Uchiha Motoki [Test RP publié]

Le verdict est tombé un peu plus tôt dans la journée. C’est sans trop de surprise que j'apprends donc mon second échec à l’examen Genin, laissant une nouvelle fois la plupart de mes camarades de classe franchir les portes de l’académie sans jamais avoir à y revenir.

Ce second échec, bien que logique face à mon sérieux manque d’implication en terme d’apprentissage théorique, a eu bien plus de mal à être digéré, autant par moi que mes parents et surtout ma mère.

Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, j'ai pu apercevoir deux visages bien différents face à moi. Mon père, bien que soupirant, semblait accepter la situation un peu plus facilement. Tandis que ma mère, une fière chunin de Konoha depuis de nombreuses années, dévouée corps et âmes afin de faire la fierté de son clan et de son village semblait sincèrement affectée, déçue et en colère.

[Maiko] “Tu ne réalises pas à quel point je suis déçue de toi Motoki ! 2 fois ! Tu as réussi l’exploit d’échouer 2 fois à l’examen genin ! Ce n’est pas comme si que tu étais un parfait idiot, non, tu serais largement capable de le réussir cet examen si tu ne prenais pas tout ça autant à la légère.”

Celle-ci reprit alors son souffle quelques secondes sous le silence absolu de son fils et son mari ne l’ayant presque jamais vue aussi remontée.

[Maiko] “Je n’aurais peut-être pas dû te pousser dans cette voie. Le chemin qu'ont toujours emprunté nos prédécesseurs n’est peut-être pas fait pour toi après tout. C’est donc dans cette direction que notre clan se dirige ?”

Ma mère s’interrompit brusquement avant de se tourner vers son mari, réalisant que ses paroles avaient peut-être dépassé sa pensée sous le coup de la colère.

Kojiro, mon père, étant resté assez silencieux jusqu’ici, se décida finalement à prendre la parole.

[Kojiro] “Motoki, si cette voie ne te convient vraiment pas..”

[Motoki] “Ce n’est pas ça le problème !”

Suite à cette courte réponse, je me tourna vers la porte d’entrée de notre maison avant d’ajouter.

[Motoki] “Je vais prendre l’air, je ne reviendrais pas tard promis.”

J’avais besoin d’être seul un moment, c’est dans cette optique que je vagabonda dans les rues de Konoha jusqu’à atteindre un recoin proche des terrains d’entraînements. Un espace vert peu fréquenté en fin d’après midi où je pourrais me poser et réfléchir.

Qu’est-ce que je veux vraiment ? Être un ninja comme ma mère, un commerçant comme mon père ? La question était loin d’être évidente à mes yeux. Chacune de ces voies m’avait plue à sa manière. L’une m’offrant ce contact humain et ce sentiment d’apporter quelque chose aux autres tandis que la seconde m’offrit un sens des valeurs, de la loyauté et du sacrifice pour le bien commun. Les exercices et leçons pratiques ainsi que toutes les notions expliquées plus concrètement ne m’avaient causé jusqu’ici aucune difficulté. Seules les lignes de textes interminables et les grands discours à retenir avaient le don de rentrer dans une oreille avant de ressortir de l’autre aussi vite tant son contenu ne réussit pas à me captiver le moins du monde. C’est pourtant ces fameuses lignes, si ennuyantes et pourtant essentielles qui m’avaient values ces deux refus tant certaines bases théoriques ne semblaient vraiment pas acquises.

Je m’allongea dans l’herbe, observant le ciel passer du bleu à l’orange avant de laisser place d’ici quelques instants à son voile plus sombre et si paisible. J’étais là, seul, ruminant les mêmes questions en boucle dans ma tête sans jamais en ressortir la moindre solution. Une caractéristique assez typique que j’entretiens depuis de nombreuses années. Un isolement me permettant souvent de m’éclaircir l’esprit et de me ressourcer à l’écart de tout ou du moins, le plus à l’écart possible.

[Maiko] “Je savais que je te trouverais ici.”

Je releva alors brusquement la tête avant d'apercevoir ma mère, debout face à moi. Celle-ci prit alors place à mes côtés avant de s’asseoir, fixant avec moi la fin du coucher de soleil.

[Maiko] “J'espère que tu ne m’en veux pas pour tout à l’heure Motoki. Tu sais à quel point cette voie à été importante pour moi. De mon temps, l’échec n’était pas une option au sein de notre famille. Chaque enfant, homme ou femme se devait de choisir cette voie du shinobi. Un moyen noble de défendre à la fois les valeurs de nos prédécesseurs, de notre clan et du village tout entier tout en préservant le prestige inégalable des Uchiha.”

Sa voix était calme et douce, rien à voir avec le ton employé il y à à peine une heure au domicile familial.

[Maiko] “Cependant, malgré tous ces enjeux d’honneur et de patriotisme, c’est ton père que j’ai choisi d’épouser, un simple commerçant à la vie radicalement opposée à la mienne. Lui seul à eu le pouvoir de me faire comprendre et apprécier davantage les hommes et femmes ayant choisis de rester en retrait des terrains, servant les intérêts du village et des villageois d’une manière plus pacifique. Avant de le connaître, comme beaucoup, je n’étais obnubilée que par mon devoir de shinobi, ne prenant pas le temps de m’attarder sur les personnes pour qui je me battais jusqu’ici.”

Celle-ci posa alors sa main sur mon épaule avant d’ajouter.

[Maiko] “En t’entrainant dans cette voie, j’ai laissée ma passion et mes propres convictions prendre le dessus sur mon réel discernement. J’étais peut-être trop impliquée et te mettais probablement trop de pression sur les épaules à toi ayant pourtant vécu avant tout une vie civile que je n’avais pas eu la chance de connaître. Mais sache une chose Motoki, peu importe la voie que tu finiras par choisir, je serais toujours aussi fière de toi.”

Un sourire se dessina alors sur mon visage. C’est assez rare que ma mère se livre autant, elle ayant toujours fait preuve de fierté et d’une certaine rigueur.

[Motoki] “La vie de ninja me plait maman. Les entrainements, les valeurs et principes ainsi que le savoir transmis m’ont réellement captivé tu sais. Simplement, je n’y arrive pas. Tous ces textes, ces notions écrites et ces grands schémas, ce n’est vraiment pas pour moi, j’ai beau essayer de m’y intéresser rien n’y fait. C’est peut-être cet aspect qui me pousserait à baisser les bras.”

Tout en faisant cette confession, je sentis la main sur mon épaule se resserrer légèrement, comme pour exprimer une petite réaction face à cette révélation à laquelle ma mère, jusque-là persuadée de mon simple manque de motivation, ne s’attendait pas.

[Maiko] “Toi ? Uchiha Motoki, serait prêt à abandonner cette voie pour quelques pauvres textes et cours théoriques ? Si nos ancêtres avaient baissé les bras aussi facilement, nous ne serions probablement pas là à discuter face à un coucher de soleil. Tu es un Uchiha bon sang ! Notre clan s’est battu depuis l’aube de sa création pour sa survie et la survie de ses principes. Tu es le descendant de nombreux ninjas aussi talentueux que braves n’ayant pas hésité à mettre leur vie en jeu pour le bien des leurs. Si cette voie te plaît vraiment, bat toi ! Trouve une solution pour pallier ton problème ou viens me demander de l’aide, mais ne te morfond pas dans ton coin comme un enfant et démène toi pour réaliser tes rêves.”

On pouvait ressentir toute la passion et la sincérité dans son discours. Des mots durs mais pourtant réalistes ayant pour but de pousser mon égo à réagir au lieu de se braquer. Elle avait bien raison, j’ai bientôt 13 ans, je ne suis plus un gamin pleurnichard. Je me sentais désormais galvanisé par des paroles simples et pourtant si sincères. Parfois, l’isolement ne suffit pas et la fierté personnelle ne doit pas empêcher quiconque de demander de l’aide à ses camarades ou ses proches en cas de besoin.

[Motoki] “Tu as raison. Je vais retenter ma chance une troisième fois à l’académie et cette fois je ne te décevrai pas, je te le promet !”

[Maiko] “C’est ce que je préfère entendre mon fils. La prochaine fois que tu as du mal avec quelques notions, n’hésite pas à venir me voir, peut-être qu’une explication plus réelle t’aidera à assimiler les notions à ta manière.”

C’est à la suite de ce bel échange que ma mère se releva avant de me tendre la main.

[Maiko] “Allez Motoki, rentrons. Ton père doit nous attendre à la maison depuis un bon moment.”