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Epreuve n°1 : Escorte • Masami & Shingen

Myōshin Junko
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja
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Myōshin Junko

Ce pays, ce village, cet édifice… Non, résolument, rien ne lui plaisait. Il y avait trop d’animation, trop de vie, trop de feu. D’un geste sec et précis, la dame remit son habit en place avant de poser son regard, vide, sur les deux individus qui lui faisaient face. Elle avait préparé cet événement longtemps à l’avance, à l’époque si fière d’en faire partie et de représenter son pays. Brûlante d’un amour sans faille. Mais, à présent, elle se sentait si étrangère au monde, si déphasée… Elle n’avait plus qu’une envie : en finir, et en finir vite. Elle savait que chaque examinateur choisissait d’aborder cette épreuve avec un angle différent, parfois sous couvert d’une histoire personnelle. Elle avait balayé toutes ces niaiseries d’un revers de manches. A ses yeux, c’était une épreuve et il fallait l’assumer comme tel. Ces enfants allaient lui offrir du sang, des larmes et de la sueur.

« Bienvenue à votre première épreuve. Vous devez certainement déjà le savoir, je suis Myōshin Junko. »

Face à elle, Fuma Masami et Uzumaki Shingen. Si elle connaissait de réputation la première, elle n’avait que peu d’informations personnelles sur le second. Cela ne l’inquiétait pas outre mesure, cependant. Elle en savait assez. Elle poursuivit, sur le même ton : « Je suis chargée par notre Kage de remettre ceci à un moine vivant dans un temple au cœur du Pays du Feu. » D’un geste de la main, elle désigna un petit coffret posé à même le sol, à ses pieds. Le bois clair et lustré dans lequel il avait été taillé renvoyait l’éclat du Soleil, mais il ne portait pas d’autre ornement que l’insigne d’Uzushio, si familier aux deux Chûnins. « Votre grade ne vous donne nullement le droit de savoir ce qu’il contient. C’est ma mission et c’est donc mon fardeau. » Elle se baissa alors pour récupérer la petite boite, et contre toute attente, cela parut lui prendre une éternité. S’y seraient-ils attendus ? En se redressant, tous purent constater le visage crispé de la dame. « Ce que vous devez savoir, en revanche… C’est que je suis blessée. Et cette blessure est la raison de votre présence. »

Coup de théâtre ; l’impitoyable Junko, blessée ! C’était la triste vérité, malheureusement. Cela ne devait pas remettre en question sa participation à l’examen, cela dit, car elle restait vive et capable. Mais ça, les Chûnins n’avaient pas besoin de le savoir. Ce qu’elle leur apprenait, cependant, c’est qu’on l’avait mise en garde : elle devait faire attention. La blessure était récente, elle devait se reposer régulièrement, ne pouvant se permettre de trop longues distances. « C’est donc vous qui assurerez ma sécurité et celle du coffret. » Elle eut envie d’ajouter quelque chose, mais se ravisa. Elle n’était pas leur supérieure, dans cette épreuve ; elle se devait d’être impartiale et, surtout, de ne pas leur donner d’ordres. Ils devaient montrer ce dont ils étaient capables. Ils devaient prouver qu’ils étaient dignes de la remplacer.

Sans leur accorder un sourire, elle conclut : « J’ai préparé un itinéraire depuis l’Académie, où nous nous situons. Il passe par la forêt de Konoha, la forêt du Feu, le village de Kasai, puis nous devrions trouver le temple sans grande difficulté à partir de là. J’aimerais que nous partions dès que possible, mais sachez qu’à partir de maintenant je suivrai vos indications. »

La balle était dans leur camp, à présent. Des préparatifs jusqu’à l’arrivée au temple, ils étaient libres de s’organiser comme bon leur semblait. Dans son état, elle ne pouvait guère leur être d’une grande aide, de toute façon. Sauraient-ils s’adapter à cette situation tout à fait singulière ?



Consignes:

Junko:
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Escorte


Konoha était un endroit... étrange, les gens semblaient tellement... étranges. Beaucoup moins travailleurs qu'à Uzushio ce qui expliquait sûrement la pauvreté de ce qu'il y avait sur les étals proposés a la vente mais ils semblaient tous plus heureux? Non énergiques, flamboyant presque. Dire que c'est un endroit que l'Uzumaki appréciait... c'était encore tôt pour le dire, il n'arrivait toujours pas a comprendre l'intérêt déjà des bains publiques. N'importe qui pouvait voir n'importe qui, un vieil homme pouvait se rincer l'oeil sur une jeuen femme, l'adultère naître... Et encore il ne mentionnait pas le pire. Bref, il appréciait autant Konoha qu'un touriste, appréciant ses singularités mais anticipant ce frisson de soulagement lorsqu'il rentrerait en terrain connu.

**Tu crois pas que t'en fais trop vis a vis de ce bain publique? N'est ce pas plutôt parce que t'espères voir Junko ou Yuriko dedans? Si j'avais su a l'époque que c'était les femmes plus adultes qui te plaisaient...**

Shingen grimace alors qu'il observait le lieu, dévisagé par les civils du village. Définitivement il y avait quelque chose d'hostile en eux, comme s'ils espéraient qu'il se foire magistralement. Le futur héros n'allait pas leur en tenir rigueur pour une raison plus que simple: cela aurait été pareil chez eux. Un long soupir franchit les lèvres du rouquin alors qu'il resserre la ceinture supportant son fourreau. Qui allait les examiner? Quel allait être le contenu de l'épreuve? Pourquoi la populace était la? Petit a petit le stress et les questions commençaient a assaillir son esprit.

Shingen retrouva doucement son calme en voyant le visage froid de Junko. Bien qu'elle aurait du l'inquiéter de son austérité, le jeune homme était heureux d'être évalué par un visage connu. Dans les commérages du clan, on racontait qu'elle avait été relativement proche d'Haruka... Qui sait peut être qu'elle serait entrain de veiller sur les uzujins d'ou elle est? Difficile tout de même de remettre tout cela en perspective, tout le monde était unanime pour dire qu'elle était une proche amie d'enfance et qu'elle t'entraînais toujours dans ses sales coups quand il s'agissait du clan. Etait-ce peut être la la vraie mort de la perle d'Uzushio? Finir a l'oubli? A méditer tiens...

**Shingen tu te disperses, Masami vient d'arriver et tu as raté le début de l'explication. Tu dois escorter Junko et une boîte.**

**Attends elle a l'air d'être blessée!**

**Mouais... ça serait un peu extrême de blesser Junko juste pour l'examen. Soit elle fait semblant soit elle se sert d'une blessure préexistante pour donner du poids au scénario.**

**C'est toi l'Omura Takeo, mais ça ne règle pas le fait que ça nous forcera a faire des pauses comme elle dit la**

Une idée lui vient soudainement, frappant doucement sa paume de son poing alors qu'il continue d'écouter les instructions de Junko. L'idée la plus bête du monde mais qui pouvait pet être leur faire gagner du temps. En effet, si c'était bouger qui posait problème, s'ils faisaient en sorte qu'elle bouge le moins possible elle devrait forcément rallonger les périodes ou ils pourraient voyager et cela faisant... Non ce serait trop facile si les embuscades avaient lieu uniquement quand Junko demanderait une pause... Montrer l'esprit d'un leader t'avais conseillé Shiki...

"Masami? Prends en charge la boîte je vais protéger Junko. Si on a de quoi se nourrir j'aimerais qu'on parte au plus tôt. Il vaut mieux que tu gardes la boîte vu que t'es meilleure a mi distance que moi."

D'un geste souple, l'aspirant jonin fait passer son sac a dos contentant le nécessaire sur sa face avant, contre son torse. Le jeune homme savait que ça le ralentirais en cas de soucis immédiat, mais il espérait gagner du temps sur la grande course. S'approchant de Junko il lui présenta son dos et sans demander son avis il la saisit pour la placer sur son dos:

"Accrochez vous a mon cou on ira plus vite si je vous transporte. Masami transportera la boîte."

Shingen soupira légèrement sous l'effort mais finalement elle était plus légère qu'elle l'aurait cru, combien de temps tiendra-t-il? Aucune idée. C'est d'une voix amusée qu'il chuchote bassement a sa cavalière:

"Si avec ça je n'ai pas le droit de vous emmener au restaurant en rentrant."

Oui, il prenait tout ça pour un jeu. Surexcité par la situation il possédait un courage qu'il n'avait pas en temps normal, assez pour courtiser ouvertement son examinatrice malgré leurs deux décénies d'écart. Il allait avoir cet examen haut la main et faire la fierté de ses parents et surtout se montrer digne de la confiance qu'à placé son clan en lui. Après tout seule Shiki savait a quel point il avait réellement perdu en niveau, même pas toi.

Shingen fit un pas, puis deux... quelque chose le gênais mais quoi... Encore un pas et il comprit... c'était même assez absurde quand on y pensait...

"Cela compte comme un préparatif si je vous demande de vous changer pour vous habiller légèrement ou on doit se débrouiller comme ça?"




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Leur premier examen était d’escorter une blessée jusqu’à un temple. Ce n’était pas du tout ce qu’elle avait imaginé, pourtant en y réfléchissant, c’était ce qui avait de plus logique – pas l’escorte en elle-même mais l’idée derrière – car, après tout, comment évaluer mieux évaluer un candidat qu’en le mettant directement dur le terrain ?

Junko venait de terminer ses explication et Masami hocha la tête, l’air de réfléchir. L’examinatrice était blessée, elle n’avait donc aucune utilité en combat. S’ils se faisaient embusquer, protéger la jonin devenait donc leur priorité numéro un enfin, non. Protéger le colis. Mais avant qu’elle ne parle, Shingen proposa un plan.

« Non. Je ne peux pas. Même si cela nous ralenti un peu, il est définitivement impossible que je trimballe quoi que ce soit et toi aussi. » dit-elle à l'égard de Shingen lorsqu'il annonça son plan.

La jeune Fûma fit une pause, cherchant, l’espace d’u seconde comment expliquer son point de vue.

« Si Junko-sensei est sur ton dos, elle est exposée. Tu viens de le dire, je suis meilleure à mi-distance que toi. Donc dans la formation, tu considères que je suis derrière toi, ors, d’un c’est mal employer mes talents, de deux c’est mettre Junko en première ligne. Ce qui est inacceptable, car, sur ton dos, elle n’a même pas la chance de se défendre. Elle jonin, même si elle est blessée, elle est tout de même capable de faire des techniques. Accrochée à toi, elle ne peut pas. En situation d’embuscade, elle n’aura peut-être pas le temps de débarquer et se mettre à l’abris. »

Ça ce n’était que la première partie de ses réticences. L’autre partie, c’était elle qui trimballait le colis. Masami avait besoin de ses mains pour manier ses armes et le combat à mi-distance, certes elle connaissait, mais ce n’était pas sa plus grande expertise. Maîtresse de la lance avant d’être celle des kunais et autre projectile, la kunoichi était avant tout un ninja de combat rapprochée, aux techniques défensives avant tout.

« Ce que je suggère, c’est que Junko garde la paquet – Sinon, ils ne l’auraient même pas envoyée avec nous – et nous on protège Junko. Non seulement ça nous permet de réagir au quart de tour, mais en plus, ça me permet de me servir de tout ce que je sais faire plutôt que de me limiter. Certes ça va nous ralentir un tout petit peu, mais, si jamais on se fait embusquer, bam, Junko peut prendre la fuite et pas se faire attraper. »

Et plus elle parlait, plus elle avait une idée qui se construisait dans sa tête. Un plan en cas d’attaque, en cas où il faudrait se séparer. Alors Masami ne perdit pas de temps et continua son monologue s’emportant un peu dans sa lancée.

« Et si jamais ça ça arrive, qu’on se retrouve séparer, il faut un code, ou je sais pas trop un protocole pour se retrouver, genre une marque sur un arbre. Ouais, c’est pas trop bête ça … Bref, je disais quoi ? ah oui ! Shingen, t’es plus au corps à corps que moi – enfin, j’ai assumé – alors c’est certains que tu prends la position à l’avant. Moi je vais couvrir les arrières et tant qu’on marche pas dans une formation trop serrée, ça devrait être pas trop mal. Si une attaque vient de derrière, ma lance et moi, on aura pas de problème à gérer et si ça vient de devant, je prends mes kunais et hop. Je sais pas ce que tu fais exactement, mais tu devrais être pas trop mal non plus. »

En résumé : Masami était totalement contre l’idée de transporter la jonin ou le colis, elle préférait laisser à Junko la charge de sa mission. Après tout, elle avait déjà sa lance en main et plus trop de place sur son dos pour transporter quoi que ce soit – le prix de l’excellence ! Deux immenses parchemins en plus du sac de voyage, la veste chunin déjà chargée à bloc – l’éventail, les parchemins de rangement et sa cuisse, elle portait son étui à kunai et shuriken. Sur Masami, il fallait être imaginatif pour trouver plus d’endroit où ranger quoi que ce soit – oui, bon, il restait quelques pochettes vides sur sa veste puisque seulement deux étaient utilisée, mais elle avait des plans pour les remplir bien assez rapidement …

Inspectant son sac de voyage, Masami s’assura d’avoir provision et eau ainsi qu’une couverture, puis elle le remit sur son dos, prête à partir.
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Myōshin Junko
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Les deux chûnins semblaient s’être rapidement approprié l’épreuve et ils n’eurent guère de questions pour leur examinatrice qui les regarda donc discuter et élaborer un « plan », en silence. Les lèvres pincées, elle épiait leurs faits et gestes sans intervenir ; elle était là pour ça après tout, les observer, les juger et finalement les noter. Cela dit, elle ne comptait pas s’empêcher de vivre pour autant, alors quand l’Uzumaki prit quelques libertés et décida qu’il la porterait, son sang ne fit qu’un tour. Elle se sentit tressaillir et un instant ses yeux furent éclairés d’une lumière inquiétante que le jeune ne vit pas, comme il lui présentait son dos. Une pulsion la traversait, elle se voyait sortir une arme blanche de sa manche et le poignarder vigoureusement. Mais l’instant d’après, elle était bel et bien à califourchon sur le râble de l’animal – oui, animal, car nul être humain ne pouvait sciemment accepter tel châtiment. Se mordant sauvagement l’intérieur des joues pour ne pas céder à la rage, elle endurait péniblement ses bavardages insensés. L’emmener au restaurant ? Pensait-il qu’elle était une de ces gamines écervelées avec lesquelles il traînait habituellement ? A son âge, peut-être que ça jouait encore à la princesse fragile, mais Junko avait bientôt quarante ans et elle s’accrochait à sa fierté comme une moule à son rocher. Elle restait muette, mais tous les muscles de son visage s’étaient contractés et hurlaient de rage. Semblant tout ignorer de l’épreuve qu’il lui infligeait, le garçon faisait quelques pas hésitants, avant de reprendre la parole.

« Assez ! » s’exclama-t-elle brusquement. Elle eut un mouvement du bras soudain, comme un spasme, mais l’éclat qui apparut brièvement au bout de sa manche ne laissait aucun doute. Rabattant l’arme blanche qui venait de glisser dans sa main sur la gorge du chûnin auquel elle était accrochée, la dame approchait dans le même temps son visage de l’oreille du jeune. « Que ce soit bien clair entre nous, je ne suis pas ton amie. Je suis ta supérieure, ton examinatrice, et ni ma blessure ni ton appartenance au clan Uzumaki ou aux forces militaires d’Uzushio ne m’empêcheront de t’étriper et de te laisser te vider de ton sang ici-même si tu ne te montre pas plus respectueux. J’espère m’être bien fait comprendre. Ma tolérance a des limites. »
Relâchant son emprise, elle se dégageait furieusement du contact avec Shingen, ignorant la douleur lancinante qui saisissait de nouveau sa cuisse lorsqu’elle rejoignit abruptement le sol. Le foudroyant du regard, elle désigna de la main la Fuma avant de continuer : « Je souhaite que nous suivions son plan. Je garde le coffret et je reste à pieds. C’est une chose de vouloir jouer au preux chevalier, mais il faut savoir s’adapter à la personne que vous escortez. Cela vaut pour ses capacités, et il est vrai que les miennes sont diminuées, mais cela vaut également pour son statut et ses volontés. » Elle avait agi sous le coup de la colère, il était vrai, mais ses propos restaient sensés. Aurait-il proposé la même chose à son Kage ? Au Daimyo ? Pour la jûnin, c’était impensable. Au diable l’épreuve ! Ce garçon méritait qu’on lui expliquât certaines choses basiques de la vie en société.

Se tournant finalement vers Masami, elle récupéra le petit coffret et se plaça à sa hauteur. « Je ferai ce que tu me demandes. Je suis prête. » lui dit-elle, avec un hochement de tête.


Après ces quelques déboires, le petit groupe finit donc par se mettre en mouvement et quitter le village caché de Konoha, suivant la formation que les deux chûnins avaient décidé d’adopter – et tant que Junko portait son fardeau et qu’elle se trouvait sur ses deux pieds, elle ne rechignerait pas sur les autres détails. Laissant son esprit vagabonder, elle paraissait ne prêter qu’une vague attention à ses compagnons de voyage et à ce qu’ils pouvaient bien raconter. A vrai dire, un autre sujet la préoccupait bien plus depuis qu’ils avaient quitté l’enceinte du village…

Le trajet en lui-même n’avait rien d’exceptionnel, ils ne déviaient pour l’instant pas de la route principale, bien que Junko accepterait des changements mineurs à son itinéraire si ses compagnons en ressentaient le besoin. En outre, la jûnin avait été un peu surprise que personne ne se soit enquis de ses capacités dès le départ. Certes, elle ne serait d’aucune utilité en combat, surtout si cela impliquait du contact ou l’utilisation de fortes quantités de chakra, mais elle restait un senseur et une utilisatrice du Genjutsu… Elle ne pourrait certainement pas les aider « à fond » mais bon, qu’ils ne soient pas curieux lui laissait une impression étrange… Aurait-elle aimé être plus courtisée ? Admirée ? Ah, trainer avec la jeunesse ne lui réussissait pas, résolument !

Ils étaient déjà bien enfoncés dans la forêt lorsque Junko accusa le coup. Ralentissant peu à peu avant de s’arrêter complètement, elle rejoignit le bord de la route et prit appui contre un arbre. « Il faut que l’on fasse une pause. » dit-elle d’une voix rauque. Son visage crispé et ses sourcils froncés ne laissaient aucun doute quant au fait que la dame était en souffrance. « Je suis désolée. » murmura-t-elle sobrement, consciente et honteuse de sa faiblesse. Mais sa jambe et son buste la lançaient terriblement, et elle ne pensait pas pourvoir faire un autre pas, elle s’était retenue autant que possible. Déposant le coffret à ses pieds, elle s’agenouilla et commença à fouiller dans ses affaires. « J’ai des pilules, ça devrait faire l’affaire. » expliqua-t-elle.

Quelques secondes, c’est tout ce qu’il lui fallait pour trouver son remède.
Quelques secondes, c’est tout ce qu’il fallut également aux deux flèches pour fendre l’espace dans sa direction.

Ainsi accroupie et affairée, elle ne pouvait pas voir la menace arriver, surtout de deux directions différentes. Mais elle ne craignait rien grâce à son escorte, n’est-ce pas ? Qu’allaient faire Masami et Shingen, alors que leur examinatrice se retrouvait soudainement prise pour cible par un (ou plusieurs) ennemi(s) caché(s) ?



Récap:

Junko:
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Comment flatter l’égo d’une chunin en soif de se prouver ? Exactement comme l’avais fait Junko en disant qu’elle préférait le plan de Masami à celui plus que cavalier de Shingen. La fierté bouillonnait dans sa poitrine alors qu’un sourire victorieux lui montait aux lèvres. Elle était sincèrement heureuse de ce résultat. Il semblerait que leur examinatrice fut des plus sérieuse et cela la rassurait en un sens. L’agressivité et la froideur de la jonin rappelait à Masami son enseignante. Dure, froide et implacable. Ça lui donnait un vague sentiment d’être à sa place.

Leur formation finit par être exactement ce que Masami avait proposer : Shingen ouvrait la marche, Junko entre eux-deux et Masami fermait, lance à la main. Leur formation était un peu élargie, sans pour autant l’être trop. Après tout, Masami n’était pas une idiote. Il lui fallait être capable de se déplacer pour protéger Junko en un instant, mais également d’être assez loin pour qu’une attaque qui ne viserait pas nécessairement une seule personne ne les attrape tous. C’était donc un positionnement assez précis et avec leur rythme de marche, souvent était-il brisé.

« J’suis curieuse Junko-sensei, ça fait combien de temps qu’vous êtes ninja ? »

Une question inocente avec pour seul but que de couper le silence. Masami n’était pas le genre à rester en silence, même dans une situation aussi stressante. En fait, de faire la discussion la calmerait probablement plus qu’autre chose.

« En passant Shingen, tu le sais déjà, mais je sais me servir de sabres, de lance – comme si c’était pas assez évident haha – de kusarigama, de dagues, de … en fait, je suis bonne avec toutes les armes. Ma position dans la formation est donc super malléable. Si t’as besoin de moi en avant, hésite pas à me faire signe. »

Parce que la beauté du style de combat de Masami, c’était bien sa polyvalence dans une formation. Autant gardienne, qu’offense, que pour tenir une position et elle adorait pouvoir tenir toutes les positions dans la formation. Elle fit donc la conversation ou du moins tenta de faire la conversation alors qu’ils avançaient lentement vers leur destination.

À un certain point, l’examinatrice demanda une pause, chose que Masami ne s’obstina pas. Elle se rapprocha même de Junko, lui tendant une gourde d’eau. Mais la gourde d’eau ne trouva pas la main de la femme, s’écrasant au sol, déversant son précieux liquide au sol. Un sifflement avait forcé Masami à tourner la tête et réagir au quart de tour. Les ennuis commençaient déjà.

Par réflexe plus qu’autre chose, la kunoichi fit fournoyer sa lance (lance qu’elle tenait dans la main qui n’avait pas tendu la gourde) devant elle, à pleine vitesse.

« Shingen ! »

L’appel ne servait probablement à rien, le garçon devait avoir remarquer les traits voler dans leur direction. Ils étaient au moins deux et Masami n’allait pas les laisser la canarder ainsi.

« Mettez-vous à l’abris Junko-sensei ! Shingen ! Je vais rester avec elle pour la garder ! »

Récap:


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"Oui je m'en souviens on s'est pas mal entraînés ensemble mais pourquoi tu me dis ça?"

Un soupir franchit les lèvres du jeune homme quand il comprends ou veut en venir Masami. Il ne voulait pas admettre que son plan était plus sensé que le sien mais... elle ne semblait pas prendre en compte le fait que de s'arrêter constituait une embuscade parfaite qu'ils donnaient a leurs "ennemis". Puis honnêtement l'idée d'avoir Junko sur son dos n'était pas déplaisant comme objectif secondaire, enfin objectif secondaire beaucoup moins plaisant quand le paquetage se met a bouger comme une carpe épileptique et pose une lame sous votre gorge...

"Que vous êtes soupe au lait... qu'un jeune homme comme moi s'intéresse a vous est une aubaine. Oui oui je comprends bien, allez vous plaindre a Shiki de mon comportement aussi pendant que vous y êtes? Sinon en effet je vous respecte, on m'a dit que vous connaissiez bien ma cousine Haruka? L'avez vous déjà vu se servir de notre Hidden? Je vous respecte assez pour ne pas vous avoir transpercée de mes chaînes alors que vous me menacez de mort, est-ce assez pour vous ou vous voulez que je vous présente des excuse pour être un jeune homme ébloui devant votre beauté malgré votre âge et notre différence de statut?"

*Putain Takeo t'as géré! Je savais pas quoi lui répondre a la vieille moi!*

*Mais il t'a prit quoi de draguer l'examinatrice c'est une malade mentale qu'on t'avais dit! T'écoutais quand on te parlais ou...?*

*Hmm... quand ça?*

*Juste avant que Yuriko-sama nous présente a la cérémonie... tu sais le moment ou la moitié de konoha a pu te regarder fixer sa poitrine sans arrêt?*

*N'abuse pas non plus...*

La voix de Shingen avait changé, devenue plus grave de quelques octaves. Peu de gens dans le village étaient aptes a comprendre ce changement mais Junko faisait très probablement parti de ces rares élus si elle avait pu voir les sceaux présents sur le dos de la main gauche de l'Uzumaki, sceau qui attestait de la présence d'une autre âme en lui. C'était grâce a cette singularité qu'il ne s'était pas démonté, Takeo Omura ancien coéquipier et sans doute le frère qu'il n'avait jamais eu était venu a son aide pour ne pas trop perdre la face et se démonter. Peut être que provoquer d'avantage la dame sur certains points n'était pas une bonne idée mais... c'était dans son caractère.

Suite naturelle, la beauté froide décida d'opter pour le plan de Masami et sur les conseils de son ami il cacha sa moue de déception. En vrai, Shingen ne comprenait pas le fond de sa critique, seule l'efficacité comptait a ses yeux. Certes ça aurait été un homme il n'aurait pas pris cette peine, mais même une princesse aurait eu le droit a cette... chevauchée fantastique dirait il? Hochant la tête il laissa quand même échapper:

"Je songeais a l'efficacité. Les pauses nécessaires a votre prise de traitement seront des moments de faiblesse. Je pensais que rester en mouvement nous permettrais d'atteindre notre objectif plus vite Junko-sen-sei"

Trainant légèrement plus sur le sensei que nécessaire, l'Uzumaki laissa transparaître sa mauvaise humeur suite a la décision de la dame même s'il s'exécuta. Comme il l'avait pensé le trajet jusque la se passa sans aucun soucis, enfin jusqu'à ce qu'elle voulut prendre les quelques pillules qui devaient la remettre visiblement sur pieds. Le cri de Masami mit le chuunin en alerte davantage, lui qui fixait un autre endroit que celui d'ou les flèches venaient:

"J'en étais sûr!"

Si on ne pouvait pas cracher sur une chose, c'était que l'Uzumaki aux cheveux de feu faisait confiance a Masami pour parer... une...? Deux? Deux flèches! Cela voulait dire deux tireurs... sérieux ils avaient trouvé vraiment deux archers pour les affronter? Déjà un parchemin avait rejoint la main de Shingen alors que la flèche se brisait sur la parfaite défense de sa coéquipière, mais déjà il avait bondi verticalement derrière elle, le parchemin se déroulant de manière synchrone avec les mudras qu'il exécutait pour activer les sceaux:

"En avant mon beau dragon!"

Deux adversaires... l'Uzumaki avait décidé qu'il ne commencerait pas par un engagement timide. S'il y avait deux archers dans la zone visée il allait donc pulvériser la zone... C'est donc dans cette optique qu'un dragon rouge surgit du parchemin avant de se précipiter dans la zone d'ou Shingen pensait que les deux tirs venaient. Et... il avait une petite surprise de prête:

"Sensei? Vous êtes capable de quoi dans votre... situation?"

Après tout... Elle restait elle même dans l'examen non? Comme si Myoshin Junko allait rester impuissante au point d'être la plus passive des spectatrices.


   
   
Récapitulatif combat:
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L'escorte. Examen Juunin.

- C'était... Un clone.

La flèche arrivée de sa droite avait ricoché sur le métal de la lance, suivit bien vite par la petite sœur venue de la gauche. Plusieurs adversaires ?  Junko avait d'abord cherché du regard une présence quelconque, avant de se raviser.

Masami faisait bien son travail de défenseuse : La vivacité de la candidate faisait plaisir à voir, aux yeux de la juunin. Malgré la pause et la marche qui avait sans doute diminué l'attention des deux chuunins, elle avait répliqué aussitôt le sifflement arrivé. De son côté, Shingen avait sorti un rouleau pour... Produire du feu ? Beaucoup de feu. Une technique de fuinjutsu qu'il annonçait fièrement : Un dragon.

- Il ne fait pas les choses à moitié.  Murmura la quarantenaire. Un peu agacé. Notre amitié avec Konoha ne va pas durer longtemps si on commence à cramer des forêts.

La production entra en contact avec la zone de la forêt d'où provenait l'un des tirs, la puissance de la déflagration réduisit en cendre une belle parcelle du territoire forestier. Toujours alerte, l'Uzumaki se tourna vers l'examinatrice pour l'exhorter à faire quelque chose. La blessée, consciente de sa position, mobilisa ses dons de senseurs pour prévenir qu'une concentration de chakra venait de disparaitre. Visuellement parlant, un petit nuage se dissipa dans l'amas de flamme : Grignotant l'écorce des armes, mettant en cendre les fines feuilles. Sans doute, un ou deux écureuils seraient délogés par le gros dragon du garçon. Junko ne fit aucun commentaire sur le déchainement de violence au rouquin, puisque cela n'avait rien résolu : Un clone induisait la capacité d'en produire d'autres, peut-être était-ce déjà le cas ?

Attisant ses capacités, l'arpenteuse traqua le terroriste qui voulait attenter à sa vie... Dans le cadre de l'examen, bien sûr. Il restait deux sources d'énergie dans la zone, hormis les candidats. Rapidement, elle définit l'une de ces présences comme l'originale... L'autre était donc un nouveau clone.

- Par içi ! C'est l'original ! Pointant le doigt derrière elle, Junko montra l'orée des arbres où se cachait sans doute l'adversaire, les ténèbres du couvert pouvait tout cacher, même le pire. Elle n'en avait pas fini. Il y a un autre clone ici ! Un nouveau doigt tendu, à la lisière de la forêt de flamme formée par le dragon flamboyant du Uzumaki. Le clone avait échappé belle, puisque la stratégie des obstacles était de les piéger dans un semblant de triangle pour utiliser plusieurs angles d'attaques. À vous de jouer, moi je m'occupe de me garder moi-même.

Ils étaient pris en tenaille.

Suite à cette aide quasi divine de la part de la senseuse, elle suivit les consignes de Masami : Se mettre à l'abri, mais où ? Entamant de se relever en grognant, elle empocha du coffre dans une main, ses pilules dans l'autre, pour exécuter quelques pas vers sa gauche pour mettre le plus de distance entre elle, son magot et les grossiers personnages qui voulaient lui percer la peau.

Pour toute réponse, une nouvelle flèche sortit des feuillages au dos de l'équipe, pour s'adresser directement à sa gardienne. "Toujours une cible, c'est vraiment un boulot de merde." Comme si le ciel ou l'ennemi, l'entendait : Un nouveau trait, laissant une nappe de fumée dans son sillage, fonça également sur elle, coupant l'horizon en deux par un mur gazeux très haut. Une partie du champ de bataille était totalement hors de vue, Junko continua sa course en espérant que Masami la suive comme convenu.

Quel était le plan de l'obstacle humain ?
Quelles allaient être les prochaines actions des candidats ?

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Non, mais … Ils étaient tous les mêmes ces Uzumaki. Dire que Masami avait osé imaginer qu’Otohime était différente … explosions et clones, il fallait faire quelque chose. Junko déclara qu’elle se garderait seule et pointa la direction de l’original. Non, Masami ne pouvait laisser les choses aller. Elle n’avait aucun doute sur les habiletés de celles qui devait veiller au bon fonctionnement de l’examen, il semblerait que la femme ait oublié qu’elle était blessée et qu’en plus le but était de la garder, si elle abandonnait l’examinatrice ainsi, cela ne ferait non seulement pas bonne figure, mais en plus créerait une véritable chance d’échec.

« Écoutez, je sais que vous êtes supra balèze, mais vous z’êtes pas vraiment en état. »

Elle aurait bien ajouté qu’en plus, elle avait les mains pleines et que de faire des mudras allait rendre le tout encore plus complexe pour elle, mais Masami n’en dit guère plus. Après tout, Junko n’était pas stupide. Lorsque Junko se leva, la chunin prit position derrière elle, sans perdre de temps. Elle comptait la suivre de près, même si cela voulait dire prendre quelques coups pour elle. Mais à peine eurent-elles commencé à mettre de la distance entre elles et Shingen, d’autres flèches furent tirées. Évidemment, la cible restait l’examinatrice. Enfin plus ou moins. Disons que la première d'entre elle fut tirée sur Masami qui dorénavant se trouvait derrière Junko.

De dos, La chunin n'eut aucune chance de voir la flèche venir. Face à Junko, lui tendant la gourde, elle n'eut guère le temps de vraiment réagir non plus. Un sifflement, une douleur et elle se sentit projeter vers l'avant. Malheureusement, elle fut projetée sur l'examinatrice à toute vitesse. Heureusement, en se prenant la flèche, la maîtresse d'armes avait lâché un cri de douleur. Peut-être que la jonin aurait une chance d'échapper au projectile humain qu'était devenu la jeune femme.

Une fois écrasée dans la poussière, l'uzujin ne perdit pas de temps avant de se relever et d'arracher la flèche de son dos avec un grognement. Elle aboya ensuite en direction de Shingen :

« Shingen, changement de plan, on va taper sur l’orignal ensemble ! »

Attrapant l’avant-bras de Junko, Masami fit son chemin en direction de l’assaillant original. Pourquoi ce changement de plan si précipité ? Elle ne pouvait constamment protéger la jounin des flèches et encore moins avec cette fumée, car cela voulait dire être capable d’anticiper des attaques d’un ennemis inconnus qui attaquaient à distance, sans indice visuel. Nope. Assez saine d’esprit, la jeune Fûma savait qu’elle n’avait pas cette capacité. Alors, il lui fallait un autre plan. Souvent, on disait que l’attaque était la meilleure défense. Et … elle n’allait pas laisser sans aucune protection …

Alors la meilleure option restait de trainer Junko avec elle. Sans attendre, la jeune kunoichi se lança à toute vitesse l’ennemi et, lorsqu’elle fut suffisamment près, elle lâcha le bras de l’enseignant, plaça sa Naginata pour une charge frontale, puis sans attendre, elle enchaîna d’un de ses nombreux tours pour faire trébucher l’ennemi, balayant le sol sous ses pieds.



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Myōshin Junko
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Epreuve n°1 : Escorte • Masami & Shingen Left_bar_bleue2166/2000Epreuve n°1 : Escorte • Masami & Shingen Empty_bar_bleue  (2166/2000)
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Alors qu’elle tentait désespérément de se mettre à couvert, le temps sembla se suspendre tout à fait. L’espace d’un instant, tout parut se dérouler au ralenti. Alertée par le cri de Masami, derrière elle, Junko s’était retournée pour constater qu’une flèche venait de percuter violemment cette dernière, la propulsant à toute vitesse, tel un boulet humain. Par réflexe, la jûnin se jeta sur le côté, roulant sur elle-même pour éviter le choc avec la jeune femme. Entre se salir ou se blesser davantage, le choix était vite fait. Elle se relevait aussi vite que le lui permettait sa blessure, scrutant les environs à la recherche du chakra inconnu, tandis que Masami – qui avait roulé un peu plus loin – se relevait et, arrachant le carreau planté dans son dos, préparait déjà la suite de l’affrontement.

Heureusement, l’ennemi semblait s’être désintéressé d’elles. Il avait, de fait, un adversaire plus proche et plus préoccupant, dans l’immédiat. Shingen était resté à portée, il fallait qu’il le mette hors d’état de nuire, avant de revenir s’occuper de sa cible principale : l’examinatrice.
Mais ce petit affrontement donna le temps aux deux femmes de se remettre d’aplomb et de préparer la riposte. Se laissant volontiers entrainer par la Fuma, Junko s’assura que la position de leur ennemi n’avait pas changé, grâce à ses dons de senseur. Il était effectivement difficile de voir à travers l’épaisse fumée qui avait coupé le champ de bataille en deux. Junko serait donc les yeux et Masami la lame.

La chûnin avait très bien compris qu’un combat à distance leur serait nettement désavantageux, aussi elle n’hésita pas à charger l’ennemi, perché dans les arbres. Lâchant l’examinatrice au dernier moment, elle prit par surprise l’individu qui, trop occupé à surveiller Shingen, ne put ni esquiver, ni parer l’Empalement Frontal. Dans la foulée, le Balayage du Temple lui faucha les jambes et il chuta de son perchoir. La hauteur lui permit cependant de se réceptionner sur ses jambes et, sans demander son reste, il exécuta quelques mudras rapides… Shunshin !
Il venait de remettre de la distance entre lui et ses adversaires, pas encore assez pour se permettre d’utiliser son arc cependant, il craignait de se faire rattraper. Mais conscient que ce moment arriverait tôt ou tard, il avait prévu une diversion. Masami put entendre distinctement « Katsu ! », puis l’arbre sur lequel se tenait l’archer quelques instants auparavant explosa.

De son côté, Junko se tenait suffisamment derrière Masami, au sol, pour ne pas être dans le rayon de l’explosion. Mais elle n’eut pas le temps de se réjouir ; elle sentait le chakra de leur adversaire, il venait d’utiliser une technique.
« Il s’enfuit ! » s’exclama la jûnin, sentant la source de chakra s’éloigner à toute vitesse. A vrai dire, ses compagnons pouvaient s’en rendre compte eux-mêmes : leur ennemi avait tiré un ultime carreau, bien visible à travers les branches, dans la direction opposée cependant. Il ne s’agissait pas d’une flèche de bois, mais de chakra, qui s’étirait tel un fil. Il s’en était servi comme d’un grappin, accélérant sa fuite. Astucieux, mais il donnait ainsi une information précieuse quant à la direction qu’il avait prise.
« Ça va ? » demanda Junko à ses alliés – et en particulier Masami, qui s’était donné corps et âme dans ce combat, la protégeant envers et contre tout. Elle pointa du doigt la corde lumineuse qu’ils pouvaient distinguer dans les feuillages. En d’autres circonstances, rattraper l’individu aurait permis de récupérer des informations, ou tout simplement d’éliminer définitivement la menace… Mais c’était prendre le risque de tomber bêtement dans un autre piège, une autre embuscade. A l’inverse, peut-être qu’adapter leur formation défensive aux capacités de leur ennemi leur permettrait de poursuivre le voyage plus sereinement…
En toute honnêteté, Junko ne pensait pas que l’individu reviendrait s’attaquer à eux, compte tenu de l’échec de sa première tentative et de la sagacité avec laquelle le duo avait réagi. Mais cette décision ne lui revenait pas, à vrai dire. Elle se tourna vers son escorte, l’air interrogateur.

Alors, prendraient-ils le risque de courir après l’archer et de mettre potentiellement en péril la mission, ou reprendraient-ils la route pour atteindre le village de Kasai au plus vite, quitte à recroiser son chemin plus loin ?



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Acte II -  Infestation