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Un clan renaissant - Akuma Tama (Test 2 Fini).

Akuma Tama
Akuma Tama
Chef de clan
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Date d'inscription : 13/12/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chef de clan - Rang A
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Matricule ninja
NOM : Akuma
PRÉNOM : Tama
GROUPE : Indépendant
GRADE : Chef de Clan
RANG : A
SEXE :
ÂGE : 30 ans
SITUATION : Célibataire
FAMILLE : Père : Akuma Tangiro (Mort) ; Mére : Akuma Sadako (Morte) ; Fréres : Akuma Reiatsu (Mort) ; Akuma Natsu (Mort) ; Sœur : Akuma Nana (Morte) ; Fille adoptive : Akuma Yaban (Vivante).

Personnalité
Qualités
Fiable
Responsable
Généreux
Aimant
Aidant
Déterminé
Dévoué
Digne
Valeureux
DÉFAUTS
Instable
Stressé
Blasé
Renfermé
Complexé
Compliqué
Routinier
Introverti
Ambitieux ?
AIME
Son clan
Yaban
La musique
Grimper aux arbres
L'odeur de la pluie
L'odeur du ragoût de sa mére
N'AIME PAS
Taiyō
Se battre
La perte d'êtres chers
Les trop grandes responsabilités Lapolitique
L'odeur du sang
AUTRES
Se fait passer pour le père de Yaban pour ne pas la blesser
Se fait passer pour un bon chef car... Pas le choix.
Se sent opressé par son nouveau rôle
PHYSIQUE
TAILLE :
1m80
POIDS :
75kg
PEAU :
Sombre
CHEVEUX :
Noir
Mi-long
YEUX :
Dorés
L'iris légérement verticale.
VISAGE :
Un visage fin : Il fait plus jeune que son âge. il est séduisant, malgré la cicatrice sur son front qu'il cache tant bien que mal.
CORPS :
Plutôt fin, il a un corps néanmoins athlétique à cause de ses années comme traqueur pour le clan... Il cache pas mal de cicatrice datant du massacre.
AUTRE :
La cicatrice qu'il cache sur son front a été mal soigné, la chair est partie sur quelques morceaux et donne un aspect irrégulier à la plaie.
Histoire
An - 12 : “Naître, c'est recevoir tout un univers en cadeau.”
Naissance de Tama, il est le troisième et dernier fils de sa fratrie. Le plus petit et le plus faible. Sa naissance fut une grande joie pour ses parents et ses frères qui le couvrent d'amour et d'attention : Une grande partie de sa vie, il sera choyé.

An - 8 : "Nulle amie ne vaut une sœur."
Naissance de Nana. Tama, âgé de quatre ans, découvre son rôle de grand frère... Même si le reste de sa famille s'occupe bien d'elle. Le cocon familial est complet, aucun autre enfant ne naitra ensuite. Le bonheur est présent, dans sa famille comme dans son clan.

Enfant plutôt soucieux, il sourit régulièrement, mais surtout devant les stimuli des autres. La plupart du temps, il reste silencieux et écoute, dans son coin. Ainsi, il joue assez peu, préférant rêvasser en regardant les nuages ou les arbres.

Il ne se sent pas attiré par les autres, même s'il se rend compte qu'il aimerait bien... Le besoin social n'est pas évident chez lui.

An - 4 : “Où est l'enfance est l'âge d'or.”
À huit ans, il est remarqué par les grands de son clan pour rejoindre le conseil en tant que jeune clanique apportant un autre point de vue : Son caractère calme et tempéré lui permet de ne pas céder aux émotions fortes, présente dans les jeunes années des Akuma.

Il découvre ainsi les hautes instances de son clan, mais de manière assez distante : On ne lui demande pas d'assister aux longues réunions rébarbatives, mais d'écouter certains cas pour exposer un point de vue. Concernant son utilité, il se sent assez... accessoire, mais cela lui fait plaisir de voir la fierté de ses parents, la jalousie de ses frères et l'admiration de sa sœur. Même s'il ne voit pas comment, il semble être utile au clan.

La réalité du pouvoir lui échappe totalement.

En parallèle, il découvre ses griffes... Assez tard pour son clan, puisque les enfants développaient et s'habituaient depuis toujours à leurs armes naturelles par le jeu et l'exercice. Ces outils lui faisaient peur, au départ, mais comme tout un chacun autour de lui, il fera sien ce qui était... sien.

An - 2 : "La musique est la langue des émotions."
Tama prend très au sérieux sa position et cherche à tout prix à développer son esprit critique et donner la meilleure aide possible à son clan, et surtout au conseil. Il cherche à briller, mais il se sent toujours un peu en décalage...

C'est à dix ans qu'il découvre un talent pour la musique : Les Akuma sont proches des arts, mais son caractère assez peu enjoué l'empêche de correctement s'adonner à l'écoute ou la production musicale. C'est inimaginable pour lui de chanter, alors il essaie de participer avec un instrument : Le Shamisen, sorte de banjo à trois cordes qui lui permet d'exprimer ses émotions. Il n'est pas très bon, mais ses mélodies diffusent une certaine sensibilité, teintée de fausses notes et d'empressement, qui étonne ses parents.

Ses premiers entrainements commencent : Bien que musicien, les Akuma demeurent de solides combattants et les traditions guerrières se doivent d'être transmises.

An 1 : “A tout vivant une fin.”
Pour ses douze ans, Tama est sorti du conseil, car trop vieux... La place est donnée à des Akuma plus jeunes. Lieu d'expression pour lui, il se sent trahi et abandonné. Il se réfugie dans la musique et dans l'entrainement, cherchant à intégrer le conseil sur une autre place. Après cela, il prendra une certaine distance avec sa famille, car concentré sur son objectif... Seule sa sœur restera proche de lui, comprenant à demi-mot les choses.

An 8 : “L'homme ne naît pas homme, il le devient.”
Pour ses vingt ans, Tama gagne sa place en tant que l'un des six "traqueurs", comme il se plait à les appeler, du conseil après avoir longtemps été éclaireurs. Doté d'un odorat peu commun et fort d'un entrainement rude, il se hisse parmi les siens pour reprendre sa proximité avec le pouvoir. Ces huit années lui permettent de mieux comprendre ses émotions : Sa musique s'apaise, là où elle fut stridente de frustration. Il a l'impression d'être à sa place et ses relations avec le reste de sa famille se détendent.

Musicien pour les mariages de ses frères, il voit avec candeur l'idylle de Nana avec un autre Akuma (Malgré qu'il surveille comme tout bon ainé.)

Lui-même n'a vécu que peu de relations durant son adolescence : Il ne comprend pas vraiment les choses, les signaux et ne semble pas attirer par la gent féminine qui pourtant semble apprécier son physique. Il met son désintérêt sur le compte de sa concentration sur son objectif de servir le clan.

An 10 : “Je ne veux pas prier d'être protégé des dangers, mais de pouvoir les affronter.”
Totalement intégré dans sa fonction, il se plait à écouter et assister aux réunions : Son sentiment d'appartenance et d'utilité se renforce alors qu'il est apprécié par ses pairs. Nullement intéressé par le pouvoir brut, il cherche uniquement à protéger les jumelles qui guident les Akuma et donner son opinion. Tout pour le clan, en somme... Tama se lie d'amitié avec un autre conseillé, dont l'ouïe est une grande caractéristique : Yajima. Ce sera ce qui se rapproche le plus d'un ami pour le si renfermé Akuma.

Il démontre des qualités martiales évidentes contre les Nomades du pays du vent : Comme plusieurs membres du conseil, il désire ne plus mettre les pieds dans cette grande litière.

Sa sœur connait le mariage alors que Tama est l'heureux oncle de plusieurs enfants. Il voit souvent ses neveux et nièce jouer avec les autres, notamment une petite sauvage aux cheveux roux.

Tout va bien.

An 15 : "Tout génocide est un humanocide. Au fond, tout meurtre est un suicide."
L'attaque du Daimyo des forêts centrales et de ses fidèles samouraï est un grand virage dans la vie de Tama, comme celle de son clan : Massacrés, les Akuma vivent un traumatisme important qui déchaine une grande partie de cette folie animale habitant leur psyché. Dans ce conflit rapide, trop rapide même, il perd toute sa famille... Subissant les effets de cette rage, il se laisse emporter, mais est ramené à la raison par des blessures qui le mettent à terre. Il tirera de cet événement plusieurs cicatrices sur son corps et une bien visible, sur son front, qu'il essaye de cacher depuis avec ses cheveux.

Pendant sa transe guerrière, il se voit accompagner par un gros chat... Cette présence, illustration de sa personnalité, est vite devenu habituelle : C'est Taiyō, le "soleil", qui réchauffe autant qu'il brûle. Cet être, que Tama refuse de lier à lui-même, lui murmure parfois de brûler le monde et de massacrer les gens. Une bête sanguinaire, quoi.

Il en tire une sainte horreur du combat, du sang et de la mort... Ce qui lui vaut les insultes de Taiyō qui parle de lui comme d'un lâche.

An 18 : “L'exil est une espèce de longue insomnie.”
Le clan Akuma décimé, brisé, alors que ses membres sont sujets à la méfiance, par peur de la folie qui a pris un grand nombre d'entre eux. Tama se voit confier le pouvoir, car les jumelles sont mortes : Dans le conseil plus longtemps que les quelques autres dignitaires survivants, il est vu comme le meilleur homme pour guider le clan.

Tama devenu chef, détestant le pouvoir, car appréciant conseiller plus que diriger, se retrouve aussi à adopter une petite, qui comme lui a perdu ses parents. Yaban. La fille de son ami. Celle-ci a perdu même la mémoire et considère le nouveau chef comme son père, alors que la folie des Akuma grandit en elle. Par respect pour son père et par responsabilité en tant que chef, il la prend sous son aile et cherche à la protéger à tout prix.  

Il a beaucoup à gérer, quoi.
Test RP

Les réunions du conseil ne se tenaient pas dans de grande salle, perdues dans des domaines quasi-millénaires. Il n’y avait pas non plus de beaux sièges en cuir ou en bois… Pour nous, c'était un coin de forêt, les abords d’une rivière, et les deux cheffes du clan qui annonçaient qu'un regroupement allait avoir lieu. C'était comme ça chez les nomades.

Pour moi, c’était habituel. C’était la façon de faire, je n’en connaissais pas d’autres, en fait. J’avais croisé, durant le grand périple de la Voie, de vastes bâtisses et le seuil de clans prestigieux, mais cela sonnait trop exagéré : Une bûche, la présence des adultes, et je me sentais à ma place.

Ce jour-là, j’avais été tiré de ma famille, en marche, par le grand et athlétique Natsumoto. C’était l’un des gardes de nos guides, doté d’un bras puissant et d’une vue perçante : On l’envoyait en éclaireur, loin devant nous, pour qu’il cherche les meilleurs sommets et surveille les lieux sur plusieurs kilomètres. Encore une fois, je me séparais des miens pour répondre à ma fonction, si petite soit-elle : Le petit rire de Nana me fit sourire d’aise alors que le grognement des deux boudeurs, dans mon dos, annonçait quelques brimades à mon retour.

J’avais été choisi.

Cela les mettait en colère, mais qui pouvait s’opposer à la parole de nos cheffes ? Suivant le guerrier, je m’arrachais des jupes de ma mère qui voulait, comme une matriarche féline, me tenir chaud en me tenant près d’elle. Même si j’étais amené à donner mon point de vue sur des sujets claniques, je restais son petit garçon et les abords enneigés du Nord lui permettaient d’exercer une proximité chaleureuse avec les siens. Laissant ma main vagabonder dans la sienne, comme une promesse de retour, je sortais de son giron. C’était comme ça que je procédais, pour la rassurer… Mon père ? Son regard fier suffit à me dire au revoir. Il n’était pas bien bavard, je tenais ça de lui, sans doute.

Quel allait être l’ordre du jour ? Le plus souvent, c’était sur la direction du convoi… D’autres fois, sur la marche à suivre contre la présence observée de bandits. Des choses accessoires, sans grand intérêt, qui pouvaient être rejetées d’un revers de la main par les grands de notre clan, mais mystérieusement ils avaient besoin de la vision d’un enfant.

Enfin, deux.

J’avais été attribué à une paire, un autre jeune Akuma qui contrebalançait mon opinion. Là où j’étais plus calme, il était belliqueux et volubile. Haussant la voix pour arriver à la tonalité des plus anciens. Malgré ses défauts évidents, les adultes, et surtout nos belles jumelles, l’écoutaient autant qu’elles m’écoutaient moi. Je ne l’aimais pas, pas du tout.

« Pourquoi ? Il ne comprend rien, il ne veut rien savoir… Il crie. Il veut se faire entendre alors qu’il ne connaît rien. » Une réflexion que je m’étais faites plusieurs fois, surtout dans les débats les plus vigoureux où cet idiot voulait égaler la pensée des expérimentés. En approchant du lieu de réunion, j’imaginais déjà les manières pour lui de se faire remarquer… Ces pensées étaient à peine couvertes par le « crouch crouch » de mes pas dans la neige. Un son réconfortant et amical que je n’avais que peu entendu dans ma vie. Cette poudre blanche, douloureuse quand trop en contact avec la peau, m’avait émerveillé un long moment lors de notre première rencontre. Pour autant, cette musique attrayante vint avec une réalisation innocente :

Il faisait plus chaud près de ma mère.

Tout le monde était là : Les plus vieux, surveillants les lieux, contre des troncs, les plus jeunes proches du centre pour mieux écouter et se rapprocher de nos vénérables et ravissantes dirigeantes. Le noir et le vert des vêtements juraient sur le blanc et le marron de l’environnement… Pourtant nomade, nous n’étions pas forcément les plus discrets. Seules les jumelles prônaient un style vestimentaire spécial sous la forme d'une robe de voyage bleue, doublée de bottes pratiques et d’un pantalon noir. Sur cet ensemble, on pouvait discerner de fines lignes mates, se croisant et se courbant pour illustrer des flammes : Un brasier sur le bas des tissus, qui montait comme pour lécher les épaules de ces femmes qui descendaient, comme nous tous, du démon-chat.

Le regard paisible, celles-ci m’attendaient. J’étais le dernier arrivé, l’énergumène en duo avec moi était déjà assis sur une bûche à faire osciller ses jambes dans l’attente, rompant parfois le rythme des battements par des coups bruyants contre le bois. Rien que ce bruit m’énervait. Me forçant à dissimuler mon agacement, je baissais la tête dignement face à mes cheffes pour m’asseoir à côté de Natsumoto, qui m’avait fait une place sur un banc sommaire : Un tronc coupé, négligemment laissé. C’était pour l’occasion ? Ou bien avait-il toujours été là ?

Peu de temps pour y réfléchir, car déjà Yüna, l’une des dirigeantes, prenait la parole :

- Merci d’être venu, nous n’abuserons pas de votre temps… Aujourd’hui, peu de place pour des décisions officielles : Le clan a été bien dirigé, grâce à vos conseils. Tout le monde se porte bien et, Bénie soit notre Mère, notre Père, que cela continue ! Un petit rire amusé. Sa sœur, Hana, gardant un visage stoïque. Comme vous le savez tous, même nos plus jeunes membres… Elle se tourna vers l’idiot, puis vers moi. Il est important dans notre clan d’avoir une vision globale des choses : L’âge, l’expérience et la force amènent un point de vue, mais la vie et notre divin ancêtre nous ont appris à nous préoccuper de l’avis des plus petits. C’est l’avenir, notre avenir. D’un geste élégant, elle pointa nos frimousses.

Totalement muet, j'osais à peine esquisser un geste. Rien que respirer me semblait irrespectueux. Sous mon pull négligemment assemblé, j’avais froid, mais je me forçais à ne pas trembler… Malheureusement, l’admiration me fit un peu gigoter.

- Un enfant nous apprend, comme nous lui apprenons… Je suis certaine que Nagato et Tama ont vécu des années fastes d’enseignement auprès de nous. Cependant, l’avenir est toujours à la porte. Clignant des yeux, j’essayais de comprendre la parole de notre guide. « À la porte ? » Je n’avais vu que peu de porte dans ma vie, majoritairement passée en extérieur, alors la métaphore m’échappait totalement. Ainsi, nous vous avons réunis ici pour vous annoncer un changement dans la constitution du conseil.

Respectueusement, elle se tourna vers son reflet : C’était son tour de parler ? Là où Yüna était plus douce et protocolaire, Hana était dure, acérée comme une griffe.

- Deux enfants prendront la place de notre paire actuelle : Ils ont appris, mais le temps de l’observation du pouvoir et des Voies de Nibi est fini. Ils peuvent rejoindre leur famille, qu’ils sachent que leurs années données au clan furent précieuses pour nous et que si nous avons suivi un chemin sans embûches, c'est grâce à eux. Une voix vive, chaleureuse, car elle venait d’une engeance de la Mère, mais son discours me fit l’effet d’une douche froide.

Par réflexe, je levai la tête pour saisir si un peu de neige s'était échappée d’une branche pour atterrir dans mon vêtement… Mais non. Nul flocon, c’était ma peau qui gelait sur place face à ce… Renvoi ?

« Je suis… Congédié ? »

J’avais vécu quasiment la moitié de ma vie au service du conseil… Si Nagato voyait ça comme un jeu de plus, je savais pertinemment que c’était un honneur. Devant cette réalité attendue : Je connaissais les traditions, je fus cependant… Vexé ? Jaloux ? Outré ?

Une première.

Mes précédentes expériences avec ces sentiments avaient été à l’égard de mes frères, quand ils avaient des jouets et pas moi… Une injustice terrible. Paralysé par la réalisation que c’était ma dernière réunion avec les jumelles, ma dernière manifestation en tant que petit conseiller de cette grande cause qu’était mon clan. Je fus incapable de me lever de mon banc alors que ma paire s’échappait distraitement, en réponse à l’annonce de la fin, pour courir dans la neige. D’autres repartirent pour vaquer à leurs occupations. Moi, j’avais à peine perçu le reste du discours puisque mon ventre me lançait, des hauts le cœur cauchemardesques que j'essayais de dissimuler.

Le « crouch crouch » de la neige m’agressa les oreilles, cette fois. Une grande partie de ma vie, ce « son » fut un rappel de cet événement.

- Qu’est ce… Qu’est-ce que je vais devenir ? Une petite voix, à peine perceptible pour les plus lointains, mais totalement perçue par le grand colosse qui l’avoisinait, même si son talent était plutôt visuel.
- Tu es un Akuma, même si tu ne participes plus à ces réunions, tu restes un maillon de la vie collective et un marcheur de la grande Voie… « Quoi ? » C’était inimaginable, je ne voulais plus réapparaître devant mes parents avec la honte de m’être fait retirer de ma position.

C’était ma place.

Je ne voulais pas être autre part, malgré mon sentiment d’inutilité il y a quatre ans, j’avais cherché à évoluer… À grandir, à servir. M’enlever ça, c’était comme me retirer mes griffes. Qu’est-ce que j’allais faire ?

Pas de réponse au traqueur qui, fronçant les sourcils, s’approcha pour poser sa large main sur mon épaule. Un peu de chaleur, à travers les habits. Du réconfort ? Ma peau restait glacée, je ne ressentais qu'à peine sa présence à mes côtés. Ce micro-événement sur mon pauvre petit corps le fit réagir : deux petits tracés liquides sur ma joue, ajoutant un effet froid sur ma peau déjà frigorifiée dans cette région. Pas besoin de voir à des kilomètres pour percevoir le malheur qui venait de s’abattre sur moi.

C’était la première fois que je pleurais, de mémoire. Il ne me restait que les larmes, puisque l’on m’avait dépossédé de tout le reste… Cette trahison, protocolaire, me déchira le cœur alors qu’une certaine solitude s’installait.

- Je… Je voulais juste être… utile. Je cherchais à garder en moi cette peine, pour ne pas me ridiculiser devant les guides. Les jumelles me regardèrent, l’une désolée, l’autre interdite.

Une habitude ? À leur âge, elles avaient dû en voir des pleurs de cette jeunesse échangée contre une autre.

- Je sais, tu l’as été, mais tout le monde doit avoir sa chance… Tu ne vas pas rester la Voix de l’enfance toute ta vie. Il faut avancer. Le grand gaillard ne savait clairement pas réconforter et cela me mit presque en rage. J'étais brisé. Les mots, faible soutien, n'arrivaient pas à apaiser mon chagrin.

C’était trop tôt, sans doute, mais plus les secondes s'égrainaient et plus j'avais mal.

- J’ai été… une bonne Voix de l’enfance ? Un sanglot étouffé, un relâchement dans ma réserve. Je voulais savoir si j’avais bien servi, si on allait se rappeler de moi…

Moi, Tama Akuma, petit conseiller. Mes efforts, allait-on les retenir ?

- Bien entendu ! Un sourire, comme un feu de bois, que je perçu quand il redressa mon menton pour orienter ma frimousse vers lui. Des petits Akuma à ta place, il y en a eu de toutes sortes. Des bons, des mauvais, des pleines cagettes. Il y en a. Mais une fois de temps en temps, il en sort un. Exceptionnel. Un héros. Une légende. Des comme ça, il n'y en a presque jamais. Mais tu sais ce qu'ils ont tous en commun ? Tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret ? Ils essayent du plus profond de leur cœur.

Derrière l'écran
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Tama, enfant discret, cherche une place dans son clan, en 1500-2000 mots, raconte nous en détail comment il a été exclu du conseil et ce qu’il a ressenti au plus profond de lui.

Tu disposes de deux semaines, bonne rédaction.
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Akuma Tama
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Test prêt !

D'avance merci pour la correction
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Respect test-rp et originalité

Si l'originalité dans ton récit n'est pas présente, on ne peut pas nier que tu as su respecter le test qui était le tiens. Tu nous dépeins en détail le moment où le monde de ton personnage s'écroule via l'annonce d'un changement des « Jeunes voix », avec en final une belle énonciation des émotions qui submerge le petit Tama sous le coup de l'annonce. Mais est-ce suffisant pour un rang A ? Un respect sur la forme, mais pas sur le fond.



   
Orthographe et grammaire

Si sur l'orthographe il n'y a pas eu trop de soucis, attentions à la grammaire.

dans de grande salle, perdues dans des domaines > de grandes salles
je n’en connaissais pas d’autres, en fait. > On évitera l'utilisation de « En fait » en fin de phrase.
Ce jour-là, j’avais été tiré de ma famille, en marche, par le grand et athlétique Natsumoto. > Mauvaise syntaxe avec le « ,en marche, » en plein milieu qui casse la phrase.
me tenir chaud en me tenant près d’elle. > Me tenir au chaud en me gardant près d'elle.
Les plus vieux, surveillants les lieux, contre des troncs, > Les plus vieux, surveillant les lieux, contre des troncs,
Pourtant nomade, nous n’étions pas forcément les plus discrets. > Pourtant nomades, nous n’étions pas forcément les plus discrets.
que je perçu quand il redressa mon menton > que je perçus quand il redressa mon menton



   
Avis général et verdict

Tu l'auras compris, la place de Chef de Clan et qui plus est de rang A n'est pas aisé. On s'attend à ce que le test-rp proposé nous fasse voyager et plonger dans le monde de ton personnage avec une grande intensité. Nul besoin de grands mots, juste d'une plume maîtrisée qui sait où elle va et ce qu'elle veut transmettre. Ici, j'ai eu la sensation de lire du Yukio, saupoudré par un peu d'Isasu. Un DC selon moi, est l'occasion de s'offrir à un nouvel exercice littéraire en sortant de sa zone de confort. Ici, ce n'est pas le cas. Les mêmes phrases en gras « choc » qui finissent des paragraphes, des dialogues relatifs, beaucoup de place à la mise en situation pour très peu pour le fond du sujet. En vérité, ton test aurait pu commencer à « Tout le monde était là. » qu'on aurait pas vu la différence. Et c'est là où tout le soucis se pose.

Tu perds énormément de temps à donner un style à ton texte et une forme qui te prends trop de place. Un quart de ton rp parle d’une mise en situation qui ne sert pas le sujet du test, les deux quart suivant s’étendent sur l’événement pour ne laisser qu’un quart sur l’approfondissement des émotion de Tama. C’est faible, beaucoup trop faible, car si il est en effet demandé de parler de l’exclusion, c’est ce qu’il a ressenti au plus profond de lui qui demeure le point d’orgue de ce test. Or, l’introspection est trop faible et on perd plus de temps à essayer de comprendre où tu veux en venir que de réellement en apprendre plus sur lui, sur ce qu’il a vécu.

Car pour un rang A, tout dans le test a une importance. Ici, en toute franchise, vu les fautes, les tournures de phrases hasardeuse etc, un rang A n'était pas envisageable et un rang B difficile mais impossible en raison de l'existence de Yukio.

Mon verdict à la fin de ce premier test rp est une proposition de Rang C, malheureusement incompatible avec les prétentions de ton personnage.

Voilà pourquoi je te propose un nouveau test. Cette fois-ci, je t'invite à prendre ton temps et à poser les choses différemment ainsi qu'à t'écarter des sentiers bien trop connu de l'explorateur du désert ou de la petite teigne Uzujin.

Tu as vu ta famille mourir devant tes yeux, la rage t'a habité, tu connais aujourd'hui le poids de la défaite, de la perte, mais surtout le goût du sang. Devenu chef de ton Clan par défaut, tu te retrouves une fois de plus sur les chemins menant aux Montagnes enneigées. En 1500-2000 mots, partage nous les pensées de ton personnage lorsqu'il arrive en haut d'une montagne et redécouvre ses paysages qui font échos à son enfance.

Tu disposes de deux semaines. Bon courage.

Si toutefois tu acceptes le verdict, je te laisse éditer ta fiche pour la faire correspondre à un rang C.

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Nozomo Yukio
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Bonsoir,
Merci pour la correction. Je prend note de tes conseils et tes craintes sur mon style.

Concernant le 2nd test : Je ne comprend pas bien la temporalité. Tama est-il déjà chef ? Ou bien est-ce juste après le massacre lors d'une fuite ?

Merci de tes éclaircissements, je me met sur ce nouveau test.
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Je te laisse relire l'énoncé de ton test, les deux réponses s'y trouvent.
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Akuma Tama
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Tu as vu ta famille mourir devant tes yeux, la rage t'a habité, tu connais aujourd'hui le poids de la défaite, de la perte, mais surtout le goût du sang. Devenu chef de ton Clan par défaut, tu te retrouves une fois de plus sur les chemins menant aux Montagnes enneigées. En 1500-2000 mots, partage nous les pensées de ton personnage lorsqu'il arrive en haut d'une montagne et redécouvre ses paysages qui font échos à son enfance.


Du regard, j’embrassais cet horizon, si blanc, si pur.

Comment pouvait-on avoir un monde si beau et le déchirer ainsi ? Je ne me sentais nullement apaisé,  juste vide. Fermant les yeux, je tentais de capter l’âme du lieu. Son odeur, ses bruits, son ambiance, autant d'éléments qui échappaient au regard. Tout était plus calme en haut d’une montagne. Je me sentais comme au-dessus de la mêlée, au-dessus de la ruine et du tracas, pourtant ce n’était nullement le cas. Lentement, je laissais mon oreille vagabonder du côté de petits glapissements. Sans doute un renard ou un écureuil qui nichait par là, une vie si fragile, si vulnérable que les bêtes n’avaient qu’à tendre la patte pour la lui ravir. Mon odorat captait l’odeur de la neige, l’eau cristallisée contenait mille histoires, par son voyage éternel et continu… Je me plaisais, parfois, à me dire qu’un Akuma suivait un trajet similaire.  

Rouvrant les yeux, je pus concevoir plus clairement ce qui se présentait devant moi. Une vallée dotée d’un modeste cours d’eau gelé par endroits.  Un espace de mon enfance qui avait accueilli mes jeux comme mes pleurs. Une partie de moi était convaincue que devant ce spectacle, j’aurais dû ressentir de la nostalgie, peut-être du soulagement, simplement quelque chose, et pourtant, il n’en était rien. Je ne pensais qu’à la suite, qu’au prochain obstacle, au prochain problème, et cela me rendait malade. Prudent, je suivais des yeux le chemin qui serpentait en aval, en restant statique devant cette terre qui traçait une voie dans le manteau blanc. J’avais déjà marché là, plusieurs fois.

La pente avait été rude à gravir, En grande partie à cause de plaques de glace qui avaient éclos de part et d’autre du chemin. Le clan était las et les quelques glissades n’avaient laissé place qu’aux soupirs et aux grognements agacés de ces gens à bout, brisés par un événement dont le contrôle leur avait échappé. Moi-même j’avais dû me retenir de hurler à chaque chute, ajoutant une goutte d’eau dans le trop plein quotidien de ma vie… Cette masse sombre de sentiments, je la voyais dans les recoins de mon esprit, elle me poursuivait depuis ce soir-là.  

Des souvenirs qui prirent le pas sur le cadre vertueux, des couleurs à la prédominance rouge, reliquats de cette nuit cauchemardesque qui pourtant ne cadrait que le reste de mes sensations… Des sons, des cris, des impacts  de corps qui tombaient à terre, sans vie. C’était dingue, dingue comme la mort était bruyante. Me mordant la lèvre, je luttais contre cette tempête intenable de souvenirs : Je voulais tuer, encore et encore, ces hommes. J’avais du mal à joindre les bouts de cette séquence… Les odeurs, le sang frais qui doucement se refroidissait, mais également la sueur. La peur, la mienne, et celle des autres. De ma lèvre d’où jaillissait un filet de sang. De la colère qui m’avait emporté et blessé sous l’effet des restes de ce soir-là. Parce que j’avais eu peur. Peur de perdre le contrôle. Peur de ne plus être moi-même.

Jamais je n’avais maudit autant mes sens.

J’avais craqué, brisé la coquille de ma raison pour laisser sortir cette bête infâme qui, depuis, me suivait comme une ombre. Tout n’avait été que des moments flous, désarticulés : Des scénettes de rage qui se mêlaient à la réalité pour donner un tissu à l’apparente chaleur de la haine, mais qui se révélaient en avoir la froideur.  Je ne pouvais l’accepter, ce n’était pas moi.  L’homme que j’étais ne pouvait céder à un monstre, pour se venger. Je ne pouvais pas aimer tuer.

“Et pourtant, c’était le cas.”

Derrière moi, quinze Akuma à l’arrêt dont Yaban, encore convalescente d’une marche trop rude pour sortir des territoires centraux. J’avais dû forcer sur le rythme pour échapper à la menace : Le Daimyo n’allait pas se contenter d’un massacre, il voulait la fin de mon peuple.

Les Akuma… Ces individus qui ne voulaient que la paix, mais qui portaient, comme un stigmate, leur cruel héritage. Cette folie animale consumait tout ce qu’elle touchait, y compris ma raison. En tant que chef, j’étais le chargé des exécutions de ces pauvres victimes puisqu’on ne pouvait pas laisser ainsi des monstres en liberté. Quelle hypocrisie alors que je voyais maintenant cette haine grandissante et dont se nourrissait l’animal en moi comme d’une chair délicieuse. Je me sentais sale, d’une souillure qui ne disparaîtrait sans doute jamais.

Les survivants me regardaient comme un guide, mais je n’étais qu’un aveugle qui esquivait du verglas pour rester debout. Je n’étais pas aussi sage que les jumelles, pas aussi fort que Natsumoto.  Je n’étais rien. Juste un chef par défaut, une étape intermédiaire vers… Vers quoi ?

Ma vie était focalisée sur le voyage. Errer. C’était à cet endroit que ma vie avait pris un autre sens. Le dernier conseil de mon enfance avait été ici, dans ces bois, encore et toujours sous cet épais manteau neigeux. Si je prenais de la distance avec le tracé, je pouvais facilement retrouver l’endroit : Les bûches et ce banc fait d’un tronc couché.

“Pourquoi il est tombé, déjà ?” Naïvement, je me posais cette question, la même qu’il y a vingt ans. La neige était toujours froide, pourtant j’étais bien plus couvert qu’à l’époque.

Mes yeux passèrent étrangement sur la lisière du bois et la végétation, comme si je savais exactement où aller : L’expérience, l’habitude… Je connaissais ces routes, ces passages. Cette Voie. Bientôt, je retrouvais le lieu du rejet. J'avais compris, depuis, que c’était ainsi qu’il fallait faire. Des règles, des lois, des traditions… J’en étais devenu le porteur, sans savoir pourquoi je me battais. J’avais perdu, les miens étaient désorientés… Plus loin à l’horizon, je devinais une petite clairière où les plus jeunes s’amusaient autrefois à faire la course pour atteindre l’orée de la forêt en traversant un champ de neige offert au soleil. Rien de bien dangereux, tout n’était qu’une question de vitesse. Un léger sourire apparut sur mes lèvres avec ce rappel, presque positif.

Avec ravissement, je me pris au jeu de chercher d’autres souvenirs cachés à l’intérieur du paysage :
Un cours d’eau, figé en cette saison, qui avait permis d’autres loisirs, plus rigoureux. Il était toujours question de traverser,  l’échec n’impliquant qu’un bain glacé, mais jamais aussi froid que la terrible réalité du poids des morts qu’on avait abandonné dans notre sillage.

Un arbre plus grand que les autres, sans doute centenaire, qui avait permis à la jeunesse de se faire les griffes en montant dessus… Le chakra et le tranchant de nos armes ne nous servaient encore qu’à de l’utilitaire. La guerre et la mort n’avaient pas encore corrompues notre perception de nos talents.

Il y eut des temps célestes, les temps d’avant, emplis de merveilles et de souvenirs : des diamants de la plus belle eau. Avec nostalgie, je pus percevoir le froissement de l’enfance qui n’allait jamais revenir. Le passé resterait derrière nous, sur le versant de la montagne que l’on avait gravie.

“Pourquoi ?”

L'injustice frappante me glaça bien plus que n’importe quelle neige dans mon manteau. Plus que la crainte de la chute de quelques flocons, je savais ce qui provoquait cette impression, désagréable. L’incompréhension, constante, tenace, des règles préétablies. L’impression d’être ballotté par des forces contraires qui ne voulaient qu’une seule chose : Ma peau et celles des miens. L’incompréhension de ces gens, qui aimaient avoir le pouvoir, qui aimaient en profiter, sans voir le mal dans le harcèlement et la destruction de l’autre, tant qu’ils pouvaient en tirer le réconfort malsain d’une supériorité indiscutable.

“Tu pourrais le tuer. Brûler sa belle forêt, détruire toute son œuvre…” Cette présence me susurrait mille façons horribles de le punir et je regrettais de ne plus être cet enfant, innocent, qui jouait entre les arbres.

Derrière moi, j’entendais quelques murmures s’élever des miens. Que faisais-je donc, totalement absorbé par mes pensées ? Ils comptaient sur moi pour leur trouver un but, un foyer, une raison de se relever après la tempête. Pourtant, je ne savais pas quoi faire. À part des silences et des regards vulnérables devant leur désespoir, je n’avais rien à leur offrir.  

La forêt devait être ce cocon connu, où notre clan pouvait séjourner, mais l’humanité y avait laissé son empreinte sanglante. Comment pouvait-elle faire ça ? Quelles en étaient ses raisons ? Je n’avais pas compris et jusqu’ici je ne l’avais toujours pas matérialisé dans mon esprit : Pourquoi ?

La politique ? La peur ? La haine ?

Mon peuple aimait les arts, mon clan aimait la nature et la pratiquait chaque jour sur la Voie. Les miens ne méritaient pas ça. “Je ne méritais pas ça.” Du fond de ma gorge, j’eus envie de hurler. C’était intenable, toute cette rancœur et cette frustration, ce poids dans mon ventre qui me donnait envie de frapper contre un arbre ou contre un autre être humain. Serrant le poing, je pus ressentir, sous ma peau, le mécanisme de mes griffes qui se préparait : Prêtes à sortir, prêtes à l’action, prêtes à tuer. Encore un héritage, encore un mystère… Des lames pour Nibi, cette Mère absente, qui avait laissé ainsi ses enfants mourir. Encore une incompréhension, encore un pouvoir ridicule, qui n’apportait que du malheur dans nos vies.

“Je dois me calmer.” J’étais ballotté par le destin, un jouet de ces forces qui regardaient mon parcours avec le plaisir malsain du boucher qui juge un cochon… Je n’étais qu’une source d’amusement, qu’une vie dramatiquement divertissante qu’on jetait à souhait lorsque le spectacle était fini.

- Mais j'craquerai pas…Putain. J'craquerai pas. J'craquerai pas. Je n’en avais pas le droit. Je me le répétais comme un mantra, pour m’en persuader, pour me rappeler de rester fort.

J’avais leur confiance, mais j’avais du mal à ne pas céder à la panique, à cette peur extrême d’amener les miens sur la mauvaise voie. Des responsabilités qui s’empilaient, toujours plus…

“Abandonne et détruis tout, tu sers bien plus avec tes griffes qu’avec ta tête.” Elle. Cette chose grignotait peu à peu ma santé mentale en me soufflant ses idées macabres. Je ne pouvais pas la détruire, elle était dans mon esprit.

Au milieu de la neige et du froid de mes pensées, le flux continue de murmures ne tarissait pas. Pourtant, au milieu du tumulte de mon esprit, il y avait toujours un peu de chaleur : La main de Yaban, qui attrapait la mienne, comme un radeau. Celle-ci s’était glissée à mes côtés pour regarder le paysage, sans savoir le tourment qui se déchaînait. Ce réconfort indiscutable… Elle pouvait être meilleure que moi. Non, je devais m’assurer qu’elle le soit. Elle était l’avenir. Elle était l’une des raisons pour tenir : Je voulais qu’elle connaisse, de nouveau, la joie de monter aux arbres, celle de tomber dans l’eau ou même celle de courir à vive allure à travers les champs de neige encore intacts. Ces plaisirs simples, toutefois si lointains aujourd’hui.

Les yeux figés dans la neige, plein de cette douleur qui me tenaillait le ventre, j’esquissais mon meilleur sourire pour rassurer ma fille : C’était mon ancre. Une personne qui me forçait à garder l'esprit clair malgré la douleur et la bête. Je devais rester stable. Si ce n’était pas pour eux, au moins pour elle, pour lui offrir une vie splendide et confortable.

“Oui. Pour elle, je rendrais ça possible.”
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Fiche du Ninja
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Un clan renaissant - Akuma Tama (Test 2 Fini).  Pq2c


   
Respect test-rp et originalité

À contrario de ton premier test-rp, celui-ci ne fait pas que respecter l'énoncé. Tu te l'approprie pour fournir un test peu-être moins élaboré d'un point de vu lexical, mais qui correspond davantage à ce qu'on attend de toi ici.



   
Orthographe et grammaire

Attentions à quelques coquilles de grammaires, mais rien de bien marquant comparativement à ton premier test.



   
Avis général et verdict

Un second test rp implique une correction plus sévère. C'est là tout le danger. Ainsi, même si il y avait quelques faiblesses dans la narration, elles ont été supplantées par l'émotion que tu as su y transmettre. C'est exactement ce qu'on attend d'un rang A. Savoir communiquer des émotions, ce qui manquait à ton premier essai. Avoir une écriture sans accros, user de mots savant et de tournure de phrases parfois trop tordues sont des choses que peu savent maitriser sans que ça se voie. Certes, si l'exercice est réussi, on aboutit naturellement à un niveau proche de l'excellence recherché chez un rang A. Mais ça ne fait pas tout et parfois, les maladresses accompagnées d'un réel fond valent bien mieux.

Ce test en est la preuve. Des failles, mais une réalité palpable en fond qui ne nous donne pas envie de nous arrêter pour si peu. Je te valide donc rang A et chef de clan en t'invitant toutefois à faire attention à ne pas laisser repasser ça au second plan.

Bon jeu.

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