n'était la Noblesse des sables. Toutefois, après réflexion, je connaissais l'existence d'une technique dont l'impact se rapprochait du don propre à la légende. Je connaissais aussi un homme qui la maitrisait : Serika Senshi.

Protéger Suna m'avait fait m'interroger. Je m'étais informée, c'était mon métier. J'avais exploré le passé de certains clans, m'étais plongée dans l'histoires de tribus ou groupes de personnes et savais certaines choses cachées dans les archives. En épluchant des dossiers, j'avais fait des recherches complémentaires et parfois superflues. Au cours de l'une de mes pérégrinations dans des classeurs, j'avais pu avoir une idée de l'étendue de la puissance de l'homme qui nous dirigeait. Un shinobi aux grandes ressources maitre en ninjutsu. Voilà qui avait piqué ma curiosité. Ce fut là que je connus son affinité. Au-delà des éléments, il s'était imposé, lorsqu'il était plus jeune, comme un dominateur hors pair. Cet fut là que j'eus l'image d'un chef de clan déjà puissant et bien capable, beau blond. Je pensais ses cheveux blancs depuis sa naissance car il n'était pas si vieux. Peut-être la guerre lui avait-elle donné une apparence plus âgée et surement avait-il souhaité entretenir cette allure d'homme vieux et sage. J'ignorais ses raisons. Cependant, ce fut aussi là que j'appris qu'il était à même d'indisposer ses adversaires par la force sans les toucher.

Je quittai immédiatement les dunes pour les bâtisses. Marchant d'un bon pas, gourdes au cou, j'arrivai au bercail et pris la direction de la tour de la haute instance, me rendant au bureau du chef du clan Serika. Synchronisation imprévue, trois jeunes chuunins sortaient à ce moment de la pièce à la porte de laquelle je frappai. À l'intérieur, après avoir incliné la tête, je croisai les bras dans le dos, en position de repos militaire et abordai Senshi avec vivacité.




Bonjour, cher kazekage.



Je marquai un temps de pause bienvenu.



J'aimerais apprendre de vous, s'il vous plait. Je souhaite apprendre à paralyser mes ennemis.


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Serika Senshi
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Re: La force du respect Dim 23 Sep - 15:55
Serika Senshi
Une journée des plus pénibles pour le Kazekage, qui maugréait à gérer les différents rapports de mission.  De toutes ses tâches administratives qui lui incombaient, les missions lui étaient fatales.  Alors emprisonné derrière son bureau, des parchemins et rouleaux débordaient de son bureau et il s'y perdait facilement, n'ayant que peu d'espoir d'organiser un tant soit peu les papiers.  Le clou s'enfonçait chaque fois qu'une équipe de bras cassés s'avançaient, du respect plein les yeux et de l'espoir plein les coeurs.  Tous des faibles, pensait régulièrement Senshi.  De sa légendaire moue, il leur balançait alors un ordre de mission, sans en connaître réellement les détails, pour rapidement se débarrasser d'eux.  De nouveau seul, il tentait de se retrouver dans ses papiers, non sans un certain niveau d'appréhension.

Lorsqu'il se débarrassa enfin des trois chuunins inopportuns, Senshi n'eut à peine le temps de pousser un soupir que déjà on cogna à sa porte.  Du poing, il frappa sur son bureau avant d'ordonner d'entrer.  Il fut surpris de voir Denya.

« Repos soldat. » fit-il d'un ton las.

Sahara Denya était l'un des petits spécimens qui prenait plaisir à observer, par la bande, le Shodaime.  Fille de restaurateurs, après une tragédie, des bras articulés digne des Shirogane avait fini par remplacer ses membres tranchés.  Senshi avait été impressionné de voir Denya grandir dans la hiérarchie Sunajin.  Contre toute attente, elle s'était faufilée parmi ses jōnins, bien qu'elle devait sans doute ignorer les raisons particulières à sa promotion.  Senshi était d'ailleurs le seul à les savoir.  Un caprice d'un vieil homme, se moquait-il souvent lorsqu'on venait le confronter sur le sujet...

« Je vois que tu t'es bien renseignée, ma petite.  Cependant, ne crois pas que j'enseigne à tous ceux qui viennent me le demander. » Son regard porta sur son bureau et le bordel le fit soupirer. « Tu as de la chance, je n'ai rien à faire aujourd'hui. » fit-il, ironique, alors qu'il repoussait d'une main une pile de rapports.

Akihiko devait sans doute être dans les environs, il pouvait sans doute se charger des missions.  Senshi se leva et décrocha son grand manteau blanc du mur, afin de l'enfiler d'un seul geste.  Il s'avança ensuite vers Denya.  Une fois à sa portée, il porta sa main sur son épaule.  Son visage était ouvert et étrangement chaleureux.

« Une technique qui te sera bien utile lorsque tu souhaiteras arrêter des criminels.  Viens, allons nous entraîner sur le toit de la tour. »

Ils sortirent du bureau.  Une fois dans le couloir, le Shodaime pressa le pas.  La poussière roulait sur le sol et le long corridor était mal éclairé.  À croire que ce passage menant au toit, n'était plus emprunté.  Senshi fit volte-face.

« Je crois m'être trompé de chemin... » dit-il d'un sourire niais ; puis ses traits se figèrent durement. « Kanashibari! »

Son chakra explosa et fusa vers le jeune femme afin de complètement l'englober.  Toutes ses intentions les plus meurtrières furent aussitôt dirigées vers Denya, comme à l'époque où Senshi devait soudainement haïr ceux qui le prenaient en embuscade.  À la guerre, il n'y avait pas de place pour la bonté et les coeurs étaient fermés à la pitié.  C'était détruire ou être détruit.  La policière goûtait désormais la puissante vague de chakra, qui en avait glacé plus d'un.

« Rejoins-moi à l'extérieur du village. »

D'un nuage de poussière, il disparut aussitôt.

Spoiler:
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Sahara Denya
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Suna no Jonin
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La puissance d'un homme Jeu 27 Sep - 13:32
Sahara Denya

Serika Senshi


Sahara Denya

La puissance d'un homme




Il avait accepté ! Celui qui tenait les forces militaires de notre village, l'homme le plus puissant de son clan, avait accepté de m'entrainer personnellement. C'était à n'y rien comprendre. Moi qui rechignais déjà à adresser la parole à certains Shirogane qui ne me faisaient pas montre de mépris, j'avais déjà pris la décision de demander une faveur personnelle à la plus haute autorité du village, une idée étrange qui ne me fût pas venue à l'esprit un an plus tôt. Être vue de haut me hérissait les échardes et je ne supportais pas cette sensation. Les murs protecteurs du village étaient devenus des barreaux à l'extérieur desquels je n'étais que rarement sortie dont je désirais pouvoir sortir et dans laquelle je souhaitais avoir e choix de rester. J'étais forte ! Point assez pour empêcher toute honte de fondre sur Suna, point assez non plus pour retenir une tueuse présumée en côte d'Omui, mais j'étais forte. Ces bras de bois devaient absolument prouver leur utilité et celle qui les portait aussi. Ce fut sans doute ce qui me poussa à oser demander une faveur à Serika Senshi. Et il avait accepté. Que je lui eusse fait cette requête me surprenait déjà, mais qu'il acceptât fut un autre étonnement. Pourquoi cette personne dont je pensais qu'elle avait de moi la faiblesse comme opinion acceptait de m'enseigner aussi rapidement ?

Quelle ne furent pas ma surprise et ma joie. Je m'empressai de suivre mon maitre du jour dans la tour au sommet de laquelle il comptait m'emmener. Une surprise, car quoi de mieux que les bêtes sauvages pour s'essayer à la paralysie ? Les concitoyens n'étaient-ils pas tous nécessaires au bon fonctionnement de notre village ? Les indisposer, comme indisposer les ninjas, ne me semblait pas une excellente idée, mais je n'allais pas remettre en question mon dirigeant pour un choix si anecdotique, car les événements m'étaient cléments et tout à mon avantage, j'avais daigné parlé au chef du clan Serika qui, lui, daignait me transmettre une technique imposante. Certes, une technique qui eût sans doute plus sis au haut-conseiller, qui avait une autorité à imposer à meilleur titre que moi, mais mon rôle au sein du corps de police nécessitait une efficacité de ninja. J'avais jusqu'alors peu apprécié l'utilisation du genjutsu et ne me servais pas si souvent du ninjutsu quand bien même ce cher Takeshi me l'avait enseigné, mais l'arrivée de l'ère des conquêtes allait nécessiter des moyens différents. Je préférais les combats brutaux dans l'art du corps-à-corps, mais étendre le règne du daimyo Hitotsubashi n'allait pas se faire par la simple force mais aussi par une certaine subtilité propre à d'autres techniques que les miennes. Cette année, je m'étais résignée et avais accepté d'étendre mes domaines de compétence.




Je crois m'être trompé de chemin... Kanashibari!



Qu'était-ce ? Mes vertèbres lombaires s'affola et un frisson me parcourut l'échine à cette vague qui avait parcouru mon corps qui vibrait sous cette onde néfaste qui m'avait voulu du mal. Chacun de mes membres frémissait et était fébrile devant le titan qui se dressait devant moi. Cape au vent, calme dans le regard, il avait néanmoins une volonté de fer et mon instinct me martelait « danger » : Ces yeux calmes cachaient un prédateur enfoui n'attendant qu'une erreur de ma part et ayant la véritable intention de me mettre en pièces. Tandis que le vent parcourait l'espace entre mes vêtements et mon dos sans que je ne pusse réagir en tressaillant, mon esprit me susurrait puis me criait de bouger, de partir, de m'éloigner de la menace oppressante qui n'allait faire de la petite Denya qu'une bouche si je restais là, immobile, à le fixer, yeux tremblants, bouchée bée, regard vide et des images parcourant mon esprit. Aucune pensée rationnelle hormis la conscience d'avoir en face de moi celui qui faisait battre mon coeur à le faire exploser. Je devais partir, cet homme était l'écueil qui allait me terminer, me mettre à mort. Bouge, mon corps ! Bouge ! Allez, mes muscles, grouillez-vous, faites quelque chose, je vais crever ! Il allait me tuer, il allait me tuer ! Bouge ! Pourquoi avais-je accepté de venir ici ? Pourquoi mes membres ne réagissaient-ils pas ? Bouge ! Pas moyen, j'étais tétanisée et ne distinguais rien d'autre que lui : Senshi. La chaleur du cagnard me frappait, mais seul le kazekage attirait mon attention. Il n'y avait que lui. Puis plus rien. Il partit après m'avoir dit :



Rejoins-moi à l'extérieur du village.



Il était parti. Pour revenir ? Pourquoi me faire souffrir avant de m'achever ? Pourquoi me laisser là sans défense ? Non, pas pour revenir. Mon coeur ralentissait et le frémissement qui me parcourait s'estompait. Mon auriculaire droit pouvait se mouvoir. Puis l'index. Je clignai des yeux. Enfin ! Il m'avait laissée sans me toucher, ne me voulant pas de mal. Et en effet, je n'avais pas mal, mon organisme allait bien. Ma palpitant palpitait, mon pouls pulsait, mes yeux zyeutaient le ciel et mes jambes me maintenaient de bout, en pleine santé. Je retrouvai l'usage de mon bras que je secouai afin de m'assurer de me sensation. Le village ! Je le revoyais. Et bon sang, que c'était bon de se sentir en vie ! Je n'avais pas ressenti une telle frayeur depuis mes années d'errance avec mes parents. La météo était une épée de damoclès bien plus ravageuse que le kazekage et même lui eût fait pâle figure devant elle. Mais la puissance de cet homme m'avait déconcertée. Comment avait-il fait ? Comment avait-il pu ainsi paralyser mon corps et me faire ressentir une telle impuissance ? Il ne s'agissait pas simplement d'être incapable d'avancer mais aussi de trembler et de ressentir ce que j'espérais ne plus ressentir à ce point : la peur. La peur et l'incapacité, l'impuissance pure. Alors telle était la paralysie ? Telle était cette méthode ? C'était ainsi qu'il avait dominé et soumis ses ennemis ? Telle était ainsi la puissance de cette personne ? Capable de mettre à genou et d'entraver toute personne plus faible. Incroyable. Je pensais que la force de cette technique était plus limitée, mais quelle force ! Quelle puissance ! Cet homme était quelqu'un ! Capable en un instant d'avoir un tel impact par une technique qui était apparemment à ma portée, voilà qui forçait l'administration. Senshi avait un tel pouvoir ! Je voulais apprendre. Je voulais apprendre à suspendre l'activité corporelle de mes adversaires. Il fallait que cet homme m'apprît cette technique.

Mais j'avais chaud. J'avais froid aussi. Je ressentais deux sensations contradictoires et transpirai. Cette sueur me gênait, mais pas tant que cette impression de température inconstante qui me traversait. Aussi, je retirai mon pull sous lequel, bien heureusement, je n'étais pas nue. J'avais, dans le but d'assumer mes avant-bras, fait tatouer de légers motifs sur le reste de mon corps et ajouté des coutures à certains de mes vêtements. J'avais ainsi une allure plus proche de la marionnette sans en être totalement proche. Je m'étirai, désireuse de ragaillardir mon corps.


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« Tout grain de sable frémira devant Suna. »

Je renfilai mon pull et rejoignis aussitôt le kazekage dans le désert entourant le village.

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Re: La force du respect Sam 29 Sep - 3:14
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Lorsque le jeune Denya arriva, Senshi, assis sur un grand rocher, patientait.  À l'ombre d'un parasol fait de sable, la main en visière, et souligna son approche d'un grand rictus.  Combien de temps cela avait-il bien pu lui prendre pour se dégager de la paralysie ?  Quand était-elle parvenue à assumer qu'elle vivrait, que tout ceci n'était qu'une sensation grotesque ?  Pendant un instant, Senshi avait crut ne jamais revoir la petite ; nul ne pouvait supporter ses plus bas instincts et en sortir complètement indemne.  Comment alors avait-elle trouver la force pour revenir voir l'homme qui venait tout juste de la menacer, littéralement.  On avait souvent tenté de convaincre le Shodaime de son erreur de nommer Denya jônin, qu'elle n'aurait pas les qualités nécessaires.  L'un de ces arguments consistaient à le persuader qu'elle manquait de jugeote.  Or, une fois de plus, la Sahara prouvait à tous qu'ils avaient tord : malgré la peur et l'effroi, elle réalisait un ordre direct du Kazekage.
Celui qui ne pouvait voir en Denya les qualités nécessaires au bon soldat ne pouvait s'autoriser à la juger.  Pour Suna, elle était prête à mourir.

« Ainsi, les rumeurs sont fondées : Sahara Denya a beau manquer deux bras, elle ne manque pas de courage !  Es-tu idiote, petite ?  Es-tu assez folle pour affronter deux fois la même bête, malgré ton premier échec ? » fit le Kazekage, à la fois franc et rieur.

Certes, Senshi reconnaissait en Denya les principes fondamentaux de la grande nation sunajin, qu'étaient le dévouement et la bravoure.  Toutefois, l'enthousiasme patriotique de la jeune policière, bien que de beaucoup supérieur à ses collègues, n'inspirait pas au vieil homme la moindre crainte.  
Busujima Takeshi, le mort vivant, par sa grande expérience et ses techniques retordes, était à craindre ; Kayaba Akihiko, l'Onde de Suna, pour ses stratégies couplées à ses manipulations aqueuses imprévisibles, était à craindre ; nombre de jônins, tous dévoués au village, étaient à craindre !
Pas Denya.

« Le Kanashibari ne s'enseigne pas.  Seul ceux qui possèdent l'instinct d'un tueur peuvent l'exécuter...  Tu n'es pas un assassin, Sahara Denya.  Tu représentes la loi.  Après tout... tu n'es qu'une petite marionnette... »

Senshi n'était pas reconnu pour ses méthodes orthodoxes.  Jamais il ne prendrait le temps d'expliquer les fondements même de ses techniques.  De son parler franc, il ne cherchait qu'une chose : pouvoir déceler, au-delà des masques que portaient tous shinobis, les réelles intentions de chacun.  Ainsi, sa parole suprême était cruelle.

Tout grain de sable frémira devant Suna.
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Sahara Denya
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Tuer Ven 19 Oct - 19:40
Sahara Denya

Serika Senshi


Sahara Denya

Tuer




Revenir de la paralysie ne m'avait demandé aucune force car mes membres ne pouvaient plus fournir aucun effort. Le Kanashibari était superbe ; quelle autre personne que le kazekage pour la transmettre ? Il ne devait pas être le seul à même de la partager, mais en commandeur, chef de clan et maitre de guerre, il devait être un as de la domination. Ayant rallié une porte du village, rallié car je n'étais pas le plus à mon aise du monde, j'avais escaladé la muraille, chakra injecté dans les pieds, atteignant le sommet duquel mon regard avait pu une nouvelle fois se jeter à cornée perdue dans l'immensité d'une étendue mortelle de sable martelée par les rayons d'un soleil cuisant dont j'avais choisi de protéger mes yeux, main droite en visière pour apercevoir un Serika patientant calmement, aisément, ne bronzant point mais profitant du climat. Eh bien, direction le rocher !

Le kazekage n'était pas réputé pour être agréable, mais au contraire pour être un homme cinglant dans son discours. Il n'avait pas dérogé à ce qui semblait être chez lui une habitude, mais son rire m'avait été, cette fois, plus désagréable qu'à l'accoutumée. Une question ridicule qu'il me posait et j'avais une profonde envie de me braquer tant le timbre de Senshi me déplaisait, tinté d'un sarcasme paraissant distant. Heureusement, à cet instant me revint le réflexe commerçant dont m'avait fait part mon père lors des nombreuses années passées à lui apporter assistance. La clientèle mécontente, je m'y étais frottée par le passé et jamais il n'avait été bon de répondre en privilégiant le sang chaud à la parole réfléchie.




Mutilation, militarisation ! Je subis, je me renforce ensuite. Une excellente méthode que même vous avez expérimentée. Je connais l'histoire.



Tel était mon plaidoyer et il l'avait entendu. Je n'étais rhétrice mais capable de me défendre. À ma réplique, il répondit de manière directe, sans pincette aucune, me reléguant à une simple fonction : représentante de la loi. Quelle étiquette limitée dans mon cas. Ne pas avoir l'intention de tuer. Comme si ma carrière n'était pas tachetée de gouttes de sang, comme si aucun mort ne me pesait sur la conscience. J'évitais d'avoir des morts sur la conscience, il était vrai. Sourcils froncés, je m'exclamai :



Et tout contrevenant à la loi sera puni. C'est le métier dans lequel je me suis engagée et dans lequel on m'a enfermée ; vous vous souvenez ? Je fais ça depuis des années. Je recherche, je traque, je débusque, je brutalise à l'occasion et, c'est vrai, même si je regrette d'arriver à cette extrémité, parfois je tue.



Je marquai un temps d'arrêt en remarquant que je m'étais emportée quant au ton adopté, un peu trop rabrouant à mon gout maintenant que j'y pensais, peu adapté à un échange avec le premier représentant de notre agglomération militaire. À cette pensée, mon visage se décrispa et je repris aussitôt :



Par contre, vous avez raison sur un point : je suis une marionnette. Je suis une arme, comme tout ninja. En cas de guerre avec une autre région, je ne représente plus la loi mais le pays. Je suis une batterie d'artillerie à moi toute seule, ne l'oubliez pas. Je tuerai les adversaires de la bienséance de Suna.



Je sortis de ma tenue un grand rouleau de stockage dont je tirai une boule explosive qui se posa, à l'aide de ma main gauche, sur le bout de mon index droit, tournant sur elle-même.



Vous savez, ce genre de technique me permettrait de donner libre court à mon agressivité ? Cela me permettrait de pouvoir faire le tri entre ceux qui peuvent être ralliés et ceux qui seront définitivement nos ennemis.




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Re: La force du respect Jeu 25 Oct - 18:32
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Sahara Denya savait utiliser sa tête. Véhémente, elle répondit bravement. Senshi accueillit ses propos d’une joie éphémère qui se traduisit d’abord par un plus large sourire, avant d’exploser en un rire assourdissant. Ce fut la larme à l’œil qu’il glissa de son rocher, pour s’approcher tranquillement de la policière. Son parasol de poussière s’évapora et la chaleur vint tout de suite assaillir le vieil homme. Bien qu’habitué à cette chaleur insupportable, il retira son manteau blanc et le laissa choir au sol. Senshi découvrit ainsi son corps bien entraîné, moins digne que ceux des pros du corps à corps, mais dont les muscles noueux trahissaient les affres de la guerre.

« Très bien. » dit-il, l’amusement toujours dans la voix ; ses traits se pincèrent ensuite, retrouvant ce masque sévère de l’homme le plus puissant du désert. « Si telle est ta réponse, je t’enseignerai. »

Il s’approcha encore, afin d’être à la distance raisonnable pour la paralysie. Le Kazekage n’avait jamais été bon professeur. Pour lui, tout devait s’apprendre à l’instinct. Il toisa un instant l’artifice au bout du doigt de la policière, avant d’enchaîner :

« Tu veux exprimer ton agressivité, petit pantin ? Alors vas-y ! Montre-moi ! » Senshi devenait menaçant. « Denya l’Explosive. Sobriquet inutile. Mon armée n’a pas besoin d’artificier. Tu fais honte aux shinobis. Tu ne seras jamais un tigre ! »

Le pensait-il réellement ? Évidemment que non. Denya était digne du caprice du Kazekage. Sauf que pour utiliser la paralysie, elle devait exprimer une rage véritable. Senshi ne voulait pas stimuler une colère feinte. Il cherchait à transmettre l’ire.
Et puis, il la testait également.
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Sahara Denya
Sahara Denya
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Prouver sa valeur Ven 9 Nov - 1:01
Sahara Denya

Serika Senshi


Sahara Denya

Prouver sa valeur




Eh bien, c'était qu'il était radieux, mon kage ! Après un début d'entretien ayant démontré une telle faiblesse de ma part, c'était à n'y rien comprendre et alors que les dents de Senshi étaient dévoilées, je penchai la tête, me pinçai pour m'assurer de ne pas rêver, mais le dirigeant des forces militaires du pays du vent semblait bien réel. Hors de question de le gifler pour m'en assurer car après tout, il s'agissait de la même personne qui m'avait mise hors-course en quelques mudras, ce à quoi n'était pas préparée la kunoichi que j'étais et même préparée, j'eusse subi cette vague de chakra de plein fouet. Notre kazekage était bien imprévisible et je préférais me taire. Un mutisme qui me mettait mal à l'aise alors que le chef des Serika descendit de son siège provisoire. Et l'homme changea de tenue. Une surprise, à vrai dire ! Jamais je ne pensais que notre dirigeant allait dévoiler son corps à mes yeux, sans que l'épisode vécut ne fût grandiose, sans symbole politique. Non, rien d'historique, simplement un entrainement qui n'allait pas défrayer la chronique.



Très bien. Si telle est ta réponse, je t’enseignerai.



Mes muscles se raidirent ! Mon front se plissa légèrement et je fixai les mains de mon ainé, avant de focaliser à nouveau mon attention sur ses yeux, ceux qui avaient lancé cette paralysie, car tout m'avait semblé partir de là ! Il semblait décidé. Et il avait été si prompt à attaquer, tout à l'heure ! La surprise avait été totale et l'engourdissement aussi.

Désert immense. Sable chaud à perte de vue. Un village, le nôtre, entouré par le désert immense. Le sable comme terrain. Aucune barrière, contrairement au village qui était le nôtre. Une arène gigantesque pour l'apprentissage d'une technique tout aussi grandiose. Un décor à couper le souffle dans lequel nous étions si petits, à la merci des caprices de la nature pour une technique elle-même sans merci.

Je me sentis transpirer d'une sueur plus intense. Devant moi, le kazekage. Raidissant mes doigts, je les fis bouger légèrement, secouai calmement mes poignets tour à tour, passant ma balle d'une main à l'autre.




Tu veux exprimer ton agressivité, petit pantin ? Alors vas-y ! Montre-moi ! Denya l’Explosive. Sobriquet inutile. Mon armée n’a pas besoin d’artificier. Tu fais honte aux shinobis. Tu ne seras jamais un tigre !



Ah ? De tendue, je passai à immobile. Rien n'avait donc changé ? Après avoir prétendu vouloir m'enseigner, notre haut dignitaire, celui qui commandait aux ninjas et au-dessus duquel seul le daimyo trônait, tenait un propos toujours similaire ? Et cet homme n'était pas si dominé par le seigneur car un mariage avait fait d'eux des beaux-frères. Le règne de l'un servait la domination de l'autre et l'inverse était tout aussi vraie. Ces deux hommes étaient pour ainsi dire égaux en terme de puissance politique. L'une des deux plus grandes figures du pays m'avait rabaissée. Je pensais que les choses avaient changé, que j'allais faire changer Senshi et Ibushi d'avis sur mon compte, mais je n'avais as progressé d'un pouce dans la considération de ma force. Avoir capturé Birei n'avait finalement pas servi à me faire bien voir. Avoir laissé s'échapper Amaterasu, cette voleuse, avait sans doute terni la bonne réputation que j'avais éventuellement pu me tailler. J'avais gagné un combat et malgré cette victoire, ma cible s'était échappée sous mon nez, sur mon propre terrain. Que pouvais-je faire pour racheter cette erreur ? Et pourquoi une erreur suffisait-elle à tout effacer ? Il ne voyait que cela.

Mais mince ! Il était devant moi à me toiser et je me demandais comment lui montrer ma valeur ? Moi, Sahara Denya, l'une des seules kunoichi marionnettes que les Shirogane ne manipulaient pas ? Moi, qui montrais aux deux clans majeurs ma ferveur et mon obéissance ? J'étais ridicule. Alors comme ça, j'étais grotesque ? Jamais je n'allais être une tigresse ?




En effet, je ne serai jamais comme vous ! Je rêve de plus qu'être une chasseuse !



Boule explosive dans la main droite, je la levai, reculai mon bras, pris appui sur ma jambe droite, visai les pieds et lançai ! J'avais visé le sol afin que fût soulevé le sable. Il le manipulait ? Certes, mais il ne connaissait pas d'avance mes mouvements et dissimuler mes mouvements derrière un éclat de son propre élément était actuellement le meilleur moyen que j'avais de profiter du terrain, car s'il était maitre du désert, il ne voyait pas à travers les grains et la poussière à ma connaissance. Aussitôt, je courus pour l'attaquer par son côté gauche. Sans trop le contourner, j'élançai mon pied droit, décrivant un cercle, puis un autre et un autre, enchainant les tours et me changeant en véritable tourbillon visant le haut de son corps, puis visant ensuite ses jambes avec mon pied gauche.


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Récapitulatif:
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Re: La force du respect Lun 19 Nov - 2:00
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Le Shodaime était enfin parvenu à percer la coque de sa jônin aux bras de pantin, mais sa réplique le laissa pantois. Sous l'explosion soudaine, Senshi joignit ses mains dans une danse de mudras et le sable soulevé fut rapidement attiré vers l'Ombre du Vent, pour former une barrière aux formes changeantes. Denya émergea du nuage en tourbillon, rapide. Il ne fallut au Maître du désert qu'un regard pour commander à son bouclier, qui vint arrêter le coup de pied haut, avant de couler vers sa cuisse droite pour stopper le second coup. Pensait-elle pouvoir atteindre l'homme le plus puissant du désert grâce à une stratégie aussi pauvre ? Le Serika grinça des dents : en temps normal, son attaquant aurait subi ses foudres meurtrières ; pour cette fois seulement, il devait permettre à la policière pareille insubordination, car Senshi avait cherché à la faire réagir. Néanmoins, malgré les circonstances, il ne pouvait approuver totalement le geste et le goût amer de l'affront marqua son faciès d'un rictus mauvais.

« Je ne suis pas chasseur ! Je suis conquérant ! »

À ces mots, ses mains s'associèrent à nouveau dans le mudra du tigre. Cette fois, Denya capterait cette vague glaciale : le Kanashibari émergerait du corps du Kage.
Le ninjutsu se transmettait de shinobi en shinobi et chacun avait sa propre façon de l'exprimer. Pour Senshi, la paralysie n'était pas simplement le produit de son chakra monstrueux ; toutes ses fibres expiaient cette croisade contre les faibles. Ainsi, chaque fois qu'il utilisait la technique, ses muscles se tendaient et ses veines saillaient. Cette fois ne fut pas une exception, mais alors que la raideur gagnait ses épaules, le vieil homme retint soudainement sa respiration afin de laisser un simple instant d'observation à sa subordonnée. Puis il se relâcha. Puis son chakra explosa.
Sous l'impulsion, même son bouclier de sable sembla s'ouvrir pour laisser place à sa vague de chakra. Les grains aux pieds du Kage s'agitèrent en silence.

« Tu es encore trop jeune pour penser à m'atteindre ! Tu es encore trop faible pour oser m'affronter ! Cesse de te fier qu'à ton corps ! Nos corps finissent toujours pas nous trahir ! Seule la Volonté du Désert nous rend éternels ! Forge ton esprit, Sahara Denya, exprime ta colère et blesse moi ! »

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Sahara Denya
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La volonté du désert Dim 2 Déc - 5:10
Sahara Denya

Serika Senshi


Sahara Denya

La volonté du désert




Il était le maitre du désert et c'était mal le connaitre que de penser que me dissimuler derrière du sable allait le surprendre, car il était plus rompu au combat que moi et la lutte, il la connaissait : il avait fait la guerre et ce que j'avais connu, à savoir des affrontements contre des bandits, n'était rien en comparaison à son expérience du terrain. Sous le soleil, j'étais ridicule, le pied pris dans son bouclier, à la merci de la moindre contre-attaque. Cette maitrise de l'élément était belle, tout de même, elle sublimait le chef du clan Serika qui montra comme un agacement. Bougeant la mâchoire, il ne dissimulait pas totalement la frustration que je pouvais ressentir et d'une voix légèrement amère, il me répondit :



Je ne suis pas chasseur ! Je suis conquérant !



Il entrait dans la discussion sans argumenter, ce qui me surprit. Qu'il fût dérangé par ma phrase ne m'eût pas surprise, mais il avait répliqué de manière inattendue, oralement mais sans grand discours. Mais cela s'expliquait et je compris mieux : une démonstration de force ! Le mudra du tigre. Je n'avais pas pris le temps d'observer sa première utilisation de la paralysie et alors que j'étais presque accroupie après avoir été interceptée par sa défense, je vis un Senshi qui s'affirmait mais aussi démontrait sa supériorité. Plus qu'un grand discours, un grand spectacle dont j'allais être la victime et la spectatrice du premier rang. Mais alors que le sable se calmait, je vis le corps de mon dirigeant se raidir. Comme rigidifié, il manifesta dans tout son corps une tension visible dans ses bras tant certaines veines semblaient sur le poing d'exploser. Son sang devait bouillir et l'espace d'un instant, tout sembla se figer. J'avais vus l'exécution manuelle, rien ne m'avait échappé. En face de moi, le maitre du désert avait semblé ralentir, mais il n'en était rien. En moi souffla un courant, fort et invisible. Parcourant non pas mon sang, il toucha mes muscles. Il toucha mes bras, mes abdominaux, mes jambes, mes épaules, tout, sans rien oublier. C'était le Kanashibari, cette technique qui s'en prenait au corps et le rendait incapable de réagir. Le Kanashibari ! Mes bras ! Cette secousse s'en prit à mes mollets, à mes cuisses, à ma poitrine et à tout ce que je pouvais bouger ! Mais cette fois, c'était différent. Si, la première fois, j'avais cru à une manifestation de la volonté que j'avais d'abord cru propre à certaines rares personnes, me faisant douter un court moment de la pertinence de ma demande, je sentais que c'était différent. Cette volonté meurtrière, je la sentais, mais elle n'était pas que spirituelle, car la vague n'avait pas été un frisson, non, elle avait parcouru mon corps dans une direction précise. Du chakra. Une vague de chakra. Et alors que je perdais le contrôle de moi-même, je rassemblai mes esprits pour contrer cet étourdissement ? Mais comment ne pas perdre le contrôle de mes membres ? Je fis ce que je savais le mieux faire et frappai mon visage de toute ma force, m'assénant un coup de poing puissant qui m'éveilla et après lequel je me rattrapai sur mes deux pattes arrières. L'oeil vif, je repris une pose de combat, prête à en découdre.



Tu es encore trop jeune pour penser à m'atteindre ! Tu es encore trop faible pour oser m'affronter ! Cesse de te fier qu'à ton corps ! Nos corps finissent toujours pas nous trahir ! Seule la Volonté du Désert nous rend éternels ! Forge ton esprit, Sahara Denya, exprime ta colère et blesse moi !


Je n'avais su atteindre cet homme mais lui avait su me faire choir si aisément que j'eusse pu être découragée. Cependant, il était là, cet homme fort auquel je devais montrer mon potentiel et il me provoquait ! Je le sentais, il cherchait à m'amener dans une direction sans rien m'expliquer. L'apprentissage par l'expérience ! Cela me convenait. Après tout, je n'en étais pas à ma première fois, mais jamais la confrontation ne m'avait mené à combattre une personne aussi puissante. Le kazekage en personne. Presque un mythe. Un mythe animé par la Volonté du désert. Était-ce ce que j'appelais la Volonté du vent ? Alors que mes pupilles fixaient les siennes, je fus prise d'un court éclat de rire. Je me mis à pouffer durant sept secondes, sept secondes sans avoir mal à ventre mais qui me firent me plier et abandonner ma posture, mais je ne pouvais me retenir ! C'était cette volonté du sable qu'il me présentait, j'en étais certaine. Il n'y avait rien d'absurde, mais je savais que c'était ça. Je pleurais et ma vue était alors troublée par mes sécrétions aqueuses, puis ma mâchoire me faisait mal. Je me repris lentement, essuyant mes larmes, puis affichai un grand sourire.



Désolée ! Désolée. Ah ! Ah… C'est la première fois que j'entends parler de "la volonté du désert", mais je ne sais pas pourquoi ça me rire à ce point. Navrée, c'est verveux ! Ce n'est pas parce que j'appelle ça "volonté du vent" que je dois me mettre à me marrer comme ça. Désolée, vraiment.


Je me redressai totalement et pris une grande respiration avant d'abandonner cette banane accrochée sous mon nez et froncer les sourcils en affichant un air contestataire, ouvrant un large bec, laissant échapper ceci :



Je suis le vent.



C'était tout. Je secouai mes mains et fis craquer mes doigts pour rassembler dans la même gestuelle que cet homme. Je comprenais maintenant mieux. J'avais écouté son discours. L'instinct du tueur, l'agressivité. Le tigre et maintenant, la volonté du désert. Je n'avais pas compris où il voulait en venir, mais maintenant, tout paraissait plus clair. Voici comment le kazekage voyait la conquête. Lui et moi étions si différents.

Le tigre, ce symbole si fort qui unissait mes mains à présent. Ne pas se fier au corps ? Forger mon esprit ? La volonté du désert ? Il mêlait donc cette technique à un style de vie. J'allais lui montrer l'agressivité qu'il voulait voir, cette même agressivité qui guidait des attaques. Si cette technique nécessitait de la force pour envoyer son chakra, ce que souhaitait Senshi était de voir l'esprit à l'oeuvre, une attention toute particulière pour la violence de l'attaque vu son champ lexical. Tout devenait limpide, à présent. Cette vague de chakra devait être elle-même agressive s'il me parlait d'instinct meurtrier nécessaire à l'accomplissement de cette technique. Une technique dans laquelle je devais insérer des intention néfastes. Je raidis mes bras et fixai mon interlocuteur. Gardait l'air inspiré en bouche, je positionnai ma jambe droite en arrière et pris appui sur l'autre et songeai à la victoire. Une victoire contre ce chef de clan et de village. Une victoire nécessaire par laquelle je devais passer et pour cela, je devais impressionner le kage, le toucher directement. Tendant toutes les parties de mon corps, je relâchai contre Senshi une vague de chakra.

Je sentis la vague partir, mais sus que j'avais échoué en sondant mon propre coeur. Plus réjouie à l'idée de la victoire, j'avais encore trop intellectualisé la technique et m'étais focalisé sur l'espoir d'un avenir que sur mon agressivité. À trop réfléchir, je devenais trop gentille et mon professeur allait sans doute me le reprocher, si toutefois il ne me reprochait pas tout d'abord de lui avoir ri au nez sans raison valable, car je n'en avais aucune et ne comprenais toujours pas pourquoi. Il allait me passer un savon, c'était sûr. Je contestais son comportement et maintenant semblais me moquer de lui. Aucun chef de clan ou de village ne pouvait logiquement tolérer ceci. Ça avait été plus fort que moi, mais un dignitaire comme Senshi avait une fierté à conservé, un honneur que j'avais en quelques sortes bafoué.




J'ai été maladroite et je suis faible, je le reconnais. Et vous pensez peut-être que j'ai piétiné votre fierté, je suis prête à en payer les conséquences, mais je l'affirme encore une fois : je suis le vent.




Code repris à MISS AMAZING et Aburame Hako.


Récapitulatif:
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Re: La force du respect Ven 28 Déc - 0:24
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L'Ombre du Vent fut contrarié par la reproche de son élève d'un jour : le rire de Denya creusa d'avantage l'expression sinistre qui marquait ses traits.  On ne pouvait rire à la barbe de l'homme le plus puissant du désert sans en subir des conséquences !
Ce fut d'un mouvement de bras qu'il chassa la faible vague de chakra de la kunoichi.  Les poils sur ses bras s'étaient à peine hérissés.  La beauté du Kanashibari résidait dans l'incitation à la peur, auquel un shinobi répondait par instinct.  L'utilisateur se devait de supplanter la force de son adversaire...  Peut-être Denya était-elle encore trop faible, car sa tentative risible n'avait pu émoustiller une seule seconde l'incroyable fierté du Kazekage.  Pitoyable, pensa un Senshi énervé par le doute qui planait sur le faciès de sa vis-à-vis.  Par Amaterasu ! devant l'homme le plus puissant du désert, on ne pouvait montrer pareille faiblesse !

« Impertinente !  Ce n'est pas avec un essai aussi médiocre que tu piétineras ma fierté ! » gronda d'abord le Maître du Désert. « Le vent ?  Tu es le vent ?  Tu n'es que brise fraîche et naïve...  Inutile...  J'ai laissé passé ton affront, Denya.  J'ai laissé passé ta réplique, Denya.  Ton échec est néanmoins impardonnable.  Peut-être t'aies-je trop surestimé... »

Soudainement pensif, ses doigts se mirent à triturer sa barbe.  Comment avait-il pu ainsi se fourvoyer ?  Denya était de grade jônin, mais peut-être cela lui était monté à la tête.  Senshi ne pouvait s'entourer d'idéalistes comme elle.

« Tu ris, mais la vérité est que la volonté du désert existe belle et bien.  Elle est à ceux qui se lèvent chaque jour dans l'espoir de rendre Suna merveilleuse.  Elle est certes moins volatile que ta volonté du vent, mais au combien plus puissante.  Tel le désert, ceux qui en sont habités deviennent des êtres aux forces immuables.  J'ai pensé voir en toi la digne représentante de ma fière et puissante nation...   Sahara Denya n'est cependant que déception... » Le visage de l'Ombre s'était de nouveau fermé et dans son regard brulait une flamme froide : Denya ne serait plus son jouet favori.  Bonne aux ordures, à elle désormais de démontrer son talent, car si elle acceptait les conséquences avec nonchalance, peu lui importerait d'être ainsi déchue de ses fonctions non-méritées. « Une dernière chance pour Sahara Denya. »
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Sahara Denya
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La volonté du vent Mar 19 Mar - 7:42
Sahara Denya

Serika Senshi


Sahara Denya

La volonté du vent




« Une dernière chance. »

À ces mots, mon corps se raidit instantanément et je sentis mes mouvement bloqués. Je ne sentais plus mes jambes, ni mes bras, ni mon dos et n'arrivais pas à formuler quelque pensée cohérente que ce fût. Rien. Il n'y avait rien dans ma tête. Cet homme m'avait donné une dernière chance. Rien. Je ne réagissais pas et alors qu'il me fixait, mon dos vibra ; cette sensation parcourut mon estomac, mes fesses, mes mains ! Un battement ! Mon coeur venait de battre plus fort et un froid glaça mes épaules. Mon ventre me gêna alors, comme s'il désirait imploser et exploser simultanément, sans trembler. Il se manifesta et grondant sans bruit et de manière si agressive que je me tins l'abdomen. Point de sueur. Que de l'effroi. Une dernière chance. La chaleur de ces mots était si faible que la menace se fit profondément ressentir. Point comme un samouraï, mais comme un crotale rampant sous le sable, dissimulé entre les grains, traçant un chemin sinueux et discret, n'attendant que l'opportunité pour attaquer. Le kage, qui jusque là échangeait avec sérénité, n'était plus le maitre poli mais s'était transformé en intraitable examinateur qui pouvait faire s'abattre le couperet du refus qui allait surement mener à bien plus qu'un simple échec. Je ne risquais pas seulement de ne pas atteindre le prochain pilier mais aussi de chuter. De haut ? Mieux valait ne pas le vérifier. Cette pensée vint tandis qu'un frisson me prit au bas de la colonne vertébrale, provoquant une secousse générale qui réveilla mes membres et engourdit aussi certains d'entre eux ; je sursautai. Mon palpitant accéléra j'ouvris la bouche tant ma respiration devenait forte. Les pieds vissés au sol, je comprenais doucement que j'avais franchi la limite de la patience de Senshi. Cependant, avoir dépassé cette limite n'était rien en comparaison à la trahison envers mes propres convictions.

Se lever pour Suna ? C'était mon quotidien. J'avais décidé de dédier ma vie au bien des miens. Pas à un drapeau : à des compatriotes. J'étais une arme, c'était mon métier, mais j'étais motivée par l'attachement à ses hommes et femmes avec qui je partageais la même agglomération. Le village du sable partageait les mêmes peines climatiques et les mêmes enjeux en terme de ressources. Cependant, je riais de mon kage et demandait qu'il m'apprît une technique. Que lui rendais-je ? Rien d'autre que le mépris. Voire une rebellion. Je, Sahara Denya, qui me voulais fier élément de la police de Suna, n'étais actuellement qu'un déchet. Pire ! Un parasite. Rien de bon pour le dirigeant de nos ninjas. Mais ce n'était que temporaire. Je joignis mes mains dans un claquement.




Maitre kazekage ! La volonté du vent n'est pas volatile. La volonté du vent est celle de tout donner pour les siens ! Tout donner pour ceux pour lesquels nous sommes prêts à nous battre ! Tout donner à ces gens et ne rien donner à nos ennemis. Être prêt à se sacrifier en n'abandonnant pas une miette à nos adversaires. Donner sa vie en ne laissant jamais quiconque d'autre qu'un destinataire de nos intentions en profiter. Voilà la volonté du vent ! Ne rien abandonner à l'autre ! Je refuse de penser à sacrifier mes élèves, pour la simple raison que je veux permettre à Suna de briller sans perdre ses enfants ! Je veux un village assez fort pour tout donner à ses habitants en ne laissant rien à l'ennemi ! Des morts, il y en aura surement et je suis prête à cela ! Par contre, tant que je pourrai tout donner aux miens en n'offrant rien à l'ennemi, tant que je ne serai pas dos au mur, je ne sacrifierai personne. J'ajoute aussi que je réfléchirai toujours à la manière de ne sacrifier personne, toujours !



Discourir, ah, je ne me débrouillais pas si mal dans ce domaine et une accalmie se fit sentir dans ma respiration, je me sentis légèrement plus tranquille. Pas de quoi me réjouir, je devais montrer mon utilité en tant qu'arme. Ne pas être le déchet que certains voyaient et ce stress me pesa presque autant que le résultat de ma précédente logorrhée moqueuse. Des mots, rien que des mots ! Je devais me montrer à la hauteur. En face de moi, un homme qui pouvait reconnaitre ma valeur comme arme. Le kazekage pouvait plaider ma cause ou du moins calmer les ardeurs de ceux qui cherchaient à me décrédibiliser. L'endroit était parfait pour cela, mais comme il le disait, c'était là ma dernière chance. Je levai les mains, les approchant l'une de l'autre et, observant mon chef, me souvins de ses mots. Je n'allais pas être aussi explosive qu'à l'habitude, mais devais être un véritable tigre, calme, qui attendait l'instant pour bondir sur sa proie. Aucun mouvement inutile. Rien ne devait être superflu. J'avais un but. Je devais être une arme. J'effectuai les mudras et, visant un crotale qui venait de pointer ses écailles, concentrai sur l'animal ma volonté. Un désir de tuer, une détermination sans faille ! Le reptile était ma cible à ne pas rater. Je relâchai mon chakra ! Je sentis une vague partir. Je le vis tomber. Le kazekage, en face de moi, resta de marbre, mais je voyais bel et bien que le serpent était hors-jeu. Je voulus sauter de joie, mais la présence du chef des armées calma ma réjouissance. Le fixant, je me doutais bien que je ne l'avais guère impressionné, n'ayant effectué que ma tâche d'arme humaine en apprenant une nouvelle technique qui allait servir notre village. Pas de quoi sautiller. Contenance, mais envie d'éclater. Non. Le tigre ne fêtait pas une chasse réussie en dansant. Il mangeait, simplement. J'avais accompli mon devoir, rien de plus. Rien de plus. Mais tout de même, quelle satisfaction.

Code repris à MISS AMAZING et Aburame Hako.
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