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On se les Kai sous la Brise Printannière

Akayuki Shirokuma
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On se les Kai sous la Brise

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Feat Yukibro

 


Au-dessus du désert ardent de Suna, le soleil était déjà presque couché, prêt à délivrer son rayon vert au niveau de l’horizon, avant de laisser la place à son astre opposé. La température allait commencer à baisser, permettant aux habitants d’apprécier des vents frais et vivifiants, après une dure journée de labeur. Une à une, les étoiles se mirent à briller dans le ciel, une fois la boule de lumière enfin camouflée, déployant une lueur bien différente sur tout le Sekai. Dans le quartier des Akayuki, Kuma attendait patiemment. Assis devant des piles de papiers en tout genre, il profitait du temps à sa disposition pour rédiger plusieurs lettres, en lien avec certains accords commerciaux et politiques qu’il essayait de mettre en place.

Il avait donné rendez-vous à Yukio, pour l’inviter à boire le thé et profiter d’un moment en tête à tête avec ce jeune prometteur. L’Ours Blanc avait rapidement suspecté que le cadet Nozomo n’avait pas à rougir de son frère, autant par ses capacités que par son esprit, relativement à l’écart de ce qui s’observait chez le Sunajin notoire. Il avait récemment étayé ses soupçons, en lui confiant un détail qui aurait pu paraître anodin, concernant l’épéiste. En effet, d’après ses informations, Yukio manirait les bases du Genjutsu.

En soi, cela ne voulait pas dire grand-chose, mais lorsqu’on connaissait le clan dont ce dernier était originaire, ce simple fait prenait une toute autre signification. Ce n’était pas un art très apprécié de cette famille de brutes, qui avait tendance à être très intransigeant, quant à leur façon de voir les choses. C’était un constat étrange, surtout quand on connaissait leur propension à justifier les moyens utilisés, tant qu’ils atteignaient leurs objectifs. Malgré tout, Kuma était obligé de réaliser sa propre ironie, de critiquer l’aspect fermé et plein de préjugés, de tout un groupe de ses compatriotes, alors qu’il dressait lui-même des portraits basés sur des généralités, des impressions totalement personnelles.

Dans tous les cas, il avait hâte de s’entretenir, avec le membre de la fratrie auquel il n’avait pas encore eu beaucoup d’occasion de converser. Il lui avait donc proposé une petite entrevue, sur un terrain plus intime que celui où ils s’étaient rencontrés, réellement, pour la première fois. Afin de l’attirer plus facilement dans ses filets, il s’était servi d’une offre qu’il estimait impossible à refuser, en se servant de la boisson préférée du sabreur.

D’un coup d’un seul, l’Ours Blanc l’avait mis en échec et maté, en lui faisant comprendre qu’il n’y avait encore jamais gouté, mais qu’il serait ravi d’essayer, si un connaisseur pouvait lui apporter son savoir. Avant de se rendre à une quelconque boutique, il demanda à Yukio de l'initier lors d’une dégustation, à la saveur exotique du maté. Ce n’était bien sûr pas le but réel de sa démarche, mais ce n’était pas non plus un mensonge car, même s’il en avait déjà entendu parler, le marchand ne s’était jamais essayé à ce breuvage particulier. Pour lui, c’était donc l’occasion parfaite de faire d’une pierre deux coups, en mêlant ses plans à la vérité, pour les mettre en place plus facilement.

Il n’avait rien de bien néfaste de prévu, au contraire, mais malheureusement, sa propre patrie l’obligeait à emprunter ce genre de chemin détourné, pour s’assurer qu’il traitait avec les bonnes personnes, au risque de saboter lui-même ses ambitions. Avant que le vent tourne, il lui fallait s’assurer que ses convictions s’alignaient bien avec celles des deux frères. Pour l’instant, les choses étaient en bonne voie, mais il souhaitait s’en assurer et, s’il avait raison, renforcer les liens qui pouvaient les unir.

La demeure de Kuma était massive, mais somme toute assez modeste. Il possédait un terrain assez vaste, certes, mais les aménagements, eux, restaient sobres. La maison en elle-même était de très bonne facture et d’un style des plus traditionnels. Des murets qui n’étaient pas bien hauts, délimitaient le territoire et permettaient de pénétrer les lieux, par un portail de bois, orné d’un heurtoir massif et particulièrement sonore. Cela donnait sur un chemin de pierre, qui contournait le côté de la bâtisse, avant d’arriver devant la porte d’entrée. Une fois à l’intérieur, il était possible d’accéder à une large cour arrière, cachées par des remparts bien plus hauts, permettant de se relaxer dans la discrétion la plus totale, en plein air.



Une fois son invité arrivé, l’Akayuki se pressa pour aller le recevoir, vêtu d’une tenue ample et claire, orientée davantage sur le confort que sur l’apparence. Il ouvrit le portique et salua son compère jonin, avec les banalités d’usage.

« Je suis mon cher ami, heureux de te revoir. » Avoua-t-il sans avoir à prétendre un seul instant. Il appréciait effectivement sa compagnie, pour ce qu’il en savait et ne faisait, en somme, que joindre l’utile à l’agréable. « Ce n’était pas trop compliqué à trouver, ça va ? »

Il l’invita à entrer, plutôt que de le laisser sur le porche. Rapidement, il prit la direction de son jardin zen, où se trouvait déjà une table, des fauteuils confortables et le nécessaire en matériel d’ustensile, d’eau et de source de chaleur, pour une dégustation dans les règles de l’art.

« Apparemment, je ne suis pas le seul, à qui tu ais laissé une forte impression ! » Déclara le martialiste amusé. « Mon oncle ne tarit pas d’éloges à ton sujet, et c’est un homme exigeant. »

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On se les Kai sous la Brise Printanniére


Feat: Shirocopain



- Yukio, pourquoi tu prends tout ce kit de maté royal ?

La veille mamie me regardait un peu soupçonneuse alors que je chargeais dans un baluchon les bases de la dégustation de maté et des accessoires un peu sympa. Levant les yeux vers elle, me coupant de mon office, je lui souriais.

- Je vais peut-être te faire gagner énormément d'argent ! J'ai rendez-vous avec un Akayuki, un ponte du clan, pour lui faire gouter ! Les yeux de la propriétaire de la boutique s'illuminèrent comme un sapin de noël : Le clan de marchand pouvait faire fleurir les importations comme jamais. Elle n'avait cure des herbes, mais l'argent, ça...
- Prends, mon garçon ! Prends ! Fais honneur à ma... notre boutique !

J'avais dans mon sac un contenant pour le breuvage, mais aussi la bombilla. La paille en métal percé sur un côté pour ne laisser passer uniquement que le liquide... Sinon on mangeait aussi des herbes et des poussières, ce n'était pas cool. Avec cela, différents petits sacs du plus ou moins fort pour trouver le bon équilibre dans l'objectif de contenter le fin palais du client et enfin des petits accessoires pour nettoyer la bombilla et se faire un moment maté particulier : Set de table, produit ménager pour nettoyer le contenant. Chargeant tout cela sur mon dos, je fis un signe de la victoire à ma camarade du troisième âge pour m'en retourner vers la sortie de la boutique : Prochain arrêt, chez les Akayuki !

Qu'est-ce que je fichais chez les Akayuki ?

J'avais l'impression d'être plus là-bas que chez moi ou chez les Nozomo : Approché par Ogawa, j'avais déjà appris une technique chez lui, mais voilà que maintenant c'était un deuxième triumvir qui me voulait dans sa demeure... "Il ne manque plus que le troisième et BANCO." Le manchot était un ami, un camarade de mission qui avait même le droit d'être un peu paternaliste. "Il m'a quand même porté plusieurs jours après Noka." De plus, le rouquin m'avait proposé d'habiter dans le domaine des marchands... Chose unique qui m'avait marqué par la gentillesse et la bienveillance du type. Qu'est-ce que me concoctait Shirokuma, mon hôte du jour ?

Pour moi, le type était un honnête combattant : Sa prestation durant l'entrainement au Shunshin démontrait une personnalité volontaire, combattive, même si ses préoccupations politiques avec mon frère m'en touchait une sans faire bouger l'autre... J'espérais, au fond, que ce n'était pas une manigance pour approcher Hayato par mon biais, sinon le triumvir allait déchanter. "Après, si je marchande des réseaux commerciaux contre certaines infos..." Dressant la liste des choses compromettantes sur le nouvel intendant, j'arrivai bien vite devant la demeure du marchand : Des murs de bonnes tailles, où la seule entrée était le portail. Ogawa et Shirokuma partageaient le goût pour de grandes maisons aéré et possédant, sans doute, des terrains d'entrainements. Ici, encore, c'est le propriétaire qui ouvrit le portail quand je tapai quelques coups sans forcer comme un animal. Baissant la tête, en signe de respect pour celui qui m'accueillait dans ses lieux, je souris devant la question sur l'orientation en mobilisant le tutoiement, comme il l'avait voulu sur le terrain d'entrainement :

- Je suis reconnaissant pour ton invitation, en espérant que mes produits te plaisent. Je suis déjà venu dans ton domaine, c'est pas dur pour s'orienter contrairement au domaine Shirogane...

Le dédale des marionnettistes était infâme pour se diriger quand on ne connaissait pas. Tout était plus aéré chez les Akayuki, preuve que l'ouverture de ce clan passait aussi dans l'architecture : On ne faisait pas chier un client en le paumant, là où les Shirogane gardaient leur secret et perdant l'imprudent.

Suivant l'hôte, j'observai l'intérieur de la demeure jusqu'à un jardin zen : Sur une table, le nécessaire pour préparer le maté. Posant mon sac à côté de celle-ci, je sortais ce que j'avais apporté alors que Shirokuma me parlait : Une forte impression à son oncle ? Le seul Akayuki à qui j'avais pu faire ce type de réaction, c'était Ogawa. C'était son oncle ? Je n'avais pas l'arbre familial des Akayuki sous les yeux, mais je crus sur parole l'homme qui m'accueillait. Le manchot faisait des compliments ? Encore une fois, je relevais les yeux de mon activité pour sourire à mon interlocuteur.

- Ton oncle, Tu parles de Ogawa ? Si oui, je ne mérite pas les éloges qu'il me réserve ! J'ai fait une mission avec lui et je suis revenu en morceau, alors qu'il me portait. Pourtant, le mot exigeant sonnait bien avec la personnalité de l'homme qui m'avait récupéré comme un sac à patate. C'est un homme exceptionnel, je suis ravi de l'avoir dans mon village. Pour l'avoir vu en action, je n'aimerais pas le combattre... Rigolant, je finis de sortir tout le nécessaire. Je ne savais pas ce que tu avais, alors j'ai apporté la totale : Plusieurs sortes de plantes pour que tu n'arrêtes pas sur une expérience trop fade ou intense. Je connais des gens qui consomment pour la première fois des doses trop forte ou chargée pour eux et s'arrêtent là. Joignant les mains, je me rappelai une certaine discussion avec l'homme évoqué à l'instant. Ton oncle n'avait pas apprécié son expérience, je crois, quand nous en avions parlé. D'un clin d'œil, j'avançai mes pions : Mais toi, j'ai apporté ce qu'il faut pour que la dégustation ne s'arrête pas sur une impression désagréable.

Bien entendu qu'il ne voulait pas seulement que je lui fasse découvrir le maté, mais si je pouvais faire avancer ma cause tout en jouant son jeu... "Des manœuvres politiques Yukio, c'est pas bien... Enfin, si c'est pour le maté."

Ok.

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En accueillant Yukio, l’Akayuki s’amusa de sa réponse, satisfait de voir que le tutoiement était resté entre eux, après leur session d’entraînement. Bien sûr, il l’avait initié, mais quand ses relations concernaient autre chose que de simples atouts politiques, il se sentait tout de suite moins confortable, avec d’excessives formalités. dans sa famille, le protocole avait toujours été assez lax à ce sujet, surtout lorsque Soren siégeait encore au sein du Triumvirat. Le fait d’être son fils avait sans nul doute ouvert son lot de portes, pour le jeune ourson, qui s’en était servi pour assurer l’égalité, entre lui et les siens. Paradoxalement, il avait toujours cherché à s’élever, toujours plus haut et à se comparer à son entourage. Non pas en terme de quel orphelin avait eu le plus de chance à l’adoption, mais en ce qui concernait divers vertus, qu’il tenait en haute estime, autant martiales que morales. Toutefois, il n’avait jamais vu le progrès personnel comme une recherche égoïste, mais plutôt comme une route à parcourir main dans la main avec ses proches, où les plus avancés pouvaient guider ceux qui l’étaient le moins. Malgré le fait qu’ils n’arpentent pas le même chemin, celui du sabreur et du martialiste comportaient énormément de points communs. Il voulait estimer dans quelle mesure, plus exactement, cela était le cas, tout comme il cherchait à le faire avec l’intendant.

L’entraînement qu’ils avaient fait, tous les trois, avait servi à préparer le terrain, sans permettre de vrai travail en profondeur, en l’absence de réel tête-à-tête. Pour rectifier cela, il avait organisé cette petite entrevue, qu’il avait attendu impatiemment, sans oser presser le jour J. Dans un coin de son cerveau, tout un engrenage inconscient se mettait en branle, dès qu’il pensait à ceux qui s’avérerait un jour, il en était certain, essentiel pour atteindre des résultats bénéfiques pour le Sekai, sur le long terme. C’était presque comme une mélodie fantomatique, qu’il pouvait à peine deviner, dans les méandres de son esprit. Une douce chanson, que fredonnait son intuition, aiguisé par de nombreux marchandages, combats, périls et autres champs de bataille. Il ouvrit le portique, embrumé par ses propres pensées, avant de redescendre sur terre, devant l’air avenant de son invité, accompagné de tout son barda.

Alors qu’ils pénétraient dans le domaine, Kuma se frappa le front d’un petit coup de paume, avant de secouer la tête avec un air confus.

« Bien évidemment, tu as dû passer chez Ogawa, j’imagine. » Conclut-il, un peu tard. « Notre quartier est très ouvert aux villageois extérieurs au clan, commerce oblige, et c’est tant mieux. Les Shirogane ne vivent que pour leurs mystères, de toute façon ! »

Même si le ton employait était celui de la plaisanterie, il y avait un large fond de vérité, dans les dires du commerçant. Plus que du clan en lui-même, il pensait surtout à l’un de ses membres en particulier, porté disparu, avec qui il avait affronté milles et uns dangers, sans jamais réussir à le comprendre entièrement pour autant. Le troisième membre de son ancien trio, qui avait connu une fin tragique, avec la mort de leur pilier. Les échos du passé allaient et venaient, ces temps-ci, pour le meilleur ou pour le pire, et toujours au moment où il ne pouvait vraiment se permettre de s’attarder dessus.

Il donnait le change à l’épéiste, en gardant un sourire de façade, en le guidant jusqu’à ce qu’il puisse commencer à mettre en place ce qu’il avait amené, mais l’Akayuki gardait le regard vide et distrait, momentanément tourné vers une époque lointaine. Le bruit des ustensiles, en train d’être mis en place, avait quelque chose d’apaisant, mécanique, qui lui faisait éteindre un à un les sons parasites du village nocturne. Même dans un geste aussi banal, il retrouvait encore et toujours ce même rythme. C’est le nom de son oncle, dans la bouche du jeune homme, qui le ramena à la réalité. Il papilloma des paupières, avant de se reprendre, ses lèvres s’étirant sereinement, en une expression chaleureuse. Yukio était trop humble, mais ce n’était pas forcément une mauvaise chose. Être conscient de ses propres tares était le meilleur moyen de se parfaire, d’éviter d’aller droit dans le mur. L’âge et l’expérience sauraient sûrement le débarrasser de ses doutes, lorsqu’il finirait de polir ses divers talents à leur paroxysme.

« Je le reconnais bien là. On a beau ne pas être liés par le sang, comme beaucoup d’Akayuki, je ne serais pas où j’en suis désormais, sans lui. Sacré Ogawa. » Souffla-t-il, les yeux rivés sur son poing serré. « Non, non. Moi non plus, je n’aimerais pas le combattre… »

Il chassa rapidement sa remarque en accompagnant le rire de l’adolescent, qui venait de finir toute sa mise en place. Puis, contre toute attente, le Nozomo enchaîna sur quelque chose qu’il n’avait pas prévu, en employant une langue que l’Akayuki ne connaissait que trop bien : Celle des vendeurs. Amusé de ce retournement des habitudes, il l’écouta attentivement, pour s’assurer de ne rien rater, même s’il avait davantage l’impression d’entendre un publicitaire qu’une réelle explication, derrière son fameux produit. Il en fallait plus, pour impressionner le vétéran du marché aux puces, mais il se doutait bien que tout ça n’était qu’une mise en bouche. Cela en disait long, sur la confiance que Yukio devait avoir, dans son précieux maté. Intéressé, Kuma contourna l’installation, pour mettre l’eau qu’il avait préparé à bouillir sur un petit réchaud à bois. S’il voulait s’amuser sur son terrain, alors,le marchand allait jouer le jeu, pour voir ce que valait cette nouvelle concurrence, sur le marché. En toute innocence, bien évidemment.

« Hum… Ca a l’air de demander beaucoup de préparation, non ? Tu es arrivé pas mal encombré. » Souleva-t-il, en tapant du poing fermé dans sa paume gauche.

Il imaginait bien que le préparateur de thé avait pris de quoi lui offrir un large échantillonnage, mais le pugiliste ne connaissait que trop bien les arguments des habituels clients récalcitrants. C’était un bon moyen de le mettre à l’épreuve, en lui donnant une petite leçon de son cru. Dans son domaine, la première impression était souvent cruciale et le moindre détail pouvait vite devenir une véritable source de blocages, pour compléter une transaction. Sans se formaliser plus que ça, il s'assit sur l’un des fauteuils, en observant le maître à l'œuvre. Il posa le coude sur la table, pour se maintenir, le menton incliné, sur un plateau de phalanges. Le maté ne devait être qu’un prétexte, à l’origine, mais à le voir aussi enthousiaste et passionné, qui aurait pu s’empêcher d’y prêter un réel intérêt ? Pas ce Triumvir, en tout cas.

« Je vois pourquoi tu nous as tapé dans l'œil, à mon oncle et moi. On croirait entendre un Akayuki ! » Annonça-t-il en rigolant, gaiement. Le ton de l’air se faisait déjà plus frais, Shirokuma se sentait délesté d’un poids, qui lui avait inconsciemment pesé sur les épaules. « Tu n’es pas banal, comme Nozomo, pas vrai ? »

Juste comme ça, sans s’en rendre compte, il en était revenu à ses calculs initiaux, en s’offrant une transition vers le réel sujet de son invitation. Il ne pouvait pas simplement l’aborder ainsi et il se redressa lentement, en décidant de laisser mûrir sa première approche.

« Qu’est-ce que tu me recommandes, au niveau de la dose ? Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre, ça nous fera un bon point de référence. » Suggéra le jonin, qui se surprenait de son propre engouement, pour cette nouvelle découverte. « Est-ce que ça se marie bien avec des apéritifs ou quelque chose..? Je me sens un peu bête, de t’inviter pour que ce soit toi qui t’occupe de tout. »

Contrairement à son oncle, même si l’Ours avait hérité de l’une des trois demeures, qui se trouvait être celle de son défunt père, accordées au Triumvirat, il n’avait jamais été à l’aise à l’idée d’avoir des gens pour le servir, préférant largement son indépendance et d’autres investissements pour ses deniers. Il n’aimait pas particulièrement l’idée de laisser les autres faire les choses à sa place, surtout sous son toit. Surtout un invité. Une partie de lui s’en voulait. Il avait totalement négligé l’importance de cette boisson exotique, aux yeux de son camarade et de ce fait, manquait cruellement de préparation, pour cette partie de l’entrevue. Un échec cuisant, en matière de négociation.
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Durant ma préparation, je n'avais pas fait attention à la disponibilité mentale de mon interlocuteur :Le temps de cerveau disponible, c'était si rare ces temps-ci... La vie amenait bien des choses dans son sillage et penser à tout devenait une corvée, mais il le fallait bien. Des pensées parasites, je le sentais aussi ce bruit ambiant. Tout prévoir, tout réfléchir, c'était épuisant, alors si l'on ajoutait la plongée dans les souvenirs. Devant la réaction papillonnante de mon vis-à-vis, je souris gentiment en écoutant sa réponse : Des compliments autour de Ogawa, simple. Poursuivant, le beau marchand alla faire chauffer de l'eau en posant quelques questions, notamment autour de la préparation de la divine boisson :

- Un temps de préparation long ? Non, du tout ! Juste ce qu'il faut pour apprécier. C'est comme du thé, de l'eau chaude et on laisse les plantes faire le reste... Il ne faut pas faire trop chaud, sinon cela risque de brûler le maté. Je tapotai le sac sur la table, devant moi. Pas si encombré, j'ai voulu apporter ce qu'il fallait, mais j'ai fait preuve de trop de zèle ... En fait, pour boire cette boisson, il ne faut qu'un contenant. Je sortais la tasse en fer qui allait accueillir la chaleur de l'eau. Normalement, c'est dans un matériau végétal, mais le maté n'est pas assez populaire pour que l'on se risque à importer ce type de récipients. Un jour, peut-être... Sinon, le deuxième objet nécessaire, c'est la bombilla. Sortant la paille en fer, adoptant un bout plat avec des trous, je présentai celui-ci à mon hôte. Rien de bien complexe, les trous sont pour faire passer le liquide sans avaler les feuilles. Ricanant, je passais à la description de mes joujoux un peu plus esthétique et "gadget". Le reste, c'est surtout pour vous fournir un kit complet, et même plus ! Il y a de quoi nettoyer convenablement ces objets et accueillir avec aisance n'importe qui. J'estime que quand on aime, on partage, alors si tu apprécies, je dois te fournir de quoi inviter des gens à boire le maté ! C'est naturel.

Je vis Shirokuma s'asseoir, il faisait bien ce qu'il voulait puisqu'il était chez lui... Pour autant, je restai debout pour rester disponible en allant chercher l'eau chaude et lancer la décoction. Je n'allais pas rester droit comme un poteau, juste le temps de finir la préparation. Tapotant la bombilla contre le métal du récipient dans un joli bruit, je mettais le tout en ordre devant moi. Sortant un sachet, j'accueillis les paroles de l'hôte : Un Akayuki ? Effectivement, je n'étais pas banal, enfin...

- Ahah, merci pour le compliment. Comme tu dois le savoir, nous ne sommes vraiment pas des Nozomo standards puisque nous ne sommes pas nés dans le clan. On est adopté et méprisé... Je finis ma phrase plus doucement que le reste. Pas la peine de m'apitoyer, mais il fallait poser les bases. Alors, quand on ne vit pas avec les yeux fixés sur son nombril et son "héritage" génétique, on se permet de rester ouvert aux autres, autant en terme social que guerrier. Hayato a favorisé l'arc, un peu repoussé par le clan, et moi je me suis approché de plus près du ninjutsu très peu développé par mes pairs. Je ne parlais pas du genjutsu, un secret de polichinelle qui pouvait m'attirer des ennuis auprès de la direction des Nozomo... Il y avait des limites. Je craignais plus la réaction de mon frère s'il l'apprenait. Il faut parfois un peu s'éloigner du modèle général de son clan... Ogawa, par exemple, il ne fait pas de nintaijutsu à ma connaissance et pourtant, il est triumvir ! Pas la peine de souligner que c'était un vrai monstre... Il connaissait son oncle bien mieux que moi.

Je me sentais un peu bête d'enfoncer des portes ouvertes, le type devant moi avait dû bien travailler le dossier Nozomo : Naissance, culture, faits d'armes... Pour autant, je répétais des choses qu'il savait déjà, sans doute. Ma façon de répondre aux compliments ? Oui, avec ma bêtise se conjugua le malaise. La finalité de la conversation ? Moi, vendre mon maté, mais lui ? Mieux me connaître ? Avoir accès à mon frère ?

"Je suis devenu une porte pour l'intendant, maintenant ?"

Souriant de ma nouvelle condition de "frère de..." je continuais mon office. Le triumvir revint sur le sujet de la boisson : La dose ? Il n'avait jamais gouté, je notais cette information pour le choix de la puissance des herbes. Puis, il voulut savoir si cela se mariait avec un apéritif. La main sur le menton, je réfléchissais à ce qui se mariait bien avec...

- Hmm, pour la dose, normalement, c'est le trois-quart du contenant, mais c'est pour plusieurs fois. Cela fait beaucoup de feuilles et donc le goût est fort. Si tu veux, tu peux essayer avec moins de quantité, mais quelque chose de moyennement fort... Sinon, la dose normale sur des feuilles un peu plus fines. Je présentai les sachets devant moi. À toi de me dire. Sinon, ce n'est pas vraiment une boisson d'apéritif, disons que c'est plutôt un simili de café bien plus naturel et bon pour la santé. On peut le boire aussi après le sport pour la récupération, vu qu'il y a plein de bonnes choses dedans ! On peut sûrement le marier avec des petites gourmandises salées, j'ai moins d'espoirs pour le sucré. Je t'avoue que j'ai jamais bu le maté en apéritif, mais il y a un début à tout ! Autant essayer, cela ne va pas "trahir" la boisson ou quoi... Je rigolai devant ma boutade, essayant de montrer, que finalement, c'était une boisson comme une autre.

Il ne fallait pas me voir comme un traditionaliste ou un professionnel du maté, je donnais des conseils de préparation aux clients, mais en conclusion, ils faisaient ce qu'ils voulaient et la boisson n'allait pas être dégueulasse pour autant. Depuis le temps, je préparai machinalement ma dose sans réfléchir plus que ça : Les trois-quarts de la tasse, laisser reposer pendant ma douche puis siroter tranquillement ou mettre en gourde pour la journée. J'avais entendu dire qu'il fallait le boire assis, en cercle avec des gens en se faisant passer le contenant, mais... Bon. Je n'allais pas m'amuser à suivre toutes les règles de consommation. On consomme comme on veut, tant que l'on consomme ?

Suivant la décision de l'hôte des lieux, je remplis les récipients et amena l'eau jusqu'à un point précis :

- Il ne faut pas mettre trop d'eau, la limite serait le haut de la pile de plantes. Dis-moi, tu ne m'as pas fait venir uniquement pour goûter mon maté, si ? Parce que je peux passer un bon moment à t'en parler si c'est le cas. Je ricanai, je n'étais pas Hayato et avec la boisson servie, nous pouvions vraiment parler de ce qui motivait son invitation.

L'homme était un animal politique, donc moi aussi...
Un peu ?

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Feat Yukibro

 


Comme Kuma s’y était attendu, Yukio n’avait pas attendu pour retourner le bémol, soulevé par le marchand, en un avantage, ainsi qu’un moyen de donner davantage d’informations sur son produit. Habile. Alliant ses gestes à la parole, le Nozomo prodiguait des explications simples et claires, lui permettant de présenter ses ustensiles tout en aidant facilement à assimiler le processus de préparation, pour sa prodigieuse boisson. L’Ours s’amusait à retenir les différents termes propres au maté, tout comme à l’entrain qu’avait son initiateur, qui manipulait gaiement ses outils. Yukio était jeune et insouciant, ou du moins, il en avait l’air. Même s’il avait pu voir ses prouesses sur le terrain d’entraînement, il avait du mal à le visualiser prendre des vies, de la pointe de son arme acérée. Dans un autre monde, peut-être aurait-il pu s’adonner à une autre passion, ouvrir son échoppe, peut-être tenir une auberge ou n’importe quoi d’autre, plutôt que de se verser dans l’art de la mort. Il était sans doute un combattant prodigieux, mais le pacifiste ne pouvait s’empêcher de remettre un tel critère en question, dans l’évaluation de la valeur d’un homme. N’y avait-il pas bien plus de talent gâché, que de potentiel à dénicher, dans l’éducation shinobi ?

En le voyant ainsi avec sa bombilla et ses divers babioles pour ce the spécial, c’était relativement compliqué, de l’imaginer dans toute autre situation. Il opinait du chef en s’efforçant de bien mémoriser le tout, prêt à ressortir ce petit pitch, afin de populariser le produit. C’était vraiment à se demander s’il ne s’était pas réellement trompé de famille, l’épéiste ! Suffisamment pour que le calculateur des sables n’en oublie momentanément son objectif initial. Le jeune homme avait même été adopté, lui aussi. Voilà que les Akayuki se faisaient même piquer leur méthode principale de recrutement, maintenant. Leur concurrent avait sélectionné deux de leurs rares ajouts, en dehors de leur lignée et pourtant, Yukio avoua qu’il était méprisé par les siens, tout comme son frère, qui était malgré tout parvenu à s’élever au rang de l’intendance.

Partis du plus bas de l’échelle, le duo s’était hissé bien plus haut que le ninja moyen, malgré un chemin semé d’embûches. A côté d’eux, Kuma avait l’impression d’être un petit bonhomme privilégié, qui n’avait eu qu’à se baisser pour obtenir conseil et respect. Recueilli dans un foyer plein d’amour, dans les bras d’un Triumvir éminent, il avait même eu le Kazekage en personne, par la suite, pour officier son équipe. Il ferma les yeux pour confronter cette réalisation, qui ne fit que renforcer l’estime qu’il avait pour les deux frères. Ca leur avait forgé le caractère et ça se voyait, comme le nez au milieu de la figure.

Le trentenaire tiqua, à la mention du Ninjutsu, en tant qu’art peu pratiqué par les Nozomo. Le terme employé restait assez large, mais le sabreur n’évoqua rien de plus, pour confirmer ce qu’avait déduit le marchand. Quoi de plus normal après tout, auprès d’un étranger ? Même si le chef de clan avait tenté de forcer leur proximité, le jeune homme n’avait aucune raison de lui faire confiance et encore moins de lui confier un secret à camoufler religieusement. Il garda le silence, les lèvres étirées avec satisfaction, avant de s’esclaffer gaiement, en entendant le parallèle entre cette situation et celle d’Ogawa. Pour sûr, même dans un clan aussi hétéroclite que les Akayuki, le quinquagénaire était loin de se plier à la moindre norme.

« Tu as bien raison, Yukio ! Tu as bien raison ! » S’amusa-t-il, en tapant doucement du plat de la main sur sa table. « C’est le meilleur moyen de polir son esprit critique et son regard sur le monde, plutôt que de rester enfermé dans des cases toutes faites. » Affirma l’Ours, en opinant du chef, avant de se gratter l’arrière du crâne, embarrassé. « Je te dis ça, mais je suis assez basique, moi. J’ai bien l’Iroujutsu, qui sort un peu des normes… »

Il porta de nouveau une pensée nostalgique envers celle qui le lui avait enseigné, sans pour autant se perdre dans son souvenir, comme il avait pu le faire précédemment. Non content d’avoir attisé sa curiosité, Yukio venait de lui donner une ouverture parfaite pour aborder le sujet qui était à l’origine de cette petite soirée. Pour l’instant, il le laissait encore mariner un petit peu dans son maté. Notant les nouvelles informations données par l’expert, Kuma s’intéressa de nouveau au sujet, autant par réelle curiosité que pour ne pas donner l’impression de l’abandonner trop vite, risquant ainsi de révéler qu’il ne s’agissait, tout de même, que d’un prétexte.

« Je pensais que c’était plus proche du café, mais bon… comme tu l’as si bien dit, c’est bien, de savoir s’éloigner du modèle général. J’aime bien faire office de précurseur et tu as éveillé ma curiosité ! On testera tout ça avec des petits sablés Akayuki et autres gourmandises de notre cru, j’ai hâte de voir ce que ça donne ! » Annonça-t-il, en claquant des doigts avec aplomb. « Mais tout d’abord, on va partir sur l'expérience originelle, pour que je puisse m’en faire une idée objective, au naturel. Sois raisonnable sur la dose et je monterais petit à petit. Si je force, il y a fort à parier que ça m’écoeure assez vite. »

Une fois la préparation terminée et les tasses servies, Kuma remua légèrement l’étrange paille, qui faisait également office de filtre. Il poussa un petit sifflement admiratif devant ce qui semblait être un parfait entre deux entre le thé et le café, même s’il ne l’avait pas encore goûté, préférant le laisser infuser pour en savourer plus d’arôme. Après tout, il n’y avait aucune raison de ne pas joindre l’utile à l’agréable. Yukio n’était pas dupe et malgré les multiples ronds de jambe du commerçant, savait bien qu’il y avait une autre raison qu’une petite buvette au clair de lune. Posant les coudes sur son support, le Sunajin décida de prendre la perche tendue par son interlocuteur, pour amorcer quelque chose de plus sérieux, même s’il ne comptait pas abandonner ses moyens détournés.

« Tu m’as facilement percé à jour, on dirait. » Avoua-t-il en souriant, légèrement penché en avant. « A vrai dire, c’était un sujet délicat, que je n’étais pas sûr de pouvoir aborder avec toi… Mais après ce que tu as dis, je pense que j’ai vu juste, te concernant. »

Laissant mûrir ses propos, il se recula finalement contre le dossier de son siège, passant la tête par-dessus son épaule, comme pour vérifier que personne ne s’amusait à les écouter. C’était un effet purement théâtral, surtout au sein de leur village, même s’il fallait rester prudent, les probabilités que quelqu’un s’intéresse à leur entrevue restaient maigres, même dans le pire des cas.

« J’ai recruté un jeune Nozomo, récemment, qui m’a l’air plein de promesses. C’est encore bambin, vif, curieux de tout… Bref, il s’intéresse à plein de choses, dont, je te le donne en mille : Le Genjutsu. Vu ce que tu traverses au sein du clan, je n’ai pas besoin de te dire de garder ça pour toi, n’est-ce pas ? » Demanda-t-il, sur le ton de la rhétorique. « Je m’en voudrais, qu’il s’attire les foudres de votre clan, mais je ne peux pas non plus écraser ses ambitions, juste pour ça. Pouvoir en parler avec quelqu’un de sa famille, qui a traversé une expérience similaire, pourrait sans doute le rassurer… Voire lui apprendre à éviter de trop s’afficher, aux regards indiscrets. »

S’il ne mentait pas tout à fait, l’ourson rusé se permettait de moduler la vérité, pour qu’elle corresponde à ce qui l’arrangeait. Il y avait une part de déduction et d’interprétation de sa part, du moins en partie, même si l’entretien qu’il avait eu avec le jeune Kazuki lui avait donné l’ouverture parfaite, après les propos de Yukio. Il n’y avait plus qu’à appliquer la petite touche finale, qui pourrait lever définitivement le doute, sur l’excentricité du jeune bretteur. Attrapant son verre, Kuma le leva jusqu’à sa bouche, posant la paille sur ses lèvres, avant de hausser lascivement les épaules, visiblement en proie à un autre dilemme.

« Ca m’a fait plaisir qu’il se confie à moi,, mais il n’a pas eu de chance, à m’avoir comme maître... » Soupira-t-il, en secouant la tête, avant de prendre sa toute première gorgée de maté. « Apapapa, c’est chaud ! » Se coupa volontairement le shinobi, en faisant claquer sa langue. « J’aimerais bien l’aider, mais même si j’ai assez honte de l’admettre, je ne maitrise même pas les bases en la matière ! Tu parles d’un mentor ! »

Lui indiquer qu’il était dans la confidence de son jeune élève pouvait être un moyen de s’attirer sa confiance, mais aussi ses foudres, si jamais le jeune épéiste lui trouvait la langue trop pendue. Kuma voyait plutôt cela comme un gage de son propre respect ainsi que de sa foi envers son interlocuteur, mais n’était pas à l’abri d’une mauvaise interprétation de ses intentions. C’était une façon comme une autre de ferrer le poisson, sans toutefois en faire trop. Ses intentions avaient beau être nobles, ses méthodes restaient discutables. S’attirer les bonnes grâces des frères Nozomo, en pleine ascension, serait bénéfique dans les deux sens, si les projets de Shirokuma parvenaient à aboutir. Il pensait bien qu’il n’y avait aucun risque, à révéler ainsi ce qu’il avait appris sur Kazuki, mais cela n’en restait pas moins un pari, moralement douteux. Malgré tout, il avait confiance en son instinct. L’Akayuki avait déjà rencontré des gens foncièrement mauvais ou mesquins, il restait sûr de son coup : Yukio ne faisait partie ni de l’une ni de l’autre de ces catégories.


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Feat: Shirokuma



Le temps n'avait pas fait de moi un meilleur homme, au contraire. Mon adolescence avait été un peu froide, voire carrément glaciale. Je correspondais, à cette époque, à l'image rêvée du ninja : Neutre, opérationnel... Malheureusement, le masque était dur à tenir pour un si jeune homme et j'avais bien malgré moi compris que je n'étais pas si distant que ça de la vie.

Restait l'insouciance, laisser les grandes choses et les horreurs à Hayato qui gérait bien mieux cet aspect-là... Conserver le travail, faire abstraction de la haine et de la violence. Certes, je n'étais plus cet adolescent plaidant la mort comme on boit de l'eau, mais j'en étais toujours capable. "On ne change pas. On met juste les costumes d'autres sur soi. Une veste ne cache qu'un peu de ce qu'on voit."

Où était ma vraie nature ?

Devant ce grand ponte d'un clan, je ne faisais que triste mine avec mon contenant et mes explications : Le maté me caractérisait ? Sans doute, beaucoup affiliaient la boisson à moi. Cela en devenait même une vanne, mais je le prenais bien, car c'était presque amusant. Yukio était égal à maté ? C'était mieux qu’autre chose... Le kenjutsu ? Le ninjutsu ? Le suiton quand j'étais bourré ? L'Akayuki me donna raison, valorisant mon esprit critique et mon  ouverture a des arts spoliés par mon propre clan. Il révéla, aussi, l'un de ses talents : L'iroujutsu. Revoyant sa prestation lors de l'entrainement au shunshin, je compris assez vite, après une moue troublée, pourquoi il avait si mal atterrit et pourtant connu aucunes séquelles... Je pris même la peine d'en parler à mon interlocuteur.

- L'iroujutsu ? J'avais mis ton rétablissement durant l'entrainement avec Hayato sur le compte d'une chance prodigieuse ou d'une endurance extrême. C'est une palette intéressante, sous doute très utile quand on se bat autant au corps-à-corps. Mon corps constellé de cicatrices et de brulures dû à une cautérisation rapide montrait que j'enviais un peu mon camarade...
Mon art médical à moi restait de serrer les dents et de fermer à la va-vite les plaies. Les bleues ? Pas possible... Les poisons ? Je ne préférais même pas y penser.

Suite à cela, mon hôte expliqua, avec mes précisions sur la nature du maté, que la première rencontre entre ses papilles et les volumes d'eau parfumés allait être sans appétissant apéritif. Opinant, je ne pus qu'apprécier l'intérêt de l'homme pour ma boisson...

Comment j'avais commencé le maté, cette boisson si rare à Suna ?

Suite à certains événements, conduisant le garçon froid que j'avais été à reprendre de la chaleur, j'avais subi de mon propre chef de nombreux entrainements sportifs... Un cadre de vie draconien, qu'il fallait convenir avec une alimentation en conséquence. Mamie-maté m'avait alors donné quelques feuilles et j'avais découvert un paysage gustatif m'entraînant de bout en bout de mon palais. Bref, j'avais apprécié, surtout que mon corps aussi avait bien aimé les effets de cette boisson aux saveurs d'ailleurs. Devenu assez expert, de par mes expériences, je fis couler un peu d'eau sur les feuilles choisies en conséquence, pour introduire pacifiquement Shirokuma à la douceur de cette mixture.

Prenant le contenant, l'homme ne le consomma pas immédiatement et attendit... Déjà, je testais un peu ses objectifs en proposant que l'on rentre dans le vif du sujet. Ne se démontant pas, il m'expliqua que c'était un sujet délicat : "Pas Hayato donc ?" Une idée un peu honteuse vint aussitôt. L'Akayuki n'était peut-être pas là pour me ponctionner des informations ou un peu de chaleur, mais bien pour ce que je pouvais apporter en tant que Yukio et pas en tant que "frère de...". La réaction de mon interlocuteur, regardant derrière lui, me fit plisser les yeux. J'allais rentrer dans une machination quelconque ? Bien vite, encore, je me trompais.

Un jeune Nozomo, s'intéressant au genjutsu... J'étais alors, comme Hayato, un expert dans le clan et ses paradoxes. Aider un petit m'apparaissait alléchant, je baissais alors un petit peu ma garde. Nous n'étions pas en politique, nous voulions uniquement apporter à un jeune homme la sérénité et la capacité, ainsi que la place, de se développer correctement.

M'asseyant, je pris une posture sérieuse et intéressée en amenant mes bras devant moi, sur la table, penché en avant les yeux dans le vague, réfléchissant, pour ensuite fixer le regard du buveur débutant face à moi.

- Je vois le genre, je n'ai pas entendu parler d'un jeune de chez moi qui sois curieux du genjutsu. Une grande partie de l'éducation des Nozomo repose sur le mépris de ces aptitudes-là, mais il y en a toujours qui passe entre les mailles du filet. "Moi, par exemple." Le fait que je n'en sache rien n'est pas étonnant : Je ne vis pas dans le domaine Nozomo et je ne suis d'un professeur de Kenjutsu, je n'ai jamais abordé avec mes élèves le ninjutsu ou quoi... Peut-être un jour, avec une passerelle en employant des techniques de ninkenjutsu. Je souris, apprendre ce genre de technique pouvait rentrer dans le cursus de mes oies, tout en jouant mon programme à moi... Ce petit Nozomo, il a un nom ? Parler avec Shirokuma était une chose, mais discuter avec le principal intéressé était une autre. Il y a des arts qui sont extrêmement mal perçus par mon clan : Le genjutsu, le poison... Hayato et moi avons eu de la chance de nous apparenter à des domaines peu appréciés, mais toujours accepté. Ce garçon ne doit jamais en parler autour de lui, sinon cela risque de s'ébruiter et lui amener des soucis. Je peux bien évidemment aller lui parler, autant que mon expérience serve à quelque chose !

Pour réponse, l'Ours Akayuki soupira de son inaptitude à l'aider. Je ne savais pas vraiment comment était le bonhomme, mais devoir faire appel à un tiers pouvait toujours être frustrant quand on aimait faire les choses soit même... Plus il y avait d'exécutant, moins il y avait de chance que la tâche soit bien faite. Heureusement, la sous-traitance ici restait à un. Avec un interlude chaud chaud chaud, qui me fit sourire, nous revenions à nos moutons : Shirokuma ne maitrisait pas le genjutsu, il ne pouvait donc pas développer les capacités de son élève.

- Peu de gens connaissent le genjutsu dans le village... À croire que les arts physiques ont toujours primé ici, pour autant j'ai pu subir quelques illusions. On peut développer autant qu'on veut nos muscles ou nos techniques, un peu de chakra extérieur dans nos cerveaux et nous sommes des enfants. Le Kai demeure la seule défense, mais pour l'apprendre il faut déjà pouvoir l'expérimenter avec quelqu'un qui le connait. J'ai eu la chance de croiser un enfant sans domicile qui connaissait quelques tours, mais sans ça je ne serais toujours qu'un guerrier sans défense contre le mental. Repensant à Kojimi, le mendiant, qui m'avait permis de maitriser le kai mais aussi quelques illusions, je me dis qu'il fallait que je le recroise... Histoire d'en apprendre plus. Hayato déteste le genjutsu, avec son intelligence et ses connaissances, il peut largement s'en sortir, mais cela le met dans une rage folle de subir ce genre d'assaut... À croire qu'il préférerait un bon coup de poings. "Moi aussi d'ailleurs."

Au fond, cela m'attristait de cacher ainsi mes quelques tours à mon frère... Ce secret, peu grave en vérité, me rendait parfois parano. En mission, je faisais bien attention à ne jamais manipuler ce genre de choses en sa présence. Un jour peut-être, j'allais devoir me découvrir pour le sauver, mais pour l'instant cela restait une honteuse capacité pour moi.

- C'est toujours affolant d'imaginer qu'un maitre du genjutsu puisse décimer une troupe de sunajin avec une illusion de zone...
Prenant une gorgée de maté, je commentai enfin le breuvage. Il est doux, alors ?

Sphinx. Yukio 021

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Feat Yukibro

 


Kuma avait volontairement donné à son interlocuteur une information qui, si elle ne représentait pas réellement un secret, n’était véritablement connue que d’une poignée de personnes, qui n’avaient aucune raison de chercher à l’ébruiter. Il était majoritairement vu comme un artiste martial aguerri, imposant et brutal, sa maîtrise des soins étant un outil parmi d’autres, qui lui permettait de renforcer une image de juggernaut inarrêtable, tout en lui apportant les moyens de surprendre ses opposants. C’était, à bien y penser, une utilisation qui se rapprochait de celle qu’on pouvait faire du genjutsu, art pour lequel il n’avait, malheureusement, aucun talent.

Yukio fit immédiatement le lien entre cet aveu et leur séance d’entraînement passée, ce à quoi le jonin s’était attendu, pour pouvoir mettre le jeune homme en confiance, avec une confidence camouflée. Il hocha la tête, pour soutenir ce qu’avait affirmé son invité, tout en affichant un sourire satisfait.

« Et oui, quand on est toujours en première ligne, ça s’avère assez pratique ! » Confirma-t-il en poussant un rire satisfait, en se grattant l’arrière du crâne. « Je ne tenais pas à me ridiculiser, devant deux des étoiles montantes de Suna ! »

Après avoir suffisamment noyé le poisson et amadoué le bretteur, le jonin était finalement passé à l’attaque, tasse en main, grâce à ce qu’il viendrait plus tard à appeler “la manœuvre Kazuki”. Même s’il n’en connaissait pas suffisamment sur son vis-à-vis pour se faire une opinion tranchée, il avait tout de même l’impression de faire mouche et de réussir à mener la discussion là où il le souhaitait, sans paraître trop lourd ou évident au niveau de son approche. En le voyant se rapprocher et aborder une mine attentive, il dut se retenir de dévoiler son sourire de marchand satisfait, conservant celle de l’enseignant en peine, qui était plus facile à faire accepter.

Yukio arrivait à diriger ses propos avec suffisamment de doigté, pour laisser le doute planer, quant aux suppositions de Kuma. Pour une entrée en matière, il pouvait toutefois s’estimer heureux. car il avait réussi à se rapprocher du vif du sujet, sans s’attirer les foudres du Nozomo. ce qui aurait été le frein principal à toute cette entreprise. Assimilant les informations que lui donnait l’épéiste, il opina du chef avec insistance lorsqu’il aborda les tabous des siens. Il porta de nouveau la main à l’arrière de son crâne, avec un air innocent.

« Pour l’instant, il vaut mieux que je ne te dise pas de qui il s’agit. Il ne sait même pas que je t’en parle, je dépasse déjà les bornes en te donnant ses informations. Je préfère ne pas abuser de sa confiance. » Répondit-il, avec un sourire gêné.

Comme à son habitude, il drapait ses mensonges de vérité, pour lui permettre de botter en touche sans éveiller le moindre soupçon chez son interlocuteur. Même s’il était assez facile de deviner qui était le sujet de leur conversation, l’Akayuki ne voulait pas augmenter les probabilités que les deux Nozomo se croisent et ne découvrent le pot-aux-roses. Yukio continua avec une analyse brève mais juste de Suna et les préférences de ses habitants, avant de baisser un peu sa garde. Enfin. C’était exactement l’ouverture qu’attendait l’Ours Blanc pour débusquer quelques renseignements croustillants. Feignant la surprise, il écarquilla les yeux au beau milieu de sa gorgée, avant de la poursuivre, pour finalement reposer le récipient sur la table, juste en face de lui, laissant ses doigts verrouillés autour de la tasse.

« Je suis mal placé pour critiquer tout ça, mais ce n’est pas à Suna qu’on trouve des exemples de délicatesse, c’est sûr ! » Acquiesça l’ursidé, avant de revenir sur ce qui l’intéressait réellement. « Tu connais le Kai ? Décidément, comme le Shunshin, c’est aussi une technique qui m’a posé beaucoup de problèmes, à l’époque… Toujours maintenant, cela dit ! Bouhahahaha ! » S’esclaffa-t-il, en s’avançant à son tour dans son siège. les pupilles pétillantes d’intérêt.

Il sentait le dialogue plus relâché qu’à l’origine, ce qui semblait être un bon moment pour enlever les gants et faire avancer les choses. Il laissa le silence se faire rompre par Yukio, avant de prendre une nouvelle gorgée de sa boisson, en réponse à sa question. Le liquide était moins chaud, permettant au trentenaire de se faire une meilleure idée de ce qu’il avait sous la main. Il goutta en fermant les yeux, attendant quelques instants avant de boire à nouveau, pensif.

« Tout comme pour l’Iroujutsu, je pense vraiment qu’il faudrait renforcer l’éducation de tout le village au Genjutsu, en favorisant les plus jeunes. Mais bon, c’est le genre de projet qui ne risque pas d’aider ma popularité quand… » Il s’arrêta au milieu de sa phrase, avec un sourire en coin, avant de rapporter la boisson à ses lèvres. « Hum, c’est pas mal du tout, un peu particulier, mais j’ai du mal à me faire une idée. Charge le un peu plus, ça m’aidera peut-être ! Tu as besoin d’aide pour quelque chose ? »

Détournant volontairement le sujet pour éviter de revenir sur l’information qu’il avait failli divulguer sur ses ambitions, il décida de retourner sur ce que lui avait dit le Nozomo plus tôt. Poussant son verre sur la table, pour le mettre à la portée du préparateur, il s’accouda dessus, posant son menton sur une petite plateforme, faite de ses mains jointes.

« Si je maîtrisais le Kai, je pourrais au moins l’aider à travailler ses illusions et les renforcer. Si je lui fais la surprise, je pourrais même lui apprendre à s’attendre à l’inattendu. » Résuma-t-il, en hochant la tête. « Tu penses que tu pourrais essayer de me montrer les ficelles ? Tu as fait des merveilles avec le Shunshin, j’imagine que tu pourrais me débloquer tout ça en deux coups de cuillères à pot ! » Appuya le shinobi, avant de claquer fortement des doigts, l’air embarrassé. « Huuum… Mais ça risque d’être compliqué de voir si je m’en sors,, sans illusion à briser, non ? C’est ça, le plus handicapant avec le Genjutsu, finalement… Compliqué, en autodidacte. »


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Feat: Kuma le sang.



On se sentait facilement en veine dans ces moments un peu fugaces : En discussion avec un chef de clan, autour d'une boisson que j'avais moi-même apporté en parlant d'un membre de son clan qui se risquait à des entreprises bien trop modernes pour le caractère conservateur des guerriers, et sans doute du village.

D'abord, Shirokuma avait affirmé sans papillonner que l'entrainement concernant le Shunshin avait été l'occasion de se soigner un bon coup : Les muscles déchirés par l'impact, il avait dû user de quelques moyens médicaux pour ne pas s'étaler de tout son long et continuer à tenir le rythme. Hochant la tête devant la nouvelle perception que j'avais de l'homme : Un combattant émérite et malin pour développer quelques talents utiles au combat, là où je m'étais arrêté à juste me battre et me cramer les chairs. La suite fut moins efficace : "Deux étoiles montantes de Suna" ?

- Ahah, il ne faut pas nous voir comme des étoiles... En tout cas, moi, Hayato est sur le devant de la scène, je ne recherche aucune place politique. Je fais mes missions, ça me suffit bien assez ! C'était faux, je briguai le titre de roi pourpre, mais cette place était désirée pour un idéal... Une vision du clan et de Suna. Les Nozomo laissent faire un adopté, mais pas les deux ! Dans un grand sourire, je pris une gorgée pour ralentir la discussion et éviter de dire des bêtises.

De toute façon, papoter n'était pas le but : Un Nozomo faisait du genjutsu et l'Akayuki avait choisi le moins visible des frères pour s'en occuper. Mon hôte refusa de donner le nom du petit, comme si j'allais compliquer les choses d'une manière ou d'une autre. Un peu frustré, je cherchai dans ma mémoire le visage et le nom des jeunes hommes que j'avais croisés durant mes cours : Peut-être même Bunbei ou Kazuki étaient concernés.

"Comment je pourrais le savoir ? Ils n'allaient pas mobiliser les illusions dans la cour du domaine... Ils ne sont pas si cons."

Pour autant, c'était ma chance de parler du clan et du village, mettant à l'oral quelques observations que je gardais pour moi depuis des années. Shirokuma réagit derechef en validant mes propos timidement avant de revenir sur ce qui l'intéressait, visiblement : Le Kaï.

Il ne maitrisait pas cette technique, chose assez dur à entreprendre vu le manque de genjutsu dans le village... Comment lui en vouloir ? C'était pourtant un problème quand on pensait à la probabilité d'en trouver à l'extérieur. C'était comme partir sans défense dans une fosse bardée de lame... L'intérêt dans le regard du vétéran, sans doute habilité à certains secrets et responsable d'un clan majeur de Suna me fit sourire. Il ne fallait pas se tromper : Je n'étais pas un fanfaron, mais j'appréciais cette façon de regarder.

J'ouvris la bouche pour parler quand le triumvir repris la parole : L'éducation des genin au genjutsu ainsi qu'a l'iroujutsu, c'était effectivement une bonne idée quand on pensait au nombre de blessures qu'on se faisait dans une mission. Avoir une routine de guérison des plaies, ça pouvait sauver pas mal de monde... On n’était jamais à l’abri d'une hémorragie à cause d'un kunai ou d'un shuriken. L'absence de fin au discours du buveur de maté amateur me fit tiquer.

Pourquoi ?

Il voulait me pousser à la curiosité ? Créer de la frustration ? Il cachait un truc ?

Encore une fois, je représentais bien mal le calme et le relâchement du samouraï. Sans relever le jeu oral de mon camarade, je le laissais me commenter son maté : Il fallait le charger plus pour qu'il se fasse une idée ? Goûtant ma propre boisson, refroidis depuis le début du service, j'en conclus certaines choses.

- Je ne peux malheureusement pas ajouter de feuilles tout de suite, il faudrait de nouveau de l'eau chaude et ça va dénaturer un peu ta boisson. Si tu prends un deuxième verre, je peux t'en ajouter, mais pour le coup il faut déjà finir celui-là... Je ne parlais pas des effets cardiaques, de toute façon vu la carrure et la santé du bonhomme, ce n'était pas un problème. Je tournai à plein régime depuis des années et j'allais très bien. De toute façon, je compte te laisser le kit et les échantillons, histoire que tu te fasses une idée sur d'autres feuilles, en chargeant plus ou moins ! Après un entrainement, c'est très bon vu que ça augmente la récupération musculaire et te redonne les minéraux que tu as perdus pendant l'effort... Bref, que du bon pour un combattant comme toi !

Ce n'était qu'une préparation, au final, pour la suite : Le trentenaire devant moi s'avança comme je l'avais fait précédemment pour m'avancer quelques idées sous couvert d'aider le Nozomo sous son aile. L'aider à apprendre le Kaï, c'était aider le genin... Je n'avais absolument rien contre le fait d'enseigner une technique quasiment commune, pour autant le jonin releva le principal problème de la manœuvre :

Pas de genjutsu, pas de Kaï.

Chose que je pouvais régler de manière évidente, pour moi, mais bien moins pour lui.  

- Tu veux apprendre, c'est la plus grande chose que tu puises faire, surtout si c'est guidé par des élans bénéfiques à la jeunesse. Je peux bien sûr t'apprendre la technique, de toute façon, il vaut mieux que le maximum de personne dans le village sache se prémunir des effets du genjutsu, pour éviter tout drame. Donc, te montrer les ficelles, oui, pour le genjutsu je peux sans doute demander de l'aide au gamin qui m'a montré, plus tard. Enseigner, c'était donner des outils et des défenses à un camarade. Respirant un grand coup, je faisais le tri dans les informations pour ne donner que le principal : Ce n'était pas un cours et j'avais tendance à parler beaucoup trop pour des tâches simples. Tu dois le savoir, la dissipation du genjutsu c'est surtout une affaire de chakra : Retenir, relâcher... Si je dois dissiper une illusion qui t'affecte, je vais transmettre de l'énergie dans ton corps pour perturber le flux qui te maintient dans la mouise. Si tu dois le faire toi-même, il faut alors le perturber seul et pour ça, il faut retenir une grande quantité de chakra pour le rejeter dans tes capillaires.

Honoka, qui m'avait appris la technique, parlait de jeter un caillou sur un miroir, moi je parlais plutôt de lâcher l'afflux d'un barrage... Chacun son image, sans doute que l'Akayuki pouvait m'en sortir une autre.

- La plupart des gens font le mudra de la chèvre, quand j'ai appris la technique, j’ai d'office testé en faisant circuler mon énergie par un autre endroit. Je lui montrai ainsi mon index et mon majeur posé contre mon front. Concentrer le chakra, relâcher le chakra... Je tendais la main, devenant un cobaye de ses essais. Pour le coup, perturber le flux d'un autre est d'abord plus facile, ça exerce... Et puis, je pourrais voir si ça marche ou pas. C'est beaucoup de sensation, ça fait bizarre au départ quand on se dit qu'on balance de l'énergie dans son propre corps, comme on remplit un sceau à un fleuve pour le relancer ensuite, mais on s'habitue. Je souris tendrement devant l'idée que ma première interaction avec Honoka était un banal entrainement...

Un enchainement.

- Après, la théorie, il faut toujours un peu de pratique. Une idée derrière la tête, je m'amusai d'avance de cette pratique-là.

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Akayuki Shirokuma
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Kuma n’avait eu aucun scrupule à profiter de son rang, ainsi que de l’affection que Yukio portait au maté, pour appâter le jeune Nozomo dans ses filets. Cependant, il savait que cela ne suffirait pas, en soi, à tisser de véritables liens, entre eux. C’était quelque chose d’obtenir un entretien, mais une toute autre de réussir à en ressortir quelque chose de constructif. Pour ça, le jonin essayait bien de faire usage de son charme habituel, au mieux de ses capacités. Pour le moment, il ne s’en sortait pas trop mal, ayant laissé ouvrir son invité en le laissant parler de sa passion, profitant d’un certain relâchement dans la conversation pour y glisser de l’auto-dérision et quelques compliments dans le mélange, l’affaire aurait dû rouler tranquillement. Malgré tout, même s’il n’avait aucunement à être malhonnête ou à mentir, pour mettre en place ce qui restait tout de même de la manipulation, Kuma avait l’impression que le bretteur voyait clair dans son jeu.

Quelque chose donnait l’impression qu’il était encore sur ses gardes, en quelque sorte, incapable de réellement se relaxer. Il doutait qu’il s’agisse du stress de rencontrer un Triumvir et encore moins d’une vieille histoire de haine clanique, mais il ne parvenait pas réellement à mettre le doigt dessus. Était-ce quelque chose de totalement personnel, qui le concernait directement ? En entendant la réaction du Nozomo, qui rabâcha une nouvelle fois la différence de parcours et d’ambition entre les deux frères, il se dit qu’il s’agissait peut-être tout bêtement d’un manque de confiance en lui, de la part du jeune homme, même s’il avait du mal à y croire, étant donné qu’il semblait tout de même dégager une certaine assurance.

*On porte tous des masques, après tout.* Songea-t-il pour lui-même, en haussant distraitement les épaules.

Remuant sa tasse, pour en faire tourner le liquide avec un air pensif, il le fixa un instant, avant de remonter des yeux calmes mais brillants vers son interlocuteur. Tapotant de l’index sur le récipient, il se redressa légèrement sur son siège en relevant un sourcil, interloqué.

« Hum… J’ai l'œil, pour ce genre de chose, Yukio. Même sans, n’importe qui pourrait voir que c’est un terrible gâchis. Tu ne te sous-estimerais pas un peu, des fois ? » Questionna-t-il, avant que les commissures de ses lèvres ne se fendent avec malice. « Les Nozomo, comme beaucoup d’autres clans chez nous, profiteraient bien plus de l’expérience de jeunes gens comme toi, plutôt que de se tenir à leurs vieilles traditions. Avec le bon soutien, qui sait… » Laissa traîner le jonin en pensant au vieux Senshi, avant de lever son maté, guilleret. « Place aux jeunes ! »

S’amusant de ses jeux de scène, qui l’aidaient à cerner la vivacité d’esprit de son invité, il comprenait de mieux en mieux l’intérêt que Ogawa pouvait bien lui porter. Il ne semblait pas dupe, quant aux réelles intentions de son ursid’hôte, mais continuait le dialogue, sans se démonter, pour essayer d’en apprendre davantage, sans doute sans trop se révéler. Sur bien des aspects, Kuma avait l’impression de faire face à une version plus jeune de lui-même, bien que celle-ci dépassait largement le niveau qu’il avait eu, au même âge. L’entretien repassa sur le thème de la boisson du jour, suite à l’aiguillage du martialiste, même s’il semblait avoir réussi à attiser un tant soit peu la curiosité du jeunot.

Inclinant sa tête et son verre dans le même mouvement, il en prit quelques gorgées, pour suivre les recommandations du connaisseur. Ce n’était pas mauvais, mais il avait peut-être effectivement eu la main un brin légère, pour commencer la dégustation. Enregistrant les nouvelles informations qui lui étaient données, il remercia son vis-à-vis, plongeant à nouveau dans ses pensées.

« Intéressant, ce pourrait être un bon atout, même pour nos aspirants. A condition de faire attention à la fréquence de consommation, on pourrait facilement le populariser, rien qu’avec ces vertues. Ce serait aussi parfait pour accompagner les rations en mission, ou pour les commerces, proches des terrains d’entraînement… » Pensa-t-il, à voix haute, mélangeant naturellement le médecin et le marchand en lui, prenant manifestement les propos qu’il entendait au sérieux.


Il allait sans doute se livrer dans ses propres petites expériences de dosage et de composition, avec le kit qu’allait lui laisser Yukio, mais cela pouvait bien attendre. Ils revenaient enfin sur le sujet qui l’intéressait vraiment et il aurait tout le temps pour faire ses propres tests, par la suite. Acquiesçant les propos de son professeur, il remarquait une fois de place l’aspect pédagogue du jeune homme, qui manquait à bien des gens qu’il avait pu voir, tout au long de son parcours académique et, plus tard, lors de certains de ses recrutements. Ses explications étaient limpides et montraient son expertise sur le sujet, sans pour autant perdre un néophyte. En dépit des doutes personnels que pensait avoir repéré Kuma, le senseï dégageait une confiance certaine, quand il se lançait dans les explications des sujets qu’il maîtrisait. Il savait se mettre au niveau de son auditoire et captait bien l’attention. Autant de qualités qui feraient un bon meneur et, un jour, sans doute, un chef éminent.

« Je préfère largement ton approche. On m’a toujours donné l’impression qu’il s’agissait de contrôle précis, je mettais ça un peu sur les mêmes bases que l’Iroujutsu… » Expliqua le Triumvir, en prenant son menton entre son pouce et son index, en observant la main tendue.. « Grosse quantité de chakra, qu’on libère en force. Ça a pas l’air si mal, dit comme ça. On est pas censé fermer les yeux et méditer, ou quelque chose comme ça ? »

Il se releva alors, pour être plus à l’aise, toujours face à son nouvel enseignant. Même s’il savait qu’il n’y aurait certainement aucune répercussion néfaste, il n’était pas parfaitement à l’aise, à l’idée de déverser une quantité brute de chakra dans une autre personne, sans restriction. C’était la base de nombreuses techniques médicales offensives, même l’usage en restait bien simpliste, en comparaison. Décidant de se fier à l’avis de celui qui savait ce qu’il faisait, il joignit les mains pour malaxer son chakra, commençant à l’accumuler avec un débit impressionnant. Il n’avait pas spécialement besoin de mudra, pour rassembler son énergie, le Nintai et l’Iroujutsu l’ayant habitué à un contrôle plus fluide, mais c’était tout de même un bon moyen d’accélérer sa production. Rassemblant ensuite tout ce qu’il avait emmagasiné dans sa main droite, comme il avait dû le faire pour dompter la Brise Printannière (avant d’y ajouter son Fûton), il avança le bras pour empoigner le bretteur, impatient de voir la mise en pratique de tout ça et, avec un peu d’espoir, d’impressionner le Nozomo. L’apprenti de la soirée avait bien trop forcé le déploiement de son pouvoir, ce qui se ressentait facilement, rien qu’à travers la fermeté de sa prise, qu’il tentait pourtant de garder souple.

Au premier contact, l’instinct du combattant s’était réveillé chez l’Ours Blanc, qui éprouvait une virulente envie de tester celui qui se trouvait face à lui, maintenant qu’il s’était mis en condition, en manifestant son chakra. Réprimant sa pulsion bagarreuse, il se concentra sur la tâche à accomplir, après une longue inspiration. Tout autour de lui, l’air semblait plus dense, plus lourd, à mesure qu’une tempête s’amoncelait en lui.

« Kai ! » S’exclama-t-il à voix haute, comme pour prévenir son entraîneur.

Il libéra son énergie en un flot brusque, qui sembla presque laisser un revêtement translucide, entre leurs mains liées. La quantité faramineuse de chakra était bien au-dessus de ce qui devait être nécessaire, pour un jutsu aussi basique, mais c’était également un étalage gratuit de sa puissance, mêlant ainsi l’utile à l’agréable. Il relâcha son emprise une fois le transfert effectué, dévisageant son camarade avec une curiosité affichée, soucieux de savoir comment il s’en était tiré.

« Alors ? C’était bien ça, non ? » S’empressa-t-il de demander, en inclinant le visage sur le côté. « Autant avec un chakra étranger, je vois l’idée, autant avec le mien, je n’aurais aucune idée de si je m’y prends correctement ou pas, à mon avis. »

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Feat: Le bro Kuma



J'avais vu, depuis toujours, le fossé entre Hayato et moi : Plus grand, plus fort, plus intelligent... J'étais en arrière, il me fallait un truc à moi. J'avais toujours envié, d'une certaine maniére, le grand dadais. Le katana n'était pas personnellement ma caractéristique principale, c'était la conséquence de la formation Nozomo... Formation qu'avait refusé mon aîné en se concentrant sur l'arc.

S'il se mettait à l'art de la lame, il pouvait sans doute me rattraper très vite... Il avait la capacité pour.

Non content de vouloir le rattraper, voir le dépasser, je voulais le faire sur un terrain qui m'était inconnu… Mais pas à lui. J'avais appris le fuuton pour devenir comme mon frère, autant par compétition que par envie de lui ressembler. Adopter son affinité primaire était une façon comme un autre de me rapprocher de lui, mais aussi pour avoir mon petit succès à moi. Il n'avait pas vraiment développé le ninjutsu, préférant des arts plus concrets tel que le nintaijutsu... Moi, je voulais être bon partout : Kenjutsu, ninjutsu Katon et maintenant le ninjutsu fuuton. Une compétition saine que j'étais le seul à éprouver, lui, je sentais bien qu'il se plaisait à être en avant pour me pousser à m'améliorer.

"Un mur que je dois passer."

Alors, devant la réaction de Shirokuma concernant la fratrie dont je faisais partie, je ris jaune. Un gâchis ? Me sous-estimer ? Je ne pus que le rejoindre sur le conservatisme des Nozomo et ne saisis pas, trop concentré sur mes propres pensées, à ses sous-entendues sur le soutien.

- Sans doute que c'est un gâchis, tout vient à temps à qui sait attendre. D'un grand sourire, je répondais à sa dynamique en levant mon contenant également. Pour le reste, j'y travaille !  

Il n'était pas un psychanalyste et nous n'étions pas là pour traiter de mon syndrome de l'imposteur ou de mon léger complexe d'infériorité qui me poussait, étrangement, à tripler les entrainements et les moyens de m'améliorer. Sans doute que j'étais, à travers mon poste de jonin, amenait à être productif, responsable... Un climat un peu anxiogène, si on ajoutait les missions pouvant conduire à la mort.

"Cela donne envie d'être le meilleur pour pas clamser, ou faire clamser les autres."

Tout de suite, le marchant eu des idées pour implémenter le maté dans les rations de combat du village après mes petites explications : Avoir un stand de maté ou une dose fournit par Suna ne me déplaisait pas, à condition que l'on ne passe pas à un usage militaire. Je n'imaginais pas comment on pouvait mobiliser le maté pour des usages autres que relaxant et culinaire, mais certains cerveaux malades pouvaient s'amuser à user d'autres plantes dans la boisson pour fournir des effets plus que stimulant...

- C'est une bonne idée, on voit que tu penses à tout ! Effectivement, il ne vaut mieux pas en abuser, une à deux tasses par jour et avant les efforts... J'ai entendu parler de types qui s'écroulaient, car ils faisaient du sport après. Personnellement j'en bois quasiment tous les matins pour me réveiller, mais à force mon corps a dû s'accoutumer à l'effet excitant. Cela ne me fait plus grand-chose, comme le café dirons-nous ! C'est une excellente disposition prés des terrains d'entrainements et pour les ninjas en mission, cela pourrait marcher étant donné que cela se conserve bien.

Je coupais volontairement mes réticences concernant le poids, même si cela ne représentait que quelques feuilles. Un shinobi devait être le plus léger possible et un stock de maté à a ceinture prenait la place de kunai ou de shuriken plus utile en combat. Bien entendu, mes ultimes craintes de dérives psychotropes ne passèrent jamais mes lèvres.

Moi ? Paranoïaque ?

Hayato commençait à déteindre sur moi, c'était affolant. Alors que je commençais à expliquer le kaï, arrivant sans doute à une partie plus importante pour le triumvir, puisque je sentais bien vite son intérêt grandissant le long de mon discours. À la fin de mon cours qui me paraissait adapté, bien plus que la plupart de mes discours assommants, l'Akayuki me confirma apprécier la chose et m'expliqua qu'il avait toujours vu ça comme s'approchant à de l'iroujutsu.

- Je ne connais pas assez le ninjutsu médical pour te dire si vraiment, c’est différent, tu le sais mieux que moi. Pour le coup, ce n'est pas vraiment une question de précision, mais plutôt de contrôle du chakra et même, dirons-nous, de sensation. Je me tapais le front, aillant oublier la partie sensorielle de l'exercice. Effectivement, il faut fermer les yeux pour couper ce sens au genjutsu. Si l'illusion passe par l'ouïe ou l'odorat, cela ne change rien, mais ça aide à se concentrer.

"Et laisser une fenêtre d'attaque pour notre adversaire..."

Assis devant mon hôte, je le vis se lever pour tester la technique : Malaxant son énergie par un mudra, je sentis rien qu'a la faible distance qui nous séparait la puissance de celle-ci. La combinaison de son mental et de son physique rendait son chakra puissant et, il fallait le dire, autoritaire. Mon bras tendu fut pris, évidemment, et je sentis la pression de son "aura" en plus de sa poigne.

L'homme devant moi était un combattant.

Loin de moi l'image d'un Shirokuma politicien et mollasson, j'avais vu bien vite que le bonhomme était un artiste martial et une bête d'effort, ce qui m'avait plu, mais je sentais en lui, à cet instant, un esprit guerrier qui me rappelait un personnage de mon passé... Musashi. Celui-ci m'avait glacé de son aura guerriére et je voyais bien que l'Akayuki qui me tenait le bras était fait du même bois que le samouraï. Des hommes faits pour s'opposer aux autres et montrer leur force dans un combat, des guerriers qui s'élevaient dans l'effort et porter un art à bout de bras. Mon observation, doublée d'une sensation de pesanteur légère, fut coupée par le simple mot prononcé par le triumvir et la dose de chakra qu'il déversa dans mon bras : Des frissons, remontant le long de mon poignet jusqu'à mon biceps qui, sous l'effet, se crispa un poil. Puis vint le tour de mon épaule, ma nuque et mon visage alors qu'une autre branche de son énergie partait le long de mon torse jusqu'à s’affaiblir, puisque c'était ici que le réseau de méridiens était le plus fournit.

Son énergie, déversée en moi, était comme une vague qui s'affaiblissait alors que le fleuve prenait des cours multiples. Dans ma métaphore, avec la puissance du courant, je ne voulais pas être sur les berges...

Quittant le contact, l'Akayuki me dévisagea comme un élève à son professeur. Un peu sonné et frileux de cette sensation, puisque c'était quand même une énergie extérieure qui passait sur des chemins normalement empruntés par MON énergie. Je réussis à lui sourire d'un air un peu coquin, en agitant mon poignet comme si je le relaxais après avoir dormi dessus. Il me questionna et je ne pus que blaguer :  

- Pas mal ! C'est le maté qui te donne autant de pep's ? Je rigolais, avant de le regarder dans les yeux. Je disais donc : Après, la théorie, il faut toujours un peu de pratique.

Si Shirokuma exécutait la prise de contact de nos chakras comme une vague, ici j'exécutais ma technique comme un petit affluant qui se connectait au lit, sans troubler le courant. Par l'intermédiaire du sens de la vue, par l'échange de regard, je diffusais une image illusoire : Les tiges de haricot avaient poussé miraculeusement du sol avant d’attraper férocement les membres et commencer à se tortiller pour se rejoindre sur le torse. Je développais le mouvement de mes végétaux pour qu’ils soient plus fluides, plus organique… Comme si de vrais haricots attaquaient le guerrier. Bientôt, l'Akayuki fut en l’air. « C’est le moment d’ouvrir mon haricot ». Avançant vers ma proie, je dégageais autour de moi ce légumineux de taille considérable qui devait me permettre d’apparaître dans ce nouveau monde. Levant mon bras droit, je le mis, dans le genjutsu, à la hauteur du front de Shirokuma.

- Montre-moi que tu peux sortir de mon illusion. Je ne prenais aucun plaisir à piéger mon camarade, enfin si, surprendre quelqu'un par des talents insoupçonnés était toujours agréable... Les conséquences ? Un Nozomo faisait du genjutsu, pourquoi pas deux ? L'Akayuki n'avait aucune raison de cafter à qui que ce soit et Ogawa avait déjà constaté cette capacité chez moi.

Yukio l'illusionniste, une honte pour son clan, mais un surprenant adversaire.

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Feat Yukibro

 
Plus que n’importe qui d’autre, Yukio semblait très dur avec lui-même. Kuma avait même l’impression que ses compliments lui glissaient dessus, ou qu’il les prenait comme des plaisanteries absurdes, des politesses à éviter de prendre au premier degré, ce qui n’aurait pas pu être plus loin de la réalité. Le Nozomo semblait tenir son aîné en très haute estime et devait sans doute se comparer à lui, sur chaque étape ou aspect de sa vie. Cela n’était pas sans rappeler à l’Ours blanc la rivalité qu’il avait toujours entretenu avec son homonyme, qui composait avec Ogawa et lui, le Triumvirat Akayuki : Shiro. Même si, il fallait l’avouer, Kuma était bien lui de tenir ce dernier dans son coeur, contrairement aux deux frères, qui avaient tout de même l’air en très bons termes, cela renforça encore davantage son identification au jeune bretteur. Il était venu pour faire sa propre pub et se montrer sous son meilleur jour, mais pourtant, plus il en apprenait sur son interlocuteur et plus celui-ci attisait son intérêt et son respect. Comme il s’en était si bien vanté lui-même, il avait l'œil, pour ce genre de chose et il savait que le jeunot irait loin, même sans la moindre interférence. Toutefois, avec les bonnes connexions et quelques coups de pouce en coulisse, il deviendrait possible de lui faire atteindre des sommets à une vitesse vertigineuse. Autant d’idées que le martialiste comptait bien se garder dans un coin de la tête, pour faire jouer ses relations et voir ce qu’il pouvait tirer, pour donner un boost bien mérité à la carrière de ce jeune homme.

Même s’il faisait de son possible pour donner le change, Kuma remettait lui aussi constamment ses propres capacités en question. Il savait ce qu’il valait et se rendait compte aussi bien de ses forces que de ses lacunes, mais son niveau ne lui suffisait jamais. Il lui fallait toujours se pousser plus loin, plus vite, plus fort. Sans relâche. Le vétéran trentenaire avait fait trop de missions et vécu trop de guerres, où il s’était retrouvé totalement impuissant face à des forces écrasantes, pour se contenter de ce qu’il avait. Chacun de ces échecs lui avait retiré autant de parties de lui-même, des choses et surtout des gens, qui lui tenaient à cœur. Il avait beau jouer les intouchables, les plaies qui en résultaient n’avaient jamais cicatrisé et il ne savait pas combien de plus il pourrait en porter. Alors, comme un junkie, il courait désespérément après son prochain fix de pouvoir, en anticipant déjà celui qui suivrait.

Lorsqu’il entendit le sabreur valider ses idées de réappropriation du maté, l’Akayuki écarquilla les yeux à leur paroxysme, avant de battre frénétiquement des paupières l’espace d’une seconde, sincèrement surpris, s’étant lui-même à peine rendu compte qu’il avait fait ses propositions à voix haute. Embarrassé, il s’attrapa l’arrière du crâne de sa main libre, pour se gratter le cuir avec le rire d’un gamin prit à rêvasser en plein cours.

« Désolé, déformation professionnelle, haha ! » Avoua-t-il, en notant tout de même consciencieusement les informations supplémentaires qui lui étaient données. « Dès que je découvre un bon produit, j’ai tendance à me perdre en conjectures ! Après, si un expert les valide, c’est que je tiens vraiment quelque chose ! »

Cela aurait sans doute pu être vu comme de la flatterie sans grand fondement, mais il n’en était rien. Il savait reconnaître un connaisseur, lorsqu’il en avait un, face à lui. Il avait hâte de voir si le jeune homme dégageait la même sensation de confiance et de maîtrise, sur des domaines utilisables sur le terrain. Après la boisson, il l’écouta donc avec intérêt lui prodiguer de nouvelles astuces, concernant le Kai. Le marchand n’était visiblement pas tombé si loin que ça de la vérité, au final, en rapprochant l’art de briser les illusions à celui de la médecine. Contrôler son chakra et se concentrer avant tout sur les sensations, à quelques détails près. La différence principale était dans la façon d’utiliser la-dite énergie, bien plus directe et simpliste, en définitive, pour se soustraire au Genjutsu.

Il en vint rapidement de la théorie à la pratique, avec son petit tour de force, s’amusant de la surprise de son senseï, qui donnait l’impression d’avoir été aspergé d’eau froide. Il acquiesça à la question de Yukio, en haussant négligemment les épaules, s’enorgueillant plus qu’il ne l’aurait avoué des appréciations de son camarade.

« Il faut croire, c’est vraiment une boisson miracle, hein ? » Plaisanta-t-il au sujet du maté, avant d’être interloqué par l’étrange tournure de phrase de son camarade. « La pratique ? Mais… On vient de la faire n..? »

Soudainement, Shirokuma se retrouva seul, au beau milieu de sa terrasse. Observant rapidement de tout côté pour essayer de comprendre où était passé l’énergumène, un son à ses pieds le fit bondir en arrière, pour éviter une attaque manifestement venue du sol. Arrêté en cours de route, il put voir des racines noueuses lui agripper sèchement les chevilles, remontant le long de son corps en l’enserrant péniblement.

« Un Kekkai..? » Supposa-t-il, sans comprendre la situation dans laquelle il se trouvait, par manque d’habitude.

Il essaya bien de se dégager par la force, mais rencontra une résistance impressionnante de la part des tiges, qui ne tardèrent pas à le soulever, bien au-dessus du sol, sans qu’il n’ait la possibilité de faire le moindre geste. Il ne savait pas si Yukio était en train de retourner sa veste ou s’ils étaient tous les deux en proie à une menace inconnue, mais l’Ours Blanc considérait ses options en grinçant des dents, incapable de faire prévaloir sa force. Circonspect, il aperçut un énorme haricot devant sa mine déconfite, qui s’ouvrit lentement en dévoilant un étrange paquetage : Le Nozomo, qui s’approcha alors comme un spectre, qu’il était impossible de repousser.

Fort heureusement, il apporta un éclaircissement fort apprécié à la victime de l’illusion, qui finit enfin par comprendre dans quoi il était plongé. Cette fois-ci, il n’y avait donc plus de doute possible : Ce type faisait bel et bien du Genjutsu, malgré les blocages inhérents à son clan ! Pour qu’il le révèle de la sorte, cela voulait dire que la méthode de Kuma avait porté ses fruits. Une relation de confiance s’installait déjà entre les deux individus, même si elle n’en était encore qu’à ses balbutiements, cela restait un pas en avant considérable, dans cette relation. Rasséréné, d’apprendre sa situation, le jonin se relâcha en expirant doucement. Il ferma les yeux en se rappelant les conseils de son professeur et commença à malaxer son chakra, en essayant, cette fois-ci, de viser une dépense plus raisonnable, vu qu’il n’avait personne à impressionner, cette fois-ci.

La sensation paraissait si réelle et pourtant, rien n’avait changé. Déformer ainsi les perceptions, déplacer les frontières du réel sans crier gare, tout en laissant le tout paraître naturel… Une spécialité tout bonnement terrifiante, de l’avis du spécialiste du corps à corps. Prenant son temps, il se remémora les instructions de l’illusioniste, en essayant la sensation qu’il avait eu, plus tôt, en expulsant son énergie dans un corps étranger. Il lui fallait maintenant reproduire cette injection, mais en surdosant son propre corps, cette fois-ci. Une fois satisfait de la quantité de pouvoir qu’il avait accumulé, il rassembla sa détermination et décida de se jeter à l’eau. Comme un castor qui détruisait son propre barrage, il laissa ce qu’il avait rassemblé se répandre comme un torrent brutal, dans son corps tout entier. La sensation le grisa quelque peu, mais, lorsqu’il rouvrit les yeux, il ne s’était rien passé. Les racines étaient toujours bien nouées autour de lui et le bretteur, juste en face de lui. Légèrement touché dans son égo, il referma les paupières, en fronçant les sourcils, en répétant le même processus qu’il venait d’exécuter, en augmentant son débit, pour trouver un juste milieu entre son premier essai sur autrui et celui qu’il venait d’échouer, sur lui-même. Contrôle et sensation. Tout ça, finalement, rappelait beaucoup un rêve, dans lequel il pouvait paraître impossible de sortir ou même de suspecter l’aspect onirique de la chose, peu importe à quel point il pouvait sembler délirant. Yukio lui avait donné la clef, il ne restait plus qu’à l’utiliser.

Au fond de l’esprit de Kuma, celui-ci couvait une tempête terrible, qu’il était prêt à relâcher avec force, pour revenir à la réalité. A nouveau, il laissa le chakra déferler en lui, pour court-circuiter ce qui était en train de l’affecter. Cette fois-ci, il retrouva davantage la sensation qu’il avait eu, plus tôt, quand il avait testé la technique sur le jeune volontaire. Cette fois-ci, il n’y avait plus d’erreur possible. Inspirant à nouveau, il leva l’index et le majeur, collés, de sa main droite, toujours incapable de se mouvoir davantage.

« Kai ! » Cria-t-il à voix haute, instinctivement, en faisant éclater son chakra.

Cette fois-ci, le résultat fut tout autre. La sensation ne tarda pas à s’évanouir mais, très vite, Kuma s’étala sur le sol, sans tout de suite comprendre ce qui s’était passé. Sous le coup de l’illusion, il était resté dans une position précaire et inconfortable, qu’il avait été bien incapable de maintenir, une fois les lianes disparues. Les billes grandes ouvertes, il se rassura très vite de voir que Yukio n’avait pas vraiment bougé et que tout était revenu à la normale. Il n’osait même pas penser à ce qui aurait pu se produire, si le Nozomo avait eu des intentions belliqueuses. Impressionné, il se passa la main sur le menton, avant de se relever, en s’épousssetant les vêtements ensablés. Bluffé, il planta son regard dans celui de son invité, avec le sourire enfantin de quelqu’un qui venait de se découvrir un nouveau jouet.

« Si simple, et pourtant si complexe… Je comprends mieux, maintenant. » Résuma-t-il, encore sous le choc. « Avec ça, ça devrait le faire… Je ne pensais pas qu’il y avait autant de cachottiers, chez vous, dis donc. » Plaisanta l’Akayuki, avec légèreté, avant de reprendre un ton plus sérieux. « Ne t’en fais pas, ton secret sera bien gardé, avec moi. »


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Feat: Le bro Kuma



“Qu’est ce que je fabrique ?”

Un coude sur la table, relié par un lien fin de chakra avec mon hôte, je cherchai au fond de moi des pistes m’amenant à avoir ainsi délivré mon secret : Au final, pas grand chose. J’aurai pu, sans mal, esquiver tout cela en faisant venir le petit mendiant, un autre jour… Mais j’avais préféré jouer de ma surprise. Le risque de divulgation du secret augmentait...

“J’ai un secret, peux tu le garder ? Jure que tu garderas celui-ci. Ce serait mieux de l’enfermer dans ta poche ou l’emporter dans la tombe… Si je te le montre, alors je sais que tu ne répéteras pas tout cela. Deux personnes peuvent garder un secret si l’une d’entre elles est morte."

Oui, mais, on était déjà à quatre personnes qui savaient que je faisais du genjutsu… Le mendiant, qui m’avait appris. Ogawa avec qui j’avais utilisé cette compétence contre Noka et maintenant l’autre leader Akayuki. Je me comptais dedans, bien entendu… Plus le temps passé, plus la nouvelle allait tomber aux oreilles des mauvaises personnes.

“Eh bien, tant pis ! Je n’ai pas peur du clan…”

Mais en cet instant, je ne pensais pas aux Nozomo.

“Il déteste vraiment le genjutsu…"

Soupirant et émergeant de cette réflexion longue pour moi mais bien courte pour la réalité, je me concentrais sur l’homme devant moi. Quelques compliments sur mon expertise du maté et me voilà prêt à montrer mes aptitudes ? “Non, ce n’était pas ça.” Une confiance alors ? Il était assez tôt, même si je me doutais que le triumvir devant moi n’était pas du genre à faire des ragots ou à jouer de secrets en politique. “Cela pourrait desservir Hayato ?” Au sein du clan, oui, sans doute… Un frère traître à la tradition, cela causait pas mal de remous. Moi-même, qui voulait être vaguement roi pourpre, cela pouvait pas mal m’emmerder.

Non, j’avais mobilisé le genjutsu pour aider, en fait. Je voyais un guerrier ayant une faiblesse et qui voulait s’améliorer, pour lui et pour son élève, alors cela m’avait touché… Que Shirokuma puisse sauver un pair d’illusions, cela pouvait lui sauver les fesses dans les missions et celles de ses élèves. “S’il lui parle d’un de ses aînés utilisant le genjutsu, cela rassurera aussi le petit.”

Dans la dimension éthérée, cadre de mon illusion, j’étais debout, dans un haricot devant le brave homme alors que la réalité me voyait plutôt assis à attendre. Ce n’était qu’une petite technique, facile à mettre en place et radicale à détruire. Vu le chakra déployé par mon aîné, c’était une simple blague… Voilà déjà que je percevais des mouvements. Des tressaillements dans l’homme debout qui traduisait des mouvements plus précis dans le genjutsu : Un mudra, des yeux fermés. Bientôt, ma manigance allait tomber… Un utilisateur d’illusions ne sentait pas le Kaï qui se concentrait, mais le lien qui se brisait au débouché.

Un petit moment passa, ce que je devinais comme des tentatives répétées : Une, deux, trois ? Combien j’avais mis, pour ma première sortie ? Combien de temps pour briser le lien ?

Ce fut le cas ici, même si le raz de marée d’énergie physique et mentale qui expulsa ma connexion me fit l’effet d’une sortie de l’eau précipitée. Sans doute aussi pour l’akayuki, peu habitué à passer d’un monde à l’autre, qui tomba à la renverse en sortie de piste. Le regardant, de ma position assise, je me demandais si je devais me lever pour l’aider ou pas ? Non pas que j’avais pitié, mais c’était moi qui l’avait foutu dans cette position, par la surprise, alors par politesse je ne devais pas l’aider ?

Trop tard, il se leva derechef pour épousseter son habit. Le commentaire vint bien vite : Simple, mais complexe. Le Kaï demandait effectivement un certains contrôle et en pratique ce n’était jamais vraiment commun… La psyché humaine pouvait créer bien des choses, et rester calme avec des monstruosités devant les yeux c’était…

“La vie d’un shinobi.”

Bien vite, le triumvir déclara qu’il y avait bien des cachottiers chez les Nozomo. Je ris, un peu honteux, avant d'arrêter… J’avais compris certaines choses. J’avais aidé Shirokuma pour m’aider aussi : Vivre dans le secret, c’était se mettre un couteau sous la gorge soit-même. Je n’étais pas de ces hommes qui étaient des mines à secrets, surtout pas pour mon frère : Je faisais du genjutsu pour mieux me protéger et protéger les autres, je restais une lame affutée et un ninja compétent. “Les illusions pourraient nous sauver la mise.” Pour le clan, je m’étais développé en opposition avec leurs valeurs… Et un roi pourpre moderne se devait de présenter des atouts tout aussi précurseurs. Au-delà d’un homme illusionniste, j’étais un homme éclectique !

Un roi pourpre ouvert ?

Alors, quand mon hôte me déclara qu’il allait garder le secret, je me levais pour lui tapoter l’épaule :

- Ne prend pas un air aussi solennel. Je me moquais ouvertement de ma propre faiblesse, il y a quelques secondes. C’est un secret, mais au fond je suis bien mieux lotis que ton génin : Aide le à développer ses compétences et parle lui de son allié dans le clan. Il se sentira moins seul. Qui sait ? J’aurai besoin d’hommes capables de faire fi des anciennes valeurs pour changer le clan. Je soupirai, un peu perplexe de mes propres efforts pour sortir de ce carcan mental qu'étaient les Nozomo. On apprend pour se défendre, je n’ai pas honte… Je n’ai plus honte, en fait. J’ai toujours voulu être un ninja polyvalent et je le suis, un peu, peut-être pas assez. C’est dans l’action qu’on voit ses limites, je pense que tu vois ce que je veux dire. Donner l’image d’un sabreur permet de surprendre avec une boule de feu, ou une illusion, c’est parfois ce petit temps de surprise qui sépare la victoire de la défaite… Je ne devrais pas avoir peur de montrer à mes alliés mes forces, pour qu’ils tirent parti de mes compétences.

Je parlais sans doute plus à moi qu’à lui… Pour me convaincre que j’avais fait le bon choix et que ce n’était pas grave.

- J’ai un peu de mal en taijutsu, c’est vraiment un aspect que je maîtrise mal… Je peux donner des coups de poings, mais les figures ou le nintaijutsu comme Hayato, c’est hors de ma portée ! Je m’ouvrais un peu, notamment sur mes faiblesses. Une étape dans ma relation avec le nouveau consommateur de maté ?

Cet homme n’était pas un requin, j’en étais persuadé.


Sphinx. Yukio 021

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