La dissipation de l'esprit [PV: Libre]

S'il y avait bien une chose naturelle pour tout étudiant, c'était bien de continuer à persévérer et à développer ses connaissances. L'une des promesses d'Hana - qu'elle s'était faite à elle-même mais aussi à son Capitaine - était de celles-là. Il lui fallait devenir plus forte et plus courageuse, alors lorsque l'on lui avait fait part d'un entrainement collectif sur l'étude des illusions, elle fut des plus ravies, sans se soucier de ce que cela pouvait éveiller en elle. Mais après tout, pourquoi s'inquièterait-elle de quelque chose dont elle n'avait pas conscience, n'est-ce pas ?

Le cœur léger et insouciant, la demoiselle s'invita donc dans un cours qui était déjà fort rempli d'élève. D'ailleurs, l'un d'eux ne manqua pas d'attirer son attention, portant un grand chapeau et dont le regard était brillant. Voilà un bien adorable bonhomme! Hana ne put s'empêcher de lui adresser un large sourire alors qu'elle prit sa place parmi les autres. Il fallait dire qu'il se démarquait et il était si mignon. Très déterminée toutefois, la jeune femme ne se détourna pas pour le moment et écouta avec une vive attention les paroles de son tout nouveau professeur. Décidément, elle avait de la chance. Il n'y avait que de beaux garçons qui enseignaient. Ce jour-là, c'était un dénommé Shun : grand, brun, plutôt ténébreux mais avec une expression douce dans le regard. Sa voix était aussi particulièrement apaisante alors qu'elle écoutait ses explications.

Puis, à un moment donné, elle vit que ce dernier se dirigea vers le jeune garçon au grand chapeau. Se penchant pour regarder, elle ne put s'empêcher de sourire à nouveau en le voyant. Il semblait si adorable ! Peut-être voudrait-il être son ami ? Mais voilà qu'elle se laissait distraire ! Shun finit toutefois par rappeler un peu l'ordre du jour et donna bien plus de détail sur ce qu'il projetait de faire. En effet, il avait l'intention de plonger chacun des élèves dans une petite illusion afin de mettre en pratique directement la technique du kai. Ainsi, il expliqua qu'il fallut être conscient de la supercherie afin de réussir à sortir du trouble dans lequel on plongeait un ninja. Mais savoir ne suffisait pas, l'esprit demeurait piéger dans le monde imaginaire sans intervention. Opinant de la tête de façon affirmative, Hana pensait avoir compris. Elle le pensait. Sincèrement. Mais elle ne se doutait pas de l'influence néfaste que pouvait avoir une illusion sur un esprit "fragile" comme le sien, tout du moins.... pas encore.

De son esprit curieux, Hana tenta une approche en direction du mignon petit bonhomme. Elle souhaitait avoir son avis sur les explications de Shun afin de voir comment il envisageait le kaï de son côté. Bien que les propos du professeur du jour étaient assez concis, cela lui semblait un peu abstrait, même face à la performance du shinobi cobaye. À le regarder, cela paraissait terriblement facile alors Hana n'était pas inquiète. Mais à peine fit-elle quelques pas, que l'illusionniste commença à regarder chaque participant dans les yeux pour les plonger chacun leur tour dans une illusion qui plongeait chacun des participants dans leur angoisse les plus insondables.... et l'Omura ne l'avait pas vu venir....



Tout devint subitement sombre. Noir. Sans lumière. Il y avait d'étranges éclats de voix qui résonnaient de part et d'autres. Hana commença à légèrement s'agiter et trembler, resserrer ses bras contre elle comme pour se protéger d'un mal qui s'approchait. L'échos des rires devenait de plus en plus angoissant, et des murmures s'y ajoutèrent, des voix familières, de son père, sa mère, sa sœur, sa tante....

Tu es une abomination... Si nous avions su, nous n'aurions pas demandé à te sauver.... Tu es belle mais tu es si stupide et incapable.... Tu n'es bonne à rien... Tu me fais honte.... Tu es un déchet.... Tu es monstrueuse.... Ton âme est laide.... Regarde-toi, tu as le visage d'une traînée... Tu ne devrais pas exister.... Tu n'aurais jamais dû être née.... Tu n'es qu'une Omura au rabais...

Brusquement, Hana chercha à se boucher les oreilles pour ne plus entendre les reproches.

" Non... ne... ne dites pas ça... Vous ne le pensez pas.... vous... vous m'avez dit que si je me tenais bien.... si je restais belle.... je serais utile... je fais de mon mieux.... je fais de mon mieux.... vous m'avez dit que j'étais jolie... oui... tout le monde le dit... c'est bien d'être jolie... un atout... c'est un atout.... "

Tu es une abomination... Monstre.... Tu es laide.... oui tu es très laide comme ton âme.... tu devrais être morte oui.... si nous avions su, nous ne t'aurions pas désiré.... tu ne nous apportes que des ennuis...

" Non.... non.... je vous en supplie.... arrêtez... je fais... non.... "

Ce fut à cet instant que trois hommes apparurent dans son illusion. Trois visages dont elle avait presque tout oublié. Leur sourire était sournois et leur regard concupiscent. Les yeux d'Hana se figèrent dans une expression de profonde terreur alors que la main illusoire de l'un de ses anciens kidnappeurs se posa sur elle.

" Non.... ne me touchez pas.... ne me touchez pas je vous en prie.... sinon.... sinon ils diront que c'est moi.... ils diront que je suis..... "

Puis subitement, la lumière dans les yeux d'Hana se ternit. Ses tremblements cessèrent. Ses bras tombèrent ballants le long de son corps comme si son esprit était parti. Puis... au bout de quelques secondes, un craquement d'os. Ses doigts semblèrent se tordre et des griffes apparurent au bout de ses ongles, et là où son regard innocent s'était éteint, c'était "autre" chose qui avait pris sa place. Oh l'expression n'était plus à la candeur mais à une étrange avidité. Hana pencha la tête avec une fausse incrédulité alors qu'elle porta son index à sa bouche pour la tapoter.

" Ho? Mais que vois-je? "

Un petit sourire se dessina sur le bord des lèvres de la jeune genin, un sourire inquiétant.

" Ne serait-ce pas mes trois pouilleux préférés? Il me semblait pourtant m'être débarrassé de vous, non? Etrange, étrange.... voyons.... am... stram.... gram... ce.. sera... toi... qui.... mourra.... en premier! Haha! "

Un gloussement à l'étrange intonation s'échappa de la demoiselle, ressemblant beaucoup à ceux qui la harcelaient quelques secondes plus tôt.

" Nous vous l'avons dit.... de ne pas nous toucher. Maintenant... jouons. "

La candide Hana était prisonnière de l'obscurité. L'Autre était dans la lumière. La peur faisait disparaître l'une et apparaître l'autre.Et si l'illusion persévérait alors....

Les illusions. Voilà le monde dans lequel baignait énormément de gens sans le savoir ou bien que trop. L'illusion de puissance, l'illusion de l'amour de son prochain, l'illusion de l'intelligence... Le monde d'Hana elle-même n'était qu'une illusion douce, plus douce pour qu'elle le supportât que mieux, portant sur son visage le voile de la candeur pour dissimuler tout ce qui la rongeait, un sourire pour faire face au fait de ne pas être désirée, face à la douleur, l'utopie de croire qu'elle était aimée de ses parents, appréciée de ses équipiers, le rêve de croire qu'elle faisait toujours ce qu'il fallait et qu'on l'aimerait pour cela.... Sourire, l'illusion qu'elle maîtrisait le mieux sans en avoir conscience. Quelle ironie que de s'apercevoir que ce fut aussi une illusion qui révéla une partie de la vérité... mais quelle partie ? Hana était-elle... réelle ? Était-elle un bouclier de son esprit ? Était-elle une personnalité idéalisée ? Était-elle entière ou une simple fraction de puzzle ?

À cela, elle était incapable de répondre car endormie à l'instant précis de ce récit. C'était l'Autre qui se livrait à un jeu qui semblait lui plaire, coincée dans un songe où elle se vengeait des sbires qui l'eurent maltraité par le passé... ou bien... Peu importait la vérité. Le visage si délicat de la jeune femme arborait une expression de folie étrange et contenue, une déraison sadique illuminait par des yeux améthystes brûlant d'un profond mépris pour ce qu'elle voyait, toujours bercer par le voile de ce qui l'effrayait tant. Mais tout voile se devait de cesser alors qu'elle montrait déjà bien les griffes à ce qui se présenta à elle, un professeur à la longue chevelure d'ébène qui était déjà dans une bien fâcheuse situation au moment où son cauchemar s'effaça. Malheureusement, ce ne fut pas grâce à elle, ni à l'application de la leçon du jour et malgré le rideau tombé, Hana ne revint pas.

Féroce kunoichi, l'apparente fragilité de l'Omura s'étiolait alors que le sourire carnassier de l'Autre s'étirait. Oh, elle semblait bien prête à se ruer sur ce tout nouvel opposant mais elle croisa ses yeux, et d'une illusion elle passa à une autre qui vint à piéger ses poignets et ses jambes. Tout naturellement, elle rentra ses griffes mais elle se mit à rire, surtout lorsque Shun lui demanda le retour d'Hana.

" Haha! Hana! Hana! Maître des illusions, ne vois-tu donc pas la différence ou serais-tu aussi la victime de tes propres artifices ! Hahahaha ! Ma douce Hana ne peut obéir à un homme d'aussi peu de foi ! "

L'Autre se mit à glousser une nouvelle fois alors qu'elle n'hésita pas à soutenir le regard de l'illusionniste, telle une provocation déraisonnable alors que les liens illusoires continuaient à la ligoter et s'entourer tout autour d'elle. Malgré cette folie, elle demeurait à l'écoute et comprit. Repousser pour se libérer. Libérer pour repousser. Briser une illusion en la chassant tel un mauvais nuage qui faisait de l'ombre. Ce fut à cet instant qu'elle commença à canaliser son chakra en elle jusqu'à arriver à l'instant limite où elle s'apprêtait à tout lâcher, ses lèvres mimant les chiffres d'un compte à rebours inversé mais.... mais elle se stoppa net quand un parfum familier sembla l'extirper de son décompte. Une odeur iodée, celui de la mer et de l'océan, une pointe de rhum si caractéristique, une présence....

" Rinkusu-sensei.... "

Son nom s'échappa en un simple murmure comme à l'évocation d'un souvenir.... jusqu'à ce que les regards se croisent. L'Autre ne l'avait jamais vu de si près, seulement en spectatrice silencieuse. Il lui était toujours inaccessible pour bien des raisons, pour ne pas faire affront à Hana, pour la protéger elle car tout comme elle, ce singulier pirate lui était précieux. Il y avait tant d'hommes dans le sekaï, des bons comme des mauvais, des distingués comme des pleutres, et de tous, ce fut au plus fripon et cabotin qu'elle avait accordé son attention la plus sincère, une admiration profonde et peut-être bien plus sur quoi elle ne posait encore de mot.

Le seul regard turquoise de celui-ci semblait calmer la jeune femme, tel un ordre sourd aux oreilles du monde. Car cela, Hana n'aurait pas failli. Elle voulait ce que voulait le Capitaine, elle obéirait à ce qu'ordonnerait le senseï. Toutefois, rien de tel s'était produit. La seule présence de Rinkusu semblait calmer ses angoisses, elle cessa de tenter de se débattre des liens de haricots, elle cessa même d'essayer d'employer la technique qu'elle devait maîtriser. Est-ce qu'elle en était capable ? Elle serait une bien piètre Omura si elle n'était pas apte à maîtriser son chakra dans son corps. Ce fut à cet instant qu'elle sentit les bras chaleureux de son supérieur la saisir, noyant son visage dans le creux de son cou comme pour y cacher son terrible visage. Il l'avait vu. Oui, il l'avait vu mais n'avait pas fui. Il... acceptait... Hana? L'Autre comprit alors qu'il n'y avait plus de danger, plus de danger pour sa Némésis et lorsqu'elle reprit conscience, les mots de Rinskusu : "Mon ancre... c'est toi...".

Brutalement, une vague de chakra la traversa, chaleureuse, ondulante, brisant alors les illusions qui la tourmentaient. Hana, ne s'était pas aperçu des liens de haricots. Lorsque sa conscience s'était endormie, elle était sous le joug de ses agresseurs. Rinkusu lui apparut alors comme un sauveur. Elle demeura là, silencieuse, profitant possessivement de ces quelques instants, avant de réussir à murmurer aux seules oreilles de celui qui l'avait délivré :

" Mon capitaine... c'est toi... "

La demoiselle finit par quitter à regret l'attention de son pirate de senseï, son visage étant redevenu celui de l'innocente Hana dont des perles de larmes se dessinèrent sur le rebord de ses yeux.

" J'ai eu si peur.... les genjutsu sont si terrifiants.... "

La kunoichi essuya ses yeux.

" Je suppose que je n'ai pas réussi.... si Rinkusu-senseï est là.... Il va falloir que je percévère encore un peu... je... je ne veux pas vous décevoir... "

Oui... la douce Hana était de retour.

Il n'y avait pas à dire, Hana était le jour et la nuit, entre ce qu'elle était redevenue et ce qu'elle fut il y avait encore quelques minutes. Toutefois, la présence de Rinkusu avait agi  comme la lumière d'un phare ramenant le navire à bon port pour une Hana qui naviguait dans les eaux troubles et sombres de son propre esprit. Son visage avait rapidement retrouvé sa lumière comme si tout avait été chassé bien vite, inconsciente du problème qu'elle avait causé et en faisant fi avec une aisance troublante. Et puis, il ne lui en fallut pas plus que le sourire de son Capitaine pour lui donner du baume au cœur, tout comme les encouragements dont il la gratifiait. Enthousiaste face à ces paroles, l'Omura ne pouvait résolument pas se permettre de baisser les bras.

" Oui. Je vais y arriver. Si vous croyez en moi, alors je le peux. Je vais partie de l'équipe des Nantekotta après tout. "

Ce fut à cet instant que le pirate fringuant présenta des excuses au professeur de genjutsu. Hana fut un peu surprise car elle n'en saisissait pas les raisons. Oh, elle avait bien compris qu'elle avait eu un moment d'absence, c'était peut-être là la seule chose dont elle avait conscience mais ce qui se produisait par contre.... elle n'en eut jamais aucune idée. Lorsque la jeune femme eut tenté d'en parler à ses parents - médecins après tout - ils prétendirent que ce n'était que son imagination ou bien simplement la fatigue qui lui jouait des tours. Sa mère lui avait même dit un jour qu'elle était folle sur un ton un peu étrange, avant de la rassurer aussitôt, lui expliquant que peut-être elle en avait trop fait dans la journée. Hana ne chercha jamais plus loin. Pourquoi ses parents lui mentiraient-ils après tout? Ne pensaient-ils pas qu'à son bien?

Rinkusu réclama alors à Shun s'il avait la possibilité de bien vouloir réitérer son art et Hana se tourna vers lui avec un air presque suppliant de chien battu. Elle avait les mains en prière et espérait que le beau professeur ténébreux accepta sa supplique.

" S'il vous plait senseï, permettez-moi de recommencer. Je ne vous ferais pas perdre votre temps. Je vous le promets. "

Heureusement pour elle, Shun semblait être un homme assez conciliant et semblait accorder le vœu de silence de Rinkusu tout comme accepter de relancer une illusion pour Hana. En guise de remerciement, elle salua ce dernier d'une révérence avant que le pirate ne chercha à la rassurer une nouvelle fois.

" Merci Rinkusu-san. Votre présence me rassure et puis, je vous avais promis que je deviendrais plus forte, vous verrez. Il me faudra aussi vous faire la démonstration de ce que j'ai appris pour que vous jugiez de mes progrès. "

Oui, Hana vouvoyait le pirate mais parce qu'ils étaient en public! Elle ne voulait certainement pas le mettre dans une situation inconfortable - bien que techniquement, n'était-ce pas déjà un peu fait suite à leur proximité et leurs affections mutuelles évidentes? - mais que lui la tutoyât ne l'incommodait pas le moins du monde. C'était son élève après tout. Comme elle lui avait dit, professeur le jour, et capitaine la nuit - et jour de permission bien entendu. Elle ne faisait que respecter sa promesse.

En revenant sur le sujet principal de cette journée, elle posa ses yeux violets sur la silhouette de Shun qui, à son tour, la regarda directement. Il lui expliqua ce qu'il allait lui lancer, lui permettant ainsi d'avoir bien conscience de ce qui allait lui arriver.

" Allez-y Shun-senseï. Je suis prête. "

Il ne lui en fallut pas plus pour se laisser prendre par l'illusion. Voilà qu'au-dessus de sa tête un horrible nuage noire semblait se dessiner, se chargeant de foudre. Hana leva naturellement la tête et elle avait beau se répéter que ce nuage n'existait pas, il semblait presque réel. Ce fut d'autant plus troublant quand des éclairs se mirent à jaillir de toute part. Naturellement et par réflexe, l'Omura se boucha les oreilles pour ne pas se laisser surprendre par le bruit enragé du tonnerre et s'accroupit en cherchant à se protéger. Elle sentait la panique la saisir et sa respiration devenait de plus en plus forte.

" Ce n'est pas réel Hana... ce n'est pas réel.... "

La jeune femme commença à se répéter ses paroles comme un mantra avant de se rappeler des paroles de Rinkusu. Il était là, non loin. Si elle était vraiment en danger, il serait intervenu. Elle lutta donc contre la peur de l'illusion et se redressa lentement. Elle conserva les yeux fermés comme pour éviter de faire face au terrible mirage. Cependant, les éclairs semblaient parfaitement se faire entendre et se jouait de son cerveau. Elle avait même l'impression de ressentir toute l'électricité qui se promenait dans l'air.

Cette fois-ci, elle chercha à se souvenir des paroles de Shun. Chassez les insectes. Il fallait qu'elle vît sa technique comme une vague ou un repoussoir à insecte. Gardant ses yeux fermés pour plus de concentration, elle plaça ses mains devant elle comme dans un geste de prière shinobi. Elle cherchait à canaliser son chakra, à le concentrer dans un point fixe comme une boule au ventre tout en essayant de faire abstraction des éclairs et de leurs bruits.

" Ce n'est pas réel.. ce n'est pas réel.... "

Hana chercha à calmer sa respiration, soufflait et insufflait pour retrouver son calme. Elle arrivait peu à peu se convaincre que tout ceci n'était pas vrai et lorsqu'elle sentit qu'elle fut un peu plus sereine, elle lâcha une grande vague de chakra brutalement.

" Kaï! "

Cela s'échappa d'elle brusquement, au point de même la surprendre un peu. Il lui fallut quelques secondes pour prendre conscience que les éclairs n'y étaient plus, que le nuage noir n'existait plus. Elle ouvrit d'abord un œil, puis un autre. Tout était calme. Tout était comme à son habitude. Rinkusu portait un regard rassuré, Shun semblait plus satisfait bien qu'un peu méfiant.

" J'ai.... j'ai réussi? J'ai réussi!!!! Hahaha! J'ai fait comme vous avez dit, Shun-senseï. J'ai repoussé l'illusion comme des moustiques. "

Un large sourire se dessina sur le visage de la demoiselle, passant de son profeseur du jour à celui qui était son officiel chef d'équipe. Elle était enfin parvenue à braver l'illusion, se rendant compte que le plus difficile n'était pas l'emploi même du kaï mais la nature du genjutsu contre lequel on luttait. Si la première illusion lui avait fait complètement perdre pied, cette fois-ci, elle avait lutté contre sa conscience pour ne pas se laisser berner jusqu'au bout. Les genjutsu étaient une véritable diablerie.

" Les genjutsu sont vraiment terribles. Moi qui aimait regarder l'orage, je ne suis plus certaine de pouvoir le faire comme autrefois. Haha! En tout cas, merci beaucoup. Merci beaucoup pour votre patience. "

Dans son sens de la politesse, l'Omura salua les deux professeurs. Grâce à eux, elle pourrait avoir une nouvelle corde à son arc, elle ou l'Autre... qui savait à qui cela profiterait le plus.