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Le dur labeur de l'Ours [Entraînement Solo]

Akayuki Shirokuma
Akayuki Shirokuma
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Le dur labeur de l'Ours
Feat Akayuki Shiro, caméo de Serika Sanae

 
Suite à ses dernières aventures, Kuma avait enfin terminé sa convalescence et commençait même à pouvoir se déplacer correctement. Pour continuer à se parfaire sans se rouiller, il avait continué à travailler ses bases assidûment, ainsi que les dernières techniques qu'il avait pu assimiler, lors de son dernier entraînement solitaire. Maintenant qu’il avait retrouvé son terrain favori, il y était revenu fréquemment, en quête de calme et de moyen de se ressourcer. La dernière fois, Shiro lui avait brisé le bras, lors d'un entraînement assez musclé où l'ourson avait manqué d'attention, ce qui avait été loin de lui faciliter les choses, pour le programme qu’il s’était préparé. Toutefois, cela avait servi d’énième piqûre de rappel, concernant l’une de ses faiblesses majeures. C’était d’ailleurs la voix de Sanae, qui était venue le trouver, en provenance d’un lointain souvenir, avant le drame de Baransu. En dépit de tout ce qui avait pu se passer, sa présence ne l’avait jamais quitté, depuis la délégation. Il s’était forcé à n’y prêter aucune attention, se concentrant sur son évolution, en s’épuisant jusqu’à tomber de fatigue. De manière relativement inconsciente, il avait choisi l’option de facilité, mais, plus le temps passait, plus la voix éteinte revenait à la vie, dans un écho imaginaire, tout droit venu du passé de l’Akayuki.

Pendant longtemps, il avait refusé de l’écouter, car il n’était pas sûr d’en avoir la force. Malgré tout, lorsqu’il finit par céder devant le poids de la nostalgie, contre toute attente, il n’éprouva pas la moindre culpabilité ou d’avoir trahi la mémoire de son aimée. Il avait joué le jeu, pour le bien de Suna, l’alchimie qui en avait découlé, entre la Kamiko et lui, n’étant qu’une surprise inattendue, mais tout de même agréable. Ils avaient eu de nombreux échanges, malgré relativement peu de rencontres et même s’il n’avait certainement vu qu’une petite partie de l’iceberg, il s’était amusé de leurs échanges piquants, qui lui avaient permis d’oublier ses tracas, ne serait-ce que pour un temps. Il était bien sûr trop tôt pour parler de ses sentiments autrement qu’au conditionnel, mais il restait tout de même agréable, de parler avec quelqu’un qui possédait une verve habile, en plus de partager sa vision des choses.

Elles se seraient sans doute entendues comme larron en foire, dans une autre vie. Il avait fini par se rendre sur le plateau de pierre, qui avait abrité tant de moments précieux, au côté de ses anciens équipiers. Kuma s’était déplacé sans même y réfléchir et à chaque nouveau mètre qu’il dévorait, il parvenait à s’apaiser encore un peu plus, en remontant avec nostalgie, le même chemin qu’auparavant. Sanae avait toujours réussi à se maintenir un bon cran au-dessus de Kuma, pour qui elle n’avait jamais vraiment cessé d’être une source d’inspiration. Elle ne cessait de lui créer toujours plus de challenge et savait exactement quels mots utiliser, pour embraser son âme. Qu’est-ce qu’elle avait l’habitude de lui répéter, déjà, pour se payer sa tête..? Ah, oui…

***


« Tu es bien trop fragile, mon pauvre Shiro.. »

Lorsqu’elle l’appelait Shiro, volontairement, alors qu’elle savait pertinemment qu’il détestait ça, c’était dans l’attente d’une réaction démesurée de sa part, qu’elle clouait alors avec encore plus de hargne qu’à l’accoutumée. Ce jour-là, ils rentraient d’une mission particulièrement longue et éprouvante. L’ourson, était loin d’avoir été satisfait par sa performance et se contenta piteusement de hocher les épaules, avant de grogner sous la douleur que lui provoquait ce simple geste. Comme à son habitude, il avait fini par prendre pas mal de coup, au fur et à mesure que la fatigue s’accumulait, sans que le nombre d’assaillants ne semble diminuer. Son corps entier était douloureux, mais il refusait de s’en plaindre, car c’était avant tout de sa faute, si l’approche furtive avait honteusement échoué. Il avait été arrogant, tout ça pour impressionner sa belle, mais avait surestimé ses propres capacités, finissant même par être secouru in extremis par Sanae, ce qui faisait bien plus mal que tous les coups qu’il avait pu encaisser.

A scruter le visage de la Serika, personne n’aurait pu deviner qu’elle sortait tout droit d’une longue campagne, qui avait été jonchée de mêlées en tout genre. Malgré sa défense quasi-parfaite, elle n’avait pu se sortir indemne de chacun de ces affrontements chaotiques, encaissant à plusieurs reprises des assauts qui auraient pu terrasser des shinobis de deux fois sa carrure, sans broncher. Le plus impressionnant était surtout qu’elle n’en portait pas la moindre séquelle. Son teint était radieux, ses traits toujours aussi élégants et à l’exception de la poussière sur ses vêtements, elle était encore dans une condition optimale.

« Si tu ne fais pas plus attention, tu vas finir totalement idiot, à force de tout prendre dans la poire. »

Il fallait dire qu’à côté d’elle, Kuma faisait peine à voir. Il était difficile de penser qu’ils avaient tous les deux suivi le même rythme. Les vêtements du ninja étaient maculés de sang séché, tout comme de nombreux endroits sur sa peau, et sur ses poings, surtout. Il y en avait un peu à lui et beaucoup à d’autres, mais même s’il pouvait s’estimer vainqueur, il était loin d’en avoir la sensation. Ses phalanges étaient défoncées et ensanglantées, la peau qui les ornait était partiellement arrachées, en raison des enchaînements incessants qu’ils avaient dû répéter. Son corps était couvert de blessures diverses, des ecchymoses, des traces de kunai, quelques brûlures… Une véritable tapisserie, témoignant des périls qu’il avait affrontés, à l’opposé total de ce que l’on retrouvait chez sa collègue. Malgré son visage gonflé, ses pupilles restaient perçantes. Il n’était pas si nul et Sanae aussi, avait pris son quota de beignes, alors où pouvait se trouver la différence ?


« Gomment du vais, bour de rédablir auddi bite ? » Baragouina-t-il, rendu inintelligible, après tous ces dégâts.

La Serika avait affiché son meilleur sourire, avant de lui faire une démonstration de ses capacités curatives. C’est à partir de ce jour-là, que Kuma se lança dans la pratique de l’Iroujutsu, en parallèle de celle du Nintaijutsu. Il avait beaucoup appris, aux côtés de sa compagne et même après sa disparition, il n’avait pas arrêté de progresser, sans toutefois réussir à rattraper son niveau.

***

Ce fameux jour, qui lui paraissait si lointain, elle lui avait fait sa première démonstration d’une technique de son cru, aux propriétés incroyables. A l’époque, elle pouvait encaisser chacun de ses coups, sans broncher, en restant sur place, tandis qu’il ne pouvait pas dépasser la vitesse avec laquelle elle se guérissait. Elle avait passé de longues heures à essayer de lui enseigner, des jours entiers, même. Il n’avait jamais vraiment réussi à maîtriser cette fameuse technique, mais cela lui avait ouvert la voie sur des bases plus accessibles de la médecine, dont il avait gravi les échelons, pas à pas.

Cependant, il n’avait jamais perdu de vue ce qu’il souhaitait atteindre et qui représentait l’un des derniers héritages de celle qu’il chérissait encore : Le Kaisei Reigen. Maintenant qu’il avait fait du chemin, il s’estimait enfin prêt, à terminer son apprentissage et pour ça, il avait décidé, une fois encore, de s’isoler totalement. Pour le moment, il devait commencer par une approche théorique, avant de vraiment s’attarder sur l’efficacité réelle de son jutsu. Il avait la base de l’Automédication et le Kaisei Reigen suivait grossièrement les mêmes lignes, à une échelle toutefois bien différente. Kuma prit une grande inspiration et ferma les yeux, pour se vider l’esprit et s’ancrer dans l’instant.

Répétant les signes qu’il avait appris auparavant, il malaxa son chakra pour que celui-ci lui parcourt le corps, comme un vent rafraîchissant, qui voyageait dans ses artères. Ce n’était pas tout à fait ça, dont il avait besoin. Il en était même encore loin… Il décida tout bonnement d’augmenter le débit, pour voir s’il arrivait à se rapprocher d’un résultat satisfaisant. Rien que là, l’exercice restait assez coton. Dès qu’il se relâchait un tout petit peu, il pouvait sentir l’afflux de son énergie se couper tout net, l’obligeant à exécuter de nouveau ses mudras, en recommençant de zéro. Peu à peu, il sentait la difficulté baisser, lui permettant d’ajuster la quantité qu’il souhaitait investir, de manière diffuse.

Il restait encore deux problèmes majeurs, cependant. Pour commencer, le plus évident, était qu’à ce moment là, il aurait été bien incapable de s’en servir en condition réelle. Le moindre mouvement ou bruit parasite pouvait mettre un terme à sa concentration, ce qui engendrait de colossales pertes de chakra, en plus d’en faire une cible très facile. Ensuite, il pouvait bien sentir qu’il gâchait une partie de son investissement, car les soins restaient risibles. Bien sûr, il était plus difficile d’estimer l’efficacité d’une technique médicale, sur un patient en pleine forme, mais il connaissait son corps et avait passé beaucoup de temps à pratiquer l’Irou, sans forcément nécessiter d’importantes blessures. Il lui manquait donc encore quelque chose, mais il n’arrivait pas vraiment à mettre le doigt dessus.

Pour ne pas perdre de temps, il continua à réfléchir et à théoriser autant que possible, sans arrêter de pratiquer. Même si le résultat n’était pas vraiment là, cela lui permettait au moins de se calmer et d’améliorer le doigté nécessaire pour l’Iroujutsu. L’Ours Blanc continua ainsi jusqu’à arriver au bout de ses réserves, avala un encas et alla se coucher, dans la tente qui le suivait partout, dès qu’il sortait du village. Son contrôle était plus fluide, mais il n’arrivait pas encore à donner un boost suffisant. Il ignorait encore comment passer ce blocage, mais il espérait que la nuit lui porterait conseil.

Résumé training:

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Au fur et à mesure de son entraînement, le débit nécessaire pour ses soins et la fluidité avec laquelle il arrivait à la manier ne cessait d’augmenter. Toutefois, peu importe combien il augmentait ses dépenses d’énergie, il lui restait impossible d’atteindre un niveau de soin suffisant, ni même de le faire s’étendre sur la durée, comme il l’espérait. Il passa plusieurs jours à travailler les bases d’arrache-pied, jusqu’à être satisfait des progrès. Même s’il ne semblait avoir fait aucun progrès remarquable, il avait réussi à enlever toute la rouille qu’il avait accumulée par rapport à cet art et à retrouver des facilités qu’il avait perdu, avec le manque de pratique. Le minimum syndical, pour espérer développer le Kaisei Reigen, l’une des rares techniques qu’il tenait de Sanae. S’étant adonné à quelque chose de relativement simple, jusqu’à ce que cela devienne naturel, le shinobi avait également eu le loisir de réfléchir au reste de son programme, durant sa remise en jambes. Pour cela, rien de tel que de se rappeler les méthodes de son ancienne senseï médicale : Savoir compartimenter les besoins nécessaires pour maîtriser un nouveau jutsu et les travailler étape par étape, assidûment.

Cette façon de procéder l’avait souvent aidé à se sortir de bien des blocages personnels, même encore tout récemment, avec tout un panel de cordes, qu’il avait rajouté à son arc déjà bien garni. Cela l’aidait non seulement à éviter de brûler les étapes, mais aussi à se visualiser ce qu’il avait à faire, comme un plan de bâtiment. Ainsi, à la façon de toute construction, il attribuait différents exercices à différentes parties d’une architecture. La matinée du troisième jour, une fois ses échauffements terminés, il décida ses fondations suffisamment solides et passa à l’étape suivante, qui allait devenir le plancher de projet. Bêtement augmenter la dépense de chakra ne suffisait manifestement pas et les signes étaient déjà tous trouvés. Il s’agissait d’une sensation, qu’il n’arrivait pas à saisir et qui continuait de lui échapper désespérément. S’il voulait la faire sienne, il fallait l’apprivoiser, patiemment.

Mélangeant ses deux métaphores dans une analogie douteuse, cela lui donnait tout de même un bon moyen de faire le vide, pour se focaliser sur l’essentiel. Doucement. Étape par étape. Pour commencer, il décida de s'asseoir en tailleur et de fermer les yeux, en essayant de rappeler ce qu’il ressentait, lors des séances de soin de son amie. Les souvenirs arrivèrent alors qu’il malaxait son chakra, au beau milieu d’une vague de nostalgie qui, si elle testait ardemment sa concentration, lui permettait également de mieux fixer sa perception sur ces moments passés. Laissant son corps libre et relâché, il passa les mains sur les quelques carrés de sa peau dépourvus de cicatrices, courtoisie de sa défunte Serika. Machinalement, il déposa le bout des doigts sur son ventre, ses épaules, ses paupières, son front, ses lèvres… Il se rappelait le contact de Sanae, qui avait fait disparaître la douleur, pour la remplacer par une agréable chaleur, semblable à du miel qui lui coulait sous l’épiderme.

Puis, lentement, précautionneusement, comme on attrape un oisillon, il essaya de transposer cette impression pour la faire monter, phalange par phalange, en répétant ses mouvements à la manière d’un automate. Peu à peu, il reproduisait le procédé qu’il avait expérimenté tant de fois. Ce n’était bien sûr qu’une pâle copie de ce dont avait été capable la créatrice du jutsu, mais c’était déjà bien plus de progrès que ce qu’il avait réussi à produire, jusqu’à présent. Kuma prit le temps pour s’imprimer les sensations qui le parcouraient, sans se presser, dans l’espoir de réussir à les retrouver plus facilement par la suite. Un Iroujutsu épais et réconfortant lui emplit les mains et pour ne pas risquer de rater sa première avancée, il arrêta progressivement la propagation de cette matière abstraite et délicate.

Commencer par les extrémités, s’assurer que tout fonctionne correctement, avant de passer à la suite. Trop d’empressement pouvait souvent se prouver contre-productif, après tout. Dans un premier temps, il se contenta de se concentrer sur cette première étape, jusqu’à l’épuisement. Une fois exténué, il s’accordait une pause pour se nourrir et aller se reposer, théorisant sur différentes méthodes de développement pour son jutsu. L’ourson continua ainsi plusieurs jours, jusqu’à arriver au bout de sa première semaine de labeur, afin de faire le point sur son avancée. Durant toute la durée de ses efforts de visualisation, il avait déployé une dose fixe mais très faible de chakra, sans interruption. En guise de test, il décida d’ouvrir les vannes, pour voir s’il arrivait à un résultat plus probant qu’auparavant, en se concentrant à nouveau sur ses mains plutôt que sur son corps tout entier, comme il l’avait testé au départ.

Une fois sa routine terminée et le flux médicinal infusé au creux de ses paluches, il força l’ouverture de ses méridiens, pour accéder à davantage de puissance. Il prit une grande inspiration, tout en laissant l’énergie s’écouler de plus en plus librement, du bout de ses ongles à la naissance de son poignet. L’Akayuki écarquilla les yeux, bouche-bée, face à ce qu’il était en train de réaliser, totalement incomparable avec ses échecs précédents. Ouvrant et fermant les poings avec fermeté, il donna quelques coups dans le vide, toujours assis en tailleur, avant d’ouvrir une bouche béate. Au bout d’une petite semaine, il avait déjà réussi à localiser ses soins et à les réguler de manière stable ! Il se sentait bien, il sentait une force renouvelée lui parcourir les pattes ! Il se sentait… Un violent pic de douleur lui irradia soudainement les mains, avant de remonter férocement jusqu’à ses épaules, non sans lui arracher un désagréable grognement, mêlé de douleur et d’incompréhension.



Par réflexe, il tenta de reculer d’un bond, comme s’il venait de se faire attaquer mais ne parvint qu’à se ramasser sur le dos, lui faisant subitement couper son chakra. Shirokuma resta un moment le souffle coupé, sous le choc, avant de pouvoir recommencer à respirer. Roulant sur le côté pour serrer ses bras et les masser, il sentit le déchirement s’atténuer progressivement, sans tout à fait disparaître pour autant. C’était une variable de plus, à laquelle il ne s’était nullement attendu… Mentalement, il compara sa tentative à un irrespect total de la posologie, pour des médicaments “classiques”. Pratiquer le Kaisei Reigen de manière abusive et sans nécessité semblait apporter son lot d’effets secondaires. Une découverte qu’il aurait aimé éviter de faire seul, même si son ancienne compagne lui aurait sûrement rétorqué que le meilleur moyen de vraiment comprendre quelque chose était, tout simplement, de l’expérimenter personnellement.

Levant sa paume fatiguée pour venir essuyer la sueur qui s’était accumulé sur son front, Kuma afficha un sourire mi-figue mi-raisin, avant de se redresser sur son séant. Éreinté, il se dirigea vers sa chambre, pour s’effondrer sur sa couche et profiter d’un repos bien mérité.



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Le martialiste s’accorda deux jours supplémentaires de récupération, suite à sa première blessure, tout en continuant à renforcer les uniquement les fondations de son Kaisei Reigen, qui ne présentaient aucun risque. Il profita également des soins de quelques-uns de ses contacts chez les Kusaribe, malheureusement incapable de leur soutirer le moindre conseil ou astuce pour avancer. Une fois rétabli, il rajouta à sa routine la phase qui l’avait bloquée récemment. Pour éviter de subir bêtement les rebonds de son Irou, il était encore question de sensation. Il lui fallait saisir les détails de sa propre condition, pour arrêter le flux à temps. Il commença à pratiquer avec application mais les échecs se multiplièrent. Incapable de sentir l’instant où il passait en surdose, il dut s’arrêter plusieurs fois à cause de la douleur, quand il ne tombait pas tout bêtement dans les pommes. La fatigue musculaire l’obligea à espacer ses essais et l’engouement du trentenaire ne tarda pas à s’évanouir, lorsqu’il réalisa qu’il se trouvait encore face à un obstacle qui paraissait vertigineux.

Kuma réfléchit longuement à son problème et comprit qu’il n’arriverait nulle part, s’il ne changeait pas drastiquement sa méthode. La fond était bon, mais il lui manquait quelque chose… Il lui fallait… Plus de temps. En parfaite santé et sans la moindre blessure, la fenêtre était trop petite, pour pouvoir correctement s’habituer à son ressenti ajuster son énergie en conséquence. Pour parvenir à ce problème, la solution était relativement simple. S’il fallait des dégâts à réparer, il allait en manifester ! Après une mûre réflexion et un combat interne, entre sa détermination et son instinct de préservation, il décida de retirer chacun de ses vêtements pour les préserver, avant de s’isoler dans une pièce vide. Reprenant sa position habituelle, il s’arma d’un de ses scalpels, prit une profonde et longue inspiration, avant de s’entailler la main sans ménagement. Juste la droite, ce qui était déjà bien assez. Le ninja serra la mâchoire, en sentant sa peau se déchirer, en déversant une fontaine carmin, le long de sa peau bronzée.  

Puis, il répéta les mudras, malaxa son chakra et le concentra dans sa patte droite, sévèrement entamée. Les paupières closes, il se concentra sur ses plaies qui se refermaient, lentement. Sur la douleur, qu’il remplaçait par une expérience sensorielle plus indulgente, plus sirupeuse. Une fois la souffrance atténuée, il passa un moment à baigner dans un bain curatif, plein de quiétude et de calme. Envoutant. Addictif. Un éclair sauvage se répandit dans ses vaisseaux sanguins, rebondissant à l’intérieur avec force. Instinctivement, Kuma coupa la production énergétique, s’épargnant davantage de mal. Brutal, mais efficace. Rien qu’avec cet essai à la va-vite, il avait déjà le sentiment d’avoir fait plus de progrès que depuis la première manifestation des “effets secondaires”.

Travaillant à son propre rythme, il continua de s’entraîner (et de se mutiler), jour après jour, jusqu’à ce qu’enfin, il parvienne à déterminer avec précision la limite entre les soins nécessaires et le trip à petit budget, accompagné de ses déchirements caractéristiques. Arrivant sur la fin du mois où il avait débuté son entraînement, il décida de profiter des quelques jours qui lui restaient pour continuer cet exercice, bien après avoir lui-même estimé qu’il l’avait validé. Il pensait déjà à la prochaine étape et était loin d’être impatient d’y arriver. Maintenant qu’il avait terminé le prototype, il lui fallait passer au modèle final.

Le but était proche, mais désormais, il avait besoin de propager le Kaisei Reigen dans la totalité de son corps. Tout le dosage de chakra allait être modifié et il voulait être sûr de ne pas manquer d’attention, pour risquer un rebond néfaste, qui risquait d’être bien plus virulent que ceux des premiers tests, une fois généralisé. Rien que de l’imaginer, le guerrier tremblait d’effroi, surtout sans personne pour lui apporter la moindre assistance, au cas où se retrouvait véritablement en danger.

Alors, au lieu de simplement se focaliser sur ses mains et pour limiter la prise de risque, il commença à travailler sur d’autres endroits de son corps et différents niveaux de blessures. Sur deux semaines, il passa chaque parcelle de son corps au peigne fin, pour affiner sa sensibilité. Par l’effort, la répétition, l’étude et beaucoup de souffrance, il s’habitua à de nombreuses variables, essayant d’en couvrir autant que possible dans la limite du raisonnable. Intercalée entre ses pratiques, il rajouta des séances de méditation, pour se centrer avec plus de facilité et éviter d’éparpiller ses pensées, que la douleur avait la fâcheuse manie de remuer.

Le but était tout proche, tant et si bien qu’il avait presque l’impression de pouvoir l’attraper. Presque, mais pas tout à fait. Derrière son périple, l’Ours Blanc pouvait déjà visualiser une longue hibernation, pour le récompenser de tout le mal qu’il s’était donné et lui permettre de recharger ses batteries, qu’il trayait sans vergogne. Il avait fait trop de chemin pour abandonner, de toute façon. Il ne manquait plus qu’à assembler tout ce à quoi il s’était exercé et à ne pas faire la moindre erreur.

Un véritable jeu d’enfant !


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En route vers la dernière étape de son parcours, Shirokuma se dirigeait à reculons et à contrecœur vers la demeure de l’un de ses pairs : Akayuki Shiro. Si le bougre était diablement insupportable, n’y connaissait rien en Iroujutsu et que l’ours ne le tenait pas dans son coeur, il fallait au moins lui reconnaître une chose : Quand il le voulait, c’était tout de même un sacré bourrin. S’ouvrir des plaies à la main ou à la cuisse était une chose, mais pour ce qu’il avait en tête, il savait pertinemment que ce ne serait jamais suffisant. Non.

Pour étendre le Kaisei Reigen sur l’intégralité de son corps et éviter les désagréables effets secondaires, il lui fallait quelque chose de drastique. Il fallait qu’on le démolisse, purement et simplement, pour qu’il puisse voir s’il arrivait à se rétablir malgré tout. Qui de mieux pour ça qu’un autre pratiquant de Nintaijutsu d’un niveau équivalent au sien ? Évidemment, convaincre son partenaire de sparring avait été relativement simple, après lui avoir annoncé les prémices de leur arrangement. C’était un combat à sens unique, où Kuma n’avait que le droit d’esquiver et de bloquer, mais sans jamais répliquer, jusqu’à être incapable de continuer. Ensuite, et bien… Tout dépendait des soins qu’il arrivait à s’appliquer, vraiment ! Simple, efficace, mais diablement éprouvant.

La première fois, le jeu ne dura pas bien longtemps. Obligé de rester sur la défensive, le Triumvir se fit rapidement dépasser par les assauts ininterrompus de son collègue, qui détruisit sa garde avant de l’enchaîner férocement, comme un vulgaire sac de frappe. Shirokuma resta plusieurs heures sur le banc de touche, dépensant aussi peu de chakra que possible, pour éviter de subir les conséquences de sa propre technique, face à son rival. Une fois plus ou moins remis sur pieds, il décida de mettre fin à leur première session, encore souffrant et pourtant totalement à court d’énergie à malaxer. Le contrôle était plus dur qu’il ne le pensait et ce, malgré toute la phase de préparation qu’il avait pu faire en amont. Dès qu’il commençait à étendre la zone d’effet, la restoration commençait à taper dans ses réserves à un rythme alarmant, l’obligeant à des ajustements constants pour s’éviter des pertes monumentales. La théorie commençait à être assez rodé, mais la pratique, elle, avait encore besoin de beaucoup de… pratique. S’il n’avait pas été si mal au point, ce calembour aurait sans doute pu le faire rire, mais le simple fait d’y penser suffisait à lui provoquer un élancement, s’étirant de la tête aux pieds.

Pour se préserver un minimum, Kuma décida d’alterner et de ne s'entraîner avec son homonyme qu’un jour sur deux, profitant de ces temps libres pour se remettre d’aplomb et revenir, inlassablement, sur les bases de l’Iroujutsu. Très vite, le ninja s’engouffra dans une nouvelle routine, pour combler ses lacunes en accumulant de l’expérience. Morceau par morceau. Les progrès mirent du temps à se faire sentir, mais progressivement, la charge de chakra commença à se faire moins gourmande, le temps de récupération plus court, et les entraînements, eux, plus longs. Alors qu’il avait été totalement incapable de supporter plus d’un sparring tous les deux jours, il avait progressivement changé le programme à deux jours de combat sur trois, puis tous les jours. Les semaines continuèrent à s’égrainer et il rajouta même plusieurs rounds, lors des séances, s’habituant peu à peu à ce rythme draconien. Au bout de sept, l’ourson était devenu parfaitement rodé.

Il passait désormais plus de temps sur le terrain qu’à panser ses plaies, ce qui lui paraissait significatif de son évolution. Il continua quelques jours de plus, avec le zèle maladif du praticien méthodique qu’il est, avant de déclarer son succès ! Tout était là, maintenant, il était enfin arrivé au bout de ce périple. Kuma parvenait à estimer avec précision le temps qu’il lui fallait, pour se rétablir correctement sans trop tirer sur la corde. Pour faciliter sa maîtrise, il avait décidé de se fixer une dépense fixe de chakra, qui lui semblait être un bon compromis pour éviter de vider ses réserves, tout en conservant des soins efficaces. Après une discrète danse de la victoire, il serra la main de son partenaire d’entraînement, le remerciant pour tous ses efforts et prêt de lui dire adieu ! Tout ça avait été long, épuisant, mais il pouvait rentrer chez lui avec la satisfaction du dur labeur accompli et l’amélioration personnelle qui l’accompagnait.

]« Tout ça, c’est bien beau, mais le but, c’est de t’en servir pendant un combat, non ? » Lui demanda rhétoriquement son rival, au milieu de leur inhabituel poignée de main.

Kuma sentit comme une montagne s’abattre sur lui, obligé de se rendre à l’évidence de la véracité des propos de l’autre Akayuki. Il avait effectivement manqué un point crucial, lors de tout son processus. A chaque fois qu’il avait essayé de mettre ses soins en application, il avait pu le faire tranquillement, sans le moindre bruit ou autre pensée parasite. Dépité, il donna donc rendez-vous pour le lendemain, à un Shiro hilare, qui avait manifestement attendu le dernier moment pour partager ses réflexions.

En même temps qu’il progressait, l’Ours il réalisait également les bonds que produisait Shiro, dont le talent ne cessait de croître. Ce qui avait commencé comme un service pour lui était devenu une arme à double tranchant. Malgré tout ce qu’on pouvait lui reprocher, il avait été extrêmement méthodique, tout au long de leurs affrontements. Ayant manifestement compris le but de la manœuvre, il s’était lui-même imposé de ne jamais s’acharner sur les mêmes parties de son adversaire, modulant ses attaques pour lui permettre de tester différents stades de dommages, qu’il répartissait toujours différemment. Pour autant, pas une seule fois il ne s’était montré prévisible ou ne s’était relâché. Cette nouvelle et (il l’espérait fortement) dernière étape était riche en promesses. La technique était presque maîtrisée, il ne restait plus que l’utiliser en situation réelle et cela signifiait aussi le retour à l’offensive, pour un Kuma ayant accumulé un lot conséquent de frustration, à servir de punching bag humain.

Dès le lendemain, il repartait au charbon, prêt à en découdre. Contrairement à ce qu’il avait pu penser, le résultat fut brutal. Maintenir son Kaisei Reigen lui paraissait totalement infaisable, tout en utilisant d’autres techniques en parallèle. Tout ça sans compter sur le fait que, dès le moindre relâchement, une pluie de coups s’abattait sur lui avec hargne. L’Akayuki se fit laminer par son confrère encore plus facilement que lorsqu’il s’était contenté de parer, pour un résultat sans équivoque. Une fois la première joute terminée, il s’était retrouvé à court de chakra pour utiliser sa technique et se retrouva obligé de rentrer chez lui en claudiquant, fortement touché dans son égo.


« Il berd rien pour addendre, ce betit bâdard... » Maugréa-t-il, sur le chemin du retour, hanté par un atroce sentiment de déjà-vu.

Après quelques jours de récupération, au cours desquels le ninja s’était exercé à réaliser plusieurs jutsus en parallèle, le martialiste était retourné chez son homologue, décidé d’en finir une bonne fois pour toute avec cette histoire. Afin d’adopter un oeil neuf et prendre un peu de distance par rapport à son entraînement, il s’était également interdit toute forme d’Iroujutsu, durant cette période. Il s’était tourné vers le Nintaijutsu, qui lui était bien plus familier et ne nécessitant aucun signe incantatoire, pour accumuler le plus de techniques possibles à la fois. Ragaillardi par sa période de réflexion et de changement de rythme, il attaqua le combat didactique avec une hargne toute nouvelle et avec de nouvelles règles : Shirokuma débutait chaque round en activant son Kaisei Reigen et se terminait dès que le jutsu était interrompu. Chacune de ses tentatives était plus appliquée que la précédente, mais le pauvre jonin n’était pas au bout de ses peines pour autant. La boucle était simple et éreintante. Kaisei Reigen, combat, interruption. Encore et encore, jusqu’à ce qu’il se retrouve à bout de force. Chaque jour, la même rengaine en continu, à grappiller les dernières pièces du puzzle qu’il lui manquait encore.

Finalement, plus de deux mois après s’être remis en tête de maîtriser la technique de Sanae, c’est un Shirokuma exténué, allongé sur le dos, mais dénué de toute cicatrice, qui leva un poing victorieux vers le ciel. A ses côtés gisait pitoyablement Shiro, qui, comme lui, accueillait la fin du programme comme une véritable délivrance. Tout ça avait été intense mais grandement profitable à chacun d’entre eux. L’ourson laissa échapper un soupir de satisfaction et les deux Triumvir s’échangèrent un regard soulagé, arrivés au bout de leur peine. Le terrain qui leur avait servi pour leurs duels était ravagé, creusé et démoli par endroits. Rien qu’un bon spécialiste en dôton ne puisse réparer. Après tout ces échanges, tout le temps et la sueur qu’il avait dû réserver pour cette “simple technique”, le martialiste pouvait enfin profiter du silence et de la satisfaction qui suivaient une tâche accomplie.

« Alors, je veux pas la ramener, je me rappelle du Kaisei Reigen de Sanae et elle pouvait aussi l’appliquer sur quelqu’un d’autre. » Enonça pensivement Shiro, en sifflotant de manière narquoise, devant la mine atterrée de son camarade. « Voilà, je dis juste ça. »

« Déjà… Heu… C’est une variante, ça n’a rien à voir et puis… » Essaya désespérément d’argumenter l’apprenti du moment, pris au dépourvu. Après une courte réflexion, il secoua négligemment la main, avant de la laisser retomber lourdement sur le sol. « Et puis, ferme-là, laisse moi profiter de mon moment, merde ! » Résuma-t-il, excédé.

Il se serait bien levé pour se soustraire à cette odieuse compagnie, mais était loin d’en avoir la force. Son regard se porta instinctivement sur le ciel et une partie de lui, qui n’avait pourtant rien de religieuse, se demanda si Sanae pouvait le voir, de là où elle était et ce qu’elle pensait de son accomplissement. C’était également sa façon à lui de la garder dans son cœur, malgré les méandres du temps.


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