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L'épreuve "Ara Ara" • ft. Mitsuha

Myōshin Junko
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Myōshin Junko

Sortant du bureau de l’Intendant, nouvel ordre de mission en main, la jûnin d’Uzushio s’attarda un instant dans le couloir pour lire le parchemin qui venait de lui être donné. Ketaro Ara, fille du seigneur Ketaro Bungo. Ces noms ne lui disaient rien, certainement une famille de la noblesse mineure, mais elle eut un sourire satisfait. C’était exactement ce qu’elle cherchait ; Rinkusu devait avoir lu ses intentions – ou peut-être avait-il fini par cerner son personnage, au fil du temps.

Elle-même n’avait pas assisté à la prestation de la très élégante Senju Haruka, lors de la première épreuve de l’examen jûnin qui s’était déroulé à Konoha, mais elle en avait eu, comme tout le monde à ce moment-là, de nombreux échos. On disait que la jeune femme, alors Intendante de Konoha, s’était glissée dans la peau d’une horrible dondon aux manières abjectes pour torturer pousser dans ses retranchements l’équipe qu’elle examinait lors de l’épreuve d’escorte. C’était une idée brillante, à l’évidence, et tout à fait représentative de ce que les shinobis pouvaient croiser dans leurs missions quotidiennes – pour preuve, il semblait que le caractère du personnage d’Haruka avait été calqué sur celui de cette fameuse Ketaro Ara. Les nobles étaient certainement la pire espèce de civils.

Quittant la Tour, Junko s’empressa de traverser le village et de rejoindre l’entrée du domaine Uzumaki. L’Intendant ne s’était pas attardé très longtemps sur le sort de la jeune Mitsuha après sa mission échouée, mais le sous-entendu avait été assez clair : tout le monde avait été mis au courant de sa faute, et elle avait probablement subi de sévères remontrances de la part de sa propre famille, en plus de celles faites par le blondinet.
A vrai dire, c’était peut-être ce qui avait fait hésiter la dame si longtemps, quant au sort qu’elle réservait à son élève… En d’autres circonstances, sa punition aurait été bien plus traditionnelle, impliquant probablement l’usage de quelques Genjutsu. Mais à l’époque, son élève – Shun – n’avait pas de famille pour le corriger lors de ses écarts de conduite. Et, avec le recul, elle n’avait pas toujours réagi de la meilleure des façons non plus. Alors, dans le cas de Mitsuha, qui appartenait à ce puissant clan qu’étaient les Uzumaki, il lui semblait inutile d’en rajouter.

« Myōshin Junko. » s’annonça-t-elle, sur le pas de l’entrée du domaine. « Je souhaiterais voir Mitsuha. Nous avons une mission. Si vous pouviez la prévenir, je vous en serais reconnaissante. »
Elle fut invitée à entrer ; elle pouvait se rendre directement à sa maison, ou l’attendre dans les jardins du domaine, au moins. Après tout, on la connaissait, ici. Et puis… Elle avait été l’amie d’Haruka. Mais la dame refusa, d’un sourire désolé. Il était des choses qu’elle ne pouvait toujours pas s’autoriser ; pénétrer ce sanctuaire sacré en faisait partie. L’ancienne Perle subsistait quelque part dans ces murs, à travers ses souvenirs, et elle ne souhaitait pas que la réalité l’efface pour de bon. Elle attendrait là, dans la rue, face à la grande porte qui marquait l’entrée du domaine Uzumaki.

Lorsque la rouquine sortit enfin, Junko posa sur elle un regard univoque : elle savait ce qu’il s’était passé. Pourtant, contre toute attente, elle ne parut pas hostile ; c’était un regard empli d’une certaine mélancolie, et de déception surtout. « J’ai discuté avec l’Intendant… » commença-t-elle, guettant la réaction de son élève. Et, avant que celle-ci n’ait le temps de répliquer d’une quelconque façon, elle poursuivit : « Il m’a fait part de tes ambitions. » Elle arrangeait légèrement la vérité, mais certainement qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur. Alors, quelles ambitions exactement ? Experte d'un domaine ? Cheffe d’une équipe, de son clan ? Difficile d’y croire, quand on savait de quelle façon elle s’était comportée dans sa dernière mission. Et pourtant, il semblait y avoir, dans cette enfant têtue, une propension à gouverner, une fibre naturelle qu’il s’agissait de cultiver correctement. Car c’était cette fibre, couplée à son caractère explosif, qui avait causé sa perte dernièrement.  « J’apprécie et j’encourage ceux qui ont de l’ambition, Mitsuha. Et je suis prête à investir davantage de temps dans nos entraînements, pour que tu parviennes à tes fins. Mais il faut que ça en vaille la peine. » La dame lui tendit alors le parchemin qu’elle tenait. « Je te donne une occasion de me prouver que tu le mérites. Ce n’est pas une mission facile. Elle est même nettement plus difficile que ta dernière mission. Tu seras la cheffe de notre duo. »

Combien de genin, chûnin ou même jûnin de ce village pouvaient se targuer d’avoir eu la dame sous leurs ordres ? Il y avait là de quoi gonfler son ego, bien sûr, mais c’était un cadeau empoisonné que lui faisait Junko. Une erreur, une seule, et Mitsuha perdait sa place dans l’équipe de la jûnin, reléguée au rang de ceux qui ne valaient pas qu’on leur accorde la moindre importance. Quitte ou double.



Parchemin de mission:


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Uzumaki Mitsuha
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Uzumaki Mitsuha
« Mitsuha. »

La rousse releva la tête des préceptes du clan. Une lecture qui lui était devenue quotidienne, punitive et destinée à remplacer les enseignements des techniques élaborés au sein du clan fondateur de Uzu. Ses parents n’avaient jamais été odieux ou cruels avec elle et pour certains, sa punition pouvait sembler maigre. Attendre en seiza plusieurs heures, le dos droit, relire encore et encore les anciens écrits des premiers guides des Uzumaki, être exclus des rencontres, des réunions, de la vie du clan, de sa formation … Du moins jusqu’à ce que la petite rousse prouve qu’elle avait compris, qu’elle avait réalisé ses torts et qu’elle avait changé. Et si ce n’était le cas, qu’elle soit néanmoins en voie pour changer ce défaut. Elle entendait encore les mots de sa mère, chaque syllabe cinglante, accusatrice. Et le regard de l’ensemble du clan.

Ah, qu’il était bon d’avoir réussi à se faire entendre par tout le clan, que son visage soit reconnu, que son nom soit sur les langues … mais le revers de la médaille était ce regard courroucé, cette déception visible sur les traits du visage et la mine désolée quand on l’apercevait.

Mitsuha savait qu’elle avait encore bien des choses à faire pour regagner le statut qu’elle avait. Elle avait déjà, elle espérait, sauvé sa réputation auprès de la nouvelle Perle. La petite flamme savait qu’elle se devait de redoubler d’effort, encore et encore, pour adoucir les traits des siens. Et le plus malheureux était que Mitsuha savait que sa famille la pardonnerait. Les Uzumaki étaient un clan plus doux. Pacifique bien que flamboyant. Mais peut-être était-ce son égo ? Peut-être était-ce simplement son ambition ? Ou bien sa conscience ? Mais elle souhaitait se racheter. Elle souhaitait devenir meilleur.

Mitsuha devait devenir ce pilier qu’elle rêvait d’être.

Son frère la regardait, une moue boudeuse sur sa frimousse de jeune adulte. Appuyé contre la porte, les bras croisés, il lança un regard de dégout aux ouvrages étalés en face de sa cadette : lui-même s’était vu un jour dans l’obligation de les lire, et la lecture n’avait jamais été son fort.

« Ta prof est venue te voir. Elle a pas voulu entrer, elle est restée à l’entrée du domaine. » fit-il en agitant vaguement la main dans la direction de l’entrée du domaine. « J’pense qu’on sait tous pour quoi, hin ? »
« Ouais … »
« Fais pas la gueule, Mitsu. » il l’ébouriffa. « Tu dois apprendre. T’apprends juste à la dure. Te complais pas dans la médiocrité, sors toi d’là, merdeuse. »

Facile à dire.

Myōshin Junko. Une grande dame, un grand ninja. Mitsuha poussa un soupir lourd en se relevant, passant ses mains sur son visage pour se sortir les mots de ses aïeux de son esprit. Myōshin Junko. Son enseignante, celle qui lui avait été désigné, une maitresse dans bien des domaines, d’une prestance et d’une élégance sans égal … Et une présence digne du noble Senkage lui-même. La petite rousse se mit en marche, suivant un chemin qu’elle connaissait par cœur depuis bien des années maintenant. Sa première rencontre avec la belle dame avait marqué Mitsuha : elle était imposante, tacticienne, précise … Elle était un modèle pour les kunoichi d’Uzushio, une femme capable de faire plier une armée. A quel point cette grande dame avait-elle était déçue par son élève, de s’être ainsi comporté ? Elle repensa à Isasu, un instant. Elle était la plus âgée, elle aurait dut faire mieux. Elle admirait Junko. Véritablement. Et elle se demandait, peut-être avec une pointe de naïveté, si elle pouvait frôler un jour son niveau …

Enfin ça, c’était si la dame de Uzushio acceptait de la garder comme élève.

Au loin, elle vit sa silhouette. Droite. Solennelle. Mitsuha se mordit la lèvre inférieure. Avec sa tenue, elle paraissait bien gauche à côté de la maîtresse. Humblement, elle baissa la tête, honteuse et terrifiée. Elle ne voulait pas être rejetée de la kunoichi, elle ne voulait pas perdre un tel exemple dans sa vie. La rousse se prit à penser qu’elle n’hésiterait pas à se jeter aux sols et à faire le dogeza.

« Senseï … » elle s’inclina, poliment, la tête basse. Sa voix était si petite, si étouffée par rapport à ses éclats de voix.
« J’ai discuté avec l’Intendant. »

Ah. Ah ah. Oui, c’était évident que Rinkusu lui raconte tout. Tout le corps de la petite fille se crispa, attendant la suite avec une appréhension visible.

« Il m’a fait part de tes ambitions. »

Ses ambitions. Mitsuha en avait tant. Elle en débordait, si on lui donnait sa chance, nul doute que la jeune Uzumaki tenterait de dévorer la lune … Devenir une grande kunoichi, une experte, un pilier de Uzushio, la prochaine dirigeante du clan Uzumaki, faire entrer son clan dans le nouvel ère, participer à la création de ce nouvel ère … Tant de choses que la toute petite fille observait de loin, avec une passion brulante, désirant s’approcher, peut-être à s’y brûler les ailes, à faire preuve d’ubris. Prête à trahir la confiance de ceux qui croyaient en elle.

« J’apprécie et j’encourage ceux qui ont de l’ambition, Mitsuha. Et je suis prête à investir davantage de temps dans nos entrainements, pour que tu parviennes à tes fins. Mais il faut que ça en vaille la peine. »

Mitsuha releva la tête alors que le parchemin de mission lui était tendu, surprise de la déclaration. Ce n’était véritablement pas à quoi elle s’attendait. Un rejet, un abandon, de la déception, de la colère, de la honte … Mais une chance ? L’encourager ? Mitsuha prit doucement le rouleau, sans comprendre, bien trop abasourdie alors qu’elle écoutait ce que son maitre avait à lui dire.

« Je te donne une occasion de me prouver que tu le mérites. Ce n’est pas une mission facile. Elle est même nettement plus difficile que ta dernière mission. Tu seras la cheffe de notre duo. »
« QUOI PARDON ? »

La rousse se claqua la main sur la bouche pour retenir d’autres mots de sortir alors que ses grands yeux verts s’ouvraient tel des bols de riz. Mitsuha regarda longuement la dame, s’attendant à un changement d’avis, à une punition, à une tout autre chose, en fait. La rousse ouvrit la bouche et la referma, telle une carpe, abasourdie alors qu’elle analysait l’information. Diriger Junko ? Elle, la simple genin, dirigée la noble et grande dame, la jounin Myōshin Junko … Un rire nerveux s’échappa de ses lèvres alors qu’elle fixait le rouleau entre ses mains : par les dieux, c’était bien là, la pire des punitions.

« Junko-sama, je ne pourrai jamais … enfin … »

Être la cheffe de leur duo. Elle allait mourir. Oui, c’était certainement cela, elle allait mourir … Déglutissant, la rousse ouvrit le rouleau. Une rang C. Elle n’avait fait de mission de rang C. Déglutissant, elle commença sa lecture tout en sentant les couleurs la quitter au fil des mots. Une escorte. Escorter la fille du seigneur du feu. Mais oui, confiez donc une mission avec un potentiel risque d’incident diplomatique à une petite écervelée comme Mitsuha. La dame voulait-elle la punir en se faisant bannir de Uzushio ? La forêt ancestrale d’Inari hin … La rousse calcula dans sa tête l’itinéraire. Elles en auraient bien pour plusieurs jours. Si elles ne se perdaient pas et qu’elles ne se faisaient pas attaquer. Grands dieux. Et si à cause de Mitsuha, la fille du seigneur du feu venait à se faire tuer ? Et si à cause d’elle une guerre éclatée entre Konoha et Uzushio ? Oh mon dieu, comment on pouvait lui confier ce genre de mission après son échec évident et son absence de-.

Mitsuha se stoppa nette, cessant de penser un instant. Elle regarda le parchemin. Longuement.

Bien évidemment qu’elle s’était ratée. Elle qui se vantait qu’elle serait une dirigeante avait échoué sur une simple rang D, créant des problèmes financiers à son propre village, décevant ceux qui croyaient en elles. Et quoi ? Elle allait rejeter une mission maintenant ? Son frère lui avait dit, non ? Ne reste pas dans ta médiocrité.

Elle inspira profondément en serrant de ses petites mains blanches le parchemin jaunit.

« Ok. Très bien. Oui. D’accord » souffla-t-elle avant de se claquer violemment les joues et de redresser timidement la tête. « Je vais le faire. Je vais faire de mon mieux … Et cette fois, je ne vous décevrai pas, je vous le promets ! »

Elle s’inclina, les bras le long du corps. Elle savait qu’elle avait encore peur d’elle-même, de son tempérament, de son échec. Mais elle pouvait le faire. Non, elle devait le faire. Se redressant légèrement la rousse se gratta la joue nerveusement en montrant de l’index une direction.

« Je suppose que … euh … on doit aller la rencontrer ? Se présenter ? Et se préparer ? et euh … je suppose … allons y ? Suivez-moi ? »

Ah ah. Ce malaise pesant. Cela allait être merveilleux de donner des ordres à Junko, vraiment … Par les dieux, quelle galère. Se mettant en route, un tantinet trop crispé, la rousse ne pouvait s’empêcher de se demander comment allait se terminer cette mission.

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Myōshin Junko
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Uzushio no Jonin
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Myōshin Junko

Fidèle à sa réputation, la dame observait silencieusement son élève, affichant un masque imperturbable. Il n’y eut pas une once de compassion dans son regard, pas un geste de réconfort, alors que la jeune Uzumaki semblait dans tous ses états. Pourtant, elle était sincère lorsqu’elle disait apprécier les élèves ambitieux et, pour être tout à fait honnête, elle avait de l’estime pour cette enfant farouche. Elle avait appris à faire fi de ses nombreux défauts – dont l’exubérance – et nourrissait l’espoir de l’élever bien au-dessus d’elle. Après tout, la rouquine avait déjà de l’avance sur elle ; à son âge, Junko découvrait à peine l’existence du chakra.
Mais cette enfant était à un tournant de sa toute nouvelle carrière. Elle devait faire un choix, seule, et en assumer la responsabilité. Avait-elle menti à tous ceux qui l’avaient encouragée ; sa famille, l’Intendant et même Junko ? Etait-ce seulement des paroles en l’air ou, au contraire, était-elle véritablement prête à s’investir et trimer pour obtenir ce qu’elle désirait ?

Il y eut un long moment d’hésitation, pendant lequel Mitsuha ne dit mot, à tel point que le doute s’insinua dans l’esprit de la jûnin. Allait-elle véritablement renoncer, était-ce vraiment la fin ? Et elle se surprit à sentir une pointe de tristesse la traverser. Mais l’enfant avait les ressources nécessaires pour surmonter cette épreuve, et elle le prouva une nouvelle fois. « Je vais le faire. » C’était tout ce qu’attendait Junko.
« Parfait. Il aurait été dommage de renoncer avant même d’avoir essayé. » répondit-elle alors avec douceur, rompant finalement son long silence. Puis, devant le malaise flagrant de son élève, elle ne put s’empêcher de lui donner quelques informations, comme pour lui mettre le pied à l’étrier. « A cette heure-ci, la demoiselle doit avoir terminé de déjeuner. L’Intendant a annoncé notre venue, pour qu’elle ait le temps de se préparer. Je suppose que nous la trouverons donc dans ses appartements. » Elle marqua une pause, avant d’ajouter : « Je te suis, bien sûr. »

Les appartements en question étaient situés en plein centre-ville, dans l’une de ces maisons de ville aux magnifiques jardins intérieurs. Sur le trajet, la dame se plaça ostensiblement en retrait, déterminée à jouer son rôle. Il y avait pourtant bien des choses dont elle aurait aimé entretenir son élève, profitant de ce moment en tête-à-tête. En particulier, de la fameuse mission échouée dont elle ne connaissait pas tous les tenants et les aboutissants – seulement ce que Zang avait rapporté à Rinkusu et que ce dernier avait bien voulu lui dire. Mais peut-être qu’il valait mieux laisser tout ça de côté pour le moment, en discuter une autre fois, peut-être même jamais. Tout dépendait de ce qu’elle verrait au cours de cette mission d’escorte.

Lorsqu’elles arrivèrent à la demeure qu’occupait Ketaro Ara le temps de son séjour à Uzushio, elles furent reçues par une petite femme replète qui parlait avec un fort accent. « Déjà ! » leur lança-t-elle avant même faire les présentations, ce qui ne manqua pas d’étonner Junko. Elle se serait plutôt attendue à un « Enfin ! », qui correspondait mieux à l’opinion de ces gens-là vis-à-vis des shinobis, comme s’ils étaient les plus oisifs. « On savait que vous alliez venir, hein, mais bon… La Princesse n’est pas prête ! » D’un geste énergique, la femme les invita à entrer. « J’vais quand même vous annoncer, mais ne vous faites pas trop d’illusions… »
« Après toi. » D’un geste, la dame indiquait à Mitsuha de passer devant, puisqu’elle dirigeait l’équipe. A l’évidence, la femme s’était adressée à Junko, ne prêtant que peu d’attention à la petite qui l’accompagnait. La dame savait qu’il en serait de même pour la plupart des personnes qu’elles allaient rencontrer, et notamment la demoiselle dont elles auraient la charge. L’on partait souvent du principe que l’âge allait de pair avec l’expérience ; le plus âgé est le responsable – jusqu’au jour où on le considère sénile.
Ce serait malheureusement la toute première épreuve de la genin : se faire accepter et respecter, non pas par Junko, mais par tous les autres.

« Mademoiselle, voici les shinobis qui…
Non, non, non ! Fujiko, il ne faut pas la plier ! Sana, occupe-toi de ça, c’est un carnage. »
Entre les deux fusuma ouverts sur un petit salon, il semblait se dérouler une scène de guerre. Ketaro Ara, dressée sur la table basse, se tenait au centre d’un champ de bataille jonché de cadavres d’habits, tel un général d’armée. De sa voix criarde, elle lançait des ordres à tout va, tantôt à Sana, tantôt à Fujiko, ses deux servantes, qui s’exécutaient tant bien que mal. « Mademoiselle ! » répéta nettement plus fort la femme qui les avait fait entrer, ce qui lui valut finalement l’attention de la noble. « Votre escorte est là. »

Alors, tout le monde cessa son activité et elles eurent soudainement quatre paires d’yeux rivées sur elles. Il y eut un léger moment de flottement, pendant lequel Junko se demanda si Mitsuha allait trouver le courage de les présenter, mais ce fut Ara qui brisa le silence avant que quiconque ne put dire un mot. « Ah ! » s’exclama-t-elle, avant de descendre de son perchoir. Elle fit quelques pas dans leur direction, les jaugeant clairement de la tête aux pieds. « C’est donc ça l’élite d’Uzushio… Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. » Faisant un signe à l’une des servantes de débarrasser ses affaires, elle s’assit confortablement avant de poursuivre : « Je veux dire, quand je disais à votre Intendant que je ne souhaitais pas que l’on me voie traîner avec des… Enfin, des shinobis quoi, parce que cela fait très mauvais genre, vous savez… Les shinobis sont des tueurs, tout de même. Ce n’est pas une vie, tueur ! Mais passons, il m’a assuré que j’aurais affaire à des professionnels et que personne n’en saurait rien… Mais je ne m’attendais certainement pas à une femme et une enfant ! Est-ce que vous appelleriez ça une escorte, vous, madame Sato ? J’avais dit à papa que je préférais qu’il m’envoie son armée… Oh non, Fujiko, met plutôt ça dans cette malle, veux-tu. Bon, nous ferons avec, je suppose… Comment vous appelez-vous ? Que l’on sache au moins à qui l’on s’adresse. Et cette jeune fille, elle va vraiment venir avec nous ? »

Ara s’était arrêtée subitement, sa main suspendue en l’air pointant du doigt Mitsuha, et Junko eut soudainement l’impression d’avoir survécu à un typhon. Elle se rendit compte que tout le temps du discours de la demoiselle, elle avait simplement retenu sa respiration. Et maintenant ? Elle se tourna vers son élève. Bonne chance ?




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Uzumaki Mitsuha
Uzumaki Mitsuha
Uzushio no Genin
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Uzumaki Mitsuha
Renoncer avant même d’essayer.

Bien que Mitsuha se mit en route vers les quartiers de cette noble dame, elle ne put s’empêcher d’être frappé par cette simple réflexion … Uzumaki Mitsuha avait failli renoncer avant d’avoir essayé quoique ce soit. C’était stupide. Elle n’avait jamais craint d’affronter le moindre défi, alors pourquoi aujourd’hui, elle avait presque tourné le dos à ses principes. Ah ? Comment pouvait-elle simplement prétendre vouloir prendre la tête de son clan si elle baissait la tête à la première remontrance, si elle reculait à la première contrariété ? Le tourbillon rouge voulut se claquer les joues pour se remettre les idées en place : elle avait assuré devant son maitre qu’elle deviendrait une experte en bien des domaines, qu’elle prendrait la place de Grand Papy Rokuro. Il était hors de question qu’elle revienne sur ses paroles, qu’elle devienne une menteuse. Junko avait confiance en elle. C’était à elle de prouver qu’elle méritait son enseignement et son savoir. Renoncer avant même d’essayer. Ah ! Plutôt tomber le haut d’une falaise !

Mitsuha redressa les épaules et avança d’un pas plus décidé, ses pupilles vertes, scintillantes de détermination. Le monde n’avait encore entendu parler d’Uzumaki Mitsuha. Il serait bien dommage de renoncer en si bon chemin.

Et puis, Mitsuha allait rencontrer une princesse. Une vraie princesse. Du moins ce qu’il s’en rapprochait le plus. Ooooh, la petite demoiselle l’imaginait déjà comme les contes que lui racontaient sa mère : d’une beauté surnaturelle, d’une grâce digne des plus grandes danseuses, aux regards doux et affectueux, parsemé d’un sourire à en faire tomber amoureux le soleil lui-même. Une véritable princesse dont la lune jalouserait silencieusement l’existence, lumière éclatante au milieu de la nuit. Kya, elle en était toute excitée ! Peut-être même que la princesse aurait la gentillesse de lui offrir quelques conseils pour paraitre plus digne – non pas que Mitsuha manquait de dignité, non mais oh – et ainsi impressionner les vieux de son clan ? Sans s’en rendre compte, elles arrivèrent bien vite au centre-ville, dans la demeure qu’occupait l’illustre Ketaro Ara. Les deux kunoichi se présentèrent pour finalement rencontrer une petite dame, qui semblait exténuée et particulièrement replète dont l’accent était à couper au couteau.

« Déjà ? » Mitsuha allait pour ouvrir la bouche pour se présenter correctement mais fut promptement interrompue par la servante. « On savait que vous alliez venir, hein, mais bon … La Princesse n’est pas prête. »

Une vraie princesse. Mitsuha avait bien du mal à contenir son excitation.

« J’vais quand même vous annoncer, mais ne vous faites pas trop d’illusions … »

Hey ? Comment ça ? La petite rouquine regarda son enseignante pour mieux comprendre la situation … Junko l’invita simplement à passer devant, déclenchant une petite moue perplexe sur le visage juvénile de la jeune adolescente. Pour autant, la petite se secoua légèrement la tête et bomba le torse avant de suivra la servante. Après tout, elles allaient rencontrer une véritable princesse, il fallait se montrer à la hauteur. Et plus que tout, Mitsuha devait prouver a la Dame d’Uzushio qu’elle était à la hauteur.

Mitsuha pénétra un petit salon quand elle vit – Mais qu’est-ce que c’était que ce bordel ?

Devant elle, une femme pouvant rivaliser avec une ogresse, se trouvait sur une table basse, telle un chef de guerre alors que la pièce était jonchée de vêtement qui semblait couter au moins six mois d’économie de salaire de Mitsuha. Si ce n’était plus. Et cette voix. Un cochon que l’on égorgé, des aigus qui se brisaient … Non, cela ne pouvait pas être la princesse. Mitsuha se refusait de croire que cette espèce de cochon volant pouvait être Ketaro Ara. Nope. Non non non. Même pas en rêve. Pourtant, la servante qui les avait escortés jusqu’ici brisa ses rêves en les présentant comme son escorte. A elle.

La mâchoire de Mitsuha manqua de se décrocher.

Il eut comme un instant de flottement où chacun semblait se dévisageait pendant que l’autre boudin à deux pattes les jugeait du regard. Wow ? Elle était en train de regarder salement Dame Junko ? Elle voulait que Mitsuha lui rentre dans le lard ? Wesh. La petite rousse inspira profondément par le nez pour se retenir de sauter à la gorge de l’autre truie et tenta de rester droite, prête à se présenter le plus dignement possible et faire preuve de-

« Ah. C’est donc ça l’élite d’Uzushio … Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. » Et ta mère ? Elle pleure ta mère ? Grosse pustule virulente à poil rat. La créature s’installa sur son sofa, les défiant du regard alors que Mitsuha se retenait de renifler avec mépris. « Je veux dire, quand je disais à votre Intendant que je ne souhaitais pas que l’on me voie trainer avec des … » oh putain, elle allait lui arracher son horrible perruque poudrée et lui faire bouffer. « Enfin, des shinobis quoi, parce que cela fait très mauvais genre, vous savez … » Non, Mitsuha ne savait pas. « Les shinobis sont des tueurs, tout de même. Ce n’est pas une vie tueur ! » Et ta garde privée qui ponctionne des taxes à en faire crever les pauvres paysans, gros tas, c’était une vie ? « Mais passons, il m’a assuré que j’aurais affaire à des professionnels et que personne n’en saurait rien … Mais je ne m’attendais certainement pas à une femme et une enfant ! » Elle allait baisser d’un ton en parlant de Dame Junko, l’espèce de thon à quintuple mentons. « Est-ce que vous appelleriez ça une escorte, vous, madame Sato ? J’avais dis à papa que je préférais qu’il m’envoie son armée … »

Mange. Tes. Morts. Parce qu’une armée, c’était pas rempli d’assassins peut-être ? Mitsuha jeta un regard inquisiteur à son sensei, la jaugeant du regard et lui en voulant un soupçon pour lui faire subir un tel supplice. Elle aurait préféré se faire démolir la tronche un bon coup comme punition que de supporter l’autre hystérique pendant plusieurs jours. Mais le petit tourbillon inspira doucement. Elle devait montrer qu’elle pouvait gérer ses émotions. Et essayer. L’Uzumaki ne pouvait pas se permettre de renoncer avant d’essayer.

« Comment vous appelez-vous ? Que l’on sache au moins à qui l’on s’adresse. Et cette jeune fille, » c’était de Mitsuha dont elle parlait là ? « elle va vraiment venir avec nous ? »

Son doigt boudiné de bague se posa sur Mitsuha et cette dernière tiqua violemment de l’œil. Ne pas hurler, ne pas riposter, inspirer et expirer. Elle pouvait le faire. Elle était la grande Uzumaki Mitsuha, elle pouvait prouver qu’elle était prête à jouer dans la cour des grands. La petite rousse laissa quelques secondes s’installer, pour reprendre contenance, reprendre pied avant de faire son plus beau sourire, humble et digne. Elle ramena sa main sur sa poitrine et s’inclina légèrement.

« Uzumaki Mitsuha, Majesté, kunoichi et membre de l’un des clans fondateurs du village caché du Tourbillon. Je suis à votre service pour toute la durée de la mission. » doucement, avec élégance, elle glissa sa main vers son maître. « Et voici Dame Myoshin Junko, l’une des meilleures kunoichi de tout le sekai et la fierté de notre village. Sachez, Majesté, que nous avons été spécialement choisis pour vous servir et vous protéger, veillant à ce que votre grandeur rentre chez elle en toute sécurité. » Pouah. Quand elle rentrerait chez elle, Mitsuha se laverait la langue avec du savon. « À la vue de notre genre et de nos âges, nous sommes parfaites pour vous accompagner en toute discrétion, sans que personne ne se doute que votre nom ait été associé à celui des shinobis. Nous ne serons officiellement que deux humbles servantes. Ainsi, votre réputation sera préservée. »

Ouais bof, est-ce que ce serait pas mieux de la laisser se faire bouffer par les loups ?

Mitsuha releva la tête tout en gardant certaine réserve. Règle numéro 56 pour manipuler un adulte : toujours lui donner l’impression qu’il vous ait supérieur.

« Cette mission est un immense honneur pour nous, accompagnée une telle personne est une chance inouïe et nous ferons tout ce qu’il est possible de faire pour que vous n’ayez pas une complainte à faire. »

P’tête la trouver ? Mitsuha lança un regard discrets à sa maitre d’arme : c’était quand même vachement vache comme mission. Elle plaignait les servantes.

« Si vous avez des vêtements que nous pourrons revêtir pour être assortie à votre suite, nous serons ravies de les avoir pour mieux nous fondre dans la masse. Sachez que vous serez chez vous en un rien de temps. »

Car c’était mort, elle restait pas à Uzu la vieille cruche. Et dire qu’elle s’était imaginée une magnifique princesse ….
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Myōshin Junko
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja
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Myōshin Junko

Loin de se douter de ce qui se tramait réellement dans l’esprit de la jeune Uzumaki, Junko observait silencieusement son élève prendre les devants avec humilité et distinction. D’un point de vue extérieur, il n’y avait rien à redire. La présentation de la jeune fille témoignait de ce qu’elle avait particulièrement bien saisi le caractère de son interlocutrice. Mais comment ne pas le saisir, alors qu’il s’imposait littéralement au tout venant… De son côté, Junko restait bien muette, mais elle n’en pensait pas moins. Voilà une éternité qu’elle n’avait pas eu affaire à pareil énergumène et elle ne regrettait guère cette époque ; risquer sa vie à chaque mission semblait être un bien moindre désagrément.

Mitsuha réussit donc, d’un habile discours, à calmer les ardeurs de l’animal. Cette dernière afficha alors une moue indescriptible, les lèvres retroussées. Visiblement crispée, elle semblait déployer des efforts considérables pour trouver quelque chose à redire et dissimuler son excitation d’être escortée par une fille du fameux clan Uzumaki. En vain. Elle finit d’ailleurs par renoncer dans un haussement d’épaules. « Soit ! J’ai compris. Je me contenterai de vous… » Elle avait levé la main, comme pour interrompre la gamine, avec l’air de lui faire une faveur.
Le statut prestigieux de la jeune fille semblait également avoir éclipsé son jeune âge ; Uzushio avait fait quelques efforts, Ketaro Ara devait bien leur accorder ça. En revanche, son intérêt pour la jûnin était bien moindre – ce qui n’était, honnêtement, pas pour déplaire à Junko, qui voyait là l’opportunité d’éviter des discussions barbantes pendant le voyage. Attirer l’attention de ces gens, c’était se tirer une balle dans le pied, véritablement.

Les choses paraissaient donc arrangées, lorsque Mitsuha évoqua finalement les déguisements qu’elle et Junko pourraient revêtir. C’était une excellente idée et la dame eut un mouvement de tête approbateur en direction de la jeune fille. Pourtant, cela ne sembla pas au goût de la princesse, qui sauta sur l’occasion de geindre de nouveau. « Je ne sais pas… » commença-t-elle l’air ennuyé. « Ce serait mieux, c’est sûr, mais je ne crois pas que nous ayons d’habits pour vous. » Il y eut un mouvement du côté de Sana, qui tourna la tête vers la princesse Ara, visiblement surprise. Foudroyant du regard sa servante, cette dernière poursuivit : « Une chose est sûre, nous n’aurons rien à votre… taille. » Elle avait de nouveau pointé du doigt Mitsuha. « Et de toute façon, je ne crois pas que ce soit à moi de vous habiller. C’est vrai ça, maintenant que j’y réfléchis… »

« Ce n’est pas grave, mademoiselle. » Junko s’était avancée d’un pas, tout en s’exprimant, comme pour affirmer d’autant plus ses propos. Elle interrompait Ara, ce qui ne serait probablement pas sans conséquences, mais c’était pour le mieux, pensait-elle. La noble semblait avoir cette désagréable habitude de s’écouter parler et de s’emballer pour un rien. Autant lui couper l’herbe sous le pied. « Les shinobis sont rompus à l’art de la dissimulation et les techniques de déguisement sont enseignées dès l’Académie. » Elle se tourna vers son élève. « Je pense qu’un simple Henge suffira à faire illusion. Peut-être pouvons-nous en faire une démonstration, que mademoiselle nous donne son avis ? » Question rhétorique ; il fallait faire une démonstration, c’était le seul moyen de la faire taire. Junko s’exécutait donc et, sous les yeux de l’assistance, troquait ses habits sombres pour la tenue des servantes.

A défaut d’impressionner immédiatement Ara, cela eut le don de détourner son attention quelques instants – et d’offrir un peu de répit à tout le monde, par la même occasion. Approchant son visage à quelques centimètres du corps de Junko, elle la détaillait du regard avec un air suffisant. Mais la jûnin était sereine ; le regard de la princesse ne renvoyait que le vide de son esprit, elle ne pouvait rivaliser face à un maître du Genjutsu.
De facto satisfaite, la jeune femme finit alors par se tourner vers Mitsuha : à son tour de passer l’examen visuel.

« Nous avons terminé, mademoiselle. » annonça Fujiko dans le même temps. Tout avait été correctement emballé et rangé dans d’énormes malles. Il était temps de charger la charrette et de partir. Libérée de ses obligations, Junko se contenta d’aider au chargement. Si cela permettait à tout ce beau monde d’atteindre Inari au plus vite, elle ne rechignerait pas à la tâche.
Lorsqu’elles quitteraient Uzushio, il leur faudrait également songer à définir un itinéraire, faisant un compromis entre durée de voyage, confort de la route, dangerosité et, évidemment, lubies de leur protégée – n’avait-elle pas envie de retourner dans cette petite auberge qu’elle avait visité à l’aller ? En bonne cheffe de mission, il revenait à l’Uzumaki de faire ces choix ; étrangement, la dame ne doutait pas qu’elle privilégie l’efficacité au confort. Elle avait brillamment enduré les remarques désobligeantes, jusqu’à présent, mais saurait-elle faire preuve de la même résilience sur la durée ? Inari paraissait si lointaine…




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