Retour à la maison [PV Akai]

Alors que j'étais partie en mer, sur un bateau marchand, pour protéger une marchandise de valeur, j'avais reçu une missive m'informant qu'un nouveau Genin risquait d'intégrer mon équipe. Je n'y voyais pas d'inconvénient, mais il fallait que nous soyons présentés, avant tout, et que l'on voit s'il était possible pour nous de travailler ensemble. Par conséquent, j'avais renvoyé un message au Senkage afin qu'il demande à l'intéressé de se rendre au port d'Uzuhio le jour de mon retour, histoire que j'évite de perdre du temps à le chercher et que l'on puisse se mettre au travail le plus vite possible. Enfin, fallait aussi qu'il rencontre Kuragari, cela aurait été bien que cela se fasse avant mon retour mais qui étais-je pour décider de ce genre de choses ?

Le voyage avait été épuisant, pas mal de brigands sur le chemin, mais j'avais joué mon rôle et j'avais effectué un travail de qualité. Le client m'avait remerciée, j'étais contente, c'était toujours un plaisir de voir un travail reconnu à sa juste valeur. Mais je ne me sentais pas de taille à affronter un type bruyant et têtu. Je n'avais plus qu'à prier pour que le nouveau de l'équipe, Miyamoto Akai, soit quelqu'un de vertueux, ou du moins, un peu plus vertueux que mon mentor en matière de bêtises. J'adorais mon ami de l'académie, mais il fallait qu'il apprenne à se taire, parfois.

Le bateau était enfin amarré. Il ne me restait plus qu'une petite tâche à accomplir. Je descendis du bateau à la recherche du jeune homme censé me rejoindre, puis, ne le voyant pas, je remontai et me saisis d'une partie de la cargaison que je déchargeais. J'essayais de faire cela en maintenant un rythme plutôt dynamique, pour ne pas faire attendre le Genin et en espérant avoir une dizaine de minutes pour me reposer avant son arrivée. Je sentais un filet de sueur dégouliner le long de ma nuque tandis que mes muscles, déjà fatigués, étaient soumis à un effort particulièrement pénible...

J'avais l'impression d'être une livreuse. Alors que j'étais simplement sensée protéger la marchandise de ce bateau, je me retrouvais désormais à la décharger. Je soufflai. C'était pénible et j'avais pas forcément envie de le faire, mais avec un peu de chance j'allais recevoir un peu plus que prévu pour un service de qualité. En plus, je devais attendre l'arrivée du Miyamoto sensé intégrer mon équipe, alors autant mettre à profit ce temps en me montrant utile plutôt que rester là à rien faire. J'avais pris une caisse un peu trop lourde pour moi et je me fatiguais à descendre avec sur les quais. Fallait bien avouer que la force brute n'était pas vraiment mon point fort, j'étais plus axée sur la maîtrise du chakra, élément essentiel pour tout bon membre du clan Uzumaki détenant les secrets de notre Hiden.

Je descendais ma troisième caisse de vivres lorsqu'un garçon aux cheveux noirs couleur ébène et aux yeux rouges m'aborda, il semblait à peine plus jeune que moi. J'eus un mouvement de recul à l'entente de mon nom, malgré le sourire qui ornait son visage. Je n'eus même pas le temps de lui répondre quoique ce soit qu'il s'était saisi, lui-aussi, d'une marchandise avant de descendre, il comptait apparemment m'aider et ce, quoique je puisse dire. Tandis que je le croisais en remontant sur le navire marchand, je lui glissai un petit "merci" à l'oreille.

Une fois le déchargement fini, je me rendit auprès de l'homme en charge de la marchandise auprès duquel je fis un petit compte rendu et je dis au revoir. Une bonne chose de faite ! J'étais maintenant totalement libre de mes mouvements. Je me retournais donc vers la personne m'étant venue en aide, en souriant, décidant d'engager la conversation avec.

- Est-ce que, par chance, tu pourrais être Miyamoto Akai, le Genin sensé intégrer mon équipe ? En tous cas, je te remercie, tu m'as été d'une grande aide. J'ai faim, je vais acheter quelques fruits, tu veux que je t'en prenne ? On pourrait discuter ici, au bord de l'eau, en grignotant.

Attendant la réponse de mon camarade, j'essuyais la sueur que l'exercice physique avait produit et j'étirais brièvement mes muscles endoloris par l'effort.

Je ne m'étais pas trompée, c'était bien lui qui devait rejoindre mon équipe. J'étais plutôt contente, il avait l'air d'être quelqu'un de sérieux et serviable. J'étais sûre qu'avec mon aide et celle de Kuragari, il allait vite devenir quelqu'un de puissant ou du moins, un shinobi respectable, s'il ne se laissait pas entraîner dans les bêtises de mon ami bien que cela pouvait donner quelque chose d'intéressant. Je le regardais s'installer au bord de la mer et mémorisais l'emplacement pour être sûre de le retrouver. Je m'engouffrais ensuite dans une petite rue commerçante et j'inspectais les étalages à la recherche de fruits bien juteux et rafraîchissants pour deux personnes qui venaient de faire des efforts. Au bout d'une dizaine de minutes, je trouvai mon bonheur et j'achetais en grande quantité des fruits exotiques. Ce n'était pas de la très bonne qualité, mais je ne me faisais pas arnaquer et puis, fallait pas non plus que je me ruine.

Je retournais donc auprès de Miyamoto Akai avec un panier de fruits bien rempli, un sourire aux lèvres, tandis que mon estomac demandait une récompense bien méritée. Je m'assis à côté du garçon en plaçant la nourriture entre nous deux. Je fermais les yeux quelques instants pour savourer l'air marin dont je ne me lassais jamais, puis je me tournais vers mon nouveau coéquipier.

- Est-ce que ça te convient ? Sers t'en autant que tu veux.

Sur ces mots, je commençais la dégustation par une pomme, seul fruit dit "classique" que j'avais acheté. Elle était bonne, mais un peu amère. Après deux bouchée, je repris la parole pour inviter mon camarade à me parler de lui.

- Cela fait combien de temps que tu es shinobi ?

Je repris la dégustation de ma pomme alors qu'Akai répondait à mes question. Je l'écoutais avec attention, même si mon regard ne pouvait se détourner de la mer que je trouvais somptueuse. Il avait autant d'expérience en tant que Genin que j'en avais en tant que Jônin, c'était amusant. Une drôle de coïncidence... Sa première équipe ? Y avait plus qu'à espérer qu'il ne soit pas choqué par Kuragari se déshabillant tout le temps et qu'il ne trouve pas sa Sensei trop dure. J'étais Sensei depuis peu, c'était ma première équipe... J'étais un peu inexpérimentée, donc il y avait des chances pour que je commette un certain nombre d'erreurs, mais je comptais faire des efforts pour répondre aux attentes de mon équipe. Je comptais faire des efforts pour que tout le monde puisse tirer profit de ce partenariat. Apparemment, le Miyamoto aussi passait beaucoup de temps avec son clan, c'étaient les Miyamoto qui faisaient régner l'ordre à Uzushio, si je ne me trompais pas. En tous cas, c'était un clan influent, comme le mien.

- Cela fait un peu plus d'un an que je suis Jônin. C'est la première équipe que je dirige, en tant que Jônin j'ai beaucoup travaillé seule et quand j'étais Chûnin, j'étais sous les ordres de quelqu'un comme quand j'étais Genin. En tous cas, j'espère pouvoir t'aider à t'améliorer. Si tu as des attentes spécifiques à formuler, n'hésites pas, je suis à ton écoute. Tu ne l'as pas encore rencontré, mais il y a quelqu'un d'autre dans l'équipe, un Genin de rang B.

Une fois mon premier fruit fini, j'en saisis un autre. Je ne le connaissais pas, il devait venir de loin... Enfin, cela ne m'empêchait pas de croquer dedans sans aucune retenue, découvrant ainsi le goût sucré de l'aliment des plus juteux. Je regardais toujours loin devant moi, comme si je cherchais quelque chose. Des réponses à mes questions peut être ? Encore une fois, mes pensées s'éloignaient de moi, du Miyamoto et de l'instant présent. Alors, comme toujours, je les ramenai. Puis, je me retournais vers mon nouveau camarade que j'observais en silence pendant quelques secondes.

- D'après toi, qu'est-ce que la force ?

- La force ? Et bien, je pense que c'est de pouvoir se sortir de n'importe quelle situation en respectant ses principes, ses valeurs. C'est de pouvoir vaincre l'adversité en restant droit et intègre. Je pense que c'est cela la vraie force. Et vous, qu'en pensez-vous ?

Point de vue intéressant. Parler comme ceci avec le Miyamoto mêlait l'agréable à l'utile puisque j'en apprenais plus sur lui tout en échangeant. Son idée était bien amenée, il y avait réfléchi et il me semblait qu'il avait été sincère, qu'il m'avait parlé sans retenue. C'était bon signe si l'on était capable d'échanger comme ça, sans mur. La communication était ce qu'il y avait de plus important dans une équipe, après tout ! J'avais posé cette question à Akai, mais je n'en connaissais pas la réponse moi-même. Je la recherchais, en quelque sorte.

- Vaincre en respectant ses principe ? Protéger ceux qu'on aime quitte à renier tout ce en quoi on croit ? Réussir à se hisser au sommet seul ? Savoir rallier des gens à sa cause ? Je ne sais pas vraiment ce qu'est la force, mais parfois je me questionne... Elle varie peut être d'une personne à une autre...

Je laissais un silence s'installer entre nous... Je recommençais à regarder la mer et le mouvement des vagues. C'était apaisant pour une raison que j'ignorais... Je finis mon second fruit tout en observant cette étendue d'eau qui nous faisait face. Un soupire m'échappa. Je repris la parole, mais sans regarder mon interlocuteur, cette fois.

- Et dans ta famille, tout le monde est shinobi ?


Cela avait l'air d'une question banale, mais c'était utile à savoir, pour moi. L'un de mes sensei m'avait posé une question similaire lorsque j'étais entrée dans son équipe. Cela permettait de déterminer s'il avait d'autres personnes sur lesquelles s'appuyer pour augmenter sa puissance et son expérience. Cela me permettait de savoir si je devais souvent être derrière lui pour les missions et les entraînements ou si je pouvais le confier à quelqu'un d'autre. J'attendais sa réponse en silence, j'étais entièrement à son écoute. J'enchaînais dans la foulée avec une nouvelle question.

- Tu ne m'as pas donné ton objectif, c'est quoi ?

- Oui, mon père est le chef de la garde Miyamoto, et c'est également un jounin. Ma mère, elle, était une chuunin et était une sensei de l'école de l'Esprit dans le clan.

Était ? Se pouvait-il qu'elle soit décédée ou disparue ? Le ton employée pour parler de cette dernière me confortait dans cette idée, mais je ne souhaitais pas remuer le couteau dans la plaie et puis, je n'étais clairement pas la mieux placée pour lui remonter le moral puisque je ne pouvais clairement pas le comprendre. Par contre, je m'interrogeais sur la nature de "l'école de l'Esprit" du clan Miyamoto. J'avais entendu dire que ce clan était divisé en écoles mais je ne comprenais pas vraiment sur quoi se basait l'entrée dans une école plutôt qu'une autre.

- Mon objectif ? J'aimerais devenir le prochain Senkage, et comme Tsuri-sama, faire progresser le village et le rendre encore meilleur ! Aussi, j'aimerais aussi monter un restaurant, qui sera le meilleur restaurant de tout le Sekai !

Et bien... Il était ambitieux ce Genin ! Il voulait la place de Tsuri Meyo, ce n'était pas rien tout de même. Le bon point dans tout cela était sans doute qu'il appréciait la politique actuelle du village et souhaitait travailler dans la continuité de ce que faisait l'actuel Senkage. Cependant, il était bien loin de pouvoir obtenir une telle place au sein du village, il fallait d'abord qu'il gagne en expérience et en puissance pur passer Chûnin puis Jônin, un Kage n'ayant obtenu que le grade Genin ne risquait pas de faire long feu. Enfin, c'était bien qu'il détienne un tel objectif, cela allait certainement l'aider à progresser. Par contre, je ne voyais ce que son autre but avait à voir avec le premier. Je ne comprenais pas pourquoi un restaurant plutôt qu'une armurerie, une cordonnerie ou une poissonnerie, mais bon... Il s'agissait peut être d'un véritable cordon bleu ou d'un ventre sur patte, peut être un peu des deux. Cela me faisait sourire. Je décidais d'éclaircir ce point et de lui demander la raison cachée derrière ce choix, car je doutais qu'il avait pris des objectifs aléatoires.

- Pourquoi un restaurant ?

Je profitais de son temps de réponse pour songer à une nouvelle question à lui poser, une question qui pourrait avoir de l'importance pour le travail d'équipe. Il devait avoir l'impression de subir un interrogatoire, le pauvre. Mais, je n'y pouvais rien, il fallait que je me renseigne sur lui pour savoir comment gérer l'équipe. De toute façon, cette méthode était sans doute plus agréable pour nous deux qu'espionner mon camarade et interroger tous ses proches. Donc, je continuais sur ma lancée lorsqu'il m'eut répondu.

- Qu'est-ce que tu attends de cette première équipe ? Comment te perçois-tu ? As-tu déjà tué et serais-tu prêt à le faire ?

La première partie de la réponse à ma question m'a fait sourire. S'il n'était pas bon cuisinier, il y avait de fortes chances pour qu'il n'aie pas de client et ce, même s'il mettait tout son coeur à l'ouvrage et qu'il se montrait vraiment accueillant. Mais, en tant que Sensei, je ne pouvais que le soutenir, du moment qu'il n'abandonnait pas les arts shinobi. Et, de la même manière, puisque je gérais sa première équipe et qu'il était l'un de mes premiers élèves, je ressentais l'obligation d'être l'une de ses meilleure clientes, à l'avenir. Il était à noter que de nobles objectifs se cachaient derrière ce rêve d'ouvrir un petit commerce.

Je continuais à écouter les réponses du Miyamoto tandis que j'arrangeais mes cheveux qui avaient été ébouriffés pendant le voyage et les tâches, physiques, accomplies. Jusque là, j'avais été préoccupée par la nourriture, mais maintenant, je n'avais plus rien en main, alors je pouvais enfin régler ce détail que j'appelais "problème". Il n'y avait rien de pire, à mes yeux, que d'être mal coiffée... Mes cheveux étaient particulièrement pénibles, en plus de cela...

Les attentes de mon camarades étaient satisfaisantes, en fait, elles allaient dans le même sens que les miennes, même si, à sa place, je n'aurais pas parlé d'amusement. Généralement, il y avait peu de place pour la distraction en mission ou en combat contre une faction ennemie. Et puis, les entraînements, c'étaient souvent éreintant... Mais, en dehors de ça, il restait possible de se voir pour passer d'agréables moments ensembles. D'ailleurs, il fallait que je présente Akai et Kuragari... Peut être que je pourrais leur donner rendez-vous chez Ao-jiji qui nous préparerait ses spécialités.

- Oui, j'ai déjà tué lors d'une mission sans le faire exprès et je préfère éviter de le refaire.

Je comprenais parfaitement son point de vue, tuer n'était jamais amusant, d'autant plus quand on devait mettre fin aux jours d'un être humain. Mais, il fallait qu'il apprenne à faire avec. Il y avait des fois où il était impossible de régler une situation sans créer un bain de sang, sans compter que certaines missions étaient des assassinats et que si Tsuri Meyo nous confiait l'une de ces fameuses missions, nous n'avions pas notre mot à dire...
Je laissais retomber mes cheveux sur mes épaules, puis je croisais les jambes avant de me retourner vers Akai et de me pencher en avant, presque sur lui, comme pour capter toute son attention.

- Moi non plus, je ne suis pas adepte des bains de sang, mais en tant que shinobi, tu dois apprendre à laisser de côté ce genre de pensées parasites, lorsque tu es en mission.

- Oui, je comprends et je suis prêt à agir. Mais je préfère opter le plus souvent pour une solution pacifiste. Et vous, Haruka-san, quel est votre objectif ?

Mon objectif ? Je ne visais pas si haut que Kage, non... Je n'avais pas de rêve noble tel que celui qui se cachait sous la création d'un restaurant. Je n'avais pas vraiment d'objectif, d'un côté. Le but que je m'étais fixé concernant mon clan n'existait que parce qu'il y avait quelque chose chez les Uzumaki qui me gênait. Et puis, faire partie de l'élite du village, pour soutenir le mieux possible le Senkage, protéger le village et me faire connaître, ce n'était qu'un tremplin pour mon "objectif premier", et puis, cela allait un peu de paire avec la profession que j'exerçais. Après, il était toujours temps de trouver un but plus noble et ambitieux que ce que j'avais en tête pour le moment. Je laissais un soupire m'échapper...

- Je veux faire partie de l'élite du village pour protéger le rêve de Tsuri Meyo, mais aussi pour être connue et respectée de façon à avoir de l'influence dans mon clan.

Un clan ayant une politique "passive" qui m'énervait... A ce niveau là, on pouvait se demander si les anciens ne s'étaient pas enracinés, en tous cas, ils ne devaient pas être bien forts vu qu'ils ne faisaient rien pour s'améliorer. Ils avaient cessé de développer de nouvelles techniques, pour une raison que j'ignorais... La paix ? Notre grand espérance de vie ? L'orgueil ? J'en avais aucune idée, mais si tout le monde évoluait sauf eux, cela risquait d'être problématique si une nouvelle guerre venait à éclater, perspective à ne pas écarter vu la politique de Sunagakure. Ce village représentait sans doute la plus grande menace, pour le moment...

- Au fait, je ne t'ai pas parlé de ma famille... Ma mère était une kunoichi, maintenant elle tient un commerce avec mon père, j'ai un grand frère et un petit frère qui sont shinobi. J'ai également une petite soeur, mais elle, elle veut faire comme notre père.

Je me levais, puis je commençais à m'étirer. J'avais besoin de bouger, j'étais restée immobile bien trop longtemps à mon goût. Mon regard se posa sur le garçon qui m'accompagnait, je n'allais quand même pas le planter là...

- J'ai besoin de marcher, si tu veux, on peut continuer notre petite discussion en nous promenant.

Les quais... De là, nous avions une superbe vue... L'air marin, le son des vagues, les marchands venant de territoires divers et variés qui se rencontraient et faisaient des échanges sur ce magnifique port, les oiseaux marins chantant, l'odeur de la marchandise appétissante, le climat agréable... Tout ici me plaisait... Je ne voulais quitter ce village pour rien au monde, ce lieu était mon unique maison... Une maison que je voulais protéger et faire briller au sein du monde ninja. Tout le monde nous voyait comme un village pacifique, notre politique allait dans ce sens, mais, malgré cela, nous étions forts et nous avions su nous développer grâce au commerce et à l'artisanat. Nous étions plus que des machines à tuer, plus que de simples marchands... Nous savions faire la guerre, mais nous savions aimer et profiter de la vie. Je doutais pouvoir trouver un autre endroit comme cela dans le monde, je n'avais même pas envie de chercher. Je voulais juste que nous soyons reconnus et, peut-être qu'un jour, les autres villages voudraient prendre exemple sur nous. Si tout ceci n'était qu'un rêve, alors, je souhaitais ne jamais m'en réveiller...

- En fait, pourquoi voulez-vous avoir de l'influence sur votre clan ?

Mes ambitions n'étaient pas celles d'un géant. Ce village avait été bâti avec l'aide des Uzumaki, mon clan avait participé à la création de ce Paradis sur terre... Une telle famille ne pouvait qu'être grande, puissante et influente. Hélas, nous, qui avions jadis brillé, étions désormais guidés par des vieux séniles qui refusaient d'évoluer alors qu'Uzushio elle-même s'était développer. Ce clan était en train d'être dépassé et si cela continuait comme cela, je craignais que nous venions à disparaître... Or, moi vivante, il était hors de question que quelque chose de pareil arrive à mes parents, mes grands-parents, mes cousins, mes cousines... Nous avions des connaissances et des secrets qui valaient cher et qui pouvaient nous donner un avantage certain, mais personne ou presque, n'en profitait. J'avais l'impression que nos alliés même commençaient à nous craindre, à cause de nos secrets et de notre apparente ET actuelle passivité. Après un soupire, je répondis à Akai...

- Tout simplement parce qu'actuellement ce n'est plus possible. Mon clan fait parti des fondateurs, mais il commence par attirer la suspicion de certains. De plus, si le village évolue, ce n'est pas le cas de ce clan et je commence à craindre pour son futur... Tout ça, c'est à cause des anciens...

Je continuais à marcher, rêveuse lorsqu'une petite chose se jeta sur moi, me faisant tomber par terre. Cette petite chose, c'était ma petite soeur... Je lui fis un câlin, puis me relevais avant de lui prendre la main, persuadée qu'elle souhaitait que je passe un peu de temps avec moi.

- Je te présente Fuyu, elle a huit ans, c'est la petite dernière. Je vais devoir te laisser, on se donne rendez-vous au terrain d'entraînement, j'aimerais voir ce que tu as dans le ventre.

Je fis un signe de la main au Genin, puis je me mêlais à la foule avec a cadette...