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Tournez Manège ! [Entraînement Solo]

Akayuki Shirokuma
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Tournez manège !
Feat Akayuki Shiro

 
Depuis quelques temps, Kuma avait l’impression d’être constamment en entraînement. Dès qu’il parvenait à maîtriser un nouveau jutsu ou à en améliorer de ceux qu’il connaissait déjà, il découvrait systématiquement de nouvelles failles dans son arsenal. Ses problèmes principaux restaient les utilisateurs de sceaux et d’illusions, mais ils n’étaient pas les seuls. Il possédait également de grosses lacunes en défense, autant pour lui que pour ses éventuels partenaires, ainsi que de moyen de gérer les attaquants à longue distance. Force était de constater qu’il était encore bien loin, de l’armure parfaite qu’il convoitait à son ancien maître et qu’il essayait de répliquer, à sa façon et avec ses propres capacités. Le vieil homme, malgré la relation délicate qu’il entretenait avec l’Akayuki, avait toujours été un modèle pour ce dernier. Ou plutôt, une montagne à gravir. Vertigineuse, certes, mais qu’il était sûr de dépasser, un jour, à force de travail méthodique, assidu et intensif.

Assis en tailleur sur son plateau d’entraînement favori, un immense pylône de pierre, à l’extérieur du village et qui s’étendait à de nombreuses dizaines de mètres au-dessus du sol, le ninja méditait, en essayant de penser aux points forts des Serika. Pour ça, il pouvait piocher dans les très nombreux souvenirs qu’il avait de Senshi, mais également de Sanae, une autre utilisatrice de sable plus que talentueuse et callipyge. Le point fort du don des Serika reposait dans sa malléabilité, mais aussi sa rapidité d’action, capable de rendre une majorité d’attaques obsolètes, selon la dextérité du manieur. Une combinaison gracieuse de force et de vitesse, que la défunte compagne du Sunajin avait déjà comparé, à de nombreuses reprises, au Nintai Fûton qu’il pratiquait. Elle lui avait maintes fois affirmé que l’Ours Blanc n’utilisait qu’une fraction des possibilités de son art martial, ce qui avait rapidement fini par le lancer sur la perfection de celui-ci, avec une approche neuve et personnelle. Au fil des années, il s’était forgé son propre catalogue de techniques, en s’inspirant de spécialités différentes. Iaido, Ninpô, voire même d’autres branches de Nintai. Malgré tout, la versatilité du Kekkai Serika  restait son péché mignon, même s’il aurait eu bien du mal à l’avouer à qui que ce soit. Il y trouvait une telle élégance, qu’il avait souvent jalousé ceux qui étaient bénis d’un tel don, lorsqu’il était plus jeune.

Comme cela lui avait plutôt réussi, quelques semaines auparavant, il s’était de nouveau fait un petit itinéraire d’entraînement, pour faire sien certains classiques de son Nintaijutsu, avant de tenter de réaliser certaines idées originales, qu’il n’avait encore jamais réussi à passer de la théorie à la pratique. S’il voulait réussir à inventer de nouvelles arcanes, il lui fallait, comme toujours, pousser ses talents encore plus loin. La première étape de son programme n’était pas des plus simples, car il s’agissait d’une technique de rang A, mais elle restait tout de même bien plus accessible que ce qu’il avait en tête. Il s’agissait du Carrousel Céleste, une technique ingénieuse, qui permettait d’allier protection et contre-attaque dans un même mouvement, mais qui nécessitait un doigté tout particulier, afin d’être correctement exécutée.

Même si le Ten no Karûseru était loin d’être aisé, l’Akayuki était tout de même soulagé de revenir enfin dans sa zone de confort et de parcourir, pour une fois, des sentiers battus. Une fois de temps en temps, c’était tout de même apprécié ! C’était également une occasion parfaite, afin de se rappeler de moments privilégiés, aux côtés de son père. Qui d’autre que lui, représentait un modèle d’accomplissement à égaler et, un jour, avec un peu de chance, dépasser. Qui d’autre que lui pouvait-il remercier, pour l’avoir initié à un art aussi, si délicat et dangereux à la fois.

Suite à quelques mudras, il manifesta quatre clones d’ombre, avant de se redresser, prêt à se jeter à l’eau. Kuma se fit craquer la nuque, s’étirant légèrement, tout en prenant un peu de distance avec ses doubles, qui s’amusaient déjà à jongler avec ses shurikens, impatient de tester ses aptitudes de lancer, que l’original ne pratiquait pas vraiment si régulièrement que ça. La technique qu’il cherchait à maîtriser cette fois-ci était surtout bon contre les projectiles en tout genre, ainsi que d’éventuelles déflagrations qui pouvaient les accompagner. Toutefois, tout le CarousSel de ce jutsu reposait dans la possibilité d’opérer un satisfaisant retour à l’envoyeur, pour les gens assez habiles. La première partie de sa propre muraille, faite intégralement de vent.

« Ok, y’en a un de vous qui va commencer à les envoyer deux par deux,, en me laissant du temps entre chaque salve. » Expliqua-t-il à ses autres lui. « Quand vous êtes à court, vous laissez la place au suivant et vous allez ramasser les projectiles. On est bon ? »

Ils acquiescèrent à l’unisson, avant que l’un d’entre eux ne s’avance d’un pas, pour prendre place. La réplique lança sa paire de shurikens, sur l’authentique Ours Blanc, qui les regarda arriver, sans sourciller. D’instinct, il se rappela les mouvements de Soren, qui enveloppait les attaques avec délicatesse, avant de les repousser d’un coup sec. Sans même armer son bras, il lui suffisait de le relâcher, de manière presque imperceptible, comme il aurait passé sa main dans les hautes herbes, distraitement, sur son passage. Voyant le danger arriver, Kuma renforça son point d’appui, entourant ses poignets d’une épaisse couche venteuse, qui lui remonta jusqu’aux phalanges, il décocha deux droites successives qui découpèrent le vide, en décochant deux balles d’air qui interceptèrent les armes de jets en les repoussant plus loin, dans un cliquetis misérable. Haussant un sourcil, il observa son poing fermé, qu’il leva au niveau de son visage, assez déçu. Le martialiste était encore bien loin de son objectif, son mouvement était tout simplement trop rigide et concentré, il n’avait fait qu’exécuter une version allégée de ses Poings de Vent Infinis, sans la moindre finesse. A force de mettre des mandales, on pouvait en oublier la douceur, parfois. Il répéta son geste quelques fois, à blanc, pour essayer d’y effacer le plus d’interférence possible et éviter les mouvements inutiles.

« Encore. » Se contenta-t-il de dire, au bout de quelques secondes.

Les lancers se multiplièrent, éparpillant un bon lot de shurikens sur le sol ardent, sans que Kuma n’ait l’impression de faire le moindre progrès. Ses coups étaient de plus en plus serrés et affutés, mais il sentait qu’il faisait fausse route. Ses efforts l’écartaient de plus en plus de son objectif, pour se rapprocher du Mugento Kazeken incisif, qu’il connaissait pourtant déjà depuis bien longtemps. Continuant ainsi jusqu’à arriver à court de chakra, il dissipa ses imitations, avant de mettre sa tente en place, afin de passer la nuit. Pourtant bien exténué, il avait toutefois du mal à trouver le sommeil, se rongeant les ongles en tournant et retournant ses nombreux essais de la journée, pour les calquer avec l’image de son paternel, afin d’essayer de comprendre ce qui n’allait pas. Avant de s’en rendre compte, il sombra dans les bras Morphée et rêva de son père, pour la première fois depuis un certain temps.

Au réveil, il avait déjà totalement oublié ses songes mais se trouva, malgré tout, empli d’une sensation d’apaisement et de bien-être, après une bonne nuit de sommeil réparatrice. Malheureusement, lorsqu’il ouvrit l’entrée de son abri, il comprit que son bien-être allait rapidement s’écourter.

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« Oï, Kuma-kun. » Le héla un invité indésirable, assis sur le flanc du plateau, les pieds battant dans le vide. « C’est donc là que tu viens, quand tu disparais pendant des jours, avant de revenir bossu comme un chameau ? C’est…Orange ? » Tenta-t-il en désignant la zone rocailleuse, en haussant les épaules.


L’ursidé grommela en se grattant le ventre, où il sentait comme une boule noueuse se former, en comprenant immédiatement de qui il s’agissait, même s’il se présentait de dos. Il pouvait bien être à peine six heures du matin et la vue du martialiste encore embrumée par le sommeil, Kuma aurait été capable de reconnaître ces cheveux grisonnants et ce ton gonflé d’arrogance entre mille. Poussant un soupir las, il sortit entièrement de sa tente, avant de faire quelques pas, les bras croisés.

« Quelle sycophante je dois remercier , pour une déconvenue pareille, de bon matin ? » Grogna-t-il à son interlocuteur. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi, histoire que tu puisses retourner d’où tu viens au plus vite et avant que je ne devienne rouge de colère, mon bon Shiro ? »

Rapidement percé à jour, son homologue bondit sur les pieds, afin de lui faire face. Quelques mètres les séparaient encore, et ils restèrent ainsi quelques secondes, à se jauger. Les deux membres du Triumvirat Akayuki s’observaient en chien de faïence, mais affichant l’un comme l’autre un sourire poli de circonstance, qu’ils avaient appris à conserver, même en la présence de l’autre. Malgré (ou à cause de) ça, l’atmosphère parut se tendre progressivement, alors qu’ils ne faisaient encore que se fixer. D’un rire exagéré, Shiro finit tout de même par rompre le silence de tombe qui s’était installé, manifestement prêt à montrer patte blanche, pour une fois.

« J’ai vu que tu mettais les bouchées doubles en ce moment, alors hier, je t’ai suivi. » Dit-il, en secouant sèchement la tête de droite à gauche, il affichait un rictus condescendant, que Kuma aborait. « Je comprends pourquoi tu t’isoles, maintenant ! Rassure-moi, ce n’était pas censé être un Carrousel Céleste, hein ? »

L’Ours Blanc fronça les sourcils en serrant la mâchoire, une veine colérique lui pulsant au niveau de la tempe. Il parvint tout de même à se contenir et commença à remballer ses affaires, pour libérer l’espace et, surtout, aller se trouver un autre coin tranquille, maintenant que celui-ci était infesté de nuisible. Au singulier, certes, mais de la pire espèce.

« Tsk tsk tsk, pas si vite, la pipistrelle ! » L’interpella Shiro, dont le surnom de la vieille époque se ponctua d’un claquement sonore distinctif, que Kuma reconnut immédiatement.

Ce dernier, qui s’était mis de dos pour empaqueter son barda, avait fait immédiatement volte-face, prêt à se mettre en rogne, lorsqu’il remarqua la trombe de Fûton, qui se dirigeait en plein sur lui : Le Dragon Céleste Rugissant. Une attaque de leur Nintai commun, à distance. Assez sérieuse et pourtant, il l’avait envoyée sans broncher. Sans même avoir besoin d’y réfléchir, son corps répéta machinalement les mouvements qu’il avait répété inlassablement la veille, pour une résultat qu’il avait été totalement incapable d’égaler la veille. Avant même que le projectile n’arrive à le toucher, il avait réussi à lui répondre par une pluie de poings venteux, compacts, vifs, parfaits. Malheureusement, ils étaient aussi totalement hors-sujet et ils se firent souffler, par la vague de l’autre Akayuki, qui poursuivit sa route jusqu’à sa cible, à peine ralentie, par les légers obstacles sur son chemin.

« Mais non ! Tu pensais vraiment que ça allait suffire ? Incroyable ! » Railla son assaillant, enjoué.

Encaissant donc l’offensive de plein fouet, Shirokuma fut repoussé en arrière, parvenant tout de même à rester debout sur ses appuis. Le bruit assourdissant qui avait accompagné la technique lui résonnant encore dans les tympans, il observa son vis-à-vis avec hargne, en dévoilant les crocs. Adoptant une posture basse, les genoux pliés et penché en avant, il se recroquevilla comme un pangolin et se prépara à bondir, en passant vivement la main au niveau de sa cuisse, pour en extirper une demi-douzaine de shurikens.

« J’ai vraiment pas de temps à t’accorder, Shiro ! Dégage ! » Aboya le ninjours, qui balança une volée d’armes de jets, dans un bel angle ascencionnel, droit sur l’autre Triumvir.

Sans perdre un instant, il se rua vers son semi-homonyme, pour profiter de la couverture offerte par ce qu’il venait d’envoyer. Le cul-de-sac devant lequel il s’était retrouvé la veille l’avait suffisamment agacé, sans qu’on ne vienne troubler ses premiers instants de tranquillité, pour s’en prendre à lui en traître ! Il ne tenait pas à en venir aux mains, mais Shiro avait tendance à le sortir de ses gonds à une vitesse phénoménale.

Juste avant que les shurikens ne fassent mouche, la proie tendit son bras droit, en maintenant sa main au niveau de sa hanche. Il la releva d’un coup sec, en la recentrant sur son axe tout en tournant le poignet, pour faire face à la volée de métal. Ses doigts dressèrent une nappe d’air, qui stoppa net l’envolée des armes, avant de rapidement s’intensifier dans un second souffle, qui les propulsa dans le sens opposé.

« Ca, c’est un Carrousel ! » S'engorgeuilla-t-il, satisfait que la situation se déroule exactement tel qu’il l’avait prédit.

Moins de deux mètres séparaient alors les deux individus et, pris par surprise en plein milieu de son élan, Kuma se retrouva totalement incapable de réagir. Les lames lui tranchèrent la peau, certaines se plantant même dans la chair de ses avant-bras, qu’il avait dressé à toute hâte, pour se protéger. Stoppé net dans sa course, il jeta un regard assassin au membre de sa famille, qu’il aurait dû voir venir à des kilomètres. Ce sale type n’était rien, sinon pédagogue et il adorait transmettre son savoir. Ou plutôt, comme le soupçonnait l’Ours Blanc, il prenait son pied en vantant sa supériorité. Sans rien dire de plus, le senseï improvisé regardait son compère avec un sourire taquin, en attendant d’avoir sa réaction. L’élève, qui visiblement n’avait pas vraiment le choix, retira les pointes métalliques de ses bras, en sifflant de douleur, avant de les essuyer, pour les remettre dans leur étui.  

« Tu peux pas, juste… Arriver et, je sais pas, me dire : “Hey, Kuma, j’ai vu que tu essayais cette technique, j’ai de bons tuyaux”, pour une fois ? J’ai failli perdre un oeil, avec ta petite mise en scène. » Se plaigna l’ourson, en exécutant quelques mudras.

« Si ça avait suffi, tu l’aurais mérité, de perdre un œil. Et puis, t’es pas censé faire de l’Iroujutsu ? Pourquoi on parle encore de ça, là ? » Lui rétorqua son interlocuteur, en haussant de nouveau les épaules. « Je parle même pas du fait que c’était tes shurikens, d’ailleurs, hein ? Sinon, on va se lancer dans des trucs… »

« O-kay, impeccable. » Trancha l’Ours froidement, dont les plaies se refermaient déjà, grâce à l’Automédication. « Bon, on a échangé les fions habituels, j’ai déjà envie de te quicher la tête avec une chaise... Si on pouvait éviter d’avoir t'entendre hâbler pendant trente minutes avant de passer à l’essentiel, ça me déplairait pas plus que ça, honnêtement.  »

« Honnêtement, ce serait moins une perte de temps que d’essayer de t’apprendre le Carrousel, si tu veux mon avis. » Répliqua le plus âgé, hochant la tête en s’attrapant le menton entre le pouce et l’index.

« D’accord. Salut Shiro, je vais aller marcher au hasard dans le désert, jusqu’à crever de faim, plutôt que de continuer ton petit jeu. » Ironisa le jonin aux yeux ambrés, qiu retourna démonter son abri.

Avant qu’il n’ait le temps de vraiment s’éloigner, la main de l’autre Akayuki se posa sur son épaule, le faisant de nouveau bougonner sur place. Arrêté dans son mouvement, il passa la tête par-dessus son épaule, furibond, pour fusiller du regard celui qui le retenait.

« Il faut que tu commences plus large, si tu veux générer assez de vent. Tu commences par faire une couverture de vent, tu l’étales devant l’attaque et ensuite, si tu veux, tu la fais claquer un grand coup. » Finit par expliquer le second martialiste, sentant qu’il risquait de se prendre un marron bien mérité. « C’est une très mauvaise idée, de chercher à imiter ton père. »

« Que ce soit bien clair, Soren était un meilleur ninja que… » Se fit interrompre le fils scandalisé, parti au quart de tour.

« Il était juste à un autre niveau, calme-toi. Toi comme moi, on en serait totalement incapable. Il te faut plus d’amplitude, pour pouvoir modeler suffisamment de vent. si tu veux que ce soit efficace. » Expliqua Shiro à Kuma, en détournant le regard, brusquement mis face à ses propres lacunes. « Me demande même pas comment il y arrivait, ça me dépasse encore. »

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Depuis la petite intervention importune de son comparse, il avait travaillé près de deux semaines, sans relâche. N’étant pas vraiment à l’aise, à l’idée de partager son lieu d’entraînement avec son éternel rival, il avait décidé de se relocaliser chez ce dernier, qui s'était récemment trouvé une passion pour le rhododendron et avait fleuri une bonne partie de sa demeure à l'aide de ces derniers. Fort heureusement, l’entraînement était pour eux deux un sacerdoce, ce qui était, parfois, la seule chose qui leur permettait de supporter plus de quelques secondes, en leur compagnie respective. Alors qu’il s’était attendu à quelque chose de relativement accessible, car il n’avait eu l’occasion de voir le Carrousel, bien plus jeune, exclusivement exécutée par son père, qui était un maître en la matière. De base, il pensait tout simplement qu’il n’y avait jamais été confronté, car, vu l’éventail de ses techniques, celle-ci ne risquait pas de trouver grande utilité, contre lui. Toutefois, pris au coeur de l’entraînement nécessaire, pour pouvoir s’en servir, il commença même à penser que la raison pouvait être toute autre : Ce jutsu n’était en fait qu’un mythe, un complot sordide, toute une partition de pipeau, qu’on lui avait joué, depuis son plus jeune âge, dans laquelle Shiro était forcément impliqué !

Il en aurait sans doute été convaincu si, la veille du jour qui marquait sa deuxième semaine de labeur, il n’avait pas trouvé une astuce personnelle, pour enfin gratter un peu d’avancement. Pendant un moment, il avait pédalé dans la semoule, sans faire le moindre progrès, à se galérer à étendre sa nappe de vent, afin de mettre le Carrousel en place, en vain. Même s’il avait suivi les conseils de son rival, concernant l’amplitude de ses gestes, mais malgré cela, il n’arrivait pas à générer suffisamment de Fûton, pour l’étaler tout en le gardant suffisamment dense, pour ce qu’il devait faire. L’impasse le fit se ronger les sangs, ignorant les quolibets de son entraîneur, pour tourner et retourner son problème dans son esprit, afin de trouver une solution.

A la fin de leur dernière session, il rentra chez lui après avoir apprêté une carriole, exténué et démoralisé de son manque de progrès, incapable de s’arrêter une seule seconde de se triturer l’esprit avec son casse-tête. Apparemment, ce n’était même pas la partie la plus dur, de ce qu’avait pu lui dire son comparse, qui continuait d’assurer fièrement qu’il avait réussi à la compléter en une poignée de jours à peine ! Il s’installa dans son jardin après avoir sorti son kit à maté, à la même table où il avait récemment invité Yukio, qui l’avait converti à cette boisson, plus facilement que Kuma ne voulait bien l’avouer.

C’est alors versant de l’eau bouillante, dans sa théière en céladon, confectionnée sur-mesure, toujours plongé dans une intense et fiévreuse réflexion, que son esprit parvint enfin à s’égarer, l’espace de quelques instants fugaces.

« Je me demande ce qu’en dirait Raion, tiens… » Se questionna-t-il, seul dans la nuit.

Avec un sourire nostalgique, il se rappela sa première rencontre avec la jeune femme et du thé qu’il lui avait ramené, pour lui donner un minuscule avant-goût des charmes de Suna, après tout leur petit manège séducteur. Il pouvait encore sentir son toucher, du moment précis où elle avait défait ses coutures, une à une… En la revoyant coudre, à une vitesse incroyable, il se rappela alors la multitude de geste que cela demandait, et qu’elle avait alors réalisé de manière quasi-imperceptible. Il n’essayait pas de coudre une manche, mais plutôt une couverture toute entière, mais peut-être qu’en essayant de transposer ça sur une échelle adéquate… Sa tasse se remplissant peu à peu,, jusqu’à déborder, tout le long de son déclic.

« Sacrebleu... mais bien sûr… » Prononça-t-il à voix haute, les yeux écarquillés, en sentant le liquide chaud couler de la table, gouttant sur ses genoux.

Le lendemain, suite à quelques essais solitaires, il s’était donc présenté à Shiro aux aurores, impatient de tester ce qu’il avait pratiqué la nuit, en situation réelle. Ils avaient commencé par quelques passes basiques, avant de retourner au contre du Dragon Céleste. Kuma réalisa rapidement que sa nouvelle méthode demandait un timing plus serré que la précédente, car il se fit mettre au sol une bonne dizaine de fois, avant d’enfin réussir à saisir le tempo qu’il lui fallait. Au bout de la onzième, il se redressa en faisant grincer ses jointures, avec une lueur dévorante, brûlant au fond de ses pupilles.

« Ce coup-ci, ça va barder ! » Hurla un Kuma déterminé et le coeur battant la chamade« Geronimo ! » Rajouta-t-il dans un cri sordide, qui en disait long sur ses taux de fatigue et d’adrénaline, en voyant son adversaire entamer ses mouvements.

A la seconde où celui-ci expulsa sa gerbe de Fûton, l’Ours Blanc plia les genoux en inclinant son buste, en étant son bras droit, lui faisant presque effleurer le sol. D’une puissante impulsion, il se projeta en arrière d’un bond, tournant prestement sur lui-même, relâchant son chakra tout au long de sa pirouette. Si sa propulsion de départ lui demandait une dépense d’énergie supplémentaire, elle lui permettait également de régler son problème d’amplitude, sans perdre trop de temps dans l’exécution. Pour la première fois, il parvint à arrêter tout net la tornade localisée de Shiro, la brisant nette dans son avancée, en l’avalant entièrement avec la sienne. Retombant sur les pieds, après sa petite acrobatie, il leva les poings au ciel, avant de se laisser tomber mollement sur les fesses, dans un cri de joie éraillé, semblable à celui d’un volatile

« Woooohoooo ! ENFIN ! » Se réjouit l’ourson, avant de s’allonger sur le dos, à même le sol, en soupirant lourdement. « J’y croyais plus ! C’est un peu plus lent, mais au moins, je ressens mieux ce qui me manque. »

Amusé, son rival se rapprocha, en penchant la tête sur le côté, visiblement amusé par le tour de passe-passe qu’il venait d’observer.

« Effectivement, tu l’as dis, geronimo, hein… » Souleva Shiro, partagé entre une envie de moquerie et de respect. « Mais les résultats sont là, c’est tout ce qui compte. Il faudra bien que tu finisses par y arriver sans, par contre ! »

Kuma planta son regard dans celui, zinzollin, de son interlocuteur, qu'il n'osait croire, au premier abord. Celui-ci le lui confirma, d’un hochement de tête appuyé. Il faudrait encore peaufiner tout ça, bien évidemment, mais au moins, ils pourraient passer à la suite, plutôt que de continuer à faire du sur-place ! Tous deux éreintés, ils décidèrent de s’accorder une césure de deux jours, afin de se remettre d’aplomb et d’éviter de se surmener.

Le blocage était à peu près maîtrisé, il ne restait plus que le renvoi, maintenant.  

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Au bout de six semaines de travail supplémentaires, Kuma pouvait presque commencer à voir le bout de son calvaire, travaillant à s'en rendre fou, comme un chapelier. Ce qui devait être une formalité, sur le développement de jutsus bien plus élaborés, lui avait déjà donné un sacré mal de chien. Il aurait bien voulu reprocher la lenteur de son avancée à son irritant professeur, mais son honnêteté l’empêchait totalement de s’abaisser à une telle chose. Aussi détestable pouvait-il être, il s’agissait d’un bon pédagogue, qui l’avait sorti plus d’une fois de blocages insupportables, en lui apportant un regard nouveau et plus ludique sur ce qui lui posait vraiment souci. Non, en réalité, le problème reposait surtout dans le fait que le martialiste avait passé beaucoup trop de temps à sous-estimer le Carrousel, qu’il n’avait vu que comme un trépied facile d’accès, pour atteindre plus facilement les hauteurs qu’il visait. Malheureusement, ce jutsu était bien plus loin qu’il n’aurait pu le penser, de sa zone de confort. Il s’agissait bel et bien de Nintai Fûton, mais il avait toujours mis au point des techniques qui faisaient de son élément une véritable extension de son corps, pour frapper de plus loin, plus fort, mais sans fioritures. Une véritable extension de lui-même. Maintenant, ce qu’il lui fallait, c’était plutôt se coudre des vêtements en plein air. Ca, ou une armure.

Suite à de nombreux essais et autant d’échecs, pour valider la deuxième et dernière phase de cet arcane, le renvoi, il avait commencé à progressivement remettre en question sa façon d’aborder le sujet. Etant donné qu’il lui fallait une intéraction avec quelqu’un d’autre, pour s’assurer de bien réaliser ce qu’il voulait, il avait inconsciemment calqué le Carrousel avec des passes offensives, qui représentaient sa marque de fabrique. A nouveau, c’est le souvenir de Raion et du Nintai unique, qu’il avait mis au point spécialement lui en mettre plein les yeux, qui l’aida à adopter un œil neuf. Shiro avait bien essayé de lui trouver des moyens détournés ainsi que quelques astuces pour l’aider, mais même lui n’arrivait pas à trouver quelque chose, capable d’entrer en résonance avec son élève, pour lui permettre d’aller de l’avant.

Poussé dans la dernière ligne droite, Shirokuma pratiquait sans relâche, de jour comme de nuit, pour combler ses lacunes. A force, il arrivait même à se passer de sa pirouette, qui lui avait permis de passer la première phase, malgré ses difficultés, qui continuaient malgré tout de le coller, comme un vieux chewing-gum . Tout était une question d’angle du bras, pour soulever le plus d’air possible et y insuffler son chakra suffisamment vite, pour le modeler et le gonfler. Il avait réussi à tricher, jusqu’à acquérir le tour de main nécessaire, mais le retour à l’envoyeur restait encore délicat. Il avait donc trouvé une nouvelle ruse, en espérant réussir à passer ce nouveau cap. S’inspirant de son Envol du Cerisier, qui était totalement inutilisable sans utiliser au préalable l’un de ses Vents du Lion, denses armures de Fûton translucide, aux utilités multiples.

L’une de ces particularités, était la possibilité de dissiper de force ces fameuses armures éthérées, pour produire une onde de Fûton, visant à repousser l’adversaire ou lui infliger des dégâts. C’était exactement le coup de pouce supplémentaire dont il avait besoin, pour finaliser la première partie de son programme acharné. Il prit du temps, avant de révéler son idée à Shiro, pour s’épargner une séance de billevesée, sur la stupidité de sa tentative, qui s’apparentait plus à un raccourci hasardeux qu’à une vraie méthode approuvée. Le rythme de l’Ours se résuma, à partir de la quatrième semaine, à s’entraîner jusqu’à ne plus en être capable, en journée, sous les conseils de son rival. Ensuite, il rentrait s’affaler chez lui, pour se reposer jusqu’à être d’aplomb, généralement au beau milieu de la nuit, pour reprendre les mêmes pratiques, en y rajoutant son Vent du Lion.

Il s'exerçait à vide, en se basant uniquement sur l’image mentale de son partenaire, qu’il avait imprimé au fond de son crâne, au fur et à mesure. Seul, le jonin se mettait alors dans sa position de départ habituelle, les yeux fermés, en visualisant celle qu’adoptait généralement son vis-à-vis. Là, il l’imaginait lancer son assaut, qu’il avait tellement encaissé qu’il lui était facile d’en estimer le champ d’action, les propriétés et la vitesse, sans avoir à trop forcer. Puis, comme en situation réelle, il relevait la main, en faisant rouler son poignet, tout au long de sa montée, pour remplacer l’amplitude que lui avait offert son pivotage. Dressant sa barrière de vent, il pouvait presque voir le projectile imaginaire s’y écraser et, à ce moment-là, avant de lui laisser le temps de se faire avaler, il forçait alors pour faire éclater son Raion Higashikaze, dopant ainsi son Carrousel d’une nouvelle impulsion de chakra et de Fûton, ce qui lui semblait être un bon compromis. Toutefois, même s’il avait pu travailler le timing et ses dosages énergétiques en solo, il lui était incapable de vraiment se rendre compte de sa capacité de renvoi, sans avoir de vrai matière à repousser.

« Oui, ça devrait le faire… » Songea-t-il, tout haut. « Faites juste que ce ne soit pas l’effet placebo, qui me fasse penser ça. »

Il continua de s’acharner quelques jours, pour renforcer son jaugé. Lorsqu’il arrivait dans ses dernières réserves, il cessait alors d’utiliser le Vent du Lion, pour essayer de reproduire le ressenti qu’il avait lorsqu’il s’en servait, et manifester le même résultat, sans y avoir recours. Comme toujours, il avait du mal à estimer si ce qu’il faisait était adéquat ou non, mais il sentait bien qu’il manquait de puissance. Ayant fait son propre petit bout de chemin, il se retrouvait malgré tout devant un énième obstacle, mais qui, cette fois-ci, avait de grandes chances d’être le dernier. Kuma dut donc se résoudre à faire étalage de ses essais à Shiro, qui, contrairement à ce qu’il avait pu attendre, trouva son stratagème particulièrement ingénieux. Il parvint même à en déduire l’origine du blocage de son collègue, après l’avoir vu se servir de son armure pendant moins d’une journée entière. Même si ce n’était pas la démarche attendue, la combine permettait effectivement de renvoyer un projectile, de la même manière qu’un Carrousel Céleste fonctionnel, ce qui lui permit de comprendre que le point à rectifier devait se situer au niveau de la quantitée de chakra modelée et expulsée, mais aussi la vitesse à laquelle elle l’était.

Ils essayèrent plusieurs dosages différents, pour cibler la défaillance plus facilement, finissant par trouver l’inverse de ce qu’il avait cru, à l’origine. Plutôt que d’être trop radin en chakra, Kuma avait en fait la fâcheuse habitude d’être trop gourmand. Les deux énergies s’opposaient alors, plutôt que de se complémenter, ce qui débouchait sur un gaspillage grotesque de son pouvoir, en plus d’être incapable de faire ce qu’il souhaitait réellement. Shiro lui concocta un bon exercice ludique, pour l’aider à accélérer son apprentissage, en lui faisant utiliser des clones pendant leurs sparrings, dont la seule tâche était de découper des feuilles d’arbre, en n’utilisant qu’une impulsion de chakra affinitaire, à la chaîne. Plutôt que de gâcher son énergie, il fallait qu’il parvienne à en décharger une faible quantité, mais de manière explosive, pour relancer sa première dépense.

L’Ours Blanc, qui sentait la fin approcher, reprit du poil de la bête et redoubla d’efforts, ravi d’enfin se sentir progresser, après sa longue période de galère. Puis, finalement, suite à deux semaines d’essais à répétition, de black-out d’épuisement et de d’échanges interminables de vacheries en tout genre, c’est Shiro lui-même, qui lui fit remarquer sa réussite.

« Ca fait bien deux jours, qu’on joue au ping-pong Céleste. » Lui dit-il, un beau soir, une fois leur journée éreintante terminée. « T’as mis le temps, mais tu t’en sors presque aussi bien que moi, maintenant. »

« Wow, dommage que j’ai pas de jutsu pour renvoyer les commentaires hautains, ce serait imbattable, pour toi ! » Se contenta de railler le guerrier, têtu, même s’il se rendait bien compte que c’était l’un des plus gentils compliments qu’il avait pu entendre sortir de sa bouche.

Ils se chamaillèrent encore un peu, avant que Kuma ne se décide enfin à rentrer chez lui, en remerciant son éternel rival pour ses services, malgré leurs différends.

« Kuma… Qu’est-ce que tu mijotes, en ce moment ? » Lui demanda le deuxième Triumvir, avant qu’il n’ait ne le temps de passer la porte. « Même toi, tu vas finir par te tuer, à tenir un rythme comme ça. »

Un silence s’installa entre les deux hommes, alors que l’ursidé s’était figé, sans pour autant se retourner. Faisant tourner ses différentes options en tête, il finit tout de même par tourner la poignée, pour faire tourner l’ouverture sur ses gonds.

« J’ai tellement de choses à faire avant ça, Shiro. » Avoua-t-il, en camouflant un sourire franc, sur un ton amusé. « Tu le sauras bien assez tôt. Peut-être même qu’on arrêtera enfin de nous confondre, qui sait ? »

Puis, sans laisser à son interlocuteur le temps de répondre, il disparut dans la nuit, comme un voleur, qui venait de rajouter une nouvelle corde à son arc. Encore plus… Il lui fallait encore plus de puissance. Ce n’était que le début.
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