Équipe Massho [Pv team Massho : Otohime, Isasu, Fubuki]

Un sourire allant d’une oreille à l’autre était désormais bien installé sur le visage de Masami depuis quelques jours déjà. Si bien que ses parents et ses frères avaient questionné l’état mental de la jeune kunoichi, qui leur avait répondu par un : “vous allez voir.” Donc, depuis une bonne semaine, la jeune Fûma était de meilleure humeur qu’elle ne l’avait jamais été, même après avoir déclaré à l’équipe Tsubaki qu’elle devait malheureusement tirer sa révérence de leur formation des plus destructrice.

Non, elle n’était pas soudainement devenue débile, mais enfin, on commençait à reconnaître sa puissance. Masami allait enfin devenir une cheffe d’équipe officielle. On l’avait convoqué à la tour du Kage pour lui expliquer qu’on lui donnait la charge complète d’une équipe. C’était la première fois depuis sa nomination en tant que chunin qu’on lui mettait à charge l’évolution et l’apprentissage de genin - bien sûr, elle avait déjà mené des missions autant solo qu’en équipe, mais jamais on ne lui avait donné cette autorité - et la jeune femme le voyait comme une reconnaissance de tout le travail qu’elle avait accompli.

Lorsque l’on avait remis à la Fûma les dossiers de ses nouveaux élèves, elle les avait feuilletés rapidement ; Kaminari Isasu, quelque chose, quelque chose, chose de ranton, douze ans, garçon ; Naïbu Fubuki, même chose, même chose, truc de glace, douze ans (aussi), garçon (aussi) ; Uzumaki … Otohime ?! Tiens, même pas besoin de regarder de regarder ça !

Certainement, devant la remise du dossier d’Otohime, Masami avait regardé l’homme qui les lui avait remis, l’interrogation plein le visage :

«Je me plains pas, mais pourquoi bouger Otohime aussi ? C’t’une Chunin, pis c’est pas comme si j’ai la puissance de feu de la faire s’asseoire si a écoute pas - bon, ça j’pense que personne peut, mais quand même …
- La raison est simple pourtant. Depuis qu’Otohime est en équipe avec toi, elle semble mieux se canaliser qu’avant et le village a jugé qu’il pourrait être des plus pertinent de la laisser avec toi avant que la prochaine destruction de sa part soit plus que la place centrale d’un petit village.»

Logique. C’était la seule réponse qu’avait Masami à tout ça et il fallait avouer qu’elle trouvait ça vraiment bien que son amie se retrouve dans la même équipe qu’elle encore. Ça rendait la tâche un peu moins stressante, surtout qu’Otohime avait déjà été cheffe d’équipe, elle-même (ouioui, cheffe d’équipe, Otohime.)

Elle avait donc envoyé le mot de la retrouver au terrain d’entraînement à toutes ses pupilles. Évidemment, dans le cas d’Otohime, elle n’avait pas laissé son gorille aux obus monumentaux savoir qu’elle allait être son chef, voulant la surprendre.

La jeune Chunin avait donc décidé d’attendre ses élèves, armes posées plus loin, posture plus ou moins décontractée (elle était quand même un peu nerveuse de rencontrer des genins tout frais, SES genin tout frais.)

Ça m’avait fait mal de quitter mon équipe et j’avais eu vraiment de la misère à l’accepter, mais on m’a expliqué que l’équipe Tsubaki était déjà à un niveau vachement avancé, qu’il était temps que les chuunins soient remis sur le marché pour aider les plus nouveaux.

J’ai attendu chez nous qu’on me donne des informations sur ma nouvelle équipe, me disant que peut-être on avait finalement arrêté de me prendre pour une grosse incompétente finie et que la colère du sekai venait finalement de redescendre.

Mais non; j’ai un nouveau chef d’équipe, en fait. Ça reste de l’ostie d’marde, mais ça se tolèrera peut-être si on me donne pas quelqu’un de pire que moi. Malgré ma grosse dépression (ELLE est morte, j’ai pas encore eu le temps de digérer), j’ai fait l’effort d’aller voir c’était qui ma nouvelle flotte de destruction après m’être un peu décrottée.

Pis j’y suis allée avec tout mes boum-boums, parce que j’étais prête à nuker mon nouveau boss pour prouver ma supériorité – si je suis meilleure, clairement qu’on va me mettre cheffe d’équipe –. De toute façon, l’autre devait bien se douter que je prendrais absolument aucun ordre de quelqu’un de plus pathétique que moi anyways, de un parce que je suis une grosse orgueilleuse finie, de deux parce que je suis toujours en crise pis que mon idée de tuer déraisonnablement un autre être humain ne m’a pas quittée.

C’est mon seul drive dans la vie, en ce moment. Tellement ruiner quelqu’un que le village va avoir peur de ne pas m’avoir de son côté. Comme ça, quand je voudrai être jonin, le kage va tellement se chier dessus en me voyant dans son bureau qu’il aura pas le choix de dire oui.

J’ai passé dans les rues en ayant l’air d’une grosse tueuse qui venait de recevoir son premier versement, pis ça allait pas en s’améliorant, au moins jusqu’à ce que je sois rendue pis que je vois quelqu’un.

Pis j’ai tout de suite compris.

OH MON SAGE DES SIX CHEMINS, OUI.

ÇA, J’SUIS DOWN EN CALISSE.

«C’EST-TU TOI LA CHEFFE?! T’ES RENDUE CHEFFE PIS TU ME L’AVAIS PAS DIT.»

Là, j’étais de bonne humeur; j’ai laissé tomber tout mon arsenal à terre (mon sac a soulevé plein de poussière pis a fait une grosse secousse d’à peu près Doton rang B) pis j’suis arrivé à côté d’elle pour l’attraper avec mes bras.

J’ai pogné sa taille, je l’ai squeeze comme un petit de 4 ans squeeze un chat, pis je l’ai soulevée dans les airs parce que je suis une grosse guenon excitée à l’adrénaline pis à la promesse qu’on va pas me chier dessus à toutes les dix minutes.

Esti, j’suis sauvée.

«Bin sont où les autres? Y’ont l’air de quoi, c’est tu vraiment des petits nouveaux?»

Pis j’en ai vu un arriver. «OH REGARDE-MOI ÇA, LE PETIT ENFANT TOUT NEUF. VIENS-ICI, T’ES AU BON ENDROIT-»

Ça m’a pas pris longtemps pour attraper l’enfant en guise de salutation. Je lui ai fait pareil qu’à Masami, mais lui c’était plus facile; je l’ai serré tellement fort dans mes bras qu’il touchait plus le sol pendant au moins une bonne vingtaine de secondes, avant de réaliser que…

Bin, c’est un enfant, là.

Un peu plus et je lui avais donné une visite guidée de mes deux montagnes sacrées. Faque je l’ai redéposé pour m’excuser : «pardon le jeune, j’suis juste vraiment de bonne humeur! Je suis contente qu’on soit en équipe, je suis certaine que tu seras bien entrainé dans pas longtemps!»

Pis je lui ai mis une ou deux tapes sur l’épaule (… plutôt dans le dos). Mais des bonnes tapes, parce que je contrôle pas ma force quand je suis excitée, qu’est-ce que tu veux que j’dise. «Bon, présente-toi à Masami pis moi, qu’on sache un peu t’es qui. Moi c’est Otohime, pis j’aime faire exploser des affaires!»