Il s’imaginait danser, esquissant des formes insaisissables au profane. Il s’imaginait sculpter, ciselant le marbre nervuré d’un corps imparfait. Il s’imaginait peindre, transformant en coup de pinceaux rageurs la réalité. Ses cœurs battaient à l’unisson et pourtant, il espérait les entendre séparément, symboles d’une réussite extraordinaire, témoins de son Art. Il se caressait distraitement, de sa dextre, le torse, là où la cicatrice se cachait sous ses vêtements immaculés. Souriant, invincible d’esprit et de corps, il pouvait enfin s’avouer en paix. Artiste mirifique au talent inégalé, son orgueil vivait intensément de plus belle, son envie, quant à elle, rongeait son frein avec hargne. Insensible aux remous qui l’entouraient, il restait là à observer la plaine qui s’étendait face à lui, les yeux plissés, plongés dans la contemplation d’un pan irréel et onirique qui s’étalait au creux de son imagination. Ils devaient se rendre dans les Vallées Fracturées. Un tel nom cachait légendes et mythes d’une puissance presque tangible, presque palpable. L’échine parcourut d’un frisson d’excitation, l’esthète plissait ses yeux d’un air content, que trop ravi de s’improviser mythologue et pilleur de secrets. Arraché de son rêve éveillé par l’audace d’un jeune homme en livrée qui l’interpellait, il se tournait pour faire face au reste de son équipe. Certes, l’intendant de Konoha jouait les trouble-fêtes mais tout bien réfléchi, cela ne le dérangeait que dans l’idée. Puis, il était accompagné de Shin. Un enfant dont les qualités restaient à découvrir mais dont la candeur et la délicieuse naïveté faisait de lui un moule agréable. A vrai dire, conscient de son besoin créateur, il s’était autant attaché à cet enfant pour sa singularité que pour l’opportunité de l’emmener sur des chemins scabreux mais ô si intéressants.
Souriant à ses camarades, il claironnait, amusé. « Cher intendant, je vous laisse les rênes, évidemment. Il est temps d’aller débusquer le petit diable qui se cache dans cette région du monde, ne croyez-vous pas ? Que le panache des Uchiha, que la fine fleur de l’administration du village de la feuille nous guide ! »
Oui. Il riait de sa gloriole, petit jeu taquin qu’il trouvait peu raffiné mais si amusant.
Face à nous, la plaine s’étendait, apparemment paisible. Seul le bruissement du vent dans les herbes hautes venait troubler la quiétude des lieux. Difficile d’imaginer les horreurs qui avaient pu s’y dérouler, par le passé. Et pourtant, on disait que c’était le sang des innocents qui avait rendu ces plaines si fertiles. Je voulais bien le croire.
La face et la voix de Fumetsu vinrent finalement interrompre ma contemplation silencieuse, me rappelant que je n’étais pas ici pour me prélasser au soleil. Non, j’étais… Nous étions en mission. Mon regard passa du visage du Kamiko à celui de l’Uchiha qui nous accompagnait. Uchiha Akira, intendant de Konoha. A cette pensée, je me tortillai sur place. J’avais encore du mal à admettre la situation dans laquelle j’avais été fourré. Pourquoi moi ? Non, je savais pourquoi… J’étais l’élève, le fils adoptif et l’humble serviteur de Kamiko Fumetsu. Partout où il allait, je suivais. Mais pourquoi cette mission, alors ? Je sentis mon ventre gargouiller horriblement, contracté par la peur. J’allais rendre mon repas avant la fin du voyage.
Depuis que nous étions partis et que j’avais connaissance de notre destination, je trainais un peu les pieds, l’air de rien. Je ne pouvais pas décemment m’arrêter ou me plaindre d’un mal quelconque, ce n’était pas dans ma nature. Mais il était visible que je manquais d’assurance et d’envie. Aller enquêter dans un endroit où les gens disparaissaient mystérieusement – ou dans d’atroces circonstances – ne m’enjouait pas plus que ça. Qui plus est lorsqu’une escouade d’élite avait déjà été envoyée en reconnaissance et dont on n’avait plus de nouvelles. Nous étions les prochains.
Fumetsu, lui, avait l’air de bien s’amuser. Virevoltant, rigolant, il avait l’air dans son élément. Je ne lui rendis pas son sourire. J’allais mourir sous peu, et je ne voyais pas ce qui était plaisant là-dedans. Contrairement à lui et à l’intendant, je n’étais pas un shinobi aux compétences extraordinaires. Je n’étais qu’un enfant, qui n’aurait pas dû avoir le droit de sortir de Konoha. Je me sentais comme l’agneau sacrificiel.
Innocent un jour, mort le suivant.
Uchiha Akira
Konoha no Chunin
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Rien n’avait changé, je demeurais sûr de rien, je savais simplement que je devais continuer. L’Akimichi n’avait aucune envie de reprendre son rôle, pourtant la succession tardait à se faire connaitre. Il se déchargeait ou s’amusait de la situation. Dans un sens, je me demandais même si ce n’était pas calculé. Je ne pouvais faire de mal à personne ainsi. Surtout à moi. Pourtant, bien que l’administratif soit devenu l’essentiel de mes journées, j’avais été envoyé avec Fumetsu et son fils en mission. Une façon de tester l’homme dont les ambitions ne pouvaient être ignoré ? Avais-je un rapport à faire sur sa personne ? Beaucoup d’inconnu dont je ne pouvais me soucier pour l’heure. Nous avions une mission, une affaire sombre aux reliefs inconnus.
Les causes pouvaient être nombreuses à ces disparitions, mais le Daimyo ne semblait pas se faire d’illusion sur ses équipes. Nous n’avions personne à retrouver ou à sauver, juste l’ordre à restaurer. C’était une différences assez évidente qui pouvait ouvrir la porte à de multiples façon de faire. De la plus subtile à la plus violente… Mais en avais-je encore la volonté ? Détruire pour assouvir ce besoin d’exulter ma rage ? L’Hokage, quelque soit ses plans avait peut-être fini par obtenir ce qu’il voulait…
Relevant brutalement la tête vers l’homme, il me fallut quelques secondes pour réalisé qu’il me parlait et encore d’autre pour comprendre ce qu’il disait. Me laisser les rênes ? D’ici peut, sans doute, il aurait tout à loisir de les prendre, j’en étais certain, mais ce n’était pas l’heure d’y penser. Ma colère face à l’abandon de Yuriko n’avait pas lieu d’être. « Espérons surtout qu’il n’y ait pas de perte dans nos rangs. » la présence de l’enfant m’étonnait toujours, il n’était pas encore taillé pour le combat, il n’avait rien à faire ici, du moins pas avec si peu de formation. Il fallait apprendre, c’était une évidence, mais perdre quelqu’un dans mon équipe… Je me raisonnais sans doute en pensant qu’avec deux médecins, l’enfant serait plus en sécurité que jamais. « Les vallées semblent touchés entièrement, viser juste me semble impossible, il va falloir avancer avec précaution. » les informations étaient trop vague pour qu’on puisse en arriver à une autre conclusion. Nous n’avions rien d’autre que des rumeurs, une destinations vaste et vague. Impossible de savoir si ce qu’il s’y trouvait irradié l’ensemble ou non. « Le mieux à faire reste d’avancer pour constater la situation sur place. Je nous couvrirais au besoin en usant d’illusion, mais aucun plan ne peut-être fait d’ici. », j’étais distrait, perdu dans mes pensées encore. Ça ne serait de tout évidence pas simple de retrouver mes esprits.
« »
☽ • ☾
ft. Fumetsu et Shin
Parchemin de mission:
Sans nouvelles
D'étranges et inquiétantes rumeurs courent actuellement sur la petite région des Vallées Fracturées, un territoire isolé du Plateau d'Arakura. Cette région a toujours été un terrain fertile pour la guerre, divisées en petits fiefs de clan samouraï à l'ego chatouilleux. Les Daimyo les a jusqu'à présent laisser mené leurs petites guerres et vendetta, tant qu'ils payaient les impôts et ne se lançaient pas dans des conflits à grande échelle. Mais voilà justement que les versements et les nouvelles se font rares. On parle de marchands disparus, de massacres au cœurs des sombres forêts, de bastion samouraï déserté, voire de village entier dont on n'a plus de nouvelles... Le Daimyo a envoyé une escouade d'élite de son armée enquêter sur ces rumeurs. Elle n'est pas revenue, signe qu'il y a bien un danger qui rode là-bas. Vous avez été embauché pour aller enquêter là-bas à votre tour et pour éliminer toute menace afin de ramener la région dans le giron du Daimyo.
Commanditaire :Yokoyama Etsuya, Daimyo du Plateau d'Arakura Récompense :420 ryôs - missions "Armées des Morts"
Le village de Konoha avait enfin répondu à l'appel du Daimyo de la région. Les Vallées fracturées étaient certes un petit morceau de son territoire mais les impôts qui en provenaient n'étaient certainement pas négligeables. Le Daimyo avait donc cru bon de rétablir rapidement la situation en envoyant un détachement personnel de son meilleur bataillon, les Fils du Cerf, pour enquêter. Très grande fût sa surprise quand le dit détachement cessa de donner des nouvelles. Les samouraïs du coin étaient certes belliqueux entre eux mais ils avaient toujours respecté l'autorité du Daimyo. Il avait donc hésité entre lever son ost et marcher sur les Vallées ou faire venir des ninjas. La seconde option avait l'avantage d'être plus discrète, moins chère en entretien et n'écornait pas sa crédibilité. Il avait donc lancé un appel à plusieurs villages ninjas. Konoha avait répondu le premier. Tant mieux.
Le Daimyo s'était donc senti soulagé et il avait ordonné aux shinobis de se rendre dans la Vallée pour enquêter. Il aurait vite des résultats et des informations claires pour agir non? Les Konohajins en route pour les Vallées Fracturées s'étaient vus transmettre quelques informations sur la région. C'était un enchevêtrement de rivières vallonnées, de forêts et de rivières qui s'entrelaçaient et dans lesquelles étaient nichés moult fiefs samouraïs de petits clans mineurs chapeautant une village pour la plupart d'entre eux. Il n'y avait pas de "capitale" à proprement parler par contre. Pour accéder au lieu, ils avaient plusieurs possibilités qui s'offraient à eux.
La toute première était la route d'Omawira dans la Vallée du Lion. Omawira était un petit village juste à l'extérieur des Vallées Fracturées qui possédait le double avantage d'être le plus gros village-étape du coin pour les marchands de passage et d'avoir pour client d'un de ses hôtels le discret Yuji Shiromori, envoyé du Daimyo et accessoirement espion. L'homme servirait de contact aux shinobis s'ils avaient besoin de renseignements ou de faire remonter des informations au Daimyo de manière rapide. Il avait pour ordre de séjourner sur place jusqu'à la fin de la mission des shinobi et de leur remonter toute activité suspecte.
La seconde possibilité était d'entrer directement dans la vallée du Lion par la Forêt d'Abashi. Le passage était moins sûr que la route principale car "infesté de brigands" d'après les dires du Daimyo mais il présentait l'avantage de faire gagner une journée par rapport à la route pour rejoindre le village d'Izuku, village-étape suivant dans les routes marchandes et premier village commerçant de poteries de la Vallée du Lion, lui-même situé au cœur de la vallée et à l'abri de toutes attaques car surplombé par le fief du clan Daigen, une famille de samouraï assez petite mais réputée localement.
Autre possibilité, la Route des Crêtes. A l'opposé de l'entrée classique Vallée du Lion, elle permettait d'accéder à la Vallée des Sept Forts, une région forte de sept clans samouraïs qui avaient tous leurs fiefs dans le coin. La zone était réputée riche en conflits larvées et en agressions de marchands donc seuls les fous et les hommes en armes arpentaient ce difficile chemin rocailleux à l'heure actuelle.
Parmi toutes ces possibilités, laquelle les Konohajins choisiraient-ils? Allaient-ils se séparer comme dans tout bon film d'horreur? Se serviraient-ils de Shin comme appât pour démasquer la menace pesant sur ces Vallées? La suite, dans le prochain épisode.
Récapitulatif:
Coucou les fous. Plusieurs possibilités s'offrent à vous. Je vous ai listé toutes les options possibles. N'hésitez pas à me poser des questions en off si besoin.
Feat.
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
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Le vent soufflait légèrement au-dessus des vallées fracturées, peu amène d’être troublé par la cosmogénèse d’un groupe hétéroclite et mal confectionné. Le Kamiko observait la petite annotation écrite en marge du rouleau de mission par une main habile, un scribe du daimyo, qui lui indiquait les chemins les plus courants et autres joyeusetés qui les attendaient sur ces routes et à vrai dire, les petites pattes de mouches ne renseignaient que sur la dangerosité omniprésente de l’endroit. « Forêts infestées de brigands, conflits militaires… Elle serait un joli fonds de commerce pour Long She. Ma foi, tâchons de nous amuser tout de même. » Rangeant le rouleau dans l’un des multiples replis de son shihakusho immaculé, il se tournait vers ses camarades d’infortunes. Shin semblait être dominé par ses phobies profondes mais sa bravoure l’empêchait de s’enfuir – ou peut-être la crainte de représailles –, tandis que l’intendant de Konoha s’épanchait sur les stratégies à suivre et malgré le vague de ses idées, elles avaient le mérite d’être juste.
« Le daimyo semble terrorisé par ce qui se cache dans la forêt alors je serai d’avis de nous y rendre directement. Avec un peu de chance, nous pourrions régler son onéreux problème avant la tombée de la nuit. Et puis, d’après son scribe, la forêt donne directement sur un village dominé par le commerce. Les marchands qui y résident pourraient nous renseigner sur les agissements obscurs de la région. Ou seraient-ils trop effrayés par le monstre qui dort dans ces vallées ? Je pense que nous cacher ne servirait pas à grand-chose, ce qui se cache dans la région n’a pas peur de décimer une armée alors pourquoi nous craindrait-il ? Allons-y en fanfare ! »
Frémissant d’impatience, il laissait son sourire se perdre dans le vent qui s’évertuait à séparer les vallées, qui glissait tel un serpent dans les moindres interstices que lui offrait la nature épluchant les arbres et les rochers. L’esthète se plaisait à imaginer qu’il conduisait à l’antre du Mal. Peut-être avait-il raison ? Il y avait quelque chose de joli dans l’interdit.
Des pertes dans nos rangs ? Aucun doute possible, l’intendant lui-même pensait que j’allais y rester. Après tout, je crois bien qu’il avait lancé un regard appuyé dans ma direction en parlant – ou peut-être n’était-ce que mon esprit terrorisé qui me jouait des tours. Je déglutis avec difficulté, la gorge trop nouée et trop sèche pour répondre quoi que ce soit. Il ne me restait plus qu’à prier les dieux et m’en remettre à mes ancêtres.
Les adultes commencèrent alors à parler planification et approche stratégique ; je les laissai débattre entre eux, peu intéressé par la discussion. Je n’y connaissais rien, moi, à la géographie des Vallées Fracturées, je n’avais aucune idée d’où commencer nos recherches. Eux devaient avoir eu quelques informations supplémentaires sur les lieux concernés, qui plus est.
D’une oreille distraite, j’entendis que Fumetsu proposait de commencer par la forêt. Il parla également d’un village où le commerce allait bon train, et je devinai que c’était ce qui avait motivé son choix. Je ne le connaissais pas encore très bien, pour être tout à fait honnête, mais j’avais compris la place importante qu’occupait le commerce dans son cœur. Ou plutôt, dans son sang, puisque l’entièreté du clan Kamiko en vivait après tout. Essayant, tant bien que mal, de ne pas focaliser mon esprit sur sa dernière remarque – il devait s’amuser à me faire peur, ce n’était pas possible autrement –, je tendis l'oreille vers l’intendant, dans l’attente de sa réponse. Nul doute qu’on ne me demanderait pas mon avis sur la question, et je n’en avais de toute façon pas – ce que je signifiai très clairement par un regard perdu quelque part entre mes pieds et des joues gonflées, l'air de dire que je n'étais qu'un innocent petit chou qui suivait tranquillement le mouvement à l'arrière.
« Tant qu’on arrive avant la nuit… » marmonnai-je finalement à moi-même, en donnant un coup de pied dans un caillou qui alla rouler un peu plus loin sur le chemin que nous suivions.
La forêt ? Soit. Les shinobis avaient donc décidé de s'enfoncer dans les bois. Mais pas n'importe lesquels. Ceux de la forêt d'Abashi étaient des bois millénaires recouvrant la quasi-totalité de la Vallée du Lion. Pour nombre d'habitants de la région, ces lieux étaient sacrés et tous les animaux qui y vivaient également. Pourtant, le Daimyo leur avait bien spécifié que les bois regorgeaient aussi de brigands et que c'était la raison pour laquelle les gens évitaient le coin. A y regarder plus près et maintenant à y entrer, la première chose surprenante qui pouvait frapper les shinobis était le silence assourdissant qui emplissait le lieu. Là, à l'abri des arbres, ils se retrouvaient dans un écrin de quiétude presque surnaturel. Cela était d'autant plus frappant qu'une forêt infestée de brigands aurait dû être un peu plus vivante. Branches qui craquent, animaux qui détalent, cris nuptiaux pendant la saison des amours. Rien de tout cela.
Et c'était même un peu flippant à vrai dire si l'on ajoutait à cela l'obscurité prononcée générée par les immenses conifères. S'ils regardaient avec attention, les shinobis pourraient même trouver un campement totalement déserté, abandonné en toute hâte, installé autour d'un feu de camp, éteint depuis longtemps. Comme si les personnes qui avaient mangé et bu autour de ce feu avaient détalé après avoir vu le Diable. N'y avait-il pas ce fameux proverbe de la région que leur avait déclamé le Daimyo: « Dans les bois d'Abashi noirs sont les coeurs des hommes qui y vivent. Et bleus de peur ceux des gens qui ont vu le Diable qui y vit. » Drôle de manière de signaler le danger du coin après réflexion. Boah. L'homme était un lettré et il adorait la poésie. Sans doute avait-il voulu faire profiter de la richesse littéraire des gens du coin à ces gens venus de loin ? Sans doute non ?
A remonter la piste en direction d'Izuku, les shinobis rencontreraient sans nul doute le carrefour de Riten. Carrefour de nom bien entendu car seul un panneau de bois marquait le croisement. Si l'on pouvait lire facilement Izuku dans une direction, celui indiquant le monastère de Riten semblait usé par les années, comme si l'existence du lieu était bien antérieure à d'Izuku. S'ils regardaient les traces au sol, les shinobis découvriraient sans doute du passage. Un flux important de gens avaient dû passer ici en provenance d'Izuku et en direction de Riten. Rien de suspect mais c'était assez remarquable pour le noter car la voie portait clairement les marques de leur passage, comme si sa fréquence d'utilisation avait augmenté récemment. Terre foulée, plantes de bord de sentier piétinées. Tout autant d'indices.
Un corbeau croassa et vint rompre le silence. La nuit approchait à grands pas. Avaient-ils senti leur perception du temps se fausser au cours de cette marche ?
Encore un carrefour et un choix à faire.
Fumetsu cessera-t-il un jour de cultiver l'art de la vanité à la suite d'une mauvaise rencontre ? Le Diable d'Abashi qui sait ? Shin fera-t-il dans son froc avant la fin de la nuit ? La suite, dans le prochain épisode.
Récapitulatif:
Hello. Concernant Riten, un jet d'Intelligence pour les shinobis ayant Intelligence rang A aboutira aux informations suivantes si le jet est supérieur à 30.
Le Monastère ancestral de Riten Situé au coeur d'une profonde forêt de conifères, le monastère de Riten, vieux de plusieurs siècles, abrite la communauté monastique des enfants d'Amenko, un groupe de moines-guerriers vouant un culte à la déesse Amenko (Déesse de la Vie, de la Santé et de la Force). Vivant en autarcie depuis des siècles, les moines sortent très rarement de leur lieu sacré et accueillent encore moins souvent des visiteurs. Pour autant, ils ne refusent jamais l'hospitalité à des voyageurs dans le besoin malgré leur mode de vie ascétique et ultra-rigoureux.
Feat.
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
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L’atmosphère s’alourdissait à chaque pas que l’Artiste faisait, accompagnés de ceux, plus petits, plus hésitants, de l’enfant qui se pressait derrière lui. Etait-ce de l’inconscience ou une confiance crâneuse qui amenait le tisserand à ne pas se formaliser du silence assourdissant de la forêt ? A vrai dire, il lui semblait se promener dans un domaine miroir au sien où les secrets, les pensées noires et les folles ambitions rêveuses s’entremêlaient pour enfanter une immondice création. Dans sa tête aussi régnait un silence parfait presque méditatif. Il ne réfléchissait plus, préférant se laisser guider par un sens aigu de l’aventure et par l’espoir mutique d’une mauvaise rencontre. Malheureusement pour lui, rien. Rien ne venait troubler l’étrange chape muette qui semblait draper le monde. Puis, il souriait ; il lui était venu une idée. Cruelle idée. Les traits tirés par une expectative sournoise, il se tourna brusquement face à son protégé et hurla d’un effroi feint. Et il reprit sa marche, éclatant d’un rire cristallin, cliquetant de plaisir à sa farce. De fait, il cultivait le doux miel d’une espérance secrète : que les arbres parlent, que les animaux surgissent, que les Hommes se sortent d’une torpeur somme toute exaspérante. C’est que malgré l’amour, conditionnel ceci dit, du silence, l’artiste résistait à l’immarcescible et suprême envie de laisser cours à son Art. Se sublimer en silence, quelle utilité ? Il lui fallait un auditoire et l’enfant ne lui serait d’aucune satisfaction, non pas qu’il fût un spectateur de piètre qualité mais qu’il bridait les velléités artistiques du Kamiko.
Les yeux s’accrochèrent enfin sur les débris d’un campement délaissé brusquement, vestiges et réminiscences de ce qui devait être autrefois de fiers caïmans ou peut-être des villageois exilés loin de chez eux. Un sourire embellit le visage de l’Araignée : ils suivaient le bon chemin. « Comment est-il, à ton avis, cet être surnaturel qui foudroie les mortels de sa puissance ? Je l’imagine ailé, tel un oiseau de proie féroce, ou velu, comme le serait un fier ours. Si cette créature est humaine, j’en serai chagriné. Pas toi ? » N’attendant pas la réponse, il continuait jusqu’à un croisement troublé par la présence unique d’un corbeau agité qui s’enfuit précipitamment à la vue des voyageurs.
« Le village d’Izuku s’est vidé de ses entrailles pour trouver refuge dans la maison d’Amenko. Ils recherchent protection dans le surnaturel contre le surnaturel. C’est d’un pragmatisme à rude épreuve. Viens, allons à la rencontre de tes confrères. Ça te rappellera de bons souvenirs, n’est-ce pas ? »
Il s’élançait une nouvelle fois sur un nouveau sentier, le corps drapé dans sa superbe, les yeux rieurs et le sourire insolent. Si Diable il y avait dans cette forêt, nul doute que son nom n’était autre que Fumetsu.
Le silence. Ce fut le silence qui me frappa le plus, tandis que nous nous enfoncions dans la forêt d’Abashi. Cela ne semblait pas émouvoir Fumetsu, qui avait pris la tête de notre expédition et qui forçait le rythme, à l’avant. Peut-être était-il insensible au bruit, ou plutôt à l’absence de bruit, qui l’entourait… Moi, c’était tout l’inverse. J’avais eu bien assez de mal à m’habituer à la cacophonie de Konoha pour ne pas noter la différence. Je sentais mon estomac se tordre dans tous les sens, à chaque pas que nous faisons, à chaque enjambée vers nos ennemis invisibles. Pourtant, j’avais l’habitude de côtoyer la nature silencieuse. J’aimais me reposer dans des endroits solitaires. Simplement, cette nature-là, elle était différente… Elle me semblait morte.
J’étais ainsi plongé dans mes pensées, le regard suivant machinalement les pieds de Fumetsu qui marchait devant moi, lorsque ce dernier se retourna brusquement et poussa un cri. J’hurlai d’instinct, incapable de me contenir, comme si toute la terreur qui m’habitait était brusquement expulsée de mon corps. Mes mains se crispèrent devant mon visage et je me recroquevillai au sol. Puis il se mit à rire, reprenant son chemin, et je restai un moment à l’arrêt, incrédule, le cœur battant à cent à l’heure. Que venait-il de se passer ? Je relevai la tête, regardant l’homme s’en aller, de dos. Nous n’étions pas attaqués ? Un regard vers l’arrière m’apprit que non, même si je le savais déjà. Alors, me relevant péniblement, j’eus un sentiment terrible, que je ne pensais pas avoir déjà expérimenté jusqu’ici : je le haïssais sincèrement. Ma mâchoire se serra et je déglutis avec difficulté. Je ne comprenais pas qu’il puisse s’amuser ainsi à me faire peur. Et lui continuait tranquillement sa route. Contenant difficilement des larmes de colère, je finis par reprendre ma marche, non sans avoir mis une certaine distance entre nous. Mes mains tremblaient affreusement de la frayeur qu’il venait de m’infliger et je décidai de les enfoncer au fond de mes poches, poings serrés. Aussi, je jurai intérieurement de rester muet pour le reste de la journée.
Nous atteignîmes finalement un petit campement abandonné, où nous ne nous arrêtâmes guère. Juste le temps pour les grandes personnes d’observer, de prendre note et de décider de la poursuite de notre chemin. Bien sûr, le Kamiko ne put s’empêcher de faire une remarque sur la chose que nous poursuivions. Un être surnaturel ailé ou velu ? J’eus l’impression de sentir un vent froid dans ma nuque et je sursautai brusquement. Un bruyant soupir m’échappa alors. J’en avais plus qu’assez de cette mission, alors qu’il ne s’était encore rien passé. Pour autant, je n’offris que mon silence – et un ostensible regard noir – à Fumetsu, pour toute réponse.
Ma langue ne se délia finalement que lorsque nous déviâmes de notre route initiale pour prendre la direction du monastère de Riten. Mes confrères ? Je regardai mon tuteur avec un intérêt nouveau. Savait-il quelque chose ou se moquait-il encore de moi ? Naïf, je demandai innocemment : « Qui est Amenko ? »
Tandis que le Kamiko s’amusait à jouer avec les sentiment de Shin, la probabilité que ce dernier ne trahisse son pantalon allait croissante. La route du monastère de Riten était sinueuse mais le bon pas des shinobis leur permit d’apercevoir assez rapidement l’objet de leur marche entre deux cimes. Un imposant monastère aux hautes portes se présentait au loin, bercé d’un rayon de soleil clair. Un havre de paix, immobile et calme. Pourtant, à peine l’eurent-ils vu que des cloches se mirent à sonner, telles des signaux d’alerte. Que pouvait-il bien se passer pour qu’un monastère en apparence si paisible ne sorte de sa torpeur tout à coup ? A vrai dire, ils ne pouvaient pas le deviner bien qu’un évènement surprenant ne s’offre à leur vue quelques instants plus tard. En effet, au détour d’un virage, ils venaient de tomber sur un faux plat assez dégagé qui montait vers le sanctuaire. Y voyant assez loin, les shinobis pouvaient désormais apercevoir une grande cohue à environ deux cents mètres d’eux d’où provenaient des cris. Des hommes et des femmes semblaient s’ébrouer de manière étrange tandis que d’autres couraient partout comme des poulets sans tête.
« Fuyez ! FUYEZ PAUVRES FOUS ! criait un homme en guenilles tel un prédicateur dément. »
A se rapprocher de plus près, ils se douteraient vite que quelque chose clochait chez certains individus. Pris d’une sorte de rage folle, ils tentaient de s’emparer de leurs camarades pour y planter leurs dents. Un vrai film d’horreur. De loin, cela ressemblait à une tribu cannibale procédant à un rite des plus étranges. Les gens hurlaient à la mort et certains tentaient de se défendre avant de succomber sous le nombre d’adversaires. Au milieu de tout ce beau monde, une personne détonnait du lot. Une gamine d’une dizaine d’années qui courait en pleurant. Comme l’héroine d’un film d’action, elle semblait avoir été séparée de la caravane marchande en train de se décomposer et courait dans la direction de Fumetsu et de Shin, en larmes.
« Maman, où es-tu maman ? »
A sa main, une petite poupée de chiffon se faisait vigoureusement secouer tandis que les jambes de l’enfant l’amenaient sur eux. Jusqu’à ce que, bien évidemment, elles ne rencontrent une racine un peu plus grande que les autres et complètement hors-sol. Le vol plané qui s’ensuivit, assez spectaculaire, aurait pu clore la scène mais, pour le grand malheur de la petite fille, sa chute sembla animer un des corps non loin d’elle. Pris de tressautements, celui-ci commença à trembler quelques instants avant que les deux bras le composant ne s’appuient au sol et ne dévoilent la tête qui ferait sans doute crier Shin. Une tête en décomposition d’un homme d’âge mûr se présentait face aux deux ninjas. En dessous d’elle, quelques mètres devant, une enfant aux yeux bleus les regardait, blessée aux genous mais les yeux luisant d’espoir.
« Maman ? lança-t-elle, hésitante. »
S’ils ne faisaient rien, ce qui ressemblait fort à un zombie allait lui tomber dessus. Bien que semblant plus mal en point que ses congénères cannibales car en cours de décomposition, il semblait déterminé à mettre la main sur l’enfant car son genou se dressa dans un craquement, laissant ses deux guiboles squelettiques faire un effort pour le redresser, la tête penchant sur le côté, caractéristique peu commune dans le Sekai. Pour autant, s’ils agissaient, cela attirerait peut-être les vilains mangeurs de viande avoisinants. Qu’allaient-ils faire ? La suite, dans le prochain épisode…
Récapitulatif:
Vous êtes bien proches du monastère, à environ six cents mètres. Le hic ? Deux cents mètres devant vous, un attroupement de déments cannibales semble s'en prendre à une caravane. Et une gamine se croûte devant vous, à environ une trentaine de mètres, poursuivie par un horrible être que d'aucuns appelleraient zombie. Bon chance.
Le Monastère ancestral de Riten - Complément déduit par Fumetsu Que les moines du monastère ne prêtent pas assistance semble assez étrange car d'où ils sont, la vue est dégagée sur la scène et leur doctrine prône bien souvent l'assistance de son prochain. Etrange non ?
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Kamiko Fumetsu
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Pak Tse Sin de Long Shè Ryos: 480 Expérience: (1086/2000)
Légèrement surpris par la question de son protégé, Fumetsu lui répondit, interloqué par le fait qu'un enfant-moine comme lui n'eut pas bénéficié d'une éducation théologique aussi complète qu'il l'imaginait. « Amenko ? Une divinité particulièrement vénérée de ces moines. Ils puisent leur foi dans la vitalité de la déesse. Pour eux, elle est le lien avec la vie. Selon les préceptes du monastère, ils accueillent tous ceux qui en ont besoin. Manifestement, c'est toujours le cas. »
L’air se comprimait autour de l’esthète tandis que les cloches du monastère sonnaient les ténèbres. Face à lui se jouait une pièce de théâtre bien macabre dans laquelle les acteurs s’évertuaient à transcender l’horreur de la souffrance et du chaos. Les hommes et les femmes s’entretuaient dans un ballet de violence inouïe. Pris de court, le Kamiko posa sa dextre sur l’épaule de son protégé et observait la scène avec circonspection, pondérant son entrée en scène tel un deus ex machina bien senti. Puis, il la vit. Elle courrait, les larmes aux yeux enlaidissant ses traits juvéniles. La rage purulente qui s’emparait de cette caravane s’intensifiait au fur et à mesure du temps et ne paraissait pas décroître. Tout portait à croire que la jeune fille serait la prochaine victime alors qu’elle appelait désespérément sa mère à la rescousse : elle venait de chuter face contre terre. Un cadavre jonchant le sol non loin d’elle se mit à s’animer dans un capharnaüm odieux. Les os périmés s’articulaient de nouveau dans un bruit spongieux, trahissant la mollesse de ses muscles autrefois chauds. Les chairs en lambeaux de son visage laissaient découvrir un visage dénué d’humanité. Nul doute, alors, qu’il ne tarderait pas à se repaître de l’enfant. Jetant un coup d’œil au monastère, Fumetsu s’étonnait de ne voir aucun moine porter secours à la caravane. « Sont-ils… ? »
« Tâchons de nous amuser un peu, Shin. Frappe fort : ils sont déjà morts. Néanmoins, évite au maximum le contact, ils risquent d’empoisonner les plaies à cause de la décomposition, il n’est pire blessure que celle d’un cadavre. Tu as la protection de l’enfant comme responsabilité. »
Sur ces entrefaites, le Kamiko s’élança avec rapidité, dégainant de sa senestre son tanto caché dans ses manches. D’un même mouvement, il lançait une décharge de chakra aiguisé par sa lame et se projeta aussitôt vers la fillette afin d’anticiper tout déroulement malencontreux. D’un œil, il regardait la masse informe des macchabées qui, tôt ou tard, s’intéresseraient à eux. Il souriait alors : le Diable vivait bien dans cette forêt et il s’amusait à enfreindre un interdit.
Amenko, déesse de la vie, de la santé et de la force. Fumetsu paraissait surpris par mon ignorance, comme si un jeune moine d’un temple mineur de Hommachi devait nécessairement avoir la connaissance des autres cultes du Sekai. A cette époque, pourtant, l’Osmiétisme m’était tout à fait étranger. Je suivais donc mon sensei en direction du monastère, tout en me promettant de me renseigner davantage sur cette déesse qui ressemblait étrangement au sage Seishi, dans mon culte.
Nous arrivions en vue du sanctuaire lorsque le son des cloches interrompit brutalement le silence pesant qui nous accompagnait jusqu’alors. J’eus l’impression que l’air s’était subitement rafraîchi, et je ne fus plus certain d’apprécier davantage cette cacophonie à la quiétude de la forêt. De fait, la scène qui se déroulait sous nos yeux me terrifia. Un peu plus loin, des hommes semblaient s’entredéchirer dans une mêlée violente et cannibale. J’eus un haut-le-cœur tandis qu’un homme arrachait avec les dents la chair du mollet d’un second, hurlant à la mort. Fumetsu dut sentir ma panique naissante car il posa une main sur mon épaule. Etrangement, ce contact me rassura. Peut-être était-il humain après tout… Et peut-être aussi était-il lui-même choqué de ce à quoi nous assistions. Je voulus saisir sa main, presque par réflexe, mais il m’échappa.
Nous amuser ? Déjà morts ? La protection de l’enfant ? Les informations s’entrechoquaient dans mon esprit encore abasourdi par la vision d’horreur. Le Kamiko s’était élancé en direction de la masse grouillante de mangeurs d’hommes, dégainant son arme. Il voulait que l’on se batte ? J’eus un instant d’hébétement, avant de me remémorer la raison de notre présence ici. Et si c’étaient eux, la fameuse menace qui faisait disparaitre des villages entiers ? Je déglutis avec difficulté, les jambes tremblotantes, bien incapable de me joindre au mouvement.
Puis mes yeux tombèrent finalement sur l’enfant en larmes et ce fut comme si je comprenais enfin ce que l’on attendait de moi. En réalité, plus que de tuer les monstres qui assaillaient la caravane, c’était elle que Fumetsu voulait sauver. Ce fut alors comme si je retrouvais soudainement toute ma volonté et ma force. Comme si Amenko elle-même me donnait des ailes. Mes muscles se mirent immédiatement en action, prêts à venir au secours de cette âme innocente. Bondissant moi aussi vers la petite écroulée au sol, j’avisai alors le cannibale le plus proche de la gamine et armai mon poing.
Le choc fut terrible, autant pour lui que pour moi – à la réflexion, peut-être même plus pour moi. Je sentis ma main s’enfoncer dans sa chair en décomposition et briser le cartilage pourrissant sur son passage. Le contact me révulsa et j’eus de nouveau une nausée. Mais il n’était pas question de faiblir. Pas maintenant. Fumetsu m’avait confié la garde de l’enfant et je devais me montrer à la hauteur. Pour une fois que nous n’étions pas les méchants de l’histoire…
L’être gangréné repoussé, je me retournai vers l’enfant, la saisissant entre mes bras avec – je l’espérais – une douceur rassurante, pour l’entrainer plus loin, hors de cet enfer. « Nous allons la trouver… » lui murmurai-je le souffle court, tandis qu’elle appelait encore sa mère.
La réponse vive du Kamiko eût tôt fait de fendre un amas de corps sans coup férir. La mêlée semblait hideuse car les gens hurlaient en tous sens pour fuir ce qui d'apparence ressemblait à une troupe de zombie. Fait étrange, nombre des gens qui étaient zombifiés semblaient par leurs habits avoir fait partie à un moment donné de la caravane. Cependant, pas moyen de tirer de conclusion de cela étant donné que personne n'était disposer à s'arrêter pour tailler une bavette. Par contre, Fumetsu put entrevoir de plus près les hauts murs fortifiés de pierre du monastère de Riten. En haut de ceux-ci, des moines montaient la garde, le crâne rasé, le regard vif et les mains chargées d'armes tranchantes. Ils semblaient observer la bataille sans pour autant intervenir. Comme s'ils n'étaient que des spectacteurs du triste déroulement d'actions sous leurs yeux. Leur comportement était étrange et sans doute avaient-ils une raison de se contenir ainsi. Les enfants d'Amenko aidaient leur prochain si le besoin d'hospitalité se faisait sentir. Pourquoi se retenir maintenant que de pauvres hères étaient en danger ? Dans la cohue générale, le fou hurlait encore.
« Courrez à la ruine ! ET A LA FIN DU MOOOOONDE ! »
Son prêche fut vite interrompu par un réanimé qui s'effondra sur lui pour lui grignoter le visage. Yum. Du côté de Shin, sa frappe déterminée avait eu raison de l'affreux zombie qui était parti valser plus loin. Le craquement dans lequel il avait rejoint le sol avait vite eu raison de sa mobilité. Il ne s'empêcha pas de darder son regard le plus mauvais sur le jeune Konohajin en émettant un son rauque. A part ses deux yeux, aucun autre organe de vision ne sembla voir les deux jeunes gens se mettre à l'abri un peu à l'écart dans la forêt. L'enfant semblait un peu moins apeurée maintenant qu'un garçon courageux venait de la sauver d'un dangereux péril. Elle avait failli en oublier son doudou dans la précipitation. Mais non. Il était toujours là, torchon d'une quantité de fluide nasal non-négligeable.
« Tu es un ninja, un vrai ? dit-elle les yeux brillants. »
Ses yeux semblaient désormais pétiller d'une étincelle d'espoir. Shin allait-il la moucher dans l'obscurité ou affirmerait-il enfin son statut de héros du jour ? Du côté de Fumetsu, la résistance humaine s'amenuisait au fur et à mesure que les infectés se relevaient. Ils semblaient différents entre eux. Certains semblaient assez vifs mais le Kamiko venait d'avoir du mal à en fendre un du premier coup. Avec quelques minutes de combat, il perçut une différence notable entre ceux qui semblaient "fraîchement infectés" et quelques modèles plus lents mais particulièrement résilients. Pas de quoi endiguer sa capacité meurtrière mais le constat était perturbant. Deux minutes de plus et le Kamiko aurait fini d'achever les quelques zombies, sauvant quelques pauvres bougres de la caravane le cas échéant. Qu’allaient-ils faire maintenant ? La suite, dans le prochain épisode…
Récapitulatif:
Shin le héros sauve la gamine. Fumetsu poursuit son massacre. Rien de bien notable à part la catégorisation de deux espèces de créatures bien différentes pour l'esthète.
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Rien n’avait changé, je demeurais sûr de rien, je savais simplement que je devais continuer. L’Akimichi n’avait aucune envie de reprendre son rôle, pourtant la succession tardait à se faire connaitre. Il se déchargeait ou s’amusait de la situation. Dans un sens, je me demandais même si ce n’était pas calculé. Je ne pouvais faire de mal à personne ainsi. Surtout à moi. Pourtant, bien que l’administratif soit devenu l’essentiel de mes journées, j’avais été envoyé avec Fumetsu et son fils en mission. Une façon de tester l’homme dont les ambitions ne pouvaient être ignoré ? Avais-je un rapport à faire sur sa personne ? Beaucoup d’inconnu dont je ne pouvais me soucier pour l’heure. Nous avions une mission, une affaire sombre aux reliefs inconnus. 
Techniques et objets utilisées : Néant.