Murderous Winds [Solo]

Désormais membre de l’Anbu, Nikkou avait sombré d’autant plus profond dans l’obscurité du monde shinobi. Le rôle de la nouvelle organisation shinobi était d’accomplir les missions trop délicates pour être attribuées aux Konoha-jin. Les missions qui requéraient une complète dépersonnalisation. Sans remord ni sentiment.

Le Uchiha ne possédait cependant pas les prédispositions de certains de ses collègues pour ce type de mission. Il n’était pas versé dans les arts subtils de la furtivité ou des poisons. Il était au contraire un utilisateur de Ninjutsu offensif, plus susceptible d’attirer l’attention que des arts plus subtils. Il lui fallait une méthode pour mettre hors d’état de nuire ses adversaires, mais ce, sans esbroufe.

Et il avait trouvé une idée en observant l’un des membres du Clan Hyuga. L’art sacré du Juken leur permettait de porter des coups banaux, mais létaux, s’attaquant aux organes internes de leur cible. Incapable de reproduire le même effet, le Maître des vents avaient su cependant faire le rapprochement entre son art et celui des Hyuga.

Le vent était silencieux, invisible et mortel. Il était capable de sculpté son chakra fûton pour en faire une arme subtile, si fine qu’elle pouvait causer des dégâts internes sans laisser de trace sur le corps de la victime. Une simple application méticuleuse pouvait endommager les organes de ses adversaires sans laisser la moindre trace. Fier de sa découverte, Nikkou était à ce moment-là cependant bien de réaliser le plein potentiel de ce jutsu.

Au petit matin, il avait été convoqué officiellement à l’hôpital de Konoha pour rencontrer certains Eisei-Nin. Une première pour ce dernier qui n’avait pourtant dissimulé aucune blessure à son retour de sa dernière mission. Curieux et un brin mal à l’aise, il s’était donc présenté en pleine forme dans la salle d’attente pour être rapidement redirigé vers un bloc opératoire.

“Uchiha Satori. Vous vous êtes entraîné avec lui, n’est-ce pas?” lui demanda l’infirmière d’un ton sec, presque réprobateur.  
“Euh…oui. Un entraînement habituel. Rien qui…” rétorqua-t-il pris sur le coup, avant d’être coupé par le regard incrédule de l’infirmière qui ouvrit d’un mouvement sec le rideau sur un lit d’hôpital.

Le dénommé Satori reposait sur le lit, en parfaite condition, si ce n’était les draps tachés de sang à côté de sa tête et son visible inconfort au niveau de la poitrine. Le pauvre était en peine. Et visiblement, les médecins n’arrivaient pas à en découvrir la cause.

“Il s’est présenté avec quelques éraflures, disant qu’il ne sentait cependant pas bien. Nous avons soignés ces dernières, mais il dit toujours avoir un mal à la poitrine…il a simplement maugréé contre vous, le Démon du Vent.” questionna finalement l’infirmière en croisant les bras, attendant quelques réponses.

“Euh…oui…il m’a dit que ça lui allait que j’essaie une nouvelle technique Fûton. Je ne vois…” commença-t-il pour se justifier avant de faire couper la parole d’une main levée brusquement.
“Pas de signes physiques, nous avons fait des tests sanguins pour découvrir un quelconque poison. Rien. interrompa l’infirmière brusquement, mettant l’emphase sur les efforts que l’entraînement du Uchiha leur avait coûté.
“Heureusement, Uchiha Kirin, un Eisei-Nin avec votre héritage était présent. Et savez-vous ce qu’il nous a révélé? le questionna-t-elle en plissant les yeux en signe accusateur et en pointant un doigt vers son interlocuteur.
“Les blessures du pauvre Satori étaient au niveau cellulaire. Il nous a fallu refaire une intervention pour le soigner. Ce Jutsu agit comme un véritable poison. Est-ce que vous réalisez les conséquences si nous n’avions pas intervenu aussitôt?” finit-elle par exprimer, voix reprenant la compassion propre à sa profession.

La tension retombée, l’infirmière se rapprocha du pauvre Satori pour venir vérifier ses signes vitaux et calmement caresser sa chevelure d’ébèbe. La pauvre était tombé sous le charme ténébreux Uchihesque. Au peut-être avait-elle été prise de compassion devant le pauvre ninja au pris d’un mal qu’elle et ses collègues ne comprenaient pas à l’époque.

Et Nikkou de simplement se perdre en excuse avant de se rapprocher de son cousin à son tour et venir apposer sa main rugueuse contre celle de l’infirmière désormais sur la poitrine de son ancien adversaire. L’infirmière leva les yeux vers le visage angélique du Uchiha en s’exclamant de surprise. Il était rare après tout pour un shinobi, et d’autant plus un Uchiha, de démontrer quelque compassion ou tenderesse.

“Un poison dites-vous? Mais comment? Je n’ai jamais eu une telle intention…ce ne sont que des aiguilles fines infusé de Fûton” s’étonna le principal intéressé en feignant la peur de ses propres pouvoirs.
“Euh…oui…un…un poison! Les aiguilles sont trop fines. Elles s’attaquent aux tissus internes à un niveau imperceptible. Le pauvre peut croire qu’il n,a subit qu’un coup de poing, alors que ses tissus ont été épargnés. Heureusement, elles ont évité le pire…” s’exclama-t-elle, se refusant toujours de retirer sa main en se perdant dans les iris ténébreux de son interlocuteur.
“Le pire dites-vous? Je n’ose l’imaginer” ajouta le Maître des Vents Assassins en portant son regard sur son cousin si arrogant qui avait accepté de se soumettre à l’entraînement sans peur face à un “vulgaire jutsu de gaz”.
“Bien pire…imaginez le tort que cela aurait pu causer si les aiguilles étaient plus longues et pouvaient atteindre les organes? Les muscles des bras ou des jambes auraient pu être affectés et réduire leurs capacités motrices. Un coup à la poitrine aurait pu ralentir son cœur et réduire ses capacités vitales. Et je n’ose pensé à ce qu’un coup à la tête aurait pu faire à ses capacités intellectuelles…” s’emporta la jeune femme au teint de pêche en posant une deuxième main sur celle de son interlocuteur à la compassion qu’elle n’aurait su imaginer.
“Oh non…ce serait désastreux.” s’indigna le maître menteur de ses yeux de chiot attendris.

Sur la promesse scellée par un baiser sur les mains de l’infirmière, le Uchiha rassura cette dernière qu’il ne ferait plus usage d’un tel jutsu sur un Konoha-jin avant de quitter les lieux. Il devait rapidement se rendre au terrain d’entraînement pour profiter de cette découverte impromptue. Bien entendu, il avait pensé à allongé les aiguilles de chakra pour faire plus de dégats, mais il n'avait jamais réalisé le potentiel de ce jutsu. Et la perspective médicale de l'infirmière avait suffi pour l'aiguiller sur la façon dont pouvait être utilisé son jutsu dans sa forme ultime. Une version Futon du poison.

Technique en apprentissage 1/3:

La nuit venue, les rêves de Nikkou n’avaient pas été les siens. La psychée du pauvre Uchiha envahie par les rêves de son alter égo. Datenshi. L’Ange Déchu. Les rêves misérables de l’homme teintés du désespoir et souvenirs d’êtres chers disparus remplacés par les cauchemars ennivrant du monstre. Horreurs à saveur de plaisir qui arrachèrent même un sourire au protagoniste dans son sommeil.

De terribles images de corrosion et de destruction. Un corps en décomposition, rongé de l’intérieur. La tête d’un inconnu explosant sans avertissement. Des membres liquifiés par le désespoir. Et un terrible sentiment de plaisir, sans culpabilité. Complètement assumée. Un encouragement pour que l’humain saississe toute la puissance du poison. Enfin l’opportunité pour l’Ange Déchu d’assouvir ses penchants de torture sur l’espèce humaine.

Le matin arrivé, la tête emplie de ces images étrangement satisfaisantes, Nikkou n’avait pu se débarrasser de l’envie d’étudier davantage les possibilités de son nouveau jutsu. Et il savait où commencer ses recherches. L’infirmière niaise lui avait donné un indice. Uchiha Kirin. L’un des rares Eisei-nin du Clan Uhiha qui avait su se faire un nom en raison des expériences étranges qu’il avait conduit à l’époque. Et probablement un allié dans les circonstances.

Le chunin avait trouvé sans mal la demeure de son ainé et, au grand bonheur de son impatience, ce dernier l’avait accueilli avec un sourire aux lèvres. Comme s’il l’attendait. Ou pire encore, que le Chunin avait répondu à son appel par le biais de quelques plans finalement mis en branle par son esprit effilé.

“J’attendais votre visite, Nikkou-san.” révéla l’Eisei-Nin sans cacher une pointe de condescendance.
“Ah…je ne suis pas venu concernant Tetsuo…en fait oui, mais pas tout à fait. Je voulais vous parler de mon jutsu, la Paume volante.” s’avança timidement le Maître des vents, gêné d’avoir seulement en tête son jutsu plutôt que son cousin dont avait dû s’occuper l’Eisei-Nin.
“C’est à ce propos dont je voulais discuter avec vous. Je n’ai que faire d’un ancien patient. Mon travail est terminé. Mais vous…vous pourrez peut-être enfin permettre à ce clan arriéré de comprendre toutes les subtilités du sharingan.” s’emporta le vieillard au regard sévère, une pointe de folie détonant étrangement avec son apparence de vieillard gâteau.

L’esprit décousu du Chunin pris dans une bataille identitaire ne souleva même pas l’étrangeté de la situation. Pas plus que les traits de folie dénotant du discours de son nouvel acolyte. Il avait besoin d’un maître dans l’art du corps humain. Quelqu’un susceptible de l’aider à comprendre les faiblesses de ses comparses pour mieux détruire leur corps et leur esprit. Et peu importe ses motivations, Uchiha Kirin se qualifiait en la matière.

“Pensiez-vous vraiment que cette idiote d’infirmière aurait pu comprendre les subtilités de votre jutsu et son potentiel? Non, c’est mes mots qu’elle vous a servi. Mes recherches qu’elle a parodiées. Mais je ne peux faire tout le travail à votre place...vous devez vous éduquer.” révéla l’Eisei-Nin sans cacher une pointe de condescendance.

Le chûnin avait ainsi eu l’autorisation du Chef de l’Unité médicale de combat, Uchiha Kirin, pour étudier quelques traités de la bibliothèque de l’hôpital. L’ancien shinobi s’était recyclé dans les soins hospitaliers après que son corps ne soit plus apte à suivre les plus jeunes au combat pour les soigner. Un poste plus haut placé au sein du Clan Uchiha lui avait été refusé, le Iroujutsu étant considéré à l’époque, et encore aujourd’hui par les spartiates Uchiha, comme un art de seconde main. Alors, faute d’autres vocations martiales, il s’était résigné à travailler à l’hôpital malgré son vieil âge. Mais jamais n’avait-il perdu son esprit guerrier et son amour du combat. Aussi avait-il reconnu le génie du jutsu de son condisciple aux yeux écarlates.

Le Eisei-nin avait ainsi recommandé plusieurs livres sur l’anatomie humaine à Nikkou, mais également sur le poison. Après tout, pour maîtriser un tel jutsu encore fallait-il savoir ce qu’il ferait précisément sur le corps humain. Le eisei-nin avait maugréé contre l’éducation déficiente des ninjas. Un assassin se devait de connaître les subtilités du corps humain pour accomplir son travail.

Enfermé dans les appartements du scientifique, Datenshi s’était alors abreuvé du savoir létal fourni par le médecin. Une formation déficiente, dangereuse, orientée seulement sur le déclin du corps plutôt que sur sa guérison. Les cartes du corps humain avaient été étudiés sous l’œil carmin pour apprendre les différents réseaux de nerfs et de vaiseaux sanguins et le Eisei-nin s’était fait un point d’honneur a montré les différents endroits où les organes étaient les plus rapprochés de l’extérieur. Pour mieux frapper et améliorer l’efficacité du jutsu disait-il. L’intention n’était, après tout, pas de faire de son disciple un médecin. Mais un assassin plus effiace.

Aussi, les deux alliés prirent la peine d’examiner sous la loupe les effets véritables du ninjutsu innocemment créé par le plus jeune. Le rouge sanguinaire de leurs pupilles brillaient d’une lueur monstrueuse dans les sous-sols du scientifique. Ils observaient plus attentivement l’effet du jutsu sur un corps animal, quelques souris extirpés de cages que Datenshi avait pu observer à son arrivée à côté d’équipement de laboratoire.

Comme expliqué par l’infirmière influencée par le géni de son supérieur, le chakra Fûton prenait l’aspect de minuscules aiguilles indiscernables à l’œil nu. Elles étaient si fines qu’elles transperçaient l’épiderme pour se loger dans les tissus gras du corps humain, rompant les liens cellulaires de leur tranchant surnaturel.

Les parchemins et manuscrits sur le poison avaient d’autant été plus instructifs sur la question. Nikkou avait découvert certains poisons s’attaquant directement aux tissus et aux nerfs de leurs victimes. Quelques plantes dont les molécules une fois ingérées par un organisme vivavtm contaminaient immédiatement les cellules pour causer un état de nécrose imminent. La circulation du poison dans le corps était alors primordiale et le Demon sous traits d’Uchiha pu assimiler les principaux défauts du corps humain à cet égard. Un coup à la jambe ou au bras ne serait pas mortel, les cellules cancéreuses trop éloignés d’un organe vital. Cependant, un coup au torse prêt de certaines artères sanguines pouvaient avoir un effet global sur le corps humain, comme l’injection d’un poison qui se rendrait dans tout le côté or les voies ouvertes.

Désormais versé dans les plus sombres secrets du corps humain, le Chunin pouvait comprendre le défaut de sa technique pour exprimer son plein potentiel. L’aura de chakra futon était trop faible pour permettre d’atteindre les organes du corps humain. Le chakra devait être étendu, de manière à pouvoir trouver le point précis où elles pourraient causer le plus de dommages.

Technique en apprentissage 2/3:

Le Maître des Vents Assassins faisait face à un mannequin de bois à forme humaine de tôt matin. Le pantin était plus détaillé qu’à l’accoutumée, marqué de différents kanjis entourés de tracés délimitant certains régions du corps. Les leçons d’anatomie devaient prendre une tournure plus pratique.

Comme à l’accoutumée, Nikkou invoqua son chakra pour recouvrir ses propres mains avant de leur influer l’affinité Fûton. La technique dérivée de la lame affinitaire était cependant plus délicate et inaccessible à ceux dépourvus d’un Dojutsu. Les iris noir du shinobi prirent une teinte sanguinaire et alors le shinobi put percevoir le chakra futon à un niveau microscopique.

L’aura délétère était différente de celle généralement utilisée par les utilisateurs du Fûton. Elle ne prenait pas la forme d’une lame affutée. Mais au contraire se divisait en une multitude d’aiguilles pernicieuses. Il s’agissait de la forme que Nikkou avait trouvé afin de ne pas attirer l’attention et s’attaquer plus subtilement à ses ennemis. Sans effusion de sang, la moindre éraflure causait des dommages internes.

Cependant, raffiner ainsi le chakra Fûton n’était pas une mince affaire et pour l’instant, les dommages étaient limités aux premiers tissus du corps humain. Il devait parvenir à maintenir leur forme microscopique en les allongeant. Et il ne s’agissait pas d’une mince affaire.

Le premier réflexe du Chuunin fut d’augmenter la puissance du chakra qu’il injectait dans ses mains. Une opération simple, mais qui pourrait se révéler efficace. Fermant un instant les yeux, Nikkou converti davantage de chakra en l’élément du vent pour augmenter la puissance de son jutsu. La manipulation était délicate. L’aura nimbant ses mains prirent alors une forme plus définie, révélant des aiguilles de chakra venteux autour de ses mains. Un échec.

Dépourvu d’autres solutions pour affûter son jutsu, Nikkou persévérait à en augmenter la puissance en tentant à grosse sueur de maintenir la finesse desaiguilles produites par le halo de chakra. Un nouvel échec. Malgré ses efforts, le Maître des vents se parvenaient pas à allonger les aiguilles de chakra sans perdre leur finesse. L’augmentation du chakra dénaturait la forme du jutsu, de sorte à en faire de vulgaire senbons de vent.

“La puissance n’est pas votre problème. C’est le contrôle du chakra qu’il vous faut” interrompit Uchiha Kirin, espionnant son nouveau protégé aux abords du terrain d’entraînement.
“Je maîtrise le Futon. Ce n’est pas un problème de contrôle…” se défendit le jeune Uchiha.
“Vous maîtrisez le Ninjutsu. Mais vous ne savez rien des opérations délicates du chakra. En tant que Eisei-Nin, nous apprenons à manipuler le chakra au niveau cellulaire. Pour stimuler leur reproduction ou leur nécrose. Ou opérer le corps sans même ouvrir l’épiderme…” expliqua l’Eisei-Nin d’un ton condescendant, sachant pertinemment que le dernier exemple suffirait à éveiller l’intérêt de Nikkou.

Les pupilles carmines du Chef de l’Unité médicale de première ligne s’avancèrent sur le terrain d’entraînement, sous les regards étonnés des membres du Clan de voir un héros de guerre retraité ainsi venir les voir. Le rare sharingan à trois tomoes fixait avec attention le Maître des Vents, examinant le flux de son chakra dans l’exercice de son jutsu.

“Le ratio d’effort et de rendement est bon dans l’utilisation de votre chakra. Mais plus vous tentez une opération subtile, plus ce ratio est débalancé. Vous avez augmenté la puissance de votre jutsu, vous devez en améliorer le ratio.” analysa l’Eisei-nin en tournant autour du Chuunin alors que ce dernier maintenait son jutsu actif.
“N’essayez pas pour l’instant d’améliorer la force de votre jutsu. Commencez par le maintenir stable, sans augmentation ou diminution du chakra, pendant 20 minutes. Par la suite, 40 minutes et finalement 1 heure…une fois que vous saurez maintenir la forme stable de ce jutsu pour aussi longtemps, votre contrôle devrait être meilleur. ” fini par dicter le nouveau sensai avant de se poser à côté du mannequin de bois, les bras croisés, pour monitorer l’usage de chakra.

Dubitatif, l’assassin avait finalement plié sans dire mot et s’était mis devant son aîné pour malaxer son chakra et invoquer la puissance des vents autour de ses mains expertes du combat. Le souffle serein. La posture détendue. Uchiha nikkou maintenant son jutsu avec un calme olympien en défi aux commentaires désobligeants prononcés par Uchiha Kirin. Il était après tout un Uchiha dans toute sa splendeur. Fier et orgueilleux…et prenant difficilement la critique.

Mais après 10minutes, même son orgueil ne pouvait que le lâcher. La sueur perlait sur son corps due à la concentration maintenue pendant un si long laps de temps. Épuisé, l’aura nimbant ses mains disparu dans une douce lueur our laisser le Maître des Vents s’écraser au sol. L’effort requis était plus difficile qu’il n’aurait cru et il avait donc besoin d’une paue.

“Le ratio fluctue trop. Trop d’effort pour rien. Recommence, mais régule l’apport de chakra” se contenta de commenter le eisei nin.

Frustré, Nikkou avait abdiqué et s’était assis les jambes croisées sur le sol, posant ses mains l’une contre l’autre devant lui et éveillant ses propres pupilles démoniaques. La technique de la Paume Volante invoquée, Nikkou dévia sa vision acuite par le sharingan pour voir à un autre niveau d’existence. Pour observer les flux de son propre chakra.

Le flot était calme et serein. Parfaitement régulé. Mais plus le temps passait, plus il perdait le contrôle de l’afflux de chakra. Mais avec l’aide de son sharingan, il pouvait alors prendre les efforts nécessaires pour revenir à la normale, guidant son chakra pour revenir au calme antérieur.

“Bien, tu as compris…tu as réussi la première étape. Vingt minutes pour une première journée n’est pas mal. Nous attendrons de voir les résultats en trois jours.” conclut le Eisei-Nin en tournant les talons pour s’éloigner.
L’entraînement était terminé. Et Nikkou de se laisser tomber à la renverse sur le dos, le souffle calme remplacé par une respiration saccadée sous l’effort trop conséquent. La manipulation du chakra avait été plus complexe qu’il n’aurait cru.

Technique en apprentissage 3/3:

Assis les jambes croisées, Nikkou maintenait pour une nouvelle journée consécutive le jutsu convoité. Les yeux clos, le Maître des Tempêtes tentait de visualiser son chakra parcourir son corps comme une bourasque enfermée dans quelques cavernes obscures. Le mouvement continuel créant sa propre énergie cinétique, tournoyant sur lui-même pour renouvelé l’énergie si facilement tarie.

Les paumes du chunin se faisaient faces, distanciées de quelques centimètres et enveloppées d’une douce lueur bleuté. Le Chakra Fûton dissimulait derrière cette douce lueur une multitude d’aiguilles microscopiques qui se faisaient face à équidistance. À l’œil nu, nul n’aurait pu remarquer leur rencontre, mais l’Eisei-Nin au dojutsu carmin observait son apprenti avec sévérité.

Aussitôt que le chakra venteux perdait de la portée et que les aiguilles se rétractaient sur elles-mêmes, un ordre sec sommait le Chunnin de mieux malaxer son chakra. À d’autres reprises, lorsque découragé par quelques défis rencontrés par son élève, Uchiha Kirin portait son regard aguerri sur les flux de chakra du pauvre Nikkou. Les commentaires étaient secs et déplaisants. Toujours à le narguer du ratio de chakra utilisé pour une technique si subtile…forçant tout de même le Chunin à ajuster le malaxage de son chakra.

“ C’est tout ce que tu pourras réussir pour l’instant. Le ratio et la portée du chakra Fûton devraient suffire pour obtenir l’effet escompter. Allez!” le somma le Eisei-Nin en se mettant en position de combat, un sourire aux lèvres.

Le Chunin se releva quant à lui essoufflé, secouant vivement ses mains pour les dégourdir et observer ces nouvelles armes mortelles. Face à son sensei de l’heure, il se positionna également pour le combat, prenant le temps de sautiller sur place pour reprendre ses esprits.

Les deux shinobi restèrent silencieux un moment, appréciant chacun la position de combat de leur adversaire de leur vue exacerbée par le mythique art des Uchiha. Leurs pupilles diaboliques anticipant les mouvements de l’autre. Et au même moment, les paumes des deux adversaires s’allumèrent d’une lueur bleuté. L’art médical contre le Ninjutsu.

Plus jeune et plus rapide, Nikkou attaqua en premier. La vivacité des mouvements du Chuunin et leur précision démontraient sans erreur l’envie qui le démangeait depuis le début de sa rencontre avec le Eisei-Nin de le remettre à sa place. Le premier coup fut arrêté par l’avant-bras de son ennemi. Le coup sans réelle force arracha pourtant un grognement de douleur à l’aîné, les aiguilles de chakra perforant ses cellules pour les amener proche de la nécrose.

Uchiha Kirin profita cependant de cette proximité pour porter un coup aux côtes de son ennemi. Le pauvre Chuunin senti aussitôt ses côtes se briser malgré l’absence de force. Il reconnaissait là le talent d’un maître de l’art médical…à l’image de sa sensei. Le vieillard penché, Nikkou en profita pour le repousser paume ouverte en saisissant sa tête. L’explosion cellulaire maintenant attaquant le cerveau de son ennemi.

À faible distance l’un de l’autre, l’Eisei-Nin fonça sur son élève de l’heure, visant son cœur de sa main affutée par le chakra médical. Mais Nikkou aussitôt sacrifia une main pour bloquer le coup. Le bras de l’Eisein-Nin sembla exploser de l’intérieur alors que le sharingan des deux adversaires voyaient les aiguilles s’enfoncer plus profondément dans les cellules du corps humain. Le membre hors d’état de nuit, le médecin avait perdu l force qu’il lui restait à cet âge vénérable.

De même, la main droite sévèrement endommagée du Chunin retomba alors que sa main gauche saisissait cette fois-ci la tête de ennemi pour le repousser vers le sol. Il savait pertinemment depuis ses nouvelles  études l’effet qu’un tel jutsu pouvait avoir sur les fonctions cognitives de son ennemi. Et il avait eu hâte de fermer la gueule à ce toubib arrogant.

“Alors? Encore un commentaire, doc?.” s’amusa sadiquement Datenshi.
“Çaeuh…maykhee…” baragouina le vieillard aux expressions d’enfant retardé.

Et l’Ange Déchu aux traits d’Uchiha d’esquiser un regard cruel avant de se retourner et de continuer sa route. Il avait suffisamment joué à l’élève docile pour aujourd’hui. Il pouvait ranger la personnalité de Nikkou pour profiter de ses nouveaux talents.

Technique en apprentissage 4/3: