Mordre à mort [Entrainement Solo]

Evolution d'un jutsu (rang C souhaité):

Ma vie était rythmée par les entraînements et les missions... Être une kunoichi prenait tout mon temps -ou presque- et, je ne m'en plaignais pas. J'aimais cela, j'aimais ma vie avec tous les rebondissements auxquels je faisais face dans mes missions. Cela ne me dérangeait pas que la majorités de mes connaissances soient des shinobis. Cette profession était tout pour moi. Aucun jour ne se ressemblait et ce, même quand je m'entraînais... Lorsque l'on était ninja, on recherchait la puissance. C'était ce qui nous reliait. Nous recherchions la puissance à des fins différentes, mais nous la recherchions.

Tantôt je me perfectionnais seule, tantôt je demandais de l'aide à mes proches ou à quelques aînés de mon clan que je supportais encore. Là, je cherchais à améliorer ma maîtrise d'une des techniques secrètes Uzumaki, seule. La dernière fois, j'avais demandé de l'aide à ma mère, mais il fallait que j'arrive à me perfectionner seule, il n'y aurait pas toujours quelqu'un pour me venir en aide. Je n'appréciais pas la solitude, mais parfois, je m'y contraignais. Je le faisais parce que la présences d'autres personnes pouvait me distraire et donc, nuire à mon entraînement. J'avais choisi de travailler dans un coin peu fréquenté du domaine de mon clan. Rares étaient les non-Uzumaki qui étaient acceptés ici et un certain nombre des membres du clan étudiaient, dans leur coin, divers Fuinjutsu. Les chances que l'on vienne me déranger étaient donc faibles.

Je méditais, assise en tailleur avec les mains sur les cuisses, depuis une heure environ. Je tentais de percevoir clairement la circulation du chakra dans mon corps grâce à mes dons sensoriels, puis, avec la même concentration, j'essayais de fluidifier le chakra qui circulait dans tout mon corps. Je n'aimais pas vraiment la méditation, je trouvais que cet exercice était particulièrement fatigant, j'avais toujours beaucoup de mal à faire le vide dans mon esprit. Une fois mes premiers exercices de méditation finis, j'en tentais un autre, différent. Cet fois, la circulation de mon chakra ne m'intéressait plus, je devais l'adoucir et le rendre chaleureux, en quelque sorte.
Mon objectif était clair : affiner la maîtrise de l'Hîru Baito, un des jutsu issu de l'Hiden Uzumaki. Cette technique me permettait de soigner un allié blessé me mordant, à l'aide de mon chakra. Avant de me mettre à la pratique, j'avais bien étudié la technique. Je l'avais étudié de fond en comble afin de ne laisser passer aucun élément, pour ne rien négliger. J'avais réfléchi longuement à chaque détail de la technique.

J'avais passé au total vingt minutes de méditation à essayer de "transformer" le chakra s'écoulant dans mon corps... J'aurais bien aimé faire cet exercice un peu plus longtemps, mais je commençais sérieusement à fatiguer, j'avais de plus en plus de mal à maintenir ma concentration. Cela signifiait donc qu'il était temps de faire une petite pause. Je m'allongeais dans l'herbe et fermais les yeux. J'essayais de me souvenir des conseils que ma mère m'avait donné pour maîtriser un jutsu similaire, Katsuryoku Baito. Après dix minutes de pause, durement méritées, je me levai pour aller à la rencontre d'un Uzumaki ayant récemment été blessé en mission. Quoi de mieux qu'expérimenter une technique de guérison sur un blessé ? Evidemment, celui-ci ne refusa pas ma proposition, il était même ravi de pouvoir être soigné aussi vite. Apparemment, il y avait beaucoup de monde à l'hôpital et il ne pouvait pas être pris en charge immédiatement...

J'expliquais le fonctionnement de la technique curative, que je maîtrisais et que je cherchais à améliorer, à l'homme que je voulais guérir. Il fallait qu'il me morde afin que je puisse lui transmettre un peu de chakra aux propriétés curatives. Une fois que assurée qu'il avait bien compris, nous passâmes à la pratique. Il me mordis le bras droit. Mon chakra, transformé et adouci, parcourut le corps de l'homme tandis que sa chaire s'imprégnait petit à petit de celui-ci. L'une de ses plaies commença à se refermer. J'avais transformé et transmis plus de chakra que d'habitude et mes soins avaient été plus efficaces. J'avais réussi.
J'étais contente. Je travaillais seule, alors en toute logique, une telle technique devait m'être inutile, mais je doutais que mon statut de jônin solitaire soit éternel. Je savais qu'il y avait des chances pour que je travaille de nouveau en équipe et je voulais être prête pour ce jour-là.