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Chess Mate

Dakuwanda Kirai
Dakuwanda Kirai
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Date d'inscription : 28/02/2021

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Chess Mate Ven 14 Mai - 18:51
Dakuwanda Kirai
Technique Animation - 50%

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Une ombre virevolte dans les rues de Suna. La petite chose gambade, sautillant sur elle-même au rythme d'une musique qu'elle est la seule à connaître. Les passants la regarde et la juge. Qui est donc cette étrangeté et d'où vient-elle ? Des murmures brisent le silence, les rumeurs vont bon train. Qui est donc cette demoiselle vêtu de noir, dont les accessoires extravagants se teintent de myriades de couleur ? Et puis, quelle est cette horreur qu'elle tient dans sa main ? Une poupée ? On dirait plutôt un monstre tellement la chose a été rafistolé encore et encore. Et son teint pâle, peut-on en parler ? Non, il vaut mieux pas. Oublions cette particularité qui sommeil dans la ville du pays du vent. Parfois, la joie de l'ignorance vaut mieux qu'une curiosité pouvant être fatale.

Pourtant, la jeune femme ne prête guère attention à tout ceci. Aujourd'hui, c'est un jour particulier. En effet, ayant fini son travail à l'atelier, elle peut rendre visite à son grand-frère adoré. L’inconvénient ? C'est qu'il habite loin, très loin, et le soleil du désert n'est pas clément avec elle dont le teint est si pâle. Heureusement qu'il y a son ombrelle pour la protéger de ce vilain astre diurne et de tant d'autres choses... Finalement, au détour d'une ruelle ombragé, elle arrive à destination. Elle le sait, car sur la devanture on peut voir une belle enseigne de bois vieilli par le temps. Une paire de ciseaux découpant un fil, avec écrit « Chez le Tailleur de Suna ». Pendant longtemps, la demoiselle s'est demandé pourquoi il n'a pas plutôt mit son nom. Mais maintenant qu'elle est plus grande, elle comprends la raison à tout cela.

Sautillant à cloche pied jusqu'à la petite porte, elle finit par frapper sur le rythme de sa chanson. Quatre fois un temps, et trois fois deux temps, la réponse ne tarde pas à arriver et l'étrange fillette entre, laissant les gens dans la rue songeur quant à ce qui peut bien se passer dans cette étrange échoppe.

En rentrant, son visage est marqué par une joie profonde, qu'elle exprime à l'aide de son sourire. Une déformation de son visage qui peut faire peur à qui n'est pas habitué à la chose, mais qui, pour son grand-frère, vaut tout l'or du monde. C'est d'ailleurs lui qui arrive vers elle, lui tendant les bras alors qu'elle lui saute au cou. Les deux personnes se laissent porter dans une valse joyeuse. Qu'il est bon de retrouver les siens ! Et la danse continue pendant un temps, accompagné par les rires et les cris de joies de la jeune fille qui tournoie dans les airs, faisant valdinguer son ombrelle et sa poupée qui menace presque de se déchirer à nouveau. Qu'il est beau, de voir un frère et une sœur réuni.

« Cela fait du bien de te voir petite sœur. Le travail n'était pas trop dur ? » demande-t-il en s'arrêtant de tourner, reposant son petit cadeau sur le sol.
« C'était chiant mais pas difficile ! Tu verrais ce qu'on nous demande de faire ! C'est d'un ennui... J'avais hâte d'en finir et venir jouer avec toi ! » lance la jeune femme tout en marquant chacune de ses phrases de ces expressions que les enfants peuvent avoir.
« Ahah, et maintenant que tu es là... Qu'est ce que tu aimerais que l'on fasse ? »

La question est des plus compliqués pour la jeune fille. Après tout, les possibilités sont innombrables avec son grand-frère. Jamais elle ne s'est ennuyé avec lui. Il faut dire, qu'il a toujours été au petit soin avec elle, plus que tous les autres avec qui elle vit et ne voit en elle qu'une main-d'oeuvre bon marché et une bouche à nourrir. Aussi, elle commence à faire les cents pas, tapotant de son index le bout de ses lèvres à chaque pas qu'elle fait. Regardant, scrutant l'atelier du Tailleur pour y chercher de l'inspiration. Et il faut bien l'avouer, ce n'est pas l'originalité qui manque à ce petit démon à couette, bien au contraire. Pourtant, alors que certaines idées commencent à germer, elle aperçoit sur l'établit un bout de tissus qu'elle ne reconnaît pas. Intriguée elle se rapproche, regardant son frère avec une curiosité toute particulière qui le fait sourire immédiatement.

« C'est un tissus qui vient du Pays des Tourbillons. Il a été plus que compliqué de l'obtenir et pour être honnête, j'escomptais en faire un cadeau pour toi avant que tu arrives. Mais le temps m'a manqué... Ca te tenterai qu'on le fasse ensemble ? » demande-t-il d'un air taquin.

Pourtant, la demoiselle ne semble pas des plus emballés par l'idée. Mollement, elle s'assoit, croisant ses bras sur le plateau avant d'y enfouir son visage. Visiblement, il y a quelque chose qui ne va pas. Il n'en faut guère plus pour que Kirai s'avance vers elle, passant sa main dans ses cheveux, caressant l'arrière de son crâne avant de chercher son regard, visiblement inquiété de voir Erisa ainsi. Pourtant, il met un long moment avant que l'enfant adulte ne daigne le regarder, et lorsque enfin, il arrive à avoir un contact, il la voit, les yeux prêt à laisser couler des torrents de larmes.

« Qu'est ce qui ne pas ma puce ? »
« Je... Non rien... » Devant l'insistance de son frère, elle demeure muette, pourtant, au bout d'un long, très long moment, elle finit par se tourner vers lui. « Si je te le dis, tu vas te fâcher... » Guettant la moindre lueur de colère chez le Tailleur, ce dernier lui assure que non, que quoi qu'elle dise, il restera calme et il lui faut le promettre, avant que la jeune femme se mette enfin à table et lui explique le fond de ce problème qui la tend depuis des jours et des jours.

« À l'atelier... Tout le monde se moque de moi parce que je sais pas faire ce que les autres savent... Du coup, quand arrive la pause, personne ne vient jouer avec moi et ça me rend triste. À la place, ils se moquent, de ma poupée, des vêtements que tu m'as fais et de mon visage... L'épouvantail ils m'appellent... C'est vrai Kirai ? J'ai vraiment l'air d'un pantin ? » demande-t-elle en laissant couler quelques larmes sur ses joues blanches.

La question a cependant du mal à passer pour son grand-frère, dont la colère ne cesse de monter de plus en plus à chaque seconde qu'il se rend compte de tout ce que vit sa petite sœur. De lien, ils n'ont ni sang, ni chair et pourtant, depuis qu'elle était arrivée, il éprouvait pour elle un amour disproportionné. Alors entendre que tous les autres se moquaient d'elle... Son poing se ferme un instant avant qu'il ne prenne une longue inspiration et plonge son regard remplit d'amour dans celui d'Erisa. Sa voix se fait douce, rassurante et pleine d'affection.

« Non, ce n'est pas vrai. Tu n'as rien d'un pantin ma douce et belle petite sœur. Il te faut comprendre, que, si les gens se moquent de toi, c'est parce que tu n'es pas comme eux. La différence, ça leurs fait peur. Lorsque tout est pareille, ça rassure les faibles d'esprits et les ignares ! Et tu n'es rien de tout cela. À travers toi, ils voient tout ce qu'ils ne pourront jamais être et ça les rends jaloux. Et c'est bien connu, la jalousie pousse les hommes à détruire les autres... Mais ne doute pas. Jamais. De toi Erisa... » Il pose alors sa main sur sa joue, récoltant quelques larmes alors qu'il lui offre son plus beau sourire. « Tu es, la plus belle des petites sœurs, et sur cents autres, jamais je ne trouverai quiconque à l'égale de ta grandeur. Je suis fier de toi. Ne l'oublie jamais... »

Le discours du Tailleur ne laisse pas indifférent la petite fille qui lui bondit dans les bras, le serrant encore plus fort qu'elle ne l'avait fait en arrivant. Pourtant, dans cet échange d'amour et d'affection, le regard de Kirai reste teinté d'une colère et d'une rage sans nom. Et dans son esprit, ne réside qu'un seul mot : Vengeance. Une coupe à laquelle il escompte bien étancher sa soif, alors qu'il remémore les paroles de la jeune femme, créant dans son esprit tous les points relevés, ce qui, évidemment, l'énerve d'avantage. Pourtant, alors qu'il finit de se répéter encore et encore les atrocités de ces êtres abjectes. Une idée lui vient à l'esprit.

« J'ai une idée ma chérie... Et si nous créions un nouveau jeu ? » La question surprend la demoiselle qui se redresse pour regarder son grand-frère qui affiche un léger sourire. « Un homme m'a dit un jour, puise dans tes faiblesses la force de faire souffrir les autres... On pourrait s'amuser à créer un jeu sur tout ce qu'ils ont dit ? Comme ça, le jour où ils recommencent... » Son sourire s'étend, alors que celui d'Erisa naît peu à peu. « Je pourrais leurs montrer que je ne suis pas un épouvantail... Et que les faibles, c'est eux ! » finit-elle en replongeant dans les bras de son grand-frère.

« Je veux qu'ils souffrent Kirai... » dit-elle d'une voix froide. « Ils vont souffrir ma belle... Et pendant ce temps, nous, nous riront de leurs souffrances. » « Tu as déjà une idée ? » « Et bien... Quitte à mettre un jeu en place, autant partir sur cette base, qu'en dis-tu ? » « Un jeu dans un jeu ? L'idée me plaît... Mais il ne faut pas qu'ils s'amusent eux ! » « Oh ils ne s'amuseront pas... J'ai... Une idée qui pourrait être marrante... Ils voulaient un Épouvantail et bien ils l'auront... » « Ahahahah, j'aime beaucoup cette idée grand-frère ! Par quoi on commence ? » « Déjà, mettons en place le plateau de jeu. Quand ça sera fait, nous y incorporerons nos règles et après, la petite touche finale ! » « Ahah j'aime beaucoup ! Et comment va-t-on l'appeler ? »

Une question qui mérite réflexion en temps normal, pourtant à cet instant, la réponse vient d'elle-même, sonnant comme une évidence à l'esprit du Tailleur qui récupère dans ses mains le doux visages de sa petite sœur. « Nous l’appellerons... »


« Le Jeu d'Erisa »



Erisa:

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Re: Chess Mate Ven 14 Mai - 19:58
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L'établit fait peau neuve lorsque le Tailleur retire la peau, et étend à la place une grande nappe toute blanche, fraîchement achetée chez un revendeur non loin de son atelier. La joie se lit sur leurs visages, alors que la démence se faufile dans cette chorégraphie que l'on pense millimétré mais que seule le chaos orchestre. Le chaos, mais aussi et surtout l'envie de vengeance qui grandi dans leurs cœurs et les poussent à tournoyer, jetant crayon, peinture et tissus sur la pauvre table. Et dans ce méli-mélo d'artefact, le duo démoniaque finit par y trouver une idée. Aussi tôt, ils s’assoient à la table, et dessinent. Chacun y va de son trait, laissant l'autre parfois gommer des idées mal taillées, mais qui esquisses après croquis finissent par créer un ensemble assez bien ordonné.

Ils se regardent alors, cherchant dans le regard de l'autre une approbation pour ce pauvre plateau qui ne trouve guère appréciation à leurs yeux. Aussitôt, ils laissent parler la couleur, mélangeant magenta, cyan et jaune dans des combinaisons toutes aussi invraisemblables qu'elles finissent par donner le tournis. Est-ce là la base de ce nouveau jeu auxquels ils veulent pousser les autres à jouer ? Un début des plus étonnants mais qui ne convient pas tout à fait. Erisa a raison, il manque quelque chose. Kirai se gratte alors le menton, se disant que tout ceci est bien plat. Une remarque qui ne tarde pas à les faire sourire alors que tissus et ciseaux claquent et s'enroulent pour former des rubans qui s'enroulent autour de boîtes aux motifs troublants. Tout ceci commence à prendre un peu plus d'ampleur et cela leur plaît.

« Pause ? » demande le Tailleur. « Volontiers. » réponds la demoiselle. Voltigeant dans la pièce, la demoiselle fini sur les genoux de son frère qui ne tarde pas à claquer des mains. Un instant plus tard, les voilà qu'on leur emmène un service à thé, dont la théière fumante laisse échapper des notes de roses et de fleurs de cerisier sur un lit de bergamote. Un mélange détonnant dont seul Kirai a le secret et qui fait le bon plaisir d'Erisa qui s'en délecte déjà. Quelques petites friandises par-ci par-là et il est déjà temps de se mettre au travail ! D'un bond, les voilà qui peaufinent les prémisses de cette étrange histoire qui prend alors un peu plus de sens.

« N'y-a-t-il pas, trop d'éléments ? » se questionne la jeune fille. « Pas le moins du monde, cela rajoutera un peu de difficulté pour jouer à chat ! » Le sourire de sa petite sœur lui berce le cœur, alors que d'un hochement de tête, elle valide l'idée qu'elle trouve des plus excellentes. Qui a-t-il au fond, de mieux qu'un jeu du chat de la souris ? Cette activité, vieille comme le temps, est parfaite pour débuter un semblant de vengeance. Se serrant la main plus par amusement qu'autre chose, les deux jeunes gens se remettent à danser autour de la table, la fillette volant littéralement dans les bras de Kirai qui joue de la vitesse et de l'ampleur de son mouvement pour faire sourire ce petit bout de femme qu'il aime tant.

« Ne devrais-t-on pas rajouter un peu de consistance à tout cela ? » demande-t-elle entre deux éclats de rires. Une question qui trouble son compagnon, qui la regarde d'un air interrogateur. Que peut-elle bien vouloir dire, par plus de substance ? Visiblement amusé de voir que son grand-frère ne suit pas les tourments de ses pensées, elle finit par lui expliquer, montrant que la maquette de tout ceci, bien que for jolie, n'a rien de vraiment concret. Un bon point qui plonge le Tailleur dans une réflexion des plus poussés.

Car si créer des choses avec les mains et quelques idées est des plus amusants, il ne faut pas qu'il en oublie la partie pratique. Car de tout cela, il doit pouvoir en tirer quelque chose de concret. Mais insuffler une idée, bien que cela ne soit pas des plus compliqués, mérite un peu de calme et l'esprit un peu plus braquer vers le concret. S'asseyant devant le plateau de jeu, le Tailleur croise ses doigts et y dépose sa tête, plongeant dans une profonde réflexion pendant laquelle la jeune femme se resserre une tasse de thé. Doucement, elle se tourne vers son grand-frère, l'observant de loin un léger sourire aux lèvres. Qu'elle a de la chance d'avoir quelqu'un d'aussi dévoué prêt à tout pour lui faire plaisir !

S'avançant timidement, elle lui demande s'il a la moindre idée pour parvenir à leurs fins. Bien entendu, il en a plein, mais il n'est pas question d'aller et venir sur toute la palette de possibilités qui s'offrent à eux. Non, il se doit d'être méthodique et de réfléchir consciencieusement à quel tour de passe-passe il va triturer les règles pour obtenir ce qu'il désire. Mais pour l'évocation d'un tout nouvel environnement, il n'y a pas trente-six solutions. L'environnement le plus trompeur se joue aisément des détails, mais lorsqu'il est question de plus grandes assemblés, le vin tourne au vinaigre sans trop tarder. Seulement voilà, ici, est-il question d'exposer une vérité ? Ou bien au contraire, de faire parler le surréalisme poussé à ses extrémités ?

« J'ai bien une idée, mais cela va à l'encontre même de tous les fondements de cette base. Mais après tout, ne sommes nous pas là pour tenter de nouvelles choses ? » lui demande-t-il en lui présentant sa main qu'elle ne tarde pas à saisir. D'un geste, il la tire jusqu'à lui, la faisant s'asseoir alors que ses yeux plongent dans ceux de sa magnifique petite sœur. Pendant un instant, la tension est palpable, l'excitation aussi, surtout chez elle, qui commence à bouger nerveusement ses cuisses en se sentant si proche de lui. Elle le laisse entrer en elle, lui montrant le chemin jusqu'à son âme, pour qu'il en prenne les ficelles et commande à son esprit, les pires vilenies.

« Prend-moi » susurre-t-elle dans ses pensées. Espérant en secret qu'il puisse entendre les plus viles instincts qui commencent à torturer son être. Une telle promiscuité mélangée à une telle intensité. De la torture pure et – elle l'espère – dure comme le grain de sable qui doucement bloque les rouages de ses pensées. Elle sent, l'information, au fond d'elle, qui rampe et s'insinue jusqu'aux tréfonds de son être, cherchant à atteindre le point culminant de son cerveau où le contrôle sera total. Une odyssée des plus gargantuesques lorsque l'on connaît l'étendue de la singularité de la demoiselle. Pourtant, elle le sent, il a quelque chose.

Autour d'elle, le monde commence doucement à bouger, mais sans grande conviction. Un ou deux détails, tout au plus, mais rien de très probants. La frustration se lit sur le visage du Tailleur qui coupe alors la connexion, provoquant une certaine déception chez la jeune fille qui se relève pour prendre une nouvelle gorgée de thé. Dans son esprit, une simple question : Pourquoi les hommes n'arrivent jamais à rien du premier coup ? Non pas qu'elle sait vraiment de quoi elle parle, mais voir qu'elle doit être encore patiente est des plus rageants. Malgré tout, elle peut le voir, son grand-frère continu à chercher, à triturer la moindre des failles qu'il peut exploiter pour tordre la règle des hommes et la faire sienne.

Soudainement, c'est l'épiphanie. N'y-a-t-il pas d'autres douces folies qui plonge dans l'imagination les convictions les plus ardus ? C'est bien sûr ! Criant à l'Euréka, il commence à faire ses calculs, mesurant chaque partie de cette œuvre d'art qui ne peut être complète sans une part de singularité. L'évidence est-elle, qui claque sa paume contre son front, souriant, légèrement honteux de ne pas y avoir pensé plus tôt. Délicatement, il s'approche de la jeune femme, replongeant en elle une nouvelle fois. Cette fois-ci, il ne cherche ni à la plonger dans une douce folie quelconque, ni à tromper l'environnement qui les entoure, mais bien à changer la règle d'or de l'existence, s'attaquant à la notion même de vérité.

Il lui faut plusieurs essais, quelques réglages par-ci et par-là avant d'obtenir un résultat concret. Ainsi, au bout de plusieurs minutes qui devinrent des quarts et des demi-heures, la belle petite jeune femme se voit porter vers des contrés imaginaires, où les couleurs semblent plus vives et malgré l'aspect le chaos qu'il y règne, réside une beauté sans pareille. Ce prémisse de jeu, qu'ils ont pensé à deux, se dessine devant elle, non pas sous la forme d'un petit plateau, mais bien d'un terrain qui à l'échelle humaine, peut bien accepter une dizaine de joueur sans que l'on se sente serré.

Pour autant, le fait que la demoiselle soit toute seule relance nombres de problèmes et de solutions pas encore trouvés. Comment peut-il faire, pour être sûr que le nombre de participant soit bel et bien illimité ? Il leur faut d'autre cobaye. Mais avant de proposer au monde leur jeu, d'autres éléments doivent y être incorporés. Car ce tableau grandeur nature n'est pas encore fini.


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Re: Chess Mate Ven 14 Mai - 21:53
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« Maintenant que nous avons un semblant de scène, il est grand temps de nous occuper de l'acteur principal ! » déclare Kirai en s'étirant de tout son long dans son large fauteuil. Non loin, la jeune fille joue avec quelque chose tapis dans l'ombre, éveillant une certaine affection dans le regard de son frère. Ce dernier, commence à se poser des questions sur le fameux épouvantail. Doit-il être effrayant ? Horrifique ? Un monstre sorti des entrailles des enfers prêt à dévorer l'esprit des pauvres bougres ? Tant de possibilités qui s'offrent à eux, mais pourtant, il n'y a qu'une seule d'entre elle qui saura allié à la perfection certains aspects des plus macabres. Mais alors que ses pensées vont et viennent sur la confection de ce nouvel être des ténèbres, son attention se reporte vers Erisa, dont le sourire semble s'être tarie. Pourquoi donc ?

D'un pas lent, la jeune fille quitte son coin et se rapproche de la table. Visiblement, quelque chose ne va pas. Pourtant, ils prennent du bon temps ensemble et tout ceci n'a lieu que pour la combler. Alors pourquoi si peu d'entrain à la tâche ? Le regard remplit de question, le Tailleur ne sait trop quoi dire, attendant que le flot de pensées s'écoule tout seul, ce qui ne tarde pas d'arriver. Soupirant bruyamment, la demoiselle repose sa tête contre l'établit se disant peut-être qu'ainsi, pourrait comprendre ce qui cloche. Mais à part lui faire arquer un sourcil rien ne transcende sur son visage, ce qui ne manque pas de l'agacer avant de lui jeter.

« Je veux pas d'un épouvantail ! » lance-t-elle alors, provoquant la surprise de son compagnon de jeu qui s'enfonce alors dans son fauteuil, croisant bras et jambes, attendant la suite des explications de ce nouveau caprice. Finalement, au bout de quelques grognements et de beaucoup de cinéma, la petite fille finit par aller chercher sa chère peluche, la présentant aux yeux du Tailleur qui se demande bien ce qu'elle veut vouloir faire de ça ? Pourtant, la réponse est bien évidente ! Son jeu, sa peluche, ses règles ! Mais pourquoi ce revirement de situation si soudain ? Lui posant la question, la fillette maugrée, visiblement agacée que son frère, l'être le plus important sur cette terre et celui qu'elle considère comme le plus intelligent de tous, ne comprend pas où elle veut en venir.

« C'est évident ! Ils se moquent tous de ma peluche ! » Une évidence que Kirai avait en effet oublié, s'étant plutôt attardé sur l'injure que l'ensemble des crimes qu'ils avaient commit contre sa sœur. Ce morceau de tissus serait donc l'acteur principal de ce jeu. Au plus il regarde l'objet, au plus de sombres idées lui viennent en tête. Comme la brûler ou la déchirer complètement pour créer quelque chose de plus harmonieux. Mais faire cela serait détruire le petit cœur d'Erisa, et ça, il ne le désire pas. Aussi, il doit faire avec ce pantin rembourré et trouver un moyen de lui donner vie. Par quel sombre magie va-t-il y arriver ? Une chose après l'autre, dans un premier temps, il hocha la tête, acceptant la demande de sa petite sœur qui lui saute à nouveau au cou. Profitant de se moment câlin, le Tailleur regarde de plus prêt « Mr.To ». Un savant mélange d'une vingtaine de tissus différents et de boutons aux matières diverses associés dans un patchwork des plus chaotiques.

N'y avait-il donc rien à améliorer ? En toute franchise, il n'ose trop rien dire, de peur d'offusquer sa petite sœur et devoir vivre un nouveau moment d'agacement qu'il n'a guère envie de vivre. Aussi, il faut la jouer fine. Récupérant la chose, il la tourne dans tous les sens, se grattant le menton pour savoir s'il n'y a pas quelque chose de mieux à faire pour la rendre plus... agressive. Mais alors que son cerveau tourne à plein régime, un énième soupire d'Erisa le tire de ses réflexions. « En vrai... Elle fait pas assez peur... C'était une idée débile. » dit-elle le visage triste, ce qui ne manque pas d'agacer Kirai qui récupère le morceau de chiffon et une paire de ciseau, ainsi que du fil et une aiguille. La jeune femme le regarde soucieuse, mais elle n'a pas le temps de faire la moindre objection que déjà, le maître est à l'oeuvre.

Découdre, trancher, piquer, tirer, rafistoler, raviver, échancrer. Les mots sont multiples pour décrire l'art du Tailleur qui ne laisse place à aucun hasard à chaque fois que ses doigts se mettent en mouvement. Les yeux pétillants d'admiration, elle voit son doudou se transformer et faire peau neuve, alors que les méandres de ce qui le compose virevoltent dans tous les sens, faisant croire à un sombre chaos, mais dont ressort une beauté horrifique sans pareille. « Voilà. » dit-il en la présentant devant lui. « Cette fois-ci, elle est prête... Qu'en penses-tu ? »

Le visage de la jeune femme s'illumine d'un large sourire alors que ses yeux brillent de milles feux. Jamais « Mr.To » n'a été aussi horriblement beau ! Un chef d'oeuvre dont elle prendra soin et qui parfait la scène déjà magnifique que les deux frères et sœurs ont créé. Maintenant que l'acteur est prêt, il faut l'incorporer au plateau de jeu. En soit, cela n'a rien de bien compliqué, il suffit de le rajouter comme un quelconque élément du décor. Mais voilà, il n'est pas un simple détails qui gît dans un coin. Non, il est la pièce maîtresse de tout ceci ! Il doit bouger, agir, se déplacer, attraper, frapper, déchirer, tuméfier, lacérer, bref ! Vivre. Mais comment donner à l'inexistant une existence ? La réponse ne met pas tant de temps à arriver. Car si certaines terreurs nocturnes donnent vie aux plus grands cauchemars, il est aisé de penser qu'en conduisant un peu le scénario à sa manière, l'acteur paraîtrai aussi vrai qu'il l'est. Cela rajoute des complications, mais...

« La perfection n'est guère chose aisée... Très bien, commençons si tu veux bien ? » Un nouveau sourire, pour un autre moment auprès de ce frère qu'elle aime tant. Retrouvant la douceur de ses genoux, elle noie son regard dans le sien, se laissant pénétrer avec une facilité et une joie des plus déconcertante. Non, elle n'en est pas à son coup d'essais, et à chaque tentative, elle se sent un peu plus prêt du Tailleur. Et si en plus de cela, elle peut vivre quelques instants amusant à voir ce que personne d'autre ne peut, alors pourquoi pas ? Légèrement plus vite que la dernière tentative, le plateau se met en place, plongeant la jeune fille dans un autre monde, obstruant la réalité à son regard pour se plonger esprit et âme dans ce chaos de couleur qu'elle commence à apprécier de plus en plus.

Maintenant que la première partie et la plus simple est terminée, il est temps de passer à la deuxième phase d'application. Non loin d'eux, gît sur l'établit Mr.To totalement immobile. S'imprégnant de chaque détails, le Tailleur tente de le faire naître au sein de ce jeu. Si l'image en elle-même est clair, il est tout de même difficile pour lui de lui donner une vraie consistance. Bien souvent, lorsque les terreurs nocturnes s'attaquent à une proie, elles trouvent leurs sources dans les peurs ancrées de la personne. Ici, il n'y a aucune aide du sujet, ce qui complique un peu la tâche. À moins qu'il n'existe une variante ? Et s'il fait naître la peur elle-même de la chose ? Tout cela ne peut passer par la force, il faut lui offrir quelque chose qui la rend angoissante. Et si, tout se jouai sur la sensation d'être acculée ?

Les idées germent les unes après les autres. Au lieu de rester à terre, la peluche volera, et de ses pauvres vingt centimètres, il lui ajoute un ou deux mètres, jaugeant la bonne taille pour la rendre imposante et horrifique. Une grosse bête rapide et horrible à voir. Voilà qui est parfait ! Pourtant, alors que tout semble idéal, Kirai est quelque peu désappointé de ne pas la voir bouger. Par quel maléfice a-t-il donc pu se louper sur l'élément clé du jeu ? Après tout, comment jouer au chat et à la souris si le prédateur ne court pas ? Comment peut-il lui donner une intelligence et une raison de se battre ?... Peut-être en l'animant lui-même ?

Puisant dans ses forces et les méandres de son esprit, le Tailleur essaye de le faire mouvoir, cherchant à trouver par quel biais il peut le rendre à la fois aussi agile que rapide. L'évidence lui saute aux yeux quand il vient à vouloir créer un lien. « C'était pourtant si simple... » murmure-t-il avant que Mr.To magnifié ne se mette à tournoyer dans les airs, provoquant la surprise de la jeune femme alors qui lui passe juste à côté, l'étonnant en apparaissant comme par magie devant elle, la surplombant de son immensité. Et malgré l'horreur et l'angoisse de l'instant, la jeune femme ne peut s'empêcher de lui sauter dans les bras, faisant un énorme câlin à ce doudou grandeur nature.




Mr.To /!\ Image troublante/!\:

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Plus les heures passent, plus le crâne du Tailleur commence à le lancer. La migraine n'est pas loin, un état de fait qui l'agace d'autant plus qu'ils n'ont pas fini ce nouveau jeu. Va-t-il devoir jeter l'éponge à quelques pas de l'arrivée ? Plus il force, plus la douleur se fait lancinante, l'empêchant de tenir sa concentration alors que la jeune fille voit le visage de son beau grand-frère se ternir de douleur. N'aimant pas du tout le voir ainsi, elle l'oblige à arrêter, préférant qu'il se repose un peu. La colère remplit son cœur alors que la douce essaye de calmer l'esprit de Kirai en lui caressant le front de ses doigts délicats. Mais rien n'y fait, la douleur augmente de plus en plus et il est difficile pour lui de recevoir le moindre stimuli. Quelque peu attristé de ne pouvoir rien faire pour l'aider, la jeune fille le mène jusqu'à son lit, le couvrant comme un enfant, bordant cet homme qu'elle aime tant avant de déposer un baiser sur son front.

Le plongeant dans l'obscurité la plus totale, la jeune femme repart, le visage triste, alors que la porte se referme sur elle et que le bruit du verrou se fait entendre. La voilà seule, elle qui aurait aimé se lover avec son frère dans ce grand lit qu'il garde que pour lui. Mais le devoir l'appelle et les meilleurs plaisanteries sont les plus courtes à ce qu'il paraît. D'un pas lent, elle quitte la rue de l'atelier pour se rendre au sien, là où tout le monde se moquera encore d'elle et de sa poupée étrange. Elle voudrait bien les faire taire une bonne fois pour toute, mais cela n'est pas possible, pas encore tout du moins.

Le jour laisse place à la nuit, et la migraine fait rage. Impossible de vraiment se reposer, ni de trouver de répit à cette douleur qui empêche à la fois de réfléchir et de se détendre. Un véritable marteau frappe dans sa tête, transperçant de milliers de lames le moindre nerfs que contient son cerveau. C'est à en devenir fou. Se voir ainsi enfermé malgré lui dans le noir le plus total avec cette fichu douleur. Et ces draps qui lui collent à la peau comme le ferait un cercueil à un cadavre ! Une plaie qui le pousse à bouger, mais le moindre mouvement est supplice. La colère gronde alors que le corps s'habitue difficilement à la douleur, donnant l'impression que les salves suivantes sont moins difficiles à supporter. Une nuit de l'horreur, qui pourtant, dépose la pierre angulaire d'une notion que le Tailleur ne manquera pas de mettre en application plus tard.

Le lendemain, alors que les premiers rayons du soleil pointent à l'horizon, Kirai s'éveille. La douleur est passé et pourtant, il se sent toujours aussi amorphe. Comme si un Akimichi lui était passé dessus durant la nuit. Un comparatif qui ne manque pas de le faire rire, alors qu'il s'extirpe de son lit, regardant sur la table de chevet un petit mot laissé par Erisa. Son contenu le fait sourire, alors qu'il se dirige vers la pièce principale, regardant l'établit avec une pointe de tendresse, mais aussi de sensation d'inachevée. Continuer sans sa petite sœur serait des plus dommages. Pourtant, nul ne sait quand elle aura à nouveau le temps de pouvoir se glisser jusqu'ici. Doit-il peaufiner seul ce nouveau jeu ? Cela ferai une belle surprise pense-t-il alors qu'il s'assoit doucement, regardant toutes les parties de ce puzzle qui manque de ce petit truc qui fera toute la différence.

« La peine. »

Et après la nuit qu'il vient de passer, quoi de mieux que ses propres souffrances pour alimenter l'imaginaire ? De tous les sentiments, il est le plus productif et Kirai escompte bien en puiser le maximum pour arriver à ses fins. Tranquillement, il essais de se remémorer ce qu'il a ressenti. Un exercice de mémoire qui, malgré ce qu'il a cru, est plus compliqué qu'il ne le pensait. Mais à force de travail, il finit par mettre le doigt sur quelques premiers éléments, qui, mit bout à bout, offre une vue d'ensemble des plus concrètes. « En premier lieu, il y a l'obscurité... La douleur, semblable à milles lames... Et la sensation d'emprisonnement, comme dans... » Son regard se teinte d'une lueur macabre. Il a l'esquisse, ne manque plus qu'à magnifier le tout et pour cela, il déchire un bout de parchemin sur lequel il commence à dessiner et à écrire, mettant sur table tout ce qui lui vient à l'esprit. Et au bout de quelques minutes, l'apothéose. Tout prend sens et fait lien. Ne reste plus que la partie pratique encore et toujours.

Sauf que cette fois-ci, il n'y a personne pour lui servir de cobaye. Il a bien dans l'idée d'utiliser les mêmes principes que certaines illusions de morts. Mais pour que tout colle à la perfection, il lui faut tester cela sur quelqu'un. Et si... Non, l'idée est bien trop dangereuse pour être tenté, et pourtant, qui peut mieux comprendre et supporter le poids d'un art que l'artiste lui-même ? Le piège étant de rester bloqué dans les confins de son propre esprit. Lui qui n'a guère le choix, se voit partagé entre l'envie de faire une surprise à sa petite sœur, et ce qui sera, peut-être, son dernier voyage... Mais la tentation de la réussite est bien trop grande pour qu'il ose passer à côté. D'un bond, il se saisit d'un large miroir, le faisant tenir grâce à l'établit alors qu'il tient sur ses genoux.

Se regardant dans le fond des yeux, il commence à douter, se demandant si c'est vraiment une bonne idée. À côté de lui, Mr.To qui attend, patiemment de reprendre vie sur ce terrain de jeu. La tentation est trop grande. Il prend une longue inspiration et doucement, expire l'air qu'il a emmagasiné, plongeant son regard dans son reflet, essayant de perturber lui-même son propre esprit. Mais au final, il n'en ressort rien, si ce n'est les images qui virevoltent devant ses yeux sans la moindre consistance. Un échec cuisant qui montre bien qu'au-delà de l'aspect psychique, l'énergie perturbée est belle et bien un élément auquel il ne peut se dérober.

Ainsi il doit faire face au problème de sujet. Une complication qui trouve une réponse toute faite dans son cheminement de pensée, alors qu'il se revêtit de son manteau, laissant derrière lui ses autres effets avant de se rendre dehors. Car au fond, qui a-t-il de mieux que l'essai sur le terrain ? En plein cœur de Suna, cela peut s'avérer dangereux, mais qu'importe ? L'avantage d'exposer aux yeux du monde un jeu que personne ne connaît, c'est que les pistes sont plus difficiles à remonter. Mais contre qui va-t-il se lancer ? Les Nozomos ? Il a déjà bien trop à faire avec eux. Les Akayuki ? Une confrontation serait des plus désagréables pour lui... Et pourquoi pas directement sa propre famille ?

Après tout, n'est-ce pas eux qui maltraite Erisa ? Cela est de bon aloi qu'ils soient aux premières loges pour tester le fruit de leurs durs labeurs. Mais retourner à l'atelier est-ce une bonne idée ? La crainte de faire face à quelques uns de ses frères le prend au cœur, l'empêchant de bouger un instant. Il est rare de voir Kirai dans un tel état et pourtant, il y a, chez les Dakuwanda, des êtres bien plus horribles qu'il ne peut l'être à l'apothéose de sa folie. Alors les attaquer de front ? Qu'importe en réalité. Sa petite sœur vaut bien le coup d'essai.

Se dirigeant vers l'Atelier familiale, son cœur commence à battre la chamade. Depuis combien de temps, n'y a-t-il pas mit les pieds ? Sans doute depuis la mort du vieil homme. Et aujourd'hui, alors qu'il a laissé derrière lui la rancoeur et la haine des héritiers de l'ancêtre, il revient pour les punir de leurs bassesses. Quel guêpe du désert l'a piqué ? C'est la question qu'il se pose jusqu'à arriver devant la grande porte. Prenant son courage à deux mains, il ouvre, provoquant un épais silence alors que tous se tournent vers la silhouette longiforme qui vient d'apparaître, tel un fantôme.

Sans dire mot, il s'avance, refermant derrière lui l'immense tablette de bois qui une fois fermée, replonge la pièce dans une lumière tamisé. Tous les regards se portent sur lui, il en a conscience et là est sa chance. Un à un, il croise leurs regards, prenant bien son temps pour s'assurer qu'il n'oublie personne. Au plus ils sont nombreux, au plus il peut connaître les limites de ce nouveau jeu. C'est un pari des plus risqués, mais il n'en oublie pas les mots durs qu'ils ont eu pour Erisa. Un fois avoir fait le tour, il commence à se concentrer, laissant son énergie flotter dans l'air, perturbant doucement la perception des personnes présentes. Peu à peu, il voit les expressions faciales changer, regardant autour d'eux ce monde qui évolue et se transforme, arborant des couleurs et des motifs étranges. Tranquillement, le plateau de jeu prend place et les pions s'installent, visiblement perturbés par un tel changement.

La première phase reste la plus simple. Maintenant, il doit mettre en place l'acteur. Un acte des plus complexe avec autant de personne présente sur l'échiquier. Compliqué, mais pas impossible. Se remémorant tous les détails de Mr.To, elle apparaît soudainement, provoquant un fou rire dans l'assemblée qui très vite déchante alors qu'ils la voient grossir. Bientôt, sa taille toise les trois mètres, tandis qu'elle commence à se mouvoir d'elle-même, regardant fixement chacune de ses proies. Les rires laissent place à l'angoisse. Un sourire naît sur le visage de Kirai. La mise en place est là. Maintenant, il faut se lancer dans l'improvisation la plus totale.

Cherchant dans sa mémoire les souvenirs listés de la nuit dernière, il lance à l'attaque le prédateur qui dans un sifflement, jaillit derrière un nouveau membre inconnu de la famille. Dans un cri, son doigt frôle l'épaule de ce dernier. C'est le moment. Puisant dans son énergie spirituel ainsi que dans son esprit, se créé soudainement un cercueil de bois enfermant sa proie qui subit la douleur de centaines de lames le pourfendant. Ses cris sont la preuve que le Tailleur a réussi à transmettre le souvenir de sa migraine jusqu'à ses cibles. Physiquement, ils n'auront rien, mentalement, il savait déjà à peu prêt comment ils ressortiront de tout ceci.

Les uns après les autres, Mr.To plonge sur eux, provoquant un air de panique dans l'assemblée qui commence à vouloir se défendre sans vraiment y parvenir. Peu à peu, ils finissent tous par plonger dans la folie tandis que leur tortionnaire se plis en deux dans un fou rire des plus déments. C'est alors que la jeune Erisa fait irruption dans la salle, ne comprenant pas vraiment pourquoi tout le monde agit aussi bizarrement. Mais lorsque son regard se pose sur son grand-frère, alors, elle comprends et un large sourire naît sur son visage, tandis qu'elle accourt vers lui. Récupérant sa main, le duo de l'horreur file à travers la porte, comme deux voleurs prit en flagrant délit, fuyant la partie en jalonnant les murs de leurs rires. Dans leur dos, Mr.To, refermant la porte alors que des hurlements de terreurs continuent à résonner sous le soleil de midi.

Game Over ?...

Non... La partie ne fait que commencer.



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