Seul le temps fait couler le sablier de la volonté.

Une fois votre fiche complétée, le staff vous confiera un test RP sur la base des éléments donnés. Ce test RP déterminera votre grade.
Faites nous rêver !
Pour un rang D : 500-2000 mots minimum
Pour un rang C : 1000-2000 mots
Pour les rang B/A : 1500-2000 mots


Vives émotions.
De sa femme promise,
Il eut une vision.
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Aux aurores, sur un marché ambulant du désert, la petite famille du clan Kaigan est attirée par l’un des stands proposant une bien étrange marchandise. Vendue à prix d’or, une humaine se dessine devant les yeux de Ryusuke, décrite comme capable de se transformer en cobra royal et apparemment parfaite pour devenir une servante ou comme une fidèle mariée. Le teint halé, la chevelure de bronze et aux yeux de saphirs, celle-ci se présente sous le nom de Kaneko, ou l’enfant d’or, vantant le mérite d’être capable d’être une femme obéissante, sage et soumise à l’homme dont elle est promise. C’est dans ce contexte que les parents de l’adolescent ont payé le prix fort pour obtenir la fiancée de leur fils et continuent les préparatifs du mariage, achetant et volant la meilleure nourriture possible pour le banquet.

Visage fermé, l’homme à la chevelure de braise ne dit mot, ayant déjà eu moulte conflits avec ses parents à ce sujet, détestant qu’on lui choisisse un avenir à sa place, qui aimer, comme s’ils façonnaient leur fils comme eux le voudraient. Une moue dégoûtée se lit sur son visage : la jeune adolescente collée à lui paraît si mince, qu’il eut l’impression qu’elle a été négligée. Propre et coquette, elle reflète pourtant la souffrance dans son regard et la fragilité de son corps. De plus, le comportement naïf et enfantin agace le jeune homme, entre le fait de vouloir prendre sa main pour marcher, les câlins pour se rassurer, les jeux d’enfants pour s’occuper, comme si elle n’avait pas eu d’enfance ni même d’affection. De plus, personne n’autorise la jeune femme de s’amuser de la sorte, se permettant de la menacer pour qu’elle ne fasse aucune pause durant le trajet long et éprouvant jusqu’à une auberge du bazar à l’oasis non loin d’une des frontières de Kaze. Ryūsuke voit pourtant la jeune fille obéir sans broncher, une preuve de faiblesse selon lui. Toutes ces facettes fragile et innocentes le répugne, car lui-même est attiré par des femmes caractérielles, se respectant. De manière générale, il aime bien le principe qu’ils sont égaux en tant qu’êtres humains. Il s’agit par ailleurs d’une autre source de conflit entre l’adolescent et ses parents, ces derniers prônant le patriarcat.

En cette soirée festive, devant l’auberge, la joie semble animer cette famille fêtant le jour sacré qu’est le mariage. Une douce illusion aux yeux du jeune homme, qui, sans émotion pour Kaneko et sans ses frères et sœurs, ce concept de mariage lui apparaît vide de sens et lui laisse un goût amer en bouche. Il ne mérite pas de faire semblant d’éprouver une once de sentiment positif alors qu’on lui a arraché les êtres les plus chers à ses yeux. Cela dit, il remarqua bien que de brosser la famille dans le bon sens du poil peut lui être bénéfique, car en acceptant d’épouser la femme-serpent, il gagne leur respect. Il a donc compris qu’en jouant un rôle, ses parents, oncles, tantes et cousins lui accorderaient davantage de confiance et seraient plus enclins à lui obéir, cédant ainsi à la quête des retrouvailles avec Fukuo et Fueko. Par ailleurs, il ne fit aucun commentaire à leur sujet pour le plaisir de tous, comme s’ils furent libérés d’un lourd fardeau.

La nuit de noces, durant laquelle Ryūsuke est censé, selon les mots de son père, consommer le mariage, ne se passe pas comme il devrait être. En effet, alors que le jeune homme caresse les hanches de Kaneko, celle-ci lui parut effrayée. N’ayant jamais eu quelconque relation intime, notre protagoniste décide tout simplement d’installer Kaneko confortablement contre lui, bien au chaud, et la dorlote, caressant sa chevelure, lui susurrant à l’oreille qu’il ne lui ferait aucun mal. Voyant que la jeune femme a l’air fragile, il se contente tout simplement de caresses, de doux mots, car avec le temps le couple réussira, ou non, à aller plus loin.

Intrigué par l’absence de Kaneko en cette douce matinée, l’enfant du désert sort par la fenêtre de la chambre de l’auberge qui fut déjà ouverte, lorsqu’un spectacle resplendissant se dessina sous ses yeux : une femme avec le bas du corps d’un serpent noir était en train de prendre un bain de soleil, sur le sable, près de l’oasis. Ayant les traits de Kaneko, le jeune Ryūsuke s’approche d’elle discrètement, lorsqu’elle sentit sa présence et sursauta.

« Oh s’il te plaît, ne t’approche pas ! » s’exclame-t-elle. « Je ne veux pas qu’on me fasse de mal, je ne veux pas qu’on m’abandonne encore à cause de ça. »

Le Kaigan ne semble pas affecté par une quelconque peur, ni aucun air furieux, au contraire, il est intrigué. « Kaneko, pourquoi lèverai-je la main gratuitement sur toi ? Dis-moi plutôt quelle est cette étrange transformation. C’est fascinant. »

« Hé bien, je, euh… Je suis capable de me transformer en cobra royal mais je n’arrive pas à contrôler totalement cette forme. C’est quand je fus totalement sous ma forme animale que j’ai été enlevée par des braconniers et ils m’ont gardé quand j’ai repris forme humaine. Ils m’ont traîné loin de chez moi et je suis passée de main en main, tel un objet quelconque, et on m’a suffisamment infligé de punitions pour que je comprenne que je vis pour mon propriétaire et non pas pour ce que je suis et surtout pour moi. Alors euh… Que… qu’allez-vous faire ? M’abandonner comme les autres ? »

L’homme à la chevelure de braise arque un sourcil, étonné par ce qui a été raconté par la jeune femme, se demandant pourquoi de tels trafics peuvent exister. Sans doute qu’il aura besoin de temps pour apprivoiser la femme-serpent et lui faire comprendre qu’elle n’a pas à se montrer si fébrile.

« Non, je ne t’abandonnerai pas. À Kaze il y a de nombreux bandits, y compris dans les différents groupes nomades que forme le clan Kaigan, je te prierai donc de rester à mes côtés, en sécurité. Je suppose que tu sauras m’écouter. » dit-il, voulant se montrer rassurant, avec un sourire.

« Oh, c’est que… j’ai peur de vous blesser si je prend ma forme de serpent… »

« J’aimerai que tu me tutoies, nous avons quasiment le même âge… Cela dit, n’aie crainte, je peux y résister. »

Sur ces mots, le jeune rouquin prend un Kunai et se plante la main de sorte à ce qu’elle soit totalement transpercée. Il retire l’arme et de cette blessure saigne du sable, sable qui reconstitue peu à peu le membre. Avec un grand sourire, le fier Ryūsuke reprend.

« Tu vois, de mon côté j’ai cette faculté de devenir du sable. À nous deux nous pourrons être plus fort, pour cela j’ai besoin que tu prenne confiance en moi. Ça ira pour redevenir normale avant le réveil de ces imbéciles de parents ? »

« Euh je crois oui… » murmure la femme au teint hâlé avant de fermer les yeux, laissant ainsi le corps de serpent disparaître au profit de ses longues et fines jambes. Puis elle se lève et revient auprès de Ryūsuke, timidement, comme si elle avait honte qu’il ait vu cette transformation partielle.

« N'aies crainte, tant que tu restes avec moi personne ne te fera aucun mal. » prononce le jeune homme avant que le duo retourne dans la chambre. Il ne l’avait pas remarqué plus tôt mais de nombreuses cicatrices sur le dos, le ventre, les cuisses de Kaneko sont significatives. Celle-ci se mit à pleurer, se lamentant que tout le monde lui faisait du mal et qu’elle ne pourrait jamais faire confiance à Ryūsuke. Paraît-il que d’autres bourreaux lui ont déjà tenu des discours similaires et n’ont jamais tenu leur promesse.

Quant au jeune prodige, il reste pantois. Il ne sait pas du tout comment se comporter pour essayer de la réconforter. N’ayant jamais eu d’affection de la part de ses parents, il ne sait aucunement s’y prendre pour en avoir et en donner à celle qui lui a été promise par le destin. Il reste immobile, puis se tourne pour la laisser s’habiller en toute intimité, regardant le paysage désertique par la fenêtre. Il ne sut quoi dire à ce moment-là, laissant le silence régner dans cette petite chambre.

Perdu dans ses pensées. Ryūsuke n’aime pas le fait de devoir s’occuper de Kaneko de cette manière, comme s’il devait supporter une nouvelle fois un être candide, alors que son souhait est de pouvoir se sentir libre de ses émotions vis-à-vis d’autrui. De plus, il ne sait pas si le fait de l’avoir à ses côtés l’empêcheront ou non de retrouver les jumeaux disparus, Fukuo et Fueko. Le petit frère et la petite sœur de l’enfant du désert lui manquent terriblement, et en cela il ne prend plus plaisir à rien, et bien qu’essayant de connaître Kaneko, le jeune homme n’a pour l’heure aucun espoir, aucun plaisir à admirer la beauté de sa dulcinée.

Admirant le ciel d’azur, Ryūsuke voit l’ondoyance du désert, la danse du sable au gré du vent, son regard vide. Il se promet qu’il réussira à avoir le fin mot de l’histoire à leur sujet. Une idée germe au sein de son esprit. Il pourrait se servir de Kaneko afin de parvenir à retrouver les deux membres de sa famille qu'on lui a arraché. C’est ainsi qu’il se mit à sourire, et, plongeant son regard d’émeraude dans le regard saphir de la mariée, il lui dit quelques mots avant de prendre une tasse de thé matinale, tandis qu’il entendit ses parents se lever de leur futon.

« Tu verras, seul le temps te dira si tu peux avoir confiance ou non en ce que tu vois. »

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Une enfant d'or au sang de cobra royal,
Fut vendue au clan pour le mariage,
Pour une progéniture pure et idéale,
Le destin a décidé d'envoyer le message.

Envers son époux à la chevelure flamboyante,
De son cœur elle lui ouvrit les yeux,
Et lui offrit une volonté naissante,
De l'espoir dansant près des feux.