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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo]

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Nozomo Hayato
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La mer qu’on voit danser

Quittant son premier roux aux cheveux longs pour suivre les pas du gargantuesque roux, Hayato déboucha finalement devant cette demeure d’apparence banale, dans le décor ambiant du port. Les divers signes et l’attitude générale de son guide ne laissaient que peu de doute quant à la destination finale. Si le stratège ne pouvait deviner qui était le propriétaire du lieu, une chose restait sûre : Ningyo était ici. Pour parachever la certitude du junin, la marionnette d’ordinaire accrochée au dos de son camarade, trônée sur le perron de la porte.  Si le manipulateur avait choisi de déposer ainsi son arme de prédilection, sans doute était-il convaincu de se trouver en sécurité une fois à l’intérieur ?  
Malheureusement, notre héros n’eut guère plus de temps pour pousser sa réflexion. Déjà dans les ruelles des cris qui lui parvinrent en écho lointain retentirent. Une agitation qui tranchait avec le calme relatif des dernières minutes. Soudain concentré, il en écouta les différentes intonations.

Au moins trois… ils suivent quelqu’un ?

Une fois de plus, il fut pris de court par les évènements. Émergeant à toute berzingue d’une des rues, un Golgothe pas si inconnu que ça.  Ainsi donc, le Shirogane avait repandu ses petits à travers toute la ville et tous devaient maintenant converger vers cette position. Cependant, une information cruciale manquait à notre ami archer. Pourquoi était-il poursuivi ? Avait-il grillé sa couverture ? Une moue devant le nouveau Ningyo qui a toute jambe allait rejoindre son autre lui, le Nozomo s’agita en hâte. Difficile de nier toute implication shinobi devant les aberrations chakratique que pouvaient représenter les clones intangibles ! D’un revers de main il balaya son ancien guide puis vint volontairement traverser le second, les faisant tout deux se dissiper. Continuant sa marche tranquille il fit mine d’arpenter les rues, partant en direction du brouhaha.

À peine eut-il fait quatre pas que la troupe de poursuivant s’engageait, braillant et remuant en tous sens. Qu’avait donc pu faire le grand dadet pour énerver si vite autant d’hommes ? Un mystère… Autre mystère que la présence, un peu en retrait, d’un poursuivant aux traits plus que connus. Marchant suffisamment efficacement pour suivre le rythme des badauds, Yukio observait la scène.

Le connaissant il doit se demander s’il faut trancher ou non

Jouant les parfaits passants, Hayato leva la main en direction de son cadet. Une chance que de le retrouver ici ! L’intervention de Ningyo avait été productive tout compte fait. Il ne manquait plus qu’un seul des hommes de son groupe, la plus masculine de tous. Passant devant l’attroupement qui sans doute s’interrogeait sur l’absence de roux. Hayato aurait, si on le lui avait demandé, nié avoir rencontré le moindre géant. Il n’aurait guère accordé plus d’intérêt à l’attroupement dans l’immédiat. Non, le plus urgent se trouvait derrière la masse. Yukio devait avoir tout comme lui sillonné la ville. Ses informations seraient cruciales pour l’établissement d’un plan. Il en était convaincu. De nombreuses fois déjà le duo avait perfectionné leurs aptitudes communes. Comme les revers d’une seule et même pièce. Il était aussi essentiel l’un qu’à l’autre.

"Enfin ! Je t’ai cherché partout. Nos amis ne sont pas avec toi ?"

Un petit clin d’œil pour capter son attention et il embraya aussi vite.

"Shogarine m’a prévenu qu’il aurait un peu de retard. Tu n’aurais pas croisé…" S’il était parvenu en un éclair à composer une anagramme avec le nom Shirogane, il avait perdu pied pour le second : Kyukia ? Dikala... ? Tranchant finalement, il conclut simplement "…Ida ?" Laissant là cette feinte retrouvaille amicale et après avoir gratifié son frère d’un regard lourd de sens, Hayato se tourna vers le groupe de joyeux lurons.

"Tu les connais ?"

On doit les tuer ?

Résumé:
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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Left_bar_bleue2847/1200La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Empty_bar_bleue  (2847/1200)


La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



« Quoi ? »

Une silhouette, grande et rousse, qui passait à coté de moi comme un rien… Son sprint le rendait autant massif que tonique, tel un bolide mortel s’il n’était pas… Esquivant du mieux que je pouvais cet objet non-identifié, je me jetais sur le coté pour ne pas être percuté. A terre, me retournant vivement pour guetter et même engueuler le fâcheux personnage, je ne pus voir qu’un dos et des cheveux roux…

Cette stature, ces vêtements…

- Ningyo ? Un murmure, presque étonné. Bien entendu, je ne pensais pas retrouver mon camarade dans une situation pareil : Lui, d’habitude si calme, courrait comme un dératé.

S’il courrait, c’est qu’il y avait un souci, voire un danger… Et la réponse à mon interrogation vint d’elle-même, sous la forme d’une troupe hétéroclite de soudarts qui le poursuivaient. Le seul point commun étaient qu’ils étaient tous des enculés pour moi, s’ils s’amusaient à vouloir du mal à mon pauvre Shirogane de partenaire. Mon premier réflexe fut de porter la main à mon fourreau : Faire barrage aux salauds et défendre le colosse, mais avec sa fuite je perdais définitivement sa trace… J’allais ainsi repartir dans une pérégrination interminable où je risquais de me prendre un fuinjutsu hasardeux.

« Qui met des fuinjutsu comme ça dans la rue ? » Ma mésaventure avec ce pan du ninjutsu me restait en travers de la gorge, s’il avait été mieux complété j’aurai été immobilisé pendant un long temps… Jusqu’à ce que le pécheur remonte la ligne, sans doute. Réduit à un hypothétique poisson, j’étais frustré de ce destin parallèle.

Heureusement que ce même destin, me souriant tendrement comme une mère à son petit handicapé, m’avait mis sur la route une belle qui m’avait sauvé… Une autre piste, la maison close qui semblait renfermer des demoiselles bien unique par leurs compétences. « Sacrés arguments. » Je n’oubliais pas la milice privé, installé dans un QG qui effrayait tant les autorités, c’était également un lieu à visité.

« Cette maison, c’est sans doute le plus important des points. » Mettant cette idée de côté, je me relevais rapidement pour marcher à la suite des poursuivants : Une belle ribambelle, Ningyo, eux et moi. Chacun chassant l’autre, d’une manière presque comique. Si je suivais cette animation, je pouvais retrouver le grand marionnettiste et mon frère.

Une minute passa, subtilement je marchais d’un pas rapide pour ne pas perdre cette piste bruyante et visible… Espérant secrètement qu’eux-mêmes ne perdent pas celle de mon camarade. Rapidement, le point de chute arriva : Une rue, peu de monde sauf nous et… Hayato ?

Pas de trace de Ningyo, mais j’étais presque soulagé d’avoir retrouvé l’autre moitié de mon duo. Lui-même, observant les hommes hagards, vint à ma rencontre pour débriefer la situation de manière presque anodine, comme deux amis qui se retrouvaient pour un rendez-vous :

- Shogarine ? Un petit rouage dans mon cerveau s’activa et je compris assez vite sa machination. Ah oui. Pour l’autre nom énoncé, je n’avais qu’a faire un rapide rapprochement, la mine boudeuse, je ne pus que dire une vérité emballée pour ne pas éveiller les soupçons : Elle avait des affaires plus urgentes, elle est partie pour un autre rendez-vous, mais ce n’est que partie remise. Je me suis baladé pour l’accompagner, il y a des coins intéressants dans la ville… Surtout vers le nord, de grandes maisons bien chéros. Ils se font plaisir dans cette cité !

L’autre question fut pour la troupe, cherchant visiblement le colosse… Fausse piste, mais ils pouvaient avoir des informations, au mieux sur la position de notre ami que Hayato avait perdu, au pire sur les affaires concernant une racaille armée pareil… Soupirant, je répondais au grand dadais :

- Non, mais ils n’ont pas l’air commode… Des armes et la mine patibulaire, je crois bien qu’ils cherchent quelque chose, mais quoi ? Tu sais toi ?  Une partie de moi se disait que questionner pouvait faire avancer les choses, mais une possibilité restait cohérente : La bagarre.

«  On doit être discret, pas défoncer à tout bout de champs les gens… » Déjà que j’étais potentiellement repéré avec le fuinjutsu.

« On doit trouver Ningyo, le reste on verra ensuite. »

Bien entendu, je n’oubliais ma promesse muette à l’agresseur… Lui couper les couilles ? Un plaisir, si je le recroisais. La fille était jolie, avenante… C’était presque chevaleresque de soulager la cité et cette demoiselle d’une menace aussi… Gluante.

Cette journée avait été pourrie, sans doute que me tabasser des connards pouvait arranger mon humeur.

Non ?

Tour:

Sphinx. Yukio 021

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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Left_bar_bleue575/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Empty_bar_bleue  (575/2000)
Mon clone avait disparu. Je le notais sans comprendre pourquoi. Il y avait beaucoup de raison de pourquoi un clone, surtout aussi basique, pouvait disparaître. Je n’étais pas spécialement inquiet. Il restait assez de clone pour retrouver les autres. Donc je continuais mon étude avec mon nouvel ami. Visiblement, un grand groupe de curieux… Dit comme cela… je pourrais en faire partie… Est-ce que cela plairait à Hakai ? Peut-être. J’offris un sourire à l’homme qui m’avait offert un vrai cabinet de curiosité. Quoi que pour moi c’était un véritable coffre à jouet géant. Mais chacun ses jouets, n’est-ce pas. Je tournais la tête vers lui.

« Je pourrais presque croire que c’est fait pour moi. »

Et je ne pourrais pas échapper à ce repas. Tant pis. J’offris alors un sourire en me massant la nuque :

« Et bien… J’espère qu’elle ne trouvera pas à redire de nourrir un géant comme moi. »

En espérant ne pas me cogner au plafond ou à l’embrasure des portes. Mais visiblement, il travaillait avec moi et même s’il n’arrivait pas vraiment à me suivre, il m’aidait un peu ! C’était pas mal. De toute manière personne n’arrivait vraiment à me suivre quand je réfléchissais. Tout était normal. J’eus un vrai sourire à sa remarque.

« Avec plaisir mon cher ! »

C’était comme une chasse au trésor ! C’était… le cas en vrai ! Plongé dans mon travail je n’entendis pas les éclats de voix. Je notais par contre la disparition de mes clones… Et la question de l’homme me tira de mes réflexions, je levai les yeux vers lui et hochais très légèrement la tête. Devoir ? Je tendis l’oreille. Yukio et Hayato. S’en sortir seul… Je m’assis simplement. J’avais compris qu’on me demandait de ne pas bouger. J’avais clairement entendu. Je fermais les yeux avant de connecter mon œil à celui de Mereus, je pouvais observer la scène sans avoir à m’exposer et donc attirer l’attention sur moi. J’eus un sourire.

« Faites confiance à mon ami autant que moi. Il vaut mieux pour l’instant que je ne me montre pas. Si vous voulez qu’on continue… »

C’était des ninjas, des jonins, là où je n’étais qu’un chunin. J’écoutais également leur conversation, sans bouger d’un millimètre. Si je bougeais, je troublerais l’œil de ma poupée… C’était pas ce qui était prévu ! Je préférais continuer de regarder à distance ce qu’il allait se passer. Et puis sortir indiquerait que j’étais vraiment là. Ce n’était pas la peine.
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Lisse, comme une timeline toute propre
Hayato, dans sa grande intelligence, venait de gagner du temps pour la fine équipe. Les nuages de dissipation des deux clones étaient retombés, passant presque pour un soulèvement de poussière dans le sillage du jeune homme aux cheveux long, maintenant seul âme qui vive de la rue. Les autres promeneurs, déjà peu nombreux, s’étaient purement et simplement évaporés, comme s’ils craignaient la troupe d’animaux qui avançait à petite foulée sur l’esplanade.

Yukio, tranquillement à leur trousse, profite de la clameur alentour. Il n’y apprend guère plus que ce qu’il n’avait déjà entendu, si ce n’est peut-être que le fameux Eichiro est collectionneur et que leur gigantesque ami a peut-être mis la main sur une œuvre qu’il convoitait. A bien y regarder d’ailleurs, l’épéiste ne remarque aucune bourse accrochée à l’équipe vociférant aux trousses de Ningyo. Tout homme qu’il fut, le chef de ces terreurs de la rue ne semblait pas enclin à payer son acquisition autrement que par le sang. Etait-il de ces hommes prêts à tout pour obtenir ce qu’il voulait ? Oui, sans aucun doute, si on prêtait attention au petit dernier, plus court sur patte et discret que ses camarades.
Dans sa poche de pantalon, dont la couleur délavée et les jambes déchirées laissaient deviner des jours meilleurs, dépassait une liasse de papier que le garçon du désert connaissait bien pour en avoir utilisé lorsqu’il usait ses fonds de kimono sur les bancs de l’Académie. Des parchemins explosifs. Mais étaient-ils tous authentique ? A lui seul, le gamin disposait sans doute de quoi faire sauter une maison ou deux dans les environs, dans une discrétion somme toute relative. Après sa discussion avec les forces de l’ordre locale, Yukio prenait enfin la mesure du problème : si les têtes pensantes étaient assez cinglées pour armer un enfant tout juste adolescent, que pouvaient-ils bien leur réserver, à l’intérieur de leurs locaux quand ils iraient leur rendre visite ?

Les poursuivants s’entendent, bien avant que nos héros ne les voient. Leurs cris se poursuivent, répétant un refrain millimétré, dont Eichiro-sama semblait être la clé de voûte. Qui était-ce donc ? Le nom ne sonnait aucune cloche dans l’esprit des ninjas de Suna présent pour assister au débaroulage en règle d’une foule consistante et, pire encore, armée. Certains portaient des planches, d’autres d’étrange sabre en bois mais ce qui retint l’attention des deux Nozobros ne fut pas une information des moindres. Un milieu de ce joyeux festival de petite frappe, se trouvait une personne qui se détachait nettement du lot. Il était grand, du moins si on sortait des standards du géant rouge, et l’un de ses yeux étaient fermé par un cache œil frappé d’un symbole bien plus peint que brodé sur l’objet. Là où tous ses collègues vociféraient, il restait d’un calme olympien, presque placide, ne courant qu’à petite foulée. Plus troublant encore, il arborait, en parallèle d’un immense sourire amusé, un énorme shurikens en lieu et place des armes plutôt improvisées de la plupart de ses hommes.

« Excusez-moi, messieurs. » Sa politesse détonne avec le groupe d’individu qui l’accompagne, et peut-être même encore plus avec son apparence. Fin et musclé, il avait malgré tous les joues creusées, signe que la malnutrition était sans doute une réalité quotidienne pour une partie de ce groupe de bruyant bandit. « Pourriez-vous m’indiquer la route qu’a pris … hum … Voyons voir … Un géant, avec des cheveux rouges comme les piliers des temples de Jashin et la carrure d’un bon bateleur ? » Un sourire se dessine, alors qu’Hayato s’empresse de les guider sur une fausse piste. Si le Sunajin mentait bel et bien comme un arracheur de dent, il semblait n’en avoir aucune idée et même plutôt volontiers croire à ce qu’on lui disait. Sans doute n’avait-il pas l’habitude qu’on lui refuse quoi que ce soit, au vu de l’équipe d’animaux armée jusqu’aux dents qui dévisageait le malheureux interlocuteur de leur chef comme s’il s’agissait de la prochaine cible à abattre. « Je vois. Je comprends, excusez mes camarades, ils sont toujours un peu trop enthousiastes quand Kahei-dono nous offre une occasion de régaler nos familles. En vous souhaitant une bonne journée. »

Il se retourne sans autre forme de procès, adressant aux deux Sunajins un étrange au revoir en faisant tourner sa main deux fois en l’air, son énorme étoile de métal luisant fièrement dans son dos. Après une courte marche jusqu’à son zoo de compagnie, il se met à beugler comme un beau diable, couvrant le brouhaha des singes pour leur indiquer la marche à suivre. Méthodique, il envoie un premier groupe à la fausse poursuite de Ningyo, puis deux autres, plus gros, sur les flancs, avec l’intention manifeste de prendre leur cible en tenaille. Qui que fut l’inconnu au shuriken géant, il avait l’habitude d’opérer, de quoi renforcer un peu plus, sans doute, son statut de ninja. A vu de nez, il était difficile de jauger réellement son niveau sans disposer d’un senseur à portée. Il avait, cependant, assez d’audace pour ne pas cacher ni son statut, ni son arme, ce qui laissait présager une certaine inexpérience du terrain qui pouvait jouer en la faveur de la fine équipe des sables. Après tout, aucun ennemi ne pouvait survivre à la tempête Sunajin.

Ce n’est que lorsqu’ils s’éloignèrent que les deux Nozomos percutèrent enfin sur l’étrange symbole qu’ils avaient pu observer de près : Monstre à Queue. Ils les traquaient depuis maintenant une bonne journée, avec toute les péripéties que ça avait pu leur amener, et ils les voyaient enfin de leurs propres yeux et non plus par l’intermédiaire inexacte d’un rouleau de mission imprécis. Aussitôt, les regards dévient sur la masse compacte qui se fragmente et s’éloigne par petite groupe, toujours à la recherche d’un Shirogane qu’ils ne trouveront pas. L’éclat, discret, de quelques kunais ici et là, achève de renseigner totalement les Sunajins présents dans la rue : si la plupart des hommes présents n’avaient pas l’allure conventionnelle des shinobis, ils en avaient peut-être les capacités.

La réalisation, pour Yukio, se double. L’auberge où l’attendait patiemment la vieille dame, avec cette certitude étrange qu’il reviendrait, en portait aussi une armoirie parfaitement identique, sur ses jolies lanternes décoratives. Le Paradis des glycines était donc une des trop nombreuses succursales de l’organisation qui, maintenant qu’il prenait le temps de bien y réfléchir, était tentaculaire.  Hayato, lui, se remémore avec amertume son entrevue avec le capitaine et son épouse prostituée, dont l’endroit où l’on l’avait ramenée de force, portait également la marque, plus discrète, de l’organisation dont ils devaient couper la tête. Maintenant qu’ils y réfléchissaient, ce n’était pas les seuls bâtiments qui portait le symbole, plus ou moins discrètement. Une clé supplémentaire que Yukio peut maintenant mettre en place, et peut-être offrir à ses compagnons : la protection des gangs locaux est suffisamment visible et revendiquée pour que la frustration de la brigade locale soit pleinement justifiée. L’odeur de l’impunité régnait dans les rues, semée par le passage inespéré d’un groupe de forcené intéressé par un bâton.

*

Silencieux et pensif, Kulaya observe son invité. Le vieil homme semble réfléchir pleinement à l’ampleur de la gigantesque situation dans laquelle il se trouve, maintenant que le géant est penché et immobile sur la carte. Il aimait ce garçon, pour sa douceur et son intelligence, mais il ne pouvait sortir de son rôle d’arbitre pour des raisons évidentes. La présence de ninja dans sa maison, si cela venait à se savoir, mettait en péril le filon discret sur lequel il avait mis la main en emménageant ici. Et en même temps, ces deux jeunes gens lui donnaient peut-être une occasion en or de se débarrasser de ce qui le ralentissait considérablement dans ses recherches. S’il pouvait apprendre la raison de leur présence, peut-être consentiraient-ils à le délester de l’affreux jojo qu’était Kahei Eichiro, qui ne reculait devant aucune extrémité pour lui chouraver ses précieuses reliques. C’est le bruit discret d’un toc toc respectueux qui tire les deux archéologues de leurs pensées respectives. La petite tête d’Alubarna apparait dans l’ouverture de la porte, bientôt suivie par son impressionnant chignon vertical.

« Monsieur, deux hommes viennent de toquer à la porte. Ils disent chercher leur ami. Dois-je les faire entrer ?
- Deux ? »
Kulaya fronce les sourcils puis se reprend bien vite. Il hoche la tête en direction du serviteur. « Où en est le diner ?
- Presque prêt, monsieur. Hinako-sama vous conseille de ne pas trop tarder sur vos recherches avant de descendre, si vous n’y êtes pas encore replongé. »

Un sourire éclaire le visage de l’Arpenteur, qui se met à pouffer comme un enfant. Décidément, son épouse ne ratait pas une occasion pour lui rappeler ses sempiternels retards et surtout, ses repas seuls. N’y avait-il pas, d’ailleurs, plus grand affront que de manger froid ce qu’on nous avait préparé avec amour ? C’était en tout cas ce qu’Hinako semblait prôner, depuis maintenant leur vingt-sept ans et trois quart de mariage. Et Kulaya pouvait difficilement lui donner tort.

« Conduisez Ningyo-kun et ses compagnons à table et préparez donc quelques petits apéritifs pour nos invités. » Le serviteur hoche la tête à son tour avant de disparaitre aussi soudainement qu’il était venu, pendant que le chercheur se retourne vers son invité. « Je vous laisse l’honneur de vous mettre en place en premier, je dois descendre à la cave. Il me semble que j’ai une bonne bouteille de saké ou deux qui traine par là et, quitte à recevoir, il est hors de question que je fasse honte à ma tendre Hinako. »

Le vieil homme s’éclipse, laissant l’apprenti historien seul avec leur recherche inachevée sur la grande table de l’atelier. De l’autre côté de la porte, il entend distinctement le battement régulier d’un pied sur le plancher. Alubarna, s’il était on ne peut plus fidèle, ne semblait guère disposer d’une grande patience et attendait, les bras croisés, sur le palier. Kulaya, lui, semblait s’être volatilisé. Lorsque le jeune roux pointe enfin le bout de son nez, il lui fait signe de le suivre. Le trajet, court, lui laisse alors le temps de glisser quelques mots à son obligé, à l’abri de la surveillance de son bien-aimé employeur.

« N’attirez pas d’ennui à notre maitre. » Le serviteur se retourne, dévisageant l’immense géant en se dévissant la tête, le regard brillant de détermination. « Je ne suis peut-être pas aussi grand et fort que vous, mais je ne suis pas né de la dernière pluie. Vous avez fâché la mauvaise personne et Kulaya-sama est un homme trop bon. S’il lui arrive malheur, à lui et à Hinako-sama, je vous retrouverais. »

La menace, compte tenu de leur différence de taille et de métier, sonnait terriblement ridicule, mais le petit serviteur l’ignorait. Sans rien ajouter, il tendit la main sur sa droite avec une raideur propre à la contrariété qui se lisait dans son expression pincée, avant d’aller chercher les jumeaux Nozomos qui attendaient paisiblement son retour dehors.

*

La pièce à vivre, bien plus qu’une véritable salle à manger, respirait la petite maison familiale bourgeoise avec une discrétion qui rendait les quelques étalages de richesse presque étrange. A gauche, le mur est orné d’une jolie alcôve, dont les ornements floraux colorés trahissent la présence féminine de la maisonnée. Ici et là, dans les recoins, trainent quelques livres dont les quelques ouverts sont annoté d’une écriture que Ningyo connait bien pour l’avoir déjà observée à l’étage. De meuble, la petite salle de réception ne possédait que deux : Une commode encombrée de divers bibelots en parfait état, l’or de certain attirant l’œil à cause de la lueur ondulante des bougies et, au centre de la pièce trônait un kotatsu de taille respectable, où Alubarna dépose quelques bols d’amuse-gueules que les Sunajins connaissaient bien avant de disparaitre à nouveau. Des dattes, quelques arachides et des fruits secs embaument l’endroit de leur divine odeur, alors que l’équipe peut enfin prendre un peu de repos. Peut-être même auraient-ils droit au maté qu’ils affectionnaient tant, avec un peu de chance.

Le pan de mur, ou plutôt le double battant coulissant en papier de riz, qui leur faisait face était ouvert sur un jardin relativement modeste qui servait également à la maisonnée de potager. Dehors, le soleil commence, lentement mais surement, à décliner, signe qu’il serait peut-être temps de chercher un toit pour la nuit. Les seuls sons qui se portaient aux invités était celui du vent dans les feuilles du jardinet et la voix, chaude, pleine et affectueuse, qui fredonnait une vieille comptine pour enfant entre quelques à-coup contre une planche à découper.

Résumé:

Carte de la ville:


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La mer qu’on voit danser…

Une troupe hétérogène, composait de… mendiant un peu plus costaud que la moyenne. Voilà tout le spectacle que put offrir les poursuivants. Tout aussi inquiet que rassuré par cette constatation, Hayato avait dépassé le groupe en indiquant une mauvaise direction. L’un des hommes lui resterait néanmoins en mémoire. Un homme de bonne stature et arborant fièrement un shuriken Fuma. Savait-il seulement s’en servir ? Visiblement chef de la troupe, il n’en demeurait pas moins bien trop confiant. Glissant au détour de sa présentation le nom de son probable employeur.

Kahei… kahei…

Oui, ce nom lui disait bien quelque chose. Il faisait partie de la liste des chefs d’ores et déjà repéré par le village. Le comptable de l’organisation. Ainsi donc, l’homme jouissait d’une réputation suffisante pour se permettre tel déballage ? Envoyant ses fauves enragés, sans doute rien de plus que des mercenaires sans le sou en quête de pitance, combattre et poursuivre un inconnu… Pour la première fois il sembla donc à Hayato toucher plus directement au but de leur venue dans le port. Comment avait-il pu jusqu’ici passer à côté d’une organisation si peu discrète ? En un éclair il avait renoué les pièces du gigantesque puzzle à taille de ville. Le symbole frappé sur l’œil du combattant, Hayato l’avait entrevu à divers endroits… Ainsi donc ils osaient afficher ouvertement les bâtiments sous leur contrôle. Une information juteuse, pour qui projetterait de les détruire.

Retrouvant son frère et laissant s’éloigner la troupe. Ils prirent le temps d’échanger quelques mots dans l’intimité relative de cette rue déserte. En premier lieu, Hayato pointa à son cadet la marionnette adossée à la porte, tout en répondant à ses interrogations. De manière cette fois, moins énigmatique.  

"Comment ça elle est partie ? Elle suit une piste dans la cité ? J’ai aussi pu me balader un peu, mais je me suis surtout fait un nouvel ami. Un capitaine très sympathique bien que retors. Pas faciles de discuter avec lui, mais au moins les pistes sont nombreuses. L’emplacement d’un quai, où se déroule le trafic d’esclaves. En extrapolant un peu… J’imagine que nous devrions retrouver notre ami Iwajiro par là-bas. Un bar, le Gai Timonier qui serait la base forte des deux frères, Katsuno et Dimire. Il m’a cependant déconseillé une attaque frontale du lieu. Enfin, il pense que nous pourrions obtenir des informations auprès de la police. Ah ! Et… Les gars qui viennent de passer. Ils bossent pour Kahei, le comptable de l’association…"

Regardant les hommes qui au loin se déployer en formation simili-militaire, il continua.

"Les suivre pourrait être instructif… Mais chaque chose en son temps. Discret comme ils sont, on ne devrait pas avoir trop de mal à les retrouver. D’abord allons retrouver notre ami. "

Quittant là la ruelle, l’éphèbe aux cheveux attachés vint toquer à la porte de la modeste demeure.  Un certain Alubarna ouvrit finalement la porte avec force précaution. Inquiet, il demanda aux deux hommes leurs identités respectives avant de disparaitre aussi sec. Quelques minutes plus tard, il réapparut et ouvrit grand la lourde porte. L’intérieur était bien plus cossu que l’extérieur. Objets dorés et raffinés s’entremêlaient sans réel goût mais plutôt à la manière d’un vacarme effarant. Pour un adepte de l’art tel qu’Hayato, toutes les richesses étaient gâchées par cette organisation criarde puant bon l’accumulation. Passant outre cette décoration qui n’était pas à son goût il suivit poliment le serviteur jusque dans un salon plus cosy bien qu’encore un peu kitch pour notre adepte de la simplicité. Un battant ouvrait grand sur un jardin au charme apaisant. Se tenant debout, face à l’extérieur, Hayato profita du moment de répit pour faire le point sur les évènements.

Une première phase réflective avait été amorcé. Il allait maintenant falloir agir ! Un seul nom manquait pour l’instant à sa liste mentale de personnage important. Un certain Masaru Hachiko, dit le coordinateur. Où pouvait bien se terrer la dernière crapule ? Peut-être son frère en savait-il plus ? Ou bien Ningyo ? Pour l’heure, repos et repas semblait plus urgent. Le calme avant la tempête ?
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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



"Des démons sans queue, mais avec des tentacules partout..."

Tout prenait sens alors que l'observation accrue des singes qui s'aggloméraient dans une masse peu conforme me révélait qu'ils n'étaient que de la petite racaille, formée certes à quelques arts ninja, mais surtout des têtes de nœud incapable d'être un tantinet discret. Seul leur "chef" était un spécimen intéressant : Fort, calme, à l'allure fiable... Seulement, l'énorme arme qu'il avait dans son dos détonnait avec le professionnalisme de sa posture : Un gros shuriken.

"C'est sans doute pour faire peur..." Le meilleur moyen de ne pas utiliser une arme, c'était de la mettre bien évidence pour inquiéter et calmer les agitations. Avec quelques indications de Hayato, ils partaient sur une mauvaise piste... Mais je savais que nos routes allaient se recroiser.

Il était avec nos ennemis.

Le nom était connu, je n'avais pas épluché les parchemins comme mon frère ou... Kalida ? Mais je savais les cibles prioritaires. Le symbole, sur son cache-œil... Je l'avais déjà vu !

"Oui, chez la dame..." Tout prenait sens, le puzzle se complétait, mais il pouvait vite s'atomiser comme par une explosion d'un des parchemins du gamin. Les arts ninja comportaient aussi quelques saloperies que même un enfant pouvait utiliser... C'était dramatique, mais un indicateur de la folie et de l'armement de nos adversaires du jour. Attaquer ces types, c'était aller au front d'une grosse explosion... Ou plusieurs.

En voyant les gorilles se barrer en plusieurs escouades pour flanquer le fantomatique Shirogane, Hayato se rapprocha pour mieux me questionner :PLus de demi-mots, c'était du direct de chez direct.

- On a suivi une piste, elle est entrée seule dans un bar où se tenait une rencontre entre voyou et en sortant elle a dit qu'elle avait des affaires à suivre... Ailleurs, je n'ai pas eu le temps de la questionner, car elle a disparu ensuite. J'étais un peu honteux de l'avoir lâché si facilement, cette grosse conne. Ce n'est que partie remise, attend d'être revenu chez nous pour qu'elle passe devant un conseil pour ses conneries... Serrant le poing, j'essayai de me calmer pour mieux débriefer la situation.

Un quai de départ et d'arrivée d'esclave... Oui, c'était un endroit pour trouver le maitre de ce type de réseau, mais c'est sur la mention du Gai Timonier qu'un sourire apparu. Nos pistes concordaient.

- Pas besoin d'aller voir la police, j'ai trouvé des agents dans les hauts quartiers... Ils sont aux fraises, sous payé et complétement dépassé par un service privé... Leur QG est, je te le donne en mille, le Gai Timonier. Tapant de mon poing sur ma paume, comme pour mettre ensemble mes idées, il fallut bien continuer : Ils ont des contacts dans la noblesse du coin, ce n'est pas qu'économique... C'est politique. Il y a une maison là-bas, j'ai vu un des types du bar de Kalida entrer là-bas... Peut-être faire un saut ? J'ai reconnu, à côté, le symbole du mec au shuriken sur la façade... C'est une maison de passe, du genre que nos "amis" aiment bien. Ils apprécient aussi quelques arts shinobi... Comme les écritures sur le sol, j'ai failli me faire piéger par l'un d'eux, je ne sais trop comment... Une des femmes du bordel a réussi à m'en sortir, on a un début de contact là-bas.  

"Iwajiro, le commerçant ; Katsuno et Dimire, les deux têtes du serpent et enfin Kahei, le comptable." Que du gratin, mais il fallait choisir et le Gai Timonier était un gros morceau, selon les informations de Hayato.

Celui ci proposa de d'abord retrouver le dernier larron de notre équipe, sans compter la déserteuse... Trés vite, il vira vers une porte pour taper dessus. L'entrée était plus riche que la ruelle ne le laissait entendre, mais c'était trop... Trop d'argents, l'art ne servait ici qu'à être un objet de plus dans une galerie.

Je me sentais presque... Étouffé.

Restant derrière mon frère, cherchant à mettre mes pensées sur une piste de la marche à suivre pour après, je débouchai en dernier sur la grande salle qui nous permit de nous réunir... Pourquoi Ningyo avait été séparé de son coordinateur ? Qui sait ? Mais c'était leur problème, j'avais perdu ma paire... je n'avais rien à dire.

Très vite, le chef de l'équipe récapitula les informations et je redonnai ma part de l'histoire, attendant sans doute quelques ajouts du marionnettiste... Un seul nom, embêté le grand dadais, le dernier de l'équipe des ténèbres : Masaru Hachiko.

- Sans doute qu'en remuant le panier de serpent, on va tomber sur lui... Je dirais qu'il faudrait aller voir le Quai, au cas où, ou bien chopper le comptable. Dans l'état actuel des choses, ils sont sur leur position, mais attaquer leur affaire, par la pratique ou le chiffre, peut les forcer à sortir de leur nid. Serrant l'arrête de mon nez avec mon index et mon majeur, réfléchissant, je proposais l'antithèse de ma proposition. Cependant, ce serait montrer qu'on est là... L'effet de surprise pourrait être favorable, si on choisit bien notre cible. Leur camp principal semble être difficile à attaquer, peut-être la riche demeure ?

Un mauvais plan et c'était la cata... J'en avais soupé des exils et du désert, heureusement la cité était côtière.

"Heureusement, sauf si je me fais jeter à l'eau."
Sphinx. Yukio 021

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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Left_bar_bleue575/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Empty_bar_bleue  (575/2000)
Visiblement, les frères se débrouillaient très bien sans moi. Je rouvris les yeux, reprenant contact avec la réalité. Bien, les frères venaient manger ! J’eus un sourire en me massant légèrement la nuque, le dîner était prêt. D’accord. Enfin presque.

« À tout de suite Kulaya-san ! »

Je quittais avec prudence la chaise où j’étais installé avant de suivre le serviteur qui me menaça. Je baissais gentiment les yeux sur lui, lui offrant même un sourire amusé.

« Je ne lui causerais pas d’ennui, et je le protégerais autant que possible. »

Les protégerais. J’entrais avec prudence dans la pièce en essayant de ne pas me prendre la porte avant de… rester debout dans la petite salle à manger. J’aimais cet endroit, cela ressemblait un peu à la maison, les bruits de la vie et les parfums doux de nourriture et de nature. Il y avait plein de bibelots ! Mais il y avait aussi les frères qui étaient là ! Hayato regardait tout autour de lui et Yukio semblait… pas en bonne forme. J’inclinai la tête :

« Yukio, Hayato, je suis content de vous voir en bonne forme. Et vous avez joliment géré les gens dehors. »

Je m’inclinai poliment devant eux avant de prendre la parole, toujours courbé devant eux :

« Je suis désolé de ce qu’il s’est passé… Je… enfin… J’ai eu un problème et Kudaya-san m’a aidé et m’a mené chez lui. C’est rempli d’œuvre d’art et de collection. »

De ce que j’avais compris c’était ce qu’on recherchait, non ? Je me mordis légèrement la joue avant de m’approcher un peu en me redressant avec prudence.

« Il y a beaucoup de choses intéressantes ici, mais visiblement les collections et tout ça… cela semble attirer l’intention ici. Mais je n’ai rien entendu de plus si ce n’est des légendes sur le chakra et d’autres personnes… Et si ! J’ai eu un bâton étrange ! Qui semble attirer l’attention. »

Si cela pouvait être utile. Je n’osais pas trop m’asseoir ou prendre à manger.

« Nous devons faire attention à ne pas trop mêler Kulaya-san. Il est très gentil et il m’a beaucoup aidé. Donc il ne faut pas le mêler à cela ou du moins le protéger au maximum. »

J’avouais à cet instant que je ne savais pas trop quoi dire d’autres. Je n’étais pas doué dans le partage d’informations sans qu’on me pose les bonnes questions.
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Lisse, comme une timeline toute propre
« Il est peut-être un peu tard pour ça, j’en ai bien peur, jeune homme. »

L’homme qui se tient dans l’encadrement de la porte sourit à ses invités. Si le visage était familier pour Ningyo, les deux Nozomos, eux, découvrait entièrement leur hôte pour la toute première fois. Entre deux âges, sa peau sombre luisant à la lumière du jour, l’Arpenteur se tenait droit, sa bouteille d’alcool promise coincée sous son bras. Il était difficile, en le voyant, de penser qu’il s’agissait d’une menace, tant il paraissait amical et inspirait étrangement la confiance. Il fronça néanmoins les sourcils, en dévisageant le frère qui n’était pas prévu dans ses plans.

« Hé bien ça alors … Ais-je la berlue Ningyo, ou ton ami s’est dédoublé ? » Taquin, l’archéologue se joint à la table des ninjas, nullement intimidé malgré que la prudence aurait dû à minima se lire sur son visage. Il tendit alors sa main libre à ses interlocuteurs, sans jamais se séparer de son sourire jovial.« Je suis Kulaya Nengabi, un collectionneur. La personne que vous entendez chanter est ma femme, Hinako et je ne pense pas avoir besoin de vous présenter mon serviteur, Alubarna. »

Se glissant sous la couverture du kotatsu, il dépose sa précieuse bouteille sur la table et entame, tranquillement, de la déboucher. Il ne semble pas prêter grande attention à ses alentours, concentré sur sa tâche alors que l’homme au drôle de chignon réapparait dans la pièce, chargé d’un plateau de coupelles à saké, qu’il dépose devant lui en catimini. Il repart alors aussitôt, non sans se permettre un petit regard noir envers les trois ninjas pendant que son maitre ne le regardait pas

« Maintenant dites-moi, Messieurs, qu’est-ce qui attire des étrangers comme vous dans notre belle ville ? »

Le ton était doux mais l’inflexion, volontaire, sur une partie de sa phrase, ne laissait planer aucun doute. Kulaya savait qui ils étaient, une information capitale que Ningyo s’était bien gardée de transmettre à ses camarades. Si l’archéologue ignorait cependant leur affiliation réelle, il représentait malgré tout un danger certain pour la discrétion de leur mission. Un danger non négligeable qui donnerait sans doute bien du grain à moudre à l’un des membres de la tablée. L’homme, cependant, ne semblait pas inquiet de porter ce lourd secret. Pire même, il s’en accommodait étrangement bien, servant la boisson alcoolisée dans les coupes, d’un geste légèrement tremblant qui trahissait malgré tout sa nervosité. L’Arpenteur était conscient qu’il jouait avec le feu, mais il était de toute façon trop tard pour faire marche arrière. Si on les voyait sortir de chez lui maintenant qu’on les cherchait, il risquait des ennuis bien pire que ceux qu’il aurait pour les avoir laissé rentrer plus tôt.

Par l’ouverture qui menait au jardin, la voix de l’épouse de l’homme continuait de leur parvenir, les notes chaudes d’une voix entrainée mélangeant avec savoir faire la fin de sa chanson enfantine avec le début d’un air plus populaire. A bien y réfléchir, peut-être même que les shinobis l’avaient déjà entendu, aux détours de quelques tavernes, fredonnée par quelques clients, passants ou ivrognes pour accompagner leurs activités monotones. Ici, point d’autre voix mais, bel et bien, le bruit sec des verres de saké qu’on déposait délicatement devant leurs destinataires. Kulaya ne lésinait pas sur son hospitalité, pas plus qu’il ne semblait déterminé à laisser ses invités s’esquiver à la moindre occasion. Le chercheur de vérité portait bien son nom et, au risque de fâcher ses convives, il était prêt à beaucoup de chose pour comprendre ce qui était ou allait bientôt se passer.

« Il est plutôt rare de croiser des shinobis, même si certains ici le sont. J’espère que notre ami commun n’a pas fait d’autres fâcheuses rencontres en vous amenant chez moi, sans quoi vous ne vous retrouverez pas seulement avec Eichiro Saiba à vos trousses. » Devant l’hésitation compréhensible des Sunajin, l’archéologue vide sa propre coupe et la montre. « Vous ne craigniez rien. Si j’avais voulu vous nuire, ce serait déjà fait. » Sa tête se tourne, quittant les yeux des Nozomos pour poser son regard sur l’impressionnant roux qui aurait sans doute bien du mal à s’installer confortablement sous un kotatsu absolument pas prévu pour quelqu’un de son envergure. « Et je pense qu’une bonne partie de la ville m’a vu en compagnie de ce grand garçon, alors autant vous dire que j’ai tout intérêt à me faire tout petit et à ne fâcher personne si je veux pouvoir continuer mes recherches en paix. »

Le vieil se resserre, paisiblement, avant d’enjoindre ses compagnons à boire à leur tour. Coincé dans la situation comme ils l’étaient tous les quatre, il ne restait que peu d’option au petit groupe. Il pouvait parler, dans une confiance totale ou relative, dans l’espoir d’obtenir des informations dont les shinobis du pays du vent manquaient cruellement ou éviter les ennuis qui pointaient déjà discrètement le bout de leur nez en éludant les questions de leur hôte un peu trop curieux. Peut-être même pouvaient-ils envisager de le menacer ou de le payer pour acquérir la certitude que, même après leur départ, Kulaya ne parlerait pas. Et, alors que les possibilités continuaient de s’amonceler dans les esprits de chacun, l’Arpenteur reprit, comblant le silence tendu qui commençait à s’installer.

« J’ignore encore ce que vous cherchez mais s’il y a bien quelqu’un qui peut vous renseigner sur la ville sans que ce soit répété aux oreilles des mauvaises personnes, c’est bien moi.
- N’écoutez pas ce vieux grigou. » Une petite femme, à peine plus haute qu’un Ningyo assis, fit son apparition dans l’encadrement de la double porte ouverte. Si sa taille était une véritable curiosité, madame Nengabi n’en demeurait pas moins digne. Debout dans un kimono aux couleurs vives pour rehausser son teint pâle, elle tenait dans ses bras un panier à vapeur presque aussi large que sa tête. « S’il vous embête, vous pouvez ne pas lui répondre. Ça lui apprendra à alpaguer les jeunes gens pour leur bourrer le crâne avec ses légendes poussiéreuses. »

Armée de ses deux prunelles d’un vert si profond qu’elles en feraient pâlir d’envie une émeraude, elle dévisage la tablée à mesure qu’elle la découvre. Nullement initiée à une quelconque éducation noble, les émotions de la dame se lisent bien vite sur son visage marqué par le passage des années. Si elle avait eu l’air contente d’avoir de la compagnie, elle le semblait bien moins, maintenant qu’elle avait vu de qui il s’agissait. Etait-ce lié à quelque chose sur eux ? Auraient-ils dû se laver les mains avant de s’attabler ? Y’avait-il donc une botte boueuse, en plein milieu de son salon ? Impossible de le savoir, malgré la facilité avec laquelle il était possible de voir évoluer les pensées de la cuisinière qui abandonne son premier service du repas à côté d’Hayato.

« Par tous les kamis, Kulaya ! Tu m’avais dit pour deux personnes de plus, pas … » Après avoir dardé un regard noir à son mari, Hinako marque un temps d’arrêt pour fixer un Shirogane qui, à lui seul, faisait sans doute presque deux fois sa taille. « Un géant et des petits tout rabougri... » Une étrange moue ennuyée apparait sur la mine joufflue de la petite femme, suivant l’éclair de réflexion fugace qui anime ses prunelles, avant de disparaitre dans un soupir résigné. « Je vais essayer de réparer cette bévue, ne bougez pas d’ici et mangez tout votre saoul. Je m’en voudrais de rendre à vos mères des enfants affamés. »

Une ironie qui fait sourire Kulaya, puisque la maitresse de maison ressemblait à s’y méprendre à une enfant à cause de sa taille. Du moins, si on admettait que les enfants pouvaient avoir des rides maladroitement cachée par un maquillage coquet et des cheveux blonds, tirant vers le poivre et sels rebelles, dont quelques mèches s’évertuaient à venir encadrer le visage d’adulte posé sur ce corps qui semblait s’être arrêté de vieillir. Hinako repart, aussi soudainement qu’elle était arrivée, disparaissant certainement à nouveau dans la cuisine, à en juger par le son de son pas décidé qui s’éloigne à rythme régulier. Bientôt, quelques ronchonnements parviennent jusqu’à leurs oreilles, achevant d’élargir le sourire amoureux d’un archéologue ravi d’embêter sa femme. Ce n’est que, lorsqu’à nouveau, la maitresse de maison se remet à chantonner, que l’archéologue reprend leur conversation.


« Alors, messieurs, où en étions-nous déjà ? »


Résumé:

Carte de la ville:


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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Left_bar_bleue1913/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Empty_bar_bleue  (1913/2000)

La mer qu’on voit danser…

Ne pas impliquer Kulaya, un homme gentil qui aurait aidé le colosse et mériterait donc d’être protégé. À cheval entre doute et perplexité, Hayato écoutait le Shirogane qui à sa manière essayait de résumer la situation. Un bâton étrange qui attire l’attention, était-ce pour cela que Ningyo était ainsi poursuivi ? L’hôte serait lui-même un collectionneur ? Avalant sa salive, Hayato fit bien vite un rapprochement entre les deux histoires. Le "gentil monsieur", n’aurait-il pas finalement cherchait lui aussi à mettre la main sur l’artefact ? De manière certes plus civilisée et détournée que les poursuivants (plus proche d’une meute de singe enragé) mais…

En parlant du loup, le voilà qui montrait le bout de sa queue. Avec les rides qui saignaient son front et une partie de son crâne dégarni, le mystérieux maître des lieux avait tout du vieux sage. Sa posture et sa relative tranquillité face à cette situation pourtant des plus surprenantes, laissaient à penser que celui-ci était rodé aux aventures et déconvenues. Sur ses gardes, notre ami et jeune intendant resta sur ses gardes lorsqu’il salua, en réponse, le vieil homme buriné par le temps.

"Pardonnez notre intrusion, si vous le préférez nous pouvons repartir aussi vite. Je me présente je suis Hayato et voici mon frère cadet, Yukio."

Les présentations faites et voyant son hôte poursuivre le débouchage de sa bouteille. Le chef d’équipe vint tout en douceur s’installer autour de la table. L’atmosphère intimise ne devait pas pour autant amoindrir ses sens. Aussi sans en donner l’air, essayer-t-il d’analyser la moindre parcelle d’imprévu dans les mouvements du vieillard.

Tu es trop calme pour quelqu’un d’inoffensif

Après un regard noir lancé par cet au combien mal éduqué serviteur, le maître de maison s’hasarda finalement dans le vif du sujet. Pourquoi était-il ici. Des gens comme… eux ? Des voyageurs ? Des étrangers ? Des ninjas ? Des sunajins ? Impossible de déterminer l’étendue du savoir de l’homme et bien qu’il voulût ne rien en laisser paraitre, Hayato ne put se retenir de lorgner le temps d’un battement de cil en direction de Ningyo. Qu’avait-il pu bien dire ?

"Nous ne sommes que de passage et disons que certaines affaires nous retiendrons ici pour un temps."

Une réponse bien évasive que le destinataire ne manquerait pas de remarquer. Pour autant s’en offusquerait-il ?  Il était la définition même du parfait étranger aux yeux expert de notre archer, qu’il partagea ou non une coupelle de saké ne suffirait pas à détendre les craintes du chef de troupe. Un détail en particulier, avait le don de perturber notre héros. Comment Kulaya faisait-il pour rester aussi calme ? D’autant plus s’il connaissait l’identité réelle de ses invités ! Trois sunajins, en mission, dans son salon. L’énoncé avait tout du début de blague vaseuse !

Puis vint le service. Des mains tremblantes qui du mieux qu’elles le pouvaient s’affairaient à remplir les coupelles. Signe de nervosité ou affaiblissement dû à l’âge ? Toujours était-il qu’enfin Hayato avait quelque chose à se mettre sous la dent. Devait-il y voir une ouverture ? Mais par où commencer ? En premier lieu il devait réussir à cerner les intentions de cet homme. Nul être humain était dénoué d’envie ou à minima d’attente, alors, quelles étaient les siennes ?

"C’est très aimable de votre part de nous accueillir dans votre demeure, j’espère que mon ami ne vous a pas causé de problème." D’un geste de la tête il désigna le géant qui sans doute devait se contorsionner pour s’installer à l’une des places.  "Il semble être très impressionné par votre collection ! Je serais curieux de pouvoir moi aussi la visiter…" Marquant une petite pause, le temps de plaquer une mine soucieuse sur son visage il embraya. "Il pense aussi que cette collection pourrait vous attirer des problèmes… À croire que les arts ne sont pas les bienvenues dans votre belle ville " Jouait-il au plus idiot en reprenant les termes du vieil homme ? Sans doute un petit peu.

Petit à petit, les verres furent poussés jusque devant chaque convive. Hayato se contenta de prendre en main le gobelet, tout en écoutant l’avancé de son hôte.

Il a vraiment peur de rien…

C’était le moins que l’on pouvait dire. Car voilà qu’au détour de sa phrase, il annonçait triomphant l’information qu’il avait pu glaner. Ils étaient des shinobis. Le choix du terme était important, il n’existait pas l’ombre d’un non-dit.  Donc….

Il ne sait pas que nous venons de Suna…

Les méninges toujours en ébullition, l’intendant écouta attentivement la suite du discours. Au nom d’Eichiro Saiba, il arqua un sourcil. Les hommes rencontrés dans la rue n’étaient pas envoyés par Kahei, le comptable de l’association ?  Aussi vite, l’archer voulut interroger son vis-à-vis, mais il fut pris de vitesse. Levant poliment son gobelet, il le porta à ses lèvres et laissa le liquide chaud s’écouler jusque dans ses entrailles. La chaleur réconfortante du saké résonnait comme une bonne nuit de sommeil après une longue journée d’entraînement. Il apprit donc que le "collectionneur" avait bel et bien un souhait. Celui, simple, de pouvoir en toute tranquillité poursuivre ses recherches…

Se faire tout petit… ne fâcher personne… Pas évident de faire des recherches dans une ville infestée par la pègre hein ?

Trop absorbé par ses réflexions, Hayato ne parvint pas à saisir le moment de flottement. Il commençait pourtant à organiser de manière synthétique, toutes les questions qui le rendaient si soucieux. Malheureusement pour lui, la majorité de celle-ci restait imprononçable devant un inconnu.

Poussant encore un peu plus loin le bouchon de sa curiosité, Kulaya assura pouvoir renseigner la troupe en toute discrétion. Une précision qui n’avait de valeur que si les shinobis étaient convaincus de la bonté du personnage. Une fois de plus coupé dans son élan d’interrogateur du dimanche. L’ainé Nozomo assista, un peu perplexe, à l’intrusion d’un nouveau personnage. Une femme courtaude, bien que proportionnée, s’était introduite autant dans la pièce que dans la conversation. Entre ses mains, un large panier d’osier qui devait sans doute abriter quelques beignets.

La maîtresse de maison j’imagine

Souriant poliment face aux propos simples de la dame. Hayato choisit de sournoisement tourner la situation à son avantage. S’il ne pouvait pas être certain des intentions de l’homme. Sa femme elle, transpirait l’honnêteté. Pouffant poliment, masquant sa bouche de la main, Hayato s’adressa donc à l’importune.

"Ne vous en faites pas pour nous… C’est plutôt nous qui devrions craindre de vous déranger. Je ne sais comment vous remercier pour votre accueil si chaleureux."

Comme si ces propos avaient déclenché un dysfonctionnement dans le cerveau de la petite dame, celle-ci muta, d’épouse aimable à femme soucieuse. Inquiet, Hayato craint d’avoir offensé d’une quelconque manière la dame aux yeux plus verts encore que la plus pure des émeraudes. Lorsque théâtralement, celle-ci présenta le sujet de son inconfort, Hayato ne put se retenir de pouffer véritablement. Loin de toutes les manigances, cette femme avait su parfaitement détendre l’atmosphère. Aussi, en la voyant repartir si vite vers les cuisines. Hayato ne put masquer sa déception.

"Mhhh. Pardonnez-moi, j’ai bien peur d’avoir oublié." Un pieux mensonge, évidemment. "En revanche, je ne peux vous cacher que je suis plutôt étonné. Vous avez dit que la personne qui en voudrait à notre ami serait un certain, Eichiro Saiba ? Les hommes dehors nous ont pourtant désigné comme leur chef un certain Kahei. Qui ne semble pas être très commode… J’espère que nous n’allons pas droit vers de gros ennuis."
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Nozomo Yukio
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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



Le principe du piège à loup, c'était qu'il était invisible... Indiscernable dans la nature. Cette jungle urbaine méritait bien quelques traquenards dans son cosmos et j'avais pu gouter à quelques-un. Pour autant, rien n'avait pris une aussi belle forme que ce repas et cet apéritif : Une embuscade dorée, dans une cage de la même brillance.

Toute ruse avait son appât, Ningyo avait été le nôtre.

En voyant notre hôte arriver, avec son discours et ses belles paroles, je pus vite comprendre que quelque chose n'allait pas. Nous étions découverts ? Le colosse en avait trop dit ou bien s'était il fait prendre dans cette feinte lui aussi ? Un "problème" et une main secourable trouvable chez Kaduya. "Quelle bonne coïncidence." Cependant, rien dans l'allure du bonhomme ne montrait un quelconque danger : Il était aimable, du genre à être trouvé dans la rue entrain de boire un café ou discuter du prix des patates. Banal, sans doute. C'était la pire chose... La plus belle des ruses du Yokaï était de vous persuader qu’il n’existait pas.

"Je me fais sans doute des idées." La journée avait été longue et j'avais vécu pas mal de fausse joie en peu de temps. Tout me rendait parano, mais la possibilité que le fuinjutsu des quartiers riche ait signalé ma présence aux mauvais types ne m'amusait guère. C'était une possibilité.

Heureusement, Hayato était à la barre.

Il nous présenta, parfaitement cordiale face à lui : Suivant les règles tacites de la politesse, je joignais les mains devant moi dans une petite révérence à l'égard de notre hôte.

- Merci de votre accueil et de vous être occupé de notre ami. Je n'avais pas grand-chose d'autres à stipuler, mon frangin tenait le crachoir pendant que j'écoutais le tout.  

Dignement, j'encaissais le regard noir du serviteur, qui voulait tout et rien dire : Malheur à ceux qui lui donnaient du travail ? Menace du pantin moins enclin à dissimuler ses intentions ? Avertissement du majordome traitre qui pouvait se révéler allié de notre cause ? Rien du tout, aussi, juste la mauvaise humeur d'un gros con. "Je deviens parano." Un milieu totalement étranger, une ville bourrée de haine et d'organisations viles, non non... J'avais toutes les raisons de ne croire en personne, à part mes camarades.

"Comme nous ?" Le type savait des trucs, soit de Ningyo, soit d'une source externe... J'avais saisi, rapidement, en spectateur externe, la tension dans les yeux de Hayato en regardant le Shirogane. Il ne se trompait pas. Son esquive fut la meilleure réponse, en tout cas pour moi... Il fallait laisser l'homme se découvrir un peu. Chose que voulait le grand dadais en se reportant sur l'art, très important pour l'individu qui nous servait : Un allié ?

Ningyo avait été poursuivi par des mecs qui lui en voulaient, il avait trouvé refuge chez Kulaya. "Ce n'est pas un allié des Démons à queue, pour autant est-ce le nôtre ?" La merde attirait la merde et une ville gangrénait pouvait avoir plusieurs maladies à la fois.  Finalement, notre interlocuteur lâcha l'information : Il savait que nous étions des shinobi. Pas forcément des sunajin, hein ? Je n'en savais rien.

La suite du discours fut moins cordiale, quoi que soulignait par un réconfort inattendu : Il fallait le protéger, au risque de se retrouver avec sa propre menace sur le dos... Pour l'instant, il était avec nous, ce qu'il démontra en vidant sa coupe pour montrer l'absence de poison. Pas vraiment rassuré, je pris quand même le gobelet pour montrer un pas vers la paix. Il n'était pas avec nos cibles, il voulait juste continuer ses recherches... Dans l'art ? Ou autre chose ?

Un allié possible ?

Ne pas être avec l'ennemi ne démontrait pas qu'il était avec nous... Il voulait la tranquillité, pas le risque. Il se proposa, cependant, pour nous informer. Un sourcil froncé de ma part, puisque c'était un sacré risque. Il avait une idée derrière la tête, mais malheureusement la tension fut coupée par la dame, annoncée comme Hinako la chanteuse, qui arriva pour tacler son mari.

Elle était marrante, bien loin des allures de son mari. Pour autant sa remarque amusante fut vite coupée par une observation : Nous étions trop ? Ou bien il y avait un autre problème ? Bien vite, elle signala que Kulaya lui avait parlé d'un ami, pas de deux. La nourriture n'était pas en quantité optimale et en bonne matrone, elle se relança à la popote, après avoir parlé de nos mères.

"Si tu savais que la mienne me donnait du chien à bouffer."

Avec le chant, revint la tension de l'interrogation du mari : Il aimait sa femme, ce qui pouvait le rendre sympathique, mais même les pires enflures avaient des conjointes et des enfants. L'amour n'était pas impossible pour la saloperie. Pour toute réponse, Hayato fit un peu l'idiot, mais posa sans doute la bonne question : Qui était Eichiro Saiba ? Ce nom ne me disait rien, pourtant je pensais avoir fait le tour de l'effectif de l'organisation. Un autre type ? Une autre organisation ?

Surtout, c'était quoi ce bâton ?

- Eh bien, moi je suis curieux de la nature de ce bâton que notre ami a pris... Qu'est-ce donc ? Pourquoi autant de velléité ? Une meute d'hommes armés, c'est beaucoup, même pour une œuvre très précieuse ou chère. Comme signe d'un questionnement en toute confiance, je pris une gorgée de saké. Je m'intéresse aussi à vos recherches : Vous n'êtes pas qu'un collectionneur d'art, je me trompe ? Je veux dire, vous avez l'air bien au courant, et pas seulement du prix de telle ou telle toile.

Il ne fallait pas froisser le monsieur, mais des questions devaient être posées.
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Shirogane Ningyo
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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Left_bar_bleue575/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Empty_bar_bleue  (575/2000)
J’essayais d’expliquer tout ce qu’il s’était passé, mais visiblement, j’avais encore perdu des gens. Roh… J’avais beau faire des efforts, personnes ne comprenait… Je retiens un soupir avant de me tourner vers Kulaya et de me masser la nuque, légèrement gêné par la situation. Qu’est-ce que je pouvais dire ?

« Je suis désolé… Ils sont effectivement deux. »

Je tournai légèrement la tête pour écouter Hinako chanter, ignorant Alubarana alors qu’Hayato était dans la place et parlait pour tout le monde. Tant mieux… Au moins personne ne le regardait bizarrement quand il parlait lui. Je m’assis hors du kotatsu, incapable de me glisser dessous, trop petit pour moi. Je me tortillais un peu pour essayer d’être très proche de la table, mais franchement c’était gênant cette grande taille parfois. À la maison c’était différent… Bref. C’était autre chose, il ne fallait pas essayer de tout comparer. Passage… affaire… J’ignorais le regard noir du serviteur, je ne pris pas la coupe d’alcool, Nee-chan n’aimait pas que je boive et je n’aimais pas en plus le goût de l’alcool.

« Merci, je ne bois pas, Nee-chan ne veut pas que je boive. »

Vraiment. Et je ne voulais pas du tout la contrarier et boire, et puis moi-même, je n’aimais pas. Je détournai les yeux pour regarder le jardin, évitant de regarder mes camarades, remontant mon genou contre mon torse pour poser mon menton dessus. J’écoutai la conversation sans y participer avant de tourner la tête vers Hinako avec un petit sourire. Elle semblait amusante, même si elle était petite. Tout le monde était petit comparé à moi ! Mon nez remua doucement quand je sentis les délicieuses odeurs.

« J’aime bien ses légendes poussiéreuses pour ma part. »

Mais il fallait dire que graisser les mécanismes, bref c’était un autre détail. Elle était jolie, l’épouse de Kulaya, je m’inclinai jusqu’à ce que mon front touche le sol.

« Je suis vraiment désolée du dérangement Hinako-san. Ne vous en fait pas Oba-chan ne sera jamais en colère contre quelqu’un qui me nourrit. »

Et je mangeais beaucoup. Il fallait dire que j’étais très grand ! Je me redressais un peu avant de me remettre en place. Hayato changea de sujet et je l’observais sans rien dire. C’était lui qui avait le plus d’informations j’avais l’impression. Est-ce que je disais que j’avais aidé une petite fille ? Mon regard se porta sur Yukio quand il posa des questions sur le bâton… Meute d’homme, je me massais la nuque avant de m’incliner à nouveau.

« Je suis désolé… Je ne savais pas que cela poserait tellement de problème… Je ne voulais pas vraiment causer d’ennui… »

Je baissais la tête sur mes genoux en m’agitant à nouveau pour essayer de trouver une position confortable. C’était vraiment pas facile, je me redressais un peu en regardant les autres.

« Ils ont commencé à s’embrouiller sur la place du marché, un certain Akka le rêveur qui me l’a vendu, il avait plein d’objets en tocs à côté, mais visiblement le bâton était vrai ! Et du coup… visiblement j’ai causé beaucoup de problème. Pardon. »

Je passais une main dans mes cheveux.
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« Ma collection est modeste, pour sûr. Il existe bien d’autres endroits avec encore plus d’artefacts et qui seront surtout, bien plus véridique qu’une bonne partie de ce que je possède. Tout ce qu’il faut, jeune homme, c’est garder les yeux ouverts et le cœur attentif. »

Kulaya, sa coupe de saké posée dans sa main, soutenait le regard scrutateur du chef d’équipe Sunajin comme s’il avait fait ça toute sa vie. Le vieil homme n’avait, pourtant, que peu d’expérience et de contact avec des ninjas extérieurs à son cercle de connaissance personnel et, par conséquent, n’en savait que trop bien les capacités versatiles, pour ne pas dire hautement problématique. Les Arpenteurs partageaient tous une soif de savoir débordante, mais qu’en était-il des deux autres individus assis dans son salon ? Si l’homme pouvait légitimement avoir peur pour sa vie et celle de sa douce sans vouloir l’admettre pour garder un semblant de contenance face à ses puissants convives, il n’en demeurait pas moins un homme, dont les désirs voyaient en la visite fortuite des shinobi du pays du vent, une occasion de, peut-être, gagner un peu plus d’emprise sur cette paix de recherche à laquelle il aspirait depuis si longtemps. En bon hôte, l’archéologue poursuit donc la discussion, se soumettant docilement à l’interrogatoire discret et silencieux qu’il avait lui-même enjoint les jeunes gens à faire.

« Je ne dirais pas que l’art n’est pas le bienvenu. Simplement qu’il attire des convoitises …mal famées, dirons-nous. » Il s’arrête un court instant, dans une moue de réflexion qu’il ponctue, inconsciemment, par un gratouillage de menton à travers sa barbe soigneusement taillée. « Vous savez, Hayato-kun, quand on achète un tableau, il faut être deux : Un pour attirer l’attention des concurrents, un autre pour régler l’addition. Il est bien plus facile, ainsi, de se promener avec ses économies à la ceinture, même si l’exercice reste malgré tout dangereux. » Kulaya reprend son souffle, agrémentant sa gorge sèche d’un gorgée d’alcool pour mieux continuer sa longue explication suivante de gestes illustratifs. « Eichiro convoite, Kahei paye les gros bras. Ces mêmes gros bras qui, au mieux vous confisque votre trouvaille, au pire vous passe à tabac si vous faites mine de lutter un peu trop à leur goût. »

Le ton de l’homme se fait plus doux, moins enjoué. Un observateur avisé pourrait même, pendant un instant, penser que l’archéologue qui tire son col devant eux, sans pudeur, pour dévoiler les quelques bleus sur ses côtes cherche à cacher l’odieux spectacle à une paire d’oreille supplémentaire. Hinako n’était peut-être pas au courant de la provenance des blessures de son époux, mais pouvait difficilement les rater. La série de vestiges d’un précédent passage à tabac posait alors légitimement la question : si la moitié de la ville l’avait sans doute vu avec Ningyo, de combien de temps l’équipe disposait-elle avant que les poursuivants du jeune homme ne remontent la piste ? Que risquait leur hôte, en ayant l’amabilité d’avoir intercepté et soustrait le géant rouge à l’attention de quelqu’un prêt à tout pour s’emparer d’une babiole un peu bizarre sur la seule possibilité qu’il s’agisse d’un morceau d’un fameux bâton conducteur de ki ?

L’avertissement d’Alubarna revient soudainement hanter le marionnettiste, comme une piqûre de rappel. S’il voulait honorer sa dette à son compagnon de légende, le jeune homme allait devoir sérieusement se creuser les méninges. Hayato et Yukio, eux, pouvaient parfaitement prendre conscience de ce que signifiait entièrement leur présence à l’intérieur de la petite maisonnette d’apparence banale : il s’agissait, aussi pacifique soit-elle, d’une prise d’otage. Kulaya, devant eux, usait de ce qu’il maitrisait le mieux, pour avoir versé dans l’art de la négociation depuis une bonne paire d’année, avec comme seule crainte au ventre d’échouer et de précipiter une fin qu’il sait déjà proche. Et, si le tableau n’était guère reluisant, il reflétait cependant un avantage certain pour les Sunajins dont l’estomac savourait de petits pains de vapeurs à la saveur de poisson aussi inconnue qu’elle leur était exotique. L’archéologue était à court d’idée. Il était même fort possible de dire sans se tromper qu’au vu des mesures qu’il prenait, il était désespéré. Une aubaine que tout bon shinobi ne saurait ignorer trop longtemps.

« Monstre à queue n’est pas réputé pour sa discrétion, vous avez dû très vite vous en apercevoir, mais il faut leur reconnaitre leur efficacité. N’ayant jamais eu aucune velléité de me frotter à eux, je ne peux cependant que difficilement répondre à cette question. Quelques rumeurs en ville parlent de ninjas dans leur rang, mais il est difficile d’en savoir plus sans y être soi-même. »

Le changement de sujet eut l’air de ravir l’archéologue, qui n’hésita pas une seconde à embrayer sur la demande de Yukio, comme s’il n’attendait que ça depuis le début de leur entrevue. Son visage, un peu crispé de stress, se détend immédiatement et, si l’avenant bonhomme semblait économiser ses gestes jusqu’ici, de peur qu’ils soient perçu comme une menace, se met à bouger comme une anguille. Les explications, aussi vivante que la personne qui les donnait, étaient ponctuée de petit sourire en coin ou de soupir légèrement contrarié selon la situation.

« Le bâton en question est, si la littérature sur le sujet est fiable, une réplique si ce n’est un véritable morceau du bâton de Geronimo de la Légion Flamboyante. Si le nom vous est inconnu, résumons le personnage à une figure locale majeure, une partie de l’histoire militaire reposant sur elle seule pour pas moins de deux siècles. Je pourrais entrer encore davantage dans les détails, mais force est de constater que vous n’êtes pas là pour ça, sinon cet endroit serait déjà réduit en cendre. »

Un éclat de rire sincère accueille la déclaration du jumeau épéiste, Kulaya resservant ses invités le temps que son amusement se dissipe en même temps que le tout petit courant d’air frais et amical qu’il avait apporté dans son sillage. L’Arpenteur pariait gros et n’avait, à première vue, aucune raison de mentir à ceux qui était le plus susceptible de sauver ses vieux os, ne rendant l’ambiance que plus tendue malgré toute sa bonne volonté. Il regrettait presque la présence de sa femme, dont il guettait le retour avec une certaine impatience. Alubarna, le serviteur, n’était pas reparu depuis maintenant un laps de temps qui pouvait facilement paraitre une éternité dans le contexte épineux où la tablée évoluait. Bonne ou mauvaise chose, il était sans doute trop tard pour le savoir, ne laissant aux convives plus que le choix d’espérer que rien n’arriverait.

Yukio, lui, fort de ses informations grappillées ici et là à la garde, eut une courte hésitation : et si l’ombrageux bonhomme et son drôle de chignon était parti en référé à une milice privée ? Pire même, qui était vraiment ses milices privées et qui irait chercher un homme soucieux de protéger son maitre au point d’en venir à menacer un shinobi en sachant qu’il n’avait aucune chance ? Le doute passe, taquin, avant de s’envoler aussi sec, chassé par la voix râpeuse mais maintenant familière de peut-être la seule personne encline à les aider en ville.

« Je suis archéologue, historien et collectionneur d’art. Si ces différents métiers ont le point commun de concerner les vieilleries poussiéreuses qui n’intéressent personne, vous n’êtes pas sans savoir que rechercher la connaissance peut être vu comme une insulte au pouvoir. » Kulaya se tait, échangeant bien vite un regard lourd de sens avec l’épéiste de la troupe, avant de poursuivre. « Quand on souhaite vivre aussi vieux que moi, on apprend vite qui sait, qui rapporte, qui on ne doit pas fâcher et, plus important encore, qui il ne vaut mieux pas croiser tard dans les rues. »

Une capacité que les deux partis avaient donc en commun : se fondre dans la masse. Un comble pourtant, puisqu’avec sa peau basanée et son kimono fleuri, l’archéologue était peut-être peu si ce n’était encore moins discret que Ningyo avec sa tignasse rousse et ses bon deux mètres fillette. L’argument de l’expérience, cependant, se tenait terriblement bien. A vu de nez, le couple devait disposer, outre d’une quantité d’argent raisonnable pour s’offrir une main d’œuvre et des passe-temps onéreux, à eux deux cumulés d’une moyenne d’âge observable aux alentours des quatre-vingts ans au bas mot. De quoi rendre peut-être un peu plus précieuses encore les quelques informations que les ninjas pourraient leur arracher au détour du repas.

« Vous savez, Yukio-kun, le prix des toiles ou des bibelots est subjectif. Le faire flamber est même assez aisé, pour peu que vous ayez quelques notions commerciales et c’est ce qu’Eichiro fait très bien. Récupérer les quelques pièces qui arrivent au port pour une bouchée de pain, vérifier leur authenticité, conserver celles qui lui plaisent et revendre au prix fort de l’exclusivité le reste. » Kulaya se frotte à nouveau le menton, signe qu’il semblait réfléchir à quelque chose, à mesure qu’il énonçait ses faits. « Oui, le marché de l’antiquité et des légendes est très vite prolifique, quand on trouve des acheteurs qui dépensent sans compter. Un moyen sans doute comme un autre de blanchir de l’argent et de le brasser en grande quantité, si vous voulez mon avis. En attendant, il me prive d’avancée majeure sur l’histoire de Geronimo, même si Ningyo-kun m’a permis peut-être de voir les légendes sous un autre jour. Peut-être que ça me mènera sur une nouvelle piste ou peut-être pas, mais c’est ça, qui est excitant. L’inconnu et la surprise de découvrir des coutumes, des cultures et des cités désuètes aux trésors oubliés. »

Le sourire du chercheur revient, un peu plus solaire que le précédent malgré la chape de plomb qui pèse dans le salon. La voix pure et délicate d’Hinako continue de leur parvenir, signe que la cuisine avait encore de quoi tenir occupée la seule personne dont l’aspiration était d’être une femme convenable et une hôtesse somme toute potable. La naine et son flamboyant caractère ne tarderait pas à revenir remplir la gamelle vide qu’elle avait abandonné. A vrai dire, on entendait déjà son petit pas rapide et décidé, qui allait si bien à ce petit bout de dame d’un minuscule mètre vingt, sans doute quarante maximum les bras levés. Matrone de petite taille au grand cœur, la maitresse de maison réapparait, une poignée de minute plus tard, chargée comme une mule.

« Vous m’excuserez, j’ai dû improviser pour les quantités, mais vous devriez en théorie repartir en pleine forme. Ou rouler pitoyablement vers la sortie, selon la résistance de vos estomacs. » Prenant place de manière à présider, Hinako jette un regard équivoque à son époux puis à Hayato dont elle est le plus proche. Le premier, tout sourire, s’assure de faire glisser à Ningyo sa portion encore chaude, avant d’avaler goulument une cuillère d’écrasé de racine. « Alors jeunes gens, mon ennuyeux mari ne vous a pas encore assommés ? » Jetant un regard suspicieux à l’homme qui partageait sa vie, la moue digne de la petite lady se fige bien vite dans un mélange de méfiance et d’intérêt. « Voilà qui est étonnant. Les invités fuient bien plus vite, d’habitude. A moins que vous ne soyez ici pour affaire. Ce que je suis certaine que mon cher et tendre n’aurait jamais omis de me mentionner, n’est-ce pas ? »

La pique était rude, exécuté des mains d’une petite bouille ronde, malgré le passage des âges, qui donnait bien plus envie de câliner comme une enfant que de respecter comme une adulte. Quand on achète un tableau, il faut être deux. L’adage était au combien juste, lorsqu’on s’attardait sur la frimousse innocente et facilement déchiffrable d’Hinako qui ne se privait aucune de soupeser ses invités comme s’il s’agissait du prochain met qu’elle incorporerait dans sa bonne potée. Kulaya et Hinako, les mystérieux collectionneurs, offrait alors, par le silence conséquent à la famine, l’occasion idéale aux Sunajin pour continuer à mener l’interrogatoire mais ils pouvaient aussi choisir de botter en touche, une fois de plus. Après tout, qui voudrait supporter les humeurs d’une femme caractérielle qui menait son homme à la baguette ?


Résumé:

Carte de la ville:


Feat.
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Nozomo Hayato
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La mer qu’on voit danser

Les yeux ouverts et le cœur attentif, en voilà une belle tirade pour écarter toute suspicion quant aux potentielles merveilles que pouvait abriter sa collection. Le vieil homme craignait-il de voir les shinobi ravir son trésor après avoir dégusté avec appétit les beignets de son épouse ? Doucement mais surement Hayato avait érigé les bases d’un interrogatoire discret. Il ne voulait pas nécessairement mettre son hôte mal à l’aise, encore moins sous le regard innocent de sa compagne à la stature si particulière. Docilement, il avait écouté les réponses en s’attardant comme il savait si bien le faire sur les détails.

Le choix des mots, l’attitude générale… Autant de signes qui pouvaient en dire plus long que le contenu même de la discussion. Comme cette habitude qu’avait l’homme de se gratter la barbe quand il hésitait, cherchant par le geste à masquer quelque chose, mais quoi ? De la peur, du doute ? Sans doute un mélange des deux. Il était évident que le nouvel ami des sunajins n’osait pas jouer parfaitement franc jeu. Comment lui jeter la pierre, alors qu’eux-mêmes restaient sur leurs gardes ? Pour autant, il semblait y mettre de la bonne foi, puisque, certes de manière prudente et détournée, mais néanmoins honnête, il répondit aux interrogations du junin. Être deux pour acheter un tableau, manière détournée de dire que les deux hommes travaillaient de pair. Ainsi donc, voilà un nouveau personnage important qui faisait son apparition dans l’équation.

L’air de rien, Kulaya tira son col et le plus naturellement du monde, Hayato en épia le moindre recoin. Des stigmates, récents et probablement douloureux, s’étendaient sur toute la partie rendue visible. Ainsi donc l’adepte des arts était une victime récurrente des truands du coin… Un allié de premier choix donc. Mais aussi, un allié déjà connu des potentiels adversaires. Par chance, c’était à l’instant ou notre ami archer commençait à étendre le fil de ses données en une toile complexe, que Yukio reprit en main la conversation. Ainsi put il se concentrer pleinement à l’exercice mental, tout en laissant distraitement son oreille trainer.

Kulaya est régulièrement confronté à l’organisation, il est un adepte des arts et des objets anciens… comme le sceptre de Ningyo. Premier point.
Maintenant, imaginons qu’ils soient venus ensemble. Quelles sont les chances qu’ils soient passés inaperçus ? Un géant et le vilain petit canard de la ville… Deuxième point.


Doucement mais surement l’inquiétude commençait à tirailler Hayato, qui extrapolant à partir de ses informations, envisageait le pire. Sa femme ayant quitté la table, le vieil homme était devenu plus loquace et l’archer regretta de s’être égaré l’espace d’un instant. Cependant, une assurance tenace avait été le résultat de son observation, d’un moment à l’autre, de nouveaux invités feraient irruption dans la demeure. Voulant confirmer ses doutes, Hayato dévisagea son hôte. Sa peur, bien que maitrisée, restait prégnante. Il y avait de manière indubitable, un soupçon d’empressement dans l’attitude du bonhomme, résultat sans doute de son stress. Toujours muet, Hayato laissait les manettes à son cadet, alors qu’intérieurement il ne pouvait que remarquer…  

Le majordome est toujours absent ? Peut-être est-ce à la demande de son maître qu’il s’est retiré… Ne devrait-il pas participer au service ? Depuis combien de temps la femme est-elle partie ? Est-ce bien sa voix que nous entendons chantonner ou alors… On devrait peut-être vérifier…

Reprenant pleinement possession de ses moyens, le chef d’équipe émergea alors que Kulaya se confondait dans une longue tirade en rapport avec le marché de l’art. "Blanchir de l’argent", ainsi donc tout en l’explorant sous d’autres facettes, nous restions dans le même sujet. Attendant un instant de calme pour intervenir, le junin fut finalement désemparé lorsque, des plats à la main, la vieille femme revint faire irruption dans la pièce. Se montrait-il trop prudent ? Pour autant, le majordome restait introuvable… Et s’ils faisaient fausse route depuis le début… et si Kulaya avait mandé son serviteur à la recherche des poursuivants et vendu la position des shinobis pour se racheter une réputation ?

En l’espace d’un instant, l’univers du pauvre shinobi s’effondra sous ses pieds. Cet homme qui semblait si impuissant, fébrile et inquiet. L’était-il pour les bonnes raisons ? Ou était-ce les traces physiques de la culpabilité et du remords ? Sa femme elle, en tout cas, ne semblait pas du tout au parfum. Totalement détendue, elle partageait simplement avec bonhomie un repas bien chaud.  Conscient qu’il devait agir, Hayato reprit substance.

"Je vous remercie encore pour le repas madame et je m’excuse d’avance pour ce qui va arriver. "

Une entrée en matière au combien maladroite qui risquait sans doute de glacer le sang du pauvre homme. Sans montrer cependant la moindre agressivité et tout en poursuivant la consommation de sa soupe. Hayato décida de plonger à pied joints dans l’honnêteté. Quand bien même Kulaya les auraient trahis, les trois sunajins n’en feraient qu’une bouchée. Sa femme se trouvait à une extension de bras et l’archer était surnaturellement rapide lorsqu’il s’agissait de dégainer un kunaï.

"Je crains en effet que nous ne vous attirions des ennuis sous peu. Ou bien peut-être me fais-je des idées… Où est votre serviteur ?"

Laissant le temps aux deux maîtres de maison d’observer son absence dans la salle, il continua.

"J’imagine que vous êtes aussi conscient que moi que de nouveaux invités ne devraient pas tarder, n’est-ce pas Kulaya-san ?"

Le regard dur et la mine placide, Hayato attendit de voir sa réaction et en profita par la même occasion pour épier ses camarades. Avaient-ils saisi ? Devait-il clarifier ? Un autre coup d’œil, vers sa droite cette fois, le mena droit dans le regard accusateur de la maitresse de maison. Celle-ci n’était visiblement pas réjouie de la tournure étrange que prenait cette conversation jusqu’ici anodine. Dessinant de toutes pièces un sourire rassurant sur son visage, il lui adressa quelques mots.

"Peut-être devriez-vous rejoindre vos quartiers à l’étage ? Je ne peux qu'espérer que votre sécurité reste une priorité."

Adressant cette fois-ci un regard presque complice vers Kulaya , il laissa le vieux couple s’expliquer. Ils étaient suffisamment grands pour décider si oui ou non, la petite femme pouvait rester malgré l’inévitable échéance. L’affaire réglée, il était temps de penser au plan d’action.

"Ils en veulent après Ningyo et ils vous connaissent... J'imagine donc que le plus sage serait sans doute d’attendre que nos adversaires viennent à nous, si vous le permettez bien entendu. Ningyo pourrait servir d’appâts et nous viendrions les prendre à revers. Une fois le ménage fait, nous pourrons reprendre notre conversation… sur des bases plus saines. Vous ne pensez pas ?"

Pour sûr, l’amabilité du jeune homme avait laissé place à la froideur du shinobi. Sans l’ombre d’un remord, il quittait sa place en charmante compagnie dans cette tablée familiale, pour observer à travers les vitres, l’avenue passante.
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Nozomo Yukio
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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



"Ainsi nous sommes avec un possible allié".

Le regard interrogateur, je scrutai la peau bleutée de notre nouvel ami. L'hôte avait eu de meilleurs jours, car son torse était constellé de coups et de marques. L'art l'avait amené dans des retranchements obscurs, mais surtout auprès de gens peu scrupuleux avec la vie des gens. "Au moins, il est encore en vie." Le visage encore non inquiété, je l'imaginais facilement revenir en sang, après une mauvaise rencontre. Ses recherches valaient-elles ce prix-là ?

En tout cas, il connaissait nos cibles et pouvait nous aider : "Eichiro convoite, Kahei paye les gros bras." Un duo, marchand ensemble dans la saloperie. Un ersatz de ce que je connaissais avec Hayato, sauf qu'ils allaient mourir à la fin de la journée et nous non. Pianotant sur la table, je notais en mon for intérieur la nouvelle information :

Eichiro Saiba, l'amateur d'art.

C'était sans doute ce qui avait amené les bleus sur le corps de Kulaya : Il possédait et désirait également certains biens. Quand deux ambitions se rencontrent, il faut que l'une plie... Ou se casse. Notre bon samaritain était connu et reconnu par les Démons à queue, c'était une bonne chose comme une mauvaise. Ningyo avait été vu avec lui... "Ils savent où le trouver." Le bougre avait des gens à protéger, comme sa femme, si gentille. Le danger était plus grand que tout, pour eux... Alors quoi ? Nous devions les protéger en plus de notre mission ?

"Il a aidé Ningyo et nous offre à manger." Bien peu de chose, en fait, dans l'esprit d'un shinobi pragmatique, mais il fallait avouer que je n'étais pas le plus prévenant des hommes. Hayato allait décider, je suivais. "Les ninjas n'ont pas d'état d'âme." Mon frère demeurait mystérieusement mutique alors que le marchand lui répondait concernant les "gros ennuies" : Dans l'organisation, il y avait des ninjas, ce qui corroboré la piste du fuinjutsu sur mon cul. Pour ma part, j'eus le droit à quelques explications sur sa collection et cet objet obscur qui avait amené tant d'embrouilles au Shirogane.

Le bâton de Geronimo de la Légion Flamboyante, faisant de l'artefact un morceau factice ou véritable d'un ensemble historiquement vénérable. La convoitise était de taille et j'imaginais tout à fait un amateur d'histoire ou de mythologie s'épancher sur la possession d'un tel truc.

- Je vois. Rassurez-vous, c'est la première fois que j'entends parler de ce Géronimo. Avec vos explications, je comprends bien l'intérêt du monde sur l'objet... Ningyo a toujours eu l'œil sur les belles choses. Un regard coquin sur le roux, avec un clin d'œil, et je reprenais ma phrase. Quelle coïncidence, surtout, de se retrouver là... Ne finissant pas ma phrase, je réfléchissais à la présence, et surtout l'absence, du serviteur qui nous fusillait du regard.

Une légère appréhension apparue... Si Kulaya était connu des mauvaises personnes et que la milice privée était populaire dans le coin, il pouvait être allé chercher de l'aide pour son patron... Ou bien il était de mèche avec les criminels. Pas le temps de plus y penser, l'hôte reprenait la discussion, soucieux de ne pas laisser un blanc devant les deux frères qui étaient perdus dans leurs pensées.

Le monsieur était archéologue, historien et collectionneur d’art. Surtout, il avait assez d'expérience dans le périmètre pour savoir qui approcher et qui fuir... Pour un type qui pouvait à tout moment se manger une attaque de ce type au gros shuriken dans le dos, il avait l'air assez paisible et confiant. Sans doute la présence des shinobis devant lui.

- Justement, qui doit-on éviter ? Qu'on sache qui aller accoster de ce pas ? J'ai entendu parler d'un certain endroit, le QG d'une milice privée que s'offrent les riches de la cité, mais j'ai tendance à penser que nos amis et cette institution de justice sont très liés. Trop, sans doute. La main sous le menton, je donnais un air de réflexion alors que c'était du tout cuit. D'après ce que j'ai compris, la vermine est bien introduite dans le coin... Qui peut-on joindre pour lutter ? Il y a une contre-faction ? Les criminels sont toujours bouffis par l'ambition et le gagne-pain se partage, jamais sans lutte, mais il se partage. Tout ce que vous pouvez nous dire peut nous permettre de vous libérer le passage dans vos recherches, nos objectifs peuvent se croiser et l'entraide est grandement apprécié dans notre profession. Nul besoin d'annoncer une razzia dans les prochaines heures, quiconque comprenant les enjeux pouvait imaginer la chose.

Pour l'instant, l'information qu'il me donnait était que Eichiro récupérait les pièces pour garder ce qui lui plaisait et vendait le reste... Du recel, de la revente : Du commerce quoi. Cela donnait, tout autant, une destination : Le port, là où les marchandises se ramenaient, que ce soit les filles pour la prostitution ou les œuvres d'art. L'un des objectifs du bonhomme était d'avancer sur ses recherches concernant Géronimo, un point de concorde entre nous : Les salauds bloquaient Kulaya, on le débloquait.

Ce fut sur ce point que la matrone se ramena : Le repas et les bonimenteries sur les mets. Quelques questions sur l'objet des discussions, taclant amèrement son mari, lui qui avait l'air d'avoir subi des coups plus violents. Pour toute réponse, Hayato gela l'ambiance... Il était sur ses gardes et moi aussi. Ricanant devant la réaction de nos hôtes, je fus cependant content de la suite des événements, car la vision d'aigle apaisa le tout en expliquant : Des gens allaient venir. Il invita même la belle à monter pour éviter d'être pris à partie.

- Nous vous remercions pour le repas. En réponse, on va protéger votre époux... Et votre demeure. Charge alors à mon frangin d'expliquer la situation, si l'homme n'avait pas bien compris.

On allait être attaqué.

Alors que le grand dadais comblait les trous de la cordialité, je le suivais en me levant pour examiner quelques gros objets... La pièce était trop avancée dans le bâtiment pour que je me mette là-dedans, du regard, je scrutai le couloir qui menait à l'entrée. Suivant un peu la conversation, je rajoutai :

- Bien entendu, Ningyo sera le seul appât : On ne va pas mettre en danger un civil, surtout chez lui. Peut-être pourriez-vous rejoindre, ensuite, votre femme en haut ? Adossé contre le mur, près de la sortie de la salle, j'essayais d'apparaitre le plus apaisant possible. L'entraide... Et surtout des excuses pour la conjoncture créée par notre camarade. Revenant sur l'objet de la discorde, je donnais quelques instructions à mon camarade marionnettiste. Il faut les laisser s'approcher pour qu'on puisse les encercler : J'imagine que pour un utilisateur de marionnette comme toi, c'est paradoxal, mais laisse leur un peu te courir après, comme ça on peut les frapper aussi. Tapotant la garde de mon katana d'un air distrait, je scrutai l'entrée, cherchant la moindre vibration d'une arrivée inopinée. C'est quoi le plan chef ?

Je n'étais pas chef d'équipe, je suivais les ordres !
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Shirogane Ningyo
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Je posais mon menton sur ma main en écoutant Kulaya, une collection modeste ? Et bien ! Les grandes collections devaient être fascinantes ! Garder les yeux ouverts et cœur attentif ! J’eus un large sourire en hochant doucement la tête. C’était tout à fait moi ça ! J’inclinai légèrement la tête en continuant d’écouter sagement ce qu’il se passait, j’étais perdu dans cette collection que j’avais déjà vu et dont j’avais le carnet sur moi. Je le saisis entre mes mains le carnet où il y avait tout noté dedans à Hayato, c’était le chef d’équipe après tout. Je me frottais légèrement le bout du nez, décrochant un peu de la discussion, observant tout autour de nous, notant les détails.

L’art attise les convoitises mal-venue comme le monstre à queues visiblement. Eichiro convoite et Kahey gros bras… D’accord. Et on l’avait déjà attaqué. Merde… on m’avait vu avec lui. J’allais devoir me rendre invisible ou plus discret du moins. Des ninjas dans leur rang ? Je décrochai à nouveau de la conversation en regardant le jardin, il m’avait déjà raconté la partie de la légende. Je relevais la tête en voyant l’épouse revenir avec des beignets que j’avais déjà sérieusement entamés.

« Merci ! IL n’y a pas de problème ! Oba-chan serait ravie de discuter avec vous. Et j’aime bien discuter avec Kulaya-kun ! »


Je cillais en voyant brusquement Hayato se redresser et s’excuser. Hein ? Je regardais les deux frères sans comprendre ce qu’il se passait. Des invités pourraient arriver ? Oh…

« Les amis de Kahey. »

Fis-je légèrement un peu perplexe. La sécurité, oui la sécurité. Je me redressai lentement de toute ma taille, ma tête frôlant légèrement le plafond. Un appât ? Je pouffais légèrement. Un Appât à gros poissons ! Chouette. Protéger, d’accord. Je défis un instant mon large haut pour défaire mon bras et le tendre à Yukio avec un sourire…

« Mes prothèses contiennent des petites surprises, et autant leur faire croire que je suis blessé. Je suis navré pour votre sauce. »

Je m’inclinai un peu devant la dame avant de prendre la sauce piquante rouge sombre que je rependis sur mon haut comme-ci on m’avait tranché le bras. C’était pas mal comme ça, même si ça sentait les épices.

« Je vais les éloigner de la maison. Je prendrais Mereus en passant ou peut-être que l’un de vous pourrait le prendre ? Je pourrais attaquer de votre côté en double. Enfin je propose simplement Hayato-kun. Et peut-être que vous pourriez faire un Henge pour ne plus ressembler à vous… ou alors… vous faite semblant de me tuer ? »

Pour ce que j’en savais… Je proposais pour ma part. C’était Hayato qui savait ce qui était bien ou non.
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Si Kulaya prend quelques temps pour glisser quelques plaisanteries de son sourire aimable, il n’en demeure pas moins sincèrement troublé. Hayato-kun, celui qui lui faisait face et qui avait jusqu’à présent mené la dance, était étrangement calme, ce qui n’était pas pour rassurer le déjà très préoccupé vieil homme. Il se doutait, sans avoir besoin de l’avouer, que sa manœuvre un peu précipitée n’avait pas dû plaire au trio mais, encore une fois, à temps désespéré, mesures désespérées. Hochant la tête avec humeur pour approuver la remarque du jumeau de celui qui l’inquiétait tant, il esquisse une moue pensive, avant de rouvrir la bouche pour répondre aux – nombreuses – questions d’un Yukio qui tentait de reconstituer l’énorme échiquier sur lequel ils se trouvaient. Dans quel guêpier avait bien pu les fourrer l’ancien intendant de Suna ?

« Evitez le Gai Timonier, à tout prix. Vous n’en tirerez jamais rien d’autre que des ennuis dantesques. Vous pouvez éventuellement négocier avec Nabai Shiki, dont le bar se trouve à l’autre bout des quais, pour peu que vous teniez aussi bien l’alcool que lui.
- Tu oublies l’étrange duo du vieux et de la jeune fille avec les cheveux en brosse. Je ne sais pas s’ils ont un rôle particulier dans l’organisation, mais il n’est pas rare de la voir se promener tous les deux, tard le soir ou très tôt le matin. Ils sortent toujours des établissements de femme de joie, à se demander s’ils n’en sont pas clients ou travailleurs, peut-être. »

Bien que toute petite, Hinako et ses bons petits plats étaient difficilement oubliables. Elle prouvait, une fois encore, qu’elle complétait à merveille son mari tête en l’air, en plus de maitriser parfaitement la cuisson à vapeur des poissons. Kulaya adresse un regard énamouré à sa moitié, qui arque un sourcil, l’enjoyant silencieusement de continuer à répondre à ces jeunes invités avec qui il semblait avoir noué une étrange relation de proximité. Les mentorait-il ? Venaient-ils donc du mystérieux travail de son époux, qui le faisait disparaitre parfois un mois durant, sans grandes explications ? Les prunelles vertes vives reflétaient sans subterfuge la réflexion intense de la maitresse de maison, alors que son homme reprenait la conversation là où elle l’avait interrompu.

« Milices privées ? Soyons francs, il s’agit purement et simplement d’obtenir la protection des diverses mafias locales. Korumbi, Korumbi et Korumbi, Monstre à queues, … Voilà vos milices privées, à payer rubis sur l’ongle pour être accompagné et disposer de quelques places avantageuses selon où vous mettez les pieds dans la ville. »

Il cite quelques établissements, dont le familier Paradis des Glycines que connaissait déjà Yukio. Kulaya ajoute même, en supplément, quelques mots sur Mère Mako, la vieille dame qui avait aidé le jeune homme, quelques heures plus tôt. Cette dernière, certes intégrée à l’organisation gigantesque de la ville, n’avait guère eu le choix, pensant d’abord au bonheur et à la sécurité de ses filles avant de s’inquiéter pour ses finances. Il enchaine, bien vite, cependant, sur la question suivante, jonglant avec la quantité monstrueuse de chose qu’il avait à dire et la nécessité pas toujours prouvée de ce qui pouvait parfois lui échapper.

« Le QG ? Vous voulez dire que vous ne l’avez pas trouvé ? » Cette fois-ci, le vieillard est sincèrement surpris, ses yeux écarquillés sortant presque de ses orbites de manière cartoonesque. « Il n’est … pas cachée. Du tout. C’est même assez honteux quand on y pense, puisque n’importe qui de patient peut suivre les livraisons qui vont et viennent régulièrement des docks jusque-là bas. » Il grimace alors, changeant de sujet, mais corroborant assez fidèlement la brève discutions de Yukio et des miliciens désabusés. « J’ai bien tenté de motiver le chef de la garde en lui donnant secrètement un tuyau ou deux, mais rien n’y fait. J’ignore s’il y trouve son compte ou s’il n’a pas les moyens d’agir, mais il n’a pas levé le petit doigt pour faire quoi que ce soit. »

Lorsque les Sunajins se lèvent enfin, leur repas plus ou moins achevé, Hinako ne répond guère plus que par une demie courbette de remerciement respectueuse, dardant un regard attentif à un vieil homme qui allait sans doute passer un sale quart d’heure lorsqu’ils auraient le dos tourné et les oreilles occupées ailleurs. Lorsque la question du serviteur tombent, les deux civils se figent, réalisant soudainement l’absence de leur homme de confiance. C’est vrai ça, où avait bien pu passer Alubarna ? Kulaya marque un temps d’arrêt, caressant une fois de plus son menton. Hinako, elle, fronce les sourcils de fort belle manière sans piper mots, rendant difficile si ce n’est impossible de déterminer si son mécontentement était adressé à quelqu’un en particulier ou juste destiné à celui qui aurait le malheur d’être à portée de son courroux. L’un comme l’autre, ils n’avaient visiblement et ouvertement aucune idée d’où pouvait s’être glissé le serviteur, ce qui n’augurait rien de bon pour les shinobis.

« Je le sais, malheureusement. »

Un nouvel échange de regard à lieu entre les épousailles, dont la note désolée transparait nettement. Ballottée par les évènements, la maitresse de maison parait furieuse mais ne pipe étrangement pas mot, consciente que la situation lui échappe et que se défouler n’apporterait sans doute rien de bon. Lâchant un soupir qui en disait long sur sa façon de penser, le petit bout d’épouse de Kulaya ferme les yeux une courte seconde, pour mieux les rouvrir, son visage contrarié s’étiolant au profit de deux prunelles émeraudes brillantes d’une résolution aussi solide que l’acier des kunaï que portait les invités. Si Hinako portait sur elle l’image de la conjointe docile et sociable, elle n’en demeurait pas moins étrangement calme pour la situation et le peu d’informations qu’elle possédait sur celle-ci.

« Bien. Je vais avoir besoin de vous, si vous me permettez d’abuser de votre gentillesse. » Elle désigne Yukio bien plus proche du couloir que tous les autres présents. « Il existe une trappe, sous l’escalier de l’étage, qui constitue une cache relativement sécurisée, tant qu’on ne met pas le feu à la maison. Nous pouvons y rester sans sortir pour trois jours, mais ni Kulaya ni moi ne sommes apte à l’ouvrir seuls. Nous ne pourrons compter que sur vous. »


L’aveu tombe, venant singulièrement compliquer la situation. Si les assauts se répétaient, les ninjas de Suna ne disposait maintenant que de soixante-douze heures pour mettre fin au problème. Peut-être même quatre-vingt-seize, si on considérait une journée de jeûne acceptable. Peu de temps, donc, pour mettre à mal une organisation aussi tentaculaire que Monstre à Queue.

« Je vous conseille de sortir. S’ils sont à moitié aussi débiles qu’ils le paraissent quand on les croise, ils devraient certainement ne pas tarder à arriver chercher ce grand dadais. Emportez le reste de sauce de la cuisine, aussi, ça pourrait être utile.
- Mais, et mes …
- Kulaya je t’en prie ! Tu as une mémoire, par tous les kamis, sert-en.
- Hinako-sama a raison, monsieur. Vous n’avez pas le temps de sauver vos carnets. »

Alubarna apparait dans l’embrasure de la porte du salon. L’homme est seul mais ses vêtements, couverts par un manteau de pluie humide, laisse aisément deviner d’où il revient. Le serviteur et son drôle de chignon reste un instant interdit devant les cinq paires d’yeux qui le dévisage, suspicieux. Le silence de son arrivée seulement rythmé par le son trop calme des gouttes s’échappant des pans de sa cape, il se racle la gorge pour se donner du courage avant de reprendre la parole.

« J’ai essayé de voir un peu, avec les serviteurs voisins, où est-ce qu’ils étaient partis, comment ils progressaient et s’ils revenaient. Si je ne me trompe pas, ils devraient arriver sous peu, après avoir éclaté une autre de vos … hum… Silhouette ? Toujours est-il qu’ils sont une vingtaine et sacrément sur les nerfs d’avoir dû courir un peu partout avant de revenir ici. »

Le regard fixé sur Ningyo, sourcils froncés pour marquer son avis personnel quant aux faits qu’il énonçait devant la pièce remplie de gens parfaitement alerte et prêt à se battre, Alubarna finit par s’écarter, faute d’avoir autre chose à dire. Les chaleureux hôtes, eux, se faufilent aussi docilement que possible dans la fameuse cachette, laissant derrière eux un serviteur vaillant mais maladroitement équipé d’un fait tout en guise de bouclier et d’une lame de couteau de cuisine qu’il avait attaché comme il avait pu sur un manche à balais. Les Sunajins étaient donc maintenant libre de partir et d’organiser en pleine rue leur réponse armée, accompagnée des clameurs familières qui leur provenaient de la rue. Et, pourtant, si les ninjas prenaient le temps de réfléchir au mépris d’un piège parfaitement orchestré à destination de la faune qu’on leur avait annoncé, peut-être verraient-ils sans doute que quelqu’un les observait, patiemment assis sur le toit de la maison d’en face malgré les trombes d’eaux qui aurait donné à n’importe qui une folle envie d’aller se cacher à l’abri.



Résumé:

Carte de la ville:


Feat.
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Nozomo Hayato
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La mer qu’on voit danser…

Arrivé devant la fenêtre Hayato ne put passer à côté de l’évidence. Sur le toit faisant face à la charmante demeure, un homme se tenait immobile, sous la pluie battante. Un éclaireur ? Un espion ? Un leurre ? Toujours était-il que celui-ci ne semblait pas déterminé au point de venir à la rencontre des sunajins. Qu’importait les raisons de sa prudence, elle ne faisait que raviver celle du chef d’équipe. Hors de question de mettre ses hommes en danger en sortant inopinément dans la rue ! Cela avait tout l’air d’un piège, peut-être d’ailleurs la horde se trouvait-elle d’ores et déjà en position ? Attendant dans l’ombre de se ruer sur les malheureux qui oseraient s’aventurer dehors.

Alors que la petite dame prenait en main la mise en sureté de sa personne et de son époux. Semblant sortir de nulle part et manquant de provoquer un torrent de réaction violente à son égard (On ne s’introduit pas dans le périmètre sous garde shinobi sans risquer au moins une petite volée de shuriken !). Alubarna répondit à sa maitresse comme s’il n’avait jamais quitté la pièce, les vêtements détrempés il assura ne s’être absenté que pour récolter des informations. Brave homme ou menteur éhonté ? En tout cas il assura bien vite que la troupe serait très prochainement de retour. Une vingtaine d’hommes qui plus était. Le nombre n’était pas nécessairement un problème. Combien parmi la troupe bruyante savaient réellement se battre et pas uniquement agiter du métal en tous sens ?

La porte blindée se refermait sur le couple et l’horloge commença sa longue traversée. Le temps serait donc leur nouvel ennemi. Il s’écoulerait inexorablement et en cas d’échec, les shinobis entrainerait la mort d’un couple bienheureux. Il avancerait et rapprochait toujours davantage le combat inévitable. Il s’égrènerait et ferait se rependre la rumeur d’une présence shinobi dans toute la cité. Ils n’avaient guère d’autres choix, mais amorcer l’affrontement reviendrait donc à initier la phase active… Le nombre d’informations qu’ils avaient réussi à glaner était certes important, mais quelque chose semblait encore échapper à notre ami stratège. Un hic, un voile d’ombre qui recouvrait toute l’affaire d’une aura mystérieuse. À l’instant "t" il n’aurait même pas pu assurer pleinement le nom de ses adversaires. Combien étaient-ils finalement ? Où se trouvaient-ils ? Mettre les chefs de l’organisation hors d’état de nuire, suffirait-il à la dissoudre ?

Tant de questions sans réponses et pourtant. Il était déjà temps d’agir.

"On nous observe"

Sans nul doute ses camarades s’en seraient eux aussi rendus compte, mais il préféra s’en assurer en le signifiant de vive voix. Cette présence sinistre qui observait en silence était une réelle épine dans le pied de l’équipe. D’une manière ou d’une autre il fallait élucider le mystère pour se prévenir de tout revirement incontrôlable de la situation. Si Hayato refusait catégoriquement d’envoyer ses hommes alors…

"Yukio, prend ça. "

Sortant de ses affaires une bombe lumineuse ainsi qu’un parchemin explosif il tendit le tout à son cadet tout en expliquant.

"Vous allez vous occuper de préparer un accueil digne de Suna à nos futurs invités. Moi je vais aller voir ce que nous veut cet… homme. Ningyo ! Aides mon frère dans les préparatifs, tes compétences en tant que Shirogane lui seront sans doute utile."

Se retournant, le chef de troupe composa rapidement une série de mudras et aussi vite, muta dans une nouvelle apparence. Loin d’être particulièrement inventif, il se contenta de reprendre la forme qu’il avait empruntée plus tôt. Celle d’un homme standard. De taille standard. Avec un visage… oui. Standard. Fin prêt, il hocha la tête tout en gratifiant ses camarades d’un dernier regard avant d’affronter la pluie battante. La main sur la poignée, il ne put se retenir d’un dernier conseil.

"Gardez un œil sur le serviteur. On ne sait jamais…"

Ouvrant grand la porte il sortit du pas sûr d’une personne n’ayant rien à se reprocher. Prudent, il scruta avec attention la ruelle. Discernait-il le moindre mouvement ? Le moindre son ? L’idée que le tout n’était qu’un piège éhontément lancé ne l’avait pas quitté, mais il préférait en avoir le cœur net. Prudemment, il marcha en direction de la silhouette et essaya, encore en bas, d’en discerner quelques traits. Devait-il se préparer au combat ? Celle-ci avait-elle fuie ou au contraire s’était-elle élancée à sa rencontre ?

Les muscles tendus, près à réagir, Hayato entendit au loin une cloche qui sonnait, marquant en son esprit le début de cette course contre la montre.



Récapitulatif combat:
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Nozomo Yukio
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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



- J'ai pu voir le duo en question... Un type à l'allure de samouraï et une fille trop curieuse ? Ils rasent les murs. Je crois que... Je crois que le vieux s'appelle Doremi. C'était une bonne chose de se souvenir des gens étranges que j'avais vus plus tôt. Alors ils étaient dans le coup aussi ? C'était bon à savoir...

Comme le fait d'éviter le Gai Timonier.

C'était la deuxième fois qu'on me prévenait de ne pas mettre les pieds dans ce bordel. Le monde entier se m'était en branle pour préparer la défense et l'attaque. La matrone était agressive, de cette tension des gens qui avaient peur pour leur vie. Cependant, elle restait assez lucide pour ne pas s'affoler : Une cache, un temps imparti... "Une variable de plus, maintenant qu'on a des gens à protéger." D'un geste, je l'invitai à me montrer l'endroit pour que je soulève le tout pour eux. Souriant, essayant de rester le plus aimable possible, j'ouvrai la trappe pour laisser la pénombre les avaler... Bien que des ressources étaient présentes, ce n'était pas un lieu confortable ou agréable.

- Je suis désolé de vous causer ainsi tant de soucis, on va faire en sorte de ne pas incendier votre logement ou vous mettre encore plus dans la panade... Refermant la chape de plomb, je me laissais vaguer encore un peu dans la candeur. Vous me parlerez de vos recherches quand on se retrouvera. La dernière image qu'ils eurent de moi fut donc une mine confiante.

"Bon, les emmerdes commencent."

Revenant dans la pièce principale, je guettais l'entrée de nouveau : Le serviteur nous avait conseillé de sortir et effectivement un combat dans un lieu clos pouvait créer bien du désordre, surtout dans un bâtiment aussi copieusement serré par les collections et les pièces d'arts. Le plan allait se dérouler dans la rue, alors... En public, ce qui était fâcheux, mais bien plus spacieux. En parlant de plan, Hayato se décrocha de la fenêtre pour nous expliquer : On était observé, vivement j'allais vers l'ouverture pour constater la silhouette...

- Un problème de plus. L'intelligent se lancer déjà dans quelques indications, en me donnant un peu plus d'équipement. Il allait voir ce que voulait le type là-haut, c'était à notre charge de s'occuper des plaisantins belliqueux. D'accord, n'hésite pas à nous mettre quelques flèches de côté, de ta position... On pourrait avoir besoin d'aide.

De son côté, le géant donnait des propositions, tout en me mettant ses prothèses dans les bras... Presque mutique, j'accueillais le poids un peu moins bien que je l'espérais. C'était affreusement lourd et gênant, mais je pouvais le lancer pour faire bien mal ! Je me tournais vers lui pour réfléchir à ses projets : Prendre la marionnette était déjà un bon début, sinon Ningyo allait être handicapé dans les compétences qu'il pouvait étaler. Du côté du Henge, c'était jouable, autant pour Hayato que pour moi. Ils connaissaient nos visages, autant utiliser toute notre panoplie pour surprendre.

Sur ces pensées, mon frère utilisait un camouflage ninpo pour sortir sous les airs d'un homme banal. Nous étions seuls, dorénavant, avec le serviteur.

- Merci pour vos informations et votre aide. Restez à l'intérieur, à part si vous avez quelques capacités en combat, bien sûr. Je me tournais vers mon camarade roux pour réfléchir à un plan. Déjà, il faut récupérer ton arme... Ton outi... Fin Mereus, oui. On aura besoin de tous tes talents pour le coup. L'idée du Henge n'est pas bête, je pourrais devenir un objet dans la rue ou un passant... Peut-être même que je pourrais devenir une lame que tu envoies. La main sous le menton, j'évaluais toutes les options. Tu es notre meilleur appât, donc ils vont foncer sur toi... Il faut les surprendre.

Une idée de génie me vint, d'un rire franc je déclarais le tout :

- Pour des débris, j'ai le projet parfait ! Je vais me changer en poubelle que tu vas sortir et placer devant l'entrée, une fois que tu auras en visuel les salauds, tu vas t'enfuir et je vais attaquer dans leur dos. Compte une vingtaine de pas, pour que je puise être surprenant et que tu sois en sécurité derrière Mereus. Me dirigeant vers la porte d'entrée, je soufflai un coup. En espérant que Hayato, de son côté, n'aura pas de soucis... Si tu entends du grabuge de son côté, tu fonces l'aider. Lâche-moi, si besoin, je me débrouillerai. Le plus important, c'est lui. Ricanant un coup, je mis ma main en évidence dans un mudra du mouton. Pour l'instant, on est partenaire toi et moi. Je te fais confiance, Ningyo, porte fièrement la poubelle !

Dans un "POUF" venteux, je devenais une corbeille à déchet... Du genre à être fermée, mais contenant des immondices innommables.

Poubelle:

Sphinx. Yukio 021

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Shirogane Ningyo
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J’essayais vainement de suivre toutes les informations que Kulaya nous donnait à toute vitesse. Je savais que d’une manière ou d’une autre certaines informations me reviendraient brusquement, peut-être pas toujours au bon moment, mais elles reviendraient. J’essayais quand même de suivre, mais ce n’était vraiment pas mon fort. J’étais plus doué pour les mécanismes et les énigmes que pour retenir ce genre d’informations, mais j’étais mentalement fatigué de beaucoup trop de social d’un coup avec en plus les prémisses de crise juste avant… J’avais besoin d’un peu de calme, pas t’entendre parler et essayer de tout comprendre. Et de toute manière Kulaya semblait plus discuter avec Hayato, ce n’était pas si grave que cela, je préférais lui faire confiance à lui pour tout retenir. Sauf que visiblement… il fallait se battre maintenant, pas de soucis, ça… c’était moins fatiguant que tenir une conversation. Et on avait trop jours pour les faire sortir de la cave que seul nous pouvions ouvrir. Et le serviteur était plus un boulet qu’autre chose.

Je posais le regard sur Hayato, Nee-chan m’avait dit de l’écouter et de lui obéir. On nous observe, d’accord. J’inclinais la tête. Aider Yukio, j’inclinai la tête, plongeant mon regard sur Yukio en attendant ses ordres. Un œil sur le serviteur. D’accord. Je préférais que le serviteur reste à l’intérieur, plus sûr. Puis je doutais qu’il puisse ouvrir la porte de la cave seul. J’eus un sourire quand Yukio donna le nom de Mereus.

« Marionnette, arme ou Mereus ça va. »

Appât. J’étais grand et très visible, il faudrait que j’apprenne à mieux me déguiser une prochaine fois pour éviter d’attirer autant d’ennui. J’eus un sourire amusé en comprenant la blague et le plan.

« Compte sur moi. »

Je m’approchai d’Yukiobelle avant de nouer la manche de mon haut tâché de faux sang pour qu’elle ne me gêne pas et je soufflai tout bas à mon coéquipier :

« N’hésite pas à lancer au contact la prothèse. Elle est très solide. »

Même s’il la lançait à Hayato, je pourrais l’activer comme une marionnette. Personne, à part moi, savait ce qu’il y avait à l’intérieur. Je sortis de la maison, titubant légèrement, comme mal à l’aise, ou malade, posant Yukio avant d’attraper Mereus d’un geste peu sûr. J’avais observé les gens gravement blessés plusieurs fois à l’hôpital, attendant que ma sœur ne guérisse… je savais imiter. J’entendis les cris et je me retournais avant de me mettre à courir, jetant Mereus sur mon dos. Cours Ningyo… Vingt pas. Et j’aimerais garder dans un coin de tête Hayato, ou vaguement en visuel. Pour cela je me déplaçai non pas à son opposé, mais vers sa droite. Du moins… c’était ce que j’estimais.

Volontairement, je ralentissais un peu pour ne pas les perdre, mais surtout, je ne tentais pas de les semer, je jouais de ma soi-disant blessure, titubant ou me cognant. Pour l’instant, je n’activais pas de technique, personne ne savait ce qu’il y avait dans le sac roulé en boule dans mon dos et je savais déployer Mereus en quelques secondes…
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Hayato s’avance, seul, dans la rue. Traversant de part et d’autre l’esplanade qui le séparait de la maison qui retenait son attention, il délaisse ses camarades pour obtenir d’avantage d’information sur leur mystérieux observateur. La silhouette, dont les contours se précise peu à peu, lui est familière. L’homme, de dos, se découpe en ombre chinoise sur un ciel sombre, le seul tintement de la pluie contre le shuriken géant qu’il arbore comme un rappel de son identité. Visiblement distrait par les encouragements et les cris de ses camarades, il ne jette pas un regard derrière lui, puisqu’il sait déjà que sa cible se trouve à l’intérieur de la maison. Depuis combien de temps était-il là ? Avait-il assisté à une partie de leur conversation secrète, eux qui se pensait à l’abri derrière les murs épais du logis de Kulaya ?

Il n’y avait aucun moyen de le savoir avec certitude, mais le Sunajin pouvait affirmer sans se tromper une seule chose : c’était la tête pensante du groupe, qu’il avait devant lui. Cette même tête pensante, qu’il pouvait très certainement plier à sa volonté pour ralentir ses subordonnés dont l’arrivée imminente rend la situation bien plus complexe à chaque seconde qui passe. Qui que soit le ninja, il ne l’avait ni vu ni senti approcher, bien trop absorbé par la progression chaotique de son équipe de choc. L’archer l’entend même grogner, à plusieurs reprises, en voyant ses compères s’engager dans les mauvaises rues et y faire demi-tour en hâte.

« Des singes. Rien qu’une bande de singes. »

Un reproche dont les mots se destinait à ses seuls oreilles, accompagné pourtant d’un couinement aigu et dédaigneux. Croisant les bras, il déporte son poids sur son pied droit, se mettant à taper les tuiles du toit où il attendait ses troupes avec humeur. Pourtant, une série de petit bruit se reproduit, à peine audible, dissimulé derrière le couvert du tapement régulier et impatient de l’homme au shuriken. Une irrégularité qui suffit à mettre la puce à l’oreille d’Hayato, mais pas assez vite. Et, alors qu’il tourne la tête vers l’autre source de son qui venait troubler celui de la pluie, il n’a que le temps de voir une petite silhouette sombre lui fondre dessus, sans crier gare. Chaude et trempée, la créature bondit sur la tête du Sunajin, ratant de peu son saut périlleux depuis le toit pour s’accrocher la longue chevelure de son adversaire de toutes ses griffes. Un cri perce la nuit, étrangement à cheval entre l’alerte et le rire tonitruant, renseignant brutalement sa victime sur l’identité de ce drôle de projectile vivant. Un singe. Un de plus, et dont l’odeur prononcée et acide donnait envie de froncer le nez à quiconque avait l’estomac suffisamment solide pour y résister.

*
« Il est là ! »

Alors que les voix prenaient corps, les deux derniers ninjas pouvaient constater qu’Alubarna n’avait pas menti. Le groupe, d’une petite vingtaine d’individu, ressemblait très pour très à celui qui les avait quittés, un peu plus tôt. Toujours aussi chichement équipé, les poursuivants de Ningyo courent comme des dératés, leurs cris prenant de l’ampleur lorsque leurs regards se posent sur la maudite silhouette du type qui leur a fait vainement battre la campagne ces dernières heures.

Un bras en moins, son vêtement tâché mais pas déchiré, le marionnettiste remplissait à merveille son rôle d’appât, l’imposant groupe se scindant alors en deux dans une formation somme toute élémentaire mais suffisamment équivoque pour en deviner l’utilité. Alors qu’une partie s’éclipsait dans les rues adjacentes pour couper toute retraite à leur cible, une autre s’arrêtait, quelques secondes, le temps qu’un gamin distribue quelques papiers dont les symboles, visible depuis la position de Poubukio. Ce même gamin, dont les fontes étaient remplies de parchemins explosifs, qu’il venait diligemment de confier à ses camarades. La situation, épineuse, prenait une tournure hautement dramatique, alors que le temps décide de faire redoubler la pluie d’intensité, réduisant le peu de luminosité nocturne à seulement quelques éclaircis offert par les fenêtres du voisinage.

Le groupe principal, concentré sur Ningyo, dépasse Yukio sans même lui jeter un regard, alors qu’une série de pouf caractéristiques tire ce dernier de son observation. Partis des fameux parchemins explosifs, une volée de shuriken traverse l’air en direction du Shirogane qui tente, tant bien que mal, de se faire passer pour diminué. Si ordre la petite équipe avait reçu, épargner leur cible n’en faisait vraisemblablement pas parti.

De part et d’autre de Ningyo, d’autre cris se font entendre, allant même jusqu’à voir apparaitre, devant lui, une partie de ceux qui s’étaient lancé à la poursuite. Des quelques têtes un peu défraichies, les cheveux collés à la peau par la tempête qui ne cessait de faire rage autour d’eux, il peut en remarquer une, en particulier, qui tend un bras armé face à lui. Le mécanisme, parfaitement visible, brille une courte seconde avant que son propriétaire ne l’active, libérant sa charge, qu’il espérait voir toucher l’homme blessé qu’il avait en face de lui. Sur ses flans, le marionnettiste pouvait entendre les plus lents se rapprocher de seconde en seconde, achevant de refermer sur lui le piège qu’ils semblaient entrainés à dresser. S’il voulait éviter de se faire trouer la peau, il allait devoir la jouer fine et, surtout, compter sur son compagnon, toujours dissimulé, qui attendait son heure.


Résumé:

Carte de la ville:


Feat.
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Nozomo Hayato
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La mer qu’on voit danser…


Le junin aux traits grimés, avançait à pas de loup vers la silhouette inconnue. Prudent, il observait tous les détails pouvant sortir de l’ordinaire. Par chance, pas un chat ne semblait vouloir pointer le bout de son nez ou ne laissait poindre le bout de sa queue ! Il était résolument seul face à son mystérieux observateur. À mesure de son approche, il fut finalement capable de distinguer les traits du bonhomme. Il l’avait déjà vu quelques minutes plus tôt, lui et son shuriken Fuma et était ce qui ressemblait le plus au chef des singes en guenille. Se tenait-il ici pour espionner ? Ou bien était-ce simplement une position dominante pour diriger ses hommes ?

Si Hayato n’était pas capable de trancher la question, une chose restait certaine, il devait abattre le gêneur. Aussi, projeta-t-il de le contourner pour l’attaquer furtivement depuis son dos. Entraîné de longue date aux arcanes shinobis, il avait acquis la capacité de rendre quasiment inaudible le son de ses pas et savait se déplacer entre les zones d’ombre. Être aussi invisible que sournois, il saurait ne faire qu’une bouchée de son adversaire. Montant habilement le long de la paroi, il voit son objectif et en silence, saisit son arc.

Du coin de l’œil il parvient à distinguer un mouvement, une ombre se déplaçant bien trop rapidement pour être humaine. Il craignit en premier lieu que cela soit un projectile mais il réalisa bien vite la dure réalité. Des griffes enserraient son crâne et du haut de sa tête un son particulièrement désagréable se répétait encore et encore. Empoignant la créature et la tenant loin de son visage, il fut en premier frappé par le regard au combien dilaté de la bête. Ses énormes yeux globuleux lui donnaient l’apparence d’un fou, perpétuellement surpris. Ses courtes pattes menaient à longs doigts noueux terminant par des boudins de chair. Ses griffes, longues et acérées, étaient parfaitement pensées pour l’escalade ou l’ouverture de fruit.

Quelle drôle de créature… Son regard me fait penser à Honoka

Loin de s’amuser de sa propre réflexion, un courant électrique traversa sa colonne vertébrale et le junin comprit rapidement que le petit singe travaillait de pair avec son opposant. Signalant sa position par ses nombreux et répétés cris d’alertes. Une seule solution : Le faire taire.

Sortant son dernier parchemin explosif, il résolut de l’accrocher à la bête, collant le papier à même son dos. Un instant fugace, il trouva, au fond de ses larges pupilles dilatées, une réalité qu’il aurait préférée ignore. L’être qu’il tenait entre ses mains, bien qu’hideux d’apparence, n’en demeurait pas moins doué d’une raison, d’une conscience. Trop tard, se disait-il. La bombe était déjà amorcée et il n’avait pas d’autres solutions.

"Adieu petit singe… Je prierais ton dieu pour toi"

Des mots murmurés au travers de ses dents serrées. Il avait bien entendu déjà retiré la vie à de nombreux hommes, mais avait toujours pu s’en justifier par la menace imminente que ceux-ci représentaient. Cette fois-ci, sa victime n’avait rien du coupable désigné… Une créature aussi naïve qu’impuissante qui s’était malheureusement retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Au fond de son cœur, Hayato savait qu’il venait de dépasser une nouvelle limite. Devenant toujours davantage l’assassin sans cœur que le village projetait de faire de lui. Avec une pointe de remords, il prit position et de toutes ses forces, balança la bombe vivante en direction de son supposé maître. Alors que le petit corps s’approchait toujours plus, la mâchoire toujours contractée, l’archer asséna la sentence.

"Katsu"

L’explosion qui en résulta de laissait que peu de place au doute quant au sort de la créature. Il sembla même à notre "héros" pouvoir distinguer un orbe de taille remarquable qui s’envolait vers les cieux. Repoussant sa peine, il se focalisa parfaitement sur son adversaire. Le temps n’était plus à la discrétion. Reprenant son apparence, Hayato empoigna son arc et malaxant son chakra, décocha une flèche ayant pour objectif de faire tomber la cible de son promontoire.

Le combat commençait.



Récapitulatif combat:
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La mer, qu'on voit danser


Feat: Conquête A



"Qu'est-ce que voit une poubelle ?"

Pas grand-chose, logiquement, mais un ninja déguisé en poubelle au moyen d'une technique de ninjutsu ? Un peu. Cette apparence n'était qu'un maquillage, un changement esthétique qui n'avait que comme incidence sur moi que de rapprocher ma vue du sol. Je voyais clairement la rue, sans pour autant qu'on puisse discerner dans le panier chargé de saloperie des yeux. "Pas mal, pas mal !" Je n'avais jamais employé cette technique depuis que je l'avais appris avec Honoka, pour autant, c'était très pratique ! "Sans doute que je pourrais trouver une meilleure forme, la prochaine fois." Ricanant silencieusement dans ma coquille de chakra, j'observais le monde...

Et nom de l'Ermite Rikudo, il y en avait des choses !


D'abord, à entendre, malgré ma bonne vue, j'étais condamné à l'immobilité et donc à un angle bien précis. Mes oreilles, cependant, n'étaient pas handicapées et l'ameutement d'une vingtaine de gnous n'avait pas échappé à mon ouïe. Ils étaient bruyants, tellement que l'appellation ninja ne seyait guère à leur comportement... Ils étaient des mercenaires, des civils si peu formés que leur donner des armes était une insulte à la profession. Amusé par le déchainement de pas, je conclus vite qu'ils s'étaient séparés. "Problématique." Une partie passa devant moi alors que l'autre, selon toute stratégie militaire de base, essayait de contourner l'appât. "Ils restent quand même doués d'un cerveau." Le sifflement projeté par le groupe proche de moi prouvait qu'une attaque avait été lancée.  

Ningyo restait un ninja, je devais m'occuper de mes petits copains et lui des siens.

Sortant de ma couverture, seul le petit "pouf" pouvait prévenir l'apparition d'un samouraï pas jouasse dans le dos des maraudeurs. Attrapant la bombe lumineuse à ma ceinture, gracieusement confiée par mon frère, je la lançai au milieu de la mêlée en me cachant les yeux... Je n'allais pas me faire éblouir par mon propre outil de ninja, hein ! Chose faite, je produisis un mudra du chien de ma main libre pour la faire exploser. Ricanant en imaginant la suite, je ne touchais pas un seul instant à mon katana en joignant les paumes dans des mudras basiques : Un temps pour du fuuton, une rafale de vent condensée dans mes mains qui formait sur le chemin plusieurs petites tornades qui tournaient autour du groupe. Sans doute que certains échapperaient au phénomène, mais la suite allait quand même... échauder leurs ardeurs.

D'un sourire, je continuais les signes incantatoires pour faire honneur à Tadake Masoru. Collant les doigts, dans un mudra du tigre, à ma bouche, je crachais une grosse boule de feu qui s'accommoda parfaitement avec la tornade pour donner un style infernal à la scène.

La rue était grande, aucune des maisons n'allait en pâtir... Un départ de feu n'arrangeait pas nos affaires, mais je ne voulais qu'éliminer la menace à cet instant ! Attrapant un kunai et un parchemin explosif, j'emballai le manche du papier chargé de fuinjutsu et de danger. Une fois l'opération réalisée, je dénudai ma lame pour me jeter sur ceux qui avaient, miraculeusement, échappé au charnier et surtout ne pas laisser le temps aux salauds de se remettre de l'attaque ! Quel côté ? Qu'importe ! "Ils vont tous mourir !"

Du côté de Ningyo, ça se passait bien ? "Je dois me dépêcher pour le soutenir." Et Hayato ? "Merde, il est seul." L'urgence et la chaleur de ma création échauffait plus mes sens que prévu !

"Ras le cul du fuinjutsu, je veux me battre !"

Yukio :

Sphinx. Yukio 021

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La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Left_bar_bleue575/2000La mer, qu’on voit danser… Mission de conquête rang A [PV. Nozomo Yukio, Akayuki Kalida, Shirogane Ningyo] - Page 3 Empty_bar_bleue  (575/2000)
Ils étaient nombreux et motivés ! Il n’y avait pas à dire ! J’eus presque un sourire amusé alors que je devais continuer à tituber, ou faire semblant de tituber dans les ruelles. J’eus bientôt les échos d’explosions et de bruits étrange. Allons bon… Qu’est-ce qu’il se passait ? Aucune idée ! Mais en tout cas je perçus les senbons fendre l’air. Je glissai sur les pavés en levant le bras où s’enfoncèrent les aiguilles de métal. L’avantage d’avoir des bras en bois, la surface où les coups pouvaient toucher était beaucoup plus faible. Le torse et la tête. Vu ma taille ça restait quand même une belle surface. Détail. Je baissai le bras en fixant les attaquant. Une dizaine j’avais l’impression. Ce n’était pas encore le moment de sortir Mereus… On allait vouloir m’entourer. Qu’est-ce que j’avais en stock pour m’aider pour l’instant. Il valait mieux la jouer fine. Il ne fallait pas que je reste trop longtemps immobile.

« Qu’est-ce que je vous ai fait ?! »


Lançai-je aux attaquants avant de bondir brusquement vers les toits en m’accrochant avec mon bras unique sur un balcon. J’avais besoin d’une vue dégagée pour l’instant. Je contractai ma prothèse qui fit tomber les maigres aiguilles de métal. Pas question de les retirer avec la bouche, trop dangereux s’il y avait du poison. Je savais ce que je disais : j’avais toujours du poison sur moi… Mais pas de zone, enfin, si un, mais je n’allais pas le gaspiller sur des sbires. Sauf en cas de torture. Sauf que j’espérais que je n’aurais pas à torturer. Au pire, j’arracherais des membres. Bref, pas la question Ningyo ! Pas la question. Mereus était toujours dans son dos et pour ma part j’étais maintenant sur les toits avec une vue un peu plus dégagée. Note pour moi-même apprendre quelques techniques de corps à corps pour les prochaines missions.

« Mereus ! »

D’un geste, j’attrapais ma marionnette en bondissant au-dessus un toit et elle se déploya souplement devant moi, mes fils de chakra s’enroulèrent autour de ses membres et je me rétablis sur mes pieds sans sourire. Mereus était une machine de guerre…

« J’aimerais éviter de devoir vous faire du mal… Si vous voulez vous rendre, c’est maintenant. »

Préviens-je avec une petite grimace fictive de douleur. Crédibilité Ningyo/20.
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Lisse, comme une timeline toute propre
La pluie tombe drue et, alors que la bataille fait rage, le temps se suspend dans les gigantesques yeux jaunes et globuleux du tarsier. Son faciès, simiesque, se déforme dans un rictus étrange, alors que ses joues se gonflent brutalement comme deux ballons. Il éclat d’intelligence répond à la phrase d’Hayato, alors qu’il ne se débat pas de sa poigne, se contentant de frissonner sous les sensations conjuguées de l’application du parchemin et de la pluie qui lui trempe la fourrure. A moins que ce ne soit la peur qui le sidère, le forçant à dévisager le visage d’un homme à la beauté et à l’apparence standard. Pourtant, le petit compagnon semble s’éveiller de sa torpeur, alors que le Sunajin arme son bras, relâchant la salive qu’il avait accumulée dans ses grosses joues. Un premier crachat s’élance vers le brun aux traits oubliables, bientôt suivit d’un deuxième qui retombe, piteusement, sur la main qui retient le pauvre tarsier, une poignée de seconde avant qu’il ne soit renvoyer à son point de départ.

L’animal, s’il aurait sans doute dû crier de peur, se mit à rire, presque hystériquement, alors que son maitre fait volte-face, alerté par le changement de voix de son acolyte poilu. Il signe quelques mudra, se rapprochant du singe qu’il tente d’attraper au vol, dans un accès de gentillesse pour son compagnon… Et ce fut là son erreur.

« Katsu »

Le verdict tombe, sans appel, rougeoyant une poignée de seconde alors que la victime collatérale de l’attentat anti singe découvrait le parchemin déposer sur la peau du projectile vivant. Boum. Un cri de douleur se mêle au hurlement du tarsier utilisé comme support de l’attaque, un petit nuage de poussière enveloppant les deux victimes alors qu’une deuxième explosion retentit dans le dos de l’archer. Quelques secondes s’égrènenent et, alors qu’une silhouette bien connue perce le voile de fumée qui camouflait les deux occupants du toit, un gigantesque flash éclaire la fin de journée pluvieuse, rajoutant une exclamation plaintive aux grognements de la foule qui se trouvait dans le dos du Nozomo aux cheveux long. Levant la tête vers ses adversaires, le Sunajin arme son bras, près à décocher sa flèche et constate, non sans un certain soulagement sans doute, que sa tentative de meurtre simiesque a échouée.

Le Tarsier, qui était déjà reparti à l’attaque, plane en l’air au petit bonheur la chance, avant de s’écraser à côté de l’archer, aveuglé, sans doute. Le son mate d’un corps qui roule pour seul indice quant à sa survie, Hayato profite, lui, du spectacle grandiloquent d’un individu d’environ un mètre quatre-vingt qui, d’abord sonné par la bombe lumineuse, est ensuite balayé par le poids soudain d’une flèche bélier. Dans une série de jurons plus ou moins graphique, il dégringole du toit où il se trouve, tombant derrière la maison dans un fracas assourdissant. La victoire du stratège était donc acquise, pour ce premier envoi, si ce n’était à un détail près.

Une crampe, soudaine, s’empare de la main droite du jeune homme, le forçant à poser les yeux sur cette dernière et, très certainement, à esquisser une grimace. Là où le singe avait craché, une cloque sombre, de mauvaise augure, s’était formée, ne laissant aucun doute sur la raison de ce soudain changement corporel désagréable : non seulement farceur, le petit compagnon de son adversaire était en plus terriblement venimeux. Une raison sans doute, à son rire désagréable et terrifiant qui continuait de percer, au travers du chant des gouttes de pluies tombant sur les tuiles des maisons alentours.

*

Focalisés sur Ningyo, les poursuivants aux shurikens ne voient pas arriver le grand Poubel-kio dans leur dos. Soudainement devenu proies, les dix individus n’ont qu’une courte seconde pour remarquer le petit projectile et son minuscule kanji lumière qui roule jusque devant eux, avant que l’enfer ne se déchaine. Boum. Eclatante, la lumière éclaire la scène, dévoilant une courte seconde au samouraï le drôle d’adversaire de son frère et les quelques agresseurs du marionnettiste encore tapis dans les rues adjacentes, avant de s’éteindre aussi soudainement qu’elle était venue. Une série de clameur s’élève de tous les côtés de la rue, les loubards tâtonnant devant eux jusqu’à se rentrer dedans, pour certains, totalement aveuglés. Mais leur calvaire ne s’arrêtait pas là.

De simplement éclairés, le petit groupe de dix se retrouve soufflé par une rafale de vent brutale, qui vient lacérer les plus proche d’entre eux, ajoutant à la panique des cris de douleurs et râles de souffrances. Les insultes pleuvent, chacun cherchant l’origine du chaos qui se déchaine sur eux et qui ne faisait que commencer. Trempés, les malfrats encore debout reniflaient autant de froid que de rage, fouillant dans leur fonte pour saisir de nouveau parchemin pour se protéger de l’assaut, en vain. Des six encore debout, seul un parvient à activer, au hasard, sa salve qui se perd alors dans les airs, sans toucher personne. Une tentative, que le Sunajin punit immédiatement, sans faillir. La boule de feu s’envole, flambant de plus belle en traversant la tornade, avant de s’écraser sur le petit chenapan qui avait voulu faire le malin. Dans un hurlement, accompagné par l’odeur abominable de chaire grillée, ce dernier s’effondre, avant de se taire à jamais. Ses compagnons, eux, paniquent. Un autre malandrin parvient, lui aussi à activer son parchemin, les shurikens fusant vers les cris, achevant dans un dernier gargarisme son voisin de droite, tandis qu’un autre s’envole, balayé par la technique.

Maintenant au corps à corps dans cette masse grouillante et désorganisée, Yukio ne compte plus que quatre adversaires encore debout, leur regard à peine remis de l’éblouissement qu’ils venaient de subir, sonnant pour eux une bien triste et définitive issue dans les secondes à venir.

*

Les senbon, véloces, se plantent dans la prothèse du marionnettiste et, au grand désarroi de celui-ci, ne s’y arrête pas comme prévu. La salve d’aiguille, bien plus résistante que prévu, creuse le bois ouvragé des Shirogane, finissant leur course dans le torse de celui-ci. Le geste, toutefois, permet au faux blessé d’amoindrir les blessures, alors que les pointes mordent la chair tendre d’un pectoral offert par inadvertance. Et, comme si ça ne suffisait pas, une nouvelle fulgurance déchire les vêtements du ninja, lacérant son dos d’une salve de shurikens avant qu’un boum lumineux ne lui permette, enfin, un répit durement acquis. Si l’équipe avait bel et bien mis au point son piège, l’application en demeurait légèrement imparfaite mais pas totalement inexistante.

Touchant les toits et donc sa sureté pour l’instant, l’appât que constituait l’homme roux disposait maintenant d’un point de vue tout particuliers sur la situation. Le groupe d’assaillant au senbon, encore sonné par la lumière, mets quelques précieuses secondes à retrouver ses esprits mais les quelques éléments qui contournait le Sunajin, eux, parviennent enfin jusqu’à lui. Cerclant la maison, ils se tiennent prêts, attentifs à ce qui arrivait pour la suite, leurs yeux vicieux fixé sur l’étrange poupée que leur « victime » liait avec d’étrange fils bleutés.



Résumé de l'action:
Barres de vie:

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La mer qu’on voit danser

Le primate se débattait vainement d’entre les serres de son persécuteur et dans un ultime geste vengeur avait à la manière d’un lama, chose des plus cocasses pour un singe, craché son fiel. Complétement absorbé par sa réaction et le combat, le jeune homme n’en ressentit pas immédiatement les effets dévastateurs. Perché en haut du toit, il était parvenu à faire chavirer l’homme au shuriken fuma et après un mélange son et lumière, qui éclataient de toutes parts, il avait profité d’une semi-seconde d’accalmie pour examiner ses blessures. Sa première réflexion fut des plus primaires. Moche. Très moche même. La brulure avait laissé une tâche brunâtre sur sa peau et une poignée de cloques qui gonflaient à vue d’œil. La créature était loin d’être aussi innocente qu’il n’aurait pu le penser ! Cela avait amplement suffi à effacer définitivement tout frémissement de remords envers le "pauvre" marsupial.

Je le sentais pas avec ses yeux énormes

Une réflexion presque humoristique alors que sans crier gare, la douleur vint l’assaillir. D’abord une petite gêne, puis une démangeaison, l’instant d’après la peau infectée du shinobi était devenue comme un feu ardent qui semblait menacer ses chairs. La douleur devenait à mesure des secondes de plus en plus vive et bientôt elle s’accompagna d’une perte de sensation au niveau de sa main. Comme un enfant découvrant son corps, Hayato enserra alors plus fermement son arc, espérant retrouver le contact familier et apaisant du bois contre sa paume. Rien. Une absence totale de sensation qui, il le savait, déséquilibrerait l’ensemble de sa posture. Serrant les dents tout en jurant de se venger du simiesque coquin, le junin reprit le cours des évènements là il l’avait laissé. Relevant les yeux, il examina ses options.

L’homme avait trébuché et devait maintenant se trouver en contrebas. Il ne pouvait pas se permettre de désengager le combat au risque que celui-ci ne s’esquive et trouve du renfort. Sur le toit, gisant visiblement déstabilisé par les diverses explosions, un singe. Un singe ? Hayato aurait pourtant juré avoir vu un autre singe passer par-dessus le toit… Ils étaient donc deux ? Un instant l’archer crut y percevoir une certaine incohérence. Un problème. Un impossible. Mais tout de suite après, cette impression fut balayée.

Il n’avait guère le temps de cogiter davantage sur cet état de fait. Si deux singes il y avait, il composerait avec cette information. Pour l’heure… Malaxant son chakra, le chef d’équipe prit sur lui pour ignorer l’immonde douleur qui tiraillait sa main. Handicapé comme il l’était, il fallait absolument qu’il parvienne à temporiser la situation. Et pour cela rien ne valait…


D’un geste vif, son pied s’élança en direction des cieux et une vague de chakra futon perça jusqu’aux nuages. Instantanément, des nuages apparurent et couvrirent la ville d’un manteau orageux. Tournant les talons, le jeune homme s’approcha du singe qui doucement mais surement commençait à reprendre consistance. Il n’allait pas lui laisser le loisir de prouver toute sa vélocité, aussi, malaxant de nouveau ses forces entre ses paumes il mit au point une tornade de petite taille qu’il relâcha en direction du macaque. Ainsi donc et pour la seconde fois, il envoyait le singe retrouver son maître. C’était à cet instant que sa première technique s’activa, dans un déluge de courant ascendant et descendant qui se confrontaient sans aucune logique physique, entraînant la formation d'une tornade de taille impressionnante qui s’abattit dans la rue. Si une malheureuse feuille d’arbre avait par mégarde quitté à cet instant sa branche, sans doute aurait-t-elle valdingué en tout sens avant de s’élever à des mètres et des mètres vers les cieux.

La fatigue commençait à se faire ressentir pour le junin qui, dans un déluge de puissance venait d’employer l’une de ces techniques les plus dévastatrices. Autant dire qu’il était plus que temps de… Se retirer. Un retrait tactique bien entendu. Un sunajin ne pouvait se permettre de fuir le combat ! Le temps d’un regard vers le bas de la ruelle, Hayato découvrit son frère pris à partie par une petite troupe. Lui apportant un soutien tout relatif, il décocha une flèche, un peu au petit bonheur la chance, sur l’un des opposants. Ignorant totalement la situation réelle de son cadet, il essaya de trouver renfort auprès de lui.

"Si tu as moyen de m’enflammer ça. Ça serait cool !"

Yukio put-il seulement percevoir la demande ? Ou bien était-il trop occupé par ses propres pensées ? Toujours était-il, que n’attendant nullement de réponse de sa part, Hayato s’approcha du bord de la demeure et laissa retomber son corps en contrebas, dans l’ombre de l’une des venelles. Là-bas, il prit le temps de regarder de nouveau ses blessures. La brulure était terriblement dérangeante en plus d’être esthétiquement atroce. Comment un maudit singe pouvait avoir conservé dans sa gorge un liquide aussi corrosif ? Était-il complétement brulé de l’intérieur ? Tapis dans l’ombre, mais pas encore tout à fait invisible aux yeux aguerris. Hayato se dirigea vers le coin de la rue, d’où il pourrait observer sa tornade en toute sécurité. Si tout s’était déroulé comme prévu. L’homme se trouvait coincé à l’intérieur pour l’instant. Laissant un moment de répit au pauvre junin.


Récapitulatif combat:
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