Un Uchiha, pourquoi pas ? A force de couler des jours heureux, au sein de Konohagakure no sato, aux antipodes de sa prime jeunesse, Suyu se laissait aller à ses sempiternelles pensées et craintes. Sera-t-elle à la hauteur des attentes de ses pairs.
Katsuya avait tendance à être aveuglée par son zèle immodéré, seule monnaie d’échange, selon elle, pour remercier le village de l’avoir recueilli. Ce flot de pensées fut balayé par les dernières consignes paternalistes du chef de famille Akakitsune Daïsuke. Ce dernier, que la jeune femme chérissait pardessus tout, venait d’enfiler sa tenue de voyage. Marchand de son état, il devait acheter quelques matières premières, dans les contrées voisines. Prodiguant un dernier sourire à sa smala, le patriarche quitta la maison, pas sans un tendre baiser pour sa femme et d’affubler un clin d’œil à sa petite fille, voguant vers de nouvelles aventures.
Suyu, confuse de n’avoir su comment réagir au départ de son père adoptif en un jour aussi important, s’empourpra aussitôt, mais fut interrompu par un rire discret derrière elle. Sa mère Saya, qui n’avait pu s’empêcher de rire sous cape, face à la scène se déroulant sous ses yeux, apposa un baiser sur le front de sa petite Suyu, qui avait tant grandie.
-Prends, bien soin de toi, c’est tout ce que je veux Souffla t’elle
-Oui mère ! Se raidit elle
Tel un animal battu, qui n’a connu que la rudesse, comme seule rétribution, bien que dix années se soit écoulées dans une famille pourtant aimante, n’avait réduit à néant ce fossé que la taciturne Katsuya, avait dressé entre tout être, tantôt respectueux, tantôt belliqueux. L’enfant prodigue s’inclina respectueusement devant sa tutrice, incapable de la prendre dans ses bras. Elle s’éclipsa dans un sourire forcé.
En ce mois d'Uzuki (Avril), la jõnin appréciait particulièrement longer le petit fleuve parcourant le village, où pullulait ses arbres préférés les Sakura, pour l’heure en pleine éclosion. Immanquablement la jeune femme repensa à son entrevue avec l’Hokage, qui lui en avait servi un thé des plus exquis. Son flot fut encore interrompu quand ses pas l’emmenèrent non loin de l’académie, où un braillard dont les vociférations parasitaires l’empêchèrent de raisonner convenablement.
- Pourquoi c’est pas un combat raaaaah ??!!! Pesta le braillard.
La voix tonitruante faillit lui faire rebrousser chemin, si un détail n’avait pas retenu son attention. En contrebas de l’institution, un groupe de ninja s’entrainait sur le même cours d’eau, qu’elle avait arpenté jusque-là. Trois aspirants ninja, dont le braillard barbottait dans la marre, s’entraînaient à faire convenablement circulait leur chakra dans leurs pieds, pour rester à la surface.
Une sensation de chaleur dans ses tempes et dans son dos, stigmates de sa honte, parcourue la brunette, devant son ignorance. Suyu ayant gravit les échelons à la vitesse d’une comète et en avait dédaigné certaines bases. Si la jeune femme ne voulait être qu’une étoile filante, cette scène lui commandait d’y remédier.
Après une minutieuse enquête, dont Suyu avait le secret, il s’avéra qu’un Uchiha semblait prodiguer des leçons. Seul inconvénient : sa réputation de taciturne solitaire semblait dépasser la qualité de ses enseignements. Lorsqu’elle entendit cela, Suyu faillit s’égosiller dans un rire guttural et eu tout la peine du monde, de se contenir. Il ne pouvait s’agir là, que d’un signe à son attention.
Résolue la jeune femme apprit que le dénommé Akira, chunin de son état, résidait chez un certain Kyoshiro, dans le quartier résidentiel, en centre-ville. N’ayant aucune contrainte, Katsuya décida de rejoindre les lieux.
Deux coups à la porte, personne, cas-cela-ne-tienne, elle attendrait.
Le seul moyen qu’ils avaient trouvé pour éviter que je ne pète de nouveau les plombs avait été de me mettre sous tutelle en quelque sorte. Je pouvais faire ce que je voulais, mais je le faisais en rentrant le soir chez Kyoshiro, là où quelqu’un pouvait me garder à l'œil. Enfin façon de parler. Je suppose que l’idée était de m’offrir un environnement stable et de me tenir loin du cœur du problème. Pour ma part, je n’avais pas l’impression d’être vraiment mieux ici. Je n’avais pas vraiment ma place, quoi qu’il puisse dire où faire. Je savais qu’il restait là uniquement, car il ne lui était pas possible de vivre au côté de sa famille sans risquer des problèmes. De là à nier que cela ne me faisait pas du bien d’être loin de mon clan et de vivre normalement, d’avoir des conversations de fin de journée ou tout ce genre de choses. Il y avait un monde. Un monde énorme.
Mais comme toutes choses récentes, je finirais bien par m’y habituer et je finirais bien par en tirer parti, par en sortir grandi. Et puis l’avantage de Kyoshiro était quand même qu’il restait facile à tromper. Et qu’il était souvent en déplacement, soit pour des missions, soit pour sa famille, alors l’un dans l’autre, je pouvais m’accoutumer du peu de présence qu’il représentait au final. Aujourd’hui par exemple, il n’était pas chez lui et moi… Disons qu’on limitait mes accès aux missions extérieures tant que je n’aurais pas repris un minimum pied. Ça ne signifiait pas qu’il fallait m’empêcher de partir, mais étrangement, j’avais des jours de repos entre deux missions gradés.
M’occupant donc comme je pouvais, j’étais en pleine lecture quand on toqua à sa porte. Ne réagissant pas vraiment dans un premier temps, je finis par me lever de mon futon pour rejoindre la porte. L’ouvrant sans grande conviction, je découvris une brune que je ne connaissais pas vraiment. Sans doute une Jonin, une de celles qui n’avaient pas eu à gérer. « Salut. » soufflais-je pour commencer. Sa tête me disait vraiment un truc, mais quoi ? Enfin ou surtout. « Kyoshiro est parti hier en mission, il faudra se rapprocher de l’Hokage pour en savoir plus. » ajoutais-je finalement sans vraiment chercher à savoir ce qu’elle voulait. Si je ne la connaissais pas, c’était lui qu’elle devait chercher.
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Akakitsune Katsuya
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Tandis que la jõnin songeait à s’asseoir sur les marches du perron, la porte s’entrouvrit. Dans l’entrebâillement se tenait un grand jeune homme, dont le teint blafard n’avait d’égale que s’est cheveux laiteux. Grand tout du moins par rapport à elle, il la dépassait d’une bonne tête. Malgré son visage tuméfié et bleui probablement par des coups, le jeune homme, avait fort belle allure. Cependant la jõnin n’ayant ni connu les affres de l’amour et ni été courtisée, ne sembla pas sensible à ses charmes, ayant trop en tête l’entrevue ahurissante avec la Nidaime, quelques jours auparavant.
Le dénommé Akira semblait endormi, c’est du moins la déduction comportementale que se fit la jeune femme, peu encline à voir le miroir déformant d’un de ses congénères, aussi taciturne qu’elle.Kyoshiro pensa-t-elle Elle aurait probablement dû pousser son enquête un peu plus loin. Katsuya se blâmait de son empressement, négligeant ses recherches. A l’information de sa localisation, la jõnin avait coupé court, trahissant moins de 48 heures après, sa promesse auprès de la régente de la Feuille, d’être plus réfléchie, plus concentrée, du moins c’est ce qu’elle en retenait.
-Uchiha Akira je présume ? non il y’a méprise, c’est bien vous que je cherchais. Rétorqua l’Akakitsune sans plus de formalité.
Alors que Suyu patientait pour que le bel endormi, remette toutes ses idées en place, la jõnin par simple déformation professionnelle, le jaugea. Après l'avoir passé en revue de la tête au pied, elle en déduisit qu’il devait avoir son âge, à peu de chose près. Plantant son regard noir, dans les pupilles azures de son interlocuteur, la jeune femme reprit sur un ton monocorde.
-Pour faire simple je m’appelle Akakitsune le premier kanji pour la couleur rouge et le deuxième pour l’animal, le renard… Mais vous pouvez m’appeler Katsuya, comme je vous l’ai dit, c’est vous que je cherchais, j’ai besoin de revoir les bases et il n’est jamais trop tard pour s’améliorer, on m’a parlait de vous et me voilà… Je suppose que je pourrais vous payer, mon prix sera le vôtre, mon seul but est de progresser. S’enthousiasma un tantinet plus Suyu, s'emmêlant de ce fait dans la formulation.
Ne sachant ce que lui proposerait l’Uchiha, dont elle parvenait difficilement à s’abstenir de juger la réputation sulfureuse de son clan, Suyu tâcherait de s’émanciper de ses préjugés. Au pire, Burraka Idõ récolterait des informations intéressantes, dans le but de forger sa propre opinion, à l’instar de sa mission avec la Hyuga. Un seul mot d’ordre : rester ouverte.
Ce n’était pas forcément un secret que j’habitais ici, mais j’étais tout de même étonné qu’elle me connaisse. En fait, elle était là pour moi. Se présentant alors - et se perdant au passage sur son prénom - elle souhaitait revoir les bases, s’améliorer et elle avait entendu parler de moi. Elle avait besoin de mon aide, et elle voulait me payer pour ça. Même si j’étais devenu un fou dans la tête de beaucoup de monde, ma tendance à tendre une main vers les personnes en difficultés n’était pas du passé. Quelque part ça aurait dû me rassurer, mais ce que je ressentais était bien trop différent pour qu’un souvenir comme celui-là ne me ramène sur terre.
« Je ne veux pas d’argent, je vois même pas qui pourrais monnayer un enseignement alors qu’on fait partie du même village. » soufflais-je avant d’ouvrir la porte en grand pour l’inviter à rentrer. Fermant derrière elle, je n’étais pas franchement au meilleur de ma forme, pas non plus le plus avenant. « Qu’est-ce qu’il vous fait défaut ? » demandais-je finalement en me laissant tomber sur le sol pour m’asseoir sous la table. Je rangeais primairement mes affaires, pas franchement certaines que ça change grand-chose. C’était un tic, une preuve que j’étais plus nerveux que je le voulais. « Quoi qu’on ait pu vous dire sur moi, je ne suis pas comme mon clan et je ne suis pas adepte de l’enseignement par la violence. », jouant avec un crayon, je n’avais aucune idée de ce que je voulais prouver. J’étais vidé par tout ce que j’avais essayé de faire. Par mes échecs à la ramener, par ma faiblesse. J’étais désespéré et mon orgueil avait sans doute honte qu’on me voit ainsi. Faible, si loin de ce que j’avais réussi à être. Je n’étais plus si éloigné de mon clan, pas quand je m’entrainais seul - certes - mais avec les autres ? Kouta n’avait jamais eu de problème, il apprenait même bien à mes côtés. Il fallait peut-être simplement que je relâche la pression. Que je prenne une pause, sans penser à eux, à mon passé et mon futur.
« Je suis spécialisé en Genjutsu et en Raiton, actuellement je suis en formation pour maîtriser l’Iroujustu, mais j’ai aussi de nombreuses connaissances en Ninpo, Kaikenjutsu, Shurikenjutsu, un peu en Taijutsu. » annonçais-je comme pour me présenter. « Je suis assigné à résidence, ou au village grand maximum et sans autorisation de poursuivre une formation pour l’heure, quoi que vous cherchiez, j’ai du temps à revendre et la confiance de l’Hokage à regagner. », avais-je honte ? Sans doute, car si on m’avait interdit de continuer sur ce chemin, j’avais jusqu’à présent désobéi. Peut-être qu’un retour à la normalité serait bien venu et signerait mon retour. Je n’en savais rien, mais il fallait essayer. « J’ai récemment perdu quelqu’un et la légende n’étant pas très loin de la vérité, j’ai dérapé faute de savoir gérer mon deuil… Si toutefois vous vous interrogiez sur pourquoi j’étais privé de liberté. », une voix blanche, un regard froid, difficile d’ignorer les dégâts. Les détails, elle ne les aurait sans doute jamais et c’était mieux ainsi.
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Akakitsune Katsuya
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Si le teint porcelaine et l’attitude nonchalante du tuméfié Uchiha n’échappa pas aux plus bas instincts de l’adolescente, son surmoi et son air taciturne l’avait durant toutes ses années, protégée de tout élans romantiques. Tant est si bien que l’émoi, que produisait l’éphèbe dans son for intérieur, lui échappait totalement. Habituée à réprimer ses émotions, la jeune femme balaya d’un revers de main cette sensation inédite, ses doutes égocentrés prenant toute la place dans l’échelle de valeurs de ses préoccupations.
Akira entra dans le vif du sujet invoquant en premier lieu, ses inclinaisons pour le genjutsu. Suyu ignorait tout du sujet, si cela n’avait pas été retranscrit dans un livre. La jeune femme se demanda alors, si le chunin qui lui faisait face, pouvait la plonger dans une hypnose sans qu’elle ne le sût. Cette nouvelle idée qui lui fit froid dans le dos. Néanmoins, elle se dissipa lorsque le jeune homme bien de sa personne, entreprit vainement à rendre les lieux plus convenable, amusant au passage la jõnin.
Respectueusement l’Akakitsune, qui se confortait d'avoir sonner à la bonne porte, le laissa finir son énumération tronquée par ses pensées vagabondes. Puis l’aiguilla sur ce qu’elle cherchait. En outre, la kunoïchi ne manqua pas de noter cette attitude chevaleresque, bien que cet état de fait ne jouait pas en sa faveur. Kami merci, un jour de repos pour dominer ces hormones suffirait, se délectait déjà son surmoi aussi zélé que son hôte.
-Attention, j’ai aucun préjugé, je suis là à titre personnel et la légende auquel vous vous référez, si elle est de notoriété publique, sachez qu’elle m’a échappé. Akira-san, croyez-moi, je suis loin de tout ça et je ne peux mieux dire, quand je vous dis les bases, on parle de marcher convenablement sur l’eau, en ménageant son chakra, un henge solide et j’en passe et des meilleures, vous croyez la chose possible ? Répliqua Suyu d’un ton involontairement chaleureux.
Ce mélange détonnant entre ses désirs inavouables et sa morale archaïque matinée de son ignorance de choses aussi triviales, transcendant ses pulsions, la rendaient involontairement aimable et presque joviales. Ironiquement la jeune femme n'en avait même pas conscience.
J’étais assez étonné par sa réponse, mais dans un sens, ce n'était pas plus mal. Si mon sang n’entrait pas en compte, peut-être que je pourrais enfin trouver mon calme, occuper mon esprit le temps de quelques heures et puis elle cherchait à apprendre des choses simples, sans complications. Juste des bases que je maitrisais, que je n’avais qu’à lui apprendre sans avoir besoin de réfléchir. Je n’avais qu’à vivre l’instant et c’est tout. « C’est possible et même assez facile à mettre en place. » lui assurais-je dans un sourire naissant, timide et fragile. « Je connais l’endroit parfait pour ça, je pense même pouvoir vous concocter un programme assez sympa. » déclarais-je en me relevant. J’avais quelques idées derrière la tête, le genre qui pourrait nous prendre la journée sans finir sur les rotules.
M’éloignant le temps d’enfiler quelque chose de plus propice à un entraînement, je revenais en quelques secondes avec une allure plus sombre, moins décontractée, avec des armes visibles, « On peut commencé par marcher sur l’eau, puis un Kai, ça ne fait jamais de mal de pouvoir lutter contre les illusions, une paralysie temporaire pourrait être sympa, comme un Shunshin, mais vous devez l’avoir. Après un peu de Shurikenjutsu, comme le Shoshuriken, ou un peu de Taijutsu comme une tornade ou une bourrasque peut surprendre. », ça pouvait faire beaucoup, mais ça me semblait essentiel pour maîtriser les bases, à elle de faire le tri. « Connaître la base de chaque domaine est le meilleur moyen de pouvoir se sortir de toutes difficultés. Même si ça peut paraître inutile. », c’était loin d’être le cas. Combien de fois la base d’un art m’avait sortie d'affaires ? Sans doute trop pour en ignorer la réalité.
« Bien évidemment si vous connaissez déjà quelque chose dans tout ça, n'hésitez pas, ce ne sont que des suggestions. », ce qui n’en était en revanche pas, c’était de commencer dès maintenant. Je ne perdais pas de temps, jamais, j’avais toujours besoin de faire quelque chose pour ne pas sombrer, pour ne pas exploser. Aussi étrange cela soit-il, j’avais besoin de cette pause qu’elle m’offrait sans le savoir. « On y va ? » demandais-je finalement à la porte. Voir quelqu’un progresser me rappellerait peut-être que la vie pouvait évoluer, que je ne serais pas figé dans cette vie, dans cet instant, dans cette douleur.
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Akakitsune Katsuya
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Des préjugés ? évidemment qu’elle en avait. Grandir à Konoha sans avoir son opinion sur les Uchiha, les Hyugâ ou même les Senju, la chose était impensable. Katsuya aussi misanthrope qu’elle était, n’échappait pas à la règle. Seulement la jeune femme n’en faisait grand cas. La principale raison provenait du fait que les premiers à la mettre en garde, étaient ses parents adoptifs.
Cependant n’étant pas shinobi eux-mêmes, leurs arguments s’écroulaient sous le poids du folklore affabulateur propre à un petit village. En sa qualité de ninja supérieur, affranchie de certaines confidences, Katsuya mesurait le fossé entre les rumeurs et sa réalité sur le terrain.
D’autre part, son expérience avec la protégée de Yurikõ-sama, qui malgré sa noble naissance, ne l’avait vilipendée comme la roturière de bas étages, qu’elle aurait pu sembler à ses yeux, jouait plutôt en la faveur de son ouverture d’esprit. En outre, le jeune Uchiha lui semblait calme et réfléchi. Et lorsqu’il sembla en mesure de concocter un programme répondant à ses attentes, la jeune femme se félicita d’avoir suivi son instinct.
Si la plupart des techniques que le chunin au teint blême énumérait, ne lui était pas inconnues, Katsuya ne les maîtrisait pas pour autant. Le taïjutsu par exemple, avait toujours été une discipline attrayante à ses yeux. Seulement ayant déjà maille à partir avec ses lacunes antérieures, la jeune femme s’était jusqu’alors concentrée sur ce qu’elle savait faire, le ninjutsu. De plus, de part son côté solitaire, Suyu n’avait jamais requis d’aide extérieure. A ce moment-là et pour la première fois Katsuya comprenait combien ses travers, jouaient en sa défaveur.
Akira, qui s’était changer sans interrompre ses recommandations, semblait avoir hâte de s’y mettre. Ce sentiment était au-delà de tout entendement, partagé : Katsuya piaffait littéralement d’impatience de progresser. Sa seule ambition tenait dans le fait de se sentir enfin à la hauteur de son grade. Tout dans sa carrière éclaire, hormis son affectation à l’ANBU, lui semblait dû à un concours de circonstance. Dans son for intérieur, la jeune femme ne s’en sentait tout simplement pas digne. Ainsi maîtriser les bases était un premier pas pour sa réhabilitation, à ses propres yeux.
Subrepticement, les mots d’encouragement de l’Hokage visant à lui redonner confiance en elle, faisait doucement leurs chemins dans sa tête. Le timide sourire de son hôte faisait, à son insu, le sien dans son cœur. Etant donné que Suyu n’avait pas pris la peine de s’asseoir, elle lui emboîta le pas.
-Je vous suis.
En le laissant passer devant, son regard s’attarda involontairement sur le bas de son dos. En un éclair, Suyu s’empourpra sans en savoir la raison, se mordit l’intérieur des joues et revint à sa hauteur, un air faussement naturel et neutre.
-On commence par quoi ? Tenta-t-elle de noyer le poisson.
Tout s'était fait naturellement, elle avait accepté de me suivre, nous étions sortis et nous étions en train de nous rendre sur un terrain assez éloigné pour ne pas trop attirer l’attention lorsqu’elle me demanda par quoi commencer. « On ne va pas s’engager dans des choses trop techniques aujourd’hui. Le déplacement instantané, c’est bien, mais ça risque d’être long, je préfère que tu puisses fuir sur un lac ou briser une illusion. », ca me semblait primordial en réalité. Pour user d’illusions toutes plus violentes les unes que les autres, je savais ce qui pouvait être fatal et l’absence de Kai était majoritairement ce qui me faisait prendre l’avantage. « Je t’apprendrais peut-être une illusion ou deux. », je n’avais pas réalisé que je venais de laisser tomber le respect traditionnel qu’on devait avoir entre deux inconnus. Nous étions parties pour passer du temps ensemble, elle avait mon âge, au final, ça ne serait pas si important de se plier aux courbettes habituelles. Et oui un peu plus de familiarités était un bon moyen d’être moins formel, de moins se briser et s’éteindre. J’avais besoin de légèreté, de m’occuper l’esprit, pas de construire des murs.
M’arrêtant finalement sur mon terrain fétiche, je remarquais rapidement combien il était dévasté et combien ma colère avait fait des dégâts. Secouant la tête, je sortis de nouveau de mon silence, « Tu apprends à marcher sur les murs et les arbres dès l’académie car c’est un savoir essentiel. Bien plus que l’eau. De plus, savoir faire ça signifie que quelle que soit la surface, tu sauras y arriver. » et pour appuyer mes propos, je fis un Shunshin jusqu’à l’eau qui se trouvait à quelques mètres de là. Marchant avec aisance sur la surface légèrement secouée, je lui fis face, « L’eau reste une surface qui résiste, il ne faut pas la voir comme quelque chose d’impossible, simplement comme quelque chose de différent. Sur un arbre, il te faudra adhérer aux surfaces, t’y accrocher pour ne pas tomber, ici, il te faudra simplement repousser l’eau sous tes pieds. », ce qui était plus simple à dire qu'à faire, soyons d'accord.
Augmentant alors mon chakra sous mes pieds, l’eau commença à se soulever et à se projeter partout autour de moi, « En malaxant mal son chakra tu en arriveras à ce stade, mais vois cette agitation comme une réussite. Ça veut dire que t’y arrive et qu’il te faudra juste régler ton chakra en fonction pour ne pas finir épuisé. », un pas après l’autre, c’était comme ça qu'on apprenait et puis, au pire, elle serait épuisée, mais ça restait assez intéressant pour m’occuper, pour ne pas penser à la violence, pas penser à sa mort, à la destruction que je voulais créer. La vengeance ne devait pas me consumer, elle devait rester enfermée dans une cage. « Essaye. » l’invitais-je alors.
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Akakitsune Katsuya
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Le chemin qu’ils empruntèrent pour se rendre au terrain d’entraînement, sembla bucolique à Katsuya. L’arpentant, les deux jeunes gens demeurèrent silencieux un instant, lui laissant le temps de l’apprécier. Les beaux jours arrivés et cette ambiance sereine étaient propices aux vagabondages de ses pensées.
A mieux y réfléchir, n’était-ce pas Yurikõ-sama, qui en sa qualité de médecin, avait tourné la conversation autour d’une bonne maîtrise de son chakra ? D’une certaine manière, l’entretien avait été un ascenseur émotionnel pour la kunoïchi. Ce qu’il en était réellement sorti demeurait confus dans l'esprit de la jeune femme.
Dans son empressement à ne pas laisser son masque dans la maison familiale, l’Akakitsune l’avait pris sur elle, dans un sac à dos, l’anse en bandoulière. L’idée de déménager se faisait de plus en plus ressentir, par ce simple détail.
L’Uchiha rompit le fil de ses pensées, de manière intempestive mais heureuse. Bien que la jõnin n’ait insisté lourdement sur la raison originelle, qu’il l’avait conduit à lui, Akira devançait ses attentes.
Si les propos de la Nidaime était la graine, immanquablement les genin barbottant dans le cours d’eau en était le déclic. Akira-kun, par son intervention devenait la mère nature, entité omnisciente qui ferait germer ses idées, ses attentes en résultat. Bien entendu, la ninja aux cheveux d'ébènes était capable de rester immobile sur l’eau, ainsi Suyu avait fait illusion à l’académie. Maîtrisant très vite le katõn à un certain niveau, ses adversaires éviter l’élément aqueux, préservant sans le savoir le secret de ses lacunes.
-Oui, oui ça me semble très bien, je te fais confiance. Rétorqua la kunoïchi à son préambule.
Lorsqu’il évoqua une possibilité de lui enseigner une ou deux techniques de genjutsu, Katsuya cru voir un mirage. En outre, d’avoir aucune aptitude en la matière, l'incrédule avait toujours vu la chose comme inaccessible. A fortiori lorsque l’on se passe de l’aide d’autrui, se confortant des bien fait de sa solitude. Par conséquent la seule mention d’un tabou déverrouillé, cette idée l’enchantée, comme jamais elle aurait pu se l'avouer.
-ça serait bien en effet. Souffla uniquement Suyu, pourtant au summum de l’expression de ses émotions.
Le terrain de leur destination était aussi boursoufflé que le visage du chunin. Si Katsuya y vit un parallèle, elle n’en souffla mot. Cependant Burraka Idõ se souvint des allusions de l’enseignant de son alter ego, au sujet de son dérapage et de son assignation à résidence. Cependant, la façon dont il avait d’emblé évoqué le sujet à l’inconnue qu’elle représentait, de toute évidences l’évènement semblait être un secret de polichinelle, apparemment sous contrôle. Inutile à moins d’un ordre contraire, d’y fourrer son nez.
-Nous sommes arrivés, je suppose ? Glissa Katsuya, ignorante que sa plaisanterie pour passer pour de la minauderie.
Sans se décontenancer son professeur du jour, lui expliqua l’importance de cette technique. Pour ce faire, il invoqua les différences environnementales et les sensations inerrantes, afin de bien appréhender la matière et y insuffler une dose de chakra équivalente à l’équilibre recherché. Sur le papier les consignes étaient limpides. Le jeune Uchiha prit même sur lui, d’illustrer son propos. Son élévation lui montrait, ce qui se produirait si elle s’y prenait de travers.
Consciente que ce serait sans doute ce qu’il adviendrait, Suyu se délesta de son sac, avant de poser un pied mal assuré, sur l’eau. Frileuse, l’Akakitsune remercia les cieux que la température ambiante soit clémente, pour une telle expédition. Katsuya s’était à peine résolue d’être mouillée, que son compagnon, l’incita à s’y mettre sans tarder.
-Minute papillon, j’ai pas mis le feu au lac. Répondit la jõnin, visiblement mal à l’aise.
A ces mots, Suyu posa un pas mal assuré sur l’étendue d’eau, puis s’immobilisa campée sur ses appuis, ainsi qu’elle savait le faire. L'Uchiha d’un signe de tête l’incita à avancer. Un pas, la sensation du sol qui s'effondre sous ses pieds et la dégringolade, à la fois de sa superbe, que littéralement la tête dans l’eau et les quatre fers en l'air. Ressurgissant à la surface, la bouche ouverte de surprise et les yeux plissés par l'eau, de la main elle remit ses cheveux en arrière et de l’autre, arrosa Akira-kun demeuré à la surface.
-Bon ça, c’est fait ! Montre-moi encore, j’ai l’air d’une cruche là ! Déclama jovialement l’Akakitsune, qui contre toutes attentes, s’amusait.
Katsuya recouvrit à la nage le bord de la berge et une fois debout, croisant les bras, pour se donner un peu de contenance, toisa le chunin pour l’inciter à réitérer sa démonstration.
Spoiler:
SUIMEN HOKO NO GYO 【TECHNIQUE POUR MARCHER SUR L'EAU】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Personnel
CHAMP D'ACTION :
Personnelle
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre une partie de son chakra dans ses pieds (ou ailleurs) et le module pour pouvoir marcher sur l'eau ou sur une autre surface liquide ou glissante/instable ou fragile (boue, glace fine, neige, sol poudreux, sables mouvants...). Il n'est nécessaire d'activer cette technique qu'une seule fois par combat, peu importe le nombre de fois qu'une étendue d'eau (ou autre) doit être traversée. Elle ne fonctionne cependant pas contre certaines « glu » ou des techniques utilisées par d’autres ninjas et rendant le sol glissant.
Bon, elle était prudente, c’était tout à son honneur, mais pour le coup, il fallait y aller franchement, comme sur un arbre, les hésitations n’étaient pas bonnes, encore moins sur un sol aussi peu stable. Alors sans grande surprise, elle plongea après quelques secondes. Ce qui fut plus étonnant fut l’eau que je reçus et qui, comme je le craignais, m’arrachai un sourire plus franc. Alors certes il n’y avait rien à craindre ici, simplement, je ne pensais pas réussir à me dérider. Ça faisait du bien ? Oui, d’autant que c’était inattendu. Tout aujourd’hui était inattendu, et même si cela ne représentait qu’une interlude d’une heures ou deux, ça pourrait suffire à me faire tenir encore un peu sans dérailler. « Tu hésites trop. » soufflais-je donc en m’approchant d’elle pour la soulever après avoir posé mes mains sur ses flancs. LA déposant sur mes pieds, je reculais de plusieurs mètres pour nous arrêter en son centre et reprendre les choses sérieuses. La lâchant, elle était toujours sur mes pieds, assez proche, sans pour autant me gêner. Je ne la connaissais pas, j’avais aucune affection pour elle et je m’étais si souvent bridé sur tout que je doutais même pouvoir avoir ce genre de réaction face à quelqu’un.
Surtout une femme.
« Ce que je veux c’est que tu essaies pied par pied. Une fois que tu as un appuie correcte et une vraie résistance, tu poses les deux pieds et tu essaies de marcher. Tu sais déjà le faire, t’as juste à le faire franchement. », y aller à fond et ne pas réfléchir, depuis quand je pensais ainsi ? J’avouais qu’il était assez difficile de savoir et il était certain qu’à force de combattre mes démons, j’allais changer, devenir un autre, plus agressif, moins dans le détail. C’était dommage sans doute, différent de moi, mais pouvais-je rester ainsi ? « C’est pas grave si l’eau gicle partout. Tu sais le faire, tu n’as qu’à rejeter le chakra sous tes pieds, c’est simple. », peut-être pas pour tout le monde en réalité, mais ça l’était assez pour qu’elle puisse y arriver. On ne devenait pas Jonin si on était nul, elle était l’élite et si elle pouvait rencontrer quelques problèmes, cela ne devait pas signifier qu’elle n’arriverait à rien.
Elle devait se lancer, je ne pourrais malheureusement pas lui en montrer plus, ni faire les choses autrement. Sur un Kai peut-être, mais là, c’était beaucoup trop élémentaire pour que je puisse réellement envisager les choses autrement. Enfin à cet instant et avec ce qui me traversait l’esprit du moins. C’était à elle de prouver ce qu’elle valait.
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Akakitsune Katsuya
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Localisation : Dans l'ombre
Fiche du Ninja Grade & Rang: Jonin Rang B De Konoha Ryos: 1100 Expérience: (313/1200)
Dégoulinante de la moitié du lac, Katsuya peinait à garder son panache. D’un bout de ficelle improvisé, elle s’attacha les cheveux qui sans cela, s’évertuaient à lui tomber sur les yeux. Lorsque la jõnin releva la tête, Akira s’approchait d’elle, doucement.
Suyu eut un mouvement de recul quand son « professeur » fut à deux pas. Et son souffle se coupa quand l’Uchiha posa ses douces mains sur ses hanches, la soulevant de ses bras faméliques littéralement de terre, d’une facilité déconcertante. Akira la reposa alors délicatement sur ses propres pieds, leurs deux corps s’effleurant presque.
Suyu n’avait jamais ressenti une telle proximité, sans que celui qu’elle enlaçait passe de vie à trépas. Du fait de sa grande taille, la kunoïchi était obligée de lever la tête pour voir le visage de son enseignant. Le souffle chaud de son haleine, son odeur, ses mains la tenant fermement et les battements réguliers de son cœur provoqua en elle, un émoi encore plus inédit que les précédents.
Tu hésites trop avait-il dit. A cet instant c’était le cadet de ses soucis. Tandis qu’elle allait bredouiller quelques mots, ayant la sensation que le silence s’était éternisé, le chunin recula, les amenant au milieu du lac. Si l’expédition la mettait mal à l’aise, ça avait au moins le mérite d’en donner du sens.
Alors qu’un autre petit tour dans l’eau fraîche, serait de bonne alois, l’Uchiha défit son emprise, lui donnant un peu de répit. Akira reprit alors la parole. Bien que ses consignes fussent limpides, l’Akakitsune avait toute la peine du monde de se concentrer. Une profonde inspiration, rabattant la mèche qui balayait son visage, les dernières recommandations en tête, il était temps de s’y mettre et ainsi s'éloigner de la cause de ses troubles.
Pour commencer, les yeux clôt Suyu fit le vide dans son esprit, pour bien sentir l’écoulement de son chakra à travers son corps. Une fois qu’elle eut la sensation de maîtriser les doses à insuffler, elle recula d’un pas puis d’un autre. L’eau frémissait autour de ses pieds, tout comme l’avait décrit l’Uchiha. Ainsi Katsuya avait une indication supplémentaire sur la bonne mise en œuvre de l’exercice.
Pendant une dizaine de minutes, la jõnin clopina à la manière d’un patineur novice sur la glace. Puis lorsqu’elle eut l’impression d’avoir un pas plus assuré, Suyu sauta en l’air pour voir, si elle se rétablirait convenablement. Immanquablement, la dose de chakra n’étant pas suffisamment adaptée, la jeune femme replongea dans l’eau, arrosant au passage son compagnon stoïque.
Bien que cette fois ce fut involontaire, la chose sembla dérider l’Uchiha. Supervisant sereinement l’entraînement, entre quelques intermèdes d’éclaboussures, ce dernier suivait son cours. Heureusement l’effort constant lui demandait son attention pleine et entière, dissipant les pensées frivoles qui venait tambouriner à la porte de son inconscient. Un pas après l’autre ses efforts portaient leurs fruits, tout comme, à son insu, son intérêt pour son enseignant grandissait. Sa présence rassurante, en plus de l’inciter à se surpasser, lui était contre tout attentes très agréable.
-C’est mieux là, non ? S’enquérait-elle l’air de ne pas y toucher.
Durant toute l’après-midi, Katsuya ne se rendit pas compte qu’elle avait un sourire radieux, vissé sur son visage transfiguré, par le bon moment passé.
Spoiler:
SUIMEN HOKO NO GYO 【TECHNIQUE POUR MARCHER SUR L'EAU】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Personnel
CHAMP D'ACTION :
Personnelle
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre une partie de son chakra dans ses pieds (ou ailleurs) et le module pour pouvoir marcher sur l'eau ou sur une autre surface liquide ou glissante/instable ou fragile (boue, glace fine, neige, sol poudreux, sables mouvants...). Il n'est nécessaire d'activer cette technique qu'une seule fois par combat, peu importe le nombre de fois qu'une étendue d'eau (ou autre) doit être traversée. Elle ne fonctionne cependant pas contre certaines « glu » ou des techniques utilisées par d’autres ninjas et rendant le sol glissant.
Je n’avais pas fait attention à la rougeur de ses joues, ni peut-être aux signes de gène qu’elle exprimait. J’étais resté là, parfaitement calme, maître de chaque émotion, inconscient de ce qui se passait. Je la laissais faire, l’encourageais et la félicitais quand elle réussissait. Ce qui fut courant, jusqu’à un saut où elle finit dans l’eau. Souriant de nouveau en sentant l’eau, je ne sus me retenir de rire. C’était mieux, c’était même réussi. Vu son niveau supposé ce n’était pas très difficile, mais je faisais ce qui m’avait manqué durant des années, je me réjouissais des réussites. « C’est parfait. Tu peaufineras dans le temps en fonction des situations, mais t’as bien plus que la base. », m’approchant donc de la rive, je la dépassais, non sans me perdre quelques secondes sur ses vêtements trempés et les formes qui s’en trouvaient mise en valeur. Enfin, derrière son équipement, c’était assez bien caché, mais visible, tout de même.
Rapportant mon attention sur la suite, je ne perdis pas vraiment plus de temps pour la plonger dans une illusion psychédélique lui permettant de voir la vie comme dans une chambre noire. Une illusion non-agressive qui lui permettrait de saisir le Kai, la deuxième chose qu’elle devait saisir avant tout. « Bienvenue dans mon monde. », soufflais-je un brin joueur. « La suite des énévement, c’est le Kai, ou comment sortir de cette illusion à la seule force de ton chakra. » ce qui pouvait paraître compliqué sans l’être, « Une illusion crée une image dans ta tête, elle stabilise ton chakra pour t’empêcher de voir la réalité. L’idée du kai c'est de briser ça, c’est de faire exploser ton chakra pour briser ce miroir et retrouver le monde. », une explosion, ça me semblait être plus évident pour elle, une intuition. « Le plus complexe est de savoir qu’on est dans une illusion, parfois c’est évident comme ici, mais encore faut-il sortir. Dans une illusion, fait attention aux détails, même si le Genjustu réussi à te faire croire que les choses sont réelles tu as parfois une chance de comprendre et de t’en sortir. » lui montrant alors le Mudra unique qu’il fallait réaliser, je la laisse prendre conscience de tout ça pour essayer.
« Je t’apprendrais une ou deux illusions après, mais là, identifie le problème et libères toi. » j’avais une certaine confiance en elle, sans trop savoir pourquoi, elle m’était sympathique, peut-être un truc dans le comportement, dans sa gestuelle, dans son regard. On parlait la même langue, bien plus qu’avec d'autres. Je n’avais pas besoin d’expliquer, pas besoin de justifier. Si j’avais appris à avoir une pleine confiance en Hako, elle, cette femme, c’était différent malgré le peu de chose qu’on s’était dit.
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ft. Katsuya
Akakitsune Katsuya
Konoha no Jonin
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Citation : "On naît seul, on vit seul, on meurt seul. Il y'a qu'à travers l'amitié et l'amour qu'on peut l'espace d'un instant, créer l'illusion qu'on est pas seul." Orson Welles
Et illusions bien réelles
Quand après quelques heures de tâtonnement, puis de franches réussites, Katsuya tenta une roulade sur l’eau, Akira-kun appliqué à l’encourager chaleureusement, sut que les bases de cette technique étaient acquises. Son rire était tendre et communicatif, au fur et à mesure de ses éclats, Suyu sentit qu’elle se rapprochait du jeune Uchiha. Était-cela tisser des liens, ainsi que lui avait suggéré de façon détournée, Yurikõ-sama ? Il était difficile pour la jõnin de nier l’évidence, ça lui paraissait agréable. Ses doutes dissipés de comment aborder un étranger, tout semblait couler de source.
De retour sur la berge, trempée jusqu'aux os, l’Akakitsune ôta son plastron et le haut de son uniforme. En débardeur, un bandeau recouvrait son bras droit. Dessous le tatouage de la section de l’ANBU avait pris un peu de temps à cicatriser. Habituée à le dissimuler, l’arachnide avait même tisser une histoire cousue de fil blanc, autour d’un deuil fictif. Seulement le sujet était suffisamment délicat, pour qu’il ne suscite davantage de curiosité.
A peine avait-elle détaché ses cheveux, pour les sécher un peu, en les ébouriffant, que lorsqu’elle releva la tête, elle sentit un instant qu’elle perdait pied et que le sol se dérobait sous ceux-ci. A la place du terrain d’entraînement, une sorte de pièce noire, dans laquelle la jeune femme se trouvait englobée. Le grand échalas était là et toutes les couleurs des lieux et de son professeur, lui paraissaient étranges.
Sa voix toujours aussi douce, lui annonça la bienvenue dans son monde. De monde, il s’agissait plutôt de sa hantise. Celle qu’elle avait appréhendé lors de leur rencontre. Alors c’était donc cela le genjutsu.
Tandis que le chunin entreprenait de l’affranchir de comment sortir de ce genre de sort, Suyu se souvint qu’elle s’était toujours figurée, qu’elle mordrait l’intérieur de ses joues jusqu’au sang, pour s’en défaire. Mais fallait-il encore savoir que l’on y était enfermé, comme semblait le soulever judicieusement son compagnon paré de couleurs criardes.
Ses paroles, lui semblant comme lointaine, énonçaient de manière monocorde tout le processus d’une illusion. Si les explications lui paraissaient limpide sur le papier, l’environnement la déstabiliser tellement, qu’elle se sentait comme figée sur place. D'autant que par flash ça ravivait des souvenirs enfouis. A l’instar, d’une enfant terrifiée par les ténèbres, Suyu remonta fébrilement sa main tremblante, à la hauteur de sa poitrine. Mimant le geste que lui avait appris Akira-kun, instinctivement elle ferma les yeux pour se concentrer sur son chakra, comme pour sa technique précédente. Mais cette fois Katsuya le concentra dans son sternum comme une boule compact.
Suivant à la lettre la métaphore d’Akira-kun, dans son palais mental, l’Akakitsune visualisa le miroir, symbole de l’illusion, qu’elle voulait faire voler en éclats. Relâchant son chakra d’un coup, elle rouvrit les yeux en même temps que son implosion interne. Comme l’enfant dans les ténèbres retrouvant sa veilleuse, encore fébrile, Suyu poussa un soupir de soulagement quand le terrain d’entraînement revint à sa place. Instinctivement, alors qu'elle ne s’était pas attendue à être autant bouleversée, non par la technique mais ce qu'elle avait produit en elle, réveillant des démons intérieurs et antérieurs, la jeune femme fondit malgré elle, dans le bras de son enseignant. Prenant alors conscience de son comportement déplacé, Suyu s'écarta de son partenaire et balbutia quelques mots emprunts de la sincérité d’une enfant sorti d'un cauchemar.
-Je… je suis confuse, je ne m’attendais pas à être confrontée aussi vite à l’une de mes plus grandes craintes… Akira-kun. S’hasarda-t-elle pour la première fois à haute voix.
La taciturne Katsuya avait observé de son piédestal, que ses congénères s’affublaient de diminutif en fonction de leurs affections. Pour la jõnin, il était dorénavant indéniable que le charmant Uchiha lui plaisait bien. En conséquence le lui montrer était une expérience inédite mais plutôt logique à ses yeux. Etrangement une boule en son ventre, se forma quand elle se surprit d’être suspendue à ses lèvres, attendant le signe que ce sentiment n’était à sens unique.
Spoiler:
KAI 【DISSIPATION DE GENJUTSU】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
D
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Contact
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
L'utilisateur perturbe son flux de chakra (ou celui d'un allié, en le touchant et en lui injectant du chakra) en le retenant puis en le libérant d'un coup. Ceci permet de dissiper la plupart des genjutsu simples. Il est impératif de savoir que l'on est victime d'une illusion pour pouvoir la dissiper. Cette technique fonctionne contre toutes les techniques de genjutsu de rang inférieur ou égal à l'utilisateur. Les autres techniques d'illusion (comme celles de Kekkei Genkai ou de Hiden) sont dissipées si leur rang est inférieur à celui de l'utilisateur uniquement. À noter que pour l'utiliser sur soi-même, il est nécessaire de fermer les yeux et que l'utilisation du Kai alors qu'aucune illusion n'est active empêche d'utiliser une autre technique durant le même tour (cela ne s'applique pas si une illusion est active mais qu'elle est d'un rang trop élevé pour être dissipée).
Elle s’était débarrassée de ses protections inutiles quelques secondes avant que je la plonge dans cette illusion et le moins que l’on puisse dire c’est que sa réaction fut étonnante. Cette illusion était la plus douce et pourtant elle sembla perdue, paniquée, incapable de bouger. C’était intrigant, dérangeant aussi de pouvoir provoquer ça sans le vouloir. L’observant donc attentivement, je la vis réussir du premier coup, ce qui démontre encore une fois son niveau, mais qui me dérangeait. Cette réaction…
Je n’eus pas le temps d’en apprendre davantage qu’elle me sautait déjà dans les bras pour une raison inconnue et pour la première fois de ma vie, je fus gêné par un détail dans cette proximité. Sa poitrine. Hako et Yume étaient des femmes aux avantages certains, mais je n’avais pas été en contact aussi direct avec elle depuis qu’elles étaient devenues… Des vraies femmes. Là… Je devinais à la perfection ses monts jumeaux, voire un peu plus, ce qui me laissait penser que l’eau était vraiment fraîche. Me raclant la gorge, elle s’éloigna fort heureusement avant de s’excuser en avouant ne pas avoir été préparée à ce genre de chose aussi vite. C’était ses plus grandes craintes. Devant détourner les yeux de ce qui m’avait dérangé quelques secondes plus tôt. C’était la première fois que ce genre de chose m’arrivait et je n’y avais pas été préparé.
« Alors je vais devoir recommencer, mais je suis là, ok ? Je veux que tu reprennes le dessus, il ne se passera rien, tu dois juste te contrôler car ça, c’est la chose la plus gentille que tu pourras subir en Genjustu. », m’approchant d’elle, j’avais pris une de ses mains pour la poser sur mon visage, pour la faire garder le contact avant de la replonger dans l’illusion, « C’est ok, tu n’es pas seule, affronte-la et libères toi. » il fallait qu’elle accepte ça, qu’elle ne le voit plus comme un danger sinon elle serait foutue en mission. « Je suis là. », elle ne risquait absolument rien.
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ft. Katsuya
Akakitsune Katsuya
Konoha no Jonin
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Ainsi que Katsuya s’en était entretenue, quelques jours auparavant, auprès de l’Hokage, ces rêves éveillés venaient perturber le cours de sa vie. Cela se produisait à sa connaissance lors de grande fatigue ou en période de profond stress. Si elle s’était attendue à ce qu’un simple genjutsu, le plus inoffensif selon Akira-Kun, lui occasionne un tel effet secondaire, elle y’aurait remédié depuis longtemps. Fort heureusement, l’incident ne s’était jamais produit en combat réel, sinon l’apprentissage aurait précédé son décès.
Son enseignant, curieusement les yeux rivés sur ses chausses, reprit ses explications, lui annonçant un deuxième tour de manège. A ses mots la jõnin ferma les yeux, pour mieux faire le vide intérieur, se concentrant uniquement sur les paroles du chunin. Du coup, elle fut surprise quand une main vint prendre la sienne, générant une petite décharge d’électricité, puis la déposa sur son visage. A ce moment là par réflexe, elle les rouvrit pour voir dans le même décor psychédélique, le long de son bras, de sa main, un Akira tout peinturluré, qui semblait lui offrir un sourire plein de dents translucides.
Lui retournant l’amabilité, Katsuya lui caressa doucement la joue, sans savoir ce qu’elle faisait réellement et l’ôta de son visage et de la tendre emprise de sa main. Pour la kunoïchi il lui paraissait essentiel d’affronter ses peurs seules, sans ça elle n’en tirerait ni le mérite ni l’enseignement.
Avant de clore à nouveaux ses yeux, Suyu s’attacha, ainsi que stipulé les consignes d’Akira-kun, tous les détails de la pièce, afin d’au-delà du grotesque du décor, en comprendre les ressorts. De cette manière, dans une situation similaire, elle en garderait gravé au fer rouge, les rouages.
Quand la jeune femme eut estimé que l’exercice fut intégré, son récurent cauchemar maîtrisé, Suyu referma les yeux, pour revisualiser le miroir à détruire. De sa main restée ballante, elle composa , plus assurée, l’unique mudra de cette technique de dissipation.
-Kaï ! Vociféra-t-elle plus déterminé que jamais.
A ses mots, ses yeux se réouvrit sur le doux visage souriant d’Akira-kun. Pas encore consciente, d’avoir passer l’épreuve, Suyu se contenta de lui rendre la pareille.
-Faut que je m’entraîne encore… Reprit-elle son souffle.
L’Uchiha la regardait à nouveau dans les yeux, ce qu’elle ne manqua pas de noter.
-Bon et on fait quoi maintenant ? Se surprit-elle à rompre le silence.
Entre ses réussites et l’aura apaisante de son professeur, la journée de Katsuya était on-ne-peut-plus rafraîchissante. L’entente des deux jeunes gens, en promettait bien d’autres.
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KAI 【DISSIPATION DE GENJUTSU】
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L'utilisateur perturbe son flux de chakra (ou celui d'un allié, en le touchant et en lui injectant du chakra) en le retenant puis en le libérant d'un coup. Ceci permet de dissiper la plupart des genjutsu simples. Il est impératif de savoir que l'on est victime d'une illusion pour pouvoir la dissiper. Cette technique fonctionne contre toutes les techniques de genjutsu de rang inférieur ou égal à l'utilisateur. Les autres techniques d'illusion (comme celles de Kekkei Genkai ou de Hiden) sont dissipées si leur rang est inférieur à celui de l'utilisateur uniquement. À noter que pour l'utiliser sur soi-même, il est nécessaire de fermer les yeux et que l'utilisation du Kai alors qu'aucune illusion n'est active empêche d'utiliser une autre technique durant le même tour (cela ne s'applique pas si une illusion est active mais qu'elle est d'un rang trop élevé pour être dissipée).
Elle prit le temps dont elle avait eu besoin pour apprendre, pour accepter ce qu’il y avait autour d’elle. Elle maîtrisait plus qu’efficacement son chakra, l’exercice pour rompre l’illusion n’avait rien de difficile, là où y résister était son point faible.
Revenant à la réalité, elle sembla se dépiter face à l’ampleur de la tache, chose qui me semblait étrangement familière et dont je n’avais que trop souvent souffert. « Dans le programme, il y aura des illusions à apprendre, il y aura de quoi s'entraîner à nouveau. » la rassurais-je alors qu’elle voulait déjà passer à la suite. Elle ne perdait pas de temps et moi, je devais réfléchir à quoi faire pour l’occuper, lui changer les idées et passer à quelque chose de différent pour voir où se trouvaient ses affinités. Si pour l’heure je préférais éviter le Taijutsu, un peu de Shurikens ne serait pas déconnant et moins dangereux que le Kaiken pour commencer. « On va souffler avec un peu de Shuriken Jutsu, Shoshuriken pour être exact. » sortant des Shuriken et du fil, je commençais à assembler les deux assez rapidement pour ensuite les lancer en direction d’un arbre pour finalement tout réorienter à la dernière minute.
« Ça peut surprendre le changement de trajectoire, c’est pas mal pour atteindre une cible en mouvement, ou pour ajuster son tir. » tirant sur les fils pour les ramener à moi, je lui tendis pour l’équiper. Ce n’était pas toujours une évidence, ni simple d’avoir ça sur soi.
« Je te laisse essayer, c’est assez simple, mais il te faudra plusieurs essais pour maîtriser le tout. », surtout pour savoir comment ajuster quoi. On pouvait être le meilleur combattant du monde, tout ça réclamait bien plus que du talent, il fallait comprendre son environnement et le maîtriser, chose impossible à faire sans essayer, sans prendre la jauge du vent, de la force à y mettre car se le reprendre en pleine face restait une option possible et là c’était con.
Voyons ce qu’elle savait faire avec un Shuriken dans la main. J’étais certain de ne pas être déçu et puis un peu de recul ne serait pas plus mal.
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Akakitsune Katsuya
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L’entraînement, sans transition battait son plein. Katsuya consciente de progresser, ne ménageait pas ses efforts. Bien qu’éprouvant, l’exercice de genjutsu s’avérait primordial pour la bonne compréhension de ses troubles. Cependant elle était encore loin de s'en rendre réellement compte.
Pour l’heure, Suyu se contentait de suivre les instructions de son bel enseignant. Ce dernier afin de la laisser souffler, différa le domaine de compétence. Soshiruken annonça-t-il, d’après l’étymologie, il s’agissait de la manipulation de shuriken. Bien qu’elle eût compris rapidement, alliant la parole aux gestes, Akira-kun entreprit une démonstration. Effectivement, l’effet était détonnant, rendant presque imprévisible les mouvements dirigés, à la dernière seconde.
L’Uchiha voyant qu’elle ne disposait de tout le matériel requis, lui prêta le fil qu’il avait associé précédemment aux projectiles. Afin de s’imprégner du poids et de l’élan quelle pouvait leur donner, Katsuya commença à les utiliser comme des Yoyos, les lançant de plus en plus loin, sans leur mettre de l’impulsion nécessaire pour la technique, dans un premier temps. Quand elle eût été satisfaite de son geste, la jeune femme poursuivit en jonglant avec eux, autour d’elle à la manière de nunchaku. Les fils invisibles laissaient à penser que les deux shuriken, virevoltés autour de ses bras. A nouveau, Suyu ne mit pas le coup de rein, supposé les faire changer de direction.
Une fois que l’Akakitsune était capable de les passer derrière sa tête, sous sa jambe, dans son dos, s’en s’égratigner une seule fois, elle supposa qu’elle était fin prête. Se concentrant sur sa cible, Akira lui-même, au moment de son lancé elle eut une hésitation. Les petits objets contendants fusèrent derrière l’Uchiha, dépassant nettement leur cible, elle entreprit alors un vif geste pour les ramener, mais encore une fois trop fort. Les fils entourèrent Akira étant donné que les shurikens revenaient de leurs côtés opposés.
Avant que Katsuya ait eu le temps de corriger le tir, les projectiles fondaient droit sur elle. Instinctivement elle invoqua sa Grande Percée : Futon Daitoppa, sans prendre en compte qu’elle tenait toujours les fils des shuriken dans ses mains. Sa propre technique la projeta dans les bras de son jeune professeur, le télescopa et ses lèvres se collèrent sur les siennes malgré elle.
Le choc de leur tête, s’encastrant l’une dans l’autre, l’ébranla assez pour qu’elle lâche les fils et libérer l’Uchiha de son emprise involontaire. Les fesses par terre, seule la douleur lui faisait oublier son embarras et son tout premier baiser, qui lui avait probablement fendue la lèvre.
-Ce n’est pas vraiment le résultat auquel je m’attendais… Ironisa-t-elle involontairement, se tenant la tête et sa lèvre ensanglantée. -Tu maîtrises l’art médical, toi, non ? Ce ne serait pas de refus, ça fait un mal de chien.
La douleur était largement supportable mais Katsuya réalisait dans la situation où sa maladresse, qui lui avait un peu donné de répit depuis un moment, l’avait fourré. Cette phrase n’était nul autre que le moyen de reprendre un peu de contenance et oublier le plus rapidement l’incident.
Technique Tentée:
SOSHURIKEN 【MANIPULATION DU SHURIKEN】
DOMAINE :
Shurikenjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur envoie un ou deux shurikens reliés à un fil à la fois solide, élastique et quasiment invisible. Ceci lui permet de modifier à tout moment la course de ses shurikens, les rendant difficiles à esquiver ou lui permettant de viser des points vitaux. Cette technique est particulièrement efficace si l'adversaire croit avoir évité les shurikens la première fois.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
Technique Utilisée:
FÛTON : DAITOPPA 【GRANDE PERCÉE】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
C
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
Il s'agit d'une technique simple qui crée une rafale brusque qui peut repousser des armes ou des technique de rang égal ou inférieur (à l'exception du Katon) ou même déstabiliser l’adversaire. Cette technique rapide peut être utilisée au corps à corps.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG B :
La bourrasque a la puissance d'abattre des arbres ou de souffler tout sur son passage. Elle peut repousser ou briser certaines techniques/défenses de rang égal ou inférieur, mais pas les défenses solides de rang égal. • Elle peut être combinée avec certaines attaques Katon allié afin d'amplifier leur puissance. • Ne repousse pas les techniques Katon.
Elle essayait, elle regardait là où chaque mouvement pouvait la conduire, ce qu’elle pouvait obtenir et très sincèrement, cette phase d’approche était des plus intéressantes. Il y en avait qui fonçaient dans le tas, d’autres essayaient de façon linéaire. Elle c’était encore autre chose et je l’observais avec attention. Du moins jusqu’à ce qu’elle nous projette au sol sans que je ne sache trop comment et qu’en plus de nous provoquer une commotion des plus désagréables, elle nous fit nous embrasser. Depuis le début elle était atypique et si en temps normal, j’avais pu me confondre en excuse, une part de moi était encore inanimée et incapable de retourner cette erreur en quelque chose d’autre.
Me redressant lorsqu’elle s’éloigna, je frottais en premier lieu mon crâne avant de chercher à comprendre d’où venait ce gout ferreux qui envahissait ma gorge. Ce n’était pas mon sang, elle me le confirma assez rapidement en soulignant ses propres blessures. Elle ne s’était pas loupée… Pas plus qu’elle ne m’avait loupé, « Je vais finir par croire que l’objectif de cet entrainement est tout autre… » soufflais-je faussement amuser. Faire semblant, me prouver que j’existais, ça ne pourrait que me faire avancer, ça pourrait me sortir la tête de l’eau.
M’approchant d’elle je composais les quelques mudras qui me permettraient de la soigner avant d’approcher ma main de son visage. Sa lèvre ne fut pas bien compliquée à soigner, pas plus que le coup qu’elle avait reçu à l’arrière de la tête. « Tu vas recommencer, mais ne paniques pas si je m’approche rapidement, ou n’ait pas peur de me blesser. », seulement, même si elle était une distraction efficace je devais me faire à l’idée que c’était temporaire et que la proximité maladroite que nous avions n’avait rien de reposant. « Je te propose qu’après ça on prenne une pause, on reprendra une prochaine fois. », lorsque peut-être je serais plus à même de savoir gérer ce qui pouvait lui traverser l’esprit sans être aussi peu… Humain ? Conscient de chaque chose ? Mes pensées continuaient à se tourner vers une seule et même direction, ce n’était pas sans raison.
Je fuyais, j’essayais vraiment de ne pas le faire, d’agir avec maturité, mais je fuyais.
Je ne réglais rien, je serais encore à surveiller après ça. Je serais encore un danger pour moi, pour les autres. Pour elle peut être aussi.
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ft. Katsuya
Akakitsune Katsuya
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En se relevant péniblement, Katsuya s’aperçut, en passant sa main sur ses lèvres enflées, qu’elle s’était bel et bien écorchée. Portant son regard sur Akira, il semblait lui aussi un peu sonner. Du moins l’Uchiha se frottait la tête vigoureusement. Malgré cela, se conformant à sa demande, qui était censé être une blague, son bel instructeur la soigna de ses techniques médicales. Il détenait bien l’iroujutsu ainsi qu’elle l’avait supposé ou entendue, le coup à la tête rendait les choses un peu floues.
Tandis qu’il la soignait, sa tête d’abord, puis sa lèvre tuméfiée, leurs visages n’avaient pas été aussi proches, que depuis leur malheureuse collision. Katsuya pouvait sentir son souffle chaud, alors que le jeune homme aux cheveux argentés, œuvrée sur sa blessure. A cet instant, pendant que Akira-kun, de ses doigts délicats lui tenait le menton, la forçant à tendre sa bobine vers lui, tandis que de l’autre main, il prodiguait ses soins, la jõnin ne s’était jamais sentie aussi vulnérable. Pourtant curieusement, elle se sentait bien entre ses mains. A ce moment-là, elle ressentit une curieuse vague de chaleur envahir ses tempes. Son teint blême, bien qu’un peu hâlé par le soleil de cette fin de printemps, ne tarderait pas à s’empourprer. Dans le but de dissimuler sa gêne naissante, Suyu prétexta une poussière dans l’œil, pour se défaire de son emprise.
Feignant probablement d’être sourd à son manège, tant le stratagème était grossier, l’Uchiha se contenta de lui conseiller de recommencer. Sans se soucier de lui, disait-il. Si seulement c’était possible… Pensa-t-elle. Après s’être secouée la tête, pour se remettre les idées en place, elle récupéra les fils et les shuriken, qui était resté à terre. Tout en débobinant les fils emmêlés, la jõnin observait son professeur, qui semblait moins jovial que précédemment. L’atmosphère s’était elle-même depuis, refroidie lui semblait-il. Bien que Katsuya ne soit pas douée pour décortiquer les sentiments humains, sentait bien que quelque chose se tramait. En était-elle la cause ? Et comment pouvait-elle palier à cela ? Se demandait-elle.
Suyu n’eût pas à chercher longtemps pour trouver la solution. Celle qu’elle avait toujours utilisé. C’était simple, il s’agissait juste de satisfaire son interlocuteur et en l’occurrence, il lui avait demandé de recommencer et de s’appliquer. Si elle se concentrer c’était tout à fait dans ses cordes. Une fois qu’elle eut défait les liens de ses fils, la kunoïchi commença à en faire virevolter, juste un. D’abord autour de sa jambe et avec un coup de talon idéalement placé, la brunette lui donner une nouvelle impulsion, qu’elle brimait immédiatement en le ramenant vers elle, pour l’enrouler et le déroulait de son cou, à la manière d’une gymnaste avec ses rubans.
Pourquoi voulait-il avorter la séance ? Déplora-t-elle. Pour la première fois en dehors de Yueï, l’Akakitsune était suffisamment proche d’une personne, pour se laisser aller et ressentir une forme de complicité. Peut-être avait-elle encore mal interprété les signes et s’était méprise sur leur supposé entente. Tout en ruminant la chose, la jõnin s’empara de l’autre shuriken resté au sol, ainsi que le fils pour l’y associer. Katsuya ressentit une nouvelle vague de chaleur, mais cette fois bien différente de la précédente. Suyu ignorait ce sentiment mais elle le ressentait bel et bien, le décuplant d’autant plus. Elle était tout simplement vexée.
Prenant une grande inspiration, elle planta son regard déterminé dans les yeux, de celui qui serait son adversaire. La jõnin regarda sa main gauche, puis vers sa droite et décocha le shuriken de sa main droite vers la gauche, pour le surprendre. Pas suffisant pour déjouer sa vigilance, Akira pencha la tête pour l’éviter et fit une rondade sur sa droite. Un coup de talon sur le second projectile, l’obligea d’effectuer un saut périlleux arrière. Cette fois s’était le moment, avec ce saut, elle avait une fenêtre d’opportunité dans son angle mort. Katsuya s’élança à une vitesse impressionnante, réduisant ainsi à la fois l’écart avec sa cible, ainsi que la longueur de ses fils virevoltant toujours dans les airs, aux rythmes de ses mouvements, comme on le ferait avec un cerf-volant. Alors qu’Akira retombait sur ses pieds et avait à nouveaux la visibilité sur son assaillante, cette dernière n’était plus qu’à trois petits mètres de lui. Un coup œil derrière son épaule, les affaires s’annonçait mal, les deux projectiles fusaient en direction de son dos.
Le chunin sembla avoir un léger sourire un instant. Il décocha malgré tout deux kunaï, qui coupèrent les fils des mains de Katsuya. Furibonde, en un éclair toujours dans son élan, elle lâcha ceux-ci pour se saisir de son kunaï, tandis que l’Uchiha effectuait un pont pour éviter les shurikens. La jõnin, qui se trouvait plus qu’à un mètre de distance de sa cible, se débarrassa des projectiles, à l’aide de son arme, d’un revers de main et ce, sans décélérer. Akira qui à ce moment-là, étant encore en position de limbo, vit le danger imminent fondre sur lui. Faisant appel à des réflexes inconscients visiblement, ses pupilles rougirent. La kunoïchi eu le temps de s’en rendre compte, mais pas le temps d’arrêter son mouvement. Sa main armée de son kunaï, qui aurait dû se retrouver dans le pli de sa jambe, pour le renverser à la manière du SASU YÔNA FUANTEI-KA, dit du Renversement Cinglant, se retrouvait coincée entre ses jambes, tandis qu’Akira en équilibre sur sa tête avait tout le loisir de ses mains pour contre attaquer.
-C’est de la triche ! Mais c’était bien joué… Admis-t-elle finalement.
Si seulement elle avait eu un Katana, les trente centimètres qui lui avaient manqué, aurait été largement comblé. Entre l’allonge de son bras et le katana, elle pouvait gagner au moins un mètre et c’était loin d’être négligeable, cette idée plus tard, ferait son chemin. En allant chercher les shurikens, qu’elle avait projeté sur le terrain d’entraînement de son kunaï, elle constata que sa rancœur s’était évanouit, ainsi que sa gêne et son seul désir, c’était de recommencer.
-C’était mieux, non ? Bon, écoutes… je comprendrais que tu en aies assez et qu’on remette à plus tard, mais je voudrais m’assurer d’une chose… Y’a pas de soucis entre nous ? Je dis ça parce que je ressens un truc et crois-moi c’est pas mon genre… Juste je m’entend bien avec toi et ça non plus, c’est pas mon genre, donc si j’ai fait un truc, dis-le moi simplement, j’ai comme qui dirait quelques difficultés à interpréter les réactions des gens… C’est sans doute pour ça que je préférais la solitude… Mais ainsi que me l’a dit l’Hokage et ce que j’ai pu vivre avec toi, même si c’était pas grand-chose, bah ça me fait dire, que je loupe peut-être un truc… Bref y’a que moi qui parle et ça encore une fois ça me ressemble vraiment pas, me laisse pas comme ça… Confessa-t-elle maladroitement, en riant nerveusement à ses derniers mots.
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Le seul moyen qu’ils avaient trouvé pour éviter que je ne pète de nouveau les plombs avait été de me mettre sous tutelle en quelque sorte. Je pouvais faire ce que je voulais, mais je le faisais en rentrant le soir chez Kyoshiro, là où quelqu’un pouvait me garder à l'œil. Enfin façon de parler. Je suppose que l’idée était de m’offrir un environnement stable et de me tenir loin du cœur du problème. Pour ma part, je n’avais pas l’impression d’être vraiment mieux ici. Je n’avais pas vraiment ma place, quoi qu’il puisse dire où faire. Je savais qu’il restait là uniquement, car il ne lui était pas possible de vivre au côté de sa famille sans risquer des problèmes. De là à nier que cela ne me faisait pas du bien d’être loin de mon clan et de vivre normalement, d’avoir des conversations de fin de journée ou tout ce genre de choses. Il y avait un monde. Un monde énorme.![Fiche Technique de Uchiha Akira [Terminée] V4fUVck](https://i.imgur.com/V4fUVck.jpg)
![Fiche Technique de Uchiha Akira [Terminée] Pv14foG](https://i.imgur.com/pv14foG.jpg)
