Demande et Rapport de mission de Barano Hana

Hana

   ♡ Une rose en pleine tempête

Elle n'avait jusqu'alors prêter que peu d'attention au festival d'ombres et de lumières. Peu attirée par les festivités, la Kunoïchi n'avait toutefois pas su résister à l'attrait du marché gigantesque. Découpant une semaine à son temps précieux, elle avait finalement rejoint la charmante Baransu. Meurtrière implacable et ninja émérite, la Barano n'en restait pas moins une femme d'une coquetterie hors norme. Pouvait-elle ainsi décemment faire l'impasse sur un des plus grands marché du sekai? Non, Kimonos et bijoux, peignes et éventails, une myriade de merveilles s'offraient à ses yeux d'experts, et elle ne comptait pas s'en priver.

Pourtant le destin était une chose maligne. Comme pour lui reprocher d'être arrivée si tard, la bonne fortune lui tourna le dos. La flèche qui perça la robe magnifique qu'elle examinait alors ne fut que la première d'une longue série, signal précurseur d'une terrible invasion.
Menée d'une main de maîtres, les troupes du pays de fer s’abattirent aussi violemment qu'un tsunami, relâchant sur ce lieu paisible des siècles de ressentiments. Personne ne s'était attendu à ce raz de marée, car avouons le, qui serait-assez fou pour s'en prendre à une ville grouillant de shinobis? Cette question ne tardera pas à trouver une résolution. Pour l'instant, il était grand temps que les fils de l'ombre rappellent à ces samurais pourquoi ils devaient les craindre.

Hana ne débordait ni de bravoure ni d'héroïsme, et elle aurait très bien pu utilisé ses talents pour s'échapper de ce merdier. Hélas le barbarisme de cette invasion avait transformé les rues en tombeaux. Des centaines de kimonos réduits en poussières, de milliers d'accessoires complètement ruinés, ce gâchis monumental. IL n'y aurait nul salut pour ces barbares.

"Barano Hana, Jônin d'Uzushio. En quoi pourrais-je vous être utile?"

Déployant sa voix gracile, la belle avait doucement posé sa main sur l'épaule de Chûritsu Sei. Capable de masquer totalement son chakra, il serait toutefois impossible de la prendre pour une simple civil. Son calme souverain jurait royalement avec le chaos ambulant, et malgré le coquet kimono qui lui servait d'habit, nul ne s'hasarderait à la sous-estimer. La fleur de l'ombre offrait son aide, espérons qu'on en face bon usage.