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Le (presque) dernier maître du l'air! | entrainement solitaire

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Le (presque) dernier maître du l'air!ft. personne


Je faisais un pas en avant, alors que devant moi, mon oncle faisait un pas en arrière, gardant une distance respectable avec moi. Katsuhide avait la banane, il jubilait de voir sa supériorité physique sur moi. Il avait dominé tout l’entraînement jusqu’ici. Je tentais de me concentrer au mieux malgré les quelques coups bien placés que je m’étais pris à la tête et pour cela, je soufflais et éjectais peu à peu l’air de mes poumons pour créer en moi du calme.

Je croyais alors déceler une faille dans la garde de mon oncle et d’un seul coup, je m’élançais avec rapidité vers mon oncle, qui loin de se laisser démonter, glissa à côté de moi, telle une savonnette entre les mains d’un prisonnier et sans que je ne puisse rien faire, d’un coup vif et rapide de la paume, sur la poitrine, me forçais à reculer alors qu’une salve de vent me percuta. J’avais été repoussé telle une poupée de chiffon et je posais un genou à terre, choqué de la vitesse d’exécution dont j’avais été la victime. Dans un combat réel, j’aurais été incapable de répliquer quelque chose de puissant à cela. Les effets de cette technique étaient spectaculaires : je la voulais.
Mon oncle se stoppa alors et avec un grand sourire, gloussa et répliqua amuser :

« Avec ton niveau physique, tu n’es pas essoufflé quand tu montes les escaliers ? »

Je me relevais et répliquai cynique :

« Si je ne fais pas le poids face à toi, c’est simplement que tu m’es trop supérieur ! »

Il éclata d’un rire tonitruant alors que Nô, sa fille qui travaillait pour moi, lui apportait une serviette et que le quarantenaire s’essuyait le visage tâché de perle de sueur, en tout cas, moins que moi. Je suais comme un bœuf pour ma part. Je n’étais que l’ombre du shinobi que j’avais été. Je n’avais alors rien à voir avec le formidable combattant qu’était Katsuhide.

Katsuhide était un homme plutôt grand, faisant un mètre quatre-vingts, légèrement bedonnant mais doté d’épaules larges qui se terminaient par des bras musclés. Il était imposant et partout on voyait des veines pulser et des muscles jouer sous sa peau. Les cheveux rasés très cours sur le crâne, rien ne cachait le sceau maudit sur son front, signe de sa malencontreuse appartenance à la secondaire. Cependant, malgré cela et ses yeux mi-clos, il irradiait de vie, toujours auréolé d’un sourire paternel.

Dans ce dojo à côté de chez moi, il avait pour but de me redonner un niveau convenable en tant que shinobi. Nous nous affrontions souvent et j’en ressortais souvent avec des bleus et des courbatures. Mais, j’avais un moyen de tenir, car on me regardait.

Ringo de ses petits pas légers, courus vers moi et m’offrit une serviette en se levant sur la pointe des pieds. Je pris la serviette avec douceur et lâchai alors un sourire éclatant à ma fille, ma petite poulette, le joyau de mes yeux, le diamant de ma vie. Je lui lançais alors :

« Tu cours vachement vite maintenant ! »

Celle-ci se mit à sourire de toutes ses dents, montrant un sourire d’une blancheur éclatante. Elle ressemblait de plus en plus à sa mère avec l’âge, ce qui n’était pas plus mal, vu mon apparence négligée et de mauvais augure. Ringo, elle montait les marches de l’escalier de la beauté avec brio. Je songeais avec bonheur que jamais je ne laisserai le moindre homme la toucher, ni la regarder tant que je serai en vie. En tant que père, je ne pouvais tolérer qu’un jour, quelqu’un vienne me prendre ma fille.

Oh, Michiru guide-moi dans cette épreuve qu’est la paternité !

Mais, il était déjà temps pour moi de retourner à l’entraînement, je m’enquérais alors de la technique que mon oncle avait utilisée sur moi. Celui-ci déclara alors le visage heureux :

« C’est bien simple, mon petit Kenzo, c’est tout simplement un coup, qui nécessite de concentrer sur chakra au creux de sa paume, pour qu’une fois bien passé, un simple coup permette de frapper son adversaire. L’utilité étant avant tout que l’onde de choc choque et limite les possibilités de contre-attaque. C’est assez redoutable au corps à corps, comme tu l’as vu ! »

J’hochai la tête, approuvant le génie offensif de cette attaque. Après tout, je revoyais le mouvement fluide de mon oncle, apposant sa paume sur mon thorax et à ce moment-ci ressentant l’effet d’une lame en moi, le vent passant partout sans discontinuer. C’était assurément le genre de technique exceptionnelle que je devais maîtriser. Et grâce aux dieux, mon oncle était un maître du Nintaijutsu Fuuton et pouvait me réapprendre et m’apprendre tout ce qu’il savait. C’était fantastique et bientôt, je retrouverai mon niveau initial !



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Je laissais chaque partie de mon corps se dérouiller, je m’étirai chaque muscle et je décidai de laisser tomber mon débardeur pour me sentir plus léger. Je serrai et détendait mes doigts, mes mains étaient enserrées dans des linges pour éviter que la sueur ne s’accumule. Il était hors de question qu’une prise échoue à cause de la sueur. Je prenais mes précautions. Je finissais de faire tourner mes épaules en avant et en arrière et je me plaçais devant la barrique compacte que représentait mon oncle. Mes pieds nus glissaient sur le sol et attendaient l’assaut.

Katsuhide avait lui aussi laissé tomber la chemise et son torse volumineux se soulevait alors que ses narines se dilataient en aspirant une quantité d’air phénoménale. Il guettait le bon moment, ses pieds semblaient eux aussi, glissé sur le sol. C’était un ballet qui commençait alors, aucun de nous ne faisait le premier pas, trop prudent.

Je me remémorais la paume qui s’était apposé sur ma poitrine et le souffle d’air que cela avait produit. Pour que je puisse espérer un résultat aussi gracieux que possible, il me fallait évidemment savoir comment projeter du vent avec ma paume.

Un nouveau pas sur le côté, nous continuions tous les deux à nous jauger. Mon oncle possédait l’avantage de la force et de la technique, je ne pouvais pas le laisser s’approcher, c’était trop dangereux.

Il s’élança en premier d’un coup vers moi. Je reculais avec finesse, évitant bien ses mains calleuses qui aurait eu tôt fait de me faire regretter de m’être fait attraper. Je tournais alors pour arriver derrière lui, en laissant ma jambe glissée en arc de cercle. Je projetais alors ma main et à ce moment-là, rien ne se passa.

Je blêmis instantanément, j’avais pourtant bien canalisé mon chakra dans ma paume et lui avait ordonné de se déverser telle une gerbe de vent. Cette erreur me coûtait cher, car Katsuhide réussit à m’attraper et d’une prise m’éclata au sol. Je grognais et roulais sur le côté avant de recevoir une prise encore plus forte.

C’était un affrontement de Taijutsu pur, pas de Byakugan pour nous, simplement la force de nos bras. Certes, nous utilisions le ninjutsu affinitaire futon pour affûter nos techniques, mais nous restions concentrer sur le Taijutsu. Si j’avais eu plus de chance dans un affrontement de don héréditaire, je serais clairement désavantagé dans un affrontement de pugilat.

Je me débrouillai pour me relever et rutilant de sueur à cause de l’effort, je sentais mon souffle être assez cours. Katsuhide rayonnait de force et de sérénité. Sa poitrine ne se soulevait pas à un rythme aussi rapide que la mienne. Je souriais difficilement, pour cacher ma douleur.

Je ne pouvais pas abandonner, l’affrontement continuait. Je m’élançais vers l’autre, concentré sur ma vitesse et ayant concentré mon chakra en un point au fond de ma paume, je réussis une nouvelle fois à l’apposer et décidais de libérer cette quantité de chakra rugissante. Cependant, l’effet ne fut pas celui escompté, car le vent me retourna au visage et je fus bien en peine d’éviter le coup dans la mâchoire que m’asséna Katsuhide. Je reculai et passais ma langue sur mes dents, je sentais un léger goût de sang.

« Alors petit Kenzo, on a du mal ? »

Je relevais le regard vers cet homme solaire qui me dominait et ne faisais que jouer avec moi. Mais, je ne pouvais pas arrêter, même malgré les sales coups, je devais continuer. Ringo me regardait, elle me donnait ma force, mon énergie. C’était pour elle que je faisais tout cela : je ne pouvais pas la décevoir. Je devais continuer, malgré la douleur et la fatigue.

J’avais du mal à percevoir comment je pouvais bien faire pour résoudre le problème. Je pouvais demander à mon oncle, mais ce serait déshonorant de ne pas chercher un peu, je devais arrêter de me reposer un peu sur mes lauriers, je devais faire plus d’effort et chercher par moi-même !

Je répondis donc alors :

« Je vais bien, continuons ! »


Un sourire traversa le visage de l’homme devant moi. Il aimait mon cran et ma volonté à ne pas abandonner. Je m’élançais donc de nouveau au corps à corps.

Durant tous les assauts que j’avais produits, j’avais essayé de trouver le moyen d’éjecter le chakra futon de mon bras et ainsi perforer mieux. Je testais de nombreuse chose, avec beaucoup d’échec, qui rimait souvent avec des coups bien placé et douloureux. J’étais reconnaissant envers mon oncle qui ne me faisait aucun cadeau : c’était mieux comme cela.

Cependant, au fur et à mesure que cela avançait que je me prenais moi-même une paire de fois la technique que je cherchai à infliger, je commençais à mieux comprendre.

De toute évidence, il fallait voir la perforation sentie par ce coup, comme une seconde vague de chakra futon. Presque comme une onde de choc. La réponse à ma question de comment faire me fut donné lorsque j’aperçus la paume même de mon oncle, légèrement déformée. Elle était couverte de vent. De là, il ne fut pas très difficile de comprendre :

Une fois que j’apposais du chakra sur ma paume, une fois avec cogné du plat de la main, il fallait concentrer le chakra sur la main, comme une vague qui se résorbait en un point, qui désormais s’élevait, accentuait la pénétration du coup.

Il me fallait désormais l’essayer. Et même si je recevais encore quelques coups sévères, je réussis cependant au bout d’un moment à enfoncer ma paume sur la poitrine de mon oncle et lui infligé cette attaque. En sentant la pénétration, je vis ses yeux s’exorbiter. Il recula, puis alors qu’il bandait ses muscles, prêt à y retourner, il se stoppa soudain et gloussa :

« Il semblerait que tu es enfin réussi ! Mes félicitations ! »

J’étais heureux, car j’avais triomphé, j’avais compris comment faire. Certes, il le faudrait encore quelque temps pour réussir parfaitement. J’allais m’entraîner au mieux. Cependant, après une telle session d’entraînement, il était temps pour mon oncle et moi d’aller nous laver aux thermes.

Il m’avait tant appris et m’apprendra encore tant. Il était mon mentor de combat au corps à corps et je lui en serai éternellement reconnaissant.




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