Une longue semaine avait été nécessaire avant qu’Emiko ne reprenne parfaitement ses marques. Elle avait eu l’occasion d’obtenir un bref entretien avec la Nidaime, qui lui servait également de professeur en médecin à l’occasion, et de remettre les choses au point. Ses obligations avaient été rappelées à la jeune jônin, quelques conseils donnés et des précisions sur sa nouvelle équipe fournies. La veuve blanche avait également passé un peu de temps avec Raion, la cheffe du clan Kamiko. Il était important de mettre les formes, comme le répétait souvent Façade et Emiko avait accepté de l’écouter, ce que lui conseillait également Raison. Ce laps de temps lui avait de surcroît permis de se remettre la tête dans ses entrainements, ce qui ne pouvait pas lui faire de mal.
Tout cela conduisait la kunoichi à cette matinée ensoleillée où elle allait enfin faire la rencontre des membres de sa nouvelle équipe. Elle avait envoyé un courrier à chacun pour leur expliquer qu’ils avaient rendez-vous directement chez elle en cette journée, à dix heures précises. Tatsuya avait préparé un petit encas, composé essentiellement de daifuku à l’anko et de thé vert. Sur son trente et un, Emiko avait opté pour un kimono blanc décoré pas des fils d’or représentant une carpe. La tenue qu’elle portait n’était absolument pas indiquée pour le combat et pas spécialement plus au voyage ni à un quelconque trajet en ville. La jônin était chez elle après tout.
* Vous êtes sûrs de vous ?
- Franchement je trouve ça bien trop classe pour une bande de mioches.
- Je n’ai que quatre ans de plus qu’eux.
- Et alors ? C’est quand même une bande de morveux.
- Des morveux capables de nous ôter la vie sans spécialement forcer.
- Le cœur est le plus puissant des muscles !
- Retourne te coucher Combatif, tu vois bien qu’ya pas d’adversaires.
- D… Dame Emiko, je… Je pense que cette tenue donnera l’air d’une femme sûre d’elle et avec de l’expérience.
- N’est-ce pas légèrement trop ? J’ai peur que le tout fasse un peu formel.
- Oh… Oui, je… C’est l’idée. Faire de cette rencontre un moment particulier, sortir la scène du quotidien pour marquer leur esprit.
- Après tout pourquoi pas ? L’idée du petit se tient Emiko-sama.
- Vendu. *
Attendre le groupe ne serait pas particulièrement long et la kunoichi en profita pour terminer de préparer leur visite. Il fallait bien évidement entendre par là qu’elle agissait comme un inspecteur des travaux finis et s’assurait des tâches données à sa domestique. Considérant que le tout était parfait, elle alla fermer la porte de la chambre de Yagi. Il était hors de question que ce microbe la dérange pendant qu’elle rencontrait ses subordonnés. Comme l’avait demandé Emiko, les membres de l’équipe devaient attendre d’être tous arrivés avant de se présenter à sa porte. Ils furent reçus avec respect à ce moment par la quadragénaire qui les mena vers le salon. L’endroit était propre et le mobilier témoignait des moyens de la jônin.
* Je… D… Dame Emiko. Vous devriez vous incliner.
- Devant des morveux ? Puis quoi encore ?!? Plutôt mourir !
- Du calme. Pourquoi faire une telle chose Façade ?
- Oh… Eh bien… Par simple politesse, pour leur témoigner votre considération.
- Ne sont-ils pas à la fois les cadets et les subordonnées d’Emiko ? Il me semble qu’il serait plus à propos qu’eux s’inclinent et non l’inverse.
- Oh, je… Oui, oui bien sûr. Ce… C’est justement l’idée, rompre avec le formalisme de la situation et leur témoigner d’emblée notre respect. Cela pourrait aider à les amadouer.
- Pas bête.
- Franchement, qu’est-ce que vous ne me faites pas faire… *
Lentement, la veuve blanche s’inclina. Sa révérence était suffisamment longue et marquée. Se redressant après deux secondes, elle sourit chaleureusement à ses nouveaux équipiers. De son regard tendre, elle les détailla rapidement. La jeune Hyuga n’avait pas l’air commode, la Aburame était haute en couleurs et le Uchiha qu’elle avait déjà préalablement rencontré était à prendre avec des pincettes.
« Kamiko Emiko, ravie de faire votre connaissance. Installez-vous je vous prie. »
D’un subtil signe de la main, la jônin désigna plusieurs fauteuils confortables installés autour d’une table basse. Les sucreries y attendaient le groupe de chûnin et de la vapeur s’échappait de la théière. Initiant le mouvement, la veuve s’approcha du siège qui serait le sien. Déplaçant quelques plis de son kimono, elle se prépara à s’assoir sans froisser le tissu. L’ambiance était douce et chaleureuse, quant à la jônin, elle donnait l’air d’une jeune femme aimable et gentille accueillant ses invités avec hospitalité. Tout cela était factice, mais avec le temps, Emiko avait appris à particulièrement bien donner le change. La kunoichi était devenue une actrice hors pair, rivalisant avec les meilleurs maîtres en kabuki.
.JENAA
Hyûga Yume
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Je poussais un hurlement de rage et je renversais mon bureau d’un geste violent. Ichigo recula d’un pas avec une grimace. C’était extrêmement rare que je m’énerve ainsi, mais je n’en pouvais plus. Je n’en pouvais plus de ces changements de sensei ou de chef d’équipe. Bordel ! J’en devenais vulgaire. J’en pouvais plus. Comment on était censé se construire en équipe si en face ça ne tenait pas du tout ! Et après on s’étonnait qu’entre nous, notre petite équipe de trois, soit plus soudée face à ces changements de maître ou de chef. Je regardais le… non carnage que je venais de faire. J’étais trop organisée pour qu’un renversement de bureau soit vraiment impressionnant. Je me massais les tempes.
« Yum-chan ? Est-ce que… tout va… - LA FERME ! »
Ichigo se tut immédiatement et recula d’un pas sagement. Je me mis à faire les cent pas. Non, c’était juste… pas possible. Je n’en pouvais plus. Elle voulait être notre cheffe ? Vraiment ? Une Kamiko ?!
« Une Kamiko ! Elle se fout de moi ! Elle le sait pourtant que la dernière fois qu’on a fait une mission il est partit aux prostituées ! Mais non ! Elle pouvait pas nous laisser tous les trois ?! C’est pas comme-ci on était DES PUTAINS DE CHUNINS ! Et qu’on savait se gérer tous les trois ! »
Je fulminais. Je n’en pouvais plus de ces changements, de ces indécisions… Est-ce qu’elle allait manger pour tous les autres ? Peut-être pas. Mais clairement elle allait devoir faire ses preuves avant que je ne lui accorde ma confiance. À voir Hako et Akira, mais je n’allais pas les aider pour elle à les coordonner ou les détendre. Ichigo attendit sagement dans un coin que je me calme avant de m’aider à redresser le bureau.
J’avais enfilé ma tenue noire habituelle ainsi que ma veste de chunin pour me rendre au domaine des Kamiko. J’attendis les deux autres avant de les saluer d’un hochement de tête et un petit sourire.
« On a encore le droit à une nouvelle « cheffe », on prend déjà les paris sur combien de temps elle va tenir ? »
Je fronçais légèrement les sourcils avant de les suivre jusqu’à la porte de notre nouvelle cheffe. Elle arriva, et s’inclina, savait-elle reconnaître la mort devant elle ?, on allait pas s’entraîner immédiatement. C’était flagrant. J’inclinai la tête en silence avant de la suivre dans son salon notant tout autour de moi. Je ne savais pas pourquoi… je la trouvais étrange, je plissais les yeux en la regardant avec attention. Thé et sucreries… Était-on des shinobis ou on était là pour broder un kimono. Je m’assis, très droite, en face d’elle, sans un mot. Elle avait eut nos dossiers… Pas nous.
« J’imagine que vous avez lu nos dossiers, Kamiko-san, pourriez-vous vous présenter rapidement pour ceux ne vous connaissant pas ? »
Et dire que je n’avais pas envie de lui obéir sans qu’elle eut fait ses preuves était… un euphémisme. Je ne lui accorderais pas ma confiance si facilement.
Aburame Hako
Konoha no Chunin
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Comme à son habitude, Hako s'était levée trop tôt, pour se lancer dans sa routine habituelle : un bon petit déjeuner, nettoyer sa jolie (autoévaluation) frimousse et tenter de peigner ses cheveux rebelles (même si on ne les voyait guère sous son éternel bonnet vert grenouille), un petit "échauffement", une engueulade avec sa mère qu'elle avait réveillé à cause des explosions, des corvées et un pour finir un petit échauffement combatif avec sa génitrice... Etait ensuite venue l'heure de se rendre en sautillant gaiement (et trop en avance) au point de rendez-vous que les membres de la redoutable équipe n°2 de Konoha s'étaient fixés.
Plus que des coéquipier, les jeunes chuunin étaient devenus de véritable amis. Des amantes pour elle et Yume. Akira était un peu le petit frère un peu idiot, faible et ennuyeux qu'elles se trimballaient : chiant mais aussi adorable. Parfois. Par moment. Pas souvent. Et une nouvelle fois, un nouveau senseï allait leur être attribuer. La minuscule Aburame était à la fois impatiente de le découvrir, pensive à propos de l'instabilité de leur chefs d'escouade et agacée. Avaient-ils vraiment besoin d'un jônin (ou même d'un chuunin soit-disant plus expérimenté) pour les encadrer ? Le lutin vert de Konoha s'estimait tout à fait capable de diriger elle-même leur équipe ! Pas besoin d'un étranger qui foutrait le bordel dans leur travail d'équipe ou essaierait d'imposer ses vues et ses idées, sans doute peu imaginatif. Qui la briderait (les senseï étaient si tatillon et timorés !).
Hako avisa avec plaisir la douce silhouette de sa tendre Hyûga. Le noir lui allait parfaitement, surtout avec sa longue chevelure de jaie (dommage qu'elle ne puisse pas enfouir sa tête dedans en public). Le gilet de chuunin, moins. Il masquait ses délicieuses formes féminines. La minuscule Aburame ne portait pas le sien, qui trônait comme un trophée ramené d'Uzushio dans sa chambre, lui préférant son éternelle tenue vert-pomme pleine de froufrous et de poches secrètes recelant mille et une surprises déplaisantes pour l'ennemi. Pas question de se couler dans le moule ! La flamboyante kunoichi devait se distinguer, se mettre en avant.
En tout cas, la tenue (et le visage fermé) de Yum-Yum était un message subtil. Sa Hyûga adorée était en mode "service-service", strictement militaire. Genre "je viens et j'obéis car c'est les ordres". Et Hako la connaissait depuis assez longtemps pour déchiffrer le "mais ça me saoule" sur son doux visage marmoréen de Hyûga. Honnêtement, même si la petite et imagine Aburame se voyait bien diriger l'équipe, elle reconnaissait (bon gré mal gré) que Yume ferait sans doute (peut-être) une meilleure capitaine. Leurs précédent senseï avaient d'ailleurs (honteusement) reconnu ce fait et l'avait entraînée (favoritisme !) dans ce but. Sa délicieuse amante interdite aux yeux lavandes pâles arrivait à établir une impossible balance entre ses initiatives débridées et inventives (mais risquées) et la passivité réfléchie, la prudence parfois excessive d'Akira. Même si dernièrement, le sort qui s'était acharné sur le jeune Uchiha l'avait rendus plus sombre et plus agressif. La gentillesse et les attentions de sa belle Hyûga pouvaient aussi l'aider à surmonter ça... Comment un étranger allait-il réussir à s'intégrer dans cette dynamique ?
La kunoichi vert-pomme salua gaiement sa petite amie secrète, pour lui apporter un peu de bonne humeur. Impossible par contrer de tenter de la bisouiller dans les rues de Konoha... La Hyûga aux yeux lavandes pâles laissa tomber un sarcasme qui fut accueillit par un sourire de requin. "Hummm... ça va dépendre de combien on l'humilie si elle nous impose encore une sorte de test à la mords moi le nœud." pépia joyeusement le lutin vert de Konoha, son imagination fébrile concoctant déjà quelques stratégies vicieuses et humiliantes. "Remarque, ça me permettra p't'être de frapper encore un peu Akira, pour lui secouer les puces."
Même si elle refusait de l'avouer, la kunoichi vert-pomme se faisait toujours un peu de soucis pour son coéquipier/rival/ami/petit-frère avec un gros radis blanc. Sautillant joyeusement partout, elle salua gaiement le jeune Uchiha quand il arriva, histoire de le mettre à l'aise par leur routine habituelle : elle qui sautait gaiement partout, lui qui boudait, l'invectivait sur son hyperactivité malséant ou se mettait (trop) en retrait.
Apparement, leur nouvelle responsable (enfin, ça c'est ce qu'elle croirait) serait une Kamiko. Hako n'avait guère été impressionnée par le dernier jônin de ce clan qu'elle avait eu brièvement comme encadrant lors d'une mission mémorable. Mais étant de nature toujours optimiste, la minuscule chuunin était prête à laisser une chance à la nouvelle venue. "Espérons en tout cas que notre nouvelle cheffe ne soit pas trop un boulet à se traîner. On a assez d'Akira !" plaisanta le lutin vert de Konoha dans un sourie étincelant. Elle soupira peu après avant d’enchaîner. "En tout cas, j'espère qu'elle me laissera m'exprimer. De toute façon, même si c'est un poids mort ou une inutile, suffira que je me donne à 200% !"
L'endroit était splendide et accueillant.Riche aussi. Hako, venant d'une famille tout à fait banale (à part l'origine Inuzuka de sa mère) du clan Aburame lançait des regards curieux (et envieux) partout. Naturellement, elle avait (nonobstant cet incapable de Fumetsu) un a priori positif sur les Kamiko. Mais en temps que tisserands : la jeune Aburame qui aimait les froufrous était en effet cliente de leurs soieries et autres beaux vêtements (hélas souvent hors de prix). Cependant, en tant que ninja... Cela semblait plus douteux.
Leur nouveau sensei était plutôt âgée (enfin, selon l'évaluation du lutin vert de Konoha à la figure et stature de fillette) mais splendidement conservée. Elle semblait plutôt amicale et chaleureuse. Hako nota une sorte d'étincelle de reconnaissance dans le regard d'Akira. Il l'avait peut-être déjà croisé. Hako par contre ne connaissait nullement cette Kamiko Emiko (il faut dire que la kunoichi vert-pomme était un brin autocentrée) et lui dédia son éternel sourire conquérant. Ses yeux d'émeraudes étincelant de malice étaient d'ailleurs plus attirés par les sucreries (même si elle préférait le salé) que par la jônin. Par habitude, la minuscule kunoichi laissait les discussions et autres politesse à ses coéquipiers, bien plus diplomates et au fait de ses choses là. Mais elle écoutait et classait toutes les informations dans son cerveau analytique d'Aburame...
"Aburame Hako, meilleure chuunin du monde. Enchantée et bienvenue à bord !" salua néanmoins avec morgue le lutin vert de Konoha, voulant quand même tester jusqu'où elle pourrait pousser le bouchon avec cette Emiko à l'apparence précieuse et policée. Sans gêne, elle s'installa avec désinvolture pour se servir à la fois en thé et en sucreries. Yume, qui s'était visiblement levée du mauvais pied attaqua immédiatement, inquisitrice, rigide et droite. Toute la froideur acérée du clan Hyûga dans la voix. Hako souriait, s'amusant d'avance du spectacle. Son amante secrète pouvait être si... impériale. Hako avait envie de la chatouiller pour briser ce masque froid...
Après quelque échange, la kunoichi vert-pomme décida de prendre la parole à son tour, adoptant un ton joyeusement provoquant. "Nan, mais allons directement au cœur du problème, au plus important..." commença la minuscule Aburame d'un ton extrêmement sérieux et grave, avec cependant ses yeux vert étincelants d'amusement à grand peine contenu. Ses coéquipiers sentaient déjà venir quelque débilités ou provocations dont le lutin vert de Konoha avait le secret. Ils ne furent pas déçu. "... Est-ce qu'on aura des réductions sur les produits Kamiko ? La nouvelle collection de sous-vêtements de cet été est à tomber, mais mon dieu les prix ! D'ailleurs... Pourquoi on dirait que moins il faut de tissu, plus c'est cher ? Il me faut des strings..." Elle tourna légèrement la tête pour lancer un regard malicieux à sa Yum-Yum. "... Pour aller sous mes yukata, bien sûr. Même si j'pourrais ne rien mettre, mais p'pa est contre..."
Uchiha Akira
Konoha no Chunin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: INTENDANT - CHUUNIN - RANG B Ryos: 2850 Expérience: (3458/1200)
Je n'avais pas trop fait attention au contenu de cette missive. Je m’étais simplement rendu au lieu de rendez-vous ou j’avais rapidement retrouvé une Yume révoltée. Hako, un peu plus docile étrangement, ne s’était que pliait à l’éventualité de devoir ridiculiser la femme avant d’espérer pouvoir me frapper pour me secouer les puces. La vie n’était pas bien glorieuse ces derniers temps, je le savais, mais j’avais repris les choses en main non ? On avait de quoi être fier de moi non ? Non ? « Je suis là hein. » soufflais-je en m’avançant un peu plus et en retenant le soupir qui menaçait de me trahir à l’instant où elle s’exprima à nouveau. Nous n’étions plus parties en mission ensemble depuis longtemps, j’en avais conscience, mais je n’étais plus le même. J’étais ce qui aurait rendu fier Kyoshiro, du moins je le croyais. J’avais fini par me voiler la face avec tellement de conviction que rien ne pouvait me convaincre que j’avais tort.
Ce qui fut moins assuré, ce fut bien quand je vis qui allait être à la tête de notre équipe et ce qui se passa exactement dans mon esprit à ce moment. J’avais couché avec ma supérieure. J’avais. Couché. Avec. Ma. Supérieure… Déglutissant avec difficulté, je mis un certain temps à réagir quand Yume l’agressa à moitié et qu’Hako commença à… A parlé lingerie et soyons honnête, je savais très bien ce que le clan Kamiko pouvait faire pour en avoir découvert ladite collection directement sur les hanches de cette femme. Je devais ramener la discussion sur un sujet neutre qui n’éveillait pas tout un tas de souvenirs des plus agréables malheureusement. « Hako, tu dérangeras Kamiko-San à un autre moment, je crois qu’on a mieux à se dire pour le moment non ? », tournant la tête vers Yume, je la rappelais à l’ordre, nerveusement - quoi que bien loin de ce que j’avais pu être il y a des mois et surtout des années - la tension fût en réalité à peine palpable. « Et elle n’y est pour rien, elle n’a pas décidé de s’occuper de nous spécifiquement. » soulignais-je donc.
J’espérais qu’elle n’avait en aucun cas connaissance de qui j’étais quand nous avions… Enfin bref, « Elle suit les enseignements de Yuriko-Sama avec moi, c’est quelqu’un de confiance. », je n’en savais rien, c’était un espoir en réalité, mais elle ne m’avait jamais paru… Méchante, elle était douce, délicate, franchement convaincante et passionnée, mais pas autre chose. Quoi qu’il en soit je ne nierais pas le fait de la connaître, j’éluderais simplement à quel point je la connaissais. « Vous aviez quelque chose de précis en tête pour cette rencontre ? » demandais-je alors plus posé. J’espérais sincèrement qu’elle n’en dirait pas trop nous concernant.
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Je n'avais pas trop fait attention au contenu de cette missive. Je m’étais simplement rendu au lieu de rendez-vous ou j’avais rapidement retrouvé une Yume révoltée. Hako, un peu plus docile étrangement, ne s’était que pliait à l’éventualité de devoir ridiculiser la femme avant d’espérer pouvoir me frapper pour me secouer les puces. La vie n’était pas bien glorieuse ces derniers temps, je le savais, mais j’avais repris les choses en main non ? On avait de quoi être fier de moi non ? Non ? « Je suis là hein. » soufflais-je en m’avançant un peu plus et en retenant le soupir qui menaçait de me trahir à l’instant où elle s’exprima à nouveau. Nous n’étions plus parties en mission ensemble depuis longtemps, j’en avais conscience, mais je n’étais plus le même. J’étais ce qui aurait rendu fier Kyoshiro, du moins je le croyais. J’avais fini par me voiler la face avec tellement de conviction que rien ne pouvait me convaincre que j’avais tort.