-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 :: Zone Rp - Le Sekai :: Pays du Vent - Kaze no Kuni :: Sunagakure :: Terrain d'entraînement Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

(Flashback) Yukio, ou le besoin de prouver.

Nozomo Yukio
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG B
Ryos: 160
Expérience:
(Flashback) Yukio, ou le besoin de prouver. Left_bar_bleue2847/1200(Flashback) Yukio, ou le besoin de prouver. Empty_bar_bleue  (2847/1200)
Nozomo Yukio
La méditation durant l’entrainement apporté du calme dans ma vie si active, si tapageuse, rythmée par les combats dans les bars et les combats en champs ouvert… Et les missions et la boisson… Bref, beaucoup de choses. Malheureusement, ce train de vie si rapide ne m’assurait pas de fuir certains souvenirs.

En 7 de notre ère, il y a donc neufs ans, j’étais un frais chuunin de Suna. Ma vie de ninja avait commencé bien tôt, mais j’étais enfin libéré d’une équipe préétablis de genin et pouvait m’associer à divers autres individus durant les missions. Malheureusement, mon frère était hors de portée de moi, car son talent naturel l’avait amené à se voir confier des missions très importantes. Il devait les faire seul : je me doutais que c’était de l’assassinat, requérant de la furtivité qui n’était pas dans mes compétences.
Le kazekage me donnait à l’époque des missions de plus hautes importance que la simple livraison ou la protection de personnel de seconde zone, toujours en équipe avec diverses personnalités. Il voulait surement que je me familiarise avec d’autres alliés, travailler en équipe. C’était une rengaine depuis mes premières années de genin, séparer la fratrie des adoptés Nozomo pour une raison inconnue :

Casser la dynamique pour nous ouvrir à autre chose ?
Nous protéger le jour où l’un d’entre nous allait avoir un accident de travail ?


A l’époque je ne le savais pas, aujourd’hui non plus. Au cours des missions, j’eus le plaisir de me lier avec certains de mes compagnons d’infortune. Celui qui avait marqué ma vie et mes souvenirs était Ishi, un jeune chuunin comme moi. Maladroit, pas très confiant, il n’était clairement pas la personnification de son nom.
Volonté

Je ne l’appréciais pas vraiment, mon naturel bagarreur ne matchait pas trop avec sa personnalité prudente, mais au détour de certaines missions, je pouvais apprécier certaines de nos discutions durant les trajets, ou les instants calmes. Il y avait nous, durant le combat et nous, pour le reste. Le ninja n'était pas forcément l'homme derrière. C'est durant ces discutions que les premiers doutes étaient apparus chez moi : la vie de ninja était-elle saine ? La réponse était visible, si on voulait une vie calme et rangée, on ne devenait pas ninja, mais ma question allait bien au-delà. Toute cette violence... Etais-ce vraiment nécessaire ? Assassiner l'autre, mettre en jeu sa vie pour un objectif autre que sa survie, pourquoi ?

Pour l'argent ?
Pour la gloire ?
Pour le village ?


Ma vie de shinobi était encore à ses balbutiements, on m'avait pris, entrainé et amené à faire des missions, mais penser par moi-même était encore à parfaire. J'étais un outil, j'en avais conscience, mais j'avais peur que ma seule trace sur terre soit marquée par le sceau morbide du Nozomo. Une vie sale à travailler pour mon clan, pour mon village, pour des gens qui me voyaient comme un pion et me propulsait pour me faire percuter d'autres pions sur-le-champ de bataille.
Ah ça je savais faire de percuter des gens, toujours au contact. Toujours a balancer ma lame sur l'autre, saisir le moindre instant pour attaquer, exploiter les failles et tailler, faire saigner... Tuer. J'étais un Nozomo, je savais tuer mais avais-je conscience de ce que je faisais. J'étais, au final, un outil sans âme, une marionnette où les fils étaient savamment caché par la discipline et la hiérarchie. Le pire étant que la conscience d'être utilisé aussi vulgairement me touchait plus que le fait d'avoir assassiné. Je prenais peur de ma simple psychologie de shinobi, conditionné par d'autres pour ne plus rien ressentir face à des actes immondes, qui ferait frémir les civils. J'avais peur d'être un outil et de vivre le reste de ma vie en outil, jusqu'à ma mort, causé sans doute par l'interaction de trop avec un autre pion.

C'est fou ce qui se passait dans la tête de mon moi de treize ans. Si seulement cela restait dans mon esprit et que ça ne mettait personne en danger...
Sauf que durant une mission, ces interrogations ont joué en ma défaveur. Lors d'une investigation dans la forêt figée de Takatorikozan, dont l'objectif était de repérer et abattre un camp de shinobi ennemi, une embuscade avait mis à mal ma petite équipe composée d'un juunin et de deux chuunins, Ishi et moi. Bien vite, mon supérieur avait été pris à partie par trois adversaires alors que je me retrouvais avec Ishi face à trois autres opposants.

Le combat était de base déséquilibré et j'avais beaucoup de mal à résister à leurs assauts alors que je surveillais du coin de l'oeil Ishi. Celui-ci tremblait et ses coups manquaient de force et de volonté à blesser, lui-même avait de sérieux doute sur sa vie et les montrait d'autant plus que le stress et l'urgence de la situation se faisait sentir. Je réussis à abattre un membre du trio adverse grâce à une feinte de lame qui me permis de frapper ma cible en prétendant viser un autre. A deux contre deux, la situation nous souriait enfin et je pus apercevoir que mon coéquipier reprenait du poil de la bête. J'avais pris alors l'initiative de me jeter sur l'un de mes adversaires, laissant de la latitude à Ishi pour affronter le sien. Gérer un face-à-face était plus simple. Mon adversaire était peu rassuré de se retrouver face à moi, j'avais zigouillé un de ses alliés et je me rapprochai à chaque coup un peu plus de sa jugulaire. Rapidement, je réussis à désarmer le pauvre bougre que je repoussais d'un coup de pied contre le tronc d'un des arbres morts du terrain. J'allais l'abattre pour en finir et rejoindre Ishi. Il se mit à pleurer, de petites larmes perlant à ses cils qui devenaient de grosses larmes de crocodile en comprenant que c'était la fin pour lui. J'eus un peu de peine, mais il m'aurait fait la même chose si j'étais à sa place, j'approchai ma lame quand son mouvement me surpris : il me regarda droit dans les yeux. Il dégageait une dignité qui me perfora comme une lance, mon empathie était atrophié, certes, mais être considéré comme cela me rappelait que j'allais donner la mort et le choc s'ajouta à la pression de son regard. On était humain, après tout. Cet instant d'hésitation permis à l'agneau acculé de devenir un loup qui aligna rapidement des mudras pour me projeter au loin à l'aide d'une bourrasque bien placée.

"On était humain, mais certains étaient opportunistes."

Sonné contre un autre tronc, je pus apercevoir bien trop clairement à mon goût le ninja qui m'avait frappé se jeter sur Ishi et le poignarder dans le dos. Je ne poussais aucun cri, le maximum que je pus émettre fut une moue pathétique de haine et de déception. Alors, c'était ça montrer de l'humanité face à l'ennemi ? Laisser la possibilité que ses compagnons meurent ?

Une promesse fut forgée alors que je me jetais de nouveau sur les deux cloportes qui avaient tué mon ami :
Plus d'hésitation. Assumer sa vie d'outil, sa condition de meurtrier et devenir assez fort physiquement et mentalement pour noyer à tout jamais les doutes et protéger les autres.
J'étais un outil, mais je pouvais quand même faire le choix de développer ma force pour un objectif autre : Protéger mes compagnons de combat, pour qu'ils puissent, eux, connaitre autre chose que la vie qu'on leur avait fixée. Etre ninja n'était pas une fin en soi, Ishi aurait pu survivre... C'était ma faute.

L'adversaire de Ishi connu une fin rapide, le mien qui avait profité de ma faiblesse eu moins de chance. Je le regardais dans les yeux quand la lame défila lentement dans la chair de sa gorge, comme les larmes, j'avais vu sa vie couler, le long de sa nuque. J'assumai sa mort, à lui, à Ishi, aux autres. J'allais faire preuve de cette fameuse volonté qui manquait à Ishi. Plus de questions, plus d'instant en suspend.

Plus rien sauf moi et ma culpabilité.
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dawn of Ninja :: Zone Rp - Le Sekai :: Pays du Vent - Kaze no Kuni :: Sunagakure :: Terrain d'entraînement-
Sauter vers:

Cliquez sur une technique de la Bibliothèque pour obtenir son code !
Il ne vous restera plus qu'à le copier-coller ailleurs.

Acte II -  Infestation