Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Sud-Ouest :: Plaines Fertiles Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Circus ? Daronus. Catastrophus ! [PV Geraruto]

Sarutobi Hinoke
Sarutobi Hinoke
Indépendant
Messages : 29
Date d'inscription : 13/12/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang B
Ryos: 0
Expérience:
Circus ? Daronus. Catastrophus ! [PV Geraruto] Left_bar_bleue0/1200Circus ? Daronus. Catastrophus ! [PV Geraruto] Empty_bar_bleue  (0/1200)
Sarutobi Hinoke




Circus ? Daronus. Catastrophus !
Feat le daron du Sekai

Elle les entendait. Debout dans les bois, sa hache tape en rythme avec la musique qui lui parvient à travers les arbres, lui donnant à la fois envie de danser, d’aller voir ce qu’il se passait et de se rouler en boule dans un recoin sombre de chez elle, là où les sons cesseraient. Les rires, qui s’accompagnaient irrémédiablement d’acclamation ou même de cris surpris, résonnaient dans le cœur d’Hinoke comme des coups de poignard affutés. Elle ignorait ce qui pouvait les provoquer mais elle savait d’où ça venait et ne pouvait, à son grand regret, se mêler à l’animation pour en profiter en toute quiétude. Même masquée et cachée sous un manteau, les Sarutobi la dévisageaient comme un mauvais présage qu’elle espérait pourtant faire disparaitre derrière le renfort rassurant de quatre yeux légèrement inquiétant mais inconnu au reste du monde. Qu’ils la reconnaissent ou non, leurs regards pesaient lourd, très lourd, sur le dos de la kunoichi qui avait, bien vite, abandonné l’idée de se mêler, même un peu, aux siens.

Ainsi donc elle était là, à couper ce qui la chaufferait cet hiver et lui permettrait de rafistoler sa fenêtre brisée, rêvant secrètement de rejoindre le cirque qui avait établi domicile non loin de chez elle. Elle n’avait pas vu Danzaemon depuis une éternité et le souvenir, rare, d’un endroit où personne n’allait la traiter de monstre juste en la voyant avait le goût et la chaleur d’une soupe miso tout juste sortie de la marmite. L’image réconfortante de tous ses membres occupés à divertir la foule pour glaner quelques piécettes, allant du maitre des bêtes à l’équilibriste, en passant par le drôle de monsieur inquiétant et celui avec ses prédictions un peu bizarre. Les membres auraient-ils changés, depuis le temps ? Hinoke n’était même pas certaine de se rappeler de ceux qu’elle avait déjà vu, il y a longtemps, alors c’était difficile à dire. L’idée n’en demeurait, néanmoins, pas moins attirante malgré le risque présent de se faire chasser à vue par les ninjas du clan si d’aventure elle s’approchait trop près de son village.

Alors qu’une énième buche mourrait de ses mains, la Sarutobi aux cheveux cendrés se dit qu’elle pouvait peut-être attendre la nuit tombée pour tenter, elle aussi, de s’amuser un peu. L’observation des tentes, en retrait, lui avait appris que, le plus souvent, le camp du cirque se vidait à l’heure du diner, si ce n’était quelques irréductibles enfants qui tentaient d’échapper à leurs parents pour épier les artistes itinérants hors de leurs heures de spectacle. Avec un peu de chance, en misant sur sa vitesse, elle pourrait peut-être les lurer en dehors de la zone et se cacher quelque part, en attendant qu’on oublie son passage, pour assister à la représentation du soir. Avisant son activité en cours, elle ramasse les quelques morceaux de bois qu’elle avait tranché pour filer, en sautillant, vers son habitation plus proche de la cabane pour enfant que vraiment du foyer. Elle avait du pain sur la planche, si elle voulait vraiment se glisser dans le petit festival, sans attirer les soupçons.

*
Assise à l’abri dans un arbre, Hinoke lorgne avec attention la tente la plus à l’écart du joyeux attroupement. Si elle avait vu, une bonne partie de la fin de journée, une grande ligne de femme excités à l’idée d’y entrer, elle n’avait que difficilement réussit à saisir la véritable raison de leur attente. Il avait même fallut, après avoir étudier le cirque un long moment, le secours d’une jolie pancarte bariolée et de quelques conversations volées pour apprendre qu’il s’agissait de la zone réservée à l’Augure. Celui qui faisait des prédictions, donc. Loin d’être son préféré, la jeune femme devait malgré tout s’en contenter pour le moment. Elle retenterait, sans doute demain, d’aller voir les drôles de créatures qui sillonnait le cirque, rugissant de temps à autres pour le plus grand plaisir des enfants qui leur courrait après. Certains, aussi laids que la jeune fille au visage balafré, ne s’attirait pourtant aucune animosité, de quoi faire réfléchir celle qu’on appelait le « monstre ». Peut-être, en posant la question à leur dresseur, pourrait-elle trouver un moyen de rentrer se ravitailler au village sans créer le chaos sur son passage ?

Pour l’heure, il était plutôt temps de se glisser, ni vue ni connue, à l’intérieur du gigantesque pavillon temporaire. Alors que la dernière heureuse élue sortait de la tente, la bouche en cœur, la silhouette de la jeune femme s’engouffre dans l’ouverture laissée sans surveillance, ne laissant que ses grands yeux dépareillés dépasser des tentures utilisées pour étouffer les sons. Si Hinoke n’était pas certaine d’avoir jamais vu l’intérieur, elle aurait pu reconnaitre entre mille l’odeur d’encens qui y régnait, pour l’avoir senti une bonne partie de ses jeunes années. Sa génitrice, puisque le terme de mère était devenu obsolète à la jeune fille, l’utilisait souvent, si souvent que la senteur ramenait douloureusement la Sarutobi en arrière, lorsque le monde ne la haïssait pas encore. Sa jolie frimousse lacérée à demi cachée, elle dévisage avec curiosité ce qu’elle peut observer, attendant que le propriétaire des lieux la remarque et lui fasse signe de s’approcher, à son tour, près de la table où il faisait office.
Lutèce Factory, Copyright
Revenir en haut Aller en bas
Gëraruto
Gëraruto
Indépendant
Messages : 18
Date d'inscription : 10/10/2021
Localisation : Partout et nul part. Mais sans doute dans le lit d'une femme.

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Augure - Rang B
Ryos: 0
Expérience:
Circus ? Daronus. Catastrophus ! [PV Geraruto] Left_bar_bleue0/1200Circus ? Daronus. Catastrophus ! [PV Geraruto] Empty_bar_bleue  (0/1200)

Circus ? Daronus. Catastrophus !



"J’entends une comptine enfantine… Ne seriez-vous pas enceinte ?"

Dans la tente dressée pour l’occasion Gëraruto exerçait le plus vieux métier du monde : Vendeur de rêve. Devant lui, une femme aux traits tirés qui devaient avoir dépassé les trente printemps. Un âge déjà honorable pour une demoiselle de bonne famille, qui devait pour la société qui était la sienne être considéré déjà en fin de floraison. Celle-ci, mariée depuis déjà quelques années, n’avait encore jamais réussi à enfanter, au point même qu’un soupçon avait commencé à l’habiter. Était-elle incapable de mettre au monde un enfant ? Une rapide inspection plus tard, notre Augure avait parfaitement entrevu l’inévitable. La femme attendait un enfant et devait s’approchait de son deuxième mois de grossesse. Il n’en avait rien dit et avait attendu patiemment son heure. Les encens allumés et les yeux faussement révulsés, il avait lâché la bombe. L’important n’était-il pas que la prédiction soit juste ? La manière dont il l’avait deviné ne comptait pas vraiment… non ?

"Ce…Ce serait formidable. "

Dans une attitude toute maternelle, la femme vint porter la main à son ventre, déjà radieuse et convaincue. Elle avait attendu si longtemps pour entendre cette merveilleuse nouvelle… Quelle chance pour notre porteur de bonne aventure que d’avoir croisé sa route à l’instant t. Heureuse, elle déposa une large offrande avant de quitter son coussin, partant aussi vite et courant sans nul doute annoncer à tous et toutes la bonne nouvelle. Devant l’entrée de la tente exiguë, un nombre incroyable de femmes se pressaient les unes contre les autres. Voulant à tout prix être la suivante.

Malheureusement pour ses âmes en quête de réponse, la nuit n’allait guère tarder à se coucher et Gëraruto allait fermer boutique. Se levant, il fit face à la horde vorace et exprima avec accablement la triste nouvelle.

"Mesdames, mesdemoiselles, veillez m’excuser mais j’ai grand besoin de repos. Vous me retrouverez ici dès demain matin, pour l’heure à part mon sommeil imminent, je n’arrive plus à percevoir quoi que ce soit."

Tournant les talons et laissant là les implorantes dames, il projeta d’attendre patiemment que l’allé se vida de ses admiratrices pour enfin rejoindre la roulotte. Mais le sort en décida autrement et émergeant du voile, une jeune femme aux profondes cicatrices passa outre les indications de l’Augure.  Il fut immédiatement saisi par les traits de celle-ci. Une impression terrible, qu’il n’avait que déjà trop expérimenté. Il connaissait cette personne, d’une manière ou d’une autre. Se concentrant davantage, le vieil homme vint faire luire d’un voile bleu pâle le contour de ses yeux, alors qu’il explorait plus avant la signature chakratique de l’enfant. *

Tout de suite il sut et cela ne laissait aucune place au doute. Il était toujours des plus complexe que de rendre visuellement compréhensible ce que les yeux d’un senseur tel que lui pouvait observer. Entourant le corps de la jeune fille, il y avait tout d’abord son aura. Dans celle-ci, il pouvait entrevoir sa force, ses capacités, mais ce n’est pas cela qui intéressait notre homme. Non. Son objectif se trouvait plus profondément encore, au centre de l’estomac, là où partait l’arbre de chakra. À cet endroit précis, il était capable de lire les symboles de l’individu. Chaque personne, chaque animal, chaque être vivant, possédait sa propre signature. Celle-ci était généralement composée d’une partie du père, de la mère et une dernière lui étant parfaitement originale. Alors oui, il pouvait en être certain.

Cette petite boucle, qui partait espiègle vers la droite. C’était sa signature. C’était lui. Elle était de son sang, elle était de son arbre. Elle était sa fille.

"Oh bordel…"

Les mots lui échappèrent en un souffle murmuré.

"Que me vaut votre visite, charmante jeune fille ? Le cirque a fermé ses portes pour la nuit..."

Habitué aux déconvenues du genre, notre bon coureur de jupons avait bien vite repris possession de ses moyens. Prudent, il préférait attendre de voir comment les choses s’organiseraient sans son intervention. Les dieux avaient décidé de placer là la chair de sa chair. Qu’avaient-ils d’autre en tête ? Il le saurait sans doute d’ici quelques minutes.
Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Sarutobi Hinoke
Sarutobi Hinoke
Indépendant
Messages : 29
Date d'inscription : 13/12/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Rang B
Ryos: 0
Expérience:
Circus ? Daronus. Catastrophus ! [PV Geraruto] Left_bar_bleue0/1200Circus ? Daronus. Catastrophus ! [PV Geraruto] Empty_bar_bleue  (0/1200)
Sarutobi Hinoke




Circus ? Daronus. Catastrophus !
Feat le daron du Sekai

Lorsque le juron, presque inaudible, échappe à son interlocuteur, Hinoke hésite. Il n’était pas du clan, mais sans doute que les femmes lui avaient parlé d’elle. Craignait-il qu’elle ne soit un mauvais présage pour ses affaires ou, pire encore, qu’elle brûle sa tente ? Elle était la diabolique engeance de Yonbi, après tout, le vestige d’un passé que le clan entier s’afférait à enterrer et oublier pour en oublier la douleur et la honte de l’affront. Clignant des yeux, une fois puis deux, le temps que son incertitude se tarisse, la jolie frimousse de la balafrée se dévoile maintenant en entier, ses deux yeux à l’étrange couleurs différentes se posant sur un homme d’un certain nombre d’année dont l’émotion s’était elle aussi, envolée. Face à face, les deux individus aux cheveux gris se toisent, l’intruse se creusant les méninges pour essayer de comprendre ce qu’il se passait, faute d’être capable de saisir ce qu’elle avait surpris dans le regard de son interlocuteur. Aidée de la béquille prudente de sa question, la jeune fille arque un sourcil, visiblement dubitative et, peut-être un peu contrarié par ce qu’elle venait d’entendre.

« Pas de spectacle ce soir ou c’est pour me dire que ce n’est pas la peine de demander la bonne aventure ? »

La Sarutobi penche la tête sur le côté, interrogative, omettant volontairement de répondre à la première question pour se concentrer sur ce qui l’intéressait le plus. Si elle ne s’était pas trompée, le vieux qu’elle avait en face d’elle n’était pas au courant de ce qui se profilait à l’intérieur de la tente principale, mais le schéma lui paraissait bien peu probable. Comment un membre du cirque pouvait ignorer quand et comment avait lieu les spectacles de ses camarades ? Voulant en avoir le cœur net d’elle-même, elle attendrait, de toute façon, l’heure de la représentation, sagement planquée là où daignerait lui laisser un petit coin d’ombre et une vue satisfaisante.

Inconsciemment, la jeune femme tourne la tête, fuyant le regard appuyé de son interlocuteur pour se concentrer sur l’endroit où elle se trouvait. Peut-être que si elle noyait le poisson sans le faire travailler, elle pourrait gagner du temps et un peu de tranquillité ?

« Les prédictions, comment ça marche ? » Elle jette un regard à la table bien pleine de l’Augure, les yeux plissés pour tenter d’y percevoir un sens qui ne cessait de lui échapper. « Les cartes et le marc de maté, ça se lit comme des livres ? »

Franchissant le peu d’espace qui la séparait de l’entrée et de l’intérieur, la jeune femme se dévoile entièrement au regard du saltimbanque. Vêtue d’un kimono sombre qui avait connu des jours meilleurs, la jeune femme ne se détachait pas pour sa beauté mais pour son horrible particularité. Pâle, les cheveux cendrés et le corps marqué par diverses cicatrices dont l’aspect terriblement nette ne laissait présager rien d’autre qu’une expertise médicale quant à leur origine, Hinoke ne payait pas de mine dans son kimono sombre et usé. Ses mains en dépassaient à peine mais le plus petit mouvement faisait remonter le tissu pour dévoiler une nouvelle marque sur sa chaire, lorsqu’elle désigne le bâton d’encens qui brule dans un coin de la pièce.

« Ma daronne avait les mêmes. Ça faisait longtemps que je ne les avais pas senti. »


L’adolescente, le nez froncé, met l’emphase presque pas mécanisme sur le mot, rendant brutalement bien difficile de savoir si elle est heureuse ou non de ce qu’elle vient de déclarer. La dichotomie va même jusque dans son ton détaché qui jure affreusement avec son regard nostalgique. La Sarutobi, elle, ne sait si elle est satisfaite ou non de ce rapprochement mais l’idée que l’odeur avec laquelle elle avait grandi n’appartenait pas à la femme qui avait préféré la répudier que d’assumer ce qu’elle avait mis au monde avait quelque chose d’étrangement réconfortant. C’était une chose de moins à reléguer dans un recoin triste de son esprit et un outil de moins pour alimenter ses cauchemars.

« Elle vous les a acheté ? »


La question, innocente, était pourtant équivoque pour quelqu’un comme le diseur de bonne aventure. Savait-elle et jouait-elle sur les mots ? Ignorait-elle tout totalement et n’était-ce là que de la curiosité coupable d’une enfant abandonnée replongée dans ses souvenirs ? Il n’y avait rien d’encourageant, dans les traits de la jeune femme, mais pas d’hostilité non plus. Cette neutralité, étrange pour quelqu’un dont on espérait un certain attachement envers la personne qui l’avait mise au monde, s’étend jusqu’à l’intérêt de la jeune femme qui vacille d’un coin à l’autre de la tente, sur toute les babioles qui se trouve à portée de son regard. Elle était peut-être presque adulte mais elle conservait ces yeux volatiles et brillants qu’avaient les enfants, avide de ce qu’on pouvait ou voulait bien leur montrer.
Lutèce Factory, Copyright
Revenir en haut Aller en bas
Gëraruto
Gëraruto
Indépendant
Messages : 18
Date d'inscription : 10/10/2021
Localisation : Partout et nul part. Mais sans doute dans le lit d'une femme.

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Augure - Rang B
Ryos: 0
Expérience:
Circus ? Daronus. Catastrophus ! [PV Geraruto] Left_bar_bleue0/1200Circus ? Daronus. Catastrophus ! [PV Geraruto] Empty_bar_bleue  (0/1200)

Circus ? Daronus. Catastophus !



Savait-elle ou bien n’en savait-elle rien ? Encore et encore le l’Augure se questionnait, tournant et retournant chaque mot, chaque signe. Question plus importante encore que de mettre la main sur cette information qui risquait bien vite de devenir capitale. Qui était la mère ? Le cerveau comme embrumé il parcourait à rebours les grands moments de son existence. Il était déjà passé à proximité du clan Sarutobi, plusieurs fois même. Mais avait-il épanché un quelconque amour ? Ne parvenant point à mettre la main sur cette information, il adapta sa stratégie. La signature de la mère d’abord, comprimée contre la sienne dans l’estomac de sa fille. Non, une fausse piste. Le visage de son enfant alors ? Difficile d’y discerner les traits d’une connaissance passée. Pour raison qui lui était inconnue, sa fille en avait visiblement vu de bien belles et son visage était couturé de cicatrices. Au moins toute cette réflexion lui avait permis de retrouver son calme habituel et il était pour lui urgent de reprendre la main. Curieuse comme son père, la jeune fille laissait ses yeux trainer partout. Il fallait la canaliser. Avec un soupir, il se laissa retomber sur un siège.


"Pas de spectacle pour cette nuit, seulement une répétition. En revanche si vous voulez jouir de mes services… Je pourrais faire une exception"

Triant négligemment l’ensemble des ustensiles à sa table, il attendit patiemment que la jeune fille s’installa à son tour. Loin de poser son royal postérieur, celle-ci s’occupait à fuir son regard, laissant à penser que l’encore presque enfant manquait de confiance en elle. Pourtant, chaque nouvelle question posée innocemment, semblait parfaitement aiguisée et taillée sur mesure pour confondre l’Augure. Comment fonctionnaient les prédictions ? Elles ne fonctionnaient pas. Elles étaient. Aurait voulu répondre Gëraruto. Malheureusement il savait bien que le commun des mortels avait bien du mal à accepter le fait. Un pouvoir devait nécessairement provenir de quelque part, être le résultat d’un ensemble… Un poulet égorgé suivit d’une phrase mystique aurait toujours plus d’emprise qu’une vision véritable partagée en toute discrétion.

"La divination est un art aux multiples rouages. Il existe une multitude de méthodes ayant chacune leur propre résultat et limites. Les cartes sont interprétatives. Il faut lire à travers les symboles en reliant la figure au client. Quant au … marc de maté ? J’imagine que vous faites référence à ses feuilles détrempées. Eh bien je l’ignore. Peut-être pourrait-on entrevoir certaines formes dans les amas ?"

Tout du long il avait conservé la maîtrise de sa voix et de son corps. Les mains jointes par-dessus la table et le regard braqué sur le visage de sa fille. Il ignorait toujours les intentions de celle-ci et restait donc sur ses gardes, mais il devait bien reconnaitre prendre plaisir à éduquer ainsi sa progéniture. Déplaisir en revanche aux vus de ses stigmates, de son œil expert il essayait de deviner l’histoire ses cachant derrière chaque blessure et les résultats ne lui plurent guère. Avait-il laissé sa fille en proie aux mauvais traitements sans même en avoir conscience ? Une amère culpabilité, tout de suite envolée alors que toujours entre naïveté et sens affutée, sa fille fit référence à l’encens. Visiblement quelqu’un de son entourage en utilisait également, s’il s’imaginait bien que la personne en question n’était autre que sa mère, il voulut tout de même s’en assurer.

"Votre "daronne" ? "

Le langage des jeunes était en évolution constante et il était toujours difficile de se tenir à la page. Encore plus peut-être pour cet homme qui vivait majoritairement reclus dans son cirque. Les plus jeunes artistes amenaient régulièrement avec eux les nouvelles expressions en vogue, mais le terme en question lui, n’avait pas encore transpercé les murs de toile de Danzaemon. Identifiant définitivement l’objet comme étant bien "la mère", Gëraruto sentit un frisson le parcourir. Avait-il fait cadeau de quelques bâtons ? La nouvelle n’avait pas aidé le vieux beau à retrouver ses souvenirs. Le visage de la belle lui restait parfaitement inconnu.

"Il est possible que votre mère ait été l’une de mes clientes. Il m’arrive parfois d’offrir des cadeaux. L’encens en fonction de ses senteurs peut aussi bien servir à éloigner qu’à attirer les esprits. Celui-ci est défensif et doit apporter paix et sérénité à son propriétaire. Peut-être votre mère était-elle en proie à quelques maléfices ?"

Répondant aux questions de la jeune fille par ses propres questions, Geraruto continuait d’espérer reprendre la main sur cette conversation embarrassante. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ainsi ? Et surtout, pourquoi sa fille avait-elle l’air si maussade ? Curieuse elle l’était belle et bien, n’hésitant pas à soulever les cloches de verre pour observer de plus près quelques babioles et gris-gris. Elle entrouvrait les boîtes explorant leurs contenus. La tente du l’Augure avait tout de la caverne aux trésors et bien que violé dans son intimité, l’Augure n’y opposa nulle résistance. Quand enfin les yeux fuyards se posèrent sur lui, il ouvrit ses deux paumes en avant, invitant la jeune fille à prendre place face à lui.

"Je ne crois que vous vous soyez présenté, pas plus que moi d’ailleurs. Je suis Gëraruto, Augure du cirque Danzaemon. Prenez place jeune fille, je suis sûr que les dieux ne sont pas pour rien dans votre présence ici. Avez-vous des questions ? Des problèmes ? Un garçon peut-être ? "

La dernière question n’avait pour but que de détendre l’atmosphère, bien que le père indigne ne pût nier un intérêt réel à la question. Si sa fille avait hérité d’au moins la moitié de ses gènes, alors elle serait à n’en pas douter une amante remarquable.

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dawn of Ninja :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Sud-Ouest :: Plaines Fertiles-
Sauter vers:

Cliquez sur une technique de la Bibliothèque pour obtenir son code !
Il ne vous restera plus qu'à le copier-coller ailleurs.

Acte II -  Infestation