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Le retour Manu Militari | avec la jeune Chôko

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Le retour Manu Militari!ft. HYUGA Chôko


Outre ma quête de puissance pour me dresser tel un protecteur de tous les Hyuga et prouver que j’avais le talent pour les diriger ! Je m’étais lancé dans une croisade unificatrice pour garder dans le rang toute personnes qui s’éloigneraient trop, les protéger des tentations du monde extérieure : car après tout, voir quelqu’un s’éloigner du clan, c’était tout bonnement inacceptable. Je ne pouvais pas le tolérer et je m’étais promis de mettre tout en œuvre pour empêcher cela ! J’étais un homme qui tenait ses promesses !

De ce fait avec moi, on ne pouvait et ne devait pas s’éloigner du clan. Et c’était dans cette optique de fédérer autant la secondaire que la principale, je me tenais à l’affût de la moindre information et voulait garder le contrôle sur tout élément un peu trop… éloignée. Pour tenter de régler les choses à ma manière et empêcher que le conseil trop conservateur ne s’en mêle trop. En même temps de développer ma propre influence, je démontrais ma fiabilité. Voir les nôtres s’éloigner de nous était une crainte bien trop importante pour être négligée. On ne pouvait pas concevoir un avenir serein et glorieux si tous ne croyaient pas le clan. Un avenir qui ne pourrait se faire qu’en gardant les secrets du Byagugan.

L’envie de s’éloigner, de prendre de la distance, c’était généralement un problème qui touchait la secondaire beaucoup plus apte à être dégoûtée de la principale et ses comportements un peu trop dominateur. Je les comprenais, ma caste pouvait être assez terrible, mais se cachait surtout en eux la peur. Ils laissaient leur peur, leurs craintes et leurs ignorances les guider : c’était une terrible erreur. Ainsi, tel un Messi, je me devais alors de ramener les brebis égarées dans le troupeau et ravivé en eux, l’espoir, le rêve, la confiance dans un avenir meilleur ! C’était nécessaire pour la sécurité et le bien de tous. Et si je pouvais créer un attachement à ma personne, alors c’était encore mieux !
C’étaient des pensées qui m’étaient revenus en mémoire alors que j’étais assis dans la salle du conseil, les yeux à moitié plissés, j’écoutais les grandes pontes discuter et notais alors des notes sur une feuille. C’était un grand brouhaha qui était nouveau pour moi. Je gagnais peu à peu d’importance et je pouvais désormais assister à ce genre de réunion. Ma présence était bien venue, vu qu’on disait que je faisais des miracles avec la secondaire. J’estimais que ce n’était que des ouïes dire… Je n’avais bien évidemment pas encore montré tout mon potentiel !

Le sujet de la discussion était avant l’inquiétude quant à une certaine genin dont malheureusement, j’entendais trop parler à mon goût : Une sang-mêlé. Depuis sa naissance même, il me semblait la connaître… Elle qui bafouait toutes nos lois quant à la pureté du sang.  Je réprimais une grimace de dégoût, je n’aimais pas, je détestais même l’idée que notre sang puisse être mélangé avec le sang d’autres clans. C’était tout bonnement honteux. Les autres étaient bien véhéments et les récits de la gamine ayant mal parlé à un arrogant membre de la principale il y a quelques jours de cela ne trompait pas. Ils n’étaient pas aptes à pardonner ce genre de comportement, moi non plus d’ailleurs… Je ne l’étais pas plus non plus. Une bâtarde restait une bâtarde, peu importais ses efforts… cependant, même si elle ne pouvait rien contre sa nature, elle devait améliorer son rapport aux autres, on ne parlait pas avec irrespect à quelqu’un, même si c’était un sale con arrogant !

Dans leurs mouvements, je voyais bien les veines pulser, le ton montait, moi je restais silencieux. Entre ceux qui demandaient de la châtier violemment et ceux, rare qui appelaient à plus de calme. Leurs colères pourraient être bien dangereuses si quelqu’un ne prenait pas les choses en mains. Après tout, si une gamine de seulement treize ans se permettaient ce genre de chose, alors cela ne s’arrangerait pas en grandissant : c’était là un danger bien trop grand. Il fallait faire quelque chose et je préférais autant que se soit moi. On n’était jamais mieux servis que par sois même !

Mon diagnostic était plutôt rapide : son sang Inuwashi lui montait un peu trop à la tête et la haine que tous lui avaient démontrés ne rendait pas la chose facile. Elle cherchait du réconfort dans le clan de son géniteur. Mais, cela ne devait pas se passer comme cela. Être odieux avec elle ne ferait que l’éloigner de nous, ce qu’aucun dans cette pièce voulait. Pour préserver les secrets du Byakugan, nous allions tous devoir mettre de l’eau dans notre vin !

Car oui, même si mon naturel doux faisait de moi quelqu’un de plus à même de comprendre cette âme égarée, je n’acceptais pas au même titre que tous les autres qu’elle se permette de répondre à un de ces aînés, il lui manquait une dose de politesse qu’il lui faudrait lui apprendre. La vie, l’existence, ne marchait pas en étant irrespectueux. Elle possédait du sang Hyuga, cela la forcerait forcément à avoir une certaine noblesse, ce qu’elle n’avait pas. On ne pouvait pas se comporter comme une profane. Elle devait apprendre qu’elle ne faisait pas partie du clan de son géniteur, mais bien de sa génitrice et en tant que telle, nous avions la responsabilité de son être et elle n’allait donc pas être libre de sa vie.

Différemment de tout ceux qui discutaient, je ne détestais pas les sang-mêlé, malgré un certain dégoût pour eux, une pitié. Après tout, ils n’avaient pas choisi de naître comme cela, c’était avant tout la faute de leurs parents. Ainsi donc, le géniteur et la génitrice de la dénommée Hyuga Choko ne pouvaient pas être dans mon cœur. Je haïssais ces deux êtres et encore plus de jours en jours qu’elle n’ait pas été éduquée pour être respectueuse. On ne pouvait pas compter sur les traîtres comme elle : il fallait tout faire soi-même. Cet enfant me semblait même être une sorte de trahison. Si j’avais été chef, ce genre d’union aurait été puni ! On ne fait pas tout ce qu’on veut dans la vie ! Je voulais aider cette gamine au mieux, lui faire comprendre ce qu’était l’existence. Il était temps pour moi de m’affirmer. Et de la sauver de l’influence néfaste de ses parents !

Je me levais, alors que tous les regards se tournaient vers moi et esquissant une révérence, tenta de trancher la question :

« Dévoué membre du conseil, je vais vous épargnez de prendre une décision, j’ai de l’habitude avec les enfants ! Laissez-moi ma chance, s'il vous plaît ! Je saurais ramener cette bâtarde dans le droit chemin ! Sinon, je sévirai ! Cela vous convient-il ? »

Tous se regardèrent et quelques murmures plus tard, ils acquiescèrent et reprirent :

« Très bien Kenzo, allez-y ! Nous avons hâte de voir comment tu t’y prendras! »

Sur ce, le lâchait un sourire franc et me détournait. Je n’avais aucun doute sur mes capacités à changer les choses. Dans le regard de tous, je vis une lueur de défis, pour savoir ce que je savais faire. Et ils ne pouvaient pas si bien dire, je savais exactement quoi faire : m’intéresser à elle.

C’était juste que personne ne s’y était jamais pris avec cette enfant. Avec leurs techniques rétrogrades, ils n’arriveront jamais à rien. Il fallait laisser faire l’expert. Je passais ma main dans les cheveux avant de m’élancer. Une nouvelle épreuve m’attendait et me mettait déjà en joie. C’était une occasion de démontrer qu’on pouvait avoir confiance en moi. C’était pour moi une chance de faire mes preuves et montrer que j’étais un homme qui fédérait et compensait ces quelques faiblesses martiales par une capacité à créer de la loyauté chez les gens, à les rallier à moi. A être un meneur d’homme, capable de garder la secondaire sous contrôle.

Évidemment, mes ambitions différaient un peu, j’étais un réformateur, prêt à tout pour changer les traits archaïsants du clan. Mais, je devais quand même montrer que je savais garder la secondaire sous contrôle et qu’elle me mangeait dans la main, sans cela, comment pourrais-je justifier de rendre leur vie plus facile !

D’un pas rapide, mes souliers claquant sur le sol, je m’engageai, une certaine sévérité sur le visage jusqu’à la maison de celle que je devais voir. Lorsqu’avec Yume, j’avais dû avoir une position douce et avec Chiyo aussi, parce que je voyais ces deux jeunes femmes de manières différentes que la petite genin. Yume était une alliée, sur un pied d’égalité à mes yeux. Quant à Chiyo, c’était une jeune femme de la principale qui commençait à devenir douée. J’avais besoin d’elles, des deux pour monter au pouvoir, l’une pour sa place, les deux pour leurs connaissances. Mais, la petite fille ne pouvait rien m’apporter à part la nécessité évidente de montrer que je savais adoucir les positions et ramener dans le rang les éléments un peu trop perturbateurs.

Il était impossible qu’elle le soit avec la jeune genin. Elle devait comprendre certaines choses si elles voulaient ne pas voir sa vie devenir un enfer. Ce n’était qu’une enfant et malgré son statut de bâtarde, je restais père moi-même. Savoir qu’une gamine pourrait souffrir ne me plaisait pas. Mais, je devais être dur et sévère, parce que la situation l’imposait.

Arrivant devant la maison, remplis d’une mission que je savais juste, je toquais la porte, le regard dur, les yeux cernés et surtout la posture droite pour inspirer le respect. Mon imperméable claquait au vent et j’attendais désormais qu’on m’ouvre que je mette les choses au clair !

« Bonjour, je suis Hyuga Kenzo, laissez-moi parlé à Choko ! »

Le vent soufflait et les branches murmuraient une mélodie, le ciel était gris, les nuages présents. C’était un temps dur, comme moi à cet instant. En cette fin de matinée, il me fallait agir pour le bien commun, ultra-petita.

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“On ne devrait jamais sortir indemne d'une rencontre,



quelle qu'elle soit, ou du moins en sortir inchangé.*”


[ Février de l'an 17 ] ( thème musical )

Le temps ne semblait pas au beau fixe aujourd’hui.

Depuis le début de la matinée d’épais nuages gris obstruaient le ciel, dont on peinait à distinguer ne serait-ce qu’un interstice d’azure. Mon équipe étant dispensée de mission en ce jour off, j’avais eu le loisir de vaquer à mes occupations personnelles en toute tranquillité. Et puisque ma mère s’était absentée pour offrir un coup de main à une voisine, qui venait d’emménager dans le quartier de la Bunke, je m’étais retrouvée seule dès les premières lueurs du jour. Mais ma mère avait néanmoins pris le soin de me laisser de quoi petit-déjeuner sur la table de la salle à manger. J’en avais donc profité, avant de filer tout droit à entraînement journalier, dans une zone reculée et verdoyante de konohagakure. Je tenais surtout à améliorer ma technique de Kenjutsu. Bien loin de m’avoir découragé, l’épisode récents pendant lequel qu’Hiroshi-sama m’avait asséné bon nombre de remarques désobligeantes, n’avait fait qu’augmenter ma rage d’en découdre. Et surtout, celle de pouvoir démontrer de quoi j’étais capable. De pouvoir démontrer que mon utilisation du Kenjustu, plaisante ou non, était ma façon à moi pour me sentir « moi-même » au combat. Jusqu’ici, j’avais pu compter sur le soutien et les conseils avisés de mon sensei. Mais dorénavant je voulais lui prouver qu’il ne s’était pas leurré, en plaçant en moi ses espoirs et son temps.

Penchée par-dessus mon bureau en bois, installé dans un coin de ma chambre près de la fenêtre ouverte pour ventiler la pièce, j’étais toute absorbée à ma lecture. Et j’étais aussi aux premières loges, lorsque Hyuga Kenzo-sama se présenta devant notre maison.

« — Bonjour, je suis Hyuga Kenzo, laissez-moi parler à Choko ! »

D’ordinaire j’avais pour habitude de laisser ma fenêtre ouverte lorsque je lisais, pour pouvoir m’offrir un fond sonore grâce aux rires et aux discussions des passants, ou simplement grâce aux bruissements de la nature environnante. Mais aujourd’hui, à cet instant précis, je ne savais pas si je pouvais m’estimer heureuse de mon choix – dans la mesure où ça m’avait quand même permis de remarquer la venue d’un invité – ou si, au contraire, il valait mieux s’en désoler… Toujours était-il que cette exclamation, prononcée sur un ton glas et qui me paraissait polaire, suffit à m’arracher un soubresaut. Ma chaise grinça contre les lattes du plancher en bois, et je tandis l’oreille durant dix petites secondes, comme pour vérifier si je n’avais pas rêvé. Mais non, il me semblait bien entendre le bruit d’une veste malmenée par le vent et ceux, plus légers, d’un corps en mouvement. Je m’extirpais donc de ma chaise et me dirigeais jusqu’à la fenêtre pour m’enquérir de la situation. Un homme de grande taille, à l’expression solennelle et revêtant les airs typiques d’un membre du clan Hyuga, se tenait fier comme un -i face à la porte d’entrée. Que faire ? Maman n’aimerait pas apprendre que j’ai laissé poireauter un représentant du clan devant chez nous…et je me suis assez faite remarquer comme ça ces derniers jours. Mais tout de même, étant seule à la maison, ça ne me bottait pas plus que ça de devoir accueillir le nouveau venu. D’autant plus qu’il me semblait avoir reconnu un haut placé du conseil du clan… Valait-il mieux pour moi faire la morte ? N’y penses même pas, il suffirait qu’il active son Byakugan pour qu’il se rende compte de ta présence…si ce n’est pas déjà fait d’ailleurs ! Une minute supplémentaire s’écoula avant que je ne décide de la meilleure marche à suivre dans ces circonstances. Finalement, je me décidais à agir :

« — J’arrive tout de suite ! »

M’exclamais-je depuis le premier étage, d’une voix si faible que j’étais quasiment certaine de ne pas avoir été entendue… A croire que même mon instinct ne souhaitait pas de cette rencontre ! La seconde qui suivi, je dévalais déjà les marches de mon habitat deux par deux. Et allez donc essayer de descendre des marches de cette manière ! C’est beaucoup plus difficile que de le faire en montant, figurez-vous ! Mais cet homme avait déjà trop attendu. Lorsque mes pieds me réceptionnèrent après la dernière marche, comme à mon habitude, j'avais pris le soin d’insuffler un peu de chakra sous ma voute plantaire pour m’éviter de déraper dans le tournant qui menait à l’entrée – manquerait plus que je me réceptionne dans le mur face à l’entrée dans un chaos assourdissant !
Une fois arrivée devant le Gekan, je marquais une pause pour reprendre mon souffle et en profitais pour tirer sur le tissu de mon kimono pour tenter d’en retirer les plis et pour le rendre un peu plus présentable. C’est la main frémissante que j’ouvris le battant en bois qui menait à l’extérieur. Hyuga Kenzo-sama m’apparut aussitôt, de si près il me paraissait subitement bien plus grand que ce que j’avais pu m’imaginer depuis le premier. Son allure, stricte, me fit déglutir de travers et ma gorge me brûla une seconde. Mais je fis de mon mieux pour en faire abstraction, histoire de ne pas passer pour une idiote d’entrée de jeu. Je clignais des paupières à deux reprises avant de bafouiller :

« — Oui ? Enchanté Hyuga… Kenzo-sama. Je suis Chōko. En quoi puis-je vous être utile ? »

Ce n’est qu’à ce moment précis, que j'avais pris conscience de son regard fiché dans le mien. Avec pudeur, je jugeais bon de les détourner sur l’ouvrant en bois que je finissais de déplacer tout à fait. Je jetais un rapide coup d’œil vers mes doigts, pour m’assurer qu’ils ne tremblaient plus puis, constatant que c’était bien le cas, je finis par relâcher ma prise. Je m’écartais un peu en reportant mon attention sur Kenzo-sama.

« — Est-ce que… Souhaitez-vous entrer ? Je peux vous préparer du thé vert…accompagné de yōkan…si cela vous convient. »

Mais je me gardais bien de lui expliquer à quel point, la cuisine et moi, ça avait plutôt tendance à faire trois. J’esquissais une marche arrière pour aller récupérer des chaussons propres, que l’on conservait à l’intention des invités, dans un petit meuble à la droite de l’entrée. Puis les disposait devant le nouveau venu. Le tout, sans jamais lui tourner le dos, évidemment, comme la bienséance le désirait. Toujours sous l’emprise de la gêne, j’attendis un geste de sa part tout en l’étudiant le plus discrètement qu’il m’était possible de le faire… Sous ses airs d’homme solennel, se dessinait malgré tout, les vestiges d’un homme qui avait dû être d’une beauté froide mais incontestable dans ses jeunes années. Bon, non, j’étais mauvaise langue. A première vue Kenzo-sama devait avoir environ le même âge que mon père, et quant à sa possible beauté, elle ne semblait en rien entamée par les années. Pas autant que ce que je pouvais bien essayer de le faire croire tout du moins. C’était même sans doute un peu pour cette raison-ci, qu’il m’intimidait tant à cet instant.  

*Citation de Eclats de sel, par Sylvie Germain.
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Le retour Manu Militari!ft. HYUGA Chôko


Après une période trop longue durant laquelle je n’entendis rien, une voix enfantine m’arriva par la fenêtre à moitié ouverte du premier. Elle m’indiqua alors qu’on venait d’ouvrir. Il me parut alors si facile de rentrer par la fenêtre en mettant à profit mes talents ! Mais, je n’étais pas un voyeur, ni quelqu’un qui rentrait sans autorisation chez les gens. J’avais encore un minimum d’honneur en moi. Je continuais donc de patienter, l’air secret et froid sur le visage. Après quelques sons étouffés derrière la porte en bois, finalement, une jeune fille vint m’ouvrir et à son sceau sur le front, il ne me fut pas difficile de deviner qui était cette petite : Choko ! Ah, mon enfant, si tu savais ce qui t’attendais.

La bâtarde se présenta alors et je lâchais un sourire mielleux en entendant tout le respect qu’elle mettait dans mon appellation, tout n’était peut-être pas perdu avec elle, la situation était peut-être un peu moins grave et désespérée qu’elle m’avait apparus. Tout cela m’arrangeait ! Je gardais mon regard froid et mes prunelles hivernale plongée dans ses yeux alors qu’elle me demandait ce que je voulais d’elle. Je restais un instant à sonder ses yeux avant qu’elle les détourne. Ma présence la mettait mal à l’aise et il y avait de quoi, qu’une pointure du clan se déplace pour sa petite personne, ça avait de quoi… terrifié. J’éprouvais un peu de pitié pour elle, mais le plaisir de la voir se plier en quatre pour se faire bien voir me plaisait. Mais, je n’oubliais pas qu’elle récoltait cependant ce qu’elle semait et que si elle n’avait pas été si violente à l’égard d’un autre, alors je ne serais pas là. De toute évidence, elle n’était pas si innocente qu’on pouvait le penser.
Je répondis alors d’un ton lent et séparant chaque syllabe plus que nécessaire pour bien lui faire comprendre ce qui se passait :

« Il nous faut parler tous les deux d’un sujet urgent ! »

Je secouais légèrement la tête en quittant son regard alors qu’elle me demandait si je voulais rentrer et adressant alors un sourire froid sur mon visage, répondis :

« Se sera avec grand plaisir que je rentrerai et prendrai une tasse de thé ! Nous serons mieux pour parler de ce que nous devons parler ! »

Et sans simulacre de plus, je pénétrais dans cette maison, repère de deux traîtres et d’une bâtarde. Si on m’avait dit que je m’aventurerai dans pareil lieu. Enfin, en y regardant mieux, la maison était assez banale et me rappelait la mienne, sans la présence de Ringo bien entendu. Cette pensée fugitive suffit à vouloir me donner envie de faire demi-tour. Déjà ma fille me manquait. J’enchaînais bien profondément cette pensée dans mon esprit et me dirigea vers le salon et m’asseyais autour de la table sur un coussin, un air sérieux sur le visage. Je retirais alors mon imperméable que je pliais à côté de moi et patienta silencieusement que la jeune fille arrive. Je ne disais pas le moindre mot, affichant un regard curieux sur tous les objets de la maisonnée.

Il était clair que malgré ce qu’il m’avait semblé comprendre, la jeune Choko n’était pas un cas irrécupérable. Elle avait bien avalé tous les us et coutumes ridicule de la secondaire pour la principale et me les avaient bien recrachés proprement ! Etait-ce donc sous le coup du stress que la gamine avait manqué de respect à son aîné, ou bien était-ce parce qu’il n’avait définitivement pas autant de charisme paternel et viril que moi ? Je ne savais pas vraiment, mais il me fallait tirer ça au clair et bien ramener la jeune métisse dans le cadre auquel elle devrait donner sa vie sans exception : le clan.

Lorsqu’elle s’assit enfin devant moi, m’ayant servi ma tasse de thé, je me permis alors de briser ce silence qui durait depuis mon entrée dans le meix. Je me raclais la gorge et plissant les yeux, croissant les doigts, demanda alors d’une voix sérieuse et interrogative. Je voulais faire un peu peur à la gamine et l’impressionné pour qu’elles me disent tout. Pour confronter ma version et la sienne. Je n’étais pas stupide au point de croire aveuglément ce qu’on me racontait, je voulais vérifier si la vérité était vraiment la vérité. Il serait ensuite encore temps de voir si elle méritait ce ton froid ou si je pouvais m’adoucir… Car ce n’était qu’une enfant et j’étais loin d’être dénué de cœur :

« Alors… Choko… sais-tu pourquoi je suis ici ? »

Selon les réponses qu’elle allait m’offrir, son avenir pourrait prendre des chemins bien différents. Si elle se soumettait à l’ordre Hyuga, je lui donnerai probablement une longue vie. Si elle s’en détournait, se serait beaucoup plus… dommageable. Elle avait juste à faire le bon choix et alors tout pourra changer.

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[ Février de l'an 17 ] ( thème musical )

« — Il nous faut parler tous les deux d’un sujet urgent ! »

Le ton qu’il employa me prit un peu au dépourvu. Mes yeux s’arrondirent sous la stupeur et mes doigts se serrèrent autour du battant en bois. La porte coulissante couina un peu sous ma prise mais ce fut tout. A quelle sauce compte-t-il me dévorer, au juste ? J’étais à peu près certaine de savoir ce qui l’amenait chez nous : sans doute était-il enfin venu le temps pour moi de me faire tirer les oreilles. A cause de ma vilaine manie, qui me poussait à dépasser du moule, malgré moi. Était-ce à cause de l’épisode avec Hiroshi-sama ? Ou bien parce que je me montrais peu encline à assimiler les techniques du clan ? Ou parce que j’avais fait le choix, sans rougir, de vouloir combattre grâce à l’art du kenjutsu ? Plus je réfléchissais à la question, et plus les justifications ayant pu pousser Kenzo-sama jusque chez moi se démultipliaient dans mon esprit, m’accablant un peu plus si cela était possible. Son regard polaire s’imbriquait au mien, un tressaillement me parcouru. Il subsistait quelque chose d’étrange chez cet homme : il avait beau sourire chaleureusement avec ses lèvres ; ses yeux, quant à eux, restaient implacablement froids. Comme les stalactites de la glace qui pendaient sous les toitures au plus fort de l’hiver : belles, mais menaçantes. J’aurais pu mettre ma main à couper que Hyuga Kenzo-sama savait manier à la perfection l’art de la diplomatie et du politiquement correct. En d’autres termes, plus simples : l’art de l’hypocrisie en bonne et due forme. Voilà l’impression qu’il me donnait. J’avais tout intérêt à me méfier.

Il accepta ma proposition malhabile, et balaya tout possible malaise en prétextant que nous serions mieux installés pour discuter autour d’une tasse de thé. J’opinais silencieusement de la tête pour affirmer ses dires sans desserrer les lèvres. Néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de froncer les sourcils tout en m’effaçant contre le battant de la porte pour lui laisser la place d’entrer. Dès qu’il me passa à côté, j’en profitais pour refermer derrière lui le plus silencieusement possible, puis j’allais lui désigner les chaussons disponibles d’un geste évasif de la main. Je courbais l’échine pour l’inviter à se mettre à son aise et comme s’il avait l’habitude de ce genre de petites attentions, Kenzo-sama poursuivit sa route à l’intérieur de mon logis le plus naturellement du monde. Nous quittâmes le gekan pour rejoindre le couloir central. Kenzo-sama ouvrait la marche comme s’il s’était agit de sa propre maison. Mes yeux roulèrent dans leurs orbites tandis que je rasais les murs derrière lui. J’étais effarée par son attitude sans gêne. Il y avait dans sa démarche un je-ne-sais-quoi qui m’intimidait autant qu’il m’irritait. Même en faisant abstraction de sa haute stature, Kenzo-sama était du genre à marcher bien droit devant lui, avec nonchalance et sans jamais laisser entrevoir l’ombre d’un doute. Ses yeux furetaient dans chaque recoin, ça se sentait, et le silence uniquement entrecoupé par le son de nos pas feutrés me paraissait un peu plus étouffant à chaque nouvelle minute qui s’écoulait. Nous débouchâmes dans le salon, dont nous utilisions habituellement une partie comme salle à manger et la seconde comme espace de vie. Kenzo-sama jeta son dévolu sur le canapé dans un angle de la pièce. Je le laissais faire sans un mot et m’éloignais vers la cuisine. Sur le plan de travail je récupérais les fameux gâteaux que nous avions préparés avec ma mère la veille au soir. J’essayais de les disposer sur une grande assiette dans un arrangement le plus présentable possible, bien que ce ne soit clairement pas mon fort d’ordinaire. Puis j’esquissais un premier voyage jusqu’au salon pour déposer le tout sur la table basse devant Kenzo-sama. Du coin des yeux je le vis se défaire de son manteau pour le plier et le déposer à côté de lui… Avais-je fait un raté en ne lui proposant pas de l’en débarrasser, lorsque nous étions encore dans l’entrée ? Tu te donnes déjà bien assez de mal comme ça, ma vieille, arrêtes de vouloir compter les ratés et concentre-toi plutôt sur l’instant présent. Mon petit doigt me susurrait que la situation risquait d’évoluer de mal en pis.
Lorsque, dans un élan de bravoure, je relevais enfin les yeux vers ceux de Kenzo-sama, ce fut pour constater qu’il avait recommencé son petit manège d’analyse : il passait la pièce au crible… étudiant chaque objet… chaque élément qui s’offrait à ses yeux. Ma maison, d’ordinaire petite mais chaleureuse et accueillante, me paraissait soudainement étrangère, tant je me sentais jugée et mise à nue. Je déglutis et retournais en cuisine pour récupérer la théière. Je pris le temps nécessaire pour préparer le thé, en remerciant ma mère par la pensée, pour toutes les heures qu’elle avait dévouée à mon apprentissage des us et coutumes. Cela me permit aussi de tempérer un peu mon désarroi et, ainsi, de retourner dans le salon en étant plus sereine qu’avant. Le silence s’étira encore un peu, le temps que je dépose les tasses en porcelaine et que je les remplisse. Puis, lorsque la théière toucha une dernière fois son reposoir, Kenzo-sama se racla la gorge. C’était comme s’il avait attendu cet instant précis pour reprendre la parole. Je m’installais en face de lui en tailleur et en repliant les manches évasées de mon kimono pour qu’elles ne traînent pas sur la table, avant de poser à nouveau mes yeux dans les siens.

« — Alors… Choko… sais-tu pourquoi je suis ici ?
Non, dites-moi ? »

J’avais répondu du tac au tac. Je regrettais mes mots presque aussitôt, de peur que Kenzo-sama y décèle l’ombre d’un manque de respect. Mon naturel avait parlé malgré moi. Je me raclais la gorge à mon tour avant de tenter autre chose, pour me rattraper :

« — Je veux dire… J’imagine qu’il y a une bonne raison… à votre venue chez nous, aujourd’hui… S’agit-il de la mission que j’ai menée avec Hiroshi-sama, un peu plus tôt ce mois-ci ? »

Autant choper le taureau par les cornes, comme on le dit si bien. Surtout que je ne tenais pas à ce que Kenzo et moi nous tournions autour du pot pendant des heures : plus tôt il me cuisinerait et plus vite il quitterait le plancher. Je pourrais ensuite récupérer mon quotidien comme si de rien n’était… Du moins, je l’espérais vraiment.
Je lui fis signe en me penchant un peu en avant et en saupoudrant le tout d’un « Douzo » pour l’inviter à goûter aux yôkans avant de m’en servir une tranche dans la petite assiette posée devant moi. Un magnifique paysage de champs au printemps était dessiné à l’encre bleue sur la face avant.

« — Nous les avons confectionnés avec ma mère, hier, vous pouvez y aller les yeux fermés. C’est une très bonne cuisinière. »

Evidemment, je parlais là des gâteaux, pas des assiettes, contrairement à ce que mon regard trainant… toujours accroché aux arabesques sur la vaisselle, aurait pu laisser croire. Je n’essayais pas de noyer le poisson. Pas vraiment. Mais je mis tout de même un peu plus d’espace entre nous en redressant l’échine de l’autre côté de la table basse et en posant mes mains bien en évidence au-dessus de mes cuisses.

« — De quoi vouliez-vous me parler, exactement ? »
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Le retour Manu Militari!ft. HYUGA Chôko


Le malaise était palpable, je ne prenais aucun plaisir à faire ce que je faisais, mon cœur se serait un peu plus. Après tout, il n’y avait rien de bien glorieux à punir une enfant pour une simple petite erreur. Beaucoup devaient la haïr et la détester bien plus que le dégoût qu’elle m’inspirait, mais la tenir responsable de sa naissance serait le comble de l’irresponsabilité. J’étais quelqu’un de bon et à cet instant précis, devant la légère terreur que je lisais dans les yeux de la Hyuga devant moi, je me doutais bien que ce n’était qu’une enfant et que voir en elle, je ne sais quelle velléité de trahison serait vain. On ne l’avait juste pas dressé à répondre comme tout le monde voulait qu’elle réponde.

Mais, malgré tout, ma présence dans sa maison, la peur de ma présence, elle ne semblait pas se déconfire, gardant tout au fond de ses prunelles, une lueur prunelles. Elle osa même répondre qu’elle ne savait pas pourquoi j’étais là. Elle avait du cran et je plissais les yeux alors qu’un léger ricanement traversait ma gorge. D’autres aurait pu voir ça comme une moquerie, moi je ne voyais pas le geste de Choko comme cela, elle était simplement… un peu sauvage, un peu trop même probablement.

Mais, instantanément, m’empêchant de répondre, elle se reprit, me confirmant qu’elle savait très bien ce qu’elle avait fait, quoiqu’elle semblât douter. Avec tout le bon sens du monde, comment pouvait-elle douter ? Elle avait été irrespectueuse, elle avait bien dû le sentir, non ? Elle finit cependant par m’apporter ma réponse, elle se doutait bien que son comportement n’avait pas été aux goûts de tout le monde. C’était positif, elle était capable de voir, comprendre ou deviner ce qui n’allait pas. L’adolescente devant moi n’était pas un cas perdu.

J’hochai alors de la tête et lâchait une seule phrase pour ne pas la faire souffrir et attendre plus longtemps, le sadisme, ce n’était guère ma tasse de thé, quelle gloire à tourmenter une gamine ?

« Effectivement, tu vas vu juste ! »

Puis, sans que je puisse en dire plus, la bâtarde me tendit une assiette avec quelques gâteaux, elle m’expliqua alors qu’elle les avait préparés avec sa mère la veille et qu’ils étaient très bons, sa mère semblait-être, selon ses dires, une formidable cuisinière, il fallait bien probablement compenser son attirance envers un Inuwashi par des capacités domestiques poussé. Je laissais alors un léger sourire chaleureux avant de la remercier et d’en prendre un. Cela me rappelait ma rencontre avec Yume il y a de cela quelque temps ! Je laissais apercevoir une facette de moi pour la mettre plus en confiance, une facette plus paternelle, sévère mais juste.

Je dardais alors mon regard laiteux sur la gamine alors que je mâchais son gâteau qui était très bon, je devais bien l’avouer, meilleur que ceux que je faisais, je me sentais presque jaloux. Choko, droite comme un -i, assise de la manière la plus servile possible me semblait tremblé légèrement. Après tout, ma présence ici était inquiétante, flippante, sinistre. Elle osa enfin me demander plus de précision sur la raison de ma présence ici que j’avais déjà avouée, non anodine.

Je finis d’avaler le gâteau, puis pris une gorgée brûlante de thé, papillonnai des yeux, fronçai les sourcils, les yeux dans le vague, ne regardant pas Choko, puis entamai la véritable discussion en articulant chaque syllabe, pensif :

« Tout d’abord, tu n’as rien à craindre de moi… »

Je raffermis mon regard et le posa alors sur la jeune fois que je dévisageais et regardais chaque détail de ses vêtements, j’analysais chaque chose de son être, le regard essayant de lire en elle. D’un geste de la main, je lui ordonnais de se détendre, après tout, parler avec un ressort tendu n’était pas ce qu’on pouvait réellement appeler une bonne idée.

« Détends-toi, mets-toi à ton aise, tu es ici chez toi… je suis l’intrus ! »

Je l’avais bien assez mise mal à l’aise, il suffisait, elle avait assez flipper et aurait bien assez l’occasion de flipper outre mesure plus tard, lorsque je la disputerai, là, l’objectif, c’était de la mettre en confiance, comme habitué un chien à sa présence… souvent, c’était comme cela que ça marchait. Il fallait que Choko s’habitue à ma présence et voit en moi, ce que je souhaitais que tout le monde voie, la justice.

Je me raclais la gorge, arrêtant de la fixer, bien conscient qu’elle devait être mal à l’aise devant l’intensité de mon regard fatigué. Je relevais alors les yeux pour me concentrer sur son visage et sur le sceau au-dessus de son front. Je me retins encore une fois d’approcher le pouce pour caresser la peau du front et demander si cela faisait mal, ce n’était pas très classe de faire cela.

« Vois-tu Choko, si je suis ici, c’est surtout pour te prévenir que tu peux faire certaines choses… d’autres non… Comme tu l’as si bien deviné tout à l’heure, ça a un rapport avec ta mission de la dernière fois. Je me suis porté volontaire pour venir te voir. »

Je fis une pause pour laisser à mes mots le temps de s’imprimer en elle, puis je repris de ma voix suave et légèrement chantante :

« Il existe quelque chose qu’on appelle le respect et que tu dois à tout le monde ! Et pas parce qu’Hiroshi est de la principale et toi de la secondaire, bien au contraire, mais parce qu’il est membre du clan et ton aîné de surcroît. On ne peut pas se permettre de parler n’importe comment, c’est la politesse ! »

Je fronçais les sourcils, dans une moue paternaliste, puis relâchant mes sourcils, soufflais un coup, puis repris mon explication : 

« Agir de la sorte, ne fait que croire aux autres que tu ne connais pas la politesse et que tu as été mal éduqué ! Je fis une pause, même si je pensais sincèrement que les parents de Choko avaient une mauvaise influence sur elle et que la faire grandir aux côtés d’un Inuwashi était ridicule et absurde, je me cachais bien de le dire, insulter ses parents ne mettrait pas la petite bâtarde à l’aise. Pour son propre bien, elle devrait avoir confiance en moi, pas de crainte de représailles de ma part, mais de celle du clan, ils étaient bien plus terribles que moi. Or, nous savons tous les deux que tu connais la politesse, vu comment tu m’as reçu ! »

J’avais fini avec un demi-sourire sincère et encourageant. Je ne devais pas en faire trop, mais je devais au moins la féliciter pour cela, c’était très positif de voir qu’elle n’était pas gangrenée par des idées ridicules. J’aimais voir cela, ça voulait dire que faire rentrer Choko dans les rangs ne serait pas très difficile, qu’elle avait du potentiel et cela malgré son sang souillé.

Je replongeais alors yeux dans ceux de la jeune femme et lui demandais avec sévérité mais calmement :

« Mais, bien évidemment, parce qu’il serait injuste que nous n’ayons écouté que la version d’Hiroshi, donne-moi donc la tienne, que j’ai une meilleure vue d’ensemble pour juger de ce qui s’est passé ! Que ce que je puisse rapporter à mes supérieurs soient juste ! »

Juste, je savourais ce mot en silence, il fallait que je sois juste parmi les miens, que je les guide vers un monde meilleur, mais cela ne pourra arriver qu’avec des efforts de la part de tous, mais des efforts surtout de ma part ! Je tiendrai bon pour bâtir ce monde meilleur et endurer les peines de ma race ! Et ce monde meilleur, s’il pouvait être avec Choko, ce ne serait pas plus mal, elle portait notre sens et était digne d’être dedans. Voyons désormais comment elle réagissait à mon comportement.

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[ Février de l'an 17 ] ( thème musical )

« — Tout d’abord, tu n’as rien à craindre de moi… »

C’est ça… Son regard, bien que similaire au mien, se planta dans ce dernier avec une ferveur dont je n’étais pas familière. J’avais la soudaine impression d’être analysée, scannée dans les moindres détails, tandis que ses yeux furetaient sur moi comme on aurait pu utiliser deux lanternes pour pouvoir mieux inspecter son environnement. Instinctivement je replaçais mon centre de gravité pile au-dessus de mes jambes repliées pour relever l’échine dignement. Kenzo-sama esquissa un geste de la main, comme pour m’intimer à me détendre, ce qui eut pour effet notoire de me tendre un peu plus. Méfie-toi de l’eau qui dort, voilà ce qu’on m’avait toujours répété jusqu’ici. Quand-est-ce que les choses allaient virer au vinaigre pour moi ?
Kenzo-sama mêla le geste à la parole, pour me conseiller de me détendre. Pour faire preuve de bonne foi, je fis rouler mon cou une minute avant d’obliger chacun de mes muscles à se détendre. Ma stature se relâcha un peu. Mes mains allèrent se poser sur la table basse dans une position plus décontractée que la précédente. Kenzo-sama se racla la gorge et son regard migra vers mon front. Je savais pertinemment ce qu’il regardait. Le fameux sceau de « l’oiseau en cage ». Celui-là même qui avait été synonyme de complexe pendant de trop nombreuses années pour moi – un détail qui ne semblait pas tant révolu à l’époque actuelle d’ailleurs. Je fis la moue par automatisme, comme à chaque fois que quelqu’un se permettait de dévisager mon front un peu trop longtemps, mais je ne dis rien pour autant.

Le haut dignitaire commença même à me déblatérer son discours à base de « respect » et de « politesse » qui me passa un peu au-dessus, je devais bien l’avouer. Je n’avais jamais été des plus appliquées sur les bancs de l’école. Tout du moins pas la plus servile, prête à avaler tout rond les préceptes qu’on nous offraient sans aller chercher plus loin que le bout de mon nez. Evidemment qu’il y avait du vrai dans tout ce que disait Kenzo-sama aujourd’hui. Néanmoins, je persistais à croire que nous avions tous nos propres arguments, excuses, ou justifications. Oui, je devais le respect à Hiroshi-sama, tout comme je le devais à n’importe qui ; peu importe qu’il soit issu de la branche principale de notre clan ou de n’importe où ailleurs. Pourtant, le respect ne se devait-il pas d’être rendu ? Comment pouvait-on attendre de quelqu’un qu’il soit respectueux, cordial ou agréable avec nous ; si nous même nous ne lui démontrions pas l’une de ces trois marques de respect ? Moi, ça me dépassait. Et de ce dont je me rappelais des faits, Hiroshi avait été le premier à ouvrir la bouche pour déblatérer des idioties à mon encontre. Alors même que je m’échinais à lui sauver la peau. Non l’inverse.
Pour autant, devais-je confier tout ça à Kenzo-sama aujourd’hui ? Montrer patte blanche allait-il vraiment servir à quelque chose, sinon à me créer encore plus d’ennuis ? Dans le doute, je préférais encore rester évasive.

« — Il n’y a pas grand-chose à relater. Hiroshi-sama et moi-même avons des caractères très différents…et sous le coup de l’énervement…avec la tension dû à la mission…on a peut-être tous les deux eu des mots regrettables l’un envers l’autre. »

Hasardai-je après avoir marqué une courte pause des suites de sa dernière tirade à lui. Je faisais de mon mieux pour soupeser chacun des termes que j’employais, mais je me doutais bien que Kenzo-sama n’allait pas se contenter de si peu.

« — Je ne lui en veut pas particulièrement et j’ai du mal à comprendre comment toute cette histoire réussie encore à faire du remous plusieurs mois après les faits. »

Vous avez envoyé deux gamins vers une mort certaine, vous vous attendiez à quoi ? C’était déjà une chance en soi, qu’aucun de nous deux n’ait finit au fond des draps d’un lit à l’hôpital principal de Konoha, avec incapacité à retourner en mission pour le reste de sa vie. Franchement.

« — Pourquoi serait-ce si mal que je m’initie au ken…à un autre style de combat que ceux propres au Byakugan ? Ce n’est pas comme si je tirais un trait définitif sur les capacités du clan, je les apprends au même titre que tous les gamins nés sous le…l’étoile Hyûga. »

Ne froisser personne, ravales ton « joux » avant que Kenzo ne t’y oblige. Par la force, cette fois.

Je soupirai en ravalant une grimace. Plus je laissais le flot des mots franchir mes lèvres et plus la frustration me revenait, m’empoignait, me retournait toute entière dans le simple objectif de pouvoir s’exprimer à travers moi. Mais j’étais un peu lasse de ce petit jeu.
Je baissai les yeux et utilisai le bout de mon couvert pour malmener le gâteau qui gisait dans l’assiette installée en face de moi. Peut-être que manger suffirait à m’intimer au silence… ça me semblait être une bonne idée.

« — Vous venez de dire que vous comptiez rapporter ma version des faits à vos supérieurs. Vais-je être punie ? »

Lui demandai-je le plus honnêtement du monde. Car lorsque l’on avait quatorze-ans, il nous était parfois difficile de passer outre les remontrances. Je ne devais pas être l’unique enfant de cet âge à m’en inquiéter.

« — Je ne crois pas que cela en vaille la peine… Que vous alliez déterrer cette vieille histoire de querelles enfantines, je veux dire. J’ai bien compris où était ma place à présent. Je ne compte pas réitérer l’expérience une seconde fois. »

Après avoir joué un temps avec mon couvert et le gâteau, je finis par reposer l’ustensile sur le rebord de l’assiette. Mes yeux se relevèrent pour aller se planter dans ceux de l’homme qui me faisait face.

« — Puis-je vous reproposer du gâteau, ou du thé ? »
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Le retour Manu Militari!ft. HYUGA Chôko


J’avais écouté avec attention tout ce que la jeune femme m’avait dit, j’en avais pris note : elle n’avait pas mauvais fond et je me sentais coupable de la mettre aussi mal à l’aise, ce n’était qu’une enfant, une innocente enfant. Surtout qu’elle semblait vouloir tout oublier, c’était vrai que cette histoire faisait couler beaucoup d’encre et de salive pour pas beaucoup, les miens voulaient une domination complète et absolue sur les membres de la secondaire, ma présence ici était surtout la continuité de l’égo de la principale, je n’étais que sa main. Cela se voyait qu’elle souffre de ne pas être accepté, de ne pas pouvoir suivre la voie du sabre, comme le voulait. Plus le temps passait, plus se sentait mon cœur battre d’admiration pour cette jeune fille, elle était forte et je m’en voulais de la troubler. Surtout qu’elle pensait qu’elle allait être punir : elle n’allait pas l’être, j’allais dire qu’elle n’avait pas fait exprès, j’allais essayer d’arranger les choses pour que plus personne ne souffre.

Surtout que faire souffrir quelqu’un dont l’intelligence était aussi développée que la petite batarde serait ridicule, elle avait une bonne compréhension des choses, malgré son sang impur, elle serait quelqu’un de prometteur pour le clan, je le voyais. Elle avait compris la leçon, je le voyais bien, aller plus loin serait ridicule. Surtout que je remarquais qu’elle avait fait de son mieux pour se contrôler et cela forçait mon respect, elle avait tenu bon :

« Tu n’as pas besoin de me resservir, j’en ai assez entendu, je vais rentrer chez moi ! »

Ma voix avait été douce et paternelle, je m’étais relevé, j’avais pris mon manteau :

« Je ne suis comme toi, qu’un sous-fifre qui doit obéir aux ordres qu’on lui donne. Je me suis porté volontaire, parce j’étais le mieux placé pour te comprendre, les autres membres sont bien plus hargneux et violents que moi. »

Je fis un pas, je me retournais :

« Tu es une fille intelligente Chôko, tu comprends très bien les choses, tu es prometteuse, je le sens. J’espère que nous pourrons compter sur toi, ne pas te laisser t’épanouir à ton plein potentiel serait un gâchis énorme je pense… »

J’enfilais mes chaussures, puis me retournais en plongeant mes yeux blafards dans les yeux de la jeune Hyuga :

« La prochaine fois, tâche de faire plus attention ! Je vais tâcher d’étouffer cette histoire, de toute façon, tu as compris, tu n’as pas à être punis, cette histoire te saoule autant que moi, mettons-y un terme ! »

J’ouvris la porte, le vent s’engouffra dans la maison, je lâchais un sourire peiné :

« J’espère que la prochaine fois, nous pourrons discuter dans de meilleures conditions. Fait attention à toi, respecte la principale, mais ne la laisse pas t’écraser, tu devrais être notre égale… Un jour, les choses changeront, j’aimerais le faire moi-même, mais si je n’y arrive pas, Yume le feras, j’ai confiance en elle ! »

Juste avant de disparaître, je terminais :

« Deviens un Hyuga forte pour que plus jamais tu n’aies à subir ça ! »

Je disparus dans le vent et me dirigea vers le lieu de réunion pour faire mon rapport, cela me gavait, mais je devais le faire : je n’aimais pas disputer les enfants, ça me faisait trop mal. Le devoir m’attendait et je comptais le faire au mieux, demain sera un nouveau, bien meilleur, j’en étais sûr !


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