Il y avait des règles absolues dans le monde : Un aller incluait également un retour. Même si j'avais changé du tout au tout durant ce voyage, il y avait des choses qui ne changeaient pas. Je m'étais réveillé sur une montagne et je devais rentrer à Suna. Un voyage initiatique, ce n'était jamais une belle histoire de retour... Les récits ne parlaient jamais du clampin qui devait tout se retaper à pied, puisqu'il avait déguerpi à l'autre bout du monde pour trouver une raison de vivre.
Heureusement, je pouvais encore m'arrêter en route.
Tanzaku, une ville commerçante réputée dans tout le pays et où l'on pouvait trouver de tout sur son imposant marché. De nombreuses foires y étaient aussi régulièrement organisées de sorte que j'espérais, secrètement croiser Tadake... Malheureusement, pas de trace d'une fête foraine lors de mon arrivée au porte de la place. Péniblement, j'avais cherché un lieu abrité pour me restaurer et dormir la nuit. Sur le passage, j'avais croisé pas mal de lieu de débauche : Marché noir, ruelle sombre où des yeux sévères me jugeaient et d'autres où les femmes plus douces me tendaient les bras. Nullement intéressé par tirer un coup, j'avais trouvé mon bonheur dans une taverne où...
Où j'avais joué au poker, bon, hein !
Des semaines dans le froid, il me fallait un remontant et un jeu ! Des collègues à plumer, ce n'était que mieux ! Avec le temps et la répétition de cet exercice ardu, j'avais réussis à conjuguer picole et poker... Un jeu dangereux, mais un jonin savait garder la tête froide.
"C'est rigolo quand on pense que j'ai bien gelé dans l'isthme".
Sur la table, quatre cartes annonçaient des couleurs assez ternes pour moi... Avec ma simple paire, je n'allais pas aller loin si l'un de mes adversaires était du genre chanceux. La cinquième arrivait, en digne pigeon, je ne me couchais jamais. Pour le meilleur ou pour le pire, puisque j'aimais jouer et le jeu aimait... Me faire échouer. Les types autour de la table où ma paire était face cachée sur la table n'étaient pas franchement des bons joueurs, autant que moi quoi. Ils savaient les bases : Relancer, suivre, check... Le bluff était variable. J'avais vite repéré des tics chez l'un de mes concurrents. En tant que ninja, il fallait bien que des qualités motrices et intellectuels sortent pour me favoriser. Grâce aux conseils de Suigetsu, j'avais réussis à devenir un bon bluffeur... Souriant à mon auditoire, je gardais la mine haute et l'œil excité du débutant, alors qu'il n'en était rien. Le "croupier" tira la carte qui allait m'être salutaire...
Et non.
Même si je savais aujourd'hui qu'une triplette n'existait pas, ma paire de dix n'allait pas faire grand-chose et vainement je découvris mon jeu alors que mon voisin de droite fit de même pour montrer sa suite... C'était terrible, mais cela arrivait. Ainsi soit-il. Je me resservis, avant de reprendre une manche. Le monde passait autour de notre table, de la fripouille et des bons gens... Qu'importe, j'étais toujours un touriste même si mon air débraillé était souligné dorénavant par de longues mèches tombantes sur mon visage alors que le reste de ma chevelure était dans une queue de cheval haute, quelques cicatrices sur le front et une barbe de quelques jours.
J'étais un autre homme, même dans mon physique. J'aimais bien, cela marquait une évolution... Une croissance. Je n'étais plus le jeune Yukio qui partait à l'aventure, j'étais un vétéran.
Un vétéran ?
Dans le territoire de Konoha, je pouvais sans doute rencontrer des shinobi, mais qu'importe : Je n'étais pas assez prés pour être un quelconque danger pour le village de la feuille, je jouais uniquement au poker sans chercher une information sur les ninjas composant cette force... Non, je n'étais clairement pas une menace. Le samouraï picolant et jouant n'était vraiment pas digne de méfiance.
Néanmoins, j'étais toujours ouvert à des rencontres, surtout amicale !
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Akakitsune Katsuya
Konoha no Jonin
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Quelques mois s’étaient écoulés, depuis que Katsuya avait accompagné la délégation exceptionnelle, récupérer la dépouille de Tadake Kyoshirõ. La jõnin avait songé un temps à emmener Kaori, afin qu’elle puisse rendre grâce à feu son maître, mais on lui avait imposé un groupe de jõnin, compte tenu de l’hostilité des lieux. A quelques pas de la frontière de Tetsu, la zone était dangereuse.
Pourtant, la culpabilité revenait l’assaillir et la kunoïchi ressentait le besoin impérieux, de revenir sur les lieux de ce qu’elle considérait comme un échec. Son entourage avait bien essayé de l’en dissuader et c’est bien pour cela que Katsuya avait renoncé à en parler à l’Hokage. Peut-être était-ce dû à ce rêve récurrent, au décor similaire. Quelques qu’en soit les raisons, une force l’y poussait. La cause était entendue, elle profiterait d’un congé pour s’y rendre.
***
Prétextant une raison aussi fallacieuse qu’antédiluvienne, la jõnin annonça à qui voulait l’entendre que son amie Yueï, depuis quelques années assistante fleuriste, d’une concurrente de sa mère, avait pris commande auprès d’elle. Cela consistait à lui ramener certaine graine spécifique à la frontière de la région, qui aurait des vertus guérissantes. La jõnin avait toujours trouvé cocasse au minimum, que ses parents la poussassent à devenir une kunoïchi accomplie et s’inquiétaient paradoxalement de ses allées et venues durant ses congés. Saya insista même jusqu’à l’accompagnée aux portes du village, où elle y avait ses habitudes. Sa mère adoptive était tout simplement tiraillé entre son désir d’ambition pour son rejeton et son besoin irraisonné de conserver son enfant près d’elle. Bien entendu, ce manège interne échappait totalement à la jõnin. Désormais comme tout adolescente de son âge, Suyu ne voyait que le fardeau que cela représentait, sans voir tout l’amour et la tendresse dissimulait derrière toutes ses intrusions dans sa vie intime et privée. Une fois seule sur la route, l’Akakitsune put se délecter du silence apaisant de la forêt. Les couleurs verdoyantes des nombreux arbres, tapissant son chemin, commençaient à déteindre rappelant que les beaux jours ne seraient bientôt qu’un lointain souvenir. Mais pour l’heure, le temps était encore suffisamment clément, pour rendre agréable cette balade champêtre. C’était le moment idéal pour se remettre en question, outre sa culpabilité qui l’avait conduit à cette entreprise, ce pèlerinage de repentance. Un autre sujet occupé toutes ses pensées. Le rêve récurrent qu’elle avait conter à Yurikõ-sama, c’était produit tout éveillé lors d’un entraînement avec l’intendante. De plus, il avait révélé un détail inédit, le corps inerte d’un homme se dressait comme un obstacle à sa fuite. Si ce supposé souvenir ante coma ne lui disait rien, en revanche le décor lui… Après tout, son oncle Gintama l’avait trouvé dans ces contrées.
La décision était prise, Katsuya enquêterait en parallèle sur son trouble passé. D’autant que c’était sur sa route, jusqu’au lieu de la disparition du frère de l’Hokage où sa culpabilité la conduisait, pour expier. Après avoir parcouru la lande, sans qu’un seul souvenir ne remonte, la jõnin décida de faire une halte pour se restaurer. Sortant de ses effets personnels, sa carte vieillotte et griffonnée, l’ANBU en congé décréta que la ville de Tanzaku ferait une parfaite pause et si l’endroit était sympa, elle y passerait probablement la nuit.
Dire que la ville de Tanzaku était prospère semblait un euphémisme. Le faste des marchés, les commerçants de riches boutiques ayant pignon sur rue, la foule grouillante et pressée, tout indiqué l’aisance de ses citoyens. L’inconvénient était que les restaurants sur la grande place paraissaient bien au-dessus de ses moyens. En s’éloignant des artères principales et en s’enfonçant dans les bas quartiers, l’ambiance tendait à changer. Ne voulant pas créer de confusion, la jõnin, bien qu’en terre du Feu, pris le parti de retirer son bandeau frontal, qu’elle avait plutôt tendance à porter en bandoulière ou cousue au plastron ventral de son uniforme ANBU.
Si les riches quartiers pouvait l’impressionnait voir la surprendre par le côté ostentatoire, les bas-fonds d’une ville n’avait pas de secret pour elle. Durant son stage au Keisatsu (Police de Konoha), lorsqu’elle était chunin, la jeune femme avait passé des nuits entières entre rondes, bagarre de bar et autres rencontres avec ces oiseaux de nuit. Tanzaku ne dérogeait pas à la règle, à la différence que la prostitution semblait plus omniprésente que ce qu’elle connaissait. Un établissement un peu plus éclairé que les autres, lui tendait les bras comme un signe providentiel. A regarder la carte dehors, les prix lui semblait raisonnable.
Quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit Yashido de dos attablé, visiblement entrain de jouer à un jeu de carte. La jõnin ne l’avait pas revu depuis la mission pénible de la Secte de Jashin. Ce dernier avait bien failli finir par mourir empoisonné, mais tout c’était bien fini, en définitif.
-Yashido ! Quest ce que tu fais… Oh veuillez m’excuser, je vous ai pris pour un autre… Vous savez que vous avez un sosie dans mon village. Bon vu que je vous ai déjà abordé, enchanté mon nom est Katsuya, quel est ce jeu ? Claironna la jõnin, tentant de dissimuler son embarras.
Nami est allée plus loin dans le pays du Feu, désireuse d’explorer un peu plus ce territoire qu’elle ne connaît pas vraiment. La terre reste identique, peu importe l’endroit où l’on se trouve. Cependant, les puissances mettent en place des frontières invisibles, et ceux qui n'y vivent pas, son rarement les bienvenues. Pour Nami qui se considère comme libre, ne porte aucune attention à ce fil invisible, délimitant une zone d’une autre. C’est bien trop superficiel à ses yeux…
Elle marche encore et encore, jusqu’à ce que ses pas la conduisent entre les murs d’une ville. La jeune fille, y reste plusieurs jours et comprend rapidement son mode de vie. Elle s’y est habituée, vivant comme tous ceux qui vivent ici, dans la faible criminalité si on peut dire. Volant de quoi manger sans que ne la voit, elle a réussi à développer une certaine dextérité dans ce domaine.
Namitéka se rend dans un lieu de jeu, un endroit fréquenté par de nombreuse personne qui s’enivre de l’odeur de l’argent, cherchant à obtenir plus, même lorsque la chance est du mauvais côté. L’adolescente parvient à passer inaperçus, allant même voler dans les poches des joueurs. C’était devenu son gagne-pain quotidien, et rien ne semble pouvoir l’arrêter en chemin. De son petit coin, où ses prunelles observent silencieusement la salle, Nami repère sa proie, l’analyse puis, décide d’intervenir lorsqu’une femme semble s’intéresser à ce dernier. Elle avance doucement, frôle l’homme, puis la femme, sans jeter le moindre regard.
Petite prise du jour, mais qui l’aidera à subvenir à ses besoins pour la journée, et la journée n’est pas encore terminée. Nami ne doit pas se reposer sur ce qu’elle a pu obtenir jusqu’à présent, elle doit continuer, mais son futur proche risque de la frapper en plein visage…
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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- Yash... Quoi ? Visiblement, je ressemblais à quelqu'un pour cette jeune fille qui avait débarqué à ma table de poker... L'air ulcéré d'avoir été "reconnu" alors que pas du tout, je fronçais les sourcils. "Je change de nom souvent, mais je n'ai jamais utilisé ce nom..." Je suis Yukio, on joue au Poker. Au départ, j'avais choisi d'être un peu distant et froid, mais l'éventualité d'avoir quelqu'un me ressemblait me parut curieuse : Un sosie, vous dites ? Même tronche et même dégaine ? Il est sympa ? D'un sourire, j'essayais de m'intéresser.
Bien plus à ce Yashiro, qu'à la fille en elle-même.
La partie suivit son cours, je perdais beaucoup et l'idée me vint d'ajouter mes mises avec de l'argent réel sauf que... Ma main froissa ma tunique, cherchant ma bourse, mais son absence rendit mon corps un peu plus froid. La colère montante, petit à petit. "Si je n’ai pas ma bourse, alors que je me suis acheté à boire, c'est que quelqu'un l'a prise." Tapotant de mes doigts sur la table, je cherchai une piste : Quelqu'un dans le bar ? Je n'avais pas senti les doigts de fée qui avaient subtilisé mon butin.
"Bien joué, mais tu t'es attaqué à plus fort."
-Messieurs, madame, je me suis bien amusé, mais je dois vous quitter... Il apparait que quelqu'un s'amuse à un autre jeu que nous. Courtois, gentleman, je me levais en attrapant les maigres gains qu'il restait de mon côté, pour ensuite gueuler comme un putois dans la pièce. Ok, les gars, il y a un petit enculé qui vole nos ryos durement gagné ! Vérifiez vos bourses. Si tu es encore dans la pièce, je te conseille de te carapater, car si je te choppe, je te fais avaler chacune des pièces ! Sur mes mots, une grande partie des joueurs et des buveurs se levèrent pour chercher la source de la rapine, à grands coups d'insultes, de bruits et de gestes larges...
La paranoïa montait, comme ma colère. D'un sourire, j'acquiesçai devant le chaos que j'avais créé... Tranquillement, je me dirigeais vers la sortie : Une seule porte publique pour l'établissement, plusieurs fenêtres et sans doute une porte de service pour le personnel. Notre voleur n'était pas du bar, alors la porte paraissait le meilleur endroit pour voir sortir un petit rat puant. Les fenêtres ? Voir des gens sortir par celles-ci alarmerait la plupart des bestiaux à l'intérieur, non non, la porte restait la meilleure piste...
Etait-ce trop tard ? Je n'avais pas vraiment d'idée sur le moment où j'avais été volé, mais sans doute que la part temporelle était récente, je commandai régulièrement à table pour garder mon gosier à flot.
L'arracheur de bourse, j'allais l'attraper... Non pas que j'étais foncièrement violent, mais il y avait sans doute des moyens plus sympa de gagner sa pitance. Voler d'honnête ninja, quelle imprudence ! De ma position, contre un mur en face de l'entrée, j'entendais la tempête d'insultes et de bagarres qui se déclaraient à l'intérieur : Les gens s'attaquaient les uns aux autres, il n'y avait plus la tranquillité nécessaire pour pouvoir voler en paix et surtout... Découvrir un nombre de bourses conséquentes dans les mains d'une seule personne allait signer sa perte. Ainsi, le voleur allait partir pour changer de bar, pour sa propre sécurité.
"J'ai assez pour rentrer si je ne retrouve pas cette saloperie ?" L'idée me fit frisonner de frustration, travailler pour gagner des ryos signait encore le recul de mon retour dans mon doux pays du vent. Non, non... Je voulais retrouver ce voleur, ou bien en chopper un autre pour récupérer une somme équivalente.
La curiosité pour ce sosie ? Disparu. J'étais concentré sur la victime de ma colère et elle allait prendre cher... "On ne vole pas Yukio Nozomo, jamais."
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Akakitsune Katsuya
Konoha no Jonin
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Si la jõnin était confuse, l’erreur était légitime. Les deux hommes étaient tous deux approximativement rasés, dans la même tranche d’âge, les cheveux mi-long et attaché de manière négligée. Il y’avait indéniablement un air entre ces deux-là mais ça ne s’arrêtait pas là. Katsuya ressentait le même sentiment qu’en regardant son coéquipier débraillé, un brin d’insouciance et de désinvolture. Néanmoins celui-ci, n’était pas en mission grimaça-t-elle une fraction de seconde. La Konohajin réprima cette pensée, en se reprochant d’avoir des jugements un tantinet trop hâtifs.
N’étant pas experte dans la lecture des émotions d’autrui -et c’est un euphémisme- l’ANBU se contentait de décrypter les gens, selon leurs attitudes et leurs apparences. Compensant ainsi, habituellement ses lacunes en la matière, en cet instant, sans doute troublée par la gravité de l’entreprise qui l’avait conduit en ses lieux, Suyu reconnaissait ses aprioris envers cet inconnu.
Du coup, lorsque le dénommé Yukio l’invita à s’asseoir, à l’inverse de sa nature profonde, la kunoïchi accepta aimablement. Le jeu de carte avait pour nom Poker et au moment de s’asseoir, elle n’y entendait rien. Curieusement, les joueurs ne disposaient pas du même nombre de cartes dans les mains, qu’il n’y’en avait sur la table. D’un signe d’intelligence, l’Akakitsune fit comprendre à son interlocuteur, qu’elle passait son tour pour l’instant, histoire de se restaurer et de s’imprégner des règles. Une fois sa commande arrivée, Yukio s’intéressa davantage à la jeune femme, du moins à la discussion sur son sosie. A ce moment-là, Katsuya constata qu’elle s’était encore méprise dans l’appellation de son compatriote.
-Il est sympa mais… comment dire… spécial, oui c’est le mot. Sacré Yashiro ! Quant à sa dégaine, je mentirais si je disais qu’il n’y a pas quelque chose. Un style un peu samouraï, je dirais… mais je ne suis pas experte. Reformula-t-elle le prénom de son camarade de la feuille, l’air de rien pour s'en imprégner.
Bien qu’il semblât un tant soit peu intéressé par la conversation badine, le brun ténébreux était bien plus absorbé par le jeu. Où il perdait d’ailleurs ! Remarqua la jõnin qui venait de faire le lien entre les petits jetons devant eux et les sommes dépensées. Les règles qui étaient alors jusque-là nébuleuses pour la Konohajin, au fur et à mesure de ce que les joueurs autour de la table appelaient des mains, les multiples combinaisons commençaient à prendre un sens à ses yeux. Néanmoins, ce qui l’absorbait davantage était le thé divin, qui lui avait été servi malgré le côté vétuste des lieux.
Une fois rassasiée, la jõnin savait que le temps avait filé, non par le nombre de mots échangés avec les joueurs concentrés, mais par la quantité de jetons qui avait changé de main. Encore une fois, ce n’était pas en la faveur de Yashido bizarro. Yashiro ! S’écria-t-elle dans sa tête, comme pour l’imprimer une fois pour toutes, quand ses yeux se portèrent sur une jeune fille, qu’elle n’avait pas distingué jusque-là. Un sourire se dessina sur son visage.
La fillette, qui ne devait être âgé de plus de 13 ou 14 ans passait de table en table, sans faire de pause, ni consommer. Son expérience au sein du Keisatsu lui dictait la méfiance, Suyu vérifia immédiatement sa bourse, logé sous son uniforme entre les bandelettes qui comprimaient sa poitrine Ouf toujours là Se rassura-t-elle. Mais une autre impression étrange la tiraillait. La jeunette en question, hormis ses grands yeux verts plein de vie, était son portrait craché au même âge, que ce soit sa taille, ses mensurations tout concordait.
Alors que son regard ne lâchait plus son manège de pickpocket en herbe de toute évidences, Yukio se leva tout à coup, passant d’un ton cérémonieux à celui d’un poissonnier à la criée sur un marché. Il se plaignait à tue-tête du forfait, que la kunoïchi observait depuis cinq minutes, presque attendrie par sa rapidité et son aisance. Ces mots, sans doute un tantinet aviné, laissait aucun doute sur sa colère et le courroux qu’il comptait abattre sur le malandrin. La jõnin détachant son attention du braillard, s’aperçut que la petite voleuse, avait disparue, probablement dissimulée dans la foule, qui s’était amassée en voisine curieuse. Quant aux joueurs des différentes tables, comme un seul homme, s’étaient tous levés et commençaient à jouer des coudes avec les simples voyeurs, avides d’une histoire croustillante à raconter en rentrant.
A nouveau, se remémorant de son stage au sein du Keisatsu, Katsuya savait pertinemment que ce genre d’échauffourée, pouvait très vite tourner en bagarre général. Alors que la brunette cherchait un moyen de pacifier la situation, elle vit du coin de l’œil Yukio se rapprochait de la porte la plus évidente de sortie. Il est malin celui-là ! Constata-t-elle intérieurement. Si la jeune mauvaise graine ne l’avait pas tant intriguée, la Konohajin, hors de ses terres, aurait probablement laissé ce Yukio semer le chaos dans toute la ville. Mais pour l’heure, il s’agissait de trouver un moyen, pour qu’elle arrive à ses fins. Récupérant sa bourse dans ses effets personnels et la posant sur la table.
-Yukio ? Visiblement vous êtes joueur… j’ai une proposition à vous faire ! Dans cette sacoche, je suis persuadé qu’il y’a le double de ce qu’on vous a volé, si ce n’est plus… Alors voilà, ce que nous allons faire si vous êtes d’accord, je vous propose de jouer au poker en un contre un, le gagnant dispose de la vie du voleur, ça vous va ? Et pour les autres ! Je suis Akakitsune Katsuya Jõnin de Konoha, si ça veut encore dire quelque chose pour vous en pays du Feu ! Le premier qui sort, je lui tranche la tête… Donc rasseyez-vous, prenez un verre et détendez vous… Laissa-t-elle un ange passé, pour l'emphase et toiser les plus récalcitrants, de son regard froid qui ne souffrait aucune protestation.
Etant donné que les bases du bluff étaient acquises, la terrifiante kunoïchi de la feuille, se rassis comme-ci de rien était, incitant l’assistance à en faire de même. L’ANBU déclipsa le Katana dans sa nuque et l’apposa contre la table de jeu, telle une déclaration à la prendre très au sérieux. Le brouhaha tendit à se dissiper, quand elle paya une tournée générale de la pisse, que le patron nommait bière. Quoiqu’il advienne, la petite voleuse avait tout intérêt à se faire minuscule, car Katsuya ne serait pas tendre si elle tentait quelque chose d’inconscient.
Une petite réussite, mais le goût de la victoire restèrent peu de temps dans sa bouche. Son petit corps, c’est faufilé, il passe entre les gens et personne ne la soupçonne de quoi que ce soit, qui veux accuser une enfant avec un si beau sourire ? Cependant, ce qui doit arriver, se produit, cela lui pend au nez depuis un certain temps, et ça tombe ce soir. La chance doit tourner un jour ou l’autre, Nami doit l’accepter, mais cela laisse tout de même un goût amer dans la bouche, alors qu’elle se croyait sorit d’affaire.
L’un d’entre eux vient de remarquer l’inévitable bien avant qu’elle ne prenne la fuite. Une sueur froide parcourt son dos, lorsque ce dernier hausse la voix. Elle voit tout autour d’elle les personnes regarder dans leur poche s’il leur manquait des choses, et la surprise est visible sur quelques visages. Peu de solutions s’offrent à la jeune fille, elle qui joue avec le feu depuis bien assez longtemps, voit son règne se terminer. La gourmandise a été trop forte, la tentation l’a poussé jusqu’à ses derniers retranchements. Elle sait qu’elle doit s’arrêter, mais c’est toujours trop fort, ça l’appel, comme la lueur attire les insectes. Aujourd’hui, elle doit en payer le prix…
La petite Nami se mord les lèvres, elle réfléchit, elle doit trouver une solution. Ses prunelles se posent un peu partout, comment peut-elle se sortir d’une telle situation ? Elle cherche encore et encore, mais ne trouve rien, jusqu’à ce qu’une femme, celle qui est placée à côté de ce dernier, propose à l’homme de jouer. Peut-être sa chance… Une sorte d’ange gardien qui veille sur elle depuis son départ. Cependant, la réaction de l’inconnu fut différente de ce que Nami attendait. Cela aurait été trop beau pour elle, une sorte de seconde chance, mais qui n’arrive pas jusqu’à elle malheureusement. La jeune adolescente ne peut plus jouer de cette manière, le sort qui lui est réservé marque un point final à son histoire…
Un soupir s’échappe de ses lèvres, durant un court instant, elle cherche son courage pour tenter d’écrire un nouveau chapitre. Elle le doit à son géniteur qui lui a demandé de fuir pour survivre… Elle qui est la dernière descendante de son clan, en tout cas de ce qu’elle croit… L’histoire de son paternel lui sembla bien compliquée et mystérieuse. Elle n’a jamais cherché à savoir ce qui se cachait avant son existence, pour elle, c’est un morceau oublié qui apparaîtra lorsqu’elle sera prête.
Namitéka ne parvient plus à réfléchir, elle ne sait plus ce qu’elle doit faire, doit-elle se cacher et attendre ? Où alors affronter le courroux de cet être ? Son manque d’expérience et de maturité lui hurle de faire profil bas et de cacher tout ce qu’elle a pu récolter, cependant, une petite voix lui murmure d’affronter la colère de l’homme et de tenter de partir sans perdre sa tête… Peut-être sera-t-il plus indulgent…
Elle s’approche, effleurant presque la femme qui a tenté de trouver une solution. Son visage lui sembla familier, mais était-ce simplement son imaginaire ? Elle qui a perdu toute sa famille, se retrouvant seule à devoir vivre comme une criminelle en quelque sorte, peut-être cherchait-elle un visage familier avant de rencontrer son bourreau…
Déposant l’argent sur le sol, à la limite de la sortie, une sorte de sécurité, pour pouvoir reculer en cas de danger. Elle recule d’un pas et baisse timidement la tête, elle ne veut plus affronter les regards, qui sont bien trop nombreux sur elle à cet instant. Elle a cherché cette situation, mais ne parvient pas à l’assumer complètement.
« Je suis désolée… »
La fin sonne dans le creux de ses oreilles, elle n’a pas trouvé d’autre mot en mesure de sortir de sa gorge. Va-t-elle vivre ou mourir ? Son destin ne repose plus entre ses mains.
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Suna no Jonin
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- Quoi ? Un peu étonné, j'avais laissé échapper ce mot simple... Je ne comprenais pas vraiment la logique dans tout cela : Jouer pour une vie ?
Mon argent me donnait le droit d'avoir mon mot à dire sur cette rapine. De plus, devant moi se tenait une juunin de Konoha, même si son nom passa vite d'une oreille à une autre, ce qui faisait d'elle l'autorité dans le cadre de cette ville maudite, pour autant j'étais Yukio Imin, un civil de fiction dans son droit le plus farouche, celui de retrouver son argent, au prix de quelques dents cassés. Celles du voleur, de préférence.
Elle allait vouloir m'arrêter ? Le jeu qu'elle me proposait était un moyen de ne pas avoir à m'appréhender ? "Konoha défend les voleurs maintenant ?" Une partie de moi, paranoïaque à cause de Hayato, pensa à une machination / Me pousser à sortir pour mieux me chopper, moi, juunin de Suna. Mais comment deviner mon mouvement ? Comment savoir ma présence ? On me suivait depuis quand ? Tant de questions, si peu de réponses. Je fus convaincu, très vite, de jouer le jeu... Enfin... D'une moue un peu provocatrice, je distinguais ma pensée :
- Je ne crois pas que jouer le sort de quelqu'un soit bien nécessaire ici, vu que l'on n’a pas le voleur sous la main... De plus, même si l'offre est généreuse, je ne vois pas bien pourquoi une juunin de Konoha se mêle de ce genre de problème, je veux juste récupérer mon argent, je ne vais assassiner personne, même si mes mots le font penser. Voyez-vous, voler de l'argent est très déplaisant quand on est du mauvais côté de la bourse, je suis un voyageur... Ainsi, faire le pari de gagner plus ne m'intéresse pas, je veux mon pognon et me barrer vite fait de cette ville de fou. Du coin de l'œil, je voyais des ombres danser aux fenêtres alors que le fracas résonnait, même dehors. Les gens semblaient se méfier les uns des autres et déjà les accusations et les rixes naissaient au cœur de l'établissement de vice. Je pense que vous avez du travail, chère juunin, il y a mieux à faire que de jouer aux cartes dans la terre. Un sourire, provocation ultime de la part d'un homme apparemment sans autres ressources que sa langue.
"Comment les civils se comportent devant un juunin, à Konoha ?"
Dans le désert, l'annonce du grade créait un grand ravin entre deux personnes : Les guerriers de Suna répondaient à un ordre clair : Fédérer ou tuer, ainsi un civil qui n'était pas du village même devait avoir peur de subir ce type de choix. La commune centrale de la région semblait plus laxiste, quoi que... En tout cas, la juunin face à moi n'avait tenté de régler les choses que par la menace, en enfermant la tension dans la pièce plutôt qu'en faisant asseoir les messieurs et dames. "La vie du voleur est si importante ?" Un point en plus pour le complot politique...
C'était à cause de l'accident au cirque ? J'étais suivi depuis ce moment ? Ou bien l'annonce de mon voyage avait résonné par les oreilles d'espions de la feuille ? J'étais une occasion de toucher le nouvel intendant, ainsi j'étais une source d'informations importante. Mon frère, le village... Je pouvais menacer tout cet ensemble en me faisant capturer.
"Va falloir jouer fin."
Sur cette pensée, elle ombre sortit du bar... Petite silhouette fluette et coquettement furtive, je n'avais pas aperçu la belle, mais l'idée qu'elle puisse être la voleuse me frôla, comme celle-ci frôla Katsuya.
- Tiens, on a une candidate pour la décapitation. Devant la bourse qui se jeta au sol, je compris vite qu'un autre sort l'attendait. Quoi que, cela serait le moindre mal dans ton cas, fillette.
J'en avais ras le cul de tomber au mauvais moment : Je pensais pouvoir attraper la saleté tout seul, mais en présence de la juunin je ne pouvais pas vraiment exercer mon droit de moralisation. Les excuses me firent l'effet d'une douche froide, pas forcément pour ma colère, mais dans ma frustration :
- Tu n'es pas désolée pour moi, tu es désolée de t'être fait chopée. D'un pas rapide, je récupérais ma coquette somme. La timide vermine baissa la tête, honteuse ? "Rien à foutre." Alors on fait quoi ? Tu m'as rendu l'argent, à moi, mais aux autres ? Je devrais crier pour qu'ils se ramènent ? Madame a laissé passé une brave et courageuse voleuse, pourquoi pas la foule de mécontent ? D'un grognement, je me mis à imaginer un jeu amusant et ludique. J'avais récupéré mes sous, mais je n'étais pas du genre à laisser les choses en rester là... Je pensais tomber sur un adulte, sauf que la jeunesse et la pauvreté apparente de la petite ne me laissait pas de marbre, elle méritait une chance, mais pas forcément celle qu'elle croyait. Reculant, je m'adossais à un mur d'une façon presque paresseuse. Si tu es aussi capable de chiper, tu dois être capable de remettre, non ? Tiens, Katsuya est joueuse, apparemment, si tu arrives à remettre toutes les pièces dans les poches, à l'intérieur, sans t'en prendre une... Et accessoirement te faire lyncher, je te donne la moitié de ma somme. Si tu voles, ce n'est pas par jeu, tu sembles véritablement être dans le besoin. Si tu échoues, on viendra calmer les choses avec la belle demoiselle à côté de nous, même si sans doute elle suffira amplement, mais celle-ci devra me donner la moitié de la somme promise précédemment pour son duel de poker dans la terre.
Sans demander mon reste, je fis un clin d'œil à la haut-gradé de Konoha. "Sacré civil que je suis." On restait sur la thématique du sort de la voleuse, mais elle avait son mot à dire pour le coup. Croisant les bras sur mon torse, j'attendais la finalité d'un air pensif et considérablement amusé, me permettant même de rajouter :
- Après, si vous ne voulez pas jouer, je peux simplement gueuler que j'ai trouvé la source de leur colère... Ils seront contents. Qu'en pensez-vous, mes demoiselles ? Personnellement, cela convient très bien à cette soirée de jeu... Ricanant, je montais mon pied contre le mur en formant un angle droit avec mon autre jambe. J'allais sans doute rester là un moment.
"C’est une bonne leçon."
Jeu:
Je vous propose, si vous l'acceptez, le jeu suivant se basant sur le hasard : Un lancé d'un dé 100. Si Namitéka fait moins de 70, elle se fait chopper en essayant de remettre les pièces dans les poches des gens... Faut pas oublier que les gens sont prévenus et soupçonneux, tout en se tapant dessus.
Sphinx. Yukio 021
Akakitsune Katsuya
Konoha no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Jonin Rang B De Konoha Ryos: 1100 Expérience: (313/1200)
Faites vos jeux, rien ne va plus !Yukio & Nami & Katsuya
Katsuya avait de toute évidence surestimé la proportion aux jeux de ce Yukiõ, ou plutôt sous-estimer son besoin de réparer les torts lui-même. Ah ses hommes ! Leva-t-elle les yeux aux cieux. Yashiro ce tir au flanc, aurait accepté ce marché de dupe et elle n’aurait pas clamer en vain son affectation aux ninja supérieur de Konoha.
Si la jõnin répugnait à jouer de son grade ou de son autorité, par la force des choses elle avait dû en user pour dissimuler son autre affectation. Parfois, il valait mieux se cacher au centre de la lumière. Si en d’autre circonstance le stratagème était heureux, il l’était bien moins en cet instant. Mais ce qui était fait, étant fait, il s’agissait de ne plus reculer, d’autant que l’homme qui lui faisait face, tentait à se manière très personnelle, de calmer les ardeurs éventuelles.
-Soit, s’il n’y a pas plus d’effusions de sang que nécessaire, mon concours sera inutile.Souffla-t-elle en se relevant doucement et s’approchant de son interlocuteur.
Si la tension était palpable, nul quidam n’osait défier la kunoïchi, l’affaire se passait entre deux sabreurs et le voleur. La foule ferait part de ses doléances, une fois la cause entendue. Les habitués savaient pertinemment que si le tapage perdurait les forces de l’ordre interviendrait. De ce fait la plèbe avinée grondait mais dans une certaine mesure.
A ce moment-là, alors que la petite silhouette était sortie de son champs de vision, elle réapparut, montrant un don indéniable pour la dissimulation. Une émotion inédite, naquit en elle, comme une sorte de fierté, provenant de son subconscient, qui reconnaissait avant elle, les siens. La petite chose fragile, tenta de s’amender. Alors que le volé évoquait une éventuelle décapitation, Katsuya fit cliqueter le fourreau de son Katana, qui lui servait alors de canne, sur son épaule opposée à son bras armé, faisant passer l’objet derrière sa nuque, dans un geste élégant mais peu équivoque.
Contre toutes attentes, le bretteur se ravisa. Bien qu’il ne semblât pas prêt à accorder son pardon, l’étranger, du fait de son accent et son teint hâlé -il ne pouvait en être autrement- proposa aux deux autres protagonistes une sorte de pari. La jõnin toisa de haut en bas la gamine, puis la gratifia d’un sourire confiant. Elle l’avait vu à l’œuvre et elle croyait déjà en ses capacités.
En outre, ainsi que l’avait dit son camarade et en tous les cas, elle se serait passée de son consentement, son cœur lui indiquait d’intervenir si cela tournait en sa défaveur. Ne serait-ce que pour lui poser des questions sur la base d’une intuition prémonitoire, dont elle n’arrivait pas encore à formuler oralement.
-Pour ma part, je relève le pari, tu as ma parole. Quand est-il de toi, petite ? Déjà, quel est ton nom ? Déclara Suyu.
Si la gamine réussissait, la magnanime Akakitsune lui donnerait le quart de sa bourse et peut-être même si elle échouait, ça lui donnerait de quoi subsister quelques semaines sans quémander ou dérober autrui.
Spoiler:
(HRP : je relance, si Nami fait plus de 56, elle obtiendra les ¾ de ma bourse)
Tant de possibilités, affronter le regard de l’adulte et plus compliqué que ce qu’elle a pu imaginer. Des situations, elle en a vécu un grand nombre, mais c’est la seconde où Nami est en mesure de ressentir une légère tension dans l’air. Elle a peur, même si elle fait tout pour ne pas le montrer, celle de sentir la vie la quitter… Qu’est-ce que cela fait que de mourir ? Voit-on vraiment notre vie défiler avant que le dernier soupir ne sorte de nos poumons ? Est-ce que cela est effrayant ou alors rassurant ? C’est une question qu’elle se pose, une chose qu’elle a envie de découvrir et en même temps de fuir…
Elle relève la tête, si l’on doit partir pour toujours, autant que cela soit de manière digne, en regardant dans les yeux celui qui possède notre vie entre les mains. Ne pas détourner le regard, ne pas pleurer, assumer et attendre le châtiment qu’on lui a choisi. C’est plus compliqué qu’elle ne le pense, mais elle soutien ses prunelles en direction de celui de l’homme.
Les paroles de cet être l'ont fait légèrement trembler au début, mais plus il avance dans ses mots, plus elle est surprise de la tournure des choses. Elle a fait quelque chose de mal, et cela ne date pas d’aujourd’hui, il n’y a pas de quoi d’être fière, et voilà que la sanction tombe finalement. Un jeu ?
Si surprise, par ce qu’il vient de proposer, si l’adolescente parvient à rendre tout l’argent, sans se faire voir, les choses seront arrangées ? Le regard de la petite Nami se posa sur la femme qui lui ressemblait étrangement, par son attitude et l’expression de son visage, elle parait plus rassurante, et en la voyant, cette peur qui consume la jeune fille disparaît légèrement. Tournant de nouveau le visage vers l’homme, Namikéta admet qu’elle n’a pas d’autres choix, cela réparerait ce qu’elle put faire, et en même temps un challenge qu’elle a très envie d’effectuer.
« C’est d’accord, j’aime bien jouer à de nouveaux jeux. »
Ce n’est pas ce qu’il y a de plus intelligent comme réponse, mais les excuse ne font rien, alors prononcer un petit discours sera tout aussi inutile… Son sosie annonça son accord, Nami espère intérieurement que tout se passera bien, cependant tout peux arriver… Elle se tourne vers la femme, après que cette dernière lui demande son identité, elle n’a aucune raison pour refuser, au moins, quelqu’un sera en mesure de mettre un nom sur sa tombe, si elle se fait prendre à l’intérieur, avant même que les deux adultes, n’ai le temps de faire quoi que ce soit.
« Je m’appelle Omurou Namitéka. »
Tapotant ses joues pour raviver son sang, elle entra de nouveaux dans le lieu, et ce qu’elle y trouve, la rassure encore moins qu’avant… Les personnes à l’intérieur, sont bien plus méfiant qu’avant, si leurs regards pouvaient tuer, tous ceux qui sont présent aurait perdu la vie depuis bien longtemps… Prenant une grande inspiration, avant de longer les murs, elle doit se faire oublier, mais plus rien ne passe inaperçus.
Elle s’approche de nouveau des personnes, elle se dissimule, et passa proche de quelqu’un, frôlant sa poche, pour replacer des pièces à l’intérieur, mais au même moment, la main de l’individu entra en contact avec elle. Jamais Nami n’a vu un visage virer au rouge aussi rapidement… Fuir, il faut fuir maintenant… Ce dernier se met à crier et Nami tombe sur son postérieur en voulant reculer… Les choses ne sont pas de son côté aujourd’hui, et rien ne va en s’arrangeant… Malheureusement, rien n’est terminé, et cela ne fait que commencer…
Le brouhaha de la rue couvrit à peine les quelques mots échangés : Un accord monétaire avec la juunin, alors que la petite voleuse se déclara prête à jouer le jeu. Contre mon mur, je guettais la suite des événements comme un entrepreneur corrompu qui connaissait déjà la suite des événements. C’était presque jouissif, surtout la naïveté de la petite qui déclarait aimer ça… “Eh bien, vas-y." J’aurai peut-être pu trouver un autre défi, ou bien des règles plus clémentes… Avec le capharnaüm qui régnait dans l’établissement, la petite allait avoir du mal et surtout risquait de se faire broyer par les gars en rage.
Avant de pénétrer dans la chambre bouillante, à l'intérieur, la voleuse donna cependant son nom : Omurou Namitéka. Futile détail, mais je notais malgré tout ces deux mots dans mon esprit. "Connaître des gens dans le pays du feu, c’est toujours quelque chose… Surtout des voyous." C’était la petite frappe des bastions qui donnaient les meilleures informations. Konoha restait un état rival, n’importe quelle source était bonne à prendre.
Statique, j’attendis quelques secondes en tendant l’oreille : Le moindre changement de gamme dans la partition du bordel pouvait signaler un échec dans le défi. Ma partie était de lui sauver la mise si elle ratait son épreuve, je devais remplir ma part… Comme Katsuya. Les minutes ne manquèrent pas, un cri et du tapage dans l’auberge… Ce revirement me fit presque regretter le relatif silence des instants précédents. Pour autant, avec le haussement du vocal, ce fut mon sourire qui s’étira :
- On a notre réponse. Votre protégée est meilleure pour tirer que pour remettre. Sortant de ma posture flegmatique, je tendis la main vers la belle joueuse : Comme promis, j'attends la récompense du pari.
Que j’eus ou pas le fruit de ma maigre besogne, j’engageais mon pas dans l’établissement où l’ambiance était au lynchage de jeune fille. L’air très sérieux, j’avançai en fendant la foule qui se massait dans un coin de la pièce, comme un goulet d’étranglement pour la petite souris à terre. “Sa peur vient de mon jeu… ”
Je n’étais pas quelqu’un de bien.
Soupirant, j’attrapai par l’épaule d’homme qui avait dû être le cobaye de sa tentative. Il était dressé comme un géant, comparé à la minuscule canaille qui était perchée sur ses fesses. Légèrement penché comme pour encore plus dominer la jeune fille, il balançait son poing en cadence pour la menacer de quelques vulgaires punitions.
- Est-ce bien nécessaire ? Un léger sourire, amical, j'essayai d’arranger les choses. La demoiselle va nous rendre l’argent et tout ira bien.
Désormais à demi tourné vers moi, le belliqueux me regarda de pied en cape pour ensuite souffler quelques mots avinés.
- C’po normal, elle nous vole et elle devrait s’sortir ? “Finement observé.” - Oui, elle est jeune et dans le besoin… Si elle avait eu quelques années de plus, peut-être que je l'aurais laissé se faire ainsi frapper, mais la jeunesse est malléable… Vous voulez punir le maillon d’un réseau de vol ? Elle travaille pour quelqu’un, c’est sûr !
Un instant, il parut réfléchir à mon discours… Dans l’agitation, je n’avais pas trouvé mieux. Sans doute que c’était perfectible, c’était même sûr et certain. Une voix derrière moi, féminine et sobre, cria ce qui pouvait s’apparenter comme une remarque effroyable :
- Il a sa bourse ! Il a dit qu’on l’avait volé et il a sa bourse. Instinctivement, je portai la main à mon réservoir monétaire qui pendait à ma ceinture, pour le peu que j’avais ce n’était pas vraiment nécessaire de la cacher… “Merde.”
- T’fais partie du tour et tu veux sauver t’camarade ? Une partie de sa déclaration était vraie, d'une certaine manière tout en fait…
J’étais dans la merde, assurément… Un poing vola, pas contre la douce Omurou, mais dans ma figure. “La grenouille arrosée… ”
Au moins, j’avais réussi à dévier la colère, mais contre moi…
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