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Ne pas vendre la peau de l'ours - [Pv: Nozomo Yukio]

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∞ feat Yukio



S’il était une réalité, c’était bien que la vie n’avait jamais été tendre avec Nôka. Il avait connu la guerre, son clan, les Kumayuki, avait été massacré bien des années auparavant, l’amour qu’il avait connu était mort et il avait été contraint d’abandonner ses enfants pour les protéger. Après une vie de vagabond à survivre dans la misère, il avait finalement accepté de devenir mercenaire. L’ancien tyran qu’il était avait ressurgi à plusieurs occasions. Au mieux, il tâchait de faire taire son autre personnalité, le lui qui avait soif de sang et ne désirait rien d’autre que se battre. La tâche était bien trop difficile pour lui. Après un terrible combat contre Akihiko Kayaba, le Haut conseiller de Suna, il avait perdu un œil avant d’être fait prisonnier. Contraint de servir les intérêts de cet homme abject, Nôka s’était mis au service du clan Kisho pendant un temps.


Accompagné de plusieurs membres de cette famille de mercenaires, il avait été engagé pour réduire au néant une compagnie de bandits semant le trouble dans des villages voisins. Quelle n’avait pas été sa surprise en voyant que sa propre fille était à leur tête. Une fois le choc passé, il avait tenté d’expliquer à ses camarades qu’ils devaient abandonner leur mission. Comme la chose était à prévoir, ils avaient refusé. Nôka les avait donc tués, se mettant le clan Kisho et par extension Suna à dos. Peu fier de lui, l’ancien tyran ne regrettait pas son geste. Sa fille comptait plus que le reste à ses yeux et il était hors de question qu’il la laisse être assassinée par qui que ce soit. Il avait promis à sa femme de veiller sur ses enfants lorsqu’elle se trouvait sur son lit de mort et s’il devait devenir un criminel pour cela il le ferait.


Pendant plusieurs mois, la troupe avait prospérée, profitant de la protection du puissant ninja qui les accompagnait. Furieux, les Kishos n’avaient pas laissé passer cela et une grande expédition punitive avait été mise sur pieds. Blessé, Nôka avait seulement été en mesure de fuir en emportant sa fille avec lui. Cette dernière, visiblement peu désireuse de retrouver une vie normale, avait convaincu son père adoptif de monter une nouvelle équipe. Leurs pas les avaient menés vers une région plus fertile et agréable à vivre. Trouver quelques recrues ne s’avéra pas bien compliqué. En son for intérieur, Nôka dépérissait, tiraillé par les actes qu’il commettait pour sa fille mais il ne pouvait pas l’abandonner cette fois-ci. S’il le faisait, elle périrait à coup sûr.


Quelques jours plus tôt, la troupe avait pris une petite bourgade d’assaut. L’endroit n’était pas bien riche mais de nombreux marchands y faisaient escale et ils avaient eu la chance de tomber sur un convoi transportant des tissus rares le jour de leur arrivée. Fous de joie d’avoir mis la main sur un tel butin, les hors la loi décidèrent de festoyer en ville quelques temps. Même s’il s’agissait à n’en pas douter d’une grosse erreur, Nôka ne parvint pas à convaincre sa fille.


« Les hommes ont besoin de se détendre tu le sais bien.


-  Bah j’sais bien c’pas l’soucis. Mais c’dangereux c’tout.


- Tu te fais des nœuds au cerveau pour rien, tout va bien aller.


- J’espère qu’tas raison. » soupira le borgne d’un air désabusé


Le manchot ne se faisait pas d’illusions, rester ici trop longtemps allait aider leurs poursuivants à les localiser. Passif, il attendrait que le drame ne survienne et serait contraint une fois encore de tuer pour protéger sa fille. Quelle vie misérable. L’âme en peine, il alla se coucher. Réveillé de bonne heure, le shinobi rustre alla se laver à la rivière. Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas fait et sa fille lui reprochait de commencer à sentir vraiment mauvais.


La forêt avoisinante était calme. Ce décor lui rappelait avec un pincement au cœur le temps où il vagabondait. Cette vie était certes misérable, mais elle était paisible. Difficile, mais sans bains de sang. Nu comme un verre, le manchot entra dans l’eau froide en tressaillant. Après plusieurs minutes à se frotter un peu partout sans utiliser pour autant le moindre savon, il ressortit. Son instinct lui criait que quelque chose n’allait pas. Les sens en alerte, il guettait son environnement en commençant à se sécher. Après avoir enfilé un simple pantalon, il se focalisa dans une direction.


« Restez pas dans l’ombre comme des assassins. J’peux pas piffrer c’genre d’méthodes. V’nez m’faire face. »


Sa serviette à présent sur l’épaule et le corps toujours largement trempé, Nôka observa un grand homme aux muscles saillant et souffrant du même handicap que lui sortir de derrière un arbre. Ses traits étaient durs mais il n’avait pas l’air mauvais. Visiblement prêt à en découdre, il avança jusqu’à se retrouver en face du borgne.


« T’seul ?


- Non.


- Z’êtes là pour la troupe ou moi ?


- C’est toi qui nous intéresse. Tu te souviens des Kishos que tu as tué ?


- Oui.


- Le haut conseiller avait conclu un accord avec eux. On est là pour te faire disparaitre.


- J’vois. Et ma fille ?


- Elle ne nous intéresse pas. Tu es le seul à représenter une menace. Je te fais la promesse qu’on ne la touchera pas.


- Ok, ça m’va. J’suis prêt. » conclut simplement le borgne


Il ne semblait y avoir aucune animosité dans l’air, pourtant, d’ici quelques minutes, un ou des morts seraient à déclarer. Les corbeaux avaient hâte de voir l’issue du combat afin de savoir de qui ils se repaitraient. Quelques longues secondes, les deux hommes se toisèrent dans un silence pesant. D’un geste vif et semblant simultané, ils lancèrent leur unique poing l’un vers l’autre. Le choc provoqua une légère onde de choc qui fit s’envoler la serviette humide du borgne. En un instant, le combat venait de commencer et il serait dévastateur.



Récapitulatif Nôka:

Récapitulatif Ogawa:



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Ne pas vendre la peau de l'ours


Feat: Ogawa / Nôka !  



Le bruissement discret des feuilles de l'arbre où je me tenais faisait tache avec le fracas des os. Ogawa et la cible avaient tapé comme des brutes l'un sur l'autre, et leurs membres s'entrechoquaient. Je n'imaginai pas l'état de leurs phalanges. "Les utilisateurs du Taïjutsu finissent vite avec les doigts en miette." Pourtant, ils avaient l'air d'attaque pour continuer l'assaut alors que le bruit ne prêtait guère à confusion.

"Des champions."

Tenu sur une branche, j'attendais mon heure : Je n'avais pas l'habitude d'avoir une tête brulée comme partenaire, Hayato était souvent à ma place actuelle. L'observation. Le type avait l'air solide, je n'avais pas vraiment envie de me retrouver face à lui. "Alors pourquoi mon sang bouillonne ?" Souriant de ma propre folie, je sautai d'arbre en arbre pour me retrouver derrière lui. Empoignant le fourreau de mon katana, je me préparai, de mon perchoir, à tout moment rejoindre les tumultes.

Attention à toi, le nudiste !
________________________________________________

Pourquoi on se retrouvait à devoir abattre un baigneur ? Excellente question ! Le dénommé "Nôka" avait travaillé pendant un moment pour le clan Kisho. J'avais assez peu approché les membres de cette compagnie de mercenaire indépendant, mais d'après ce que j'avais compris le clan avait une politique de neutralité draconienne et de discrétion, des mercenaires ninjas quoi. La loyauté à l’employeur et la loyauté à la famille étaient deux concepts très marqués et presque opposés au sein du clan, la seconde primant toujours sur la première, même si sur le terrain il fallait quand même éventrer son frère s'il se retrouvait en face... Le sens du devoir, corrélé à une relation pécuniaire, l’honneur et la discrétion étaient donc des impératifs presque obligatoires pour être respecté au sein du clan.

Des hommes inflexibles.

La cible, secondée par plusieurs membres de cette famille de mercenaires, avait été engagé pour détruire une compagnie de bandits semant le trouble dans le désert. Malheureusement, Nôka n'était pas un Kisho et en tombant sur sa propre fille, il s'était ravisé et avait plutôt buté ses compagnons. Il était devenu, donc, un ennemi des mercenaires et par extension du client : Suna. Un très mauvais choix de position, pourtant, je ne sentais pas qu'il était vraiment l'ennemi.

À la place du manchot, si je m'étais retrouvé devant Hayato à la tête d'une bande ennemie, aurais-je pu le tuer de mes propres mains ? Tristement, non, je respectais les ordres, mais ma limite était là : Pas mon frère. Jamais. Je comprenais la décision du type, je la trouvai juste malheureuse... Mes réflexions avaient occupé la plupart du temps de notre voyage, avec Ogawa. Le Haut Conseiller avait dépêché une petite équipe de choc. Plutôt un duo. Je restai persuadé que, pour un assassinat, Hayato aurait été le plus à même de faire un boulot propre, je n'étais pas un assassin furtif... Un tueur, oui. Pourtant, j'étais sur la route avec mon ami roux et manchot. La gueule sombre, j'avais demandé quelques informations : Le triumvir devait en avoir plus que moi, par l'expérience ou la position. La cible était connue pour avoir combattu le haut-conseiller et perdu un œil dans l'expérience. Survivre à l'assaut d'un ponte du village était déjà une prouesse : Mon camarade avait tiré quelques stigmates de son assaut contre Senshi. J'allais être en présence de gros poissons, allais-je être à la hauteur ?

Peut-être, peut-être pas.

Allant d'auberge en auberge, dans les plaines fertiles où à l’inverse du désert on voit la possibilité de faire pousser de petites rations de nourritures, des légumes ou bien du riz, nous avions cherché des rumeurs de passage d'une troupe de bandit. Un faible cours d'eau offrait de quoi abreuver les troupeaux et se rafraichir, ici nous l'utilisons pour trouver les points de ravitaillement de ces types. Depuis deux jours, nous guettions la sortie de note homme : La mission stipulait qu'il fallait le tuer, rien ne disait qu'on devait s'occuper des vagabonds. Pourtant, Suna à travers les Kisho avait voulu éliminer cette bande, alors... Enfin bref, c'était pas notre mission. En observant la cible, je me disais qu'on avait déjà bien à faire avec lui.

La gueule carrée, une montagne de muscle, l'air plus vif par le sang que par les neurones, c'était immanquablement un énorme poisson. De l'acabit de mon partenaire... Et même plus ? Je n'allais finalement pas faire de la figuration, alors ? Constatant qu'il allait se baigner dans le petit fleuve, nous avions convenu de passer à l'attaque. Le roux au sol, moi dans les airs, l'attaque semblait prête, mais sortant de son lavage trimestriel Nôka avait senti la présence de Ogawa. "Pas moi, tant mieux, on garde l'effet de surprise !"

Un échange de parole, presque amicale : Nous étions ennemies pour la mission, pas pour des valeurs qui nous étaient propre. C'était le devoir, c'est tout. Un travail, il fallait le voir comme un travail... Ogawa promis néanmoins de ne pas toucher la fille de la cible. "Quel homme." J'avais sans doute moins de scrupule que mon ami : Tout pour la mission. C'est un travail, autant tout faire pour le mener à bien. De mon arbre, j'avais vu le début du combat.

Me revoilà, sautant de mon arbre pour faire ma part dans le combat ! Je n'étais pas spécialisé dans la distance et les quelques techniques que je pouvais employer étaient dangereuses pour Ogawa... Je ne faisais pas dans la dentelle. Arrivant à terre, à une distance réduite des deux Golgoth, je mis ma main libre à mon paquetage pour envoyer des shurikens histoire de protéger mon avancée. Arrivé quasiment au contact du manchot nue, je sautai pour enflammer mon poing et lui administrer une tatane enflammée ! Qu'importe si je touche ou non, c'était une feinte pour, une fois atterrit, me baisser et utiliser mon fourreau pour faucher les jambes de l'homme.

- À toi ! La surprise de mon arrivée permettait au manchot de Suna de pouvoir avoir une toute autre latitude dans son attaque. "Je te donne une ouverture, à toi de t'engouffrer dedans !"

Faisant quelques pas en arrière, je sortais mon katana pour me mettre en garde. Plus de surprise, c'était du deux contre un, le plus basique du monde. Soyons à la hauteur !

Récap :


Sphinx. Yukio 021

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∞ feat Yukio



Après le premier coup de poing, les deux pugilistes se lancèrent dans un violent échange de coups, alternant pieds et poings dans la bataille. Ogawa sentait que son opposant était plus brutal et rapide bien que leurs forces soient à peu près équivalente. Si les choses continuaient ainsi, il n’aurait pas l’avantage, bien heureusement il n’était pas seul. Toujours tapi dans l’ombre, Yukio guettait le moment propice pour attaquer à son tour. Quand il se décida à agir, le sunajin roux comprit qu’il allait bien vite avoir une belle opportunité. Si l’ours ne délaissait pas son attention du triumvir, il serait attaqué par le jônin, s’il s’occupait de ce dernier il en serait de même de l’autre côté. Bien que grisé par le combat, Ogawa laissa échapper un rictus de contentement quand le Nozomo bondit de son arbre. Alors que tout était censé se dérouler à merveille, le colosse à demi-nu ne l’entendit pas de cette oreille. Surprenant son vis-à-vis par sa vitesse prodigieuse, il nimba son poing d’une grande quantité de chakra. Quand l’attaque arriva, le sunajin n’eut pas le temps de réagir. Une explosion retentit et Ogawa s’envola quelques mètres plus loin. Sa course ne s’arrêta que lorsqu’il s’écrase avec fracas contre l’écorce d’un arbre qu’il manqua de renverser par la même occasion.


« Putain… » laissa échapper l’homme à voix basse


Un filet de sang s’échappant de sa bouche et le souffle court, le triumvir se remit rapidement sur pieds. Le manchot sanglant tapait désespérément fort et sa vitesse était un vrai problème. Pendant qu’Ogawa était envoyé voler plus loin, le ninja indépendant reporta immédiatement soin attention vers son second adversaire. Voyant le Nozomo venir vers lui, il resta impassible et reçut plusieurs shurikens dans le corps sans même chercher à s’en protéger. Sans la moindre réaction sur le visage il s’avança pour accueillir le coup enflammé. Bien qu’il ait été touché, il semblait n’avoir que faire de la douleur. Voyant au bon moment que le sunajin tentait de le renverser, il esquiva avec un timing parfait avant d’avancer pour tenter de lui mettre son coude en plein visage. Sans perdre la moindre seconde, il effectua un terrible mouvement de bassin et arma sa jambe qu’il envoya à toute vitesse vers le flanc gauche de son opposant. Si le coup portait, le Nozomo allait passer un sale quart d’heure.


Ogawa n’ayant clairement pas dit son dernier mot, il s’élança rapidement vers l’ours manchot pour en découdre à nouveau. Pendant que son attention était portée vers Yukio qu’il allait probablement balayer d’un puissant coup de pied, le triumvir chargea à son tour une quantité de chakra considérable. Arrivant au corps à corps, il effectua un direct du droit. Le début de ce combat n’était pas très encourageant mais les sunajins ne pouvaient pas s’avouer vaincus si facilement. Même si la mission ne plaisait guère au chef d’équipe, il allait malgré tout l’accomplir pour servir les intérêts de son village.




Récapitulatif Nôka:

Récapitulatif Ogawa:



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Ne pas vendre la peau de l'ours


Feat: Ogawa



Un échec complet.

Nôka avait totalement rejeté le handicap du nombre en faisant valser Ogawa... Voir mon camarade, pourtant physiquement supérieur à moi, se faire jeter comme une poupée, me fit frissonner alors que je m'avançais toujours vers la cible. Celle-ci se tourna vers moi et encaissa les outils comme si de rien n'était. "Je peux le faire aussi, hein ! Crâneur". Le problème était que mon poing de feu fut aussi encaissé, laissant sur son visage une fine trainée de peau brûlée, mais rien de bien fâcheux avec quelques soins. "Il a la peau dure !" Malheureusement, il esquiva ma tactique pour le faire tomber : Contre-attaquant presque immédiatement, je dus me faire violence pour me jeter rapidement en arrière pour éviter son coup de coude. Déséquilibré, je vis comme un spectateur le type effectuer une rotation de bassin pour envoyer sa jambe à toute vitesse sur mon flanc.

Bien sûr, je subis l'attaque.

Projeté à quelques mètres, de par la violence du coup, je restai par terre quelques instants. "Un coup m'a mis KO, on me l'a jamais faite celle-là". Pourtant, j'étais au tapi et je sentais bien que mes côtes faisaient un bruit bizarre quand je respirai... Et cette douleur... Grognant, j'essayai de me relever, mais mes abdominaux me dirent "merde". La main gauche en appui pour me relever, l'autre serrée comme à une bouée à mon katana, je me remis sur pied alors que Ogawa frappa comme une brute sur Nôka. Le chakra palpitant dans le poing du roux était tout autre chose que mes petites flammes, je ne voulais pas me prendre cette attaque... Mais j'avais quand même subi un coup analogue.

Un long sifflement surgit de mon torse alors que je reprenais ma respiration pour repartir au combat. C'était encore pire debout, la gravité agissez sur mes os. "Putain, je n’ai pas envie de repartir au tapis avec ce genre de coup." Saisissant mon tantô dans mon dos, je repartis me castagner ! Il fallait jouer franc-jeu, dés le début, il était clair que deux lames, c'était le minimum contre ce type de shinobi... D'animal, surtout.

"Faites que j'ai fait des progrès depuis mon combat contre Musashi."

Nous n'étions pas sur un duel pour le sport, c'était un combat à mort ! Je devais assurer, ma technique devait être au point, c'était une question de survie. M'élançant vers ma cible, j'attendis d'être à moins de deux pas de lui pour concentrer mon chakra dans mes jambes et amplifier ma vitesse. Le sprint paru presque instantané, car je réapparus de l'autre côté de Nôka alors que mon image, rémanente, disparaissait à peine. Sur mon chemin, j'avais tranché latéralement le bonhomme à l'aide de mes deux lames... Enfin, je l'espérais. Me retournant pour apprécier mon œuvre, j'ajoutai un coup vertical de mon katana qui étais soutenu par un estoc de mon tantô. "Tu ne vas pas repartir sans un petit cadeau."

Un long sifflement alors que je me retournai.
Une lente appréhension devant cette bête enragé qui semblait ignorer nos attaques.

"Putain, c'est chiant parfois les missions."

combat:

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∞ feat Yukio



Cette fois c’était la bonne, pensa naïvement le sunajin manchot. Se servant de la distraction créée par le jeune Nozomo, bien malgré lui au passage, il avait une occasion en or de porter un coup redoutable. Cependant, au moment où son poing aurait normalement dû percuter la chair de son adversaire, Ogawa ne sentit rien. Son mouvement continua légèrement avant qu’il ne se rende compte qu’avec une vitesse extraordinaire, son opposant avait tout simplement esquiver l’attaque. Cet animal au visage carré et à la puissance colossale ne semblait pas être en difficulté le moins du monde. Sa puissance était si grande qu’il manquait presque d’effrayer le triumvir.


Décidé à ne pas rester là sans rien faire, le roux attaqua de nouveau mais le borgne le contra. Quand ce dernier lança son poing vers Ogawa, il parvint à parer, non sans mal. L’homme avait la même force mais il était plus rapide et le moindre assaut qu’il effectuait était porté d’une main de maître. Bien que mal en point, Yukio ne s’avouait pas vaincu lui non plus. Dégainant sa seconde épée, il se rua vers le colosse. Ses mouvements étaient si rapides qu’ils n’étaient presque plus perceptibles. Les images rémanentes étaient d’une efficacité terrifiante. Malheureusement, Nôka, qui avait en plus du reste des réflexes dépassant l’entendement, parvint in extremis à esquiver le coup porté. La lame trancha le vide dans un bruit reconnaissable alors que la serviette du vagabond tombait au sol. Le corps ruisselant de sueur, il porta son regard vers la main qui tenait l’arme sur le point de trancher sa peau. D’un geste vif, précis et puissant, il s’empara du poignet du Nozomo, arrêtant net son mouvement. Se servant une fois encore de sa puissance tout bonnement phénoménale, le balafré souleva l’épéiste du sol et lui fit effectuer un arc de cercle en l’air pour aller l’écraser brutalement contre le sol derrière lui. Il souhaitait certainement, par la même occasion, toucher Ogawa.


Fort heureusement, le triumvir ne comptait pas laisser son adversaire malmener inutilement son compagnon d’armes. Il était évident que Yukio allait passer à deux doigts de la mort mais son sacrifice ne serait pas inutile. L’unique main du géant étant prise, il n’allait certainement pas être en mesure d’esquiver la prochaine attaque du roux. Ce dernier laissa le chakra envahir sa main puis se rendre dans la paume de ses doigts. Cinq flammes violettes de petite taille firent leur apparition tandis que la paume de l’Akayuki s’abattait sur le flanc de Nôka. Au moment où le corps de Yukio s’écrasa dans le sol, son collègue parvenait enfin à toucher sa cible. Le fuinjutsu fit immédiatement effet et le souffle provoqué fit perdre l’équilibre au criminel. Voyant là une occasion en or, Ogawa ne pouvait se permettre de la laisser passer. Chargeant le poing, il envoya un direct du droit en se servant de toute sa puissance. Ses phalanges s’écrasèrent violemment sur la mâchoire carrée de l’ours qui fut projeté quelques mètres plus loin. Immédiatement, le sunajin se baissa pour récupérer le Nozomo qu’il prit dans son bras.


« Yukio, n’en fais pas plus, il est bien plus fort que je ne le pensais. Tu risques d’y passer… »


Plus loin, Nôka se trouvait un genou à terre. Malgré la puissance de l’attaque, il n’avait même pas été totalement propulsé au sol. Semblant quasiment indemne, il s’essuya la bouche et cracha un glaire sanguinolent. L’air serein et toujours aussi trempé, il se redressa lentement.


« J’suis pas rancunier et z’êtes pas là pour m’gamine. Partez, ça sert à rien d’crever ici. »


Malgré ses traits durs et son air sérieux, l’ours à l’allure humaine ne semblait pas en colère. Il était toujours prêt à en découdre mais n’y voyait visiblement aucun intérêt. En son for intérieur, Ogawa commençait à hésiter. Cet homme était bien plus fort qu’il ne l’était et Yukio était à deux doigts d’y passer. Au moins, il ne semblait pas vouloir en finir avec le jeune Nozomo. Cependant, s’il retournait au combat… D’un autre côté, maintenant que le sceau était posé, l’homme serait diminué. Valait-il vraiment le coup de risquer la vie du jeune homme ? Le triumvir n’en était pas convaincu et sa raison lui hurlait de fuir pour revenir plus tard se charger de cet homme avec des renforts. Le menace avait été sous-estimée, il n’y avait aucune honte à fuir pour contre-attaquer en force.




Récapitulatif Nôka:

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Ne pas vendre la peau de l'ours


Feat: Ogawa



"Il est bien trop fort."

Pas de sang sur la lame, je n'avais rien pu toucher. Me retournant pour frapper, encore, je fus saisi, littéralement, par le golgoth. Observant rapidement la mine patibulaire de la cible, je vis qu'il n'allait pas me faire danser... Enfin si, soulevé du sol, je fus envoyé comme une crotte de nez sur le sol. Lâchant mon katana, je sentis quelques os se briser dans mon épaule alors qu'il rencontre de manière un peu trop violente les cailloux de la rivière. Un liquide trempa mes vêtements, de l'eau ? Du sang ?

Le bruit du tumulte me ramena à la réalité : Ogawa avait réussi à le toucher. "Ouf, j'ai servi à quelque chose." Une secousse et le bruit d'un arbre qui s'écrase au sol. La mine sérieuse du rouquin apparut au-dessus de moi, c'était Nôka qui avait volé ? On avait gagné ? Relevant la tête, je regardai d'abord la nature de la sensation de trempé sur mon corps : Du sang, du rouge qui constellait mon haut. J'essayai de bouger mon bras droit, impossible. "Posture du porc-epic, out." Soulevai une nouvelle fois du sol, c'était Ogawa mon porteur cette fois :

- C'est une habitude maintenant ? Je ricanai et l'effort me tira un râle presque agonisant. Il n’y avait pas que mon bras qui avait pris cher, je devais avoir quelques côtes qui s'étaient disloqués. Respirant maladroitement, mon esprit me guida vers une perspective bien triste : Un os de traviole et c'était mes poumons qui prenaient cher.

Mon camarade m'enquerrait de ne pas plus en faire : J'étais mal en point et Nôka était trop fort. Si je repartais au contact, j'allais sans doute mourir. Au fond de moi, je n'avais pas envie de mourir... Mais fuir était quand même une solution de merde.

- Je vais rester à distance, j'ai peut-être vu un peu trop gros avec celui-là. Un nouveau rire, qui finit en toux grasse. La voix monocorde de la cible indiqua qu'ils pouvaient partir s'ils voulaient : La fierté, bien cachée dans mon torse, me sonna de lui dire d'aller se faire foutre, pour autant, je ne pouvais pas lui donner tort : A deux contre un, on était perdant. Pourtant... C'est pas finit, mon pote. Je faisais porter ma voix le plus loin possible, pour qu'il m'entende. Le fixant intensément, j'attendis d'avoir son regard pour lancer ma technique.

Un épéiste qui faisait du ninjutsu ET du genjutsu, on aurait tout vu... Les Nozomo pouvaient être honteux de mon existence, mais gagner du temps et offrir une voie pour mon partenaire était le principal. L'illusion était simpliste : Des chaînes de haricots. Rentrant dans le flux de chakra de l'homme,  je tentais de mettre en place clairement l’image.

« Si c’est clair dans ma tête, je pourrais le fixer dans la tête de ma cible ».

Je voyais comme en double vision, les tiges avaient poussé miraculeusement du sol avant d’attraper férocement les membres et commencer à se tortiller pour se rejoindre sur le torse. Je développais le mouvement de mes végétaux pour qu’ils soient plus fluides, plus organique… Comme si de vrais haricots attaquaient le pauvre nudiste. Je ne pouvais, et voulais, plus m'approcher du bonhomme... Mais Ogawa avait toutes ses chances.

- C'est ton tour. Je l'ai bloqué, à toi de jouer. D'un geste paresseux, je pris un kunaï entre mes dents pour utiliser ma main encore en état pour emballer un parchemin explosif autour de la lame. Pour ensuite, le lâcher au pied du rouquin. Jette-moi plus loin, c'est juste une sécurité s’il veut ma peau. Une arme au milieu des cailloux, Nôka le verrait trop tard pour esquiver l'explosion... C'était peut-être rien contre le monstre, mais c'était déjà ça de pris. Je suis désolé, tu vas devoir te taper seul ce type.

Toussant, lâchant un peu de sang, je me dis que peut-être le poumon était touché... Ou peut-être pas. L'estomac ? Non, aucune douleur dans le bas ventre. On jouait gros, mais la cible devait-être abattu... Et mon ami pouvait encore se battre, j'étais un soutien. Encore et toujours. Aujourd'hui, j'étais à la place de Hayato : Regardant quelqu'un se battre à ma place, scrutant les failles. Je n'avais pas d'arc, uniquement des genjutsu et des techniques élémentaires bien trop dangereuses pour engager aussi mon allié. Frustré, je tapai sur ma cuisse...

"Putain, je ne suis pas assez fort."

Recap:

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Admirable, le jeune Nozomo se permit de faire un trait d’humour alors qu’il était pourtant à l’article de la mort. La situation était réellement critique et le moindre nouvel assaut porté par le colosse lui coûterait à n’en pas douter la vie. Face à l’insouciance de la jeunesse, Ogawa contint un rictus. Ce petit gars était vraiment très courageux et il s’estimait heureux d’avoir fait sa connaissance. Hors de question de le laisser crever ici. Le regard incertain, le triumvir jaugea la situation. Son sceau était en place et Yukio insistait pour servir de soutien. Le jeu en valait la chandelle et les jeux n’étaient pas encore fait. Malgré tout, le jônin n’oubliait pas que la puissance du pugiliste qui lui faisait face dépassait l’entendement. Un simple coup de poing était l’équivalent d’un rocher lancé à pleine vitesse. Même diminué, Nôka représentait toujours une menace immense.


Faisant taire ses craintes, Ogawa accepta de continuer le combat. Il hocha la tête face à la demande de son équipier et le posa à terre un peu plus loin, suffisamment à l’écart de l’ours borgne. Par chance, quand ce dernier avait pris la parole, son regard avait rencontré celui de Yukio. Cela avait suffi à la plonger dans une illusion. Même si l’Akayuki ne voyait pas ce dont il retournait, il savait qu’il avait une occasion en or. Après avoir laissé son ami à terre, il effectua un signe d’une main et fit apparaitre un clone de lui. Face au groupe, la cible ne bougeait plus, tentant en son for intérieur de briser les racines sans y parvenir. Le double d’Ogawa s’élança à pleine vitesse jusqu’à finir au contact de l’ennemi. Un instant plus tard, une explosion terrible retentit, faisant voler les cheveux des deux sunajins. Propulsé un mètre plus loin, Nôka était face contre terre. Touché mais loin d’être vaincu, il se releva aussitôt en se frottant le visage dont la peau était légèrement calcinée. Il en faudrait plus mais le colosse était touché et il saignait. Ses traits semblèrent se durcir tandis que son corps se mettait à trembler. Pris de terribles spasmes, il prit son visage dans sa main et hurla de rage.


« J’vais vous niquer !!! »


Sa voix semblait différente et son visage ressemblait à celui d’un véritable dément. Toute raison semblait avoir quittée son esprit. Prenant son courage à deux mains, le triumvir se lança à nouveau dans la bataille. Un sourire carnassier aux lèvres, le manchot sanglant l’accueillit avec un plaisir pervers. Les deux hommes échangèrent une série de coups à pleine vitesse. Ogawa assumait le poids du moindre impact mais parvenait à tenir bon tant bien que mal. Soudain, alors qu’il armait le poing pour terrasser son adversaire, il vit jaillir dans son regard une étincelle démoniaque. Un instant plus tard, l’homme avait disparu. Se déplaçant à une vitesse dépassant les limites humaines, il s’était rué vers le Nozomo blessé. Un frisson glacé parcourut le dos du rouquin. Si Nôka touchait, c’en était fini de son ami. Agissant par instinct, il se déplaça lui-même en un éclair pour s’interposer. Au moment où le colosse aurait normalement dû tuer Yukio, son ainé apparut. Prenant le coup de plein fouet, il s’écrasa dans le sol avant que le choc ne le fasse rebondir puis s’envoler quelques mètres au loin.


Face contre terre et la respiration difficile, le jônin comprit que l’explosion à venir du kunai explosif ne laisserait pas son ami indemne. Son corps bougeant presque par lui-même, il se propulsa sans savoir comment vers lui pour faire barrage de son cœur. Bandant tous les muscles de son dos et se protégeant avec son chakra, il encaissa le coup sans subir de dégâts. Les deux sunajins furent cependant propulsés par le souffle de l’explosion. Seuls quelques mètres séparaient les alliés du colosse devenu fou et dont le corps tremblant de rage dégoulinait de plus en plus de sang. Cette vision cauchemardesque glaça le sang du triumvir qui ne manquait pourtant pas de courage. Ce monstre était une véritable force de la nature et rien ne semblait en mesure de l’arrêter. Riant comme un démon, Nôka fit craquer ses phalanges avant de s’élancer à nouveau.




Récapitulatif Nôka:

Récapitulatif Ogawa:



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Ne pas vendre la peau de l'ours


Feat: Ogawa



L'illusion avait porté ?

En tout cas, Nôka ne bougeait plus et Ogawa eu le temps de me poser à quelques mètres. Sans douceur, je me calai contre un arbre alors que mon camarade se jetait dans le combat... Enfin, un clone.  Le deuxième Ogawa se jeta à pleine vitesse sur la cible, explosant au contact. De ma position, je sentis le souffle.

"Faudra me l'apprendre celui-là !"

Propulsé à bonne distance, Nôka était face contre terre, mais se releva, un peu sonné. Se frottant le visage, la peau de l'avant du corps brûlé dans une large portion dont certains côtés saignaient. Ses traits changèrent : Plus dur, plus ferme, plus cruel. Son corps se mettait à trembler, comme s'il était pris de spasmes... Un long hurlement coupa mon observation.

Il n'était plus humain, c'était un monstre.


Heureusement, de mon côté, j'avais aussi un surhomme, qui se propulsa à la rencontre de la bête... Des coups, dont l'impact se firent sentir de ma position, mais très vite le colosse disparu de son duel pour réapparaitre face à moi. Souriant, le visage bel et bien cruel, je sus que c'était la fin... Souriant à la mort, je produisis un mudra pour murmurer : "Katsu !" J'avais peur, mais jamais de la vie... Même si elle touchait à sa fin pour moi, je n'allais me laisser faire. Tout fut très rapide : Un coup de poing accosté par Ogawa qui apparut aussi en un éclair, une explosion que subit également le roux bien que nous deux nous soyons propulsés.

"Mon ange gardien !" Malgré les événements, j'étais indemne. Face contre terre, je n'avais pas subi de nouveaux dégâts. L'Akayuki avait tout pris pour moi. "Cela va nous couter la victoire ? " Face contre terre, j'utilisai mon bras encore sain pour me relever péniblement. L'autre membre en morceau, la cage thoracique se levait péniblement alors que mes jambes tenaient à peine debout à cause de la douleur. Une douleur ignoble qui me scindait en deux tellement c'était dur de rester digne et fort dans cette situation.

Nôka était toujours debout.

Riant à gorge déployée, ce monstre se craquait les poings : Toujours d'attaque. Je ricanai, la gorge se remplissant d'un peu de sang. Je ne voulais pas montrer la moindre faiblesse devant cet énergumène. J'étais terrorisé par cette force de la nature... Les tremblements dans mes jambes n'étaient pas uniquement dû à la douleur, ma vie ne tenait qu'à un fil et ce type avait le ciseau... Crachant sur le côté, je dis à mon camarade :

- On n’est pas sortis de l'auberge. On le fait marrer ce fils de pute. Mettant mon bras encore valide devant moi, j'attendais une action de mon adversaire. J'espère que tu as un plan B. Très vite, le démon passa à l'attaque. Tu ne veux pas mourir un coup ?

En réponse, je produisis des mudras d'une main pour former un flux d'incendie qui s'étala dans un grand cercle devant Nôka, histoire de lui cacher la vue et de l'entourer. Il fonçait vers nous, mais j'avais de quoi le faire reculer un peu... "Tu ne peux pas esquiver ce que tu ne vois pas venir." Le piège réalisé, je repris mes incantations gestuelles pour projeter un grand vent face à moi, et donc contre la cible à travers le mur de feu. Celui-ci fut projeté alors que la partie arrière du cercle se refermait sur le centre. Une tornade de feu dont le monstre était au centre, piégé.

Ou alors pas du tout ?

Chancelant, je reculai pour me sécuriser contre un arbre : Mes réserves de chakra ne m'autorisaient plus beaucoup de fantaisie. Je devais devenir sélectif dans mes mouvements. Me tournant vers Ogawa, je murmurai :

- Si tu as une botte secrète, c'est maintenant. La mienne était tombée à l'eau, comme mon katana qui devait se trouver au fond du fleuve... Le roux aussi se retrouvait avec peu de ressources ? On va s'en souvenir de ce combat.

Deux contre un, mais on se retrouvait acculé. Quelle blague !

Récap:

Sphinx. Yukio 021

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∞ feat Yukio



Un monstre, un démon à peine humain, voilà ce que les deux sunajins affrontaient. L’ours prenait coup sur coup, technique sur technique, pourtant, en dépit de tout, il semblait toujours largement capable de tuer ses opposants sans avoir à forcer énormément. Comment cela pouvait-il être possible ? Depuis des années, Ogawa estimait qu’à défaut d’être un bon père de famille, c’était un excellent shinobi. Il était réputé pour sa maîtrise du taijutsu, sa force surhumaine et sa résistance hors normes. Au sein de son clan et du village, rares étaient ceux pouvant se permettre de le prendre à la légère. Même un homme comme le Kazekage, s’il était certain qu’il gagnerait, y laisserait quelques plumes. Pourtant, aujourd’hui l’alcoolique faisait face à un homme que ses coups laissaient quasiment de marbre. Il avait vraiment beaucoup de mal à croire cela possible. Yukio était toujours sous sa responsabilité, il ne pouvait cependant pas céder au désespoir ou fuir, plus maintenant, plus depuis que Nôka semblait réellement vouloir les exterminer. Le combat devait continuer.


Alors que le colosse revenait à la charge, ce fut au tour du Nozomo de prendre l’initiative de la défense. Faisant apparaitre un cercle de feu, il enferma le vagabond qui ralentit instinctivement sa course. Les flammes grandirent rapidement jusqu’à l’enfermer totalement. Avant que l’ours n’ait le temps de fuir, le sunajin ajouta au feu du vent pour transformer le tout en une véritable tornade incandescente. La chaleur provoquée souffla jusqu’au visage d’Ogawa qui plissa les yeux face à l’inconfort provoqué. Pas mal, pensa-t-il, mais pas suffisant. Stoppé net dans sa course, le borgne déchainé gardait son bras dressé devant lui. L’attaque semblait n’avoir eu aucun effet. Tournant la tête, le roux vit son camarade s’adosser à un arbre, mort de fatigue. Le combat devenait bien trop long et gourmand en ressources pour les deux guerriers du désert. Si Nôka était dans la même situation, il le cachait bien.


« J’ai bien quelque chose. »


En temps normal, Ogawa évitait d’avoir recours à cela mais la situation étant désespéré, il ne pouvait pas faire la fine bouche. Sortant de sa sacoche une pilule, il l’avala. Son gout infect le fit grimacer mais ce fut son effet qui retourna le plus le sunajin. Tout son corps sembla se réchauffer et il aurait presque pu sentir son chakra couler dans ses méridiens. Sentant un lui un afflux de puissance, il fit craquer ses phalanges. Sans laisser de temps à son adversaire, il lança un shuriken et effectua une série de mudras. L’étoile métallique se démultiplia en une centaine de clones qui fusèrent rapidement vers la cible. Malgré sa vitesse et ses réflexes, Nôka ne fut bien heureusement pas en état d’éviter une attaque couvrant une si large zone. Criblé de shurikens, il tomba au sol en couvrant bien plus encore le sol de son sang. L’attaque avait été dévastatrice mais il ne semblait clairement pas désireux de se calmer. Rugissant tel un dément, il bondit vers Ogawa. Le souffle rapide et le corps en sueur, le roux l’attendit pour contrer son coup de poing et tenter uppercut qui manqua également. Voyant une occasion, il concentra toute sa puissance un coup dévastateur. Faisant preuve d’une vitesse remarquable, le colosse évita. Ne laissant pas de répit à son adversaire, le manchot roux entama une nouvelle série de coups. Il espérait ainsi laisser une nouvelle occasion à Yukio de frapper. Quand bien même manquait-il de forces, son aide serait peut-être bien le coup fatal porté à Nôka.





Récapitulatif Nôka:

Récapitulatif Ogawa:



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Ne pas vendre la peau de l'ours


Feat: Ogawa



- Incroyable.

J'étais pantois, la cible prenait mon attaque comme si c'était un chauffage d'appoint. C'était mon enchainement dévastateur et il avait encaissé comme si de rien n'était...

Contre mon arbre, je frappais du poing contre l'écorce. "Putain, on est au pied du mur !" Heureusement, nous étions deux et Ogawa avait de quoi se défendre encore... Épuisé, il avait sorti une pilule colorée pour la consommer. Je regardai d'un œil cet aliment passer dans sa gorge : Une pilule de chakra ? Je n'en avais vu que très peu. Le goût était, selon les rumeurs, infect et une consommation trop fréquente aboutissait à une dépendance et des problèmes graves dans le malaxage du chakra... Ma peur de la dépendance m'éloignait de toutes ces substances. J'espérais que mon camarade roux ne voyait dans cet outil qu'une mesure d'urgence et pas quelque chose d'habituel.

Soupirant, je le vis projeter un shuriken. "Un seul est inutile !" C'est alors qu'il le fit se démultiplier pour frapper une large zone... Un sifflement bien sonore jaillit de mes lèvres. Suite à cet assaut, l'Akayuki partit à l'assaut pour opérer un coup chargé de chakra, mais Nôka esquiva très facilement...

"Inhumain."

Ogawa occupait l'ennemi, je devais me battre aussi... Pas au contact, bien sûr, mais à distance comme j'aurai dû le faire depuis le début. Me relevant difficilement, en prenant appui de mon bras sain sur le bois, je pris mon tantô en main. Plus de katana, mais je n'étais pas dénué de lame ! Je n'avais plus assez de chakra pour exprimer tout mon panel de ninjutsu, mais je pouvais servir de diversion pour Ogawa... Et surtout, frapper. Fort ? Pas vraiment, frapper suffirait. Chancelant, je fis quelques petits bonds pour me retrouver dans un angle où je ne pouvais pas blesser mon partenaire : D'un geste vigoureux, utilisant mes dernières forces musculaires, je projetai mon arme courte sur le monstre avant de prendre un shuriken. "Un seul est inutile... Sans rien". Je concentrai mon chakra dans ma bouche pour produire une pâte blanchâtre qui s'adapta parfaitement à la circonférence de l'arme : Formant un fin disque autour du cœur métallique.

Celui-ci aussi je l'envoyais sur Nôka.

Mon souvenir de cette technique m'avait laissé un souvenir impérissable sur la main, je faisais alors très attention à la position de main quand le shuriken modifié partit de mon membre. Mes deux armes hors de portée, j'étais sans défense si le manchot ennemi voulait ma peau. Mes genoux tremblant de fatigue, je me retrouvais de nouveau contre un arbre.

M'équipant d'un kunaï, je me dis bien vite que cela me serait insuffisant s'il me sautait dessus... C'était l'assaut de la dernière chance, je sentais que mes forces étaient appauvries au maximum. Je n'allais pas mettre le coup de grâce, par contre je pouvais donner assez de mou à Ogawa pour que lui donne la mort au nudiste. Je me relevais pour exprimer une dernière fois ma présence :

- Crève un coup ! On va l'avoir ta peau ! Debout, le kunaï devant moi, je voulais capter quelques microsecondes de son attention... Être utile. Seul. Fier ? Ensanglanté, le torse qui se soulevait de manière irrégulière avec un sale sifflement, non. À Suna, on en bouffe trois des types comme toi !

"Putain Ogawa, j'espère que tu vas l'exploser, sinon je suis mort." Ricanant, je venais peut-être de prononcer mes derniers mots.

Combat : :


Sphinx. Yukio 021

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∞ feat Yukio



Le combat devenait trop long pour le colosse qu’était Nôka, de plus, le sceau qui l’interdisait de correctement utiliser son chakra était en train de causer sa perte. Son corps couvert de sang accusait de plus en plus gravement le coup, quand bien même n’avait-il pourtant pas l’air défait. Sa folie manifeste semblait l’aveugler au point qu’il n’était plus en mesure de constater l’était dans lequel il se trouvait. Yukio, qui puisait dans les maigres forces qui lui restaient, lança une arme vers le borgne. Malheureusement pour lui, en dépit du fait qu’il était engagé au corps à corps avec le rouquin, il vit l’assaut venir. Bien que difficilement, il esquiva le coup sans parvenir à se dégager de la proximité avec le triumvir. Le deuxième assaut du Nozomo s’avéra cependant bien différent. Son arme chargée de vent fusa avec une telle vitesse que le vagabond fut contraint d’utiliser de mobiliser tous ses sens et les muscles de son corps pour esquiver in extremis.


Même si l’attaque de Yukio n’avait pas été décisive, une fois de plus elle donnait une occasion en or à son ami. Nimbant son poing de chakra, il arma le bras qu’il projeta rapidement vers Nôka. Ce dernier, malgré une douleur cuisante provoquée par le sceau, fut en mesure de contrer l’attaque qui s’arrêta mollement dans sa paume. Un sourire désespéré aux lèvres, le triumvir sauta en l’air. Tournant sur lui-même, il donna un coup de pied en direction du visage du colosse qui lâcha sa main pour contrer. Effectuant une acrobatie difficilement réalisable pour un homme de son gabarit, Ogawa attrapa un parchemin dans sa sacoche et profita du mouvement pour le coller sur le torse de sa cible. Tandis qu’il touchait le sol, il bondit pour s’écarter et termina sa course par une roulade le plaçant aux côtés du Nozomo.


Le corps couvert de sang, de blessures et d’ecchymoses, le borgne sembla se calmer. Sa respiration était bruyante et son corps tremblait, montrant aux sunajins qu’il atteignait ses limites. La lueur cruelle dans ses yeux s’estompa lentement et il parut retrouver sa lucidité. Son regard triste trouva ceux des deux hommes et il vit avec une certaine lassitude le parchemin sur la peau de son torse. Sans un mot, Ogawa l’activa d’un mudra et l’explosion retentit. Quand la fumée se dissipa, le colosse gisait dos contre terre, la cage thoracique en partie ouverte. Une flaque de sang commença rapidement à se former autour de lui. Après tant d’efforts, l’homme était enfin condamné. Tout aussi épuisé, l’Akayuki s’approcha prudemment, un kunai à la main. Nôka pointa son œil unique dans ceux de l’homme du désert.


« Foutu fuinjutsu…


- C’est vrai.


- Sans ça…


- Je sais.


- M… Ma fille…


- Je tiendrai ma promesse.


- Me… merci... F… Fais le… »



Posant lentement un genou à terre, le sunajin n’était plus qu’à quelques centimètres du vagabond mourant. Soucieux tout autant d’abréger ses souffrances que d’en finir enfin avec cette mission, il approcha le fil de l’arme.


« Repose en paix. »


Sans plus de cérémonie, Ogawa trancha net la gorge de son adversaire. Il ne le considérait déjà plus comme tel. Nôka n’était pas foncièrement un homme mauvais. Il avait pris une décision qu’il avait estimé être juste en son âme et conscience. Qui pouvait l’en blâmer ? Certainement pas Ogawa qui avait tué sa propre femme à cause de son alcoolisme. Nôka n’avait rien d’un monstre, il n’avait été qu’un homme violent dans un monde qui l’était bien plus encore. Terriblement affaibli, le jônin retourna auprès de son ami Nozomo. Il faisait vraiment peine à voir.


« C’était pas n’importe qui. La dernière fois que j’en ai chié de la sorte c’était contre le grand patron. Putain… »


Se laissant mollement tomber au sol, Ogawa alla se placer lui aussi dos contre un arbre, aux côtés de Yukio. Sortant de sa besace une flasque en métal, il ouvrit le bouchon et la porta à ses lèvres avec une grimace. Il avait clairement mérité de boire un coup. Après plusieurs rasades de la sorte, il regarda son cadet avec un sourire. Sans un mot, il lui tendit l’alcool. Heureusement que les missions n’étaient pas toute comme cela. Chienne de vie…





Récapitulatif Nôka:

Récapitulatif Ogawa:



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Feat: Ogawa



C'était fini.

Nôka était tombé après avoir esquivé mes deux attaques, après avoir bloqué le coup de poing de Ogawa, mais le dernier assaut mobilisant un parchemin explosif avait payé... Une bête était tombée. Dos à terre, la cage thoracique explosée. Dur à croire que ce futur cadavre, dans une mare de sang, avait mis en difficulté deux juunin de Suna. Soupirant, soulagé de ne pas être mort et d'avoir vaincu, je me laissais reposé contre le tronc de l'arbre, glissant en me frottant le dos sur l'écorce : Qu'importe la douleur, c'était bon. "On a gagné."

Assis par terre, j'aperçus mon camarade roux qui se rapprochait de la cible pour l'achever... Une belle démonstration de miséricorde, l'homme était condamné, mais autant ne pas le faire plus souffrir s'il respirait encore. "On avait rien de personnel contre toi... C'est juste une mission." On appliquait ce qu'on savait faire... Ah, ça, je savais faire de percuter des gens, toujours au contact. Toujours à balancer ma lame sur l'autre, saisir le moindre instant pour attaquer, exploiter les failles et tailler, faire saigner... Tuer.

J'étais un Nozomo, je savais tuer.

Regrettais-je ce meurtre ? Non, bien sûr que non. Je ne regrettai pas grand-chose.  J'étais, finalement, un outil sans âme, une marionnette où les fils étaient savamment cachés par la discipline et la hiérarchie. C'était dans ces moments que je réalisais ma simple psychologie de shinobi, conditionné par d'autres pour ne plus rien ressentir face à des actes immondes, qui ferait frémir les civils.

J'avais peur d'être un outil et de vivre le reste de ma vie en outil, jusqu'à ma mort, causé sans doute par l'interaction de trop avec un autre pion. Nôka avait été un pion, sortant de sa place pour être un homme... Et voici la récompense. "La réponse de Suna, du monde, à l'humanité."

"Tiens, ils discutent."

De ma position, je voyais les lèvres de l'ennemi bouger... Quelques mots, rien de plus. Il n'avait pas la force pour se lancer dans de grandes diatribes. L'Akayuki assistait aux derniers mots d'un condamné. Mettant un genou à terre, le roux lui trancha la gorge. Même si je savais que le combat était fini, ce dernier acte me fit frémir... J'avais peur, inconsciemment, qu'il se relève pour continuer le combat... Le torse ouvert, vomissant du sang, il aurait pu encore nous tuer. Mon camarade revint vers moi, me gratifiant d'un commentaire : Le type avait été fort, il le compara au Kazekage.

- C'est un sacré compliment pour cet homme. On n’était pas trop de deux... Et encore... On a eu chaud. Pas la peine d'en dire plus, mon état et celui de mon ami parlait plus que n'importe quelle respiration faisant sonner nos cordes vocales. On savait. On venait de faire tomber un mastodonte.  

Joignant le club des repliés contre un arbre, Ogawa sortit une petite gourde en fer pour boire un coup... "Surement de l'alcool." L'adrénaline quittait déjà mon cerveau pour me faire l'inventaire des dégâts sur mon corps, et me le faire sentir. Grimaçant, je saisis déjà que le voyage de retour allait être rigolo... Je pouvais marcher ? Mes frasques après les impacts sur le sol avait été permis par l'énergie du combat, l'envie d'aider le manchot de Suna, mais mon corps, matériellement, n'était sans doute pas capable de me porter... La puissance de la volonté ? Le corps humain était quand même bien foutu. Après sa rasade, le grand roux me tendit sa petite flasque, souriant j'acceptai : L'alcool allait un peu calmer la douleur.

Une grande rasade et je rendais celle-ci à son propriétaire. La boisson me chauffa la gorge et je sentais déjà mon ventre qui faisait des "glouglous" pour m'indiquer qu'il avait bien reçu la nouvelle. Une douce quiétude.

- Sale travail... On devrait bouger avant que ses potes se ramènent. On a promis de pas les touchers, mais eux n'ont rien promis. Les cris, les impacts, le feu, l'explosion... Tout amenait à venir vérifier les lieux.

Étions-nous de taille pour affronter une bande de bandit ? Scrutant mon partenaire, je devinai que lui pouvait tout faire. Moi ? Oh, avec de l'alcool et une dose d'adrénaline, je pouvais tout faire, mais le retour à la réalité pourrait me faire l'effet d'une chute de la tour du Kazekage.

- Je vais avoir droit à un petit séjour à l'hôpital, je crois. Il ne m'a pas raté. Tu te sens comment toi ? Soupirant, j'essayai de me relever en prenant appui sur mon bras encore en état... Échec, je retombai sur le sol après un effort conséquent pour l'éclopé que j'étais. Je crois que tu vas devoir m'aider à me lever, l'arbre veut pas me laisser partir...

Un rire franc jaillit de ma gorge, un peu troublé par la toux ensuite. Les côtes n'allaient pas bien.

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Yukio s’empara volontiers de la flasque proposée par son ami. Ogawa le vit grimacer tant l’alcool était fort, ce qui lui arracha un léger rictus. C’était effectivement plutôt une boisson d’homme. Après l’avoir récupéré, le jônin prit une nouvelle rasade et la rangea dans sa sacoche. Son compagnon était vraiment dans un piteux état. Le triumvir aurait préféré qu’ils attendant un peu, le temps qu’il puisse se remettre de ses émotions, mais il était vrai que des renforts pourraient ne pas tarder. Voyant que son collègue avait grand mal à se redresser, il lui tendit la main. Comme si le Nozomo ne pesait pas plus lourd qu’un caillou, le manchot le releva d’un geste lent. Le pauvre bougre peinait à ne serait-ce que tenir sur ses jambes. Sans l’aide d’Ogawa, il était condamné à rester là.


« Et comment qu’il t’a pas raté, t’es à demi-mort espèce d’idiot. Franchement, quelle idée d’être revenu vers lui après la première correction. T’es vraiment inconscient gamin. »


Le triumvir se garda bien de lui dire que sans son intervention, le Nozomo serait bel et bien mort. Durant l’affrontement, Nôka avait vite compris qu’il avait l’avantage sur Ogawa, sa priorité avait donc été de rapidement se débarrasser du moustique qui pouvait l’embêter à distance. Le colosse avait presque réussi à parvenir à ses fins, ce qui chamboulait encore le rouquin. Tout était vraiment passé à un poil de cul.


« Moi ça va, j’ai pas mal dégusté je vais pas te mentir, mais j’ai connu pire le jour où j’ai perdu mon bras. Toi par contre… m’enfin t’es toujours en vie. »


Presque incapable de tenir debout, Yukio ne pourrait clairement pas marcher pour le voyage de retour. Ogawa allait être contraint de le porter et cela ne l’amusait guère. Le sunajin était certes d’une puissance démesurée, mais son endurance était loin d’être infinie et il sortait tout juste d’un terrible affrontement. Ses réserves d’énergie étaient faibles et il le sentait bien. Alors qu’il s’apprêtait à charrier le Nozomo pour son incompétence, le manchot vit une petite bande faire rapidement irruption. Pauvrement vêtu et armés à la va vite, ils ne représentaient guère une grande menace. Parmi eux, une seule et unique femme était présente. Son visage se figea quand elle vit le corps immobile et sans vie de Nôka.


« Bande d’enfoirés ! Salauds d’assassins ! »


C’était décidemment l’hôpital qui se moquait de la charité. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu’il s’agissait de la fille du vagabond. Ni Ogawa ni Yukio n’étaient dupes sur ce point. Elle s’agenouilla aux côtés de son père adoptif ensanglanté qu’elle prit difficilement dans ses bras tant il était massif.


« Tuez-les !!! »


Les bandits se regardèrent en silence, l’air féroces mais peu confiants. Malgré tout, leurs armes étaient brandies vers les sunajins. D’un pas lent et peu assurée, ils s’avancèrent. Ogawa soupira. Posant le Nozomo sur son épaule, il s’approcha de l’arbre qui avait servi de dossier à Yukio et le frappa de toutes ses forces. L’écorce explosa littéralement sous la force du choc et le chêne déraciné tomba quelques mètres plus loin.


« Barrez-vous bande d’ahuris. J’ai promis à ce type d’épargner sa fille mais rien à votre sujet. Allez zou ! »


Comme cela était à prévoir, les hommes prirent peur et reculèrent. Cherchant le soutien de leur chef, cette dernière se contenta tour à tour de les insulter eux et les deux shinobis. Finalement, elle leur ordonna plutôt de ramener le corps de Nôka au village. La mission des sunajins étant terminée et toute menace écarté, il ne leur restait aucune raison de rester.


« Quel travail de merde on fait parfois. J’ai pas raison mon petit sac à patates ? »


Sans grande délicatesse, le manchot se remit en route. Le moindre de ses pas était une secousse pour le Nozomo dont les côtes étaient certainement brisées. Ogawa savait qu’il souffrait mais il n’y pouvait malheureusement pas grand-chose. Pour l’heure, la seule chose dont il était vraiment sûr, c’était que le trajet serait long et particulièrement fastidieux.





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Ne pas vendre la peau de l'ours - [Pv: Nozomo Yukio] Left_bar_bleue2847/1200Ne pas vendre la peau de l'ours - [Pv: Nozomo Yukio] Empty_bar_bleue  (2847/1200)


Ne pas vendre la peau de l'ours


Feat: Ogawa



"La guerre n'est que le suicide misérable d'une foule en folie. Ses remous sanglants ne servent que les intérêts de ceux qui la dirigent."

C'était bien joli, mais je dégustai pas mal en attendant... Ogawa se leva pour m'aider à me lever, il faut dire que je n'y arrivai pas moi-même. Dur dur d'être un blessé en mission. Celui-ci m'apostropha sur mon deuxième assaut alors que j'avais déjà les côtes fracassées, comme quoi j'étais "inconscient". Vraiment ?

- Je... J'avais du mal à parler, c'était malin pour s'expliquer. Je ne voulais pas te laisser seul au contact de ce type, je pensais te faire gagner du temps... Une bien piètre manœuvre, au final j'étais devenu un poids. Désolé.

Je me fis relever comme si de rien n'était, le roux avait de la force à revendre. Il m'expliqua que lui allait bien, mais que j'avais pris la plupart des coups et mon endurance ne me permettait pas d'être aussi solide que lui.

- Ouais, je sais. La prochaine fois, je resterai en arrière... S'il y avait une prochaine fois, sans doute que ma performance discutable allait amener l'Akayuki à chercher de l'aide ailleurs, enfin bon... C'était comme ça.

Soupirant, j'essayai de marcher en chancelant, mais encore une fois, c'était un échec : L'adrénaline n'était plus là, et c'était pas une gorgée d'alcool qui allait me permettre d'avancer. Le manchot allait me porter ? La perspective ne m'amusait guère, je n'étais pas un sac à patate ! Comme réponse de la vie, la troupe de bandit débarqué dans les abords du ruisseau, parmi eux une femme qui commença à hurler au sujet "d'assassins". Je fronçai les sourcils :

- Ils nous traitent vraiment de meurtriers ? La vociférante se rapprocha de Nôka pour le prendre dans ses bras : Sa fille, bien entendue. Elle annonça à ses compères qu'il fallait nous tuer. Essayez pour voir, je ne vais pas vous laisser me prendre la peau comme ça.

Les bandits avancèrent d'un pas peu confiant, Ogawa comme réponse... Me prit sur son épaule ? Je ne pouvais rien faire, posté comme un écureuil. Heureusement, un coup de poing du roux dans un arbre, qu'il explosa, fit reculer les malheureux comme le bois recula devant la terrible frappe. Il conseilla vivement les attaquants de se barrer : Le squelette humain, ce n'était pas un arbre. Moi, posté comme un perroquet avec un pirate, je baragouinai :

- Ouais, cassez-vous ! Je peux faire tout pareil avec mon katana ! "Si je pouvais le brandir avec mon bras en charpie".

Les zigotos partirent et la cheffe resta un moment pour insulter le monde. Ramenant ses hommes à force de voix, elle décida de rapatrier le corps du malheureux cadavre... Nous, nous pouvions partir. Qui pouvait nous en empêcher ? D'aise, je soupirai, je ne pouvais pas me battre et sans doute que le nombre de péons pouvait avoir raison de l'endurance et de la force de Ogawa, surtout s'il devait me défendre. Celui-ci baragouina qu'on faisait un travail de merde, ponctuant sa phrase d'un surnom pour moi : "Mon petit sac à patates".

"Je veux mourir."

Gardant le silence, je serrai les dents à cause des secousses... Le trajet promettait bien des douleurs, mes côtes pointaient un peu trop du côté de mes poumons. J'allais m'évanouir quelques fois sous la douleur, pour me réveiller sous la douleur.

Un cycle infernal, mais on l'avait tué le bougre...


Sphinx. Yukio 021

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Acte II -  Infestation